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25 novembre 2024
Santé
PLUS DE 150 ENFANTS SUIVIS A L’HOPITAL REGIONAL
Le nombre d’enfants atteints de l’infection du Vih est très inquiétant à Kolda. Rien que pour l’hôpital régional, 150 à 160 enfants sont suivis pour le Vih, selon le pédiatre, Dr Djiby Seck.
Le nombre d’enfants atteints de l’infection du Vih est très inquiétant à Kolda. Rien que pour l’hôpital régional, 150 à 160 enfants sont suivis pour le Vih, selon le pédiatre, Dr Djiby Seck. Des données livrées lors de la tournée organisée, mercredi 20 novembre à Kolda, par le Conseil national de lutte contre le Sida (Cnls), en collaboration avec l’Association des journalistes en santé et développement.
L a prise en charge des enfants vivant avec le Vih est très avancée dans la localité de Kolda. Le protocole de soin mis en place par le Conseil national du Sida permet à ces enfants de vivre plus longtemps avec la maladie mais aussi d’avoir une vie semblable à celle de ceux qui sont normaux. Cependant, dans cette quête de bien-être et de santé, les médecins se trouvent confrontés à des ruptures de médicaments ou encore à un diagnostic tardif.
FOULADOU : LA MAJORITE DES ENFANTS VIVANT AVEC LE VIH SONT ISSUS DE MERES PORTEUSES DU VIRUS
Pour Dr Djiby Seck, pédiatre, la prise en charge au sein de l’hôpital est faite en collaboration avec le service social, du fait que ces enfants sont suivis en consultation régulièrement. «Les enfants vivant avec le Vih sont souvent diagnostiqués positifs lors d’une consultation ou d’une hospitalisation parce qu'ils présentent des complications comme une malnutrition aiguë», a déclaré Dr Seck. Et d’ajouter : «une fois le diagnostic confirmé, ils sont hospitalisés pour la prise en charge de leurs complications. Une fois qu'ils sont stables, ils sont suivis en ambulatoire, en collaboration avec le service social, de façon régulière».
Concernant la fréquence de suivi des enfants infectés par le Vih, Dr Seck renseigne qu’il y en a qui sont suivis tous les mois, mais une fois que l'enfant est bien adapté, la fréquence est de une fois par trois mois. «Cette fréquence dépend de l'observance thérapeutique. Quand on constate qu'elle est bonne, qu’il y a un respect des rendez-vous, on peut les voir chaque trois mois» a-t-il noté. Et d’attester : «il y a d'autres cas où on voit que le suivi n'est pas très optimal. Là, on est obligé de les voir au moins une fois chaque mois, ou parfois même chaque quinze jours, pour essayer d'éduquer, de vérifier pour voir si l'observance y est, avant d'allonger les rendez-vous»
Dans le Fouladou, la majorité de ces enfants sont issus de mères qui sont porteuses du virus. «La transmission verticale est la plus fréquente. Exceptionnellement, on peut retrouver des enfants qui ont été victimes de viols ou d'abus sexuels et qui ont été infectés. Mais sur la cohorte, la majeure partie de ces enfants, c'est une transmission mère-enfant».
LE TAUX DE DECES
Face à cette situation, le médecin a lancé un appel pour l’accouchement dans les structures de santé ainsi que la formation des prestataires afin de rompre la chaine de contamination. «Il y a des accouchements qui se font à domicile. Des femmes infectées se cachent parfois, une fois qu’elles ont découvert leur statut sérologique, mettant ainsi leur progéniture en danger. Et dans cette situation, on ne retrouve l’enfant que quand il va mal. De ce fait la prise en charge devient difficile», a-t-il soutenu. Et de poursuivre : «Kolda est une région pauvre, il y a aussi des femmes sous traitement, mais qui n’ont pas été briffées sur le traitement que l'enfant devrait prendre à la naissance. Par conséquent, l'enfant né est sous allaitement ; donc, il est exposé et cela favorise l'infection».
Aussi, le taux de décès a beaucoup évolué positivement dans la région. Toutefois, avec les protocoles mises en place, les décès se font rares. «Aujourd'hui, de moins en moins on a de décès avec la prise en charge parce que ces enfants sont très tôt hospitalisés. Nous travaillons avec d’autres spécialistes dans le cadre de leur prise en charge. Et, comme la malnutrition est très présente ici, nous avons une nutritionniste pour nous accompagner. Ce qui fait que la mortalité est moins importante».
TAUX DE SUCCES, PAR RAPPORT A LA CHARGE VIRALE
Pour Dr Seck, Kolda a un bon taux de succès concernant la charge virale indétectable. A cet effet, il a renseigné que sur 150 enfants infectés 120 à 130 ont une bonne charge virale. «Pour tous nos enfants qui sont sous traitement, il y a quelques-uns qui traînent encore le pire, qui n'arrivent pas à s'en sortir. Mais pour la grande majorité, ils ont une bonne réponse par rapport au traitement», avance le pédiatre.
LES MALADIES TROPICALES NÉGLIGÉES, UNE RÉALITÉ DOULOUREUSE À KHOMBOLE
Dans les villages de Ndingler et Ndouff, une centaine de personnes sont aujourd’hui confrontées aux ravages des MTN. Parmi ces pathologies figurent l’éléphantiasis, l’hydrocèle et la bilharziose, qui bouleversent le quotidien des habitants.
À sept kilomètres de Khombole, les villages de Ndingler et Ndouff incarnent la dure réalité des maladies tropicales négligées (MTN). Ces maladies, qui touchent principalement les communautés les plus pauvres dans les zones tropicales, sont dues à des agents pathogènes tels que des parasites, des bactéries, des virus ou des champignons. Leur transmission est souvent liée à des conditions environnementales spécifiques, telles que la stagnation d’eau ou la présence de réservoirs animaux. À Khombole, ces maladies sont omniprésentes, affectant profondément la vie des habitants.
Mamadou Thiaw, un homme d’une soixantaine d’années endure depuis cinq ans les affres de l’éléphantiasis, une forme de lymphœdème. Cette maladie, causée par des parasites, entraîne un gonflement démesuré des membres, comme en témoigne son pied gauche, devenu le symbole de son calvaire. « Je ressens des douleurs insupportables, qui me privent souvent de sommeil. Je n’ai plus la force de travailler, encore moins d’espérer », confie-t-il. Le lymphœdème, lié à des blocages dans le système lymphatique, déforme et empêche le bon fonctionnement du corps.
Mamadou n’est pas un cas isolé. À Khombole et dans les villages environnants, les MTN se manifestent sous diverses formes : lymphœdèmes, hydrocèles (gonflement des bourses chez les hommes) et bilharzioses (infection parasitaire affectant principalement les organes internes). Selon l’infirmière cheffe de poste, Ndèye Sokhna Boye, ces pathologies, dévastatrices tant sur le plan physique que psychologique, touchent principalement les personnes âgées. À l’instar de Saliou Faye, 70 ans, qui tente depuis une décennie de soulager ses douleurs par la médecine traditionnelle, ou encore Soukeyna Ly, 75 ans, dont le combat s’est épuisé après des années de consultations infructueuses.
À 30 ans, Khoudia Sarr porte aussi le fardeau des MTN. Atteinte depuis l’âge de 22 ans, elle a vu sa vie basculer. « On me disait que c’était un mauvais sort. C’est seulement après avoir consulté au poste de santé que j’ai reçu des kits hygiéniques et des médicaments. Mais ma vie n’est plus la même », explique-t-elle, résignée. Son petit commerce ne suffit plus à subvenir aux besoins de son foyer. Elle implore les autorités d’intensifier les efforts pour lutter contre ces maladies.
Le Programme National de Lutte contre les Maladies Tropicales Négligées (PNLMTN) a lancé un plan d’action il y a trois mois, pour renverser la tendance. Selon Dr Safiétou Aidara, médecin-cheffe adjointe du district sanitaire de Khombole, une campagne de sensibilisation a permis d’identifier 81 cas. « Ces cas incluent 43 lymphœdèmes des membres inférieurs, 35 hydrocèles et d’autres formes plus rares, comme les lymphœdèmes du sein », détaille-t-elle.
Les relais communautaires, formés et intégrés dans ce processus, jouent un rôle crucial. « Ils vivent au quotidien avec les patients, ce qui facilite la sensibilisation et le suivi des cas », précise Khady Ndiaye, point focal MTN à Khombole. Pourtant, elle regrette les réticences de certains patients, notamment les hommes atteints d’hydrocèle. « Ces pathologies étant intimes, les malades refusent souvent de consulter, même lorsqu’un partenaire les alerte. »
Malgré les efforts, les défis restent colossaux. Le manque de relais communautaires, les ressources limitées et l’insuffisance des infrastructures compliquent la prise en charge des cas. Xavier Ndione, superviseur des soins de santé primaires, souligne également l’impact environnemental, notamment les carrières abandonnées où stagnent des eaux contaminées. « Ces mares temporaires sont des foyers de transmission, surtout pour des maladies comme la bilharziose », explique-t-il.
Speak Up Africa, en partenariat avec la Coalition des organisations de la société civile de lutte contre les MTN et le Programme national de Lutte contre les MTN, apporte un soutien essentiel en matière de plaidoyer, de sensibilisation et de fournitures médicales. Ces initiatives, bien qu’appréciées par les populations, ne suffisent pas à couvrir tous les besoins.
Dr Aidara appelle à une forte mobilisation pour venir en aide aux patients. « Les MTN ne doivent plus être reléguées au second plan. Ces maladies détruisent des vies et freinent le développement. Nous avons besoin d’une prise en charge globale pour réduire leur impact. »
Avec une population de 20 321 habitants et 21 postes de santé, le district sanitaire de Khombole se bat pour contenir ces fléaux. En janvier, une campagne de distribution massive de médicaments est prévue pour les enfants de moins de 5 ans. Mais, comme le souligne Dr Aidara, l’espoir repose autant sur des actions concrètes que sur la volonté collective de redonner dignité et santé à ces populations oubliées.
KOLDA, LE TAUX DE PRÉVALENCE DU VIH "LARGEMENT SUPÉRIEUR" À LA MOYENNE NATIONALE
Dr Yaya Baldé explique que la lutte transfrontalière, combinée à la mobilité des populations et aux activités commerciales, expose la région au VIH. Il estime que "c’est une situation qui n’est pas sans conséquences".
Kolda, 20 nov (APS) – Le taux de prévalence du Sida est de 1,7% dans la région de Kolda (sud), largement supérieur à la moyenne nationale qui est de 0,3%, a-t-on appris mercredi du directeur régional de la Santé, docteur Yaya Baldé.
“Le taux de prévalence du Sida est de 1.7% à Kolda. Un taux largement supérieur au taux national de la prévalence du Sida”, a-t-il déclaré.
Le directeur régional de la Santé de Kolda intervenait dans le cadre d’une caravane de presse organisée par l’Association des journalistes en santé, population et développement (AJSPD), en collaboration avec le Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS) dans les régions de Kolda et de Kaolack.
Selon Dr Yaya Baldé, le taux de prévalence du Sida à Kolda est en lien avec la situation de la région, frontalière des deux Guinée et de la Gambie.
“La lutte transfrontalière, avec la mobilité des populations, les commerces, font que la région est exposée au VIH”, a-t-il expliqué, estimant que ”c’est une situation qui ne reste pas sans conséquences”.
“Des charges virales positivées peuvent devenir négatives par défaut de prise en charge. Nous faisons face au défi de la maîtrise des perdus de vue”, a signalé le docteur Baldé.
Il a indiqué qu’un dispositif de surveillance des malades au niveau transfrontalier a été mis en place, dans le but de continuer le traitement des malades au cas où ils se rendraient dans les pays frontaliers.
Bien positionner la PTME pour réduire le VIH
Concernant la prise en charge, il a signalé des ruptures d’intrants. “Il arrive que des ruptures soient enregistrées, d’où l’intérêt d’assurer le transport des prélèvements”, a-t-il dit.
Il s’y ajoute la faiblesse des ressources humaines qui est à son avis “une réalité” dans la région.
Il a aussi évoqué les accouchements à domicile. “Les femmes continuent d’accoucher dans les maisons, un fait qui se justifie par plusieurs facteurs sociaux, culturels, ce qui justifie que le fait d’accoucher à la maison n’est pas toujours volontaire”, a relevé le médecin.
Sur la base de toutes ces considérations, Yaya Baldé a soutenu que la communication permettrait “d’aller voir les causes de cette situation”. Il considère que “sans l’adhésion de la population, il sera difficile de gagner la bataille contre le VIH”.
“Le volet communautaire est extrêmement important. Il faut que localement, il y ait des engagements”, a-t-il martelé ajoutant que dans ce sens, “il est impératif pour les autorités de comprendre les problèmes, de savoir la réalité des chiffres”.
“Ce sont les efforts que nous allons mener qui sont les gages du succès”, estime le directeur régional de la Santé de Kolda.
“Il faut que la prise en charge de la transmission mère enfant (PTME) soit bien positionnée dans le système de prise en charge du Sida pour réduire le VIH”, a recommandé Yaya Baldé.
Il a aussi plaidé également le renforcement des ressources humaines, en corrélation avec la décentralisation des produits dans la région de Kolda. Ce qui passe, selon lui, par “une formation des agents pour prendre en charge les enfants”.
Il a par ailleurs évoqué le suivi de proximité pour s’assurer que les produits ne manquent pas, tout en préconisant une bonne alimentation pour le renforcement de l’immunité des enfants malades.
“Nous sommes dans une dynamique de renforcement de ce dispositif, de cette chaîne”, a-t-il conclu.
LA RESURGENCE DE LA ROUGEOLE INQUIETE L’OMS
SANTÉ Plus de 10, 3 millions de personnes infectées en 2023 dans le monde - Il y a une résurgence des cas de rougeole. L’Oms annonce qu’il y a 10, 3 millions de cas de rougeole en 2023.
Un peu partout dans le monde et surtout en Afrique, il y a une résurgence de la rougeole qui risque de retarder l’objectif mondial de l’éliminer en 2030.
Il y a une résurgence des cas de rougeole. L’Oms annonce qu’il y a 10, 3 millions de cas de rougeole en 2023. Soit une augmentation de 20% par rapport à 2022, selon les nouvelles estimations de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) et des Centers for Diseases Control and Prevention (Cdc) des Etats-Unis. La couverture vaccinale insuffisante à l’échelle mondiale est à l’origine de l’augmentation du nombre de cas. Or, poursuivent les structures, deux doses de vaccin contre la rougeole permettent d’éviter la maladie. «Pourtant, en 2023, plus de 22 millions d’enfants n’ont pas reçu leur première dose de vaccin. A l’échelle mondiale, on estime que l’année dernière, 83% des enfants ont reçu leur première dose de vaccin à valence rougeole, tandis que seulement 74% d’entre eux ont reçu la deuxième dose recommandée.» Il faut noter qu’une couverture de 95% au minimum par deux doses de vaccin contre la rougeole «est nécessaire dans chaque pays et chaque communauté pour prévenir les épidémies et protéger les populations contre l’un des virus humains les plus contagieux au monde». «Le vaccin contre la rougeole a sauvé plus de vies que tout autre vaccin au cours des 50 dernières années», a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Oms. «Pour sauver encore plus de vies et empêcher ce virus mortel de nuire aux plus vulnérables, nous devons investir dans la vaccination de chaque personne, peu importe où elle vit.»
«Le nombre de cas d’infection par le virus de la rougeole est en hausse dans le monde entier, compromettant la santé des populations et mettant des vies en péril», a souligné la directrice des Cdc, Dr Mandy Cohen. «Le vaccin contre la rougeole est notre meilleure protection contre ce virus, et nous devons continuer à investir dans les efforts visant à élargir l’accès à celui-ci.»
L’Oms rappelle qu’en raison des lacunes dans la couverture vaccinale à l’échelle mondiale, 57 pays ont connu des épidémies de rougeole importantes ou perturbatrices en 2023, un nombre en hausse de près de 60% par rapport aux 36 pays de l’année précédente, toutes les régions étant touchées à l’exception des Amériques. «Les régions Oms de l’Afrique, de l’Asie du Sud-Est, de l’Europe, de la Méditerranée orientale et du Pacifique occidental ont connu une forte augmentation du nombre de cas. Près de la moitié de toutes les épidémies importantes ou perturbatrices ont eu lieu dans la région africaine. Un nombre inacceptable de décès en raison de l’augmentation des cas de rougeole», note l’Oms.
Il faut noter que les nouvelles données montrent qu’environ 107 mille 500 personnes, principalement des enfants de moins de 5 ans, sont mortes de la rougeole en 2023. «Bien qu’il s’agisse d’une diminution de 8% par rapport à l’année précédente, beaucoup trop d’enfants meurent encore de cette maladie évitable. Cette légère réduction du nombre de décès s’explique principalement par le fait que l’augmentation des cas s’est produite dans des pays et des régions où les enfants atteints de rougeole sont moins susceptibles de mourir, en raison d’un meilleur état nutritionnel et d’un meilleur accès aux services de santé. Même lorsque les malades survivent à la rougeole, la maladie peut entraîner de graves effets sur la santé dont certains persistent toute la vie. Les nourrissons et les jeunes enfants sont les plus à risque de complications graves de la maladie, parmi lesquelles figurent la cécité, la pneumonie et l’encéphalite (une infection provoquant une inflammation du cerveau et potentiellement des lésions cérébrales)», enchaîne l’Oms.
Aujourd’hui, l’objectif d’élimination de la maladie à l’échelle mondiale, tel qu’il est énoncé dans le Programme pour la vaccination à l’horizon 2030, est menacé. «A la fin de l’année 2023, 82 pays avaient réussi à éliminer la rougeole ou à maintenir l’élimination de la maladie. Cette semaine, il a été confirmé que le Brésil y était à nouveau parvenu, ce qui fait que la Région Oms des Amériques est à nouveau exempte de rougeole endémique. A l’exception de la Région africaine, au moins un pays dans toutes les régions de l’Oms a éliminé la maladie», poursuit l’Organisation mondiale de la santé. Elle lance un appel : «Des efforts urgents et ciblés de la part des pays et des partenaires, en particulier dans les régions de l’Afrique et de la Méditerranée orientale, et dans les contextes de fragilité, de conflit et de vulnérabilité, sont nécessaires pour vacciner complètement tous les enfants avec deux doses de vaccin antirougeoleux. Pour ce faire, il faut mettre en place durablement des programmes de vaccination systématique performants et mener des campagnes de qualité pour parvenir à une couverture élevée lorsque ces programmes ne sont pas encore suffisants pour protéger chaque enfant.»
LE RAPPORT GENERAL D’AUDIT PRESENTE AU MSRI
Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), a reçu des mains du Secrétaire exécutif de l’ANAQ Sup le Rapport d’audit des établissements de formation en sciences de la santé.
Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et l’Innovation (MESRI), a présidé, hier mardi, la cérémonie de partage du Rapport d’audit des établissements de formation en science de la santé. Cet audit, commandé par les plus hautes autorités, a été coordonné par le secrétaire exécutif de l’ANAQ-Sup. Cet exercice intervenu dans un contexte particulier marqué par des événements tragiques au niveau des structures de santé du pays, a pour objectif de disposer, entre autres, d’un état des lieux portant sur les différents cadres juridiques, les réformes, mais aussi de faire un état des lieux sur les ressources humaines, les infrastructures, les équipements, les laboratoires…
Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), a reçu des mains du Secrétaire exécutif de l’ANAQ Sup le Rapport d’audit des établissements de formation en sciences de la santé. Ce rapport, selon le Pr Lamine Gueye, «est le résultat d’un travail de longue haleine qui a nécessité beaucoup d’investissement, au regard de l’immensité des enjeux et défis liés à la formation des ressources humaines, à la qualité des infrastructures et équipements dans le secteur de la santé.»
Pour lui, «Ces enjeux et défis traversent nos institutions et structures respectives», a relevé le Secrétaire exécutif de l’ANAQ-Sup, qui précise toutefois que «L’audit n’a cherché nullement à pointer du doigt ou à jeter le discrédit sur tel ou tel acteur du système de formation en sciences de la santé.» Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a, lui, souligné l’important de la formation qui, selon lui, constitue «l’un des éléments centraux de la qualité de notre système de santé et de l’efficacité de ses professionnels», qui en dépit des efforts colossaux entrepris par l’Etat, fait face à de nombreux défis. Ces défis, pour Dr Abdourahmane Diouf «nécessitent d’être identifiés, finement analysés et relevés afin de suivre les évolutions des systèmes de santé, et de pouvoir leur garantir non seulement un fonctionnement optimal, et surtout une capacité d’adaptation aux réalités d’aujourd’hui et de demain.» Il a, par ailleurs, souligné la pertinence des recommandations du rapport qui, à son avis, «illustre à suffisance, sur l’importance de l’étude menée qui doit être mise à profit pour s’interroger sur les produits de la formation, les procédures d’enseignements-apprentissage et les processus de formation», a déclaré le MSRI.
Dans le même sillage, Dr Abdourahmane Diouf assure que la pertinence du thème d’audit, les réflexions menées et les recommandations formulées constitueront sans nul doute des éléments d’amélioration des actions engagées pour garantir la qualité du système de santé de notre cher Sénégal.
L’AUTONOMIE VACCINALE DE L’AFRIQUE REPOSE SUR LA FORMATION DE SES EXPERTS
Samba Cor Sarr a estimé que l’autosuffisance vaccinale sur le continent, conformément à l’ambition de l’Union africaine de combler 60% les besoins en vaccins à l’horizon 2040, passera par la formation d’experts africains.
Dakar, 19 nov (APS) – Le directeur de cabinet du ministère de la Santé et de l’Action sociale (MSAS), Samba Cor Sarr a estimé lundi, que l’autosuffisance vaccinale sur le continent, conformément à l’ambition de l’Union africaine de combler 60% les besoins en vaccins à l’horizon 2040, passera par la formation d’experts africains.
‘’L’autosuffisance vaccinale en Afrique passera par la formation d’une expertise africaine de haute qualité en vaccinologie’’ a déclaré le docteur Samba Cor Sarr.
Il s’exprimait ainsi à l’ouverture du premier Cours africain francophone de vaccinologie avancée (Afro-ADVAC francophone), qui a démarré lundi à Dakar et se poursuit jusqu’au 27 novembre.
Cet évènement, destiné aux décideurs de la vaccinologie, s’étale sur dix jours et vise comme objectif à développer une expertise africaine dans ce domaine.
‘’Ce cours représente une opportunité unique d’approfondir les connaissances dans le développement de vaccins, d’aligner les protocoles d’essais cliniques du continent aux standards internationaux’’, a fait savoir le directeur de cabinet du MSAS.
Afro-ADVAC francophone permettra également aux participants d’acquérir les compétences nécessaires pour concevoir et mettre en œuvre des stratégies de vaccination efficaces, par la création d’un réseau d’experts francophones en vaccinologie à l’échelle du continent, selon les organisateurs.
‘’Le choix du Sénégal comme pays hôte de cette première édition francophone, à l’initiative de la coopération allemande, témoigne de notre engagement constant dans le domaine de la santé publique et de notre volonté de jouer un rôle moteur dans le développement des compétences scientifiques sur le continent africain’’, a indiqué Samba Cor Sarr.
Une contribution au projet MADIBA
Ce premier cours africain francophone de vaccinologie avancée apportera, en outre, une contribution au projet MADIBA (Manufacturing in Africa for Disease Immunisation and Building Autonomy en anglais) ou Fabrication en Afrique pour l’immunisation contre les maladies et le renforcement de l’autonomie.
D’un coût de 45 millions de dollars , ce projet implanté au Sénégal est le fruit d’un partenariat entre l’Institut Pasteur de Dakar et la Fondation Mastercard avec pour ambition une augmentation significative de la production de vaccins sur le continent, qui n’est que de 0,1% actuellement.
De l’avis du docteur Sarr, Afro-ADVAC francophone, ‘’ bien plus qu’une simple formation de professionnels hautement qualifiés, est une réponse stratégique au défi de l’Afrique de développer une expertise locale en matière de production de vaccins et dans le renforcement de son autonomie dans la conduite d’essais cliniques’’
Coordonnateur de ce cours, l’expert immunologue et vaccinologue à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, le professeur Tandakha Dièye, a rappelé que depuis la crise du COVID-19, l’indépendance vaccinale, qui passe par le renforcement de notre expertise local, est devenue une grande nécessité pour le continent africain’’.
Des scientifiques, professionnels de la santé et spécialistes de la santé publique de niveau intermédiaire à supérieur, impliqués dans le développement de vaccins, les essais cliniques, la mise en œuvre ou la gestion de stratégies de vaccination, provenant de 22 pays d’Afrique, d’Europe et d’Amérique prennent part à ce premier Afro-ADVAC francophone.
L’INTERSYNDICALE DES SPECIALISTES EN FORMATION DANS LES RUES VENDREDI
Face à une crise jugée « majeure » dans les établissements hospitaliers sénégalais, l’Intersyndicale des spécialistes en formation (ISF) prévoit une marche pacifique le vendredi 22 novembre 2024.
Face à une crise jugée « majeure » dans les établissements hospitaliers sénégalais, l’Intersyndicale des spécialistes en formation (ISF) prévoit une marche pacifique le vendredi 22 novembre 2024. Cette mobilisation vise à interpeller les autorités sur la situation critique du système de santé public et à exiger des mesures immédiates pour répondre aux revendications du personnel soignant.
Dans un communiqué, l’ISF a dénoncé « l’inaction flagrante » du ministère de la Santé et de l’Action sociale face à une urgence sanitaire qu’elle qualifie d' »inacceptable ». Selon l’intersyndicale, les structures hospitalières publiques sont confrontées à des défaillances systémiques graves, mettant en péril la prise en charge des patients et les conditions de travail du personnel soignant.
« La situation actuelle représente une menace directe pour des vies humaines et ébranle la confiance des citoyens dans nos institutions sanitaires. Les établissements publics de santé sont à genoux, tandis que les autorités continuent de faire preuve d’un mutisme injustifiable », déplore l’organisation.
L’ISF, qui regroupe le Collectif des médecins spécialistes du Sénégal (COMES) et l’Association des internes et anciens internes des hôpitaux du Sénégal (AIAIHS), est en grève depuis plusieurs jours. Ce mouvement a conduit à une réduction drastique des effectifs dans les hôpitaux, aggravant les difficultés d’accès aux soins pour les patients, en particulier les plus vulnérables.
Parmi les revendications de l’ISF figurent : L’ouverture immédiate de négociations sérieuses pour répondre aux préoccupations des spécialistes en formation. La mise en œuvre urgente de mesures concrètes visant à améliorer les conditions de travail dans les hôpitaux publics. La garantie de la pérennité du système hospitalier, pour préserver la dignité du personnel soignant et les droits des patients.
L’ISF appelle également l’opinion publique nationale et internationale à prendre conscience de la gravité de cette crise et à exercer une pression citoyenne pour accélérer la mise en œuvre de solutions efficaces
LES INTERNES ET ANCIENS INTERNES DES HOPITAUX LISTENT LEURS DOLEANCES
Problème de statut, vétusté des logements, insertion professionnelle, revalorisation des émoluments et des primes de garde : l’Association des internes et anciens internes des hôpitaux du Sénégal (Aiaihs) a listé, hier vendredi, une série de revendication
Ils ont décidé de ranger leurs blouses et stéthoscopes pour 48 heures renouvelables. Les internes et anciens internes des hôpitaux ont trouvé ce moyen pour attirer l’attention des autorités et sensibiliser l’opinion sur leurs conditions exécrables de vie et de travail. Ils s’en sont expliqués hier.
Problème de statut, vétusté des logements, insertion professionnelle, revalorisation des émoluments et des primes de garde : l’Association des internes et anciens internes des hôpitaux du Sénégal (Aiaihs) a listé, hier vendredi, une série de revendications à l’origine de son mouvement d’humeur.
«Ces revendications justifient la grève de 48 heures renouvelable décrétée par l’association depuis mercredi», a déclaré Goumbo Diop, Secrétaire général de l’Aiaihs, lors d’un point de presse au Centre hospitalier universitaire de Fann.
Selon lui, «les revendications légitimes comportent plusieurs points réticulaires de l’interne. Parmi lesquels l’absence du statut de reconnaissance par les autorités administratives».
Il a relevé que «les textes qui régissent le fonctionnement de l’internat sont obsolètes et ne permettent aucune reconnaissance dans le système de santé publique».
Goumbo Diop a aussi déploré l’état de vétusté des logements des internes à l’hôpital Fann. «Et, nous tenons pour responsable le ministère de tutelle, pour tout ce qui en découlera», a-t-il dit.
L’autre point, selon le jeune interne, est relatif au problème «d’insertion professionnelle des diplômés». L’association exige des autorités étatiques «une politique de recrutement qui valorisera les compétences des anciens internes pour répondre aux besoins criards du secteur de la santé».
Il a également évoqué un problème de revalorisation des émoluments et des primes de garde. «Nos émoluments sont bien en deçà de nos responsabilités et de notre charge de travail. C’est un manque de considération alarmant», a-t-il fustigé.
M. Diop a appelé à la révision immédiate du programme scientifique des concours avec, selon lui, «un ajustement des dates de concours pour s’aligner sur le calendrier universitaire».
Il a déclaré que «l’Aiaihs restera disponible à tout appel au dialogue pour une meilleure collaboration afin de trouver des solutions plus durables, pour sauver l’internat et le système de santé sénégalais».
Prenant part au point de presse, le professeur Abou Sy, ancien interne et président de l’Aiaihs, a soutenu qu’en écoutant «la plateforme revendicative de nos jeunes collègues, on se rend compte que c’est la même plateforme revendicative que nous avions, nousmêmes, eu à défendre».
Il a ainsi rappelé le «prestige» qu’avait l’internat de la Faculté de médecine, de pharmacie et d’odontostomatologie (Fmpos) de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, qu’il qualifie de «la crème de la crème», avant d’appeler à une prise en charge des revendications des internes.
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LES DIABÉTIQUES FONT LE PLAIDOYER POUR LA GRATUITÉ DES SOINS
Pour Baye Omar Guèye, président de l’Assad, les diabétiques sont confrontés à deux choses dans le traitement. Il s’agit de la disponibilité des médicaments et le défi de qualité des soins
A l’instar de la communauté internationale, le Sénégal a célébré la Journée du diabète hier, jeudi 14 novembre, à Dakar, au centre de santé Abass Ndao, et dans d’autres contrés du pays. Occasion saisie par les malades pour renforcer le plaidoyer sur la prise en charge de cette maladie très onéreuse.
Le diabète gagne du terrain dans le pays. Le nombre de cas ne cesse de croître, selon l’Association sénégalaise de soutien aux diabétiques (Assad). Avec une prise en charge onéreuse, composée de médicaments, analyses et soins, beaucoup de diabétiques ont du mal à suivre correctement le traitement préconisé par leur médecin. Devant les autorités du ministère de la Santé et de l’Action sociale, ces malades ont fait, hier jeudi, le plaidoyer pour la gratuité de cette prise en charge ou encore la réduction de certains actes médicaux.
Pour Baye Omar Guèye, président de l’Assad, les diabétiques sont confrontés à deux choses dans le traitement. Il s’agit de la disponibilité des médicaments et le défi de qualité des soins. Une situation qui l’amène à faire un appel aux Sénégalais pour leur implication dans la prévention, qui reste le maître mot. «Prévenir pour trois raisons : la première, c'est une prévention primaire ; la deuxième, elle est secondaire pour les diabètes qui doivent éviter les complications et, enfin, il faut éviter le diabète pour ceux qui ne l'ont pas, en repousser le maximum possible…».
Revenant sur le thème, «Diabète et bien-être», M. Guèye a renseigné que 63% des diabétiques sont stressés de se voir développer des complications imputables à la maladie, les 28% ont la peur de se faire gagner par cette pandémie. Mais la chose intéressante, c'est la peur de ce malvivre. «Le diabétique peut vivre longtemps avec la maladie et être en bonne santé. A la seule et unique raison qu'il respecte son régime alimentaire. L'association accompagne les diabétiques, elle relève un défi qui est le suivi du traitement, de la sensibilisation, mais aussi de l'appui social», a déclaré Baye Omar Guèye.
Et d’ajouter : «80% des diabétiques sont issus de famille démunie. Et, avec une maladie qui coûte excessivement chère, il est difficile de relever les défis surtout du suivi correct de son traitement. C'est pourquoi cet aspect du développement doit être pris en compte parles leaders d'opinion»
Au niveau du ministère de la Santé et de l’Action sociale, le Secrétaire général dudit département, Serigne Mbaye, a avancé être à l’écoute des personnes vivant avec le diabète afin de faire parvenir leurs préoccupations au ministre de la Santé.
NOAH FADIGA VA SE FAIRE IMPLANTER UN DEFIBRILLATEUR PAR PRECAUTION
La Gantoise a publié un long communiqué pour donner plus de précisions sur la situation de Noah Fadiga, qui s’est effondré sur le terrain lors du match La Gantoise – Standard de Liège ce dimanche.
Noah Fadiga, qui s’est effondré lors du match contre le Standard Liège dimanche dernier, souffre d’une myocardite. Dans un communiqué publié ce mercredi, le club de La Gantoise a indiqué que le Sénégalais de 24 ans allait se faire implanter un défibrillateur par mesure de précaution.
La Gantoise a publié un long communiqué pour donner plus de précisions sur la situation de Noah Fadiga, qui s’est effondré sur le terrain lors du match La Gantoise – Standard de Liège ce dimanche. « La myocardite peut entraîner des troubles du rythme cardiaque, ce qui a effectivement été le cas pour Noah dimanche dernier. Cette affection est totalement nouvelle pour lui et n’a rien à voir avec ses antécédents familiaux. Un éventuel problème héréditaire a déjà été exclu il y a un an et demi. La myocardite peut survenir chez tout le monde, sans distinction », peut-on lire.
Le club souligne que l’avenir de la carrière de Fadiga n’est pas en danger. Il recevra le traitement approprié et, par mesure de précaution, il va se faire implanter un défibrillateur. Pedro Brugada, spécialiste en cardiologie et médecin traitant de Fadiga, a donné plus de détails. « Noah a été, et continue d’être, régulièrement examiné comme tous les sportifs de haut niveau, mais la myocardite peut survenir de manière imperceptible entre deux examens. Nous avons observé du tissu cicatriciel qui n’était pas présent auparavant.
La cause est souvent une infection virale, comme la grippe ou un rhume, où le virus se localise sur le muscle cardiaque. »
Brugada a expliqué que le trouble du rythme cardiaque que Fadiga a subi s’est rapidement résorbé de lui-même, mais qu’il a été enregistré grâce à une puce. « Le problème peut être résolu en implantant un défibrillateur, nous prenons toutes les précautions pour que Noah soit protégé dans l’avenir. » Cette annonce a rassuré les supporters. Il semble que le joueur soit entre de bonnes mains et qu’il ait toutes les chances de récupérer complètement, sans que sa carrière sportive ne soit compromise.