Cardif city veut recruter l'attaquant sénégalais et et prêt a faire une offre. Actuel 2ème de la championship (D2 anglaise), Cardif est prêt à l’accueillir. Un départ qui permettrait au joueur de gagner du temps de jeu en vue de la coupe du monde 2018 en Russie.
West Brom aussi envisage de revoir un transfert pour Diafra Sakho. Selon le Daily Mail, les hummers réclament une somme de 8,8 milliards pour laisser partir l'ancien attaquant du FC Metz.
Diafra avait manifesté son intérêt de quitter le club lors du dernier mercato. Il avait même effectué une visite médicale à Rennes, mais West Ham ne voulait pas le laisser partir.
CHEIKH AMAR EXPULSÉ PAR LE JUGE
Un commandement d’assignation en expulsion est servi à l'homme d'affaires pour défaut de paiement de loyer
Le juge des référés a prononcé, ce Mardi 12 Décembre, une ordonnance d’expulsion contre le milliardaire Cheikh Amar, attrait en justice pour défaut de paiement de loyer. Un commandement d’assignation en expulsion a été servi au patron d’Amar Group Holding Sa. L’homme d’affaires avait, depuis janvier 2017, conclu un bail portant sur un immeuble sis aux Almadies avec la nommée F. S., sénégalaise établie à l’étranger. Le prix du loyer mensuel a été fixé à 8 800 000 F Cfa.
Pour les premiers mois, tout se déroulait très bien, selon la plaignante, M. Amar respectant toujours ses échéances. Mais depuis le mois d’octobre, les relations entre Cheikh et son bailleur ont commencé à se détériorer. Le locataire n’arrivant plus à honorer ses engagements vis-à-vis de son bailleur qui, après plusieurs relances restées infructueuses, a saisi un huissier pour constater ses manquements contractuels. D’où la procédure de résiliation du contrat introduite par les représentants de la plaignante devant le tribunal d’instance de Dakar.
En tout, F. S., représentée par le cabinet Guédel Ndiaye, réclame à l’homme d’affaires le montant de 26 400 000 F Cfa, soit l’équivalent de trois mois de loyer.
UN HOMME DU MONDE SE RACONTE
Falilou Kane, diplomate, premier Secrétaire Général de l’OCAM, ancien ministre du Commerce
Falilou Kane. Son nom ne dit peut être pas grand-chose à la jeune génération, mais s’il y a un diplomate qui a marqué de son empreinte, les grandes négociations au plan économique entre le Sénégal, l’Afrique, les Acp et l’Union européenne, c’est bien lui. Falilou Kane, ancien ministre du commerce dernier poste d’importance que lui connaissent les sénégalais des années 1980-90, est bien un homme du sérail, ancien Secrétaire général de l’Organisation commune africaine et malgache (Ocam), mais encore comme attaché d’ambassade aux côté d’Ousmane Socé Diop à Washington, ou encore conseiller aux coté de son maître, le premier ministre des affaires étrangères du Sénégal indépendant, Doudou Thiam.
Dans la vie, il n’existe pas de parcours sans faute, mais avec lui, on serait tenté de s'y risquer en lui allouant l’expression. Alors, quand il se met à raconter sa vie sous la forme d’un mémoire, tout ce qu’il dit à certains, lui rappelle les beaux comme les moments les plus durs d’une vie qui se « met en route » sous le regard de la famille, de l’école et de ses animateurs, des proches et des gens rencontrés ici et là au gré des échecs ou des réussites. Sous la forme d’une « Vue d’aigle sur la diplomatie sénégalaise, de 1960 à nos jours », voilà un livre émouvant paru en 2010 et édité par les Nouvelles éditions africaines (Neas), à travers des « Morceaux choisis », qui tente de résumer un tout petit peu, la grande carrière de ce grand sportif, passé par le basket ball et le football, devenu un jour l’un des diplomates les plus chéris du continent. Ces choses, Falilou Kane les raconte avec un grand amour depuis l’école de Joal, (petite par l’espace) ; mais, immense par le nom de garçons et de filles de qualité qu’elle aura donnés à la Nation et la République.
En passant d’abord par le daara, le Collège Blanchot à Saint-Louis, jusqu’au campus universitaire de Dakar qui recevait pour l’époque des noms connus comme Serigne Lamine Diop, Lamine Diack, Claude Constantino, Assane Bassirou Diouf, qui deviendra magistrat, mais encore comme Habib Thiam, brillant personnage et ancien premier ministre, mais encore Abdou Diouf qui va devenir président de la République. Le temps des rêves de la vie… Ce livre pour mémoire, l’on se demande si cet ouvrage peu connu des Sénégalais (à chaque fois qu’on leur en parle) a été conçu sous la forme d’un essai, genre littéraire habile, qui raconte à tous ceux qui ne l’ont pas connu, ce rêve d’un Sénégal émergent, après les indépendances en 1960. L’enfant de Joal où comme Léopold Sédar Senghor, il est né, raconte sa vie au champ aux cotés de son père Moustapha Kane, tailleur et ancien combattant de la guerre 14-18, parti trop tôt avant les indépendances en 1951.
LA FAMILLE, LE DAARA, LES MAITRES D’ECOLE… : Les premières vraies rencontres d’une vie
Mais aussi de sa mère, Yacine Niang, cette femme protectrice, arrachée à l’affection de sa famille bien après, le papa, en 1973. Ses relations avec deux de ses maîtres d’école qui l’ont marqué à vie jusqu’à figurer dans de nombreuses pages de cet essai : Moustapha Ndiaye, « Le Gros », que nous-mêmes enfant, avons connu au collège d’enseignement moyen général à Mbour au milieu des années 1970 à la fin de sa carrière ; aussi, son maître de Cours élémentaire, Abdoulaye Dramé. Il y a aussi sa petite vie de talibé au daara, dans cette petite cité rurale, avec la corvée du « yalwane » tous les soirs, aussi la recherche du bois mort (matt) pour éclairer les veillées nocturnes studieuses, « Ce n’était pas difficile, car il suffisait d’aller vers le Fênio au sud ou au lieu de l’emplacement du port de pêche actuel pour faire le plein de fagot… » Ses années de jeunesse aussi aux cotés de sa chère maman, sa chute dans un puits chez son oncle Yatma, avec la chance d’avoir été sauvé grâce au bracelet d’argent qu’on lui avait mis au pied. L’histoire est assez rocambolesque. Un jour, entendant les cris de ses sœurs, Mère Yacine va braver sur le chemin, la présence d’un taureau, bien cornu pour l’extraire de cette situation alors qu’il marchait à peine. Le garçon était né avec la chance. L’école publique de Joal, a laissé dans l’esprit du jeune garçon des années de la fin des années 1940, de merveilleux souvenirs pour l’époque aux côtés d’autres petites têtes qui deviendront quelques années plus tard de beaux esprits dans l’administration et la vie publique, ou simplement des experts partout où ils seront passés. On peut citer, entre autres, Issa Diokh, Doudou Ndao, Moustapha Séne, Joseph Gorom Sarr etc.
Au-dessus de toutes ces éminences, un homme de poigne. Toujours le même : Moustapha Ndiaye, « Le gros » aux Cours préparatoires (Cp). Il parle beaucoup dans sa narration, de M. Abdoulaye Dramé, au Cours élémentaires (CE1 et CE2) et au Cours moyens (CMI et II). L’école ce fut toute sa vie d’enfant. « Une chance extraordinaire, dit Falilou Kane, car on n’était pas nombreux. Les Maîtres pouvaient donc bien s’occuper de nous. » Mais, ce destin aurait pu être autre si la chance ne m’avait pas souri, signale l’auteur. « Surtout pour moi, affirme le conteur qui ajoute, Mon père m’ayant déjà destiné à l’apprentissage du métier de tailleur, auprès de l’oncle Assane Sall comme l’étaient son oncle Moussa Sall lui-même, mes grands frères, Massata et Assane. Tailleur de père en fils, je serais devenu si le destin ne m’avait orienté ailleurs ; je le disais souvent à mon épouse pour chahuter le « Yves Saint-Laurent sénégalais …» La famille, chose sacrée chez le garçon qui lui fait dire avec un brin de nostalgie, « Le papa a tout fait, malgré ses moyens limités, afin de nous inculquer le sens de la famille, le goût du travail, la solidarité et les devoirs de la religion. Le fait de manger ensemble tout le temps était quelque chose de très éducative… Quelque chose qui m’a sidéré chez mon père, il accueillait à la maison tous les étrangers qui arrivaient à Joal pour la première fois… » « L’autre illustration, du sens de l’hospitalité chez le père souligne Falilou Kane, « est que tous les marabouts et dignitaires mourides qui étaient en visite à Joal descendaient chez nous. Nous avons ainsi accueilli Serigne Moustapha Fall, Serigne Assane Fall, Serigne Alioune Fall fils de Mame Cheikh Ibra Fall. A l’époque, se rappelle Falilou Kane, c’est avec des chevaux qu’ils accomplissaient leur périple à Mbour, Joal, Nguéniène et les villages environnants. »
Un lycéen décomplexé
Après l’entrée en sixième, les années saint-louisiennes passées au Collège Blanchot avec son camarade de classe, Issa Diokh (par ailleurs élève le plus brillant de ses classes primaires) vont ouvrir les yeux de l’enfant de Joal. En classe, ses prédispositions pour la langue de Shakespeare vont lui donner un nouveau surnom « Boy anglais ». Ensuite, ce sera au lycée Van Vollenhoven à Dakar, pour le second cycle.
« Jusqu’à notre arrivée qui a noirci Van Vo, explique Falilou Kane, les élèves africains dépassaient rarement cinq par classe, alors qu’en classe M. (moderne prime) il y avait un garçon blanc et deux filles blanches en tout et pour tout. Van Vo était le lycée à l’époque où on n’admettait pas facilement qu’un jeune noir puisse s’inscrire dans la classe de son choix. Feu Doudou Thiam s’est vu interpeller par son professeur à l’époque pour savoir qu’est ce qu’un noir vient faire en classe de Grec. C’est dire que les Babacar Sèye, Yoro Bocar Sy, Gaby, Henry et Blaise Senghor, Abdoulaye Diaw Chimère et compagnie devaient être des durs à cuire pour tenir jusqu’au bout avec tous les quolibets que les professeurs déversaient sur nous. »
Le lycée, avec les anciens professeurs blancs encore en mémoire parmi lesquels il n’oublie pas M. Damon en Mathématiques, Mme Damon en Français, M. Thomas en Philo, et encore Letelier, en Histoire et Géographie sans oublier selon lui, « l’incontournable Coqueniot, professeur d’éducation physique et sportive qui a fait aimer le sport, le foot, le basket ou l’athlétisme à tous ceux qui sont passés par Van Vo ». Le sport, avec une de ses passions encore vivaces dans son esprit le basket. Depuis son passage au Collège Blanchot, jusqu’à l’université de Dakar, le garçon se rappelle encore de la prééminence de certaines grandes écoles comme Van Vo, mais aussi le Lycée Faidherbe et l’Ecole normale William Ponty en matière de disciplines sportives ; et le tout, jusqu’aux portails des ambassades (aux Nations Unies avec Doudou Thiam et Ousmane Socé Diop, mais encore à Ottawa, Washington, Bruxelles etc.)
Alors ce rappel fascinant sur un athlète qui témoigne de toute la grandeur de ce bel athlète des années 50, « Quand Papa Gallo Thiam était au sautoir en hauteur, le silence imposé par Coqueniot faisait qu’on pouvait entendre une abeille voler ».
Nostalgie et grandeur d’une époque
Nostalgie et grandeur d’une certaine époque pour un pays, le Sénégal, voilà qui rappellera des souvenirs à nombre de ces lycéens de ces temps où l’école signifiait vraiment quelque chose sur le chemin des indépendances. Voilà un peu qui résume encore la vie de cet homme qu’est Falilou Kane au sein de l’Association du sport scolaire et universitaire (Assu) qui va devenir par la suite l’Uassu. Mais, il y a encore les sélections pour participer aux championnats de France ou de l’Aof ; rendez vous attendus en athlétisme avec tous ces noms qui reviennent en mémoire : Lamine Diack (longueur), Mahady Diallo (Triple saut), Eric Armerding (hauteur), les frères Goba, Henry et Noël, Maréga et Mbaye Niasse au 100 m et relais 4X100 m. L’école d’excellence, mais encore l’école pour construire les hommes, les femmes et la société de demain…
Au basket, l’homme n’a pas oublié les Samba Laobé Sow, Moise Gomis, Aribot, Fati. A l’en croire, « Avec Serigne Lamine Diop, Abdoulaye Sow, Malick Mbaye, nous avons suivi leurs traces en défendant les couleurs de Van Vo. Au foot, c’étaient Alioune Sène Mendés, Malick Sy Souris et compagnie. G. Bodossou complétait ce rapide tableau… » Falilou Kane, élève ou étudiant, c’était aussi un enfant épanoui qui va se montrer très entreprenant dans le mouvement syndical élève et étudiant. Et en 1956, les élèves internes du lycée Van Vo l’éliront comme représentant au près de l’administration du lycée devant un adversaire d’origine dahoméenne, élève en philo qui s’appelle Raqui Roger. Pour l’époque, raconte l’auteur, « Nos surveillants étaient pour la plupart des étudiants de l’université de Dakar. Parmi eux, on peut citer, Serigne Momar Ba, Adrien Senghor, Bertin Borna, Hounkponou Cosme, Bara Diokhané, Charles Ibou Faye, Massamba Sarré et Ibrahima Wone dit « Caw ». La discipline et le régime de l’internat n’avaient rien à envier à l’armée. La majorité des internes était bien sûr des Africains dont les familles ne vivaient pas à Dakar. Certains étaient originaires des pays suivants : Dahomey (Benin), Niger, Soudan Français, (Mali), Côte d’Ivoire, Togo, Haute Volta (Burkina). Van Vo, conclut l’auteur sur ce point, a été un foyer interne et un creuset de grands cadres, comme l’ont été Faidherbe et Ponty. »
L’année 1956, la première grève au lycée Van Vo
1956 marque aussi dans ce beau creuset, le début d’une grève qui va marquer le jeune garçon en préparation d’un bac en sciences expérimentales. « Cette grève, fit-il, par la force des choses, me propulsa devant la scène. Porte-parole élu par les internes, apprenti syndicaliste, je le suis devenu à cause des évènements. La grève est partie du réfectoire des petites classes de 6 ème, 5 ème et 4 ème. Le motif, c’était le menu servi le soir. Comme un effet boule de neige, le phénomène a gagné tous les réfectoires. On faisait la grève des restaurants matin, midi et soir, mais pas des cours. A l’époque, il n’était pas question de casser ou détruire quoi que ce soit. Et, ce sont les élèves externes et quelques surveillants qui nous amenaient à manger, principalement du pain et des arachides grillées. Cela nous suffisait pour tenir… »
Devant une direction du lycée tout de suite dépassée, il a fallu recourir à des vois plus autorisées dont l’inspecteur d’Académie M. Fajadet. Butant devant le refus des élèves, ce fut autour des grands conseillers de l’Aof de venir au secours de cette école d’élite pour l’Afrique de cette époque. Falilou Kane de souligner, « Tout petit lycéen de terminale, j’ai vu défiler des Grands conseillers de l’époque : Gabriel D’Arboussier, Sékou Touré, Boissier Palun. Sékou Touré, après m’avoir religieusement écouté, était le seul à dire : « Mon petit, vous avez raison, tenez-bon ». Cela me ragaillardit. Venant de l’enfant terrible du Grand Conseil de l’Aof, cette appréciation de notre action nous mit du baume au cœur. Ainsi, nous comprîmes que notre mouvement s’inscrivait parfaitement dans la mouvance du vent de la décolonisation des territoires de l’Aof.»
1956, Début de la loi cadre ; cela ne pouvait pas inaperçu. Cette grève c’est finalement Boissier Palun en qualité de Président du Grand Conseil qui y mettra fin en faisant la promesse de faire partir à la fin de l’année, tout ou partie de l’administration blanche à la tête de Van Vo.
Pour couronner le tout, ajoute Falilou Kane, « La fête de fin d’année nous fut supprimée cette année 1956 comme sanction à notre grève. Qu’à cela ne tienne, grâce à Dieu et à tous ceux qui m’ont apporté leur soutien et leur solidarité, l’histoire retiendra que c’est Falilou Kane, fils de paysan tailleur de Joal qui a dirigé la grève de 1956 et a ainsi contribué à la décolonisation du lycée Van Vollenhoven de Dakar. »
Dans cette fameuse classe d’ailleurs, des noms connus par la suite parmi lesquels, Abdoulaye Tall, Pascal Sané, Papa Demba Niang, Amadou Yaya Lam, Samba Ndiaye, Ibrahima Baba Kaké, Albert Ekue, Paqui Roger, Glélé Maurice, Ibou Daïté, Fodé Fofana, Bocar Thiam, Serigne Lamine Diop, Fara Ndiaye, Abdallah Ould Daddah, Mamour Ndiogou Ba, Oumar Wane, Amadou Sow « Peul », Fallou Amar entre autres.
Le bac en sciences expérimentales en poches, le voilà qui arrive à l’Université de Dakar. Nous sommes en 1956. Quatre années avant les indépendances. La destination prédestinée de l’élève était nul doute comme il le raconte lui-même en faculté de médecine. Mais, à l’époque il allait après le doctorat aller faire des études en France. « Ma mère dont j’étais l’aîné, raconte Falilou Kane, ne l’entendait pas de cette oreille. Et ne voulait pas me voir embrasser des études logues et qui pouvaient m’amener à me retrouver en France. Elle ne voulait pas me voir revenir avec une épouse étrangère… N’ayant pas obtenu sa bénédiction, je n’ai pas insisté. Ma décision était alors de m’inscrire en Faculté de Droit et Sciences économiques. » Falilou Kane de poursuivre, « Les cours étaient donnés dans l’aile du bâtiment en face du terrain de basket du Coud (Centre des œuvres universitaires de Dakar) ; ceci avant que l’actuel bâtiment de la fac ne soit construit et que le déménagement fut opéré en 1958/59. A cette époque, les étudiants régulièrement inscrits dans les Facultés de l’Université de Dakar, étaient tous boursiers. Montant de la bourse : 12.500 francs.»
De ses merveilleuses années de fac, le jeune se rappelle de quelques noms dont Bineta Guèye, épouse de son ami basketteur, Samba Laobé Thiam qui travaillait à l’éducation grâce à qui il va obtenir son premier poste de surveillant au lycée Blaise Diagne. Affectation qui lui permettra d’acquérir un solex. Les premières rencontres universitaires restent figées dans sa mémoire, avec un nom dont il ne se séparera pas sera celui d’un de ses professeurs français. Selon lui, « Le Grand au propre comme au figuré, Roger Decottignies était le doyen de notre Faculté. Son cours de droit civil était l’un des plus fréquentés et appréciés. »
D’autres moments de ces rencontres lui viennent à l’esprit : Chabas (Droit civil), Bruyas (Droit pénal), Alliot (Histoire du Droit), Latil et Baudoin (Economie). Univers d’épanouissement et de partage, l’université permet aussi à Falilou d’aller à la rencontre des réalités du monde des connaissances. « Le nouveau régime, dit-il, en quatre années, d’études, avait commencé un an avant notre arrivée avec les Lamine Diack, Moctar Diori, Abdou Diouf, Diakha Dieng etc. Avant trois ans, après le bac, on sortait avec une licence et ceci jusqu’en 1954. Un tronc commun de deux ans, ensuite une spécialisation de deux ans, suivait. Droit privé ou Sciences économiques constituaient l’alternative. » Et, ajoute l’auteur, « C’est avec une classe de 13 étudiants que nous avons fait notre dernière année de licence en sciences économiques Malick Ndiaye, Kouassi Koudjo, Seri Gnoléba, Pathé Diagne, Nfaly Sangaré, Madeleine Devès, Nicole Dia, Mémé Senghor etc. »
C’est également cette promotion qui va voir arriver à l’université de Dakar, les premiers africains chargés de travaux dirigés. Ils ont nom : Doudou Thiam en Droit privé et Abdoulaye Wade en économie politique. Dakar et sa grande université, ce seront aussi la musique et le basket au plus haut niveau. Parlant de l’orchestre, des noms reviennent comme ceux d’Ibrahima Koné « Godo », Sakhir Thiam ancien ministre et aujourd’hui à la tête de l’Université Dakar Bourguiba. Ce groupe musical faisait avec ces talents que les bals de facultés, Médecine, Droit, Sciences et Lettres étaient des « must » des écoles de jeunes filles de Rufisque, des Sages-femmes d’Etat et autres dakaroises.
Autres sensations de l’époque, l’équipe de Basket du Dakar Université Club (Duc) qui venait de naître et qui va apporter de grandes satisfactions au sport sénégalais émergent. Réservé exclusivement aux étudiants inscrits à l’université, l’équipe était belle à voir. Ainsi, précise l’ancien ministre qui deviendra par la suite, coach du groupe, « Doudou Fall, Samba Laobé Thiam, Abdoulaye Sèye, Amadou Guèye « Booz », Alioune Sané, Abdou Ndao, Abdoulaye sow, Serigne Lamine Diop, Ousseynou Dia, Bocar Thiam, Mamadou Sarr, Joseph Gamra dit « Yul », Cheikh Omar Tall, Malick Ndiaye, Qdjibadé Tiamou et moi-même avons foulé tous les terrains de basket qui existaient à l’époque. »
A coté de l’équipe féminine, des « Duchesses » dont Falilou Kane était l’entraineur attitré, la Jeanne d’Arc faisait office d’équipe à battre. L’ossature était ainsi constituée par des joueuses comme Marie Hélène Carvalho, Dieynaba Guèye, Marie Thérèse King surnommée (chaussette nylon), Awa Dia etc. A lors dans l’équipe de la Jeanne D’arc des joueuses comme Caty Lopez et Mariane Brito étaient les plus redoutables.
Chez les garçons, la première Coupe d’Aof mise en jeu a opposé le Duc à la Ja. Victoire du Duc de Falilou Kane, devant la Jeanne d’arc de Bonaventure Carvalho avec des joueurs dont ils se rappellent encore : Wagane Diouf, Cheikh Diao, Larry Diouf, Claude Constantino, Julien Jouga, Narou Ndiaye et consorts. Parmi les plus fidèles supporters des noms encore bien connus des Sénégalais par la suite comme Abdou Diouf, Mady Sylla, Abdoulaye Fall, Georges Mbodj, Djibril Fall, Abdou Sanokho, Mactar Ndiaye sans oublier, se rappelle l’ancien ministre, le Directeur de la cité universitaire, Cheikh Berthé qui nous fournissait la navette avec chauffeur.
Fin de la première partie
La suite mercredi prochain…
Notes d’éditeur
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Le titre « Itinérance » donnée à cette rubrique est un bel hommage rendu à un journaliste de talent : M. Chérif Elvalide Sèye, ancien Directeur de la Radio Sud FM, ancien Conseiller à la Bad et à la Présidence de la République, parti trop tôt et qui a eu le merveilleux coup de génie de raconter aux jeunes et avec les témoins qui l’ont vécue ou non, la vie de ces hommes et de ces femmes qui ont fait l’histoire le Sénégal d’hier et d’aujourd’hui. Ambassadeur et ancien ministre, M. Falilou Kane est le premier invité de notre série.
Découvrez "SOUR NAA", le nouveau clip du groupe Da Brains.
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LA FRANCE REND HOMMAGE À LA FRANCE
Johnny Hallyday c'est la France autant que ne l'est De Gaulle - Sur les Champs-Elysées se dit le dernier au revoir - VIDÉO SUR LA MUSIQUE DU PÉNITENCIER
Samedi 9 décembre, à Paris, le cortège funéraire de Johnny Hallyday descend les Champs-Élysées. SenePlus vous propose de regarder cette vidéo de l'hommage que lui rendent les français sous l'air en background du "Pénitencier".
Du rock, des bikers, des larmes et une ferveur immense ont accompagné l’émouvant «hommage populaire» rendu à Johnny Hallyday, samedi à Paris, en présence de sa famille, ses amis, du président de la République et de centaines de milliers de fans venus de toute la France.
Au terme de la cérémonie religieuse en l’église de la Madeleine, le cercueil blanc de la rock-star de 74 ans, décédée mercredi des suites d’un cancer des poumons, s’en est allé sous les applaudissements d’une foule compacte, qui n’a jamais cessé de scander son nom, dans le froid mais sous un ciel bleu éclatant.
Pour accompagner cet ultime départ, avant son inhumation dans l’intimité lundi sur l’île de Saint-Barth, son groupe, mené par le guitariste Yarol Poupaud, avec pour invités -M- ou encore Jean-Louis Aubert, a joué ses plus grands morceaux à la guitare. Comme il l’avait fait en attendant que le cortège funéraire descende les Champs-Elysées en direction de la place de la Madeleine trois heures plus tôt.
Sur la petite scène installée devant l’église, trônait le micro, désormais orphelin de la plus belle et puissante voix que le rock français ait compté. Ces paroles connues de tous, celles de «La Musique que j’aime», «Le pénitencier», «Gabrielle», «Ma gueule», «Marie», étaient reprises en choeur et à pleins poumons par les fans, massés sur la place.
C’est en musique mais aussi en moto, les deux passions de sa vie, que ses admirateurs ont pu dire adieu à Johnny, comme il le souhaitait.
Une de ses anciennes Harley-Davidson était garée devant le parvis de la Madeleine et, quelques heures plus tôt, des bikers portant des brassards noirs ont bruyamment escorté le cortège funéraire à partir de l’Etoile. Si quelque 700 motards avaient été annoncés, ils semblaient bien être plus nombreux.
- «Une part de la France» -
Au passage du cortège, des «Johnny! Johnny! Johnny!» n’ont cessé de se faire entendre de la part d’admirateurs venus de tout l’Hexagone, en autocar, en voiture, en train et bien évidemment en moto.
Immense et bienveillant, l’hommage à «l’idole des jeunes» est devenu particulièrement émouvant quand il a fallu monter les marches de l’église de la Madeleine.
«Ce samedi de décembre est triste, mais il fallait que vous soyez là pour Johnny, car Johnny était là pour vous», a lancé le président Emmanuel Macron à la foule rassemblée devant l’église.
Johnny était «une part de nous-mêmes, une part de la France», a déclaré le chef de l’Etat, lors de son éloge funèbre, s’exprimant près du cercueil entouré par la famille.
Emmanuel Macron, qui était accompagné de son épouse Brigitte, a rendu hommage à Laeticia Hallyday - toute de noir vêtue et qui portait le pendentif en forme de croix de son mari - et aux enfants du rocker: les deux petites Joy et Jade, Laura Smet et David Hallyday.
«Entre dans la lumière, Johnny Hallyday, une lumière, un feu qui ne s’éteint jamais !», a ensuite dit Mgr Benoist de Sinety, vicaire général du diocèse de Paris, dans son homélie.
Dans l’église, les proches de Johnny ont rappelé la mémoire de la star. Des interventions souvent touchantes, rythmées par quelques-uns de ses tubes.
«Il règne sur le podium des mythologies françaises entre de Gaulle et Tintin», a déclaré l’écrivain Daniel Rondeau.
«Je t’ai aimé comme un grand frère (...) Tu vas faire le voyage avec Jean d’Ormesson, vous allez bien vous marrer», a plaisanté Patrick Bruel, d’une voix cassée.
Jean Reno a déclamé un poème «L’escargot», qu’il a eu du mal à finir, la gorge nouée.
Au premier rang, Laeticia peinait à retenir ses larmes, entourée de ses deux filles. De l’autre côté de l’allée centrale, également au premier rang, l’émotion est aussi visible chez la première femme de Johnny, Sylvie Vartan, son fils David Hallyday, son ancienne compagne Nathalie Baye et sa fille Laura Smet.
- Johnny, «c’est toute ma vie» -
De nombreux amis de Johnny étaient présents: «son frère» Eddy Mitchell, Marion Cotillard, Line Renaud, Jean Dujardin, Dick Rivers, Michel Drucker, Hélène Darroze, Alain Souchon ou encore Claude Lelouch, qui avait filmé avec son téléphone le rassemblement devant le cercueil devant l’église.
Côté politique : la ministre de la Culture Françoise Nyssen, Nicolas Sarkozy, qui a essuyé une larme juste avant la cérémonie, son épouse Carla Bruni, François Hollande et Julie Gayet, et le Premier ministre Edouard Philippe.
L’office religieux a été retransmis sur de grands écrans et à la télévision, tout comme la descente des Champs-Elysées.
Pour être placés au mieux pour cette journée hors normes, certains fans étaient arrivés dans la nuit et avaient dormi sur place.
«On veut rendre hommage à Johnny. C’est toute ma vie, je l’écoute matin, midi et soir», a confié à l’AFP Claude Broos, un Belge de 55 ans, venu en voiture de Jodoigne, dans le Brabant.
Non loin, Johnny et Laetitia Bernard, 36 et 34 ans, arrivés du Pas-de-Calais avec leur fille de 11 ans, Aline, n’avaient pas dormi de la nuit. «C’était important de lui rendre un dernier hommage, avec tout ce qu’il nous a apporté. De la joie, du bonheur», a témoigné Johnny.
Son idole sera enterrée lundi à l’île antillaise de Saint-Barthélémy, où sa dépouille partira dimanche matin par un vol direct.
Présente parmi la foule, Linda Isaac, originaire de Saint-Barth, s’estimait «contente». «Je pourrai aller voir sa tombe quand j’irai voir ma famille. Ça me fait plaisir qu’il ait fait de notre île sa dernière demeure».
LA CHRONIQE HEBDO DE PAPE NDAO
AUDIO
ENTRE LE GAMOU ET LE NOUVEL AÉROPORT
L'actu de la semaine présentée par Pape Ndao sur les ondes d'African Time à New York
Ecouter la chorionique hebdomadaire en wolof de Khadim Samb qui est diffusée tous les week-ends sur les ondes du partenaire de SenePlus, le programme radiophonique new-yorkais African Time.
Khadim Samb revient sur tout ce qui fait l'actualité de la lutte traditionnelle sénégalaise. Il est au micro d'Ousmane Lo.
POSTE THIAROYE NETTOIE SES ENVIRONS
Les vendeurs et occupants clandestins ont été tout bonnement déguerpis des lieux
Les vendeurs qui occupaient le rond point Poste Thiaroye et ses environnants ont reçu, ce matin, la visite des bulldozers.
Plus de 200 occupants clandestins ont été tout simplement déguerpis par ces engins. Ces personnes délogées n’ont pas manqué de faire montre de leur mécontentement. A les en croire, c’est seulement, hier, qu’elles ont reçu un papier informant qu’elles seront déguerpies. Non sans qu’une date ne soit vraiment mentionnée.
En tout état de cause, les bulldozers n’ont rien laissé sur leur passage. Les populations se félicitent de ce déguerpissement car, elles estiment que la circulation est devenue beaucoup plus fluide. Mais, elles demandent aux autorités d’assurer le suivi. S’exprimant à cette occasion, le Préfet de Pikine a martelé que c’est au maire d’assurer le suivi. S’agissant des déguerpis, le Préfet a également soutenu qu’ils ne seront ni indemnisés, ni relogés. Parce qu’ils avaient occupé illégalement ces lieux. Il faut dire que Bountou Pikine a aussi reçu la visite des bulldozers.
MANE DEVANT COUNTINHO
Exploit de l'attaquant sénégalais en se positionnant à la 23ème place au Ballon d'Or
Amusez-vous à aller en famille dans un restaurant chic de la capitale et vous vous rendrez vite compte, tout de suite, à l’image de Ndoye Bane de IGfm qui s’en plaignait, que tous les prix sont généralement hors de portée du Sénégalais moyen.
Les restaurants, les hôtels, les billets d’avion, les denrées de première nécessité, les fruits, la viande, le poisson, le loyer, etc. tout est cher dans notre pays.
La vie est chère, trop chère même à Dakar et dans la plupart de nos grandes villes et dans les lieux d’attraction touristique.
Ceux qui ont la chance de faire certains pays et de soutenir la comparaison, savent qu’il y a une sorte d’inflation, et donc de cherté subséquente du coût de la vie.
Ce processus qui date de la gestion de Wade, coûte au Sénégalais lambda des yeux de la tête et aux étrangers et touristes de sérieuses raisons d’envisager d’aller ailleurs.
Bien sûr, c’est une aubaine pour le Sénégal d’inaugurer l’Aéroport Blaise Diagne, même si les Turcs devront encore pendant 20 ans, pourvoir à sa gestion eux qui en ont terminé les travaux. C’est un ‘’hub aérien » qui pourrait placer ainsi notre pays parmi les meilleures destinations en Afrique.
Mais figurez-vous, personne n’a envie de jeter son argent par la fenêtre. Les touristes et autres étrangers qui vivent parmi nous n’ont pas envie que des ‘’tarifs toubabs’’ leur soient appliqués, même s’il s’agit d’acheter un kilo de citron. Apparemment, ceux qui fixent certains prix misent beaucoup sur la solvabilité des étrangers et de certains hauts cadres qui pourraient se permettre de dépenser sans compter.
Mais ce n’est pas une raison. Nous perdons beaucoup de visiteurs et de résidents étrangers par le fait, entre autres, que la vie est chère chez nous. Bien sûr, il y a aussi le harcèlement quotidien de gens qui ne prennent pas de gants pour aborder des inconnus à tous les coins de rue.
Cette cherté de la vie, les Sénégalais même en souffrent. La loi du marchandage sans fin fait que ce qui coûte 500 FCFA et tarifé 3000 FCFA pour juste pousser le client à débourser plus qu’il n’en faut.
Personne n’est à l’abri. Si donc des efforts permanents sont faits pour l’acquisition de nouvelles infrastructures à tous les niveaux, il faudrait également que ces mêmes efforts soient faits pour que les prix soient abordables.
L’autoroute à péage par exemple est une preuve de plus du caractère intenable des tarifs. Il faut plus de 3000 FCFA de péage Aller-retour de Dakar à l’AIBD. Et en plus maintenant, on y perd du temps et l’éclairage est nul.
Au niveau de statistiques, on nous dit que le coût de la vie est 27% moins cher qu’en France, mais figurez-vous que l’habitat y est plus cher de 2% qu’en France. En plus, si l’on tient compte du niveau de vie, l’alimentation n’est moins cher chez nous que de 13%, le loisir de 9%.
C’est insuffisant et il est inadmissible que le prix habitat soit pratiquement égal qu’en France. C’est de l’usure. Car, là où le Français touche un smic de 1.480,27 euros, soit pratiquement 970.000 FCFA, le Sénégalais, lui, aura du mal à avoir 150.000 FCFA par mois. Soit une différence de salaire qui dépasse souvent 800.000 FCFA.
Dans ces conditions, il n’est pas étonnant que les Sénégalais survivent chez eux et que les jeunes vont à l’assaut de la mer pour rejoindre l’Europe sans cependant savoir que c’est la clochardisation qui les attend.
L’épargne domestique est presque nulle dans nombre de familles qui croupissent sous le coup de la cherté de la vie et des fêtes interminables avec leurs lots de dépenses.
Malheureusement, on construit ainsi des hôtels, des aéroports, des restaurants chics, majoritairement pour une clientèle étrangère.
N’eût été le pèlerinage à la Mecque, peu de Sénégalais visiteraient le nouvel aéroport.
A ce rythme, les Sénégalais vont finir par être des étrangers chez eux car les endroits qu’ils peuvent visiter sont très limités.