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30 novembre 2024
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« DIX MILLE FRANCS », MON PREMIER CACHET A LA RTS
Aziz Samb, animateur vedette à la radiodiffusion télévision Sénégalaise (RTS) et star de télévision dans les années 90 fait partie de ceux qui ont révolutionné le paysage audiovisuel au Sénégal
Aziz Samb, animateur vedette à la radiodiffusion télévision Sénégalaise (RTS) et star de télévision dans les années 90 fait partie de ceux qui ont révolutionné le paysage audiovisuel au Sénégal. Créateur de plusieurs émissions dont la plus célèbre est sans conteste : «Oscars des vacances» le plus «ivoirien» des Sénégalais revient sur son parcours. a cœur ouvert avec «l’aS», l’ancien présentateur des émissions «Grand-Place», «Balcon» est revenu sur ses expériences à la rtS et la 2StV, la cession de sa célèbre émission «Oscars des vacances» à un autre promoteur et sa vie d’après retraite. aziz Samb parle également de son long célibat etc
l’AS : Vous avez disparu des projecteurs. Qu’est devenu Aziz Samb?
Aziz Samb : Aziz Samb va bien. Il vit tranquille, dans son coin. Chaque matin, il s'occupe de ses affaires jusqu'à 14 heures. Après, il ne ressort que lendemain. Il m'arrive d'aller au restaurant quand j'ai envie de dîner. Cela dit, je n'aime pas aller dans les manifestations ni dans les spectacles. Je m'adonne à mon sport favori : le yoga. J’essaie de gérer quotidiennement ma vie, mes frères et sœurs et mes enfants. J’ai arrêté tout ce qui est radio et télé, bref tout ce qui est vie publique. Je n'ai plus envie d'être un homme public. Ce que je veux désormais, c'est mener une vie simple. J’ai arrêté la télé surtout à cause du stress. Et il faut savoir laisser la place aux jeunes. Rien n'est plus beau que d'arrêter et qu'on te réclame
l’As : Pouvez-vous revenir sur votre parcours?
J’ai débuté à la Rts. Résidant en Côte d'Ivoire, j’étais venu avec des amis de la délégation ivoirienne assister à la Coupe d’Afrique des nations (Can), Sénégal 92. La Côte d’Ivoire avait joué tous ses matchs de poule à Ziguinchor. Comme je suis resté pendant plus de quinze jours, j’écoutais la radio et suivais les émissions à la télé. Et un jour, je me suis dit qu'il y a mieux à faire ici. Quand je suis retourné en Côte d’ivoire, j'ai décidé de tout arrêter. Associé à l’époque à un certain Victor Yapobi, organisateur de miss marathon de Côte d'Ivoire, je lui ai annoncé que j’allais retourner au Sénégal. Il m’a demandé si j’avais trouvé du travail. J’ai répondu non. A mon retour, je suis allé voir Ibrahima Sané pour lui annoncer mon désir de faire la radio. Il m’a demandé ce que je voulais faire exactement. Je lui ai expliqué. Il me demanda alors de faire un enregistrement à remettre à Martin Faye. Ce dernier avait approuvé. Il l’avait trouvé excellent. C’est ainsi que j'ai commencé en octobre 1992 avec une émission à la radio qui s'intitulait «Carton». J’ai eu en direct les Aïcha Koné, Alpha Blondy, Nayanka Bell etc.... C’est la raison pour laquelle certains auditeurs pensaient que j'étais Ivoirien. Quand j'ai commencé l'émission à la radio, je m’attendais à une rémunération bien sûr, mais je n’ai rien reçu d'octobre à décembre. Il a fallu attendre fin janvier 1993 pour commencer à percevoir. Un jour, on m’a demandé de partir à l'ancienne maison de la Rts où on m’a remis ma carte d'identité avant de me remettre un billet de dix mille francs, en me disant que c’est mon «cachet». J’ai accepté parce que c'est moi qui ai voulu faire ce métier. Jusqu’au moment de quitter la Rts, je ne m’en suis jamais plaint. Au fil des années, le cachet a été revu à la hausse, passant de dix mille à vingt mille, puis à quarante mille. Quand Matar Sylla est a été nommé directeur général de la Rts, il a dit : «vous ne pouvez pas donner ces montants à Aziz». Le cachet était de 60.000 francs. Finalement, le salaire a été multiplié par deux et je me suis retrouvé avec 125.000 Fcfa. J’ai eu la même attitude à la 2Stv. La passion que je mettais dans le boulot et le respect que je donnais à mes invités m'a permis de décrocher toujours des sponsors. En plus, le sponsoring, c'est un boulot. Un jour Babacar Ngom, directeur de la SEDIMA m'a appelé pour dire qu’il voulait être mon sponsor. Je lui ai dit que je ne faisais pas de publicité. Il a répondu : «j'ai suivi ta trajectoire et vu comment tu te bats, malgré les difficultés. C’est pour cela que j'ai envie de te sponsoriser. Tous les sponsors qui sont venus après étaient motivés par la hargne que je dégageais, la détermination, l'amour que je donnais dans mes émissions. L’essentiel était de bien faire le travail. J’ai fait un travail qui valait un million, on m'a remis vingt cinq mille francs. C’est ce que Dieu a voulu que je reçoive. J’ai fait un travail qui ne valait même pas cent mille francs, j'ai reçu un ou deux millions. Je n'attends rien des hommes, je ne compte que sur Dieu pour avancer.
Qu’est-ce qui explique le profond changement qui s’est opéré en vous, après plusieurs années sous les projecteurs?
Je n’ai plus rien à prouver maintenant. J’ai tout fait. Il faut savoir donner la chance aux autres et se retirer au bon moment. Trois télévisions et de nombreuses radios m’ont contacté, mais je leur ai dit que j’arrête. J’ai arrêté de mon propre chef. J’ai pris une retraite volontaire. J’ai plus de 60 ans, même si je ne porte pas mon âge ! Grâce au Bon Dieu, je n’ai jamais fumé, ni bu de l’alcool. Je mène désormais une vie paisible, différente de celle d’avant. J’ai quatre enfants ; ma dernière fille est en 3e année dans une école de la place. Cela ne me dérange que l’on dise du bien ou en mal de moi. Je crois profondément en Dieu, au travail bien fait, mais pas aux hommes.
Vous avez révolutionné l’animation au Sénégal… Pourquoi, cultivez-vous la discrétion ?
Je me suis toujours dit que le travail de l’audiovisuel est très ingrat. Que ce soit à la Rts ou à la 2Stv, j’ai acheté la plupart des fauteuils, des moquettes et des tapis qui devaient servir au décor de mes émissions. Quand je devais faire des émissions et qu'il y avait des problèmes, je n'attendais jamais personne pour les résoudre. Pour réussir avec la télévision, il faut oser créer et donner beaucoup d'amour au travail que l'on fait.
Pourquoi «Oscars des vacances» n’existe plus ?
Pour rien. J’avais juste envie d'arrêter et j'ai demandé à Cheikh Yerim Seck de prendre la relève, pensant qu'il en serait capable. Je lui ai vendu le concept en pensant qu'il réussirait, mais les gens ignorent les difficultés liées à l'organisation de cet évènement. Cette émission occupait en grande partie les jeunes. Quand j’étais assis à coté du jury, incapable de vous dire quel groupe était le meilleur. Tout ce que je voyais, c’était les tribunes, un stade de trois mille cinq cents places, et la mobilisation de cinq mille jeunes sans jamais avoir de cas de décès ou d'accidents c'est très fort pour moi. Dieu merci pendant vingt deux ans, Oscars des vacances s'est toujours déroulée paisiblement. Avant chaque émission d’Oscars des vacances, j'écrivais au Préfet, au Gouverneur, au ministre de l'Intérieur et je payais des impôts très chers. Il parait qu'il y'en a certains qui veulent faire « Oscar » cette année, mais je ne suis ni de près ni de loin concerné par cet évènement
l’AS : Vous avez fait les beaux jours de la Rts, comment avez vous géré un tel succès ?
Le succès ne m'a jamais tourné la tête. J’ai eu la chance de rencontrer un grand marabout paix à son âme qui m'a dit : «Abdou Aziz tu sais ce qui me plais en toi, tu te rabaisses jusqu'au sol. Cela me plait vraiment en toi. Mais ce qui m'a le plus marqué en toi personne n'ose te manquer de respect et personne n'est mieux servi que toi». Je simplifie ma vie. J’ai le même numéro de téléphone depuis 1993. Franchement il faut savoir rester humble et simple. Tous les meubles qui sont chez moi sont des cadeaux. Je ne réclame jamais de cachet pour mes prestations et c'est pour cela que je reçois des cadeaux. Ce n'est pas l'argent qui m'intéresse.
l’AS :après quelques années passées à la Rts vous avez rejoint la 2StV, pourquoi?
A un certain moment je voulais partir, j'ai formulé la demande à mes supérieurs d'alors, ils ont accepté et je suis allé à la 2 Stv. A mon départ, certains étaient fâchés contre moi alors qu'on m'avait ouvert la porte de sortie. En toute franchise, je n'ai pas regretté le fait d’avoir rejoins la 2 Stv. J’ai fait mon temps à la 2 Stv et à un moment il fallait que je parte. Mais si je devais reprendre ça sera peut être la radio.
Quel regard portez-vous sur les télés et les animateurs d’aujourd’hui?
J’ai appelé une fois une dame qui travaille dans une télé de la place. Savez-vous pourquoi? Parce que la plupart des femmes qui sont dans les télévisions ne se comportent pas comme de véritables présentatrices. Une femme qui sort à la télé doit avoir un look. Une présentatrice ne peut pas chaque jour changer de coiffure. Aujourd’hui, c'est des cheveux courts, demain c'est des rastas après demain c'est des cheveux teintés. C’est ça le danger. C’est comme si elles vont à la télé pour plaire à leur quartier. Anne Sinclair a toujours gardé le même look jusqu’à sa retraite. Elles ne sont pas des mannequins ni des actrices, je suis désolé. Elles sont présentatrices ou animatrices. J’écoute plus souvent la radio, pour à la télé je regarde la lutte le plus souvent. En plus, dans les télévisions actuelles, le problème de la créativité se pose. Il faut toujours se démarquer du lot et innover. J’ai toujours opté pour la créativité. J'ai toujours créé de nouvelles choses et mes émissions ont toujours été différentes les unes des autres, en terme de contenus. Dieu merci ! J'ai toujours eu une audience particulière auprès des téléspectateurs
Aziz Samb est toujours célibataire. est-ce un choix ou non?
Je suis toujours célibataire, c’est mon destin et je l’accepte. Lorsqu’on est une personne publique, c’est très difficile de draguer. Le jour où on m'oubliera comme homme public, peut-être que je pourrai recommencer à faire la cour. Mes frères et sœurs et mes amis disent que je dois songer au remariage. Je suis d’accord. Mais pour le moment, Dieu n’a pas encore décidé de mon mariage. Il n'y a pas un jour de ma vie sans que je ne prie Dieu de m'accorder une bonne épouse
On vous a connu très proche avec les Présidents Diouf et Wade. Quelles sont vos relations avec le Président Macky Sall ?
Mon premier avec le Président Macky Sall remonte à l’époque où il était Premier ministre et c’était par l’intermédiaire de sa chargée de communication, Seynabou Cor. La deuxième fois où je suis entré en contact avec le Président Macky Sall, c’était lors d’une cérémonie organisée par les cardiologues d’Afrique et dont j’étais le maître de cérémonie. Dès que j’ai fini, les gens m’ont demandé de répondre. Je me suis retourné et c’était le Président Macky Sall. Je viens vers lui. Il me dit : «saaway yagui ci deuk bi, war nagnou guissé» (Ndlr : mon ami tu es ici, on doit se voir). Ses collaborateurs m’ont demandé de donner mon numéro à son aide de camp. Un jour, je discutais avec des ministres qui m’ont demandé si le Président m’a reçu. Je leur ai dit non ! Sur leur proposition, j’ai écrit une lettre qui est restée sans suite. Je ne cours derrière personne. Je n’ai pas couru derrière Abdou Diouf, ni derrière Abdoulaye Wade, mais je suis reconnaissant à leur égard. Me Abdoulaye Wade m’a reçu trois fois et m’a aidé à aller en France pour des soins et je lui en serai éternellement reconnaissant. Abdou Diouf m’a reçu à deux reprises et me remontait le moral quand j’ai été suspendu à la RTS.
OUATTARA ANNONCE L'AMNISTIE DE SIMONE GBAGBO
"J'ai procédé ce lundi à la signature d'une ordonnance d'amnistie qui bénéficiera à environ 800 concitoyens poursuivis ou condamnés pour des infractions en lien avec la crise post-électorale de 2010"
A deux ans de la fin de son mandat, le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé lundi une large amnistie pour favoriser la réconciliation nationale, annonçant la libération prochaine de l'ex-Première dame Simone Gbagbo et de deux ministres de l'ancien régime.
"J'ai procédé ce lundi à la signature d'une ordonnance d'amnistie qui bénéficiera à environ 800 concitoyens poursuivis ou condamnés pour des infractions en lien avec la crise post-électorale de 2010 ou des infractions contre la sûreté de l'Etat commises après le 21 mai 2011" (date de la prise effective de pouvoir de M. Ouattara), a déclaré le président sur la télévision nationale, dans sa traditionnelle allocution à la veille de la fête de l'Indépendance.
"Environ 500 sont déjà en liberté provisoire ou en exil, et verront leurs condamnations pénales effacées. Il sera mis fin aux poursuites" contre eux. "Il en sera de même pour les 300 autres personnes détenues qui seront libérées prochainement", a annoncé M. Ouattara, sans donner de date.
Il a cité Mme Gbagbo, qui purge actuellement une peine de 20 ans de prison pour "atteinte à la sûreté de l'Etat" prononcée en 2015, l'ancien ministre de la Défense Lida Kouassi, détenu depuis 2014 et condamné début 2018 à 15 ans de prison pour "complot", ainsi que l'ancien ministre de la Construction Assoa Adou, condamné en 2017 à quatre ans de prison.
L'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo est quant à lui détenu à la Haye depuis sept ans par la Cour pénale internationale, qui le juge depuis 2016 pour crimes contre l'humanité, pour des faits remontant à la crise de 2010-2011, qui a fait 3.000 morts.
- "Faille majeure" -
La question de la réconciliation nationale en Côte d'Ivoire, après la décennie de crise politico-militaire des années 2000 qui a déchiré le pays, était considérée jusqu'à présent par les observateurs comme un point noir du bilan d'Alassane Ouattara, dont le régime est accusé par l'opposition d'avoir pratiqué une "justice des vainqueurs".
Dans un rapport confidentiel dont l'AFP a eu connaissance jeudi dernier, les ambassadeurs de l'Union européenne en Côte d'Ivoire qualifiaient la question de la réconciliation de "faille majeure" des sept ans de pouvoir du président Ouattara.
"La réconciliation nationale, si nécessaire dans ce pays longtemps divisé, et en dépit de la création d'une commission dédiée à ce sujet mais aux résultats vides de sens, semble avoir été sacrifiée sur l'autel de l'impunité et de l'amnésie", écrivaient les chefs de missions diplomatiques de l'UE.
Une inquiétude largement partagée en Côte d'Ivoire, qui fait craindre une possible résurgence de violence lors de l'élection présidentielle de 2020, tant les blessures de la crise sont encore vives.
Consacrant une partie importante de son discours de 18 minutes à ce thème, M. Ouattara a affirmé son "attachement à la paix et à une réconciliation vraie". L'amnistie est "une mesure de clémence de la Nation toute entière". "J'invite tous (ses) bénéficiaires à faire en sorte que notre pays ne revive plus jamais de tels événements et ne sombre plus jamais dans la violence", a-t-il insisté.
"Une soixantaine de militaires ayant commis des crimes de sang ne pas concernés" par cette amnistie, a-t-il précisé.
- Réforme de la commission électorale -
Il a annoncé aussi la libération de Souleymane Kamaraté (dit "Soul to Soul"), chef du protocole du président de l'Assemblée Nationale Guillaume Soro, emprisonné l'an dernier après la découverte d'une cache d'armes dans une de ses maisons, une affaire qui avait fait grand bruit.
Evoquant les prochaines élections, Alassane Ouattara a dit avoir demandé au gouvernement de "réexaminer la composition de la Commission électorale indépendante", une pomme de discorde depuis des années entre le régime et l'opposition, qui juge cette instance partiale. Un avis d'ailleurs partagé par la Cour africaine des droits de l'Homme. Une partie de l'opposition exige la réforme de cette Commission pour participer aux élections. Les prochaines, municipales et régionales couplées, sont prévues le 13 octobre.
Sensible aux critiques sur son régime, le président Ouattara a par ailleurs promis de "renforcer les programmes sociaux dès septembre" et d'"intensifier la lutte contre la corruption". Les fruits de la forte croissance économique du pays depuis 2011 sont en effet jugés inégalement partagés et largement captés par une "élite" politico-économique.
Evoquant en conclusion de son discours la présidentielle de 2020, qui focalise déjà toutes les attentions, Alassane Ouattara a répété qu'il fallait "travailler à transférer le pouvoir à une nouvelle génération", mais sans dire clairement qu'il ne serait pas candidat pour un troisième mandat, prohibé par la constitution.
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REFUS D'ALLER À LA DIC
Le député Cheikh Bamba Dièye a décidé de ne pas répondre à la convocation qui lui a été servie hier aux environs de 00h, par la division des investigations criminelles
Suite à ces propos jugés outranciers envers les magistrats, le député Cheikh Bamba Dièye a décidé de ne pas répondre à la convocation qui lui a été servie hier aux environs de 00h, par la division des investigations criminelles (DIC).
Une déclaration faite ce Samedi 4 Août dans les locaux du FSD/BJ, à travers un point de presse, en présence de certains leaders politiques (Bamba Fall, Cheikh Bara Doly, Bruno D’Erneville…) À cet effet, l’ancien maire de Saint-Louis a jugé les méthodes du régime en place de dangereuses pour la sécurité des citoyens sénégalais. Mais surtout pour celle de l’opposition sénégalaise, que le président chercherait à museler par tous les moyens pour assurer sa réélection martèlera t-il.
Par ailleurs, Cheikh Bamba Dièye s’est dit serein : « Tout le monde sait où me trouver, je serais entre mon domicile et mon siège. C’est une cabale politico-judiciaire initiée par le président de l’association des malfaiteurs...»
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MA PLUS GRANDE DOULEUR
EXCLUSIF SENEPLUS - Le socle de son identité - La plus grande déception de sa carrière - Le racisme en France - Sa relation avec Macron - Claudy Siar raconte ses combats
Boubacar Badji et Sadikh Ndiaye |
Publication 26/07/2018
C’est après sa prise de parole à l’Université populaire de l’engagement citoyen que Claudy Siar a fait face à la caméra de www.Seneplus.com.
Voir la vidéo.
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LES COMBATS POUR L'HISTOIRE AFRICAINE DE CHEIKH ANTA DIOP
POINT DE MIRE SENEPLUS - A la fois historien, anthropologue et homme de sciences, il a profondément contribué à la rupture de la vision coloniale selon laquelle les Africains étaient des peuples sans passé - Retour sur sa conférence de Niamey en 1984
Cheikh Anta Diop est historien, anthropologue, égyptologue et homme politique. Il a mis l'accent sur l'apport de l'Afrique et en particulier de l'Afrique noire à la culture et à la civilisation mondiale. C’est l’auteur de Nations nègres et culture: de l'Antiquité nègre égyptienne aux problèmes culturels de l'Afrique noire d'aujourd'hui et de Civilisation ou barbarie, deux livres qui ont été lus et qui sont lus dans tous les collèges, lycées et universités en Afrique.
Cheikh Anta Diop est né le 29 décembre 1923 à Thieytou, dans le département de Bambey, région de Diourbel au Sénégal. À l'âge de 23 ans, il part pour Paris afin d'étudier la physique et la chimie mais se tourne aussi vers l'histoire et les sciences sociales. Il adopte un point de vue spécifiquement africain face à la vision de certains auteurs de l'époque selon laquelle les Africains sont des peuples sans passé. En 1951, Diop prépare sous la direction de Marcel Griaule une thèse de doctorat à l'Université de Paris, dans laquelle il affirme que l'Égypte antique était peuplée d'Africains noirs, et que la langue et la culture égyptiennes se sont ensuite diffusées dans l'Afrique de l'Ouest. Sa thèse rencontre un « grand écho » sous la forme d'un livre, Nations nègres et culture, publié en 1954. C’est le début d’une grosse polémique qui ne s’arrêtera plus. N’oublions pas qu’à l’époque on parlait de l’histoire des peuples sans histoire, comme on parlait de terres vacantes et de terres sans propriétaires.
Il lui fallait l’appui de la science. Quand l’historiographie officielle dit que la préhistoire s’arrête et que la vraie histoire de l’homme commence précisément au moment où les sociétés inventent l’écriture, il est clair que des pans entiers de l’humanité se trouvent de ce fait exclus. Et c’est le cas de l’Afrique Noire, terre de civilisation orale qui ignore jusqu’à l’existence du papier. Il a d’abord fallu le combat des tenants de la négritude pour dire que l’homme noire est un humain comme les autres, avec une culture et une civilisation comme tous les autres. Cheikh Anta Diop va plus loin, puisqu’il parle de l’Antériorité des civilisations nègres.
Retour à travers ces vidéos, sur sa conférence de Niamey en 1984.
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L'OEUVRE DE BOUBACAR BORIS DIOP
Le journaliste et écrivain Sénégalais revient sur ses 40 ans de parcours littéraire ponctué d'une quinzaine de livres, face à son homologue Togolais Théo Ananissoh - ENTRETIEN
Face à face Théo Ananissoh - Boubacar Boris Diop : " Ne pas écrire couché". Un entretien organisé par la CENE Littéraire, samedi 16 juin 2018 à Genève.
Voir vidéo.
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LA FRANCE DE MBAPPÉ GAGNE CONTRE L'ARGENTINE
Un match d'anthologie illuminé par un jeune de 19 ans ! - L'équipe de France s'est qualifiée pour les quarts de finale du Mondial-2018 en battant l'Argentine 4-3, et Kylian Mbappé a battu Lionel Messi avec un doublé qui fera date, samedi à Kazan
Un match d'anthologie illuminé par un jeune de 19 ans! L'équipe de France s'est qualifiée pour les quarts de finale du Mondial-2018 en battant l'Argentine 4-3, et Kylian Mbappé a battu Lionel Messi avec un doublé qui fera date, samedi à Kazan.
C'est dans la capitale du Tatarstan que les Bleus avaient débuté leur Coupe du monde, petitement contre l'Australie (2-1), et c'est là qu'ils sont entrés en grand samedi dans la compétition. Et même en majesté, puisqu'ils ont obtenu rien moins que le scalp de Messi.
Ils s'étaient traînés en phase de poules, et les voici au rendez-vous du quart, vendredi prochain à Nijni Novgorod, face au vainqueur du match Uruguay-Portugal disputé en soirée.
Ce n'est pas encore le dernier carré, objectif officiel des vice-champions d'Europe, mais enfin, ils ont fait une énorme impression en sortant les vice-champions du monde emmenés par un Messi peu en verve, bien bloqué par le dispositif défensif ficelé par Didier Deschamps. Qui fêtait royalement son record de 80 matches à la tête de l'équipe de France.
- C'est parti mon "Kyky" -
Son équipe tient sans doute son match référence, à la faveur d'une grosse démonstration de caractère, dans un stade acquis à la cause de l'Argentine et vrombissant de chants comme à Buenos Aires. Les Bleus ont été capables de renverser un renversement, quand menant 1-0 ils furent ensuite menés 2-1 avec des buts au pire moment, autour de la pause (Di Maria 41e et Mercado 48e), et capables en sus de tenir leur avantage dans d'ultimes minutes irrespirables, avec un but de Sergio Agüero à la clef (90e+3).
Et ils ont même offert à leurs supporters un moment digne d'entrer dans la mémoire collective, la volée de Benjamin Pavard: le joueur de Stuttgart égalisait sur une demi-volée de l'extérieur du droit (57e), sur un centre de son alter ego Lucas Hernandez. Et lui, parfois moqué en "Jeff Tuche", qui disait qu'il signerait volontiers pour une carrière à la Lilian Thuram...
Mais globalement, merci qui ? Merci "Kyky", décisif sur trois buts français. Sur le premier il s'élançait depuis son camp dans une folle chevauchée balle au pied jusqu'à la surface, où il était déséquilibré par Marcos Rojo, carton jaune et penalty, transformé par Antoine Griezmann (13e). Il avait déjà obtenu un coup franc expédié par "Grizou" sur la barre (9e).
Et c'est le jeune Parisien qui se chargeait de tuer le match avec un doublé express: d'abord en éliminant deux joueurs dans la surface dense (64e), puis plein de sang froid après une délicieuse petite passe d'Olivier Giroud (68e).
- Messi décisif mais pas assez -
Mbappé a pris la relève d'un Griezmann pas encore à son meilleur niveau, malgré son deuxième but dans la compétition - mais un deuxième penalty, fêté par sa célébration de jeu vidéo. Rien de grave: le meilleur joueur de l'Euro-2016 a encore (au moins) un quart de finale pour redevenir rugissant.
Certes, l'Albiceleste s'était qualifiée de justesse au Mondial puis en 8e de finale, percluse de problèmes défensifs, avec un sélectionneur, Jorge Sampaoli, qui semblait dépassé par ses joueurs. Mais elle s'est battue comme une bête blessée, malgré Messi.
Dès son premier ballon, il était séché par Blaise Matuidi (3e). Le ton était donné, et la "Puce" n'a pu détoner. Le quintuple Ballon d'Or "peut décider du sort du match", avait prévenu Lloris. Et le mythe vivant a délivré deux passes décisives, mais n'a pu remporter le match à lui tout seul - et les inévitables comparaisons avec le Diego Maradona de 1986 de refleurir.
Et le buteur hors norme, après quatre finales perdues (trois Copas America, un Mondial), vivait peut-être à 31 ans sa dernière chance de glaner un titre international.
LES LIONS D'ABORD, SADIO MANÉ APRÈS
"Ma personne n’est pas la plus importante, si le Sénégal gagne et que je ne brille pas, je suis preneur", a indiqué l’attaquant international lors d’une conférence de presse
Sadio Mané, le leader de l’attaque de l’équipe nationale de football du Sénégal a déclaré, ce samedi à Ekateringourg (Russie), que "le plus important, c’est le collectif" des Lions.
"Ma personne n’est pas la plus importante, si le Sénégal gagne et que je ne brille pas, je suis preneur", a indiqué l’attaquant international lors d’une conférence de presse à la veille du match contre le Japon prévu dimanche.
Rappelant n’avoir pas réussi son meilleur match contre la Pologne (2-1) mardi dernier, l’attaquant de Liverpool (élite anglaise) estime que ce n’est pas le plus important.
"Comme à Liverpool, j’ai le devoir de m’atteler à des tâches difficiles pour le bien de l’équipe", a expliqué l’enfant de Bambali, dans le sud du Sénégal.
Sur le Japon, il indique que son ancien coéquipier à Southampton, Maya Yoshida fera tout pour que son équipe sorte victorieuse de la confrontation. "Moi aussi, j’aurais le même objectif", a assuré le numéro 10 sénégalais, soulignant que toutes les équipes vont essayer de bien jouer pour remporter le gain de la partie.
"Nous nous sommes bien préparés pour nous assurer de la victoire", a-t-il par ailleurs ajouté.
Sadio Mané, la star sénégalaise de Liverpool (élite anglaise) dont "l’humilité" et "l’accessibilité" ont fait l’unanimité auprès des médias présents à la Coupe du monde (14 juin-15 juillet), ne voit pas les raisons pour lesquelles il devrait changer.
"Oui, je suis la même personne et je suis bien dans ma peau", a dit l’attaquant sénégalais aux médias. Entré le sourire aux lèvres en compagnie de son sélectionneur, Aliou Cissé, l’attaquant sénégalais était désarmant dans ses réponses pour les journalistes présents à la conférence de presse.
Au plan anti Sadio (Mané) que le Japon compte mettre sur pied, il a répondu par un sourire appelant les observateurs à faire la part des choses entre l’intox et la vérité.
"Oui, il faut faire attention à certaines déclarations et de toute façon dans l’équipe du Sénégal, ma personne n’est pas la plus importante", a-t-il dit. "Nous sommes un collectif et si ce n’est pas moi, ce serait les autres", a-t-il indiqué.
Aux tâches défensives qui lui ont été assignées contre la Pologne (2-1), l’enfant de Bambaly (sud) répond que c’est tout à fait normal. "Je dois défendre, je fais la même chose à Liverpool", a-t-il rappelé, soulignant qu’il n’a pas fait mardi contre la Pologne son meilleur match sous les couleurs nationales. "Et les tâches défensives n’ont rien à y voir", a-t-il insisté.
Au système de jeu qui lui sied le mieux, il a avancé le sourire aux lèvres en wolof : "coach, c’est peut-être à toi de répondre à cette question". Avant de se lancer : "le coach sait quel système mettre en place pour venir à bout de notre adversaire. Il a réussi merveilleusement bien contre la Pologne".
Au sujet de son ancien coéquipier japonais à Southampton (élite anglaise), Maya Yoshida, Sadio dit : "dîtes-lui que je cherche à le joindre depuis le début en vain". "Il refuse de me prendre", a-t-il ajouté dans un éclat de rires. Avant de lancer : "C’est un bon footballeur, un travailleur infatigable qui donnera tout ce qu’il a pour permettre à son équipe de l’emporter".
"Je ferais la même chose pour mon équipe", a-t-il répondu avant de rebondir sur une question posée sur son autre coéquipier, l’égyptien Mohamed Salah. "C’est vraiment dommage, il avait à cœur de donner le meilleur de lui-même pour faire gagner l’Egypte mais il ne faut pas oublier qu’il est arrivé blessé. Ce n’est que partie remise et vous savez c’est aussi ça le football mais il aura d’autres opportunités pour porter haut les couleurs de son pays", a relevé Sadio Mané.
L’international sénégalais informe avoir eu son coéquipier, le Ballon d’or africain 2017 au téléphone.
La star égyptienne Mohamed Salah sera bien titulaire contre la Russie mardi lors du 2e match du groupe A du Mondial-2018, pour son retour sur les terrains et ses débuts en Coupe du monde un peu plus de trois semaines après sa blessure en finale de la Ligue des champions, a annoncé la Fédération égyptienne.
Le joueur de Liverpool, remplaçant, n'était pas rentré lors du premier match de l'Egypte, perdu contre l'Uruguay (1-0). Mais cette fois, le sélectionneur Hector Cuper a couché son nom parmi son onze titulaire.
"Nous devons faire des derniers tests au dernier moment (...) J'espère qu'il sera prêt à jouer. Je suis optimiste. Je crois qu'il est prêt", avait expliqué le technicien argentin des "Pharaons" la veille en conférence de presse.
Le joueur, lui, avait posté sur son compte Instagram une vidéo publicitaire de son équipementier, accompagné de quelques mots: "Prêt pour demain".
Le meilleur buteur de la Premier League cette saison (32 buts) n'avait pas pris part au premier match de l'Egypte dans le Mondial-2018, une défaite contre l'Uruguay (1-0).
Cuper avait expliqué n'avoir pas "voulu prendre de risque" et avait donc préféré laisser sa star sur le banc pour "éviter une nouvelle blessure".
L'attaquant des "Reds" n'a pas rejoué depuis sa blessure à l'épaule gauche lors de la finale de la Ligue des champions le 26 mai. Il avait été blessé sur un contact avec le défenseur du Real Madrid Sergio Ramos, avant de quitter le terrain en pleurs.
Depuis, l'Egyptien, tout comme l'encadrement des "Pharaons", n'ont cessé de se montrer rassurants, sans toutefois que le joueur ne foule à nouveau les terrains en compétition
QUAND OUMAR DAFF S'IMPROVISE IMAM DE LA TANIÈRE
C'est l'ancien international qui a dirigé la prière de la Korité des Lions ce vendredi, à l'occasion de la fête de l'Eid
Oumar Daff a dirigé la prière de la Korité des « Lions » du Sénégal, ce vendredi 15 juin, à Kaluga (Russie) leur camp de base pour les besoins de la Coupe du monde 2018, informe une source proche de la tanière. L’ancien défenseur de l’équipe nationale de football du Sénégal a été l’Imam du jour dans l’hôtel Royal où s’est déroulé cette prière annuelle qui marque la fin du mois de Ramadan.
Un fait qui ne devrait pas surprendre d’autant que Daff a toujours donné une belle image de lui. Le sage comme on aimait l’appeler lorsqu’il évoluait en équipe nationale. Aujourd'hui, l’ancien arrière droit de la génération 2002 a intégré le staff technique de l’équipe sur proposition du sélectionneur, Aliou Cissé qui a besoin de son ancien partenaire en sélection surtout en cette période de Mondial.