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7 mars 2025
Santé
SUSPENSION DE L’AIDE AMÉRICAINE, UNE MENACE POUR LA LUTTE CONTRE LA TUBERCULOSE
Ce gel du financement fragilise particulièrement les pays à revenu faible et intermédiaire, dont 18 dépendent à 89 % de cette aide. L’OMS appelle à une mobilisation urgente pour éviter un recul des progrès réalisés contre la maladie.
Dakar, 6 mars (APS) – La suspension des 250 millions de dollars représentant le financement annuel américain destiné à la lutte contre la tuberculose aura un impact dévastateur sur les programmes de lutte contre cette maladie, mettant en danger ‘’des millions de vies’’, notamment en Afrique, a alerté l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
‘’Les coupes budgétaires de 2025 auront un impact dévastateur sur les programmes de lutte contre la tuberculose, en particulier dans les pays à revenu faible et intermédiaire qui dépendent fortement de l’aide internationale, les États-Unis étant le plus grand donateur bilatéral’’, avertit l’organisation dans un communiqué publié sur son site officiel.
Le président américain, Donald Trump, a décidé, le 20 janvier dernier, de suspendre l’aide étrangère de son pays pour 90 jours.
Selon les données recueillies auprès des programmes nationaux de lutte contre la tuberculose et les rapports du gouvernement américain, cette aide représente environ le quart du financement international en faveur de la lutte contre la tuberculose.
‘’Le gouvernement des États-Unis a fourni environ 200 à 250 millions de dollars par an en financement bilatéral pour la lutte contre la tuberculose au niveau national’’, rapporte le communiqué.
La même source rappelle que le gel de l’aide américaine met en danger 18 pays qui dépendent à 89 % de ce financement pour la prise en charge de la tuberculose.
‘’La région africaine de l’OMS est la plus touchée par les perturbations budgétaires, suivie par les régions de l’Asie du Sud-Est et du Pacifique occidental de l’OMS’’, a indiqué l’Organisation mondiale de la santé.
Elle prévient que si rien n’est fait, les efforts déployés durant des décennies dans la lutte contre la tuberculose seront compromis.
‘’Sans intervention immédiate, ces défaillances systémiques vont paralyser les efforts de prévention et de traitement de la tuberculose, réduire à néant des décennies de progrès et mettre en danger des millions de vies’’, souligne le communiqué.
L’OMS a réaffirmé sa détermination à soutenir les gouvernements nationaux, la société civile et les partenaires mondiaux pour garantir un financement durable et des solutions intégrées afin de préserver la santé et le bien-être des personnes les plus vulnérables à la tuberculose.
LA F2S ANNONCE UNE GRÈVE GÉNÉRALE
La Fédération des syndicats de la santé exige l’application des accords signés avec le gouvernement. Son porte-parole, Cheikh Seck, a souligné la nécessité de régler le passif et d'améliorer les conditions de travail dans le secteur de la santé.
Touba, 6 mars (APS) – La Fédération des syndicats de la santé (F2S) va observer une grève générale les 13 et 14 mars prochains, pour exiger l’application des accords signés avec le gouvernement, a annoncé jeudi son porte-parole, Cheikh Seck.
”Nous demandons à l’État de régler le passif. C’est pourquoi nous allons poursuivre notre plan d’action avec une grève générale les 13 et 14 mars”, a-t-il déclaré lors d’une rencontre avec des agents de santé, à l’hôpital Ndamatou de Touba.
Cheikh Seck a rappelé que les revendications de la F2S portent sur l’application des accords conclus sous la présidence de Macky Sall.
Il a déploré la faiblesse des subventions allouées aux hôpitaux et aux structures sanitaires, estimant qu’elles ne permettent pas d’améliorer les conditions de travail des agents.
Cheikh Seck a également insisté sur l’urgence de recruter du personnel de santé avec un poste budgétaire dédié afin d’assurer une meilleure prise en charge des patients.
Le porte-parole de la fédération s’est toutefois félicité de la volonté du gouvernement de travailler à l’apaisement du climat social.
”Nous avons bon espoir que les autorités comprendront qu’il est nécessaire aujourd’hui de régler les problèmes des travailleurs de la santé et de l’action sociale”, a-t-il conclu.
NOUS AVONS BEAUCOUP DE NOUVEAUX CAS DE DIABETE PENDANT LE RAMADAN
Les compensations alimentaires excessives et déséquilibrées après de longues heures d'abstinence deviennent le déclencheur d'une maladie qui attendait son heure chez des personnes génétiquement prédisposées
En cette période de ramadan et de carême, les cas de diabète explosent à cause de l’alimentation trop sucrée que l’on consomme. L’annonce a été faite par le pr Seydou Nourou Diop diabétologue et endocrinologue, lors de la 6e édition des mercredis de l’association des journalistes en santé, population et développement (Ajspd) sous le thème Diabète et ramadan.
«Nous avons beaucoup de nouveaux cas pendant le Ramadan. Mais c'est sûr que les nouveaux cas vont augmenter pendant le Ramadan pour les gens qui ne se croyaient pas diabétiques. Malheureusement, il n'y a pas eu d'études spécifiques parce que ce n'est pas d'un grand intérêt, on le sait, puisque l'alimentation des gens change. Bien sûr, ça favorise l'éclosion de nouveaux diabètes», dit d’emblée Pr Seydou Nourou Diop. A l’en croire, le diabète, c'est un problème souvent lié à des soubassements génétiques qui peuvent indiquer des perturbations au niveau des mécanismes de régulation du sucre dans le corps. « Mais du fait de ces perturbations, une alimentation mal équilibrée, justement, que ce soit dans les horaires ou dans la qualité ou dans la quantité, peut aggraver ce diabète et amener le malade à avoir un coma diabétique. D'où l'importance, justement, avant de dire je peux jeûner ou non, de faire son évaluation. Cette évaluation, aujourd'hui, les médecins sont formés à la faire. Mais il faut qu'elle soit faite au moins deux à trois mois avant l'arrivée du jeûne du Ramadan ou du Carême», explique-t-il. Interpellé sur l’alimentation du diabétique en cette période de jeûne, Diop indique que cela soit pendant ou avant le Ramadan, il doit être une alimentation équilibrée. «Équilibrée, ça veut dire qu'il y a des éléments qui doivent se retrouver dans son repas. Les céréales, en quantité donnée, les protéines et les légumes. Cela est important. Pour la rupture du jeûne, comme il y a une sunna chez nous pour se guérir du jeûne du musulman, en tout cas, on parle des dattes. Eh bien ! Il ne faut pas qu'il dépasse une ou deux dates au maximum. Il faut aussi éviter les pâtisseries et les viennoiseries, s'ils peuvent le faire en tout cas. Prendre une boisson chaude, c'est important. Prendre même un peu de bouillie de miel avec un sucré aux édulcorants, bien sûr, ça vaut mieux, il peut le faire».
A l’en croire, son dîner, ça peut être le riz qu'il devait manger à midi, mais là encore une fois, dans une portion où il y a au moins un tiers du plat qui sera le riz, un tiers les légumes, un tiers la viande ou le poisson. « Ce n'est pas pour dire que l'alimentation donne le diabète. L'alimentation ne donne pas le diabète. Ce sont des sujets qui sont génétiquement prédisposés qui vont faire le diabète. Bien sûr, si cette prédisposition existe, le fait de mal manger va précipiter l'apparition du diabète», dit-il.
Le Pr Seydou Nourou Diop est catégorique sur la fatalité du diabète. «Il n’y a pas de budget pour le diabète malheureusement au Sénégal. Le diabète tue et il progresse très vite. Il n’y a pas de trace de diabète ; soit on est diabétique ou on ne l’est pas. Si c’est supérieur ou égal à 2g par litre, on est diabétique. Entre 1g et 1,25g on est normal. 11% des diabétiques sont insulino dépendants». Pr Diop est revenu sur le régime diabétique. Selon lui, le régime diabétique n'existe plus. «Nous combattons même le terme de régime parce que le terme de régime, c'est un terme restrictif. Nous parlons d'alimentation du diabétique. Quand vous dites qu'il y a un régime, on ne sait pas. Donc, dès que vous dites qu'il y a un régime, il recule. Mais si vous dites, améliorez votre alimentation, aujourd'hui, le diabétique doit améliorer son alimentation en mangeant de façon équilibrée». La seule chose que l’on interdit aux diabétiques, soutient-il, c'est le sucre et les produits sucrés. «Aucun fruit n'est interdit aux diabétiques. Même la banane est permise aux diabétiques. L'essentiel, c'est qu'il varie. Aujourd'hui, c'est de l'orange après-demain c’est de la pomme ou la poire. Même les raisins ne sont pas interdits aux diabétiques », souligne-t-il.
Les recommandations pour un ramadan en bonne santé
Selon Pr Diop, pour tous les jeûneurs, il faut savoir que le corps est capable, encore une fois, de supporter le jeûne pendant les dix premiers jours parce qu'en ce moment-là, tout continue de marcher comme il faut. «Mais à partir du septième ou du dixième jour, le corps commence à se fatiguer et les sécrétions hormonales se modifient. La sécrétion des hormones qui font augmenter la glycémie aussi devient plus importante. D'où le fait qu'il y a des risques en ce moment, si on est diabétique, de déséquilibrer son diabète ; si on n'est pas un diabétique aussi, de se déshydrater. C'est une des raisons pour lesquelles, justement, à partir du dixième jour, il faut faire plus attention et boire un peu plus d'eau que d'habitude pour pouvoir tenir le coup pendant la journée du Ramadan », affirme-t-il.
Spécifiquement, maintenant, pour les diabétiques, que ce soit au début ou au milieu du Ramadan, ce qui est important, c'est cette évaluation qui doit permettre aux médecins de vous recommander. « Donc aujourd'hui, il y a ce qu'on appelle le score de risque diabète et Ramadan, qu'un organisme international dont nous faisons partie, qui s'appelle Diabete and Human Alliance, l'alliance pour diabète et Ramadan, qui a édicté un risque de score qui est lié à la durée du diabète, au type de diabète, à l'existence ou non de certaines complications, qui permet de dire aux diabétiques : vous avez un risque très fort si vous jeûnez, donc ne jeûnez pas ; ou alors : votre risque est faible, vous pouvez jeûner. Donc les diabétiques doivent quand même se faire évaluer. Ceci est important», avertit-il.
CAS DE ROUGEOLE, LA SITUATION DESORMAIS SOUS CONTROLE
Le Sénégal a recensé 43 cas de rougeole depuis le début de l’année 2025, indique le dernier bulletin épidémiologique du ministère de la Santé et de l’Action sociale (MSAS), lequel rassure que la situation est sous contrôle.
Le Sénégal a recensé 43 cas de rougeole depuis le début de l’année 2025, indique le dernier bulletin épidémiologique du ministère de la Santé et de l’Action sociale (MSAS), lequel rassure que la situation est sous contrôle.
Bien qu’ayant reconnu 43 cas de rougeole recensés en 2025, les autorités sanitaires sénégalaises ont rapidement rassuré la population, affirmant que la chaîne de transmission a été coupée et qu’aucune propagation généralisée n’a été observée.
Les autorités ont précisé que la plupart des personnes touchées n’étaient pas vaccinées, notamment des jeunes adultes de plus de 15 ans, qui avaient manqué les précédentes campagnes de vaccination.
L’année dernière, la rougeole avait connu une recrudescence avec 449 cas confirmés répartis sur 33 districts sanitaires du pays, principalement en raison des perturbations des services de santé liés à la pandémie de COVID-19, qui avaient diminué la couverture vaccinale.
Face à cette situation, les autorités appellent à une vigilance accrue et soulignent l’importance de la vaccination pour éviter de nouvelles épidémies.
Une campagne nationale de vaccination, ciblant les enfants de 6 mois à 14 ans, est prévue du 2 au 12 décembre 2025. Les parents sont donc invités à faire vacciner leurs enfants afin de renforcer l’immunité collective et prévenir la propagation de la maladie.
ABDOUL AZIZ LY DISPENSE DES CONSEILS HYGIENO-DIETETIQUES ET THERAPEUTIQUES
Pour ceux et celles qui n’ont pas effectué de consultations pré-Ramadan, Docteur Abdoul Aziz Ly, nous parle de l’activité physique mais aussi du plan nutritionnel du Ramadan pour le diabétique ainsi que de l’aspect thérapeutique. Conseils !
Durant le mois de Ramadan, les personnes diabétiques qui veulent s’adonner au jeûne doivent prendre en compte les conseils de leurs médecins. Pour ceux et celles qui n’ont pas effectué de consultations pré-Ramadan, Docteur Abdoul Aziz Ly, Endocrinologue Diabétologue, Nutritionniste, Spécialiste des Maladies Métaboliques, par ailleurs Médecine Interne en service à l’hôpital de Tivaouane, dans la région de Thiès, nous parle de l’activité physique mais aussi du plan nutritionnel du Ramadan pour le diabétique ainsi que de l’aspect thérapeutique. Conseils !
Activité physique et Ramadan
D’emblée, Docteur Abdoul Aziz Ly, Endocrinologue Diabétologue, Nutritionniste, Spécialiste des Maladies Métaboliques, par ailleurs Médecine Interne en service à l’hôpital de Tivaouane, rassure le jeûneur diabétique qu’il est conseillé́ de maintenir un niveau d’activités physiques raisonnables pendant le jeûne du Ramadan, en évitant les activités intenses dans les heures précédant le coucher du soleil, lorsqu’une hypoglycémie est plus probable. Mieux, il faut encourager une activité́ physique adaptée comme la marche, après la rupture du jeûne, en assurant un apport hydrique suffisant. Les prières multiples de «tarawikh» (surérogatoires ou nawafil» seront comptabilisées dans l’activité́ physique.
Plan nutritionnel du Ramadan pour diabetique
Dans l’alimentation du diabétique, Dr Ly revient sur dix points essentiels afin de stabiliser sa glycémie et d’éviter les complications. Il s’agit de :
1. «La consommation d’une quantité adéquate de calories quotidiennes». Les calories doivent être reparties entre le Suhoor (repas de l’aube) et l’Iftar (repas de rupture du jeûne), et 1 à 2 collations saines peuvent également être consommées si nécessaire ;
2. Les repas doivent être bien équilibrés, avec des glucides totaux comprenant environ 40 à 50 % et de préférence d’une source de faible IG ; la teneur en protéines (légumineuses, légumineuses, poisson, volaille ou viande maigre) doit représenter 20 à30% ; et les graisses doivent comprendre 30 à 35%. (avec des graisses mono et polyinsaturées de préférence). Les graisses saturées devraient être limitées à moins de 10% de l’apport calorique quotidien total ;
3. La méthode de «l’Assiette du Ramadan» devrait être utilisée pour concevoir les repas ;
4. Les desserts à forte teneur en sucre devraient être évités après l’iftar et entre les repas. Une quantité modérée de dessert sain est autorisée, par exemple un morceau de fruit.
. Les glucides à faible indice d’IG devraient être choisis, en particulier ceux qui sont riches en fibres (de préférence les grains entiers).
La consommation de glucides provenant des légumes (cuits et crus), des fruits entiers, du yogourt, du lait et des produits laitiers est encouragée. La consommation de glucides provenant du sucre et des céréales hautement transformées (farine de blé́ et amidon comme le maïs, le riz blanc et les pommes de terre) devrait être évitée ou réduite au minimum.
6. Il est essentiel de maintenir un niveau d’hydratation adéquat en buvant suffisamment d’eau et de boissons non sucrées aux deux repas principaux ou entre les deux, et il faut l’encourager (on peut consommer des boissons diététiques). Il faut éviter les boissons sucrées, les sirops, les jus en conserve ou les jus frais avec sucre ajouté. La consommation de boissons caféines (café́, théainsi que les boissons au cola) doivent être minimisées car elles agissent comme des diurétiques pouvant entrainer une déshydratation ;
7. Prenez Suhoor aussi tard que possible, surtout si vous jeûnez pendant plus de 10 heures ;
8. Consommez une quantité́ adéquate de protéines et de matières grasses au moment du Suhoor, car les aliments qui contiennent des niveaux plus élevés de ces macronutriments et des niveaux plus faibles de glucides ont généralement une plus grande capacité́ satiétogène ;
9. L’iftar doit commencer par beaucoup d’eau pour surmonter la déshydratation du jeûne, et 1 à3 petites dattes séchées ou fraiches pour augmenter les niveaux de glucose dans le sang ;
10. Si nécessaire, une collation plus saine comme un fruit, une poignée de noix ou des légumes peut être consommée entre les repas. En général, chaque collation devrait avoir entre 100 et 200 calories, mais cela peut être plus élevé́ selon les besoins caloriques de l’individu. Certains individus peuvent avoir un goûter (goûter d’iftar) pour rompre leur jeûne, suivi de la prière du Maghreb (coucher du soleil), puis manger le repas d’iftar plus tard dans la soirée.
Thérapeutiques
Selon Dr Ly, l’utilisation de la metformine et/ou de l’acarbose chez les diabétiques de type 2 pendant le Ramadan est considérée comme sûre. Aucune modification de la dose n’est nécessaire. Concernant les sulfamides, le médecin fait savoir que dans une étude observationnelle portant sur 1378 diabétiques de type 2 traites par des sulfamides hypoglycémiants, environ un cinquième ont présenté́ une hypoglycémie symptomatique pendant le Ramadan. Le gliclazide est le sulfamide qui donne le moins d’hypoglycémie (14%) suivi du glimépiride (16%) et du glibenclamide (25%). Il estime aussi que dans certaines études, la proportion de patients sous gliclazide ayant présenté́ des évènements hypoglycémiques symptomatiques s’est révélée être similaire aux gliptines. Ces études démontrent que de nombreux patients diabétiques de type 2 peuvent continuer à utiliser des sulfamides de deuxième génération et jeûner. Le gliclazide semble préférable et le glibenclamide doit être évité. L’utilisation de ces médicaments doit être individualisée, en suivant les indications du clinicien. Agonistes du récepteur du GLP1 : sur ce point, Dr Abdoul Aziz Ly a avancé que la liraglutide permet de réduire efficacement le poids, le taux d’HbA1c pendant le Ramadan avec beaucoup moins d’hypoglycémies, en comparaison aux sulfamides hypoglycémiants. «Tant que la titration a été́ faite de manière appropriée avant le Ramadan (6 semaines avant), aucune autre modification du traitement n’est nécessaire. Les données relatives à l’utilisation de nouveaux agonistes du GLP-1 (lixisénatide, dulaglutide et albiglutide) pendant le Ramadan font défaut» a-t-il déclaré. Inhibiteurs de SGLT2 «Glifozines» : les glifozines, relève le diabétologue, ont démontré́une amélioration efficace du contrôle glycémique et de la perte de poids et sont associés à un faible risque d’hypoglycémie. Pour cette raison, ces médicaments pourraient constituer une option de traitement sans danger pour les diabétiques de type 2 pendant le Ramadan. Cependant, certains problèmes de sécurité́ ont été́ soulevés, tels que l’augmentation de la déshydratation ou de l’hypotension orthostatique ainsi que le risque d’acidocétose. Les patients considères plus à risque de complications, tels que les personnes âgées, les insuffisants rénaux, les hypotendus ou ceux prenant des diurétiques, ne doivent pas être traites avec des glifozines. Ils devraient être pris avec l’IFTAR et il faut assurer une bonne hydratation. En raison du faible risque d’hypoglycémie associé aux glifozines, aucune adaptation de la posologie n’est nécessaire.
Insulinothérapie
L’insuline est un traitement utilisé par nombre de diabétiques. Il existe une panoplie d’insuline allant de la lente àl’ultra rapide, en passant par les intermédiaires et les rapides. L’effet secondaire majeur de l’insuline est l’hypoglycémie ; d’où l’adaptation nécessaire de sa posologie lors du Ramadan. Différents cas de figures sont envisageables selon que le malade est sous un schéma "bed time" ou "basal bolus" etc. Le tableau suivant résume les adaptations de doses nécessaires pour éviter les hypoglycémies.
Attention !
Le jeûne doit être rompu en cas de signes d’hypoglycémie et si la glycémie est inferieure ̀a 0,7 g/l ou supérieure à3g/l. En fonction du degré́ de risque la surveillance devra être adaptée.
LA F2S MAINTIENT SON MOT D'ORDRE DE GREVE
La fédération des syndicats de la santé (F2S) va poursuivre son combat. Dans un communiqué parvenu à «L’As», les blouses blanches ont décidé de maintenir leur plan d’action lancé la semaine dernière. Ils annoncent une grève de 48 heures les 13 et 14 mars
La rencontre tripartite convoquée le jeudi dernier par le Premier ministre Ousmane Sonko n’a pas convaincu la Fédération des syndicats de la santé (F2S). Cheikh Seck et ses camarades ont décidé de maintenir leur plan d’action pour dénoncer le manque de considération des organisations à l’égard de la F2S.
La fédération des syndicats de la santé (F2S) va poursuivre son combat. Dans un communiqué parvenu à «L’As», les blouses blanches ont décidé de maintenir leur plan d’action lancé la semaine dernière. Ils annoncent une grève de 48 heures les 13 et 14 mars.
La fédération rejette la main tendue du Premier ministre, Ousmane Sonko. Ces syndicalistes fustigent, en effet, une tentative de déstabilisation de leurs organisations syndicales. «Nous n’avions jamais imaginé qu’après le combat mené pour le changement dans ce pays, des groupes de lobbies extrêmement dangereux continuent encore à anéantir ou annihiler la volonté de l’État et des partenaires sociaux à apaiser le climat social pour sauver ce pays de la situation extrêmement difficile. Un dialogue ne peut se faire que dans la sincérité et non dans les manœuvres ou la ruse», déclarent Cheikh Seck et ses camarades.
Pour ces syndicalistes, ce qui s’est passé au grand théâtre relève de la provocation. «Même pour les invitations, la fédération qui compte 11 organisations du secteur de la santé et de l’action sociale n’a reçu que trois invitations, alors que des syndicats d’un seul corps reçoivent plus de cartes que toute la fédération réunie; Dans la prise de parole, l’inspecteur Amdy Moustapha Amar, du ministère du Travail, dans un ton discourtois, nous signifia que la décision de nous priver de parole est actée et que rien ne lui fera changer d’avis parce qu’il l’a reçu de ses supérieurs», a regretté Cheikh Seck.
Mieux, poursuit-il, dans le document de synthèse sur les points de revendications du secteur de la santé remis à la presse n’apparaît aucun point de revendication de la Fédération. Il reste convaincu que la main du conseil du Premier Ministre en matière de santé n’est pas étrangère à cette forfaiture. «Ce dernier, au lieu d’aider le chef du gouvernement, lui cherche des ennemis en nous attaquant à travers les réseaux sociaux. Le ministère de la Santé comme celui de la fonction publique semble jouer un rôle de spectateurs pour ne pas dire de complice, avec un mutisme suspect», regrette le syndicaliste.
Cependant, il a réitéré l’ouverture de la F2S au dialogue. «L’adage dit que qui ne dit rien consent. Le Premier ministre, si vous êtes d’avis contraire, il faut réagir avant qu’il ne soit trop tard. Nous saluons votre appel et la volonté de dialogue et sommes prêts à vous accompagner pour trouver des solutions aux problèmes qui sont entre autres le respect des accords», affirme Dr Cheikh Seck.
L’ONU EXIGE UNE APPLICATION STRICTE DE LA LOI
Malgré l’interdiction de l’excision depuis plus de deux décennies, onze fillettes âgées de cinq mois à cinq ans ont été mutilées le 15 février dernier à Goudomp, dans la région de Sédhiou.
Malgré l’interdiction de l’excision depuis plus de deux décennies, onze fillettes âgées de cinq mois à cinq ans ont été mutilées le 15 février dernier à Goudomp, dans la région de Sédhiou. Face à cette violation grave des droits des enfants, l’UNICEF, l’UNFPA et ONU Femmes dénoncent un recul inquiétant et appellent à l’application stricte de la loi pour mettre fin à cette pratique néfaste.
L’excision, pourtant interdite au Sénégal depuis plus de vingt ans, continue de sévir dans certaines communautés. Le samedi 15 février 2025, dans le département de Goudomp, région de Sédhiou, onze fillettes âgées de cinq mois à cinq ans ont été excisées collectivement. L’information, révélée par les services de protection de l’enfance et relayée par les agences onusiennes, a suscité une vive indignation.
Dans un communiqué publié le 21 février, l’UNICEF, l’UNFPA et ONU Femmes dénoncent avec fermeté cet acte barbare, qui survient quelques jours seulement après la Journée internationale de tolérance zéro contre les mutilations génitales féminines (MGF). Ces organisations regrettent que, malgré les efforts du gouvernement et les avancées législatives, cette pratique persiste dans certaines régions, souvent avec la complicité de membres de la communauté.
Si aucune interpellation n’a encore eu lieu, les agences onusiennes saluent le travail des forces de l’ordre, des services de santé et des acteurs engagés dans la lutte contre les MGF.
Elles rappellent l’urgence d’appliquer la loi pour traduire en justice les auteurs et complices de ces crimes.
Un fléau aux conséquences dramatiques
L’excision est une atteinte grave aux droits fondamentaux des filles et des femmes. Ses conséquences physiques et psychologiques sont profondes et irréversibles : douleurs aiguës, infections, complications obstétricales, traumatismes psychologiques et, dans certains cas, décès. « L’excision n’est pas seulement une atteinte à l’intégrité physique des filles, c’est une négation de leur avenir », a déclaré Jacques Boyer, Représentant de l’UNICEF au Sénégal. Tracey Hebert-Seck, Représentante de l’UNFPA, s’indigne également : « À cinq années de l’échéance des ODD de 2030, un seul cas est de trop ! Il est impératif de prendre nos responsabilités afin qu’aucune fille ne subisse encore ce sort. »
Arlette Mvondo, de son côté, souligne le paradoxe sénégalais : « Il est difficile de comprendre qu’une violation aussi grave des droits fondamentaux des filles ait lieu dans un pays pionnier dans la lutte contre les MGF. ». Les chiffres confirment l’ampleur du problème : au Sénégal, près de deux millions de filles et de femmes ont subi des MGF. Parmi elles, 12,9 % ont été excisées avant l’âge de 15 ans, et .80 % avant leur cinquième anniversaire.
Une loi en vigueur mais insuffisamment appliquée
Le Sénégal a pourtant été l’un des premiers pays de la région à criminaliser l’excision avec l’adoption en 1999 de la loi 99-05. Celleci pénalise non seulement la pratique elle-même, mais aussi son instigation, sa préparation, son assistance et son non-signalement. La Constitution sénégalaise, dans son article 7, garantit également la protection de toute personne contre toute forme de mutilation physique. Mais malgré ces avancées législatives, l’application de la loi reste insuffisante. Dans certaines communautés, l’excision demeure profondément ancrée dans les traditions et continue d’être pratiquée en secret.
Face à cette situation, l’UNICEF, l’UNFPA et ONU Femmes appellent à un sursaut collectif. Elles exhortent les autorités à poursuivre systématiquement les responsables de ces actes et à renforcer la sensibilisation pour éradiquer définitivement cette pratique. Depuis 2008, l’UNICEF et l’UNFPA soutiennent la mise en œuvre de la Stratégie nationale pour l’abandon des MGF. Ces agences collaborent avec les ministères, les collectivités territoriales et la société civile pour lutter contre les violences et les pratiques néfastes visant les femmes et les filles.
L’excision n’est pas une fatalité. Si la loi est appliquée avec rigueur et que les efforts de sensibilisation se poursuivent, il est possible d’en finir définitivement avec cette pratique d’un autre âge. Pour cela, un engagement ferme du gouvernement, des autorités locales et de la société dans son ensemble est indispensable.
LE SAMES SUSPEND PROVISOIREMENT SA GRÈVE
Le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES) a annoncé la suspension provisoire de son mot d’ordre de grève en réponse à l’engagement des autorités lors du dialogue tripartite (Syndicats-Gouvernement-Patronat) du 27 février 2025.
Le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES) a annoncé la suspension provisoire de son mot d’ordre de grève en réponse à l’engagement des autorités lors du dialogue tripartite (Syndicats-Gouvernement-Patronat) du 27 février 2025. Cette rencontre, tenue au Grand Théâtre, a permis d’échanger sur les revendications syndicales en vue d’un pacte de stabilité sociale.
Dans un communiqué, le Bureau exécutif national (BEN) a déclaré : « Une trêve est décrétée avec une suspension provisoire du mot d’ordre de grève à compter de ce jour. » Il a également salué l’appel du Premier ministre en faveur d’un climat social apaisé et d’un dialogue régulier avec les syndicats.
Toutefois, le SAMES appelle ses membres « à rester mobilisés jusqu’à la satisfaction complète de sa plateforme revendicative ».
Pour rappel, le syndicat avait entamé, mercredi dernier, une grève de 48 heures pour exiger le recrutement massif de médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes dans la fonction publique, afin de renforcer les effectifs hospitaliers et améliorer la couverture sanitaire.
VERS LE RECRUTEMENT DE 3000 À 4000 AGENTS D’ICI 2029
Le ministre de la Santé, Dr Ibrahima Sy, invité de l’émission Point de Vue sur la RTS, a apporté des éclairages sur les défis du secteur sanitaire au Sénégal. Il a notamment annoncé une perspective de recrutement de 3000 à 4000 agents de santé ...
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dr Ibrahima Sy, invité de l’émission Point de Vue sur la RTS, a apporté des éclairages sur les défis du secteur sanitaire au Sénégal. Il a notamment annoncé une perspective de recrutement de 3000 à 4000 agents de santé entre 2025 et 2029, dont plus de 60 % seront des personnels médicaux et paramédicaux.
Face à la nécessité d’améliorer l’offre de soins, Dr Ibrahima Sy a précisé que les autorités travaillent à définir les modalités de ce recrutement. « L’information a été partagée avec les autorités, et elles vont analyser ce qui est faisable, comme cela a été fait dans le secteur de l’éducation », a-t-il indiqué.
Cependant, le ministre a tenu à souligner que l’emploi dans le secteur de la santé ne doit pas être limité à la fonction publique. Il a insisté sur la nécessité de renforcer le rôle du secteur privé dans le développement des infrastructures sanitaires et la création d’emplois.
Le ministre a mis en avant l’importance d’investissements privés dans le domaine hospitalier. Selon lui, le développement d’hôpitaux privés de haut standing pourrait réduire le flux des patients sénégalais qui se rendent en Tunisie, en Turquie ou au Maroc pour des soins médicaux spécialisés.
« Beaucoup de Sénégalais se soignent à l’étranger dans des hôpitaux privés. C’est un modèle que nous devons encourager ici, afin d’offrir des soins de qualité à des coûts accessibles, cela permettra de réduire le tourisme sanitaire vers ces pays », a-t-il expliqué.
Par ailleurs, Dr Sy a évoqué la nécessité de revoir les conditions salariales des agents de santé pour motiver le personnel et combler les déficits en ressources humaines dans les établissements publics.
« Il faut repenser les mécanismes de motivation et transformer certains avantages en postes budgétaires durables. L’augmentation des salaires pourrait être une solution pour stabiliser et dynamiser le personnel hospitalier », a-t-il affirmé.
LA DOSE DE PLUS
La décision de l’administration Trump de geler la contribution financière des Etats-Unis dans la lutte contre le Sida, met en danger des millions de personnes vivant avec le le VIH, ainsi que des populations clés et vulnérables
La décision de l’administration Trump de geler la contribution financière des Etats-Unis dans la lutte contre le Sida, met en danger des millions de personnes vivant avec le le VIH, ainsi que des populations clés et vulnérables, indique, un communiqué de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
”Les investissements de l’aide américaine dans la riposte mondiale au VIH, à travers le Plan d’urgence du président des Etats-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR) et le Fonds mondial de lutte contre le sida, jouait, un rôle essentiel aux progrès vers l’élimination des Infections sexuellement transmissibles (IST)”, souligne le document de l’institution spécialisée de l’ONU.
L’OMS renseigne que ”les premiers rapports partagés indiquent que les services de prévention et de traitement des populations clés sont les plus touchés” par cette décision de l’administration Trump.
” Ces rapports signalent que de nombreux éléments essentiels, comme les interventions de prévention fondées sur des données probantes, y compris la prophylaxie pré-exposition (PrEP) au VIH, les services de réduction des risques pour les personnes qui s’injectent des drogues et les programmes communautaires ont été définitivement arrêtés”, ajoute le texte.
Ils (rapports) font aussi état de la ”fermeture de centres de santé offrant des interventions de prévention, de dépistage et de traitement aux populations clés auparavant soutenus par des fonds américains”.
”Ces perturbations, selon l’OMS (vont) entrainer des pénuries de personnel, des interruptions de la chaîne d’approvisionnement au détriment des populations clés, des travailleurs du sexe, des consommateurs de drogues injectables, des personnes incarcérées et des personnes transgenres et de diverses identités de genre vulnérables à l’infection VIH et à la mort”.
Evaluant cette situation, l’institution spécialisée de l’ONU, invite les Etats membres à ”trouver des solutions à long terme, y compris un financement national durable pour protéger ces services de santé vitaux, essentiels pour maintenir la tendance à la baisse de l’incidence et de la mortalité du VIH (…)”, indique le communiqué.