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24 avril 2025
Politique
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MACKY SALL EN QUARANTAINE
Le chef de l'Etat a été en contact avec une personne testée postive au coronavirus - Il s'astreint à une période d'isolement de 14 jours à compter de ce mercredi 24 juin 2020
L’information a été annoncée lors de l’édition du soir du journal télévisé de la RTS. Selon un communiqué de Seydou Guèye, ministre conseiller en communication du président de la République, Macky Sall est placé en quarantaine pour deux semaines, à compter de ce mercredi 24 juin 2020. Et pour cause, le chef de l'Etat aurait été en contact avec une personne testée positive au corornavirus. Malgré un test négatif, Macky Sall a décidé de s'astreindre à une période d'isolement de 14 jours, selon les recommandations des médecins, indique le communiqué.
LES NOMINATIONS AU CONSEIL DES MINISTRES DU 24 JUIN
SenePlus publie ci-dessous, la nomination prononcée au Conseil des ministres du 24 juin 2020.
"Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris la décision suivante :
• Monsieur Salihou KEITA, Economiste, Spécialiste en Passation des Marchés publics, précédemment Secrétaire général de l’Agence nationale de la Promotion de l’Emploi des Jeunes (ANPEJ), est nommé Directeur général du Centre International du Commerce Extérieur du Sénégal (CICES), en remplacement de Monsieur Cheikh NDIAYE admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite."
30 HECTARES DU SITE DE L'AÉROPRT DE YOFF CONFIÉS AU CDC
Cette décision a pour but de renforcer l’aménagement durable et la valorisation de la zone concernée à travers des offres publiques d’aménagement et de vente, répondant aux principes de rentabilité pour l’Etat - COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Conseil des ministres du 24 juin 2020.
"Le président de la République, Son Excellence Monsieur Macky SALL, a présidé le Conseil des Ministres, le mercredi 24 juin 2020, à 10 heures, au Palais de la République.
Le Chef de l’Etat a, à l’entame de sa communication, rappelé au Gouvernement l’impératif d’accentuer la vigilance, l’engagement communautaire et la mobilisation permanente des personnels et services de l’Etat, afin d’asseoir la maîtrise durable de la pandémie de la COVID-19 et sa gestion inclusive et efficace.
Le Président de la République a, à ce titre, invité les ministres concernés à prendre toutes les dispositions requises en vue de la reprise, dans les meilleures conditions, des enseignements, pour les classes d’examen, prévue demain, jeudi 25 juin 2020.
Le Chef de l’Etat a, en outre, invité le Ministre des Finances et du Budget, les Ministres en charge du Développement Communautaire, de l’Economie et du Travail à accélérer l’exécution de la phase d’application finale des mesures financières, fiscales et sociales du Programme de Résilience Economique et Sociale, préparatoires au déploiement imminent de la phase de relance.
Le Président de la République a, dans cet élan, informé le Conseil qu’il présidera prochainement une réunion consacrée au Programme de Relance de l’économie nationale, qui s’inscrira dans le cadre de la réalisation de l’objectif stratégique visé par le Plan Sénégal Emergent (PSE), référentiel unique des politiques publiques, c’est-à-dire : « Un Sénégal émergent en 2035 avec une société solidaire dans un État de droit ».
Le Chef de l’Etat a, dans ce contexte, souligné la haute priorité qui sera consacrée par le Programme de Relance aux secteurs de la santé et de la protection sociale, mais également au développement de nouvelles capacités productives et à leur transformation locale grâce à la densification du tissu de Petites et Moyennes Entreprises (PME) et de Petites et Moyennes Industries (PMI) sénégalaises.
Le Président de la République a, à cet égard, indiqué, aux membres du Gouvernement, l’importance de consolider la mutualisation des ressources des structures publiques d’encadrement et de financement des PME/PMI. Il a, dans cet esprit, engagé davantage le Ministre de l’Economie sociale et Solidaire, en relation avec la Délégation à l’Enreprenariat Rapide et les institutions d’appui technique et de microfinance, à élargir les actions d’autonomisation économique par le renforcement significatif des activités de formation et de financement des femmes et des jeunes sur l’ensemble du territoire national.
Le Chef de l’Etat a, par ailleurs, demandé au Ministre des Finances et du Budget, en relation avec les ministres chargés de l’Intérieur et de l’Environnement, d’accorder une attention particulière aux programmes initiés par l’Agence de Sécurité de proximité (ASP) et l’Agence sénégalaise de la reforestation et de la Grande muraille verte (ASRGM) au moment où il est attendu pour l’année 2020, une pluviométrie importante sur toute la bande sahélienne et soudanienne.
Le Président de la République a, dans le même ordre d’idées, invité le Ministre de la Fonction Publique à finaliser, sans délai, le processus de recrutement de personnels techniques et interministériels prévus pour les années 2019 et 2020.
Le Président de la République, au titre de la gestion et du suivi des affaires intérieures, a rappelé au Gouvernement, la nécessité de mobiliser toute la production nominale des infrastructures et dispositifs hydrauliques disponibles, afin d’assurer la distribution régulière et suffisante de l’eau potable aux populations.
Le Chef de l’Etat a, dans le cadre du déploiement du programme national de villes vertes intelligentes, instruit le Ministre d’Etat, Secrétaire général de la Présidence de la République, le Ministre des Finances et du Budget et le Ministre en charge de l’Urbanisme de prendre toutes les dispositions adéquates et immédiates, en vue de finaliser, avec le concours des services du Cadastre, la cartographie intégrale des assiettes foncières relevant des Pôles urbains de Diamniadio, du Lac Rose et de Daga Kholpa.
Le Président de la République a, dans cette dynamique, informé le Conseil, de sa décision de confier l’assiette foncière disponible de 30 hectares à l’Aéroport de Yoff à la Caisse des Dépôts et des Consignations (CDC), afin de renforcer l’aménagement durable et la valorisation équitable de la zone concernée à travers des offres publiques d’aménagement et de vente, répondant aux principes de transparence et de rentabilité pour l’Etat.
Le Chef de l’Etat a clos sa communication sur son agenda diplomatique.
Au titre des Communications,
Le Ministre des Finances et du Budget a fait une communication sur l’exécution du budget.
Le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait une communication sur la situation internationale.
Le Ministre de la Fonction publique et du Renouveau du Service public a fait le point sur le programme de recrutement de l’Etat pour l’année en cours.
Le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a fait le point sur l’exécution du Programme de Résilience économique et sociale.
Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale a fait le point sur la gestion de la pandémie de la COVID-19.
Le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a fait une communication sur la mise en place des intrants et matériels agricoles.
Le Ministre de l’Eau et de l’Assainissement a fait le point sur les projets de mobilisation des ressources en eau.
Le Ministre de l’Education nationale a fait le point sur le réaménagement du calendrier scolaire, en ce qui concerne l’année scolaire 2019-2020.
Le Ministre des Pêches et de l’Economie maritime a fait une communication sur la Stratégie portuaire nationale.
Le Ministre de l’Environnement et du Développement Durable a fait une communication sur les nouvelles assiettes foncières à classer.
Le Ministre de la Culture et de la Communication a fait le point sur l’état d’avancement du déploiement de la couverture du réseau de diffusion de la Télévision Numérique Terrestre (TNT).
Le Ministre en charge du Suivi du Plan Sénégal émergent (PSE) a fait le point sur les avancées et la mise en œuvre des réformes prioritaires.
Au titre des textes législatifs et réglementaires, le Conseil a examiné et adopté :
• Le Projet de décret prorogeant l’année scolaire 2019-2020 ;
• Le Projet de décret portant à soixante-cinq (65) ans l’âge d’admission à la retraite des médecins, pharmaciens, chirurgiens-dentistes et docteurs vétérinaires.
Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris la décision suivante :
• Monsieur Salihou KEITA, Economiste, Spécialiste en Passation des Marchés publics, précédemment Secrétaire général de l’Agence nationale de la Promotion de l’Emploi des Jeunes (ANPEJ), est nommé Directeur général du Centre International du Commerce Extérieur du Sénégal (CICES), en remplacement de Monsieur Cheikh NDIAYE admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite."
par Yoro Dia
IMAM DICKO, KHOMEINY DU SOUDAN
Au Mali aussi, toute l’opposition qui s’est rangé derrière l’iman Dicko qu’elle pense utiliser comme voiture-bélier pour faire tomber IBK, avant de renvoyer l’iman dans sa mosquée, se trompe aussi lourdement que les opposants iraniens avec Khomeiny
Si vous voulez comprendre ce qui se joue au Mali avec l’iman Dicko, il est bon de comprendre ce qui s’est passé en Iran avant la chute du Shah. Naturellement toute chose étant égale par ailleurs, le Mali n’est pas l’Iran, mais les similitudes sont troublantes entre les deux situations. Comme l’a si justement écrit mon ami Bacary Samb dans Le Monde, «l’émergence de l’iman Dicko est le symbole de la faillite de la classe politique traditionnelle». Ce fut aussi le cas en Iran. En Iran aussi, avant la chute du Shah, toute la classe politique traditionnelle (des communistes aux nationalistes en passant par les Basaris), tout le monde s’était rangé derrière Khomeiny que la classe politique pensait utiliser pour faire tomber le Shah, pour espérer ensuite l’évincer facilement. Ils se sont tous lourdement trompés et l’ont payé très cher, parce que Khomeiny s’est révélé plus politique qu’ils ne le pensaient. Au Mali aussi, toute l’opposition qui s’est rangé derrière l’iman Dicko qu’elle pense utiliser comme voiture-bélier pour faire tomber IBK, avant de renvoyer l’iman dans sa mosquée, se trompe aussi lourdement que les opposants iraniens avec Khomeiny.
En janvier 2015, invité du roi d’Arabie Saoudite pour faire la Oumrah, je me suis retrouvé à la Mecque avec iman Mahmoud Dicko avec qui j’ai beaucoup échangé sur la situation au Mali. L’iman est beaucoup plus politique que les Maliens ne le pensent. Il est loin d’être un salafiste illuminé comme Khomeiny qui n’a jamais été illuminé. Dicko, ce n’est ni Abassi Madani ni Ali Belhadj encore moins Shekau. Il s’apparente plus à Rachid Ghannouchi. Le moment choisi par l’iman pour aller à l’assaut de IBK montre que sa stratégie et son combat sont avant tout politiques.
«Les grands leaders sont avant tout des marchands d’espérance», ainsi parlait Napoléon Bonaparte. IBK est devenu un marchand de désespoir. Son immobilisme de sphinx de Guizeh contraste avec la gravité de la situation. Le Mali ne s’est jamais porté aussi mal. Le chef de l’opposition est enlevé depuis des mois, le pays sous-traite sa sécurité à la France et la Minusma, mais l’immobilisme de IBK face à cette situation catastrophique est le pire des maux. Il n’y a pas plus grande souffrance, plus grande torture pour un pays que l’absence d’espoir, de perspective, de demain. Et c’est ce que vit le Mali et l’iman Dicko capitalise politiquement sur les frustrations et l’orgueil démesuré de ce grand Peuple. Dicko n’est même pas un marchand d’espérance. Il incarne autre chose que IBK et les Maliens sont dans un tel état de désespérance qu’ils sont prêts à s’agripper à tout qui leur fera sortir de l’immobilisme et du statu quo mortel. L’imam Khomeiny avait su manœuvrer avec une dextérité politique incroyable pour mettre toute l’opposition iranienne derrière lui pour faire tomber le Shah (contradiction principale) avant de s’installer solidement au pouvoir pour s’occuper des contradictions secondaires avec tous ceux qui l’avaient pris pour une marionnette. Inconsciemment, l’opposition malienne pense la même chose de l’imam Dicko, qui a l’avantage de la probité morale, si rare chez eux. Le réveil risque d’être brutal. IBK va vivre à Koulouba les deux plus longues années de sa vie et le Mali peut-être les deux années les plus importantes de son histoire restante, parce que le l’immobilisme ne peut durer.
par Alpha Faye
COMMENT TERMINER L’ANNEE SCOLAIRE EN CONTEXTE DE COVID-19
La pandémie devrait être mise à profit pour reconfigurer notre système éducatif en vue de contribuer au renforcement de sa performance globale, au regard des enjeux et défis que ne manquera pas de poser la crise sanitaire
Le coronavirus constitue selon l’OMS, « une menace sans précédent. Mais c’est aussi une occasion sans précédent de nous rassembler contre un ennemi commun, un ennemi de l’humanité. »
Beaucoup pensent aujourd’hui que dans le cadre de la lutte, les mesures à prendre en compte doivent intégrer la dimension liée à la différence de contexte, des « réalités socio-économiques et culturelles de notre continent ».
Au Sénégal , dès l’apparition des premiers cas , sur instruction du président de la République, le gouvernement a défini et mis en œuvre une stratégie de lutte adaptée à nos réalités économiques, sociales et culturelles.
Laquelle stratégie qui s’est voulue dynamique nous a permis de contenir, en partie, la pandémie grâce à l’engagement et résolu de la pluralité des acteurs institutionnels et non institutionnels, avec en première ligne « les équipes du ministère de la Santé et de l’Action sociale et tous les autres Services de l’Etat ».
Le constat clairement établi par les experts sénégalais que le virus va probablement « séjourner » encore des mois dans notre pays, a déterminé le président de la République à réarticuler la stratégie, sur la base d’un triple impératif :
mener nos activités essentielles
faire vivre notre économie
veiller à la préservation de notre santé et celle de la communauté.
L’objet de cette présente note (résumée) porte sur le premier axe (mener nos activités essentielles) et fait focus sur le secteur de l’Education et la Formation, dans une perspective de riposte à la Covid-19, mais surtout d’atténuation/adaptation et de relance post-Covid-19, centrée sur l’Education et la Formation.
L’initiative de sa rédaction m’est venue de constats et convictions fortes relativement à la nécessité de repenser notre système éducatif, dans une optique de renforcement du capital humain, de lutte contre la pauvreté et de promotion du développement durable.
La pandémie du Covid-19 devrait être mise à profit pour reconfigurer notre système éducatif en vue de contribuer au renforcement de sa performance globale, au regard des enjeux et défis que ne manquera pas de poser la crise sanitaire que nous vivons.
Magnifiant les capacités de résilience de nos compatriotes face à la pandémie, le président mettait en lumière, lors de son discours du 11 mai 2020, les faits ci-après :
« Nous puisons chaque jour dans le génie créateur de notre peuple les ressources nécessaires à notre résilience commune. »
Les « compétences et ces savoir-faire locaux mobilisés nous parlent, pour nous dire que rien ne peut épuiser la force mentale d’un peuple résolu à affronter les épreuves et maîtriser son destin. »
C’est dans cette ligne d’action que s’inscrivent ces propositions portant sur le stratégie de terminaison de l’année scolaire 2020 et les pistes d’action de base d’une réforme du système d’éducation et de formation de notre pays.
Hypothèses de base
Grâce à un engagement global impliquant une pluralité d’acteurs, la pandémie est totalement endiguée d’ici fin août 2020.
Se convaincre qu’avec la Covid-19, rien ne sera plus avant, d’où l’urgence d’anticiper sur la période post-Covid qui va s’ouvrir très bientôt.
Les différents acteurs et parties prenantes acceptent volontiers de sortir de leurs « «zones de confort » » pour s’engager dans un projet global de changement
Considérer, comme le souligne la Banque mondiale, que « l’éducation est un puissant vecteur de développement et l’un des meilleurs moyens de réduire la pauvreté, d’élever les niveaux de santé, … et de faire progresser la paix et la stabilité ».
Prendre aussi en compte les attentes signifiées (explicitement ou implicitement) des d’acteurs et parties prenantes spécifiques (établissements privés et parents d’élèves devant envoyer leurs enfants poursuivre leurs études à l’extérieur).
L’option consistant à la réouverture partielle (classes d’examen) ne répondrait qu’au souci de sauver l’année scolaire 2019- 2020, et laisserait sans solutions de nombreux problèmes de fond.
Les processus de changement étant complexes, le Covid-19 peut être une excellente source de légitimation de la transformation du système éducatif sénégalais
Urgence d’accélérer le « projet national » de réforme du système éducatif qui est globalement partagé par la communauté nationale, et que met en lumière la pandémie du Covid-19.
Un dialogue inclusif et ouvert est engagé avec toutes les parties prenantes et acteurs de l’écosystème de l’éducation / formation.
Un consensus « dynamique » s’est dégagé sur l’opportunité et la pertinence de la stratégie retenue.
Principales propositions
Très concrètement, il s’agira pour l’Etat de procéder aux transferts financiers nécessaires aux établissements privés, en vue de compenser leurs pertes de recettes (plusieurs milliards de F CFA) découlant de la Covid-19.
Réouverture pour uniquement des classes de Terminale à partir du 25/6/ 2020 et organisation du Bac en août –septembre.
Terminer l’année pour les autres classes durant le dernier trimestre 2020 (pas d’examens de CFEE ni du BFEM, CAP, BEP, encore moins de concours d’entrée sixième). Comme alternative, on pourrait organiser des évaluations standardisées, niveau IA, au terme desquelles les diplômes seraient délivrés lors de cérémonies publiques de « diplomation » à l’échelle territoriale, avec une forte implication des acteurs-clés de l’Education et de la Formation.
Engager dès à présent le processus de réforme des examens et concours scolaires visant la suppression des examens nationaux du CFEE et du BFEM, de même que le concours de l’entrée en sixième, tels qu’ils sont organisés présentement. En effet, il y a lieu de questionner la pertinence des examens du CFEE et du BFEM, en termes de valeur ajoutée au système .Cette réforme devrait aboutir au plus tard en janvier 2021.
A terme, les fins des cycles élémentaire et moyen pourraient être sanctionnées par des attestations de fin de cycle, qui donneraient les mêmes droits que ceux conférés par le CFEE, le CAP, le BEP et le BFEM.
L’année scolaire 2020 – 2021 démarrerait, à titre exceptionnel, en début janvier 2021, avec réduction des congés scolaires et prolongation jusqu’en fin juillet
S’inscrire à moyen terme, dans un processus de réforme global de notre système d’éducation et de formation. Une telle réforme est souhaitée par tous les acteurs de l’Education. La réforme pourrait intégrer les aspects de contenus/curricula qui doivent davantage s’adapter à nos réalités socio-culturelles, mais surtout au projet de société et à la trajectoire de développement que nous souhaitons
NB : il reste clair que la réussite et le succès de telles réformes requiert des préalables, en particulier la mobilisation de plusieurs « ressources » :
Quelques préalables à satisfaire
Mobiliser la ressource juridique (établir les bases légales)
Mobiliser le soutien politique
Accepter de s’engager dans un processus de changement et prendre en compte ses différentes implications
Adopter une démarche de veille stratégique pour bâtir une « capacité de changement », avec les (04 voir) : voir derrière ; voir à côté ; voir avec et voir au-delà
Créer/ renforcer les infrastructures, en particulier résorption des abris provisoires, prioritairement dans régions de forte pluviométrie et en mode « Fast Track »
Mobiliser et motiver le personnel (RH)
Rechercher le consensus
Veiller sur les aspects organisationnels (interactions permanentes avec les parties prenantes)
Information permanente
Mobilisation des ressources financières
Maîtrise du facteur temps
Alpha Faye est membre de l’Association Mouvement Citoyen
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EN FRANCE, L'HISTOIRE COLONIALE N'A PAS ENCORE ÉTÉ PENSÉE
Pour l'historienne Françoise Vergès, "l'histoire n'est pas dans ces statues qui nous ont été imposées", "ces déboulonnages de statues font partie de la grande lutte anti-raciste qui gagne le monde entier, parce qu'il y a une demande de justice"
Pour l'historienne Françoise Vergès, "l'histoire n'est pas dans ces statues qui nous ont été imposées", "ces déboulonnages de statues font partie de la grande lutte anti-raciste qui gagne le monde entier, parce qu'il y a une demande de justice".
LA CHRONIQUE HEBDO D'ELGAS
MULTIPLE PHOTOS
KHALID LYAMLAHY, LETTRES CAPITALES
EXCLUSIF SENEPLUS - Passé par Oxford et aujourd’hui enseignant à l’université de Chicago, il porte un regard, entre autres, sur les relations littéraires des deux côtés du Sahara, sur la nécessité d’une critique exigeante - INVENTAIRE DES IDOLES
Auteur, critique, universitaire, Khalid Lyamlahy est un ambassadeur des lettres, au profil atypique et précieux dans le paysage littéraire africain et maghrébin. Auteur en 2017, aux éditions Présence africaine, de « Un roman étranger », un texte qui interroge la création littéraire, les réflexions sur le renouvellement du titre de séjour et l’amour. Passé par Oxford et aujourd’hui enseignant à l’université de Chicago, il porte un regard, entre autres, sur les relations littéraires des deux côtés du Sahara, sur la nécessité d’une critique exigeante. Entretien et portrait.
Par quel bout prendre l’affaire ? Khalid Lyamlahy n’est pas tellement garçon à se laisser deviner ; il n’est pas non plus avare et donne l’embarras du choix. Auteur, critique, universitaire, simple lecteur, il cumule les casquettes - sans disharmonie, ni conflits -, jusqu’à s’affirmer comme un profil précieux pour lire les lettres africaines et maghrébines, en les réconciliant tout en dégageant l’horizon. Un roman d’abord, entre tout, au titre peu évocateur ‘un roman étranger’, publié en 2017 aux éditions Présence africaine. On y suit les réflexions d’un narrateur sur l’écriture, prenant le prétexte du renouvellement de son titre de séjour, pour mettre en miroir les démarches préfectorales harassantes et la tâche du romancier : créer. La quête de l’amour tapisse l’arrière-fond du récit. L’idée d’un tel parallèle est perspicace et le long des pages, elle se révèle pertinente, avec un réel flair. D’une écriture mature, capricieuse, parfois presque symétrique dans la longueur des phrases, il signe un texte abouti et réflexif, qui sous des dehors doux, explore la création et laisse sourdre un regard sur la migration, reprenant presque à son compte le mot de Sartre : « glissez mortels, n’appuyez pas ». En fermant ce court roman, il reste un goût d’inachevé, tant l’auteur porte un discours ouvert sur la signification même de l’écriture, et tout ce qui l’environne, lui donne sa matière : la vie. A ce propos, Khalid Lyamlahy est déjà un tantinet au clair sur le sens qu’il donne à ses perceptions de l’écriture : « Ecrire, c’est tenter d’appréhender un monde qui ne cesse de nous échapper ou de nous être refusé (…), un monde souvent étouffé dans des jeux de pouvoir, des rapports de domination, des logiques de fuite, d’exclusion et de mise à l’écart ».
« Un roman étranger »
Le narrateur qui porte le récit, étudiant dans une ville européenne que l’on devine française, entretient une relation d’amour brumeuse et indicible avec Sophie, collègue étudiante. Il partage la même condition du créateur en bute à la sécheresse de l’inspiration avec Lucien, autre protagoniste, artiste peintre et ami de la faculté. Le roman triangule entre ces trois personnages. On les suit, mais surtout, on embarque à l’ombre du narrateur omniscient, dans son récit du quotidien, du détail. Pour un tel livre qui parcourt les labyrinthes de la création, « le déclic, selon l’auteur, est venu par la forme : j’ai eu d’emblée, confie-t-il, l’idée de construire le roman suivant une structure triangulaire alternant les trois niveaux de la narration (le renouvellement du titre de séjour, l’écriture du roman et l’histoire d’amour.) » Les trois échelles, pas tellement proches en termes d’affinités naturelles, cheminent pourtant, avec la trame commune de l’angoisse, de l’incertitude et de la peur comme socle commun. « Comment transformer la carte de séjour en « objet » littéraire et comment faire dialoguer la page blanche et la pièce d’identité ? », se demande l’auteur ». « Dans un cas comme dans l’autre, et même s’il n’est jamais total ou abouti, « l’épanouissement » – pour reprendre votre terme – s’apparente à un long parcours figurant à la fois le cheminement de l’écriture, avec son lot de doutes et d’incertitudes, et la quête du titre de séjour, avec sa somme d’étapes éreintantes. » C’est ainsi que par le menu, toutes les démarches de renouvellement les objets, les décors, les situations, sont décrits avec une remarquable minutie et une restitution presqu’ethnographique.
Les nuits d’angoisse, l’encre sèche face à la feuille blanche, les jours sans, tout devient prétexte pour questionner le processus d’engendrement du texte, plus globalement, celui de la création artistique. Sensible et identificatoire, le texte parle à tous, mais surtout, à cette somme d’étrangers, réguliers des couloirs et des guichets consulaires. Plus qu’un clin d’œil, l’auteur l’a inscrit au cœur de son projet : « j’ai voulu aussi écrire un roman qui témoigne à la fois de l’expérience d’un grand nombre d’étrangers et de la souffrance inhérente à toute création ». Une telle ambition aurait pu s’alourdir d’un militantisme, trait commun de beaucoup de livres africains sur l’immigration, forme de « lamentations sacrées » mais coup de bol, le texte ne verse jamais dans le discours politique. « Je ne voulais pas écrire un réquisitoire mais plutôt un témoignage romancé sur l’expérience du renouvellement du titre de séjour », abonde-t-il, clarifiant le choix. Le produit ? Une philosophie ouatée et un art du roman empreint de maîtrise, marquent déjà une écriture qui habilement met à distance le récit, où l’auteur s’engage sans se dévoiler. Et la réception n’a pas manqué de le saluer. Sur le plateau de Lareus Gangoueus[i], la tonalité de l’appréciation du critique Zacharie Acafou, est élogieuse. Il note un style « détaché », « un enchainement des phrases », un texte « calme » et livre son verdict sur ce qui a été manifestement une belle lecture : « livre à lire ». On note le même enthousiasme chez Julie Gonnet pour Jeune Afrique [ii]qui relate les « obsessions » de l’auteur dans sa quête.
Atelier du nouveau roman
De quelle école tient-il sa filiation ? Khalid Lyamlahy ne semble pas être homme à s’encombrer de figures tutélaires, potentiellement invasives. Grand lecteur, des Balzac, Flaubert, Stendhal, Proust et Cie, il fait néanmoins une halte marquée quand on lui demande des inspirations, chez les figures du nouveau roman : « je garde une affection particulière pour les romans de Robbe-Grillet, Simon, Sarraute, Ollier, Butor et les autres. Leurs écrits m’ont alerté sur la nécessité de saisir la réalité dans ce qu’elle a de plus immédiat et de plus éphémère tout en interrogeant de manière continue « l’aventure de l’écriture », pour reprendre le terme de Jean Ricardou ». Le roman s’inscrit effectivement dans ce sillage, en saisissant à la volée, l’instant, le détail, le sentiment furtif, l’élément fugace ; tout se fondant dans un propos plus global sur le sort des étrangers. Il va même au-delà, en interrogeant l’écriture elle-même, comme question fondamentale de la quête de sens. On pourrait, pour chasser des ascendances, songer à l’absurde parfois dans la maniaquerie de l’écriture, mais la figure est trop convenue.
L’ambiance au ralenti qui accueille le lecteur le conduit à se demander quel créateur se cache derrière ce roman à la fois étrange et étranger ; à l’auteur d’abord, aux lecteurs ensuite, même si tous se retrouvent, bon an mal an au fil des pages, dans la mêlée. L’une des réussites du livre entre autres, c’est justement cette facilité de l’auteur à jouer avec lui-même, avec le lecteur, sans que le style ne soit marqué par une désinvolture particulière, une ironie mordante, ou une cascade d’émotions. Sans manquer dans le texte, ils épousent une marée basse, où d’un jet homogène, tout semble être dit avec l’économie de procédés. Ce qui donne un tonus et une patte spéciale à ce roman de la migration, si peu politique, et qui fait triompher la littérature du piège du combat idéologique toujours prêt à se refermer sur le sujet.
Passerelle entre l’Afrique subsaharienne et l’Afrique du Nord
Cette élégance, on la retrouve, identique dans les mots de l’auteur, sur son propre texte. A nos questions, la même précocité, parfois, un poil, agaçante, tant il semble méconnaître ou mépriser les vagues. Tout paraît soupesé. L’horizon d’écriture, maîtrisé. Cet air de rien est-il pour autant une renonciation ? Un retrait ? Pas vraiment. Il s’en explique : « Personnellement, je pense qu’il faudrait mettre encore plus de lumière sur les conditions, souvent absurdes et inhumaines, qui créent cette tension et favorisent l’humiliation, le rabaissement et l’exclusion des étrangers ». S’il a été bien reçu du Maroc à la France, en passant par l’Angleterre, ce roman évolue dans un espace littéraire non identifié : l’espace entre l’Afrique subsaharienne et l’Afrique du Nord. Marocain, Khalid Lyamlahy, ne peut manquer de remarquer cette étrangeté qui fait des discontinuités dans le paysage littéraire. Outre l’évidente barrière de la langue, la littérature maghrébine reste très méconnue en Afrique et inversement.
Si l’auteur a été publié par Présence africaine, le constat lui reste inchangé, un poil amer, sur l’absence de passerelles, encore plus marquée dans les nouvelles générations. Car, comme le rappelle, l’auteur : « On oublie souvent que Présence Africaine a publié des auteurs maghrébins tels que le poète algérien Noureddine Aba, l’universitaire et économiste marocain Driss Dadsi ou encore l’écrivain et dramaturge tunisien Hafedh Djedidi. » Cette période paraît lointaine et confidentielle pour beaucoup. Preuve que les ruptures semblent plus nettes, sans être condamnées, Khalid Lyamlahy esquisse des pistes sur cette histoire non soldée, héritière des traites transsahariennes et de leurs séquelles : « il faut enseigner et étudier cette histoire, éclairer les consciences, rappeler les crimes du passé et œuvrer au présent pour éradiquer les différentes formes de racisme qui, faute d’éducation, continuent malheureusement de sévir au Maghreb et ailleurs. Il me semble aussi que l’une des clés est d’apprendre à « franchir » cette pseudo-séparation entre le nord maghrébin et le sud sub-saharien : par exemple, les auteurs maghrébins devraient lire beaucoup plus leurs confrères sub-sahariens et vice-versa. A cet égard, la traduction doit jouer un rôle majeur de transmission et de désenclavement. Malheureusement, très peu d’auteurs africains sub-sahariens sont aujourd’hui traduits en arabe : c’est incompréhensible ! » Le diagnostic est on ne peut plus précis ; le chantier lui, immense, dans un désert saharien au sens total du mot qui engloutit les initiatives et dresse des bordures.
Le profil de critique
De ce propos pénétré d’expérience et d’acuité sur le paysage littéraire, se dessine le profil d’un homme en lettres capitales. Né à Rabat en 1986, Khalid Lyamlahy a grandi « dans une famille d’enseignants de langue arabe spécialisés respectivement en rhétorique et en grammaire » Le pedigree est déjà là mais aussi le potentiel conflit linguistique. « A la maison, j’ai pu lire les œuvres des grands romanciers arabes même si je me suis très vite focalisé sur la littérature francophone », se souvient-il. Si les études en lettres ont mauvaise presse, « certes, je suivais une formation scientifique, mais je prenais soin de maintenir un rythme soutenu de lecture », il s’entête. Comme une évidence, la littérature s’affirme d’elle-même et une anecdote ancre un peu plus le choix : un concours d’écriture remporté au centre culturel français. Un lieu fondateur ? « Dans ma jeunesse, la fréquentation du Centre culturel français m’a beaucoup marqué : c’est là que j’ai découvert et cultivé ma passion pour la littérature et plus tard pour l’écriture. »
Tout cela le mènera à embrasser des études de lettres à la Sorbonne Nouvelle d’abord, ensuite à Oxford où il soutient son doctorat consacré aux thèmes de la révolte et de la mémoire dans l’œuvre de trois auteurs marocains contemporains. C’est dire que le jeune chercheur est dans son élément. Les textes, il les connaît. A côté du romancier, cette fibre critique se développe. Dans ses recensions, dans des revues et journaux spécialisés en littérature, dont principalement En Attendant Nadeau (dirigée par l’ancienne équipe de La Quinzaine littéraire fondée par Maurice Nadeau en 1966), Non-Fiction.fr et Zone Critique, la tonalité studieuse partage la même distance, la même force d’analyse, et une fidélité de la restitution : « L’écriture correspond à la tentative de restituer, et peut-être combler, cet écart. » Parent pauvre du paysage littéraire africain, très souvent vilipendée pour ses soumissions aux coteries, la critique peine à s’épanouir. Elle est éreintée, parfois injustement, tant les champs ne paraissent pas également dotés. Dans la critique universitaire, la tradition ne s’affadit pas. C’est plus globalement dans celle accessible, médiatique, que semble régner une complaisance qui va jusqu’à disqualifier le genre réduit à une petite portion sans portée et surtout incarnée par des figures hors du continent dans l’extraversion habituelle. Khalid Lyamlahy en est conscient : « Je profite de cet échange pour souligner qu’il y a un besoin urgent de développer et de promouvoir la critique littéraire en Afrique. La critique exigeante prolonge l’œuvre, donne sens à l’écrit, ouvre des espaces de réflexion et d’échange. C’est là un exercice qui doit être pris au sérieux. » Il s’inscrit dans un regard plus global, dans l’essence même de l’exercice : « La critique est une école de l’exigence et de l’humilité mais aussi l’occasion de saluer l’effort d’un travail, d’entamer un dialogue à distance avec son auteur et d’ouvrir des pistes de réflexion. » Un constat salutaire de nécessité d’échange, entre tous les niveaux de la critique : « J’essaie de pratiquer une critique qui combine la rigueur de l’universitaire, le souci d’informer du journaliste et la sensibilité réfléchie du lecteur lambda ». On ne saurait dire plus sinon souhaiter la venue de ce temps, en une expression plus contagieuse.
Depuis l’hiver 2019, Khalid enseigne les lettres maghrébines à l’université de Chicago. Il a pris le chemin de nombres de profils universitaires formés en France qui cèdent à l’appel de l’Atlantique, aussi pour échapper aux crispations françaises « et peut-être les repenser à partir d’une nouvelle perspective », glisse-t-il. Le contrat semble rempli et à l’aube d’une vie pleine de lettres au sens plein, le gamin mordu de foot de Rabat, même un brin nostalgique de ce qu’est devenu son sport fétiche aujourd’hui industrialisé, élargit le champ. Lui qui aime le jogging : « La course à pied m’installe dans une forme de vide salutaire qui me rappelle l’écriture : l’esprit s’éclaircit et les idées se renouvellent. J’ai également une grande passion pour les voyages et l’art en général ». Ça ferme le ban ! Un profil de l’agrégation, de la superposition. Hétéroclite ou éclectique ? C’est selon. Un nouveau souffle générationnel dans les lettres africaines qui embrassent tout le monde, sans céder aux tentations particularistes, non plus à celles de la dilution ? C’est un vœu commun, déjà en lettres capitales, avec celui qui en fait frémir le rêve.
Note : Cette chronique est la dernière de cette rubrique qui s'achève. Merci pour les lectures, les mails et les commentaires. Et un merci tout spécial aux 'idoles' célèbres ou anonymes qui ont nourri les textes.
La reprise des cours pour les élèves en classe d’examen est prévue le 25 juin 2020 sur toute l’étendue du territoire. Mais, le lycée Thierno Seydou Nourou Tall de Dakar, l’un des plus grands, a décidé de ne pas rouvrir ses portes à cause du manque d’eau. Une décision prise d’un commun accord par la direction de l’établissement et des parents d’élèves réunis au sein du comité de veille et d’alerte. « On s’est rendu compte que les dispositifs qui ont été annoncés ne sont pas effectifs mais le problème le plus important c’est surtout la question de l’eau. Dans ce lycée, depuis des années, on a ce problème. Depuis que le pont qui a est en face a été construit, la SDE nous dit que les tuyaux sont coincés et le lycée ne peut plus recevoir d’eau », a expliqué Khalifa Ababacar Mboup, président de l’Association des parents d’élèves du lycée Thierno Seydou Nourou Tall, interrogé par Rfm.
Il soutient qu’ils ont toujours sollicité les autorités pour que ce problème soit résolu, en vain. « Chaque fois que de besoin, on a demandé aux sapeurs-pompiers de nous amener des citernes. Ce qu’ils ont toujours fait. Mais, cette situation est plus grave parce que même si les sapeurs nous fournissaient de l’eau, elle ne monterait pas parce que le mécanisme ne fonctionne pas », dit-il.
Selon le collectif des parents d’élèves, ce serait un grand risque de faire venir les élèves et le personnel du lycée, avec ce manque d’eau.
WOODSIDE ATTEND SON PREMIER BARIL EN 2023
La compagnie australienne, installée sur le site de Sangomar profond, déclare maintenir ses délais d’exploitation et affirme pouvoir réceptionner son premier baril en 2023, tel qu’elle l’avait prévu.
La compagnie australienne, installée sur le site de Sangomar profond, déclare maintenir ses délais d’exploitation et affirme pouvoir réceptionner son premier baril en 2023, tel qu’elle l’avait prévu.
Woodside attend son premier baril de pétrole du champ de Sangomar profond en 2023, à la période où elle l’avait programmé avant la pandémie de coronavirus. La compagnie australienne a ainsi officiellement pris le contrepied des déclarations du Président Macky Sall au journal Financial Times le 22 juin dernier. Le chef de l’Etat sénégalais, citant les problèmes financiers rencontrés par les compagnies pétrolières engagées dans le offshore sénégalais, avait avancé que ces dernières ont été obligées de revoir leurs ambitions à la baisse et de repousser leurs projets d’un an ou deux environ.
Woodside, de son côté, a déclaré dans un communiqué qu’elle avait pu maîtriser l’impact de la pandémie sur le déroulement du projet. Elle rappelle qu’elle avait, en janvier dernier, pu atteindre sa décision finale d’investissement pour produire 100 mille barils par jour sur le site de Sangomar profond.
La situation de Sangomar semble bien différente de celle de son partenaire, sa compatriote Far pretroleum. La chute des cours du baril entraînée par la crise du Covid-19 semble lui avoir porté un coup fatal dans ses ambitions ouest africaines. Elle semble avoir des difficultés à lever les 163 millions de dollars (environ 110 milliards de Cfa) dont elle a besoin pour continuer ses plans d’investissement.
A l’heure actuelle, comme dit il y a déjà quelques semaines, Far chercherait plutôt un acquéreur pour ses 15% de parts dans le projet Sangomar. Ce qui n’est pas le cas de Bp, dont les projets d’exploitation du gaz de Grand tortue ahmeyin (Gta), à cheval entre le Sénégal et la Mauritanie, ont aussi été affectés par le coronavirus.
Projet phare pour l’exploitation du pétrole et du gaz au Sénégal, le retard connu dans son processus a fortement frappé les esprits, et sans doute conduit le chef de l’Etat à déclarer que les grandes compagnies pétrolières connaissaient des problèmes financiers pour tenir leurs engagements.
TRAFIC DE PERSONNES: LE COUP DE FILET DE LA GENDARMERIE
Les gendarmes de la Section de recherches de Dakar ont mis aux arrêts 3 sierra-léonais qui s’adonnaient à un trafic de personnes. Ces individus ont fait venir 87 filles de la Sierra Léone pour les placer dans des circuits de traite humaine
Les gendarmes de la Section de recherches de Dakar ont mis aux arrêts 3 sierra-léonais qui s’adonnaient à un trafic de personnes. Ces individus ont fait venir 87 filles de la Sierra Léone pour les placer dans des circuits de traite humaine entre Dakar et les pays du Moyen Orient. Les filles ont été retrouvées sur trois sites différents entre Malika, Diamniadio et Medina.
Les hommes en bleu expliquent que le modus operandi des trafiquants consistait à faire venir des filles de la Sierra Léone par voie routière, en transitant par la Guinée, moyennant des sommes d’argent variant entre 350 000 francs Cfa et 400 000 francs Cfa. Mais une fois au Sénégal, les malfaiteurs convoyaient les filles vers les pays du Moyen Orient, grâce à une complicité locale .