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1 décembre 2024
People
BARTH RETENU PAR LA GENDARMERIE
URGENT SENEPLUS - Le maire de Sacre-cœur Mermoz a été arrêté dans les locaux du journal DakarActu - Ses partisans appellent à une mobilisation générale ce samedi
Cheik Farid AKELE de SENEPLUS |
Publication 30/03/2018
Barthélémy Dias a été arrêté ce vendredi par les éléments de la gendarmerie, avec plusieurs journalistes du journal en ligne DakarActu qui eux ont été relâchés par la suite. Ce n'est pas le cas de l'édile de Sacre-cœur Mermoz qui reste toujours en détention, selon son équipe de communication. Cette dernière invite d'ailleurs ses partisans "à répondre à l'appel de la démocratie, en allant tous à Colobane demain samedi à partir de 7h du matin".
Selon plusieurs témoignages concordants, Barthélémy Dias aurait été arrêté dans les locaux du journal alors qu'il participait à une émission sur le verdict de l'affaire Khalifa Sall.
SenePlus n'est pas encore en mesure de vous révéler ce qui lui est reproché.
PAR NOS REPORTERS ABOU SYLLA ET ROUGUIYATOU SOW
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LES MÉRITES DU HIP HOP GALSEN
EXCLUSIF SENEPLUS - A l´occasion des 30 ans du mouvement hip hop au Sénégal, Simon Kouka s'exprime sur le rôle important que les rappeurs ont joué dans l´avènement des deux alternances politiques - UNIVERS 2H SUR SENEPLUS
Abou Sylla et Rouguiyatou Sow de SenePlus |
Publication 30/03/2018
30 ans de hip hop au Sénégal et un engagement social, culturel mais aussi politique qui a eu un impact important sur la jeunesse.
Dans le cadre de l'émission SenePlus UNIVERS 2H, Simon Kouka discute du rôle important que les rappeurs ont joué dans l´avènement des deux alternances politiques du Sénégal.
AU-delà de la politique, c'est aussi au plan économique que le mouvement a boulversé en créant un nombre important d'emplois.
Regardez votre émission U2H.
UN VENDREDI PAS COMME LES AUTRES
Le verdict est très attendu, mais ce n'est visiblement que la première étape d'une longue procédure, car les avocats de l'Etat comme de Khalifa Sall ont d'ores et déjà annoncé qu'ils feraient appel s'ils ne sont pas satisfaits
Le verdict du procès, très médiatique, de Khalifa Sall sera normalement rendu ce vendredi 30 mars si la grève lancée par les greffiers ne vient pas perturber l'audience. Le maire de Dakar, en prison depuis plus d'un an, est notamment soupçonné de détournements de deniers publics à hauteur d'1,8 milliard de francs CFA. Le procureur de la République a requis 7 ans d'emprisonnement, la peine minimale en cas de condamnation pour ces faits est de 5 ans. Les avocats du maire ont plaidé la relaxe de leur client. Ce verdict définira en tout cas l'avenir de Khalifa Sall.
Khalifa Sall joue gros, sa carrière politique, sa vie privée, sont entre les mains des trois juges qui ont pris 5 semaines pour délibérer.A 62 ans, une condamnation a de la prison ferme, une perte possible de ses droits civiques, signerait sans doute la fin de ses ambitions, notamment de briguer la présidence.
Dans leur verdict, les juges doivent valider la procédure, les avocats du maire estiment qu'elle doit être annulée, car, selon eux, les droits de la défense ont été maintes fois bafoués. Le tribunal doit aussi démontrer s'il y a eu ou non détournements de derniers publics à la mairie entre 2011 et 2015, si les fonds décaissés par l'Etat ont bénéficié directement au maire. Pour les avocats de l'Etat, partie civile dans ce dossier ultrasensible, c'est une évidence. Les preuves, les factures, la mécanique de décaissement mensuel des 30 millions de francs CFA chaque mois est une fraude qui doit entraîner une sanction. Pour la défense, ces fonds existent depuis l'indépendance et sont purement politiques.
Ce verdict est donc très attendu, mais n'est visiblement que la première étape d'une longue procédure, car les avocats de l'Etat comme de Khalifa Sall ont d'ores et déjà annoncé qu'ils feraient appel s'ils ne sont pas satisfaits du verdict.
LA CHALOUPE DE GORÉE À LA DÉRIVE
URGENT SENEPLUS - Pendant près de deux heures, le navire a perdu ses moteurs et s'est éloigné des côtes de l'île - Il vient d'être remorqué en direction de Dakar
SenePlus publie, ci-dessous, la note d'information envoyée par l'administrateur délégué de la Liaison maritime Dakar Gorée, Oumar Ndiaye, suite à l'incident survenu cet après-midi.
"La chaloupe « BEER » a eu des ennuis mécaniques vers la bouée TACOMA au retour de Gorée dans les environs de 14 heures ce jeudi, nos équipes techniques basées à Dakar ont été immédiatement alertées par le commandant du navire.
Ils ont embarqué à bord de la vedette MAMA COUMBA LAMB pour arriver sur les lieux 15 munîtes après, tous les passagers ont été embarqué à bord pour être acheminer sur Dakar.
La chaloupe « BEER » a été remorquée sur Dakar. Elle a été dépannée et a repris le service normalement."
16h30
Selon nos dernières informations, l'opération de sauvetage de la chaloupe a réussi et la chaloupe est en train d'être remorquée vers le port de Dakar.
15h30
SenePlus vient d'apprendre que depuis près d'une heure et demi, la chaloupe de Gorée est à la dérive aux larges des côtes de l'île. Selon un témoin sur place à Gorée, des remorqueurs sont en train de contourner l'île pour l'amarrer à leur embarcation et la ramener à bon port.
L'opération de sauvetage est en cours. La photo que nous publions est celle de la chaloupe à la dérive juste après son départ de Gorée à 14h.
A suivre.
LE PRÉTENDU DIVORCE DE MOHAMMED VI FAIT RÉAGIR AU SÉNÉGAL
Les spéculations vont bon train au pays de la Teranga, où le roi du Maroc est fréquent, depuis les rumeurs de sa séparation avec la princesse Lalla Salma, ont fait jour
Le roi du Maroc, Mohammed VI, 54 ans, et la princesse Lalla Salma, 39 ans, seraient séparés depuis plusieurs mois, a révélé le magazine espagnol "Hola". Cette information, qui proviendrait de sources proches du palais royal, trouverait son explication. L’information, publiée par le magazine espagnol Hola, selon laquelle le roi Mohammed VI, 54 ans et la princesse Lalla Salma, 39 ans, seraient séparés depuis plusieurs mois trouve son explication.
Du moins au Sénégal, où le souverain est très connu pour être fréquent dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. Cette information, qui proviendrait de sources proches du palais royal, est sur toutes les lèvres au pays de la Teranga (hospitalité). Toutefois, les avis sont partagés.
En effet, si pour Abibatou Diagne, commerçante, « ce ne sont que des rumeurs. Mohammed VI et Lalla Salma ne peuvent pas divorcer. Ils sont un symbole pour le monde entier. Le Maroc n’est pas un petit pays, et les Marocains ont toujours symbolisé une vitrine à l’échelle continentale. Tout Sénégalais a entendu parler de Hassan II du Maroc. Aujourd’hui, le roi Mohammed VI a une place de choix dans le cœur des Sénégalais. Personnellement, je le vois comme un un parent proche, surtout qu’il a l’air d’aimer le Sénégal en particulier, l’Afrique en général ».
Pour sa part, Aissatou Dème, couturière de profession, est formelle : « j’aurai quitté le roi Mohammed VI si j’étais à la place de Lalla Salma. A mon avis, c’est Salma qui a quitté Mohammed VI. Vous voulez savoir pourquoi elle a quitté son époux ? Eh bien, c’est simple. Mohammed VI pavane beaucoup dans le monde seul en l’absence de son épouse. Comme si celle-ci la dérangeait. Durant pas mal de ses séjours à l’étranger, on voit Mohammed VI seul, avec sa garde rapprochée, prendre des selfies, faire du shopping. Et madame dans tout cela ? », se demande la bonne dame, visiblement remontée contre le souverain.
Prenant la balle au rebond, Mamadou Diop, enseignant de sont état, prend exemple sur « le couple Macron. Ils sont quasiment tout le temps ensemble. C’était beau de les voir ensemble au Sénégal. C’est ça l’exemple d’un couple de dirigeant. Madame aux côtés de monsieur. Quand on voit Mohammed VI faire le tour du monde seul, il y a bien lieu de se poser des questions. Et qui, du reste, sont légitimes. Il ne serait dès lors pas étonnant de voir l’épouse du roi opter pour la séparation. Si bien entendu le divorce est confirmé. Toutefois, j’émets des réserves tant que la séparation n’est pas officielle ».
Officiellement, aucune déclaration n’a été faite dans le sens du divorce annoncé. De même, aucun démenti du côté de la famille royale, encore moins au niveau du Cabinet royal. Les spéculations sur le divorce ont commencé avec l’absence de la princesse au chevet de son époux, alors que le roi subissait une opération du cœur à Paris. Alors que sa dernière apparition publique remonte à l’automne dernier, Lalla Salma semble avoir disparu de la circulation. Mieux, elle aurait également boycotté les derniers événements organisés par les œuvres de charité qu’elle soutient.
A noter que Lalla Salma s’est mariée avec le roi du Maroc le 21 mars 2002. Deux enfants sont nés de cette union. Il s’agit notamment du prince héritier Moulay Hassan, âgé de 14 ans, et de la princesse Khadija, qui a 11 ans d’âge.
PAR LE JUGE Ibrahima DEME
JE DÉMISSIONNE D'UNE MAGISTRATURE QUI A DÉMISSIONNÉ
URGENT SENEPLUS - Le naufrage de la justice, c’est un manquement du Président de la République à son obligation constitutionnelle de garantir l’indépendance de cette institution - L'INTÉGRALITÉ DE LA LETTRE DU JUGE IBRAHIMA DEME
SenePlus publie ci-dessous l'intégralité de la lettre datée de ce lundi 26 mars 2018 du juge Ibrahima Dème annonçant qu'il démissionne de la magistrature. Il y a un peu plus d'un an, le mercredi 7 février 2017, à l'époque, substitut général près la Cour d’appel de Dakar, Ibrahima Hamidou Deme faisant état de "manque de transparence dans le choix des magistrats" et de "sentiment d’une justice instrumentalisée", démissionnait déjà du Conseil supérieur de la magistrature.
"Mes chers compatriotes,
Il y a un peu plus d’un an, je démissionnais du Conseil Supérieur de la Magistrature pour dénoncer l’instrumentalisation de cette institution par l’exécutif. Depuis lors, la magistrature est de plus en plus fragilisée, voire malmenée de l’intérieur comme de l’extérieur. Il en est résulté une crise sans précédent de la justice qui a perdu sa crédibilité et son autorité.
Aujourd’hui, elle ne joue plus son rôle de gardienne des libertés individuelles, de régulateur social et d’équilibre des pouvoirs. Je démissionne d’une magistrature qui a démissionné. Cependant, je ne capitule point, car je resterai indéfectiblement attaché au combat pour l’indépendance de la justice, indispensable pour la survie de notre nation et de notre démocratie. Ce combat ne saurait en effet être celui des seuls magistrats.
Il faut néanmoins souligner que le naufrage de la justice, c’est non seulement un manquement du Président de la République à son obligation constitutionnelle de garantir l’indépendance de cette institution ; mais c’est avant tout la responsabilité d’une importante partie de la hiérarchie judiciaire qui a distillé dans le corps, une culture de soumission qui a progressivement remplacé une longue culture d’honneur, de dignité et d’indépendance. Mais, au-delà de la justice, c’est tout le pays qui est en détresse. Les sénégalais sont fatigués.
En effet, aucun secteur de l’économie nationale n’est actuellement épargné par la précarité. Les Sénégalais sont écrasés par le coût élevé de la vie, le chômage chronique et sont obligés de subir l’insécurité, l’indiscipline, la corruption et l’insalubrité.
Toutefois, la plus grave crise qui frappe actuellement notre société est une crise morale. Nos valeurs cardinales de dignité, d’honneur, de probité et de loyauté sont presque abandonnées au détriment du reniement, du non-respect de la parole donnée, de la trahison, du mensonge etc. qui sont cultivés par les plus hautes autorités et ce, dans la plus grande indifférence.
Les fonctionnaires qui jadis, étaient fiers et jaloux de leurs valeurs de neutralité, de désintéressement et soucieux de l’intérêt général sont désormais contraints d’adopter une honteuse posture partisane et politicienne qui est la seule permettant d’accéder ou de conserver des postes de responsabilité. Et, ceux qui refusent d’adopter un tel comportement, sont malgré leur compétence et leur probité, marginalisés et perdent de ce fait, toute motivation indispensable à la bonne marche du service public.
La politique politicienne et les intérêts privés, ont désormais pris le dessus sur les intérêts supérieurs de la nation, de sorte que ceux qui décident ne savent pas et ceux qui savent ne décident pas.
En lieu et place d’une gestion transparente, sobre et vertueuse promise, on constate une gouvernance folklorique, clientéliste, népotiste, gabegique et laxiste. Nos maigres ressources de pays pauvre et très endetté sont dilapidées à des seules fins politiciennes. Nos libertés publiques, durement acquises depuis des décennies, sont désormais devenues conditionnelles. La démocratie et la bonne gouvernance ne sont plus qu’un leurre.
Chers compatriotes,
Il faudra le clamer fort, la décadence de notre société est certes la responsabilité d’une même classe politique qui nous dirige depuis des décennies, mais c’est aussi et surtout notre responsabilité d’avoir toujours laissé faire. Notre abstention est complice, notre silence coupable. Et devant le tribunal de la postérité, notre culpabilité criera plus fort que la leur.
Chers compatriotes,
Nous sommes à la croisée des chemins. Par conséquent, toutes les forces vives de la nation doivent sortir de leur résignation, de leur indifférence par rapport à la grave situation de notre pays.Sortons de nos égoïsmes, pensons moins à conserver le confort de nos situations et remplissons plutôt nos devoirs vis-à-vis de notre pays qui nous a tout donné et que nous ne devons pas léguer, exsangue à nos enfants. Sortons de nos hésitations, vainquons nos peurs pour affronter avec courage les défis d’un Sénégal nouveau.
Pour ce faire, une nouvelle mentalité doit émerger. A vrai dire, la seule émergence qui vaille aujourd’hui, c’est l’émergence d’une nouvelle citoyenneté, l’émergence d’un patriotisme nouveau, l’émergence d’une nouvelle gouvernance, seules capables de vaincre le statu quo et de porter un développement durable et harmonieux.
Chers compatriotes,
L’avenir du Sénégal nous concerne tous, c’est donc à nous de le construire. Soyons persuadés que nous méritons mieux que notre médiocre sort. Nous devons impérativement reprendre notre destin en main en étant convaincus que notre patriotisme sincère vaincra sans doute les calculs et manœuvres des politiciens professionnels.
Ensemble, changeons le Sénégal !"
PAR L' ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, ABDOU FALL
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LA CRISE DE L'ÉCOLE
EXCLUSIF SENEPLUS - Quel gouvernement a envie d’installer une crise dans un secteur aussi sensible que celui de l’éducation ? Nous sommes confrontés à des contraintes majeures - Le débat sur la sauvegarde de l’école publique est de portée nationale
La crise sociale en cours dans le secteur éducatif sénégalais découle d'un ensemble de faisceaux, qu'on ne saurait imputer au pouvoir en place. Abdou Fall en est convaincu. "Quelle que soit la nature du régime qu'on aura, nous sommes confrontés à des contraintes majeures qu'il faut appréhender sans considération partisane", indique-t-il.
L'ancien ministre de l'Éducation en veut pour preuve le déséquilibre entre l'enseignement général et l'enseignement professionnel. L'autre enjeu non moins important, selon l'éditorialiste de SenePlus, concerne les difficultés budgétaires auxquelles l'État doit faire face.
Pour autant, Abdou Fall ne désespère pas sur l'aboutissement d'une école de qualité, susceptible de répondre aux défis d'un monde gouverné par le savoir. Il préconise l'instauration d'un débat national sur le sujet et l'usage par l'État de mesures non-budgétaires pour des revendications spécifiques comme le logement, les équipements, entre autres.
Voir vidéo.
PAR KARIM WADE
ODE À LA PAIX INTER-RELIGIEUSE
Quand j’observe ce monde marqué par une série de violences aveugles inter-confessionnelles, je m’étonne et deviens meurtri - C’est avec vous et l’ensemble de tous les segments de notre société, que je veux bâtir un Sénégal de prospérité
SenePlus publie ci-dessous, l'adresse de Karim Wade, à l'occasion du colloque international pour la paix, organisé ce samedi 3 mars 2018, au King Fahd Palaceà Dakar. Cette adresse a été faite sous forme d'une lettre datée du 28 février 2018, écrite depuis Doha et signée le "Candidat du Peuple aux Elections Présidentielles de 2019".
"Vous, membres de cette auguste assemblée, à travers votre président et votre coordonnateur général, recevez mes remerciements et mes salutations les plus distinguées.
En effet, les différents thèmes que vous comptez aborder avec un panel aussi riche par ce qu’étant composé d’hommes de valeur dont la plupart sont issus de nos différentes familles religieuses héritières de nos illustres ancêtres qui ont marqué de leur empreinte indélébile, le cours de notre histoire.
La pertinence de ces thèmes est aussi justifiée par le contexte international marqué par la barbarie et la violence enfantées par l’intolérance, l’incompréhension et le fanatisme aveugle ; que par l’exception sénégalaise caractérisée par l’entente, la cordialité et la cohabitation pacifique entre toutes les races, toutes les confessions, toutes les ethnies.
Cette pluralité, loin de nous diviser, demeure une richesse inépuisable pour notre cher pays.
Mes chers frères et sœurs, soyez rassurés que, comme vous, mon seul repère, ma seule boussole qui guide mes actions, s’inspirent de la philosophie de paix , de tolérance et de concorde nationale que mon guide spirituel cheikh Ahmadou Bamba n’a cessé, durant toute sa vie, d’utiliser comme fondement de la communauté qu’il a bâtie.
L’islam, après avoir pénétré cette partie de l’Afrique, a été adopté par de grands hommes soufis qui ont su éclairer notre peuple, à travers de grandes confréries : la Khadria, le Tijanisme et enfin le Mouridisme dont le fondateur cheikh Ahmadou Bamba qui a incarné la synthèse de toutes ces grandes écoles de soufisme.
Quand j’observe ce monde actuel marqué par une série de violences aveugles interconfessionnelles, je m’étonne et deviens meurtri par cette trajectoire de non-sens que notre monde contemporain est en train de suivre.
Pour étayer ce point d’interrogation face à cette bizarrerie irrationnelle, je ne fais que convoquer cette époque des premières heures de l’islam : lorsque les premiers disciples du prophète Mohamed (psl) étaient persécutés à la mecque, doit on oublier qu’il avait conseillé à certains de ses compagnons d’aller demander asile et refuge auprès de la communauté chrétienne d’Ethiopie, pays se situant en Afrique noire.
Cette séquence de l’histoire de l’islam engendre deux enseignements majeurs : d’abord la religion dont Mohamed (psl) est le dépositaire ne tenait compte ni de la race encore moins de la croyance confessionnelle pour cohabiter dans la concorde, la cordialité, la solidarité et la paix.
Chers frères et sœurs, auguste assemblée, pour illustrer davantage la marque particulière de notre société, je vous invite à convoquer le rapport de Mr ANTOINE DE LASSELVES administrateur du Cercle de Diourbel de 1913 à 1915. (Source archive nationale). Ce dernier qui fut à ses débuts très arrogant envers le cheikh, finit par consigner dans un de ses rapports au gouverneur de St Louis ce qui suit : ‘’ce cheikh Bamba détient certes une puissance innée dont la raison ne parvient pas à saisir la source et expliquer la capacité de forcer la sympathie.
La soumission des hommes envers lui est extraordinaire, et leur amour pour lui les rend inconditionnels.
Il semble qu’il détienne une lumière prophétique et un secret divin semblable à ce que nous lisons dans l’histoire des prophètes et de leurs peuples.
Celui-là se distingue toutefois par une pureté de cœur, par une bonté, une grandeur d’âme et un amour du bien aussi bien pour l’ami que pour l’ennemi ; qualités pour lesquelles ses prédécesseurs l’auraient enviées quelque grand que fussent leurs vertus, leur piété, leur prestige.
Les plus injustes des hommes et les plus ignorants des réalités humaines sont ceux qui avaient porté contre lui de fausses accusations, consistant à lui prêter l’ambition du pouvoir temporel.
Je sais que les prophètes et les saints qui ont mené une guerre sainte, l’ont fait sans disposer de la moitié de la force dont dispose ce cheikh.’’ Fin de citation.
Chers frères et sœurs, auguste assemblée, ce témoignage historique sur l’une de nos personnalités de notre société, n-est-il pas suffisant pour nous faire comprendre que, non seulement nous devons préserver les fondements de notre propre histoire, mais que même notre sacerdoce doit être de vulgariser à travers le monde cette lumière, ce flambeau de paix et de concorde entre les peuples.
La dynamique de l’évolution de l’histoire humaine est fragmentée parfois par certains accidents douloureux qui conduisent à des drames amers. Convoquons l’histoire du Pape Nicolas V de l’église portugaise qui, au 15éme siècle, parraina l’esclavage.
Cette grande folie qui a théorisé la supériorité de certaines races sur d’autres, ce qui a conduit à des massacres de millions de noirs asservis, exploités à outrance, constitue l’une des pages les plus noires de l’histoire humaine.
Malgré cette séquence douloureuse de l’histoire de l’Eglise, a t-on le droit de stigmatiser toute la philosophie chrétienne à travers les âges ? bien sûr que non !
Chers frères et sœurs, dignes fils de nos guides et de nos familles religieuses, cette assemblée me réconforte d’autant plus que lorsque j’ai traversé la lourde épreuve de plus de trois ans de privation de liberté injustement, chacune de vos familles respectives, (Touba, Tivaouane, Ndiassane, Niassenes, Thienaba, descendants du vénéré Omar Foutiyou Tall, Medina Gounass, le cardinal de l’Eglise, jusqu’aux fins fonds du Boundou, pour ne citer que celles là) toutes ces grandes figures m’ont témoigné de leurs prières, leur affection, leur solidarité et leur marque de sympathie.
C’est cela qui a amoindri la douleur de cette épreuve et même a inspiré le fondement du programme que je vais proposer au peuple sénégalais, aux prochaines échéances électorales de 2019.
C’est avec vous et l’ensemble de tous les segments de notre société, que je veux bâtir un Sénégal de prospérité, de paix, et de concorde nationale.
Chers frères et sœurs, auguste assemblée, tenons fermement ce flambeau que nos ancêtres nous ont légué pour faire comprendre à la race humaine que cette petite boule bleue, qu’est la terre, perdue dans l’immensité des galaxies, ne doit sa survie que par la tolérance, la compréhension mutuelle, l’entente, la Paix, la cordialité entre les peuples, qui doivent être le socle sur lequel elle repose.
Chers frères et sœurs tout en priant pour plein succès à vos travaux, je vous exprime toute ma gratitude."
«YOUSSOU NDOUR ME VOUE UN ÉNORME RESPECT ET IL ME L’A PROUVÉ EN DE NOMBREUSES OCCASIONS»
Thione Seck a repris du poil de la bête. Bref, le crooner respire la grande forme et vient de sortir un nouveau single qui fait fureur tout en annonçant un coffret de sept albums. Nous l’avons rencontré et Thione se livre à cœur ouvert sans tabou. Pour une fois, Papa Thione y est allé franco et a livré le fond de sa pensée. Une interview vérité comme il ne l’a jamais fait.
Vous venez de sortir un single titré « Artiste » dans lequel vous annoncez une kyrielle d’invités dont des artistes des pays membres de la CEDEAO. Où trouvez-vous les moyens pour réaliser techniquement un tel projet?
La vie est un long chemin parsemé d’embuches. Cependant, il faut tout faire pour apprendre de son parcours. Car, comme je le dis souvent, dans la vie, chaque jour est une leçon. C’est fort de ce postulat que j’ai décidé de lancer cet ambitieux projet consistant à faire enregistrer de nombreux artistes. J’ai lancé ce projet par conviction car je ne dispose ni de moyens encore moins de budget. Dëgër Fitt rek ! (je suis seulement téméraire). Pour cette fois, j’ai ratissé large en ouvrant la porte à mes nombreux collègues de la sousrégion. Ce qui fait que touslestitresseront chantés en français. Toutefois, je préfère que chaque artiste use de sa langue. Au Mali d’où je viens, j’ai voulu que les 20 artistes ciblés chantent en Bambara. Cependant, faute de temps, tous les vingt n’ont pas pu jouer leur partition. Il y a juste cinq qui ont fini d’enregistrer. Vous verrez que nos frères maliens sont de très grands chanteurs. Au Sénégal, quatre- vingt huit artistes ont déjà posé leurs voix. Chacun d’entre –eux doit chanter sur trois morceaux. Si je devrais sortir toutes les versions, cela devrait figurer sur sept albums. Si tu multiplies trois titres par quatre –vingt- huit -artistes cela est vraiment trop lourd.
Mais on peut en savoir sur le coût réel ?
Encore une fois, je ne me soucie pas du coût mais je sais que c’est très lourd. « Dëgër Fiit rek moma ci dougal » (je suis juste téméraire, mais je n’ai pas les moyens). Il faut savoir que chaque artiste aura droit à trois clips. En faisant le calcul, on se rend compte que si vraiment on devrait faire la promotion de tous ces clips en consacrant un mois à chaque artiste, cela prendrait sept ans au minimum. On s’est dit que sept ans, c’est trop lent et cela va finir par lasser les gens. Si on consacrerait une semaine à chaque artiste, cela prendrait trois ans et demi.
Combien avez-vous déjà dépensé.
Pour l’instant, hormis le Sénégal, je me suis assez bien débrouillé pour aller enregistrer au Mali et revenir ?
Mais cela a un cout c’est combien ?
En parlant uniquement du Mali et tout ce que j’ai fait sur place, cela revient aux alentours de quarante millions. C’est pourquoi je lance un appel à toutes les bonnes volontés qui peuvent bien m’accompagner dans cet immense projet.
Mais pourquoi ce besoin de sortir un album panafricain ?
A dire vrai tout est parti de mes problèmes judiciaires. Je ne vais pastrop m’épanchersur une affaire pendante devant la justice. Pour faire simple, au cours de mes ennuis judiciaires. Je dis et répète que j’ai été trompé et victime d’un complot de personnes qui me faisaient miroiter cent six concerts. Bref, on m’a grugé en tant qu’artiste. Pensionnaire de la maison d’arrêt du Cap Manuel, je portais également ma casquette d’artiste. A ma sortie, je suis resté un artiste. C’est donc pour faire savoir à ces gens- là que je suistoujours un artiste. S’ils voulaient détruire mon image, ils n’ont pas réussi. C’est donc pour prouver à tout ce beau monde- là que je suis encore et toujours un artiste. Ils n’ont pas réussi à ternir mon image. Au contraire, je pense que j’ai vraiment franchi un palier supérieur.
Quels seront les thèmes développés ?
J’ai encore parlé de la vie, de l’art, de l’amour et comme d’habitude de Dieu et de la religion. A ce propos, je vais vous parler d’un extrait de la chanson qui s’intitule « Les rapaces ». Je dis dans ce titre ceci : « Toi Le Tout -Puissant, L’Omniscient, Le Patient Créateur des créatures, sans bavure, Dieu de l’univers, l’Eternel, Le Seul Immortel exauce ma prière. Accorde Ta grâce à ce monde de rapaces qui, toujours, se menacent sans pitié, seule règne la violence. Croyance, tolérance, évitons ces vilestendances qui mènent dans les puits de la souffrance. Telles sont les devises de ces diligences qui nous conduiront au paradis céleste de demain. A chacun son jour, à chacun son tour et l’on ne sait quand, où, ni comment nous allons mourir. Ce grand épervier venant du firmament y retournera pourtant chaque jour avec beaucoup d’âmes. »
Ce message est donc destiné à vos ennemis ?
Absolument ! Comme je l’ai dit tantôt, je dois prouver à la face du monde que je suis toujours présent en tant qu’artiste. Je ne connais pas les comploteurs, mais je devais leur faire comprendre que ma capacité à composer reste intacte. Je suis convaincu, en tant que musulman, que cette épreuve est bénéfique pour moi. Elle m’a servi à gravir un autre échelon. Il s’agit d’un escalier supplémentaire que je suis obligé d’escalader. C’est pour cette raison que j’ai lancé ce projet en invitant mes jeunes frères. J’ai fait chanter de jeunes talentsinconnus qui n’ont jamais misles pieds dans un studio. Ce sont des jeunes pétris de talent. Sur un autre plan, j’impose le Mbalax et je rabats le caquet à tous ceux qui pré- tendent que le Mbalax n’était pas exportable. Tous les artistes étrangers invités ont chanté sur le tempo Mbalax et ils ont toustrès bien apprécié. Ils n’ont fait que chanter dans leur langue mais la musique est restée Mbalax.
Peut-on dire que vous voulez laisser une œuvre majeure à la postérité en sortant ce projet ?
Effectivement, car Thione a actuellement soixante-trois ans et il se réfère au prophète Mouhamed(PSL) Notre Réfé- rence a vécu un peu plus de soixante- trois ans. Donc tout musulman qui atteint cet âge doit savoir qu’il est en sursis. Thione est entré dans cette catégorie et il est en train de vivre un bonus. C’est aussi pour cette raison que j’ai décidé de laisser tout cela à la postérité. Ce qui fait que quand arrivera le moment fatidique, cette œuvre sera à la portée du grand public.
Vous avez aussi annoncé que vous inviterez Youssou Ndour ?
Bien sûr que je vais l’inviter dès lors que tous les artistes Sénégalais seront de la partie. Cependant, j’ai toujours pré- cisé que les grands comme : Youssou Ndour, Coumba Gawlo, Fatou Gueweul, Omar Pene, Ismaël Lo et Baba Maal seront tous de la partie. Cependant, j’ai toujours précisé qu’ils seront les derniers à chanter au vu de leur statut. Ils sont tous des talents confirmés qui ont beaucoup œuvré pour notre musique. On ne peut pas lancer un tel projet dédié aux artistes sans pour autant les y associer. Et je le confirme ! Youssou Ndour sera bel et bien invité à chanter sur ce projet à l’instar de tous les chanteurs de ce pays et des pays de la CEDEAO. A la fin du projet, je prendrais neuf artistes qui vont chanter sur l’album et Youssou Ndour sera leur parrain. Baba Maal, Oumar Pene, Ismaël Lo, Coumba Gawlo et Kiné Lam en feront autant.
Avec le temps comment percevez-vous le chemin parcouru ?
Je reconnais que mon destin a été difficile à tous les niveaux. Mais en tant que croyant, je savais que je ne pouvais pas y échapper. Mon parcours a été très difficile. J’étais au Baobab et j’ai lancé un ensemble folklorique. Face à l’ultimatum des membres du Baobab, j’ai choisi de poursuivre mon chemin avec mon ensemble. Après deux ans avec ma troupe folklorique, je me suis lassé et j’ai voulu faire autre chose. C’est ainsi que j’ai entendu parler d’un appel de Paco Rabane qui avait décidé de produire des musiciens Africains. A l’époque, il était trop critiqué maisil leur rétorquait que son argent lui appartenait et qu’il pouvait en faire tout ce qu’il voulait. Je me suis rendu en France pour postuler. Il se trouve qu’il avait une très longue liste et je me suis retrouvé à la place six cent cinquante sur la liste. Après cinq mois d’attente, j’en avais ras le bol - excusez le terme- et je me suis résolu à rentrer. Je suis allé à la SACEM et je me suis présenté comme musicien du Sénégal. Ils m’ont fait un bon de six cent mille et je me suis payé un billet pour rentrer. A mon retour, Demba Ndir vendait le matériel de l’orchestre « Jaloré » qu’il avait créé. Il le vendait à douze millions et je suis allé à la SONAGA où Alioune Diagne Coumba AÏta a tout diligenté le même jour. Ce dernier m’a compris et il m’a aidé en signant le chèque sur le champ. Je lui en serai éternellement reconnaissant car Demba Ndir ne pouvait pas attendre. C’est donc après ce très long parcours du combattant que j’ai lancé le « Raam daan ». J’ai choisi ce nom parce que tout simplement j’ai reçu le matériel durant le mois de ramadan. Par la suite, il a fallu ramer grave car je n’avais pas un kopeck en poche et il fallait recruter des musiciens. J’ai vraiment déjoué beaucoup de pièges, mais je rends grâce à Dieu. Après avoir créé le groupe, les choses n’ont pas marché comme convenu. A l’époque, il n’y avait qu’une seule radio et je préfère ne pas m’épancher sur la manière dont les choses y passaient. Je ne faisais pas partie des privilégiés. Il a fallu la naissance de la première radio privée Sud Fm pour que mes chansons soient régulièrement diffusées. C’est grâce à cette chaine que la musique du Raam Daan a explosé au grand jour avec l’aide de Dieu.
Avec le temps aussi vous avez eu des problèmes avec vos frère
C’est vrai que j’ai eu des bisbilles avec mes frères. C’est parce que tout simplement, ils voulaient tous être à ma place. Tout le monde voulait être calife à la place du calife chez moi. Ce qui est impossible. Heureusement que maintenant, ils ont tous compris et Alhamdoulilah, ça va mieux. J’aitoujours prissur moi de les aider au moment de leslibérer pour qu’ils lancent leurs orchestres. Je l’ai fait pour Mapenda et Ousmane. Je savais tous qu’ils voulaient partir et au moment opportun, je leur ai remis à chacun du matériel pour un coût de plus de trente millions pour Mapenda et plus de vingt millions pour Ousmane. Pourtant mon défunt père leur avait clairement fait savoir qu’ils devaient tous se mettre derrière moi s’ils voulaient vraiment réussir dans la musique.
Et pour Assane Ndiaye ?
Pour lui ce fut autre chose, car il n’a pas attendu d’être libéré. Il était très proche de moi. Il ne faisait rien sans demander mon accord. En plus, il chantait comme moi. Mais comme vous pouvezle constater, il y aura toujours des personnes qui vont te faire croire que le grand t’exploite et que tu es plustalentueux que lui. Son départ m’a fait très mal et cela m’a vraiment surpris. Mais grâce à Dieu, tout cela est derrière nous. Je pense qu’ils ont tous compris que leur intérêt est de se réunir.
Comment avez – vous vécu le fait qu’Assane Ndiaye se soit opposé un jour à la sortie d’un de ses titres dans votre album ?
Il avait simplement subi l’influence d’un ancien promoteur. Ce dernier a quitté le monde de la musique et Assane a fait son jeu. C’est vraiment dommage, mais tout cela est derrière nous
Peut-on s’attendre à ce que tous les chanteurs de la famille Seck se retrouvent sur un album ?
Bien sûr, je réfléchis à tout cela. Cependant, je vais attendre la fin de mon projet pour m’y lancer. Je vais d’ailleurs les réunir tous autour d’un autre grand projet.
Où en êtes-vous avec votre boite de nuit « Penc Mi » ?
A dire vrai, je regrette très sincèrement d’avoir lancé le Penc Mi. Avant de me lancer dans cette aventure, on jouait tous les vendredis, samedi, dimanche et mercredi. Ensuite est arrivée la crise qui nous a obligés à ne jouer que durant les weekends. Par la suite, on ne jouait plus que lessamedis. Cette crise nous a vraiment touchés, mais actuellement les charges sont très lourdes et si on pouvait jouer durant les VSD ce serait mieux. J’ai repris les soirées et j’ai créé un autre groupe le Ram Dan sénior. Ce qui veut dire que les charges ont augmenté.
Avez-vous jamais pensé que vous alliez, un jour, jouer les premières parties de votre fils Waly ?
Cela découle de la volonté de Dieu. « Daxaar du ump ku ko maccoul ». Je n’ai jamais su que Wally savait chanter. Il était footballeur et j’ai tout fait pour qu’il réussisse dans cette voie. J’ai même été grugé par un agent de joueur qui a vécu chez moi pendent trois mois. Il est parti avec mes trois millions. Il avait décidé d’amener Wally, le fils d’un ministre du PDS et un certain Bébéto. A chaque fois que j’appelais Wally, il me disait qu’ils dormaient. A force d’attendre, ils ont été obligés de revenir au bercail. Ensuite, on a tenté la piste anglaise et toujours avec le même résultat. C’est au cours d’une tournée et durant le baptême de ma fille Momy que Wally a fait étalage de sestalents de jeune chanteur. C’est comme ça que j’ai su que Wally chantait. A mon retour, je ne lui ai rien dit et deux mois après, il m’a ramené un single. En l’écoutant j’ai su qu’il s’est inspiré de mon titre « Maan Mi Gnul » et je lui ai dit ceci : « toi tu es un voleur ». Deux semaines après, il m’a ramené un autre single. C’est en ce moment que je l’ai vraiment pris au sérieux.
Où trouvait-il l’argent ?
Il se débrouillait et tapait à gauche et à droite pour trouver des sous et enregistrer. Certains musiciens l’aidaient gracieusement et voilà !
Il affiche des ambitions pour détrôner Youssou Ndour
(Il coupe) Il a clairement dit qu’il a beaucoup de respect et d’estime pour son père Youssou Ndour et il a envie de le dépasser. C’est légitime car tout le monde a droit à avoir de l’ambition. Il veut me dépasser moi son père et tous les autres. Je suis au moins sur d’une chose, Dieu l’a mis dans le cœur des gens. Je ne peux donc que me plier à cette volonté et prier pour lui. Je ne cesse de lui rappeler qu’au vu de son parcours, il doit prier cinq fois plus que tous les autres. A titre d’exemple, je lui dissouvent que depuis que tu as commencé, tu as conduit trois fois plus de bolides que moi. Il y a aussi le fait que lorsque je le voisjouer à un concert, je me rends compte qu’on lui donne presque troisfoisson cachet. C’est pourquoi je lui dis toujours qu’il est verni car je n’ai pas eu tout cela La chanson « Ceebu Seew mo ma geuneul Wakh bou Séew » m’était destiné.
Que répondez- vous à ceux qui affirment que c’est vous qui armiez Wally pour qu’il toise Youssou Ndour ?
Je suis musulman et je vais jurer en disant Bilahi, Walahi wa talahi : Je ne pense pas, je ne veux pas, je n’imagine même pas que je vais envoyer mon fils attaquer Youssou Ndour. Je ne vois vraiment pas ce qu’il peut y gagner. A titre d’exemple, je vais vous raconter une anecdote. Quand un journaliste m’a dit que j’avais interdit à Wally d’aller au Bercy de Youssou Ndour, j’ai répondu tout simplement « Mateey » et on est passé à une autre question. C’est parce que je connais comment fonctionnent les journalistes. Et après cette réponse, on est rapidement passé à autre chose. Quand j’ai dit que si Youssou Ndour a donné les 75 millions aux artistes s’il le fait pour la face de Dieu, il sera bien rétribué par Lui. J’ai aussi dit que s’il le fait par calcul, cela n’engage que lui. Mais dites-moi qu’est -ce qu’il y a de mal à ces propos ? Je ne comprends plus rien avec tout ce tollé autour de ces propos... Si j’avais une quelconque animosité envers Youssou, je n’irais pas à la RFm. Tout le monde sait que pendant plus de 20 ans, les rapports entre Thione et Youssou n’étaient pas les meilleurs. Par la suite, Dieu a fait que nous sommes allés ensemble à Bercy. Il y avait tellement de gens qui pleuraient à Bercy que même moi je n’ai pas pu retenir mes larmes. Au retour, on s‘est retrouvés sur de nombreux plateaux. C’était vraiment beau et tout le monde a apprécié ce rapprochement. Cependant, il y a un moment où vraiment les choses ont dégénéré car son journals’estsubitement mis à m’attaquer. Je pense que lesjournalistes ne doivent pas me jeter en pâture sans avoir mon avis. Je ne dis pas que personne ne doit écrire sur moi, car je n’ai pas cette prétention. On a titré un beau jour que Thione Seck doit cent millions à un promoteur et cela a fait le tour du monde. Je n’ai pas compris qu’ils me réservent un traitement qu’ils ne vont jamais réserver à Youssou Ndour. Ils rétorquent qu’ils l’ont écrit parce que ce sont des professionnels. Pourtant ils ne le feront jamais à Youssou Ndour. Je suis resté deux semaines sans réagir en pensant que Youssou allait réagir. A ma grande surprise, il n’a rien dit et après ma sortie médiatique, il n’a trouvé rien de mieux à faire que de répondre par une chanson. Il disait alors : « Ceebu Seew mo ma geuneul Wakh bou Séew » et je n’ai vraiment rien compris.
Vous voulez dire que Youssou s’adressait à vous ?
Waay ! Je ne suis pas né de la dernière pluie et je saistrès bien décortiquer un message. Youssou est mon jeune frère et il ne sera rien d’autre que mon petit frère. Il y a des bouches qui ont de la baraka. A ce propos, je vais vousraconter une anecdote.Une fois, je jouais avecmon ensemble à Sorano. La salle était comble et quand je l’ai vu, je l’ai fait chanter et aprèsj’ai prisle micro pour dire à l’assistance que ce jeune s’appelle Youssou Ndour et qu’il est pétri de talent. Je leur demandais de le garder à l’œil car il allait faire parler de lui. Ce qui veut dire que mon souhait s’est finalement réalisé car je l’ai dit de bon cœur et je ne peux que rendre grâce à Dieu.
Pour quitter cette page comment avez- vous vécu votre séjour carcéral ?
Cela a juste contribué à renforcer ma foi en Dieu. C’est pour cela que j’ai lancé ce projet... Comprenez que je ne puisse m’épancher sur le sujet.
Êtes-vous prêt à reprendre vos tournées ?
Effectivement, ilse trouve que Faramaréen Productions a décidé de me faire jouer en Europe et au Grand Théâtre. C’est moi qui leur avais demandé de patienter car j’étais trop pris par mes albums. Cependant dès que je serai prêt, je vais donner le signal de départ. Si Youssou doit avoir un concurrent, c’est moi et je l’ai même précédé de quelques années.
Êtes-vous disposé à rejouer dans la formule traditionnelle ?
Parfaitement ! Je vais te révéler que j’ai décidé de faire revivre ma troupe traditionnelle. A cet effet, je vaisjouer en Xalam durant deux heures en première partie de Wally qui jouera en acoustique tous les vendredis au Penc Mi à la fin du mois de mars.
Que répondez aux personnes qui comparent Youssou Ndour et Wally Seck
Toutes les personnes qui opposent Youssou et Wally me font du tort. Encore une fois, Youssou Ndour est le père de Wally. Si Youssou doit avoir un concurrent, c’est moi et je l’ai même précédé de quelques années. Wally ne peut pas égaler Youssou Ndour car c’est son père. C’est comme s’il s’attaquait à moi qui suis son père. Wally a fait son devoir. Il a choisi Youssou Ndour comme parrain à plusieursreprises et il n’a jamais daigné répondre à toutes ces invitations.
Ne pensez-vous pas que c’est vous qui devait jouer au facilitateur ?
(Il coupe) Cela n’en valait pas la peine car Wally a vu plusieursfois Youssou Ndoursans que je ne sois présent. Wally a décidé de faire de Youssou Ndour son parrain à Bercy et il avait choisi de mettre en fond de scène une énorme photo de Youssou Ndour. Pourtant il n’a pas mis la photo de son père Thione Seck. Et voilà que les gens l’interprètent autrement en disant qu’il se moquait de Youssou. J’ai alors dit à Wally « Stop » ! Plus question de faire de Youssou ton parrain. Maintenant, dites-moi où se situe le problème ? Quand on a nommé Youssou Ndour ministre de la Culture, il m’a reçu dans son bureau et on a longuement discuté. En rentrant, il m’a remis une lourde enveloppe avec laquelle je pouvais vivre durant plus d’un mois. C’est vous dire que je suis conscient que Youssou Ndour me voue un énorme respect et il me l’a prouvé en de nombreuses occasions. Ce que je dis là, c’est très sincère en moi et je le jure sur la Grace du Prophète Mohamed(PSL). Il me l’a même dit une fois : « Grand, tu ne sais pas à quel point je t’apprécie ». S’il avait fait ou dit autre chose, je l’aurais publiquement dé- noncé. Je ne sais pas pourquoi les choses ont dégénéré d’un seul coup. Il faut juste que les gens sachent raison garder.
Que pensez-vous du Président Macky Sall et de la situation politique du pays ?
Je n’ai jamais dit du mal ou critiqué un président. C’est parce que tout simplement, je suis musulman et je pense qu’un Président n’est élu que parce que Le Bon Dieu l’a décidé. A partir de ce postulat, je me plie à la volonté divine. Sur un autre registre, je pense sincèrement que le président Macky Sall a pour ambition de réaliser ses promesses. Si jamais le président élu devienne mon ami et me fasse confiance en me prêtant une oreille attentive, je lui dirais toujours la vérité et essaierais de l’aiguillonner à faire du bien. Cependant, tout le monde a vu comment marche le pays avec des hauts et des bas. Ce n’est pas dans l’intérêt du président que les choses ne marchent pas.
Que répondez à ceux qui disent que Thione Seck aime l’argent
(Il s’emporte) Cette question est à la limite incompréhensible pour moi. Tout le monde travaille pour gagner de l’argent. Je vais vous dire une chose : je ne suis pas riche et je ne le serai jamais. Ca j’en suis conscient et cela découle de la volonté de Dieu. Pour revenir à votre question, je l’ai déjà dit dans une chanson. Je suis conscient de ma valeur et je sais exactement ce que je vaux. Et ce même si certains tentent de me cerner. Mais ils n’y arriveront jamais. Je n’accepte pas d’être payé au rabais et je suis exigeant en termes de cachet car je connais ma valeur. Pourtant j’ai dû pardonner des reliquats de cachet à des promoteurs qui avaient subi une perte après m’avoir engagé. Pourquoi ne parle-ton jamais de cela. Je ne comprends pas vraiment tout ce bruit autour de mon addiction à l’argent.