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23 novembre 2024
Politique
UNE PRÉSIDENTIELLE AMÉRICAINE SOUS TENSION
Dans sept États clés, le destin de la première puissance mondiale pourrait se jouer à quelques dizaines de milliers de voix près. Des tireurs d'élite sur les toits aux drones de surveillance, l'Amérique blindée attend dans l'angoisse le verdict des urnes
(SenePlus) - Une campagne électorale hors norme touche à sa fin aux États-Unis, où Kamala Harris et Donald Trump livrent leurs dernières batailles avant le scrutin présidentiel de mardi, rapporte l'AFP. Un duel historique qui pourrait voir l'accession de la première femme à la tête de la première puissance mondiale, ou le retour spectaculaire de l'ancien président.
À 60 ans, la vice-présidente démocrate Kamala Harris, qui a pris le relais de Joe Biden en juillet dernier, affronte Donald Trump, 78 ans, dans une course à l'issue incertaine. Une campagne marquée par une violence inédite, avec notamment deux tentatives d'assassinat visant le candidat républicain.
Sept États pivots concentrent toutes les attentions, avec la Pennsylvanie comme théâtre principal des ultimes tractations. Dans cet État crucial disposant du plus grand nombre de grands électeurs parmi les "swing states", les deux candidats multiplient les apparitions. Harris s'y rend notamment à Scranton, Pittsburgh et Philadelphie, soutenue par des célébrités comme Oprah Winfrey, Lady Gaga et Ricky Martin.
"Demain, ce sont les patriotes qui bossent dur comme vous qui vont sauver notre pays", a lancé Trump lors d'un meeting à Raleigh, avant d'entamer une tournée marathon en Pennsylvanie et dans le Michigan. À Grand Rapids, un jeune supporter de 19 ans, Ethan Wells, confie à l'AFP : "Quand Trump était président, personne ne déconnait avec l'Amérique."
La tension est palpable alors que près de 80 millions d'Américains ont déjà voté par anticipation. L'équipe Harris dit "s'attendre pleinement" à ce que Trump se déclare prématurément vainqueur, une manœuvre que Ian Sams, son porte-parole, qualifie de "signe de faiblesse et de peur de perdre."
Les craintes de violences post-électorales sont réelles : deux Américains sur trois les redoutent. Des mesures de sécurité exceptionnelles sont déployées : mobilisation de la Garde nationale dans l'État de Washington et le Nevada, agents électoraux équipés de boutons d'alarme en Géorgie, surveillance par drone et tireurs d'élite dans certains bureaux de vote. À Washington, des barrières métalliques protègent déjà la Maison Blanche, le Capitole et d'autres sites sensibles.
Le résultat, attendu dans la nuit de mardi à mercredi, pourrait se jouer à quelques dizaines de milliers de voix près dans un pays profondément divisé, où les deux camps ont déjà engagé de nombreuses actions en justice.
DÉCÈS DE MAMADOU MOUSTAPHA BA, EX-MINISTRE DES FINANCES ET DU BUDGET
Décédé à l'âge de 59 ans, M. Ba était précédemment directeur général du Budget depuis 2014. Entre 1992 et 2000, il était chargé de programmes à la Direction de la coopération économique et financière (Dcef).
Mouhamadou Moustapha Bâ, ancien ministre de l'Economie et des Finances sous le régime de Macky Sall, est décédé ce lundi à Paris, où il était hospitalisé pour des soins.
Sa disparition a été confirmée par un proche établi à Nioro, selon Le Soleil.sn.
Il était précédemment directeur général du Budget depuis 2014. Entre 1992 et 2000, M. Ba était chargé de programmes à la Direction de la coopération économique et financière (Dcef).
Puis de 2001 à 2006, il était chef du bureau primaire de la Dcef. En 2007, il devient le directeur-adjoint de la coopération économique et financière, avant de prendre la tête de cette direction en mai 2012, jusqu’en octobre 2014.
Diplômé de l’Ecole nationale d’économie appliquée de Dakar en 1991, M. Ba est également titulaire d’un diplôme de politique de développement et un Master en gestion et administration publique à l’Institut de politique et de gestion du développement de l’Université d’Anvers, d’où il est sorti major de sa promotion en 1998 et 1999.
DÉGÂTS HISTORIQUES DANS LE NORD
Des milliers de sinistrés fuient leurs villages submergés, abandonnant derrière eux le travail d'une vie englouti par les eaux. 67 villages sont touchés à Podor, tandis que Dagana et Saint-Louis voient respectivement 13 et 2 de leurs localités dévastées
(SenePlus) - Plus de 8.000 sinistrés et des milliers d'hectares de cultures ravagés. C'est le bilan dévastateur de la crue du fleuve Sénégal qui frappe actuellement le nord du pays, selon un reportage de VOA Afrique. Le désastre touche principalement les régions de Saint-Louis, Matam et Tambacounda, avec plus de 80 villages impactés.
Le département de Podor paie le plus lourd tribut avec 67 localités touchées, suivi de Dagana (13 villages) et Saint-Louis (2 villages). Une catastrophe d'une ampleur inédite depuis la fin des années 1950, qui a contraint des milliers d'habitants à abandonner leurs foyers.
À Loboudou Doué, village totalement submergé et privé d'eau potable et d'électricité, seuls quelques jeunes résistent encore. "La nuit, un groupe veille pendant que les autres dorment. Dès que la digue cède quelque part, on court tous pour colmater. C'est pareil la journée", témoigne Aly Diack, habitant de Séroum.
Les pertes agricoles sont considérables. "Il y avait beaucoup de gens qui avaient semé de l'oignon, mais tout a été gâté par les eaux. Avec l'avancée de la crue, ils ont tout perdu", déplore Bocar Alassane Sall, lui-même sinistré. Dans la seule région de Saint-Louis, environ 4.000 hectares de terres ont été détruits.
Les déplacés, principalement des femmes, enfants et personnes âgées, s'entassent dans des conditions précaires dans un ancien entrepôt situé à une vingtaine de kilomètres de leur village. "Nous nous inquiétons pour nos familles. Chaque parent souhaiterait que sa famille vive dans de bonnes conditions, mange bien, dort confortablement. Mais aujourd'hui, nous n'avons plus tout ça", confie Fatoumata Dieng, mère de six enfants.
Face à l'urgence, l'État a débloqué un budget provisoire de 8 milliards de francs CFA. Au niveau local, les moyens restent limités. "Le maire a autorisé l'exécution de deux lignes budgétaires de l'ordre de 5,3 millions. Mais les procédures restent à l'état d'engagement", précise Mamadou Oumar Diallo, secrétaire municipal.
L'Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) maintient la vigilance orange sur la plupart des zones inondées, signe que la situation reste préoccupante.
C'EST BIEN POSSIBLE D'AVOIR 1 000 MILLIARDS FCFA DANS UN COMPTE, SELON ALIOUNE NDAO
Suite aux déclarations d’Ousmane Sonko sur la découverte de ce compte, l’ancien procureur de la Crei appelle à la prudence et exige des preuves avant toute conclusion. Il s’interroge sur l’existence de ce compte et son lieu de dépôt.
Il y a quelques jours, le premier ministre Ousmane Sonko a déclaré qu’ils ont découvert un compte contenant 1000 milliards de francs Cfa. Ancien procureur de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), Alioune Ndao a réagi sur cette déclaration du Président de Pastef.
«Quand on entre dans le domaine du possible, c'est bien possible d'avoir 1 000 milliards FCFA dans un compte. Mais, le problème, c'est est-ce que ça existe ou ça n'existe pas ? Certains disent que ça existe et d'autres disent non, que ce sont des propos de campagne. Moi, je suis formaté par la magistrature, donc j'attends toujours d'avoir des preuves. Je ne peux pas dire si c'est vrai ou faux. Si c'est vrai, dans les prochains jours, on en saura davantage, très certainement une enquête sera ouverte.
Il faut qu'on nous dise : est-ce que le compte est au Sénégal ou à l'étranger ? Est-ce que c'est dans l'une de nos banques ? J'en doute d'ailleurs parce qu'il y a la loi sur le blanchiment, ce qu'on appelle la déclaration de soupçon. Une banque n'a pas le droit de recevoir autant d'argent sans dénoncer cela à la Centif (Cellule nationale de Traitement des Informations financières). Si c'est vrai, la banque a fauté et ses responsables sont exposés à des sanctions. Donc, on attend.»
LA CAMPAGNE S’INTENSIFIE DANS TOUT LE PAYS AU TERME DE LA PREMIÈRE SEMAINE
Cette semaine riche en événements a vu des rassemblements populaires et des messages diversifiés, illustrant la vivacité démocratique du Sénégal.
La première semaine de campagne pour les législatives du 17 novembre a été marquée par une mobilisation générale des principales coalitions, chacune parcourant les routes du Sénégal pour rallier les électeurs, marquer les esprits et diffuser son programme. Cette semaine riche en événements a vu des rassemblements populaires et des messages diversifiés, illustrant la vivacité démocratique du Sénégal.
La coalition Pastef-Les Patriotes continue d’attirer une forte mobilisation à chaque étape de sa campagne. Ce dimanche, après une étape particulièrement réussie à Kolda, la caravane a traversé Tambacounda et Kédougou, où des foules enthousiastes l’ont accueillie en prévision d’un grand meeting à Tambacounda. Cette mobilisation massive dans l’Est est révélatrice de la présence grandissante du Pastef dans la région.
La coalition Gokh You Bess a poursuivi sa route en se dirigeant vers les localités de Kanel et Gawane dans le département de Bambey. En renforçant sa présence dans les régions intérieures, la coalition vise à répondre aux préoccupations des zones rurales, en portant des messages de réformes sociales et économiques pour soutenir les communautés locales.
Dirigée par le Président Amadou BA, la coalition Jàmm Ak Njariñ a mis l’accent sur la paix et la solidarité nationale. Elle s’est adressée aux populations de Sédhiou, Bounkiling, Nioro et Kaolack, où l’accueil réservé témoigne d’un espoir pour un Sénégal rassemblé. Le message de cohésion et de développement durable continue de renforcer la crédibilité de cette coalition au fil de ses étapes.
La coalition RV Naataangue, avec Ousmane Kane en tête de liste, a adopté une stratégie de proximité. Ses étapes à Saré Sandiong et Gadapara, dans le département de Kolda, ont été marquées par des danses et une ambiance festive. En s’adressant directement aux électeurs, la coalition vise à gagner leur confiance et soutien dans le Sud du pays, avant de se diriger vers les régions de Goudiry, Kidira et Ndendory.
La coalition Senegaal Kese poursuit sa tournée en Gambie et au Sénégal, reliant des localités comme Kabada, Keur Ayib, Nioro et Kaolack. De son côté, la coalition Takku Wallu Sénégal, dirigée par l’ancien chef de l’État Macky Sall, a rassemblé une importante mobilisation à Tambacounda, où Me Aïssata Tall Sall et Me Sidiki Kaba ont également exprimé leur engagement.
Des coalitions comme Farlu et Action ont également privilégié les rencontres de proximité, notamment à Vélingara et Thiès. En rassemblant les populations locales, elles cherchent à démontrer leur ancrage dans les communautés. Le candidat Madana Kane de la coalition Dundu Lénène a également profité de son passage à la RTS pour sensibiliser les électeurs aux enjeux de son programme.
Union Citoyenne Buntu Bi a sillonné le département de Linguère, marquant des arrêts dans des localités reculées comme Teilla et Ouarkhokh. La coalition Garap ADS, dirigée par Amadou Touba Niane, a concentré ses efforts à Ngaye Mekhé, où elle a abordé des thèmes liés au développement économique local. Abdoulaye Sylla de And Bessal Sénégal a également renforcé son positionnement par des visites aux leaders religieux de Dakar, soulignant l’importance des valeurs culturelles dans cette campagne.
Au terme de cette première semaine, toutes les coalitions semblent fermement engagées à rallier le plus grand nombre d’électeurs, en diversifiant leurs approches selon les régions et en intensifiant leurs messages. La suite de cette campagne s’annonce passionnante, avec de nouvelles étapes décisives pour convaincre les Sénégalais et les inviter à se rendre aux urnes le 17 novembre.
VIDEO
EUROPHONES Vs. ARABOPHONES, L'APARTHEID PERISTANT
Passer d’un État de droit à «une société de droit et de responsabilités ». Telle est la préconisation du sociologue-anthropologue Mariteuw Chimère Diaw pour un garantir le vivre-ensemble dans un Sénégal juste et apaisé
Passer d’un État de droit à «une société de droit et de responsabilités ». Telle est la préconisation du sociologue-anthropologue Mariteuw Chimère Diaw pour un garantir le vivre-ensemble dans un Sénégal juste et apaisé. Mais pour réaliser cet idéal, il y a absolument un préalable. Il s’agit de briser la muraille de Chine épaisse qui se dresse entre intellectuels europhones et arabo-wolophones au Sénégal et qui limite l’égale contribution de tous à l’édification d’une meilleure société.
La responsabilité des intellectuels est capitale dans l’édification de chaque société. «Penser la société sénégalaise dans ses propres termes » par ses filles et filles exige l’inclusion et la participation de tous. Ainsi, le sociologue-anthropologue Mariteuw Chimère Diaw plaide pour la fin de l’apartheid au sein de l’intelligentsia sénégalaise. Toute chose qui ouvre la voie vers «une société de droit et de responsabilités » prôné par le chercheur.
« L’État de droit c’est une chose mais il faut que nous on aille vers une société droit et de responsabilité, ça veut dire d’abord qu’on brise la muraille de chine qui existe entre les intellectuels eurpohones qui sont formées à l’école française et les autres intellectuels du pays qui utilisent d’ autre langues et qui ont une autre forme de pensée qui est différente, une autre forme d’articulation», a soutenu Mariteuw Chimère Diaw récemment , à Dakar, en marge de la séance de projection organisée de documentaire réalisé par Sursaut citoyen dans le cadre de la mobilisation de l’opinion autour du Pacte de bonne gouvernance.
Mettre les intellectuels de toutes les obédiences sur le pied d’égalité devrait contribuer à construire « un pont épistémologique et sémiologique » pour parvenir à cet idéal, qu’est la « société de droit et de responsabilités».
Le Pacte de Bonne gouvernance prône entre autres une société plus juste, équilibrée et équitable. Si cet outil de gouvernance est mis en œuvre, il devrait notamment aider à corriger cet apartheid qui existe depuis entre l’intelligentsia sénégalaise : d’une part des intellectuels «europhones» notamment francophone et anglophones qui dirigent et ont droit à tout et d’autre part, les intellectuels « arabo-wolophone » qui sont ghettoïsés et n’ont pas droit à grand-chose sinon non écrasés par le complexe de supériorité des premiers.
Aussi, pour Mariteuw Chimère Diaw, est-il impératif de passer d’un État de droit à une société de droit ou des principes non écrits, des valeurs non écrite et non érigées en loi pourront faire foi dans le vivre-ensemble.
LA GOUVERNANCE D’EMEDIA TENTE UNE SORTIE DE CRISE
Face au conflit qui paralyse le groupe, un Comité social de bons offices va être mis en place pour renouer le dialogue avec les grévistes. Les actionnaires s'engagent à rechercher des solutions pérennes pour régler la question des arriérés de salaires
Le Conseil d'administration d'E-media INVEST sort enfin de son silence Face au conflit social qui paralyse le groupe depuis près d'un mois. Il annonce, dans le communiqué suivant, la création d'un Comité social de bons offices afin de renouer le dialogue avec les grévistes. Les actionnaires s'engagent parallèlement à rechercher des solutions pérennes pour régler la question des arriérés de salaires.
"Le Conseil d'administration du Groupe E-media INVEST, réuni samedi au grand complet, a examiné avec soin les points inscrits à son ordre du jour.
Les actionnaires constatent pour le déplorer l'arrêt des activités consécutif à la grève déclenchée depuis deux semaines par le syndicat qui exige le paiement des salaire et le règlement définitif du cumul des arriérés.
Cette situation n'est guère rejouissante. Elle dégrade même les positions de l'entreprise acquises au prix d'un effort collectif qui a valu au Groupe la reconnaissance des pairs, le plébiscite des publics agrégés et la satisfaction des partenaires publics et privés qui approuvent ses options éditoriales et sa politique commerciale.
Tout en admettant les difficultés de la conjoncture systémique du secteur des médias,le Conseil d'administration estime nécessaire, opportune et impérative la reprise du travail dans ce contexte politique marqué par la campagne électorale pour le scrutin législatif du 17 novembre prochain.
Cette reprise est de nature à rassurer les partenaires et les opinions sevrés de prestations et de services qu'un retour à la normale permettrait de rétablir pour de nouvelles audaces, de nouvelles orientations afin de fixer un nouveau cap jalonné d'enjeux et de promesses fécondes.
Édifié par les échanges nourris, le Conseil d'administration du Groupe E-media INVEST à pris une forte résolution de constituer un Comité social de bons offices (élargi à des bonnes volontés) afin de rencontrer dans les plus brefs délais les représentants du Personnel et du syndicat dans l'ultime but d'instaurer un dialogue social aux fins de gérer la crise qui sévit.
Parallèlement à l'instauration du Comité social de bons offices, les actionnaires du Groupe s'engagent à leur tour à se rencontrer pour explorer des solutions pérennes.
Devant l'émoi suscité par ces remous circonstanciés, le Conseil d'administration tient à rassurer les partenaires, les employés et les publics de son engagement indéfectible en faveur de la sauvegarde des outils de travail, de l'amélioration du climat et de l'urgence d'asseoir des de solides bases de performances et de croissance économiques."
«Gérer un pays par des paroles en l’air n’existe nulle part «wakh miy dox amoul fenneu» !» C’est par cette pique que la tête de liste nationale de la coalition Jamm ak Njariñ a démarré sa campagne dans le Fouladou.
Le leader de la coalition Jamm ak njariñ était dans le Fouladou ce week-end dans le cadre de sa campagne pour les élections législatives anticipées. Amadou Ba a profité de son passage à Vélingara et médina Yoro Foulah pour lancer des piques au pouvoir avant d’inviter l’opposition à faire bloc pour une large majorité.
«Gérer un pays par des paroles en l’air n’existe nulle part «wakh miy dox amoul fenneu» !» C’est par cette pique que la tête de liste nationale de la coalition Jamm ak Njariñ a démarré sa campagne dans le Fouladou. Amadou Ba qui était à Vélingara samedi dernier estime que le pouvoir actuel a fini de montrer son incapacité à gérer ce pays. Pour lui, on parle beaucoup dans ce pays, alors que le travail ne s’accommode pas de bavardage. «La parole est le lot du Parlement qui reste le lieu par essence du débat démocratique», dit-il à ses adversaires du pouvoir actuel dans une déclaration parvenue à «L’As». L’ancien Premier ministre indique que le gouvernement est attendu sur le terrain de l’action. S’adressant à Ousmane Sonko, il déclare : «les menaces, la violence, l’argument des biceps, les diatribes, les accusations mensongères… ne peuvent pas constituer des solutions aux défis auxquels les gouvernants font face». Au contraire, dit-il, «le progrès résulte de l’unité, du travail bien fait et de l’engagement patriotique de chacun».
Par ailleurs, il invite les populations à sanctionner Pastef en donnant la majorité à l’opposition dont il salue la dynamique unitaire au niveau du département de Vélingara où les leaders locaux sont parvenus à mettre en place une inter-coalition. Une posture qui renseigne, selon le leader de la Nouvelle responsabilité, de leur volonté commune de venir à bout de «l’adversaire». Il renseigne que cette dynamique fera la différence le jour du scrutin. Il a profité de son passage à Vélingara pour tendre la main au premier magistrat de la ville. «Woury Bailo Diallo est un ami de très longue date que j’invite à rallier la coalition de l’avenir pour y jouer un rôle prépondérant», at-il déclaré, avant d’inviter les acteurs politiques à bannir toutes sortes de violences en cette période électorale et à cultiver la paix, la stabilité et la concorde nationale.
Arrivée tard dans la soirée du samedi, la caravane d’Amadou Ba a été accueillie par une foule à Médina Yoro Foulah (MYF). Une mobilisation qui n’étonne guère la tête de file de Jamm ak Njariñ. « Sur les onze maires du département, dix sont toujours avec nous, en plus du président du Conseil départemental», s’est-il félicité. Il ajoute : «A MYF, l’opposition politique a réussi la prouesse de mettre en place une inter-coalition qui présage un triomphe d’Amadou Ba et ses troupes».
CHRONIQUE DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE
En effet, de 80 députés en 1960, lors de la première législature, la composition passera à 165 députés à l’occasion de la treizième législature dont l’élection était prévue le 30 juillet 2017
De 80 députés en 1960, la composition de l’Assemblée nationale a connu plusieurs variations. Dans le cadre de la campagne électorale des législatives anticipées du 17 novembre prochain, Sud quotidien revient sur les différentes étapes de cette évolution de l’effectif de cette chambre monocamérale sénégalaise.
Depuis l’indépendance, la composition de l’Assemblée nationale a connu plusieurs variations. De 1960 à 2017, l’effectif est passé du simple au double. En effet, de 80 députés en 1960, lors de la première législature, la composition passera à 165 députés à l’occasion de la treizième législature dont l’élection était prévue le 30 juillet 2017. La première variation du nombre des députés à l’Assemblée nationale est intervenue en 1978. Le président de la République d’alors, Léopold Sedar Senghor, après avoir institué en 1974 le multipartisme limité à 3 courants dont la conséquence immédiate fut l’entrée du Parti démocratique sénégalais (Pds) dans l’hémicycle, a décidé de faire passer de 80 à 100 députés l’effectif de la chambre monocamérale sénégalaise. S’agissant de la deuxième hausse du nombre des députés, elle est intervenue en 1983 sous l’égide du président Abdou Diouf. Ancien Premier ministre du président Senghor, arrivé au pouvoir en 1980 en la faveur de la démission de ce dernier, Abdou Diouf va profiter de son accession au pouvoir pour renforcer la réforme des partis politiques initiée par son prédécesseur en passant du multipartisme limité au multipartisme intégral. Pour accompagner cette mesure de libéralisation des conditions de création des partis politiques, il décida ainsi de porter le nombre de la représentation nationale de 100 à 120 députés. Mais, à partir de 1998, soit 15 ans après la deuxième hausse, l’effectif des députés est de nouveau revu à la hausse de 120 à 140 par le Président Diouf. Les raisons évoquées pour justifier cette troisième augmentation du nombre de députés sont notamment, la réforme des collectivités locales de 1996 avec l’instauration de la région et l’accroissement de la population sénégalaise. Mais, en 2001, avec l’arrivée du Président Abdoulaye Wade au pouvoir en 2000, ce nombre de député va connaitre une baisse pour une première fois de l’histoire politique sénégalaise. De 140 députés, l’effectif de l’Assemblée nationale est ramené à 120 à la veille des législatives de 2001 par le Président Wade qui supprime par ailleurs le Sénat conformément à son engagement électoral vis-à-vis du peuple sénégalais.
En effet, opposant qu’il était, le Secrétaire général du Pds accusait les députés d’être des caisses de résonnance du Parti socialiste au pouvoir et de son chef, le Président Abdou Diouf. Mais, au gré des appétits du pouvoir, le pape du Sopi revient sur toutes ces décisions concernant la réduction du nombre des députés et la suppression du Senat. Ainsi, à la veille des législatives du 3 juin 2007, il décide non seulement de faire passer le nombre des députés de la 11ème Législature de 120 à 150 malgré le boycott des partis de l’opposition dite « significative », Ps, Afp, Ld et autres mais aussi de ressusciter le Sénat qui sera de nouveau supprimé en septembre 2012 par l’actuel régime. Cependant, avec les réformes constitutionnelles adoptées lors du référendum du 20 mars dernier et qui consacrent des députés dédiés aux Sénégalais de l’extérieur, l’effectif de l’Assemblée nationale connaitra une hausse de 15 parlementaires sous la 13e législature. Ainsi de 150 députés, le nombre de députés de l’Assemblée nationale du Sénégal est passé à 165 députés.
ANTA BABACAR NGOM NARGUE LE PLAN «VISION 2050»
Au lendemain du passage de la tête de liste nationale de Pastef les patriotes, la caravane de la coalition Sam Sa Kaddu dirigée par Anta Babacar Ngom a brocardé les propos de Sonko
Au lendemain du passage de la tête de liste nationale du parti Pastef les patriotes, la caravane de la coalition Sam Sa Kaddu dirigée par Anta Babacar Ngom a brocardé les propos du leader de Pastefarguant que le plan « Vision 2050 » ne donne aucune garantie de succès à moins et long termes. Elle invite à un simple calcul d’âge des jeunes de ce jour et dans les cinquante années à venir et plaide à voter leur liste pour aider Sédhiou à faire son décollage économique.
La coalition Sam Sa Kaddu était l’hôte de la capitale du Pakao avant-hier, samedi, en milieu d’après-midi. Son long cortège s’est offert un bain de foule à travers les principales rues de la ville et sous la conduite d’Anta Babacar Ngom, la présidente du parti Alternative pour la relève citoyenne (ARC). Du haut de son véhicule pick-up et sous les yeux de la candidate Gnima Sylla sur la liste départementale de Sédhiou aux côtés de Abdoulaye Cissé pour la conquête des sièges à l’hémicycle, elle a longuement expliqué, comme pour démolir les propos de Ousmane Sonko, passé la veille à Sédhiou, arguant que les tenants actuels du pouvoir manquent de vision claire pour conduire les affaires publiques. Elle a indiqué que le plan dénommé « Vision 2050 » récemment lancé par le gouvernement Sonko manque vraiment de vision. Et sous forme d’une ironie, Anta Babacar Ngom a demandé aux adultes l’âge qu’ils auront dans cinquante ans, le temps de voir l’aboutissement de ce projet.
Anta Babacar Ngom a peint de même 0un tableau sombre d’une région qui peine à changer de physionomie avec une insuffisance manifeste de réseau routier, une éducation qui ne fait que claudiquer, le secteur de la santé malade de ses infrastructures alors que l’économie tend toujours vers le rouge. Et comme toute alternative à un tel état de fait, Anta Babacar N’gom invite à voter la liste Samm Sa Kaddu pour choisir, dit-elle, les meilleures options pour la région de Sédhiou.