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17 février 2025
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MA PLUS GRANDE DOULEUR
EXCLUSIF SENEPLUS - Le socle de son identité - La plus grande déception de sa carrière - Le racisme en France - Sa relation avec Macron - Claudy Siar raconte ses combats
Boubacar Badji et Sadikh Ndiaye |
Publication 26/07/2018
C’est après sa prise de parole à l’Université populaire de l’engagement citoyen que Claudy Siar a fait face à la caméra de www.Seneplus.com.
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LES COMBATS POUR L'HISTOIRE AFRICAINE DE CHEIKH ANTA DIOP
POINT DE MIRE SENEPLUS - A la fois historien, anthropologue et homme de sciences, il a profondément contribué à la rupture de la vision coloniale selon laquelle les Africains étaient des peuples sans passé - Retour sur sa conférence de Niamey en 1984
Cheikh Anta Diop est historien, anthropologue, égyptologue et homme politique. Il a mis l'accent sur l'apport de l'Afrique et en particulier de l'Afrique noire à la culture et à la civilisation mondiale. C’est l’auteur de Nations nègres et culture: de l'Antiquité nègre égyptienne aux problèmes culturels de l'Afrique noire d'aujourd'hui et de Civilisation ou barbarie, deux livres qui ont été lus et qui sont lus dans tous les collèges, lycées et universités en Afrique.
Cheikh Anta Diop est né le 29 décembre 1923 à Thieytou, dans le département de Bambey, région de Diourbel au Sénégal. À l'âge de 23 ans, il part pour Paris afin d'étudier la physique et la chimie mais se tourne aussi vers l'histoire et les sciences sociales. Il adopte un point de vue spécifiquement africain face à la vision de certains auteurs de l'époque selon laquelle les Africains sont des peuples sans passé. En 1951, Diop prépare sous la direction de Marcel Griaule une thèse de doctorat à l'Université de Paris, dans laquelle il affirme que l'Égypte antique était peuplée d'Africains noirs, et que la langue et la culture égyptiennes se sont ensuite diffusées dans l'Afrique de l'Ouest. Sa thèse rencontre un « grand écho » sous la forme d'un livre, Nations nègres et culture, publié en 1954. C’est le début d’une grosse polémique qui ne s’arrêtera plus. N’oublions pas qu’à l’époque on parlait de l’histoire des peuples sans histoire, comme on parlait de terres vacantes et de terres sans propriétaires.
Il lui fallait l’appui de la science. Quand l’historiographie officielle dit que la préhistoire s’arrête et que la vraie histoire de l’homme commence précisément au moment où les sociétés inventent l’écriture, il est clair que des pans entiers de l’humanité se trouvent de ce fait exclus. Et c’est le cas de l’Afrique Noire, terre de civilisation orale qui ignore jusqu’à l’existence du papier. Il a d’abord fallu le combat des tenants de la négritude pour dire que l’homme noire est un humain comme les autres, avec une culture et une civilisation comme tous les autres. Cheikh Anta Diop va plus loin, puisqu’il parle de l’Antériorité des civilisations nègres.
Retour à travers ces vidéos, sur sa conférence de Niamey en 1984.
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L'OEUVRE DE BOUBACAR BORIS DIOP
Le journaliste et écrivain Sénégalais revient sur ses 40 ans de parcours littéraire ponctué d'une quinzaine de livres, face à son homologue Togolais Théo Ananissoh - ENTRETIEN
Face à face Théo Ananissoh - Boubacar Boris Diop : " Ne pas écrire couché". Un entretien organisé par la CENE Littéraire, samedi 16 juin 2018 à Genève.
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LA FRANCE DE MBAPPÉ GAGNE CONTRE L'ARGENTINE
Un match d'anthologie illuminé par un jeune de 19 ans ! - L'équipe de France s'est qualifiée pour les quarts de finale du Mondial-2018 en battant l'Argentine 4-3, et Kylian Mbappé a battu Lionel Messi avec un doublé qui fera date, samedi à Kazan
Un match d'anthologie illuminé par un jeune de 19 ans! L'équipe de France s'est qualifiée pour les quarts de finale du Mondial-2018 en battant l'Argentine 4-3, et Kylian Mbappé a battu Lionel Messi avec un doublé qui fera date, samedi à Kazan.
C'est dans la capitale du Tatarstan que les Bleus avaient débuté leur Coupe du monde, petitement contre l'Australie (2-1), et c'est là qu'ils sont entrés en grand samedi dans la compétition. Et même en majesté, puisqu'ils ont obtenu rien moins que le scalp de Messi.
Ils s'étaient traînés en phase de poules, et les voici au rendez-vous du quart, vendredi prochain à Nijni Novgorod, face au vainqueur du match Uruguay-Portugal disputé en soirée.
Ce n'est pas encore le dernier carré, objectif officiel des vice-champions d'Europe, mais enfin, ils ont fait une énorme impression en sortant les vice-champions du monde emmenés par un Messi peu en verve, bien bloqué par le dispositif défensif ficelé par Didier Deschamps. Qui fêtait royalement son record de 80 matches à la tête de l'équipe de France.
- C'est parti mon "Kyky" -
Son équipe tient sans doute son match référence, à la faveur d'une grosse démonstration de caractère, dans un stade acquis à la cause de l'Argentine et vrombissant de chants comme à Buenos Aires. Les Bleus ont été capables de renverser un renversement, quand menant 1-0 ils furent ensuite menés 2-1 avec des buts au pire moment, autour de la pause (Di Maria 41e et Mercado 48e), et capables en sus de tenir leur avantage dans d'ultimes minutes irrespirables, avec un but de Sergio Agüero à la clef (90e+3).
Et ils ont même offert à leurs supporters un moment digne d'entrer dans la mémoire collective, la volée de Benjamin Pavard: le joueur de Stuttgart égalisait sur une demi-volée de l'extérieur du droit (57e), sur un centre de son alter ego Lucas Hernandez. Et lui, parfois moqué en "Jeff Tuche", qui disait qu'il signerait volontiers pour une carrière à la Lilian Thuram...
Mais globalement, merci qui ? Merci "Kyky", décisif sur trois buts français. Sur le premier il s'élançait depuis son camp dans une folle chevauchée balle au pied jusqu'à la surface, où il était déséquilibré par Marcos Rojo, carton jaune et penalty, transformé par Antoine Griezmann (13e). Il avait déjà obtenu un coup franc expédié par "Grizou" sur la barre (9e).
Et c'est le jeune Parisien qui se chargeait de tuer le match avec un doublé express: d'abord en éliminant deux joueurs dans la surface dense (64e), puis plein de sang froid après une délicieuse petite passe d'Olivier Giroud (68e).
- Messi décisif mais pas assez -
Mbappé a pris la relève d'un Griezmann pas encore à son meilleur niveau, malgré son deuxième but dans la compétition - mais un deuxième penalty, fêté par sa célébration de jeu vidéo. Rien de grave: le meilleur joueur de l'Euro-2016 a encore (au moins) un quart de finale pour redevenir rugissant.
Certes, l'Albiceleste s'était qualifiée de justesse au Mondial puis en 8e de finale, percluse de problèmes défensifs, avec un sélectionneur, Jorge Sampaoli, qui semblait dépassé par ses joueurs. Mais elle s'est battue comme une bête blessée, malgré Messi.
Dès son premier ballon, il était séché par Blaise Matuidi (3e). Le ton était donné, et la "Puce" n'a pu détoner. Le quintuple Ballon d'Or "peut décider du sort du match", avait prévenu Lloris. Et le mythe vivant a délivré deux passes décisives, mais n'a pu remporter le match à lui tout seul - et les inévitables comparaisons avec le Diego Maradona de 1986 de refleurir.
Et le buteur hors norme, après quatre finales perdues (trois Copas America, un Mondial), vivait peut-être à 31 ans sa dernière chance de glaner un titre international.
LES LIONS D'ABORD, SADIO MANÉ APRÈS
"Ma personne n’est pas la plus importante, si le Sénégal gagne et que je ne brille pas, je suis preneur", a indiqué l’attaquant international lors d’une conférence de presse
Sadio Mané, le leader de l’attaque de l’équipe nationale de football du Sénégal a déclaré, ce samedi à Ekateringourg (Russie), que "le plus important, c’est le collectif" des Lions.
"Ma personne n’est pas la plus importante, si le Sénégal gagne et que je ne brille pas, je suis preneur", a indiqué l’attaquant international lors d’une conférence de presse à la veille du match contre le Japon prévu dimanche.
Rappelant n’avoir pas réussi son meilleur match contre la Pologne (2-1) mardi dernier, l’attaquant de Liverpool (élite anglaise) estime que ce n’est pas le plus important.
"Comme à Liverpool, j’ai le devoir de m’atteler à des tâches difficiles pour le bien de l’équipe", a expliqué l’enfant de Bambali, dans le sud du Sénégal.
Sur le Japon, il indique que son ancien coéquipier à Southampton, Maya Yoshida fera tout pour que son équipe sorte victorieuse de la confrontation. "Moi aussi, j’aurais le même objectif", a assuré le numéro 10 sénégalais, soulignant que toutes les équipes vont essayer de bien jouer pour remporter le gain de la partie.
"Nous nous sommes bien préparés pour nous assurer de la victoire", a-t-il par ailleurs ajouté.
Sadio Mané, la star sénégalaise de Liverpool (élite anglaise) dont "l’humilité" et "l’accessibilité" ont fait l’unanimité auprès des médias présents à la Coupe du monde (14 juin-15 juillet), ne voit pas les raisons pour lesquelles il devrait changer.
"Oui, je suis la même personne et je suis bien dans ma peau", a dit l’attaquant sénégalais aux médias. Entré le sourire aux lèvres en compagnie de son sélectionneur, Aliou Cissé, l’attaquant sénégalais était désarmant dans ses réponses pour les journalistes présents à la conférence de presse.
Au plan anti Sadio (Mané) que le Japon compte mettre sur pied, il a répondu par un sourire appelant les observateurs à faire la part des choses entre l’intox et la vérité.
"Oui, il faut faire attention à certaines déclarations et de toute façon dans l’équipe du Sénégal, ma personne n’est pas la plus importante", a-t-il dit. "Nous sommes un collectif et si ce n’est pas moi, ce serait les autres", a-t-il indiqué.
Aux tâches défensives qui lui ont été assignées contre la Pologne (2-1), l’enfant de Bambaly (sud) répond que c’est tout à fait normal. "Je dois défendre, je fais la même chose à Liverpool", a-t-il rappelé, soulignant qu’il n’a pas fait mardi contre la Pologne son meilleur match sous les couleurs nationales. "Et les tâches défensives n’ont rien à y voir", a-t-il insisté.
Au système de jeu qui lui sied le mieux, il a avancé le sourire aux lèvres en wolof : "coach, c’est peut-être à toi de répondre à cette question". Avant de se lancer : "le coach sait quel système mettre en place pour venir à bout de notre adversaire. Il a réussi merveilleusement bien contre la Pologne".
Au sujet de son ancien coéquipier japonais à Southampton (élite anglaise), Maya Yoshida, Sadio dit : "dîtes-lui que je cherche à le joindre depuis le début en vain". "Il refuse de me prendre", a-t-il ajouté dans un éclat de rires. Avant de lancer : "C’est un bon footballeur, un travailleur infatigable qui donnera tout ce qu’il a pour permettre à son équipe de l’emporter".
"Je ferais la même chose pour mon équipe", a-t-il répondu avant de rebondir sur une question posée sur son autre coéquipier, l’égyptien Mohamed Salah. "C’est vraiment dommage, il avait à cœur de donner le meilleur de lui-même pour faire gagner l’Egypte mais il ne faut pas oublier qu’il est arrivé blessé. Ce n’est que partie remise et vous savez c’est aussi ça le football mais il aura d’autres opportunités pour porter haut les couleurs de son pays", a relevé Sadio Mané.
L’international sénégalais informe avoir eu son coéquipier, le Ballon d’or africain 2017 au téléphone.
La star égyptienne Mohamed Salah sera bien titulaire contre la Russie mardi lors du 2e match du groupe A du Mondial-2018, pour son retour sur les terrains et ses débuts en Coupe du monde un peu plus de trois semaines après sa blessure en finale de la Ligue des champions, a annoncé la Fédération égyptienne.
Le joueur de Liverpool, remplaçant, n'était pas rentré lors du premier match de l'Egypte, perdu contre l'Uruguay (1-0). Mais cette fois, le sélectionneur Hector Cuper a couché son nom parmi son onze titulaire.
"Nous devons faire des derniers tests au dernier moment (...) J'espère qu'il sera prêt à jouer. Je suis optimiste. Je crois qu'il est prêt", avait expliqué le technicien argentin des "Pharaons" la veille en conférence de presse.
Le joueur, lui, avait posté sur son compte Instagram une vidéo publicitaire de son équipementier, accompagné de quelques mots: "Prêt pour demain".
Le meilleur buteur de la Premier League cette saison (32 buts) n'avait pas pris part au premier match de l'Egypte dans le Mondial-2018, une défaite contre l'Uruguay (1-0).
Cuper avait expliqué n'avoir pas "voulu prendre de risque" et avait donc préféré laisser sa star sur le banc pour "éviter une nouvelle blessure".
L'attaquant des "Reds" n'a pas rejoué depuis sa blessure à l'épaule gauche lors de la finale de la Ligue des champions le 26 mai. Il avait été blessé sur un contact avec le défenseur du Real Madrid Sergio Ramos, avant de quitter le terrain en pleurs.
Depuis, l'Egyptien, tout comme l'encadrement des "Pharaons", n'ont cessé de se montrer rassurants, sans toutefois que le joueur ne foule à nouveau les terrains en compétition
QUAND OUMAR DAFF S'IMPROVISE IMAM DE LA TANIÈRE
C'est l'ancien international qui a dirigé la prière de la Korité des Lions ce vendredi, à l'occasion de la fête de l'Eid
Oumar Daff a dirigé la prière de la Korité des « Lions » du Sénégal, ce vendredi 15 juin, à Kaluga (Russie) leur camp de base pour les besoins de la Coupe du monde 2018, informe une source proche de la tanière. L’ancien défenseur de l’équipe nationale de football du Sénégal a été l’Imam du jour dans l’hôtel Royal où s’est déroulé cette prière annuelle qui marque la fin du mois de Ramadan.
Un fait qui ne devrait pas surprendre d’autant que Daff a toujours donné une belle image de lui. Le sage comme on aimait l’appeler lorsqu’il évoluait en équipe nationale. Aujourd'hui, l’ancien arrière droit de la génération 2002 a intégré le staff technique de l’équipe sur proposition du sélectionneur, Aliou Cissé qui a besoin de son ancien partenaire en sélection surtout en cette période de Mondial.
GOUDIABY SE JETTE À L'EAU
EXCLUSIF SENEPLUS - Pourquoi et comment il va changer la donne - Atepa président, il ne fera qu'un seul mandat de transition de 5 ans et limitera les partis politiques à 5 - L’anglais sera la deuxième langue officielle du Sénégal
SenePlus.com publie en exclusivité ci-dessous l'intégralité d'un article reçu du cabinet en charge de la communication de celui qui pourrait très bientôt être un candidat officiel à l'élection présidentielle de février 2019, Pierre Goudiaby Atepa.
Pierre Goudiaby Atépa serait sur le point d’annoncer sa candidature à l’élection présidentielle de 2019 si l’on se réfère à l’effervescence observée aussi bien à son cabinet qu’à son domicile. En effet, depuis plusieurs semaines, le bureau et la résidence de l’architecte et homme d’affaires ne désemplissent pas. Un ballet incessant de personnalités politiques et de la société civile, du monde de la culture et des arts ainsi que du patronat s’y déploie à un rythme effréné.
Chacun déroule son projet, son agenda. Mais le mantra est le même : Pierre Goudiaby serait le seul à même de porter l’étendard du renouveau que les Sénégalais appellent de leurs vœux.
Un parcours social et professionnel qui fait rêver
Après avoir in extremis renoncé à briguer la mairie de Dakar, celle de Ziguinchor et la dernière présidentielle, le magnat sénégalais semble cette fois-ci déterminé à dire oui au clin d’œil du destin.
L’homme des défis, dont le parcours social et professionnel fait rêver, peut-il craindre une confrontation électorale alors qu’il dispose de tant d’atouts sociaux, économiques, éthiques et professionnels ?
Selon toute vraisemblance, Atepa, comme on l’appelle affectueusement, n’a pu résister à l’amicale pression d’un nombre de plus en plus grandissant de ses compatriotes prêts à faire une moisson non pas des 65 000 signatures réclamées par le code électoral, mais de 100 000 de signatures. L’homme ne fait pas dans la dentelle !
Selon des indiscrétions, la machine électorale d’Atépa se prépare à se mettre en branle. Des locaux qui abriteront son QG de campagne sont en train d’être aménagés au quartier du Plateau. Quelques noms circulent pour la direction de campagne, mais l’entourage de l’architecte reste peu disert : « Ne soyez pas pressé, vous saurez tout le jour J. Il fera une déclaration officielle d’ici peu ! », cherche-t-on à nous rassurer au service de communication du groupe Atépa, en plein déménagement pour le siège de campagne.
L’homme d’affaires ne dispose pas d’appareil politique pour relayer ses idées et mobiliser les masses. Ce handicap aurait pu paraître insurmontable, s’il ne jouissait d’une notoriété suffisante pour rallier à sa cause des segments entiers de la société sénégalaise, aussi bien dans les grandes villes que dans les zones les plus reculées.
Le véritable atout de Pierre Goudiaby Atepa, c’est son coefficient personnel bâti autour d’une générosité discrète, d’un esprit d’entraide, d’un ancrage traditionnel, d’une proximité avec les couches les plus précaires et d’une capacité à transcender les contingences sociologiques.
La valeur d’une candidature
Qu’est-ce qui motive donc ce milliardaire, à l’abri du besoin et des contingences quotidiennes, à vouloir défier sur le terrain électoral le président Macky Sall de qui il est pourtant si proche, et les acteurs politiques de l’opposition parmi lesquels il compte de nombreux amis ? Pourquoi cet homme si calme, si affable, en dépit d’un militantisme offensif pour la défense et la réappropriation du littoral, cherche-t-il à jouer les bulldozers, pour bousculer l’ordre établi des candidats du landerneau ? Quelles solutions dont on ne trouverait pas trace ailleurs va-t-il proposer à ses compatriotes désabusés et désenchantés ?
C’est là tout le sens et la valeur de la candidature de Pierre Goudiaby Atepa.
En dépit de l’effet de tamis que pourrait exercer la loi sur le parrainage dans la sélection des partants au premier tour, de nouveaux profils se dégagent des intentions. Ils viennent s’ajouter aux prétendants naturels, issus de la classe politique, portés par les partis politiques classiques, habitués des compétitions électorales.
Le fait que le parrainage ait mis les candidats indépendants et les formations politiques dans les mêmes conditions de compétition semble avoir paradoxalement suscité et dopé des initiatives issues de divers secteurs : société civile, haute administration, foyers religieux, milieux professionnels, armée, magistrature et probablement organisations internationales.
L’irruption sur la scène électorale de ces nouveaux profils relève d’une même appréciation de la situation politique et sociale : l’incapacité de la classe politique dirigeante à trouver des solutions aux nombreux problèmes auxquels sont quotidiennement confrontés les Sénégalais.
Face à un climat sociopolitique délétère, les promesses de redressement et de relance jusqu’ici proposées semblent n’être que des vœux pieux. Les recettes appliquées semblent relever davantage d’une logique distributive destinée soit à entretenir une clientèle politique précaire, soit à aguicher des électeurs en mal d’espérance.
Il manque à cette kyrielle de promesses mirifiques des solutions structurelles fondées sur des principes économiques rationnels et durables. La double notion de profitabilité économique et d’inclusion sociale fait cruellement défaut.
Le discours politicien se circonscrit à une sorte d’orgie de propos sans prise avec la réalité des marchés dans un contexte de mondialisation teinté de protectionnisme, d’isolationnisme et de repli identitaire. Les recettes surannées et éculées des prétendants peu inspirés et peu instruits par les leçons du passé récent angoissent les Sénégalais. Les solutions qui fusent des discours et sorties médiatiques paraissent bien hors-sol au regard de l’ampleur des difficultés économiques et des tensions sociales.
Un ambitieux projet de société
Et pourtant, il y a six ans, dans son livre de référence « Oser, douze propositions pour un Sénégal émergent »(l’Harmattan, 2012), Pierre Goudiaby Atepa, précurseur de la théorie de l’émergence, traçait les voies pour une croissance inclusive. L’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique en publiera de très larges extraits repris en boucle dans les réseaux sociaux et la grande presse.
Cet ambitieux projet de société, fondé sur l’innovation et un partage équitable des richesses nationales, va trouver son prolongement dans un nouvel ouvrage à paraître bientôt, sous le titre évocateur de "Senegal-Rek, Ensemble pour la refondation".
Les propositions décrivent les clés et leviers qui doivent structurer l’émergence, selon Atepa. Qu’est-ce qui justifie ce second ouvrage alors que les échos du premier sont encore perceptibles dans les cercles d’intellectuels, les chercheurs et les étudiants ?
En vérité, Pierre Goudiaby Atepa fourmille incessamment d’idées nouvelles. Les nombreuses limites à la mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent (PSE) et l’apparition de nouveaux enjeux multiples, notamment dans l’économie numérique, les défis de la dématérialisation des supports et des outils de la croissance, apportent des basculements d’horizon en cascade.
Le second ouvrage se présente donc comme une réactualisation de sa réflexion stratégique à partir de l’apparition de nouveaux paradigmes. Les propositions sont aussi audacieuses comme faire de l’anglais la deuxième langue officielle du Sénégal, ou ramener le nombre despartis politiques à cinq, contre… plus de 250 aujourd’hui.
Il ne compte pas rester plus de cinq ans au pouvoir, car son mandat, dit-il, sera celui d’une « transition » afin de doter le Sénégal d’institutions véritablement fortes, d’une économie compétitive et génératrice de richesses et donc d’emplois.
Ami de nombreux chefs d’Etat en Afrique et dans le monde, adulé par les khalifes généraux et autres chefferies, apprécié par de nombreux jeunes, Pierre Goudiaby est la tête de gondole du patronat africain qui lui a confié depuis 2012 la présidence du conseil d’administration de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA).
"Biberonné" par le Président Senghor, adopté par Abdou Diouf, homme de confiance d’Abdoulaye Wade, ami du Président Macky Sall, Pierre Goudiaby Atepa est un ardent patriote Sénégalais. Ancré dans ses valeurs et ouvert sur l’extérieur, il incarne aussi le citoyen sans frontières dans un monde globalisé.
Toutes ces qualités font-elles de lui ce candidat naturel que les Sénégalais espèrent voir franchir les marches du Palais ?
A 71 ans le bâtisseur a bon pied bon œil. Il a de l’intelligence et de l’énergie à revendre. Et telle une puissante lame de fond, rien ne semble plus pouvoir l’arrêter.
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CÉLÉBRER L'AFRIQUE
POINT DE MIRE SENEPLUS - Des espoirs déçus du panafricanisme, aux défis de la mondialisation, René Lake retrace le chemin à parcourir par le continent pour son développement - ENTRETIEN
Pour René Lake, les affres de la traite coloniale, une gouvernance approximative, des institutions désincarnées, sont entre autres maux qui entravent le développement de l'Afrique, malgré ses indéniables potentialités. L'autre défi à relever par le continent selon l'invité de Fazia El Kenz, réside dans la dure réalité des règles de l'économie de marché.
"Malgré tous ces problèmes-là, il se passe quand-même énormément de chose positive en Afrique", reconnait-il, invitant à une accélération des progrès.
Ecoutez René Lake sur la chaîne de la radio Algérie 3, à l'occasion de la Journée de l'Afrique célébrée tous les 25 mai.
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MACKY INSULTE LA MÉMOIRE DES TIRAILLEURS SÉNÉGALAIS
POINT DE MIRE SENEPLUS - Le chef de l'Etat sénégalais est un habitué des dérives verbales, mais cette fois, il a commis une véritable bourde en tentant de prouver combien l'amitié entre les Français et son pays est forte et ancrée dans l'Histoire
le360afrique |
Mar Bassine |
Publication 27/05/2018
Depuis hier samedi 26 mai 201!, le président sénégalais Macky Sall est placé au centre d'une vive polémique après avoir fait une déclaration très légère, voire fort maladroite sur l'amitié entre la France et le Sénégal. "Ce sont nos amis, les Français. Nous avons une relation particulière avec les Français. Ils nous ont colonisés, il y a eu une décolonisation pacifique", a-t-il dit en présentant le recueil de ses discours prononcés depuis son élection.
Sans doute mis en confiance par la salle remplie de ses partisans, il a enchaîné avec une anecdote dont tout le monde se serait passé, tant elle est hasardeuse. "Comme me disait le professeur Iba Der Thiam (un historien et homme politique, NDLR), ils ont toujours respecté les Sénégalais. Le régiment des tirailleurs sénégalais, dans leurs casernes, avait droit à des desserts, alors que les autres Africains n'en avaient pas. Ce sont des signes de proximité (rires gênés dans la salle) et d'amitié quelque part".
Le fait est qu'actuellement, le président sénégalais, qui avait été soutenu par des partenaires de l'Hexagone, cherche à tout prix à leur renvoyer l'ascenseur. Mais il a tendance à en faire trop, tant dans ses actes que dans ses paroles. Il avait limogé son ministre de l'Energie qui ne voulait pas signer le contrat de concession de zones pétrolières à Total. Il a donné une infinité de marchés sans appel d'offres à des entreprises françaises, notamment dans le cadre de la construction ou de l'exploitation d'infrastructures ferroviaires ou autoroutières. Quand l'été dernier, la statue de Faidherbe à Saint-Louis, un général qui avait lancé la conquête coloniale du Sénégal, s'est écroulée, beaucoup avaient souhaité qu'elle ne soit jamais remise à sa place. Le maire de la ville, son beau-frère, en a décidé autrement. Il y a quelques semaines, sur l'île de Gorée, était inaugurée la place de l'Europe. Autant d'éléments qui montrent combien sous le régime de Macky Sall, on cherche à tout prix à imposer la France aux Sénégalais.
Evidemment, cela ne fait que renforcer un sentiment anti-français et risque à terme d'avoir l'effet inverse de celui escompté par le président Sall.
Il n'en fallait pas plus pour soulever une vague de critiques et d'indignation sur les réseaux sociaux, et les internautes sénégalais ne sont pas les seuls à s'insurger. Partout sur le continent et en France également, beaucoup se sont exprimés.
D'aucuns n'ont pas hésité à lui rappeler le massacre du Camp de Thiaroye en 1944. En effet, le 1er décembre de cette année-là, vers la fin de la seconde guerre mondiale, les tirailleurs sénégalais, de retour de campagne européenne, étaient regroupés dans ce camps situé à l'est de Dakar. Ayant longtemps attendu leur solde, ils finirent par le réclamer de manière vigoureuse. On leur proposa alors une petite partie de leur dû seulement. Ils prendront en otage un officier venu négocier avec eux. La solution de l'armée française a été de bombarder le camp, faisant officiellement 70 morts, selon les archives nationales. Cependant, les histoiriens estiment que le bilan est beaucoup plus lourd et se situerait autour de 400 soldats tués.