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28 novembre 2024
People
LOUM DIT NON À LA PRÉSIDENTIELLE
POINT DE MIRE SENEPLUS - L'ancien PM de Diouf "a raté une grosse chance d’entrer dans l’histoire" - On ne s’attendait pas à "cette rétractation" - Le coefficient personnel du vrai faux candidat, pouvait lui ouvrir bien des perspectives intéressantes
Surprise et stupéfaction dans l’entourage de Mamaou Lamine Loum ancien Premier ministre, Consultant International et PCA de la BICIS ! Il y a encore 72 heures, il envisageait très sérieusement de se présenter à l’élection présidentielle du 24 février prochain. Subitement, alors que dans son entourage, on piaffait d’impatience de le voir enfin « plonger, » il déclina contre toute attente, l’offre de présenter et après-midi au mouvement Fippou, sa candidature quasi-consensuelle, face à des concurrents de faible acabit, Boubacar Camara, Ibrahima Sylla et autres. « Une très grande déception » m’écrit par sms, hier soir, un de ses proches, parmi les plus proches. « Il a encore raté une grosse chance d’entrer dans l’histoire commente désespérément, mon interlocuteur qui s’attendait tout, sauf à « cette rétractation » rajoute-t-il, exaspéré, par cette valse-hésitation.
Et pourtant, «pour cette fois, nous étions à 9O % sûr qu’il s’était décidé à descendre dans l’arène.» En effet argue-t-il, « toutes les conditions étaient réunies pour lancer la campagne » se désole t-il. Tout fraîchement rentré du dernier pèlerinage aux lieux saints de l’Islam, El hadji Mamadou Lamine Loum, avait quasiment obtenu tous les visas. Ceux de membres influents des Assises nationales, l’appui de près d’une vingtaine de partis et mouvements, le soutien politique et logistique de la LD Debout, prêt à utiliser son réseau national pour lui collecter les signatures nécessaires au parrainage, des familles religieuses, des chefs d’entreprises, des communicateurs de toutes souches. Et qui plus est, un éventuel soutien de Khalifa Sall qu’il devait, s’il ne l’a déjà fait, rencontré en prison. Une autorisation officielle, lui ayant été déjà délivrée. Par-dessus tout, le coefficient personnel du vrai faux candidat, pouvait lui ouvrir bien des perspectives intéressantes.
Autre atout, et non des moindres, « sa stature internationale tirée de ses fonctions anciennes et actuelles, aurait pu lui servir de sérieuse caution, pour des soutiens, notamment, au Mali, en Guinée, en Côte d’Ivoire, au Niger, au FMI, à la Banque mondiale, se lamente, notre interlocuteur. « Et il aurait eu tout l’appui de l’administration, les militants socialistes et même du Remwi » me confie un ancien cadre supérieur. Récemment, d’ailleurs, il urait rencontré Idrissa Seck, venu s’imprégner des conclusions des Assises et de l’expérience du cadre de haut niveau. Le leader de Rewmi ignorait tout des intentions prêtées à Loum. « Lui seul pouvait tenir la dragée haute au Président Macky Sall » lâche, mortifié un proche. « Personne ne comprend, pourquoi il a tourné casaque après avoir suscité tant d’espoirs dans nos rangs, et certainement chez les Sénégalais en manque de figure emblématique pour croiser le fer avec l’actuel Président, renchérit-il, le moral aux talons.» « C’est le candidat idéal, expérimenté, sans casseroles connues, rangé, discret, compétent, éloquent, persuasif et libre », affiche avec redondance voulue, un de mes informateurs bien introduits.
Certes, récemment, au cours de la très référencée émission Grand Jury animée alors par le désormais ex-DG de GFM, M. I. Kane, le dernier PM de Abdou Diouf exprimait clairement son rejet de toute velléité à entrer en lice dans la course pour le Palais ? Les nombreuses et fortes pressions venues de toutes parts n’avaient réussi à infléchir, sa position. Et ce, en dépit des sévères critiques faites au PSE et à la mise œuvre des conclusions des assises nationales, accréditées et signées, « sans réserve », par le Président Sall, selon lui.
En apparence, ce serait au cours d’une rencontre à caractère familial à l’occasion de l’anniversaire d’une grande figure politique que des personnalités de haut niveau auraient cherché à persuader M.L. Loum de prendre son destin en main. L’ancien PM aurait rappelé ses engagements publics à la radio et sa volonté de rester à l’écart de péripéties politiques actuelles. Devant l’insistance de ses co-invités, il aurait accepté de revoir sa position avec une forte probabilité de donner corps à leur amicale pression.
Le groupe Fippu en fut informé. Et aussitôt, toute une kyrielle de réseaux est activée. A l’intérieur du mouvement, de remous s’expriment, certains jubilent, d’autres sont circonspects. Les candidats les plus en vue Boubacar Camara et le professeur Sylla, se posent es questions sur le sérieux de ce retournement de situation. Au sein de Fippu, les défections voient le jour. Le tonitruant Ousmane Sonko, après quelques apparitions, retrouvent ses pénates et se met en orbite, voyant que le choix du porte-drapeau ne sera fixé sur sa personne. Il prend ses distances. Idem pour Cheikh Bamba Dièye offusqué par l’attitude jugée suspecte et déloyale d’un responsable influent du groupe qu’il accuse d’être en collusion avec un richissime candidat indépendant, qu’il chercherait selon lui, à imposer au groupe. Le suspecté se dresse contre cette accusation « infondée » et ralentit ses activités dans le groupe, non sans avoir remis au groupe un apport financier non négligeable du bailleur. De son côté Madièye Mbodji de Baatu Askan wi (ex AJ) peine à convaincre ses partisans mettre le starting box, un autre candidat que lui. La LD debout pose le débat en son sein et attend d’en savoir plus, pour activer sa force de frappe, supposée ou réelle. Il en est ainsi de Cheikh Tdiiane Dièye, ex compagnon de Mame Adama Guèye en dissidfence,, lui aussi en congé du groupe.
C’est au moment ou le groupe Fippu s’apprête cet après-midi à démêler cet écheveau, que le rétropédalage de Loum tombe prenant à contrepied adversaires et partisans, en somme tout le monde. Du coup, Boubacar Camara qui avait retiré le dossier de parrainage au nom du groupe se remet en selle. Les autres rongent leurs freins en attendent que le groupe désigne enfin son champion.
En attendant, les commentaires sur la rétractation vont bon train. Les spéculations essaiment et enflent. L’une des raisons avancées par Loum serait l’opposition de sa famille (frères, sœurs, cousins et enfants.) Les parents biologiques craindraient des attaques violentes contre leur icône jusqu’ici épargnée par la cascade d’humiliation que subissent les hommes politiques. Pour d’autres, ce serait une personnalité marquante du PS qui aurait dissuadé Loum, craignant que cette candidature la mette dans une posture difficile, compte tenu de ses relations avec le pouvoir. Aucune de ses hypothèses n’est accréditée par le principal intéressé, qui s’est emmuré dans un mutisme lourd. Une seule certitude, voilà au moins un candidat sérieux, dont on ne dira pas qu’il a été écarté par des moyens illicites.
PAR CHEIKH TIDIANE GADIO
CHAPEAU BAS AU “TALLEYRAND AFRICAIN”
EXCLUSIF SENEPLUS - Bruno Diatta, le maestro-chorégraphe du cérémonial de la République depuis 40 ans, chef du protocole d’État le plus connu de notre jeune République, est en effet un virtuose et un chorégraphe en chef de la préséance républicaine
Nous voilà donc au Sénégal à nouveau confronté à “une mort-catastrophe” comme Babacar Sine avait caractérisé la mort brutale du regretté Cheikh Anta Diop dans son éditorial publié dans le “Soleil”. Toutes les vies humaines sont d’égale dignité mais ne sont pas d’égal impact sur la marche de la société.
La vie et l’oeuvre de Bruno Diatta l’inscrivent dans le panthéon de ce groupe restreint de Sénégalais et Sénégalaises émérites qui seront toujours identifiés avec le Sénégal qu’ils ont aimé, tant et plus et servi jusqu’à leur dernier souflle.
Le Sénégal vient de perdre un de ses meilleurs fils.
Le Maestro-chorégraphe du cérémonial de la République depuis 40 ans, Chef du Protocole d’État le plus connu de notre jeune République, est en effet un virtuose et un Choréographe en chef de la préséance républicaine.
Pendant presque dix ans à la tête de la diplomatie de notre pays, j’ai eu la chance d’une proximité humaine et professionnelle avec Bruno Diatta, proximité et complicité façonnées par des milliers d’heures d’avion, des voyages dans une centaine de pays du monde et par le café savoureux et salutaire pris à 2 heures du matin lors des sessions interminables des organisations panafricaines ou internationales.
Parmi les meilleurs moments de mon passage dans ce grand ministère, compteront toujours pour moi les compliments appuyés de Bruno Diatta, surtout quand le Sénégal, sa raison de vivre et de se lever chaque matin pour aller travailler 14 heures ou 16 heures par jour, marquait des points sur l’échiquier africain ou international.
Je me souviendrai aussi de sa joie quand on lui a rapporté mon discours lors d’une réception offerte aux anciens ambassadeurs. “Cheikh j’ai beaucoup ri quand mon interlocuteur m’a dit que le Ministre d’État Gadio “interdit” aux ambassadeurs d’aller à la retraite, et que le compromis est qu’ils soient juste “en retrait”, toujours prêt à servir, à encore servir et toujours servir. C’est bien dit!”
Bruno a prouvé son adhésion totale à cette vision du service de l’état et de l’amour inconditionnel de la nation. Il n’a jamais pris la retraite. Plus important, il n’a jamais été “en retrait” même s’il avait commencé à positionner la relève. Or donc Bruno est allé plus loin en pratiquant le serment de l’engagement ultime: “on a toute la mort pour dormir et nous reposer!”
Cher grand frère, tu m’avais promis que tu allais écrire tes “mémoires”! As tu pu le faire? De Senghor, à Diouf, Wade et Macky, la République t’a confié ses secrets les plus intimes, les meilleurs comme les pires, sa mémoire et ses saoubresauts, ses dits et ses non-dits. Que les non-dits restent des non-dits mais que les “dits” soient dits pour épargner à notre patrie le surplace et les éternels recommencements.
Un colloque international réunissant la crème de la diplomatie sénégalaise, africaine et internationale devrait se tenir assez vite pour réunir tous les témoignages disponibles sur Bruno et concocter une publication, une sorte de “mélanges” en hommage à celui qui a incarné pendant longtemps ce que notre pays avait de plus beau à offrir au monde sur l’échiquier international: la rigueur, la méthode, le sérieux, le sourire, le charme, “l’élégance et le bon gout sénégalais”.
Talleyand est salué par beaucoup comme le plus grand diplomate des siècles passés. Rien que sa finesse et son adaptabilité qui l’ont fait servir et adouber par le Roi, par ceux qui ont renversé le Roi, par ceux qui ont renversé ceux qui avaient renversé le Roi, par Napaléon, etc. ont prouvé, comme Bruno l’a fait, que c’est “le pays d’abord!, le Sénégal d’abord!”
Bruno sera salué comme le “Talleyrand africain”, qui sans états d’âme, a servi les 4 Présidents des 58 ans d’indépendance du Sénégal.
Son ami, le “Bruno Diatta ivoirien”, le fin diplomate George Ouégnin qui doit être un homme ébranlé par sa disparition, a quelque peu suivi ses traces en servant Houphouet et son plus grand opposant Gbagbo.
Peut-on alors supplier la classe politique sénégalaise, à couteaux tirés sur toutes les questions, aux antipodes des valeurs pronées par Bruno, de reconnaitre enfin que ce sont ces valeurs-là, incarnées par des patriotes-républicains comme Bruno Diatta, qui batissent une République debout et qui concourent à son rayonnement! Les divergences sont nécessaires et indispensables, les convergences “autour de” aussi!
Avec le délitement tragique des valeurs républicaines et des comportements républicains dans notre pays, Bruno devient un contemporain essentiel pour tous ceux qui veulent un Sénégal reconcilié et démocratique, à la recherche constante de consensus forts et de gestion concertée.
Vivement donc des funérailles nationales pour Bruno Diatta! De telles funérailles ne doivent pas être l’apanage exclusif des Chefs d’état mais peuvent aussi parfois honorer les plus grands des plus grands serviteurs de l’état. Un peu à l’image des funérailles récentes du sénateur américain John McCain qui ont ému le monde.
La rencontre Diouf / Wade / Macky autour du cercueil de Bruno Diatta, enrobé du drapeau national, doit être un grand moment d’introspection pour eux–mêmes, pour la nation et peut-être, nous le souhaitons vivement, un déclic pour une nouvelle conversation nationale menant à un début de réconciliation et de déminage du champ politique chauffé à blanc par des perspectives électorales pressantes.
Nos condoléances attristées vont d’abord à notre soeur Thérèse, la discrète Mme Diatta qui a “prété” son mari à la République pendant plusieurs décennies, à leurs enfants, parents et proches, aux Présidents Diouf / Wade / Sall, au peuple sénégalais tout entier, à tous ses amis africains et à la communauté diplomatique internationale.
Grand frère Bruno, désormais “Ambassadeur en retrait”: Respect et Affection. Bon repos! Tu l’as mérité!
Cheikh Tidiane GADIO a été ministre des Affaires étrangères du Sénégal de 2000 à 2009
RETRAIT DE PLAINTE CONTRE GADIO
EXCLUSIF SENEPLUS - La justice américaine retire sa plainte contre l'ancien ministre d'Etat et annule toutes les poursuites - La plainte retirée, sa caution sera annulée, de même que son assignation à résidence - Il recouvre sa liberté
La famille, les proches et les nombreux amis à travers le monde du Dr. Cheikh Tidiane Gadio doivent se sentir soulagés et heureux après l’annonce par son avocat Sean Hecker du cabinet Kaplan, Hecker & Fink, de la fin de toutes les poursuites contre lui ce vendredi 14 Septembre 2018.
On se rappelle que le 17 novembre 2017 le gouvernement américain avait procédé à l’arrestation à New York du Dr. Cheikh Tidiane Gadio, député, ancien ministre des Affaires étrangères et président de l’Institut Panafricain de Stratégies, suite à une plainte de l’administration fédérale portant sur des accusations aussi graves que des actes de corruption, de blanchiment d’argent, d’évasion et de fraude fiscale.
Toutes ces accusations faisaient suite à la facilitation par le cabinet de consultation du Dr. Gadio d’une transaction entre la China Energy Fund Company et le gouvernement du Tchad entre 2014 et 2016.
Si aujourd’hui dans le cadre d’un "Non-Prosecution Agreement", en français : “Accord de cessation de toutes les poursuites”, le gouvernement américain reconnait que Gadio n’a pas commis les crimes susmentionnés et décide de retirer sa plainte,"ceci ne peut être qu’une très bonne nouvelle pour tous ceux qui vouent une grande estime à Cheikh Tidiane Gadio et à son parcours exceptionnel de militant panafricaniste convaincu" a déclaré à SenePlus.com un proche de celui qui a été ministre des Affaires étrangères du Sénégal pendant près de 10 ans.
Son avocat Sean Hecker a réussi ce que de nombreux spécialistes qualifient "d'exploit" à obtenir du redouté Southern District de New York, une cessation totale de toutes les poursuites contre son client. Dans un communiqué reçu par SenePlus.com, il a exprimé son bonheur et celui de son client d’avoir obtenu “une juste résolution de ce dossier judiciaire”. Il dit "sa gratitude et celle de son client aux autorités américaines" et réitère leur disponibilité annoncée depuis le mois de novembre 2017 à contribuer à la manifestation de la vérité et de toute la vérité sur ce dossier.
La plainte retirée, la caution du Dr. Gadio sera annulée, de même que son assignation à résidence. Gadio recouvre donc sa liberté.
L'avocat de Gadio a également exprimé son souhait de le voir retourner au plus vite au Sénégal pour poursuivre “son service au peuple sénégalais, et sa contribution à la paix et à la sécurité dans la région du Sahel”.
Selon plusieurs sources washingtoniennes proches de l'ancien ministre d'Etat, il ne fait aucun doute que Cheikh Tidiane Gadio est lui aussi impatient d’aller poursuivre son combat pour "l’unité de l’Afrique et sa renaissance politique, économique et socio-culturelle", pour utiliser des propos qui sont souvent les siens.
PAPE SECK OU L’ENVOL BRISÉ D’UN GRAND MAÎTRE DE LA SALSA SÉNÉGALAISE
Le natif de Saint-Louis fait partie des artistes qui ont contribué à populariser la musique afro- cubaine au Sénégal et plus tard dans le monde
Le chanteur emblématique Pape Seck alias Serigne Dagana a réussi à marquer son époque grâce à son talent et à son style si particulier. Le natif de Saint-Louis fait partie des artistes qui ont contribué à populariser la musique afro- cubaine au Sénégal et plus tard dans le monde. Visionnaire, il fait partie des premiers à avoir eu le flair de chanter en langue wolof sur des airs de Salsa. Il a su naviguer à travers les âges en occupant le devant de la scène durant plus d’un quart de siècle malgré des éclipses. Comme le Sphinx, il a toujours réussi à renaitre de ses cendres. En effet, de ses débuts au Star Jazz de Saint- Louis en passant par son intégration au Star Band, son passage au Number One et enfin, son explosion au niveau d’Africando, Pape Seck n’a jamais eu de difficultés pour être sur le bon tempo afin de ne pas connaitre les affres d’un reniement populaire après des années de gloire.
L’influence des griots traditionnalistes
Pape Seck a vu le jour à Dagana au cœur du Walo, le 20 juillet 1946. Sans conteste, il fait partie des précurseurs de la musique moderne au Sénégal. Sa voix au timbre si particulier a longtemps bercé des générations de mélomanes. L’époux de la regrettée comédienne Isseu Niang a été, très tôt, attiré par la musique. C’est à Saint- Louis qu’il a fourbi ses armes. Le jeune Walo- Walo, très attaché à son terroir d’où son surnom de Serigne Dagana, est très tôt influencé par des grands griots du Walo que sont : Samba Seck et Adji Mbana Diop. Venu poursuivre ses études au lycée Charles De gaulle après un passage au Lycée Faidherbe de Saint Louis, il déserte les salles de classe à l’âge de dix -huit ans pour rejoindre les rangs du Star Jazz de Saint Louis. En effet, atteint par le virus de la musique, il quitte l’école en classe de seconde après avoir obtenu son Brevet de fin d’études moyennes. C’est au sein de cet orchestre, dirigé par son maitre à jouer et formateur Pape Samba Diop Mbah, qu’il apprend les rudiments du métier. Il était à bonne école en côtoyant des artistes à l’instar de la chanteuse Aminata Fall, Abou Sy, Ady Diop, Talla Diané, Dioury et Oumar Diop dit Barreaud. Au sein de cet orchestre qui faisait les beaux jours du club « le Cocotier » et aussi de toute la ville de Saint Louis, le jeune Pape Seck réussit son premier coup d’éclat. En ce moment, les formations musicales du pays aimaient fredonner les standards de la salsa, du blues et de la soul en reprenant les paroles originales chantées en espagnol et en anglais. Le jeune Pape Seck, qui apprenait aussi le maniement du saxophone et la flûte traversière aux côtés de Mba, eut une idée de génie. Il décide de chanter un titre en wolof à la suite de Kounta Mame Cheikh de Thiès
Succès phénoménal de « Laax –bi »
C’est son fameux morceau « Laax Bi » qui va vite le propulser au - devant de la scène. Le jeune garçon décide de « monter sur » Dakar en 1964. Il ne tarde pas à être recruté au sein de la grande formation du « Star Band » de feu Ibra Kassé. Au sein de cet orchestre, Pape Seck côtoie de grands musiciens comme : Laba Socé, Dexter Jonson, Sidate Ly, Amara Touré et tant d’autres. Au sein de cette formation musicale qui faisait danser la capitale, il réussit à creuser son trou et à faire sensation avec son fameux titre « MaThiaki » sorti en 1967. Aprèsle départ de Laba Socé et des autresténors du groupe, Pape Seck prend du galon. Aux côtés du guitariste José Ramos, du percussionniste Lynx Tall, du saxophoniste Saliou Diéye alias Pacheco, du bassiste Moustapha Ndiaye, du chanteur et « tumbiste » Malick Ann, des chanteurs: Magatte, Moustapha Ndiaye et Pape Djiby Ba, ilssortent un album considéré par certains comme la plus grande réussite du Star Band. Il s’agit du volume 1 de la longue liste des sept albums du Star Band. Cet album, sorti en 1971, est constitué uniquement de tubes qui continuent à résister à l’usure du temps. Pape Seck, le véritable leader de cette formation, éclabousse de son talent ce disque en interprétant deux hits que sont Caramelo (une reprise de Johnny Pachéco ndlr) et Thielly ( une réadaptation de melliendo café ndlr). Pape Djiby y a chanté le morceau « Chéri Coco » et Magate Ndiaye a complété le tableau avec ces titres d’exception que sont : « Sénégambia », « Malléguéna » et « Bamas pa al monte ». Cependant cette belle aventure ne dura pas longtemps. En pleine gloire, Pape Seck décide de quitter le Star band pour se consacrer à des recherches qui vont lui permettre d’effectuer des voyages en Afrique. Pape Seck qui s’était arcbouté à ses principes, décide de plaquer le groupe suite à un différend avec Ibra Kassé. Il faut savoir qu’il avait longtemps séjourné à Abidjan en 1968 après le fameux succès de « Ma thiaki ». Mais son départ a paradoxalement permis à Kassé de recruter de jeunes chanteurs comme Doudou Sow et Mar Seck sans oublier le talentueux guitariste Yakhya Fall. Aux côtés de Magate Ndiaye, cette nouvelle équipe sort le second volume de la saga avec destitres comme « Gozando », « Mbassa », « Malobé Samba », »Thioro Baye Samba » et « Yen xaley tey ».
Number One
Le sucés est fulgurant. Mais là encore, l’embellie ne dura que le temps d’une rose. En effet, en 1975, un an après la sortie de cet album qui avait fait fureur, les musiciens décident de mettre sur pied un autre groupe après avoir coupé les ponts avec Ibra Kassé. Ceci, suite à un profond malentendu. Les transfuges retrouvent un certain Pape Seck Serigne Dagana pour mettre sur pied le Number One. Un nom choisi pour signifier à leur ancien patron qu’ilssont les meilleurs comme aime à le rappeler le guitariste Yakhya Fall, l’un des rares survivants de cette glorieuse époque. Pape Seck est désigné chef d’orchestre avec comme membres: Magatte Ndiaye, Doudou Sow, Pape Djiby Ba, Lynx Tall, Badara Diallo, Mansour Diagne, Thierno Kouyaté, Aly Penda Ndoye et Mamané Fall. Le groupe sort coup sur coup deux albums à savoir : Mame Bamba et Jangaaké. Le succès est immédiat. Pape Seck, qui a toujours chanté sur des airs afro cubains, s’essaye avec brio au Mbalakh. Avec la complicité de Doudou Sow et surtout de Yakhya Fall et de Mamané Fall, ils s’illustrent avec le phénoménal morceau « Litti Litti » qui consacre la mode du « Obligé Wadada » que les nostalgiques connaissent parfaitement. Au cours de cette faste période, Pape Seck nous sert d’autres chefs d’œuvre comme « Medoune Khoulé », « Yooro Bouko lék » et le célébrissime « Yaye boye » qui sera repris des années plus tard par la mythique Orchesta Aragon. Sans doute grisé par ce succès foudroyant, Pape Seck ne peut s’empêcher de lancer une pique à son ancien patron du Star band, Ibra Kassé. Dans la reprise de « Mathiaki, il claironne que « Tal Bou yalla taal sani sa mate geune fayko et ensuite Rew mi tolou na founga khamni Kounou Dieulleul Yow perte Ngua ». Ce qui signifie en substance que le Number One est incontournable et au sommet de son art et rien ne peut les arrêter et qu’il vaut mieux les soutenir qu’essayer de les retenir. Une attaque frontale qui a eu du mal à être acceptée par le big boss du Miami. La réplique fut cinglante. Et elle sera l’œuvre du jeune Youssou Ndour sur une reprise du fameux Thielly où il ne se gêne pas pour affirmer « Kou Fi Lapi Lapi Fignua Diarr (Tous ceux qui font le malin sont passés par ici pour apprendre ndlr). Et comble de l’ironie, là ou Pape Seck disait Sama Thielly Demena (j’ai perdu mon oiseau ndlr) You rétorquait Sama Thielly fegnena( j’ai retrouvé mon corbeau ndlr) .
La forte concurrence du Mbalax
Le succès est plus que fulgurant et le groupe est très sollicité. Les tournées s’enchainent avec le recrutement de Mar Seck consécutif au départ de Pape Djiby Ba. Pourtant après près de cinq ans au sommet de la musique sénégalaise, le groupe se fissure car n’ayant pas su se renouveler. Après le départ de Pape Seck en 1982 pour prendre en mains l’Orchestre national du Sénégal, le Number One, qui a accueilli des jeunes comme : Nicolas Menheim, Mbaye Dièye Faye et Ismaëla Ndiaye, finit par sombrer définitivement un peu avant l’entame des années 90. La furie dévastatrice du Mbalakh d’un certain Youssou Ndour est aussi passée par là. C’est au cours de cette période que Pape Seck va réaliser enfin un de ses vieux rêves : celui de parcourir le monde pour porter haut le flambeau de la musique sénégalaise. C’est en effet le secret qu’il avait confié à nos confrères du « Soleil » au cours d’un entretien en 1978. Il disait : « je souhaite faire toute l’Europe, l’Afrique et les Etats Unis pour faire valoir notre musique. » Comme une prémonition, ce rêve va se réaliser au-delà de toutes ses espérances. Désireux de donner un coup de fouet à la musique afro cubaine tombée en désuétude en Afrique, le producteur Ibrahima Sylla décide de former un orchestre pour relever ce défi. Il prend l’attache du grand Maestro Boncana Maiga pour mener à bien le projet. Au départ, le patron de Syllart Production voulait produire séparément trois albums avec ces trois ténors de la musique afro -cubaine au Sénégal qu’étaient Pape Seck, Medoune Diallo et Nicolas Meinheim. Nous sommes en 1992 et le pari semble insensé. A la fin des enregistrements à New York (USA), il eut l’idée de réunir certains de leurs titres en un seul album plutôt que de les produire séparément. Reste à trouver le nom du groupe. Ce sera Africando (Afrique et andando) qui signifie les Africains ensemble ndlr) après accord des différentes parties. C’est donc avec l’empreinte de ce trio vocal sénégalais et du chanteur cubain Ronnie Baro (ex Orchestra Broadway) qu’Africando signe ses deux premiers albums, Trovador (1992), Tierra Tradicional ou Sabador (1994). L’aventure s’est poursuivie avec brio et le groupe sera enrichi d’autres chanteurs qui ont pu sillonner le monde pour livrer cette fameuse sauce matinée de wolof et de langues africaines.
Emporté par un cancer du foie
Pape Seck qui était réputé bon vivant était toujours tiré à quatre épingles. Malheureusement, il a fini par succomber après une longue lutte contre un pernicieux cancer du foie. Il disparait en pleine gloire, le 2 février 1995. Il laisse derrière lui un vide difficile à combler et un public orphelin de ses uniques envolées avec sa voix éraillée au timbre si particulier. A son décès, Youssou Ndour n’a pas manqué de lui rendre un vibrant hommage en affirmant que Pape Seck était une référence pour lui et qu’il avait été subjugué par sa technique de chant malgré le timbre assez particulier de sa voix rauque. Un hommage mérité pour un grand artiste qui a joué sa partition avant de se retirer sur la pointe des pieds en quittant ce bas monde comme il a vécu dans la discrétion et une grande humilité.
PAR MADICKÉ NIANG
MADICKÉ RÉPOND À WADE
DERNIÈRE MINUTE - Je n’arrive pas à comprendre les motivations de la démarche d’Abdoulaye Wade d’autant plus que je l’ai déjà saisi d’une lettre confidentielle datée du lundi 03 septembre 2018 qui lui a été personnellement et directement adressée
SenePlus publie ci-dessous l'intégralité de le la réponse non datée de Madické Niang, le président du groupe parlementaire du PDS à la lettre publiée par le présdient Abdoulaye Wade qui s'en prend à lui personnellement.
"Au moment où je m’apprêtais à envoyer un communiqué au journal les Échos pour démentir toute forme d’implication dans l’initiative engagée par monsieur Thiombane dont j’ai pris connaissance à travers la presse, une lettre signée Abdoulaye Wade, Secrétaire Général national est publiée dans la presse en ligne.
Grande est ma déception en parcourant les lignes de cette lettre. Je suis profondément malheureux de me rendre compte que, malgré toutes les épreuves que nous avons traversées et toutes mes manifestations d’affection profonde pour sa personne, le président Wade ait pu de se tromper sur mon compte.
En effet, dans sa lettre il a invoqué le Tout Puissant en disant qu’il laissait tout entre ses mains. Je voudrais lui dire que je suis très à l’aise dans ce registre. En ce qui me concerne, je jure devant Dieu et devant notre Guide éclairé Khadimou Rassoul, que je n’ai jamais trahi Abdoulaye Wade et que je ne suis ni de près ni de loin mêlé à l’initiative de Thiombane que je n’ai jamais rencontré et avec qui je n’ai parlé pas une seule fois.
Pour la première fois, je n’arrive pas à comprendre les motivations de la démarche d’Abdoulaye Wade d’autant plus que je l’ai déjà saisi d’une lettre confidentielle datée du lundi 03 septembre 2018 qui lui a été personnellement et directement adressée, lettre à laquelle il n’a fait aucune référence et qui, à ce jour, n’a enregistrée de sa part aucune réaction. J’avais choisi cette voie directe et confidentielle parce qu’il s’agit pour moi d’une question importante pour l’avenir du Sénégal qui mérite une réflexion profonde et lucide. Le connaissant je pensais que c’était le meilleur moyen de l’emmener à réfléchir sur mes motivations et de susciter un dialogue direct en me demandant de venir à Doha comme il le faisait à chaque fois que nous devions examiner des questions importantes.
Peut-être ai-je eu tort de penser à sortir mon parti de l’impasse en proposant une candidature de recours en cas de nécessité ce qui est différent de l’initiative de Thiombane. Soit dit en passant bien que parmi les signataires certains me sont proches ces derniers ne m’ont consulté ni informé de leur décision qu’ils ont prise en toute liberté.
Je pardonne à Abdoulaye Wadede m’avoir prêté des intentions qui sont loin d’être miennes et je prie le Tout Puissant, par la grâce de Khadimou Rassoul, qu’il l’éclaire afin qu’il comprenne qu’il s’est complétement mépris sur mon compte.
Je laisse ainsi les sénégalais juger et tout en étant sûr qu’ils ne sauraient se tromper sur ma loyauté envers le président Wade et mon désir profond d’être toujours à son service.
Je lui rappelle les conclusions de la lettre que je lui adressée le 03 septembre 2018 où je disais que : « Je ne saurais terminer sans faire le serment devant Cheikh Ahmadou Bamba notre guide à tous les deux que je resterai toujours un frère, un ami, un dévoué et que rien ni personne ne pourra jamais altérer notre relation. »
VIDEO
EN FINALE DE L'US OPEN, SERENA WILLIAMS A PERDU SES NERFS (ET LE MATCH)
Alors que la championne américaine était aux portes d'un sacre historique, elle a vertement contesté plusieurs décisions arbitrales, ce qui lui a valu la perte d'un jeu
Scène surréaliste ce samedi 8 septembre sur le court de l'US Open, à l'occasion de la finale qui opposait Serena Williams à la Japonaise Naomi Osaka. Alors que la championne américaine était aux portes d'un sacre historique, elle a vertement contesté plusieurs décisions arbitrales, ce qui lui a valu la perte d'un jeu.
Un fait très rare à ce niveau-là. Alors que Osaka menait 6-2, 4-3, Serena Williams a qualifié l'arbitre de chaise, le Portugais Carlos Ramos, de "voleur" après plusieurs incidents d'arbitrage. Les images du psychodrame dans la vidéo ci-dessous:
Tout a commencé quand l'Américaine a reçu un premier avertissement pour "coaching" en début de deuxième set, à 1-0, 40-15.
"Je ne triche pas pour gagner, je préfère perdre", dit-elle à l'arbitre dans un premier temps, avant d'en reparler avec lui au changement de côté. "Je ne triche pas, je n'ai jamais triché de ma vie, j'ai une fille et je défends ce qui est juste, vous me devez des excuses", lui lance-t-elle.
A 4-3, la cadette des soeurs Williams (36 ans) en reçoit un second pour avoir fracassé sa raquette après avoir perdu son service, ce qui lui vaut cette fois un point de pénalité.
"Vous attaquez ma personne. Vous n'arbitrerez plus jamais un de mes matches. C'est vous le menteur", reprend Serena quand elle le réalise, hors de ses gonds, avant de qualifier l'arbitre de "voleur". Celui-ci lui inflige alors un jeu de pénalité.
Un rêve qui s'envole
Deux jeux plus tard, l'Américaine, en larmes et qui a eu une discussion avec un superviseur du tournoi à même le court, s'incline et voit son rêve d'égaler le record absolu de titres en Grand Chelem détenu par Margaret Court, avec une 24e couronne, s'envoler. La cérémonie a ensuite commencé sous les huées, avant que Serena n'invite les spectateurs à arrêter.
"Elle a bien joué. C'est son premier Grand Chelem. Faisons de ce moment le meilleur moment possible. Reconnaissons le mérite où il y en a. Ne huons plus. Félicitations Naomi", a déclaré Serena lors de la remise des trophées.
"Je sais que vous étiez tous pour elle et je suis désolée que ça se termine comme ça", s'est excusée Osaka, elle aussi les yeux brillants.
"Ca a toujours été mon rêve de jouer Serena en finale de l'US Open. Je suis vraiment reconnaissante d'avoir pu le faire, merci", a-t-elle adressé à son adversaire.
Osaka devient la première Japonaise sacrée en Grand Chelem.
Abdoulaye Mboup a marqué de son empreinte la musique sénégalaise. Parolier hors pair et fin observateur de la société sénégalaise, il a su laisser une empreinte indélébile malgré son court séjour terrestre. Le chanteur qui était polyvalent était aussi bien à l’aise dans le registre moderne que celui traditionnel. Cependant, les puristes pensent que fondamentalement Laye Mboup était un chanteur traditionnaliste généalogiste hors pair et très inspiré. Auteur compositeur interprète, il a fait les beaux jours du Baobab Orchestra et de l’Ensemble Lyrique traditionnel. Il a tragiquement disparu dans un accident de voiture une funeste nuit du 23 juin 1975 comme un certain Aboubacar Demba Camara du Bembeya Jazz, cet autre chanteur de génie.
En véritable homme de devoir, Laye Mboup a quitté ce bas monde de retour d’une mission de l’Ensemble Lyrique traditionnel dans la région du Fleuve de l’époque.
Disparition tragique
Après avoir joué à Richard Toll, l’Ensemble qui comptait parmi ses membres d’illustres figures comme : Khar Mbaye Madiaga, Ma Hawa Kouyaté, Fanta Sakho, feue Madiodio Gning, feue Fatou Talla Ndiaye son épouse de l’époque et Laye Mboup, devait se produire à Dagana. Laye Mboup qui avait fait un crochet à Saint Louis devait rejoindre par la suite le reste de la bande à Dagana. Malheureusement, c’est en cours de route qu’il a perdu la vie. D’ailleurs, après son décès, les supputations les plus folles ont résonné pour essayer d’expliquer cette escapade. Il n’est pas question de remuer le couteau dans la plaie ou de relayer des rumeurs plus ou moins malsaines et fantaisistes, mais juste de replacer les choses dans leur véritable contexte. Cette brutale et tragique disparition avait suscité une forte émotion et dans son oraison, le ministre de la Culture de l’époque, M. Alioune Sène, n’a pas manqué de saluer la perte d’un ténor à la voix chaude. Dans un beau texte, il avait rendu un vibrant et émouvant hommage à ce grand parolier. « La veille de sa mort, dans le cadre d’une tournée de l’Ensemble lyrique à laquelle il participaitsi pleinement, Abdoulaye Mboup chantait encore la vie et la mort, chantait l’espoir. En disparaissant ainsi dans la plénitude de ses possibilités, le ténor à la voix chaude et prenante nous laisse sur notre faim. Abdoulaye Mboup laissera planer, longtemps encore après sa disparition, l’image poignante d’un arbre en pleine sève qui s’élançait vers la lumière et vers les hautes cimes mais que la mort aura tout à coup foudroyé. Au-delà de la tombe, Abdoulaye Mboup pourrait continuer encore à servir l’art et la chanson sénégalaise si sa vie brève mais bien remplie servait d’exemple à ses camarades des différentes disciplines artistiques. Notre vœu le plus cher est, en effet, qu’ils se pénètrent de la nécessité d’un renouvellement et d’un enrichissement constants,sanslesquelstout art serait voué à la sclérose, au dépérissement »écrivait M. Sène dans son hommage posthume. Ce bref rappel s’explique car il permet de mieux cerner la place prépondérante que Laye Mboup avait fini par occuper dans le cœur des Sénégalais grâce à la seule force de sa voix, maissurtout à la puissance de ses textes.
La puissance de son discours
Abdoulaye Mboup surnommé affectueusement « Laye » a vu le jour le 27 juin 1937 à Dakar. Issu d’une grande lignée de griots de chanteurs et d’historiens, il a très tôt arpenté le chemin tracé par ses ancêtres. Après avoir fréquenté l’école coranique, il sera initié à son art par d’éminents maitres comme les regrettés Ndiaye Lo et Alioune badara Mbaye Kaba. Il a très vite laissé tomber le métier de mécanicien pour se consacrer définitivement à la chanson. Plus tard, il intègre l’Ensemble Lyrique traditionnel du Théâtre National Daniel Sorano. Après avoir officié au Rio Orchestra de Dakar, il fera un passage obligé au Star band d’Ibra Kassé. A la création de l’orchestre du baobab devenu plus tard Gouye Gui, Laye Mboup montre une autre facette de sa très grande personnalité artistique en rejoignant cette formation. C’est donc au côté du premier chef d’orchestre, le saxophoniste Oumar barro Ndiaye, Cheikh Sidath Ly, le premier bassiste du groupe, les guitaristes Mohamed Latfi benjelloun et barthélémy Atisso, les chanteurs balla Sidibé, Ndiouga Dieng , Médoune Diallo que Laye Mboup va émerveiller le Sénégal. Au sein de cet orchestre mis sur pied par feu Adrien Senghor, Laye Mboup explose au grand jour et ses chansons continuent de faire vibrer les mélomanes près de cinq décennies après sa disparition. Pour le journaliste Djib Diédhiou, Laye Mboup fut un moraliste qui était vraiment plus qu’un simple chanteur. Des chansons comme « Lamine Guèye », « Sénégal Sunu Gaal », « Jaraaf », « Lat Dior », « Jirim », « Nijaay » et tant d’autres chefs d’œuvres continuent de bercer les mélomanes. Au sein de l’Ensemble lyrique traditionnel aussi il avait créé des hits qui résistent aux affres de l’usure du temps. Des chansons comme « Demb Metina », »Ndongo Dara » », Meunou Ma wali » sont encore d’une brûlante actualité.
En avance sur son époque
Pour les puristes, Laye Mboup était un génie un peu en avance sur son époque. Il avait une nette vision du rôle et de la place de l’artiste dans la société. Doté d’une véritable force morale, Laye Mboup était trèsrigoureux. Il était très strict. Son protégé Thione Seck nous apprend qu’il ne plaisantait pas avec la discipline. A ce sujet, il nous raconte une anecdote qui renseigne sur la farouche volonté de son ancien mentor de ne tolérer aucun écart de conduite. Selon le père de Waly, un jour qu’il l’a vu en train de fumer une cigarette, il l’a poursuivi en courant dans les rues de la Médina pour le corriger. Thione n’a réussi à échapper à sa furie qu’en se réfugiant derrière le comptoir d’un boutiquer. Très furieux et remonté contre son jeune protégé, Laye Mboup lui a servi une interdiction de chanter d’une durée de deux semaines. Aussi bizarre et paradoxal que cela puisse paraitre, tous ses proches renseignent que Laye Mboup était convaincu qu’il n’allait pas vivre longtemps. Il le serinait à chaque fois et Thione témoigne que quinze jours avant sa mort, il avait rendu visite à sa mère feue Yaye Nogaye pour le lui confier à nouveau et lui assurer qu’il était conscient qu’il allait bientôt mourir et qu’il était revenu pour lui demander de bien prendre soin du leader du Raam Daan qui allait connaitre une belle carrière dans la chanson. C’est d’ailleurs fort de ce constat que feu Ndiaga Mbaye, qui était aussi son ami, lui a rendu un vibrant hommage en évoquant avec force la brève durée de vie de son homologue à qui il avait d’ailleurs écrit un texte pour lui. Laye Mboup était doté d’une voix unique en son genre. Il voyageait allégrement entre les gammes et surprenait et émerveillait par la justesse de son timbre si particulier. Concrètement, sa voix n’était pas très puissante, elle était plutôt fluette mais grâce à son talent et à la force de ses messages, il captivait toujours son auditoire. Voyageant allégrement entre les genres, il a été le premier à slalomer aussi admirablement entre les styles modernes et traditionnels. Laye Mboup a réussi la prouesse de plaire à ces deux publics aussi différents qu’éloignés. Cela par la seule force de sa voix. Cet artiste de génie a laissé des enfants qui se déploient dans la musique mais force est de constater que ni Seydina encore moins Habib, le percussionniste ou feu Petit Mboup, n’ont vraiment réussi à atteindre son niveau. Cela peut se comprendre et s’expliquer car Laye était tout simplement un génie et les génies ne se remplacent pas et ils ne courent pas les rues. Comme une météorite, il a rapidement traversé le ciel de la musique sénégalaise en laissant un éclat jamais égalé.
LE VRAI PRÉNOM DE BOUNA ALBOURY NDIAYE EST YELI BIRAYAMB
Le dernier fils du souverain du Djoloff de son vrai prénom Yéli Birayamb, Bouna Alboury Ndiaye est le fils d’Alboury Penda Ndiémé et de la Linguère Madjiguène Bassine Ndiaye
Mbargou Diop, correspondant permanent à Louga |
Publication 06/09/2018
Le dernier fils du souverain du Djoloff de son vrai prénom Yéli Birayamb, Bouna Alboury Ndiaye est le fils d’Alboury Penda Ndiémé et de la Linguère Madjiguène Bassine Ndiaye. Il est né à Yang-Yang en 1878 et est mort à Louga le lundi 28 juillet 1952 et était le plus jeune bourba – Djoloff, le 38e . Bouna Alboury Ndiaye a été le premier au Sénégal à annoncer le dialogue islamo-chrétien lors de sa rencontre historique à Yang-Yang en 1923 avec l’archevêque de Dakar de l’époque Mgr Jalabert. Puis sa rencontre en 1936 avec l’archevêque de Paris, le cardinal Verdier. C’était au lendemain de la cérémonie d’inauguration de la cathédrale de Dakar.
La dimension spirituelle de Bouna Alboury Ndiaye était incommensurable. C’est ainsi qu’il n’y avait pas en son temps, une tête si haute ou si fière qu’elle fut qui ne le saluait avec dévotion comme si sur son front la main de Dieu presque invisible avait posé deux couronnes, l’une qui est faite de l’or et qu’on appelait « génie royal » et l’autre qui est faite de lumière et qu’on appelait « génie religieux ». Il a été élevé au grade de « moukhadame tidiania » par El hadji Maodo Malick Sy. Le dernier Bourba-Djoloff qu’il fut a vécu une jeunesse difficile à cause de multiples turpitudes qui ont marqué la fin du règne de son père qui avait décidé de joindre son armée à celle du calife d’El hadjiOmar Tall, en l’occurrence Amadou le sultan de Ségou.
Le 38e Bourba-Djolofffut un grand bâtisseur qui, en 1930, a construit 80 puits à travers le Djoloff pour le peuple du Djoloff avec notamment la moitié de son salaire et la contribution de la société de prévoyance du Djoloff, d’où la chanson qui lui a été dédiée parles griots « Bouna bi Djoloff marré ya beune tenne yi wa Djoloff di ci nane » Bouna Alboury a également aidé les Djoloff-Djoloff à construire ensemble le chemin de fer Louga - Linguère long de 128km en 1931 et dont d’ailleurs les Djoloff-Djoloff et les Ndiambour-ndiambour réclament la reconstruction avec la nouvelle politique des chemins de fer instaurée par le président Macky Sall. Bouna a, d’autre part, été le premier constructeur de bassin de rétention connu au Sénégal notamment à Labgar, village situé à quelques 70 km de Linguère.
Le fils de Alboury Ndiaye restera fidèle à sa devise qui dit : « Quiconque profite des deniers d’un pays qui lui est confié ne servira jamais ce pays. » Une devise qui reste d’actualité au Sénégal et qui mérite d’être méditée et à laquelle doivent s’inspirer tous ceux qui aspirent à diriger le Sénégal en cette période d’année électorale.
DIAFRA SAKHO N'EST PAS À UNE LAMBORGHINI PRÈS
Le Daily Mail rapporte que le joueur sénégalais a abandonné son très cher véhicule sur le parking de West Ham, à son départ pour Rennes en janvier dernier - Le quotidien anglais y voit un symbole du surpaiement des joueurs de Premier League
En janvier 2016, Diafra Sakho avait encastré sa Lamborghini dans un jardin du comté de l'Essex. Et n'a visiblement pas pris l'habitude depuis d'accorder beaucoup de soin à son véhicule. Le Daily Mail raconte ce mardi que le joueur, prêté à Bursaspor, a tout simplement abandonné sa voiture - encore une Lamborghini - sur le parking de West Ham en janvier dernier, au moment de son départ pour Rennes.
"L'effort de vendre un véhicule 220.000 euros ne valait tout simplement pas le coût'
"Il l'a achetée et laissée ici", explique une source au quotidien anglais, qui a sauté sur la petite histoire pour ouvrir un débat plus large sur les salaires mirobolants en Premier League, y compris pour des joueurs qui jouent peu. Et de souligner que "faire l'effort de vendre un véhicule 220.000 euros ne valait tout simplement pas le coût".
West Ham, club généreux en salaires... et indemnités de transferts. Le club, qui n'a pas gagné le moindre point en championnat cette saison, sort d'un été à 106 millions d'euros de dépenses. Autant dire que même en vendant la Lamborghini de Diafra Sakho, la balance ne risque pas de s'équilibrer...
"TRUMP EST UN IDIOT"
Le livre très attendu du journaliste d'investigation Bob Woodward sur Donald Trump dresse le portrait accablant d'un président inculte, colérique et paranoïaque que ses ministres et collaborateurs s'efforcent de contrôler pour éviter les pires dérapages
Le livre très attendu du journaliste d'investigation Bob Woodward sur Donald Trump dresse le portrait accablant d'un président inculte, colérique et paranoïaque que ses ministres et collaborateurs s'efforcent en permanence de contrôler pour éviter les pires dérapages.
Le Washington Post, qui a obtenu une copie du livre rédigé par celui qui a révélé, avec Carl Bernstein, le scandale du Watergate ayant contraint Richard Nixon à la démission, publie de nombreux extraits peu flatteurs pour le 45e président des Etats-Unis.
Un «élève de CM2»
A l'issue d'une rencontre entre Donald Trump et son équipe de sécurité nationale sur le présence militaire sur la péninsule coréenne, le ministre de la Défense, Jim Mattis, particulièrement exaspéré, aurait dit à des proches que le président se comportait comme un «élève de CM2 ou de 6e» (10 à 11 ans, NDLR).
Toujours selon les éléments rassemblés par Bob Woodward, après l'attaque chimique d'avril 2017 attribuée au régime du président syrien Bachar el-Assad, Donald Trump aurait appelé le général Mattis et lui aurait dit qu'il souhaitait l'assassiner.
«Tuons-le bordel! Allons-y! On leur rentre dedans et on les bute», aurait-il déclaré. Après avoir raccroché. M. Mattis se serait tourné vers un conseiller et aurait dit: «Nous n'allons rien faire de tout cela. Nous allons être beaucoup plus mesurés».
«C'est un idiot»
Bob Woodward décrit aussi, dans ce livre intitulé «Fear: Trump in the White House», la frustration récurrente du secrétaire général de la Maison Blanche, John Kelly, qui est traditionnellement l'homme le plus proche du président au sein de la «West Wing».
Lors d'une réunion en petit comité, il aurait ainsi affirmé, à propos de Donald Trump: «C'est un idiot. C'est inutile d'essayer de le convaincre de quoi que ce soit. (...) Je ne sais même pas ce que nous faisons là. C'est le pire boulot que j'aie jamais eu».
Sortie prévue le 11 septembre
Fin août, Donald Trump s'en était pris avec virulence, dans un tweet, à Carl Bernstein, qui a enquêté avec Bob Woodward sur le Watergate et est devenu, comme lui, une figure du journalisme d'investigation.
«On se moque à travers tout le pays de Carl Bernstein le négligé, un homme qui vit dans le passé et pense comme un vieux dégénéré, inventant histoire après histoire! Fake News», avait-il écrit.
UN TABLEAU ACCABLANT DE LA MAISON BLANCHE DE TRUMP
Près de 450 pages d'anecdotes et de confidences accablantes: le livre du journaliste d'investigation Bob Woodward sur Donald Trump dresse le portrait d'un président inculte, colérique et paranoïaque que ses collaborateurs s'efforcent de contrôler pour éviter les pires dérapages.
Si plusieurs ouvrages peu flatteurs pour le 45e président des Etats-Unis ont déjà été publiés, le sérieux et la réputation de Woodward, célèbre à travers le monde pour avoir révélé, avec Carl Bernstein, le scandale du Watergate qui a contraint Richard Nixon à la démission, donnent à celui-ci un écho particulier.
"C'est juste un autre mauvais livre", a réagi Donald Trump dans un entretien au Daily Caller, dénonçant des histoires colportées par d'anciens membres de son équipe mécontents ou "tout simplement inventées par l'auteur".
"Woodward est-il un agent démocrate? Vous avez noté le calendrier?", a-t-il tweeté un peu plus tard, évoquant l'approche des élections législatives du 6 novembre, à l'issue desquelles les républicains redoutent de perdre la Chambre des représentants.
Les extraits publiés par plusieurs médias américains renvoient l'image --déjà décrite par d'autres-- d'une Maison Blanche dysfonctionnelle dont les acteurs n'ont que peu d'estime pour l'occupant du Bureau ovale.
A l'issue d'une rencontre entre M. Trump et son équipe de sécurité nationale à propos de la présence militaire sur la péninsule coréenne, le ministre de la Défense, Jim Mattis, particulièrement exaspéré, aurait dit à des proches que le président se comportait comme un "élève de CM2 ou de 6e" (10 à 11 ans, NDLR).
Toujours selon les éléments rassemblés par Bob Woodward, après l'attaque chimique d'avril 2017 attribuée au régime de Bachar al-Assad, M. Trump aurait appelé le général Mattis et lui aurait dit qu'il souhaitait assassiner le président syrien.
"Tuons-le bordel! Allons-y! On leur rentre dedans et on les bute", aurait-il déclaré. Après avoir raccroché, M. Mattis se serait tourné vers un conseiller et aurait dit: "Nous n'allons rien faire de tout cela. Nous allons être beaucoup plus mesurés".
Dans un texte diffusé dans la soirée, M. Mattis n'a pas contesté cet épisode en particulier. Mais il a affirmé n'avoir jamais prononcé "les mots méprisants" qui lui sont attribués à l'encontre du président, déplorant le recours aux sources anonymes qui affaiblit la crédibilité de ces écrits.
- "Un idiot" -
Le livre, qui doit prochainement être traduit en français, décrit aussi longuement la frustration récurrente du secrétaire général de la Maison Blanche, John Kelly, qui est traditionnellement l'homme le plus proche du président au sein de la "West Wing".
Lors d'une réunion en petit comité, il aurait ainsi affirmé, à propos de Donald Trump: "C'est un idiot. C'est inutile d'essayer de le convaincre de quoi que ce soit. Il a complètement déraillé. On est chez les fous. Je ne sais même pas ce que nous faisons là".
Dans une brève réaction, M. Kelly a assuré n'avoir jamais qualifié le président d'idiot et réaffirmé son engagement à ses côtés.
Bob Woodward relate par le menu les subterfuges utilisés par l'entourage du président de la première puissance mondiale pour éviter qu'il ne prenne des décisions à l'emporte-pièce.
Selon l'ouvrage explosif, son ancien conseiller économique Gary Cohn a ainsi "volé une lettre qui se trouvait sur le bureau de Trump" que le président avait l'intention de signer et qui visait à officiellement retirer les Etats-Unis d'un accord commercial avec la Corée du Sud.
M. Cohn a ensuite expliqué à un proche qu'il l'avait fait au nom de la sécurité nationale et que le magnat de l'immobilier n'avait jamais remarqué qu'elle était manquante.
- "Hemingway des 140 caractères" -
Autre sujet incontournable lorsque l'on se penche sur la présidence Trump: les tweets.
"C'est une bonne chose, mais c'est un peu dommage parce que j'étais l'Ernest Hemingway des 140 caractères", aurait déclaré M. Trump à un conseiller lorsque le réseau social a fait passer sa limite de 140 à 280 caractères.
L'auteur affirme avoir cherché, sans succès, à interroger M. Trump pour ce livre. Il précise que le locataire de la Maison Blanche l'a appelé mi-août, alors que le manuscrit était terminé.
Le Washington Post publie l'enregistrement de la conversation entre les deux hommes, au cours de laquelle M. Trump affirme que personne ne lui a fait passer le message du journaliste et assure qu'il aurait "adoré lui parler".
"Vous savez que je fais un travail extraordinaire pour le pays (...) Vous comprenez tout ça? Enfin j'espère", lance-t-il au milieu de cet étonnant dialogue où il donne, par moments, l'impression d'être résigné.