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26 avril 2025
Santé
ALIMA SUPPO ET SIX AUTRES ARRÊTÉS POUR VENTE DE PRODUITS ILLÉGAUX
La police a mené une opération ciblée au Marché Zinc de Pikine après une alerte des pharmaciens sur la vente de suppositoires. Parmi les personnes interpellées figure A. Sow, une personnalité bien connue sur TikTok.
La police a fait une descente au Marché Zinc de Pikine suite à une alerte de pharmaciens sur les agissements de vendeurs de suppositoires pour fesses appelées boulettes. Sept (7) personnes dont A. Sow, alias Alima Suppo, célèbre sur Tik-Tok, ont été arrêtées.
Selon L’Observateur qui rapporte l’information dans son édition de ce mardi, l’opération a nécessité la mobilisation d’une équipe mixte composée de pharmaciens, d’agents de la brigade de recherches, des corps urbains des commissariats de Pikine et Thiaroye, ainsi que des éléments de la Sûreté urbaine de Guédiawaye.
Dans la boutique de la dénommée Alima Suppo, trois agents commerciaux ont présenté aux enquêteurs divers produits, dont des pommades pour fesses vendues à 20 000 FCFA, l’unité. Dans la boutique voisine, des sirops, des compléments alimentaires et d’autres pommades similaires ont également étaient découverts. La visite s’est ensuite poursuivie dans le commerce de H. Ndiaye où d’autres compléments alimentaires étaient en vente, indique le journal, qui souligne que les nommés P. I. Guèye, S. Gassama, A. Sow, B. Diouf, M. Gassama, M. et H. Ndiaye, ont tous été embarqués.
Placés en garde-à-vue, ils seront déférés ce mardi au Parquet du tribunal de Pikine-Guédiawaye, renseigne le journal.
SAINT-LOUIS, CRI DU CŒUR POUR L’HÔPITAL RÉGIONAL EN DÉTRESSE
Lors d’une rencontre avec les populations, le maire Mansour Faye a tiré la sonnette d’alarme sur l’état critique de l'établissement sanitaire. Équipements obsolètes, scanner hors service et bâtiments menaçant ruine...
Lors d’une rencontre d’échanges organisée avec les populations de Saint-Louis, l’équipe municipale a abordé divers enjeux cruciaux pour la ville tricentenaire. Cette rencontre, présidée par le maire Mansour Faye, a été l’occasion de dresser un bilan des réalisations et de partager les perspectives pour le développement de la commune. Parmi les préoccupations majeures exprimées, l’état alarmant de l’hôpital régional a retenu toute l’attention.
Le maire n’a pas mâché ses mots en décrivant la situation critique de l’hôpital de Saint-Louis, l’un des premiers du Sénégal, vieux de plus de deux siècles. « Cet hôpital menace de ruine. Ses équipements sont obsolètes, et le scanner est hors service. Aujourd’hui, une personne qui s’y rend pour se soigner risque sa vie », a-t-il déploré. Ce constat s’avère d’autant plus préoccupant que la population de Saint-Louis ne cesse de croître, accentuant la pression sur des infrastructures déjà fragiles.
Mansour Faye a lancé un appel aux autorités nationales pour une réhabilitation urgente de cet établissement vital, dont le niveau de délabrement est qualifié d’« inacceptable ». Si des financements pour un nouvel hôpital universitaire de Niveau 4 ont été finalisés, les travaux restent suspendus, plongeant les populations dans une situation sanitaire précaire. « En attendant la réalisation de ce projet, il est impératif de prendre en charge l’hôpital existant », a martelé le maire.
Outre la question sanitaire, d’autres problématiques ont été soulevées lors de la rencontre. Le désencombrement de l’avenue Macky Sall, envahie par des marchands ambulants, sera effectif d’ici le 15 février, selon le maire. Par ailleurs, les infrastructures sportives, notamment le stade Mawade Wade, bénéficieront de travaux de réhabilitation imminents, permettant à l’équipe locale de disputer à nouveau ses matchs à domicile.
Malgré les réalisations déjà accomplies grâce aux projets de l’État et aux partenariats, le maire a insisté sur la nécessité d’une mobilisation collective pour capter les opportunités liées à l’exploitation prochaine du gaz naturel.
Cependant, le cri de cœur lancé pour sauver l’hôpital historique reste au cœur des priorités, symbolisant un enjeu de dignité et de justice pour les populations de Saint-Louis.
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AU COMMENCEMENT ÉTAIT LE VODOU…
Spiritualité ancestrale et universelle, sans prophète et antérieure aux religions abrahamiques, la simple évocation du mot vodou peut susciter crainte et méfiance, certains le confondant avec de la sorcellerie. Une erreur, selon le Dr Éric Gbodossou
AfricaGlobe Tv |
Fred Atayodi |
Publication 26/01/2025
Spiritualité ancestrale et universelle, sans prophète et antérieure aux religions abrahamiques, la simple évocation du mot vodou peut susciter crainte et méfiance, certains le confondant à tort avec de la sorcellerie. Une erreur, selon le Dr Éric Gbodossou.
Grand dignitaire du vodou et fin connaisseur de cette spiritualité, il soutient fermement que « le vodou, c’est la vie, la matrice de la vie, la spiritualité universelle » et qu’il « n’a rien de négatif ».
Au contraire, le vodou aurait beaucoup à offrir à la science moderne, qu’il considère comme limitée, notamment dans le domaine de la santé. Le Dr Éric Gbodossou a récemment été interviewé à la Galerie nationale, en marge d'une conférence sur l'éveil spirituel qu’il animait pour accompagner l’exposition de la jeune artiste visuelle Mariane Diakher Senghor qui expose jusqu’au 7 février autour de la même thématique.
Médecin depuis de nombreuses années, ayant notamment exercé à l’hôpital Fann, le Dr Gbodossou conjugue médecine moderne et médecine traditionnelle. Dans son centre à dans les annees 80 Malango, dédié à la pratique de la médecine traditionnelle, des patients dont ceux atteints de troubles mentaux arrivent parfois sur des brancards et se remettent apres traitement et depuis ces decennies, il affirme n’avoir enregistré aucun décès.
Roi de la civilisation Tado, qui s’étend du Ghana au Togo, en passant par le Bénin et le Nigeria, le Dr Gbodossou est un initié profondément imprégné de la spiritualité africaine, qu’il s’efforce de vulgariser. Fondateur de l’ONG Prometra (Promotion des médecines traditionnelles et des traditions ancestrales), il milite pour que la transmission de ces savoirs endogènes soit priorisée sur le continent africain, notamment au Sénégal, son pays d’adoption depuis plusieurs décennies.
Cependant, il constate avec regret que ces savoirs ne trouvent pas d’oreille attentive. Selon lui, un Sénégal trop « francisé » reste fermé aux médecines traditionnelles et aux savoirs endogènes en général. Cela, malgré des brevets déposés aux États-Unis, où ses traitements ont été expérimentés et certifiés. Certains de ces remèdes ne se contenteraient pas de traiter le sida : ils le guériraient.
D’ailleurs, les Américains tenteraient de convaincre le Dr Gbodossou de leur vendre ces savoirs à coups de milliards de dollars. Mais il résiste. Pour lui, il est essentiel que rien ne soit plus comme avant. Les connaissances négro-africaines doivent rester en Afrique. Les peuples africains doivent protéger cette civilisation, se repositionner et acquérir leur brevet de respectabilité aux yeux du monde, notamment vis-à-vis de l’Occident, qui a trop souvent spolié l’Afrique de ses richesses pour ensuite les lui revendre sous une autre forme.
Il déplore que cette aliénation ait poussé les Africains à se détourner de leurs propres valeurs et à mépriser leur civilisation négro-africaine.
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ET SI LE SÉNÉGAL REFUSAIT LE DÉVELOPPEMENT ?
L'extrême « francisation » du Sénégal l’empêche d'exploiter les immenses richesses endogènes susceptibles de stimuler son développement dans de nombreux domaines, notamment celui de la santé, constate le Dr Éric Gbodossou qui allie modernité et tradition.
L'extrême francisation du Sénégal l’empêche d'exploiter les immenses richesses endogènes susceptibles de stimuler son développement dans de nombreux domaines, notamment celui de la santé. C’est le constat, mais aussi le regret, du Dr Éric Gbodossou, fils adoptif de la communauté sérère et vodouisant pratiquant. Mais au dela du Sénégal son constat concerne d’autres pays du continent. Fonadteur de l'organisation Prometra, il se bat pour la vulgarisation des medcinies traditionnelles et des savoirs endogenes en Afrique. mais comme nul n'est prophete en sa terre, c'est hors du continent que sa medecine traditionnelle est bien accueilie, mais n'est pas pret a tout brader aux Occidentaux
Médecin combinant modernité et tradition, et fervent promoteur des médecines et traditions négro-africaines, le Dr Gbodossou a développé des solutions efficaces pour traiter de nombreuses maladies réputées incurables, y compris des troubles mentaux. Cependant, il fait face à de nombreux obstacles dans ses efforts pour vulgariser ses remèdes et transmettre ces savoirs au Sénégal, alors que d’autres pays comme l’Ouganda ou le Mali voisin les adoptent et les expérimentent déjà.
Les différents gouvernement sénégalais qui se sont succédé a la tête du pays depuis des décennies semblent peu enthousiastes, bien que les États-Unis eussent reconnu depuis très longtemps l’efficacité de ses remèdes en leur délivrant des brevets pour ses découvertes dans le domaine de la sante. Ironiquement, ce même pays cherche avec instance à « acheter » ces savoirs du médecin pour des milliards de dollars. Face à cette situation, le médecin résiste fermement, convaincu que ces connaissances doivent rester en Afrique et servir prioritairement les Africains.
Sur le plan géopolitique et de la géostratégie, l’Afrique est à la traîne, notamment dans le domaine des intelligences artificielles. Cependant, elle dispose d’un avantage indéniable dans le domaine de la santé : ses savoirs endogènes. Là où la médecine moderne a montré ses limites, les traditions médicales africaines démontrent une efficacité qui pourrait devenir une force majeure pour le continent.
Malheureusement, des siècles de colonisation ont laissé des séquelles profondes. L’aliénation culturelle empêche de nombreux Africains de s’affranchir de leurs chaînes et de valoriser leurs propres richesses culturelles et scientifiques. Selon le Dr Gbodossou, cette situation freine l’Afrique dans sa quête de reconnaissance et l’empêche de reprendre sa place dans le concert des nations, ainsi que de restaurer son brevet de respectabilité d’avant la colonisation.
Adopté par le Sénégal, pays de la Teranga, et proche de la communauté sérère depuis plusieurs décennies, le Dr Gbodossou est bien conscient de la résistance à une science fondée sur les réalités ancestrales africaines. N’eut-été cette résistance, la Sénégal se serait épargne quelques drames qu’il a vécu au cours de son histoire ou du moins amortir les effets.
En effet, avec « ses parents Sérères », il dit avoir souvent produit un rapport annuel détaillé envoyé aux autorités, notamment aux différents gouvernement qui se sont succédé. Ces rapports contenaient parfois des drames et indiquaient des solutions, mais les autorités ont toujours négligé ces prédictions et laisser les choses se produire comme si elles étaient inéluctables. C’est le cas de la crise sénégalo-mauritanienne, la pandémie de Covid-19, et même la tragédie du Joola.
Le Dr Gbodossou affirme lors de sa conference avoir annoncé toutes ces crises avec son équipe. Comme nul n’est prophète en son pays, c’est outre-Atlantique qu’il est écouté, recherché, car les Américains seraient prêts à acheter son cerveau à coups de milliards.
En définitive, il est courant de voir des élites africaines (hommes politiques et intellectuels) monter sur leurs grands chevaux et déclarer à la ville et au monde que le développement de l’Afrique doit être endogène, basé sur les réalités africaines, à l’instar de la Chine ou d’autres pays d’Asie. Cependant, il convient de se poser la question de savoir jusqu’où les auteurs de ces propos y croient. Sinon, comment comprendre ce que le Dr Éric Gbodossou explique ? Que perd-on à essayer même si on croit être civilise par le bons sens de la science des lumières
POUR LA LÉGALISATION DE L'AVORTEMENT MEDICALISÉ
Malgré la loi le criminalisant, le viol prend des proportions alarmantes au Sénégal avec son lot conséquences dont la grossesse
Malgré la loi le criminalisant, le viol prend des proportions alarmantes au Sénégal avec son lot conséquences dont la grossesse. Dans le dernier rapport de l’Ansd, on note qu’un peu plus de 30% de victimes de violences faites aux femmes sont des mineures de moins de 16 ans. Hier, la Fédération internationale pour les droits humains a invité l’Etat à respecter son engagement, pris il y a 20 ans, d’autoriser l’avortement médicalisé en cas d’inceste ou de viol.
Les cas de viol et d’inceste sont devenus récurrents au Sénégal. Le 12 janvier dernier, le pays s’est réveillé sous le choc avec le cas d’une petite fille de 9 ans vivant à Joal violée par son maître coranique qui devrait lui transmettre le savoir et la guider sur le droit chemin.
Plus dramatique, le viol a été suivi d’une grossesse mettant en danger la petite fille. Bien avant, en mars 2023, les Sénégalais étaient dans déjà l’émoi et la consternation avec une affaire de viol sur 27 filles âgées de 6 à 15 ans vivant dans la région de Diourbel par un maître coranique. Un phénomène qui prend de l’ampleur avec des victimes qui portent à vie des séquelles de ces atrocités.
Hier, la Fédération internationale pour les droits humains a tenu une rencontre pour inviter l’Etat à réagir face à ce fléau que vivent les femmes et à respecter son engagement de permettre l’avortement médicalisé en cas de d’inceste ou de viol.
Elle a déclaré que cette recrudescence de violences faites aux femmes et aux enfants est mise en exergue par l’Ansd qui, en novembre dernier, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, avait publié un rapport sur la situation des violences faites aux femmes. Le document indique que 31,9 % des femmes âgées de 15 ans et plus ont subi au moins une forme de violence (physique, psychologique, sexuelle ou économique) au cours des 12 derniers mois. Par ailleurs, poursuit cette association des droits humains, 17,3% des femmes de 15 ans et plus ont déclaré avoir été victimes de violences sexuelles hors union au moins une fois dans leur vie…
Plus de 30 000 femmes recourent à l’avortement clandestin
Même les enfants de moins de cinq ans n’y échappent pas. En 2022, l’Association des juristes sénégalaises a pu relever que, sur 331 victimes de viols recensés, les 43% avaient entre 4 et 14 ans. Dans ce sillage, entre 2016 et 2017, le Centre de Guidance infantile et familiale de Dakar a dénombré 97 cas de viols suivis de grossesse, avec une moyenne d’âge de 11 ans, uniquement dans la région de Dakar.
C’est dans ce contexte de multiplication des violences faites aux femmes et aux filles que la Fédération Internationale des Droits Humains (Fidh), en partenariat avec l’Association des juristes sénégalaises (Ajs) et en étroite collaboration avec les organisations membres, la Raddho, la Lsdh et l’Ondh, a mené, en décembre 2023, une mission de documentation sur les violences sexuelles et l’application du Protocole de Maputo ratifié par le Sénégal en 2004.
La vice-présidente de l’Ondh, Fatou Habibatou Samb, de rappeler que l’Etat a signé et ratifié le protocole de Maputo avant de souligner que le nouveau régime, qui parle de rupture avec son slogan « Jub-Jubbal-Jubbanti », devrait respecter son engagement afin de soutenir les filles qui subissent ces atrocités.
« Ne serait-ce que pour les jeunes filles qui, le matin, quittent leur maison et leurs parents pour aller à l’école, sont agressées sexuellement en cours de route et sont souvent obligées de suspendre leur scolarité et de suivre une grossesse au péril de leur vie, l’Etat doit pouvoir respecter ses engagements », a plaidé la défenseure des droits humains.
Elle a soutenu que cette mission de documentation a donné naissance au rapport intitulé « Double peine : les survivantes de viol et d’inceste contraintes de poursuivre leur grossesse au Sénégal ». Le document analyse les obstacles à la légalisation de l’avortement médicalisé en cas d’inceste ou de viol et fournit des recommandations. Elle poursuit qu’il ressort de ce rapport que, chaque année, plus de 30 000 femmes et filles risquent leur vie et leur liberté en avortant clandestinement.
Présente à la rencontre, la juriste consultante Ndèye Oulimata Sène a déclaré que dans le document, il est indiqué clairement que l’avortement clandestin est l’une des causes principales de décès maternels au Sénégal et que les femmes y ayant recours, qand elles survivent, encourent jusqu’à deux ans d’emprisonnement. En 2024, 11% de la population carcérale concerne les faits d’avortement et d’infanticide. « Il s’agit de la deuxième cause d’incarcération des femmes et des filles », a dit la chargée de projets à l’Association des juristes sénégalaises.
Elle a ajouté que suite à la diffusion de ce rapport, en septembre dernier, et en considération de la nouvelle alternance politique, la Fidh, ses organisations membres (Lsdh, Ondh, Raddho) et l’Ajs ont souhaité rencontrer les nouvelles autorités pour leur présenter les conclusions du rapport et les sensibiliser sur la nécessité de faire appliquer le protocole de Maputo pour aider à la prise en charge médicale des femmes et filles victimes de viols ou d’inceste suivi de grossesse.
PLUS DE 1.440 COMPRIMES PSYCHOTROPES ET 90 CORNÉS DE CHANVRE INDIEN SAISIS PAR L’OCRTIS
Un couple sénégalo-malien a été interpellé le 20 janvier dernier au village de Baitilaye, dans la région de Kédougou, pour détention et trafic de substances interdites, selon une source sécuritaire.
Un couple sénégalo-malien a été interpellé le 20 janvier dernier au village de Baitilaye, dans la région de Kédougou, pour détention et trafic de substances interdites, selon une source sécuritaire. Cette opération, menée par la brigade régionale de l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS), s’inscrit dans le cadre des efforts de lutte contre le banditisme dans la zone sud-est du Sénégal.
Lors de l’intervention, les agents de l’OCRTIS ont mis la main sur 1.440 comprimés psychotropes, incluant des tramaking et tapentaking, ainsi que 90 cornes de chanvre indien. Cette arrestation fait suite à une première saisie réalisée le 10 octobre dernier dans le village de Taifa, dans la zone de Diakha, où 1.340 comprimés psychotropes avaient été découverts. À l’époque, le couple avait réussi à échapper aux forces de l’ordre.
Le couple menait ses activités criminelles dans les sites d’orpaillage artisanaux des villages de Taifa et de Baitilaye, situés dans la commune de Bandafassi. Selon l’OCRTIS, ces substances interdites étaient principalement destinées aux orpailleurs ainsi qu’aux travailleuses du sexe qui opèrent dans la région.
Après plusieurs mois de traque, le couple a finalement été localisé et arrêté le 20 janvier dernier à Baitilaye. Les deux prévenus ont été déférés au parquet du Tribunal de grande instance de Kédougou pour répondre des charges liées au trafic de stupéfiants et à leurs activités criminelles.
Cette arrestation marque un nouveau succès des forces de l’ordre dans leur mission de sécurisation et de lutte contre le trafic de stupéfiants dans la région de Kédougou, connue pour ses activités d’orpaillage souvent associées à des actes criminels. Les autorités réaffirment leur engagement à intensifier les opérations de surveillance et de répression afin de réduire les risques liés au trafic de drogues et aux comportements criminels qui minent la région.
VERS UN PÔLE LOGISTIQUE DE LA PNA À KAFFRINE
La région de Kaffrine va bientôt se doter d’un pôle logistique devant permettre une disponibilité, à temps réel, de médicaments dans cette partie centre du Sénégal, a annoncé le directeur de la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA), docteur Seydou
La région de Kaffrine va bientôt se doter d’un pôle logistique devant permettre une disponibilité, à temps réel, de médicaments dans cette partie centre du Sénégal, a annoncé le directeur de la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA), docteur Seydou Diallo.
S’exprimant dans le cadre d’une visite de travail dans la capitale du Ndoucoumane il a indiqué, sans d’autres détails, que des aires de stockage aux normes sont également prévues pour faciliter la disponibilité en médicaments dans cette région.
« On a été reçus par le gouverneur, qui a promis de nous octroyer une assiette foncière pour pouvoir ériger ce pôle logistique, qui permettra à la région de Kaffrine de se doter en médicaments et d’avoir des aires de stockage aux normes », a-t-il dit en s’entretenant avec des médias.
De cette manière, la Pharmacie régionale d’approvisionnement (PRA) va pouvoir distribuer des médicaments, « partout dans la région, pour le bien être des Kaffrinois », a ajouté docteur Diallo, dont le but de la visite était de s’enquérir de la situation au niveau des pharmacies régionales d’approvisionnement, en vue de prendre contact avec les agents et de faire un état des lieux.
« Les pôles logistiques vont permettre aux régions d’être beaucoup plus autonomes, de disposer de suffisamment de stocks à l’intérieur du pays et de réduire la dépendance des régions vis-à-vis de Dakar », a-t-il expliqué.
Le directeur régional de la santé (DRS) de Kaffrine, le docteur Mbaye Thiam, a magnifié cette visite, estimant que Kaffrine « a besoin d’être automne sur tous les plans », pour une meilleure prise en charge des questions de développement dans cette région.
KAFFRINE ENREGISTRE UN PREMIER DECES DE LA FIEVRE CRIMEE
Le district sanitaire de Birkilane, dans la région de Kaffrine (centre), a enregistré un décès parmi les deux cas de fièvre hémorragique de Crimée Congo confirmés dans ce département
Le district sanitaire de Birkilane, dans la région de Kaffrine (centre), a enregistré un décès parmi les deux cas de fièvre hémorragique de Crimée Congo confirmés dans ce département, a appris l’APS du directeur régional de la santé, docteur Mbaye Thiam.
« Le district sanitaire de Birkilane a notifié deux cas de fièvre hémorragique Crimée Congo. Un des deux cas est décédé, l’autre a une évolution favorable », a-t-il révélé au cours d’un entretien téléphonique.
Selon le directeur régional de la santé de Kaffrine, 51 cas contacts identifiés sont actuellement suivis par les services compétents. Il a invité les populations à garder leur sérénité et à s’orienter vers les hôpitaux dès les premiers symptômes pour une prise en charge précoce.
La fièvre hémorragique de Crimée Congo est une maladie transmise de l’animal à l’homme par le biais des tiques, avait rappelé le ministère de la Santé, après l’apparition du premier cas fin avril 2023.
Le virus est hébergé par les animaux sauvages et domestiques. Sa transmission à l’homme se fait par « contact direct avec du sang ou des tissus d’animaux infectés ».
ALERTE À LA MALBOUFFE
Personne ne peut se passer de se nourrir. Nous consommons des produits alimentaires plusieurs fois par jour. Comment choisir son alimentation, quelles conséquences peuvent découler d’une malbouffe ?
Réalisé par Denise Zarour MEDANG |
Publication 22/01/2025
Comment choisir son alimentation, quelles conséquences peuvent découler d’une malbouffe ? L’Académie Nationale des Sciences de la Technologie du Sénégal (Ansts), le Consortium pour la Recherche Economique et Sociale (Cres) et le Laboratoire de Chimie Analytique et Bromatologie de la Faculté de Médecine et Pharmacie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar se sont intéressés aux habitudes alimentaires des Sénégalais pour donner des réponses à ces préoccupations qui engendrent beaucoup de pathologies surtout celles non transmissibles comme le diabète, l’hypertension artérielle, l’’accident cardiovasculaire entre autres.
Personne ne peut se passer de se nourrir. Nous consommons des produits alimentaires plusieurs fois par jour. Selon le professeur Mamadou Guelaye Sall, membre de l’Académie Nationale des Sciences et de la Technologie du Sénégal, Si parmi les consommateurs certains sont sobres, raisonnables, d’autres sont addicts, c’est-à-dire qu’ils développent des comportements excessifs, anormaux par rapport à ce qu’ils consomment au point de devenir dépressifs, s’ils estiment qu’ils n’en ont pas assez.
Selon professeur Sall, tous les aliments peuvent être addictogènes. Cette rencontre a mis l’accent sur la consommation de chocolat et des chips qui en réalité sont bien trop riches en sucre, en matière grasse et renferment des substances cannabinoïdes, c’est-à-dire qui ont le même effet que le cannabis et donc rendent dépendants certaines personnes. Outre la dépression, d’autres conséquences d’une dépendance alimentaire peuvent être des maladies cardiovasculaires. « Les autres conséquences des addictions alimentaires portent d’abord sur les déviations du goût puis la possible survenue de l’obésité, en particulier chez les enfants. Le professeur Sall n’a pas exclu les maladies cardiovasculaires en raison de l’excès de sel et de gras qu’il y a dans certains de ces aliments, en particulier ceux qui sont ultra transformés, mais également le retentissement psychologique découlant d’une perte de l’estime de soi, le manque de confiance et même la dépression » a-t-il fait savoir.
Toutefois pour s’en départir, Pr Sall a préconisé de commencer d’abord par dire : « que quand ça survient, c’est extrêmement difficile à manager, cela nécessite une approche pluridisciplinaire avec des actions sur l’individu, sur la famille, sur la société, en particulier sur les industries agroalimentaires pour le respect des normes de fabrication des aliments. Mais tout le focus doit être mis sur la prévention dès l’âge pédiatrique en utilisant ce qu’on appelle la fenêtre d’opportunité des mille premiers jours afin d’assurer aux enfants une bonne diversification alimentaire, un bon apprentissage des goûts et permettre ainsi leur plein épanouissement ».
LA SANTE PAR LES ALIMENTS
Dr Bintou Cheikh Seck, diététicienne nutritionniste, a noté dans le pays, la progression galopante de ce qu’on appelle les maladies chroniques, les maladies non transmissibles, comme le diabète, les maladies du cœur, les maladies cardiovasculaires, les cancers. « En moins d’une génération, d’après les projections de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), ce sont ces maladies-là qui seront les principales causes de décès au Sénégal. Et qu’un facteur de risque majeur de ces maladies, c’est une mauvaise alimentation ou une alimentation malsaine, qui est une alimentation trop riche en sucre ajouté, trop riche en gras, en sel, en aliments industriels et qui est pauvre à l’inverse, en fruits, en légumes en aliments frais » a-elle ajouté. Et de poursuivre : « le message aujourd’hui que je voulais porter, c’est qu’on peut pourtant manger très sainement, d’après les préceptes scientifiques, avoir une alimentation saine, une alimentation équilibrée, en mangeant parfaitement local ». Pour Docteur Bintou Cheikh Seck, on a toutes les familles d’aliments dont le corps à besoin à notre disposition. Seulement, elle estime qu’il faut que les Sénégalais soient mieux sensibilisés, pour savoir les associer, comment les manger, comment les préparer, sans ajouter des excès d’huile, comment limiter le sel ajouté, quelle quantité à en manger, à quelle fréquence. « Il faut une véritable politique d’information et d’éducation des populations aujourd’hui, pour que nous mangeons mieux. Nos enfants déjà doivent grandir avec ces bonnes habitudes alimentaires, afin de faire reculer la progression des cas de maladies non transmissibles, qui vont être les causes majeures de mort dans les 25 prochaines années » a-elle renchéri.
233,6 MILLIARDS DE DEPENSES PAR AN POUR LES MALADIES NON TRANSMISSIBLES (MTN)
Au Sénégal, à l’image des pays en développement, la situation nutritionnelle est globalement caractérisée selon le Consortium pour la Recherche Economique et Sociale (Cres), par la persistance du triple fardeau de la malnutrition : la dénutrition, le surpoids et l’obésité et les carences en micronutriments. Le Directeur exécutif du Cres, Professeur Abdoulaye Diagne a soutenu : « la mauvaise alimentation demeure le principal facteur de risque de maladie, de décès et d’incapacité, dans le monde entier ». Pour les chercheurs du Cres, une alimentation peut être considérée comme mauvaise, lorsque prédominent dans sa composition, des aliments et boissons à forte teneur en gras saturés, en acides gras transformés, en sucres libres et en sel, alors qu’elle est pauvre en fruits et légumes. Cette alimentation provoque l’hypertension, l’obésité et le surpoids qui jouent un rôle majeur dans l’expansion des Mnt. « La hausse de la prévalence de l’obésité, la consommation accrue d’aliments de mauvaise qualité et la dénutrition, qui est toujours omniprésente dans des pays comme le Sénégal, contribuent fortement à l’expansion des Mnt. Du fait de ces maladies, des millions de personnes mourront prématurément ou verront leur qualité de vie compromise. Aujourd’hui, la plupart des pays dans le monde, doivent porter le fardeau des maladies non transmissibles » fait savoir Pr Diagne.
Au Sénégal, selon les Enquêtes Démographiques et de Santé de 2023, 18% des enfants de moins de 5 ans souffrent de retard de croissance. La malnutrition aigue, conséquence d’une alimentation insuffisante et de maladies récentes touche 10% des enfants dont 1% sous forme sévère. L’insuffisance pondérale affecte 16 % des enfants de moins de 5 ans, dont 3% sous forme sévère. « L’exploitation des résultats des comptes de la santé 2017- 2021 du Sénégal montre que les dépenses en Mnt, toutes sources confondues, représentent en moyenne 233,6 milliards par an, soit 37,64% des dépenses courantes sur la période 2017-2021. Ces problèmes sont exacerbés entre autres par la pauvreté, le manque d’éducation nutritionnelle et des environnements alimentaires peu favorables, les pratiques inappropriées d’alimentation, » a renseigné Dr Amadou Doucouré directeur de la Santé de la mère et de l’enfant. Et d’ajouter : « nous devons réfléchir sur ce que nous mangeons, faire évoluer nos habitudes de consommation, marquées encore par des pratiques culinaires inappropriées, une consommation élevée de sucre, sel et matières grasses, l’utilisation généralisée des bouillons et une consommation de fruits et légumes faible ».
L’UCAD SUR LES APPORTS ALIMENTAIRES EN SEL DES SENEGALAIS
Le laboratoire de Chimie Analytique et Bromatologie de la Faculté de médecine et pharmacie de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, a estimé que le Sénégalais surconsomme du sel, avec des apports soldés supérieurs à la valeur guide recommandée par l’Oms. Selon une étude réalisée à Dakar et Thiès, les scénarii de consommation révèlent que ces populations consomment entre 8,81 et 32,34g de sel/jour, soit 176,2 à 646,8 % de la valeur guide de 5g de sel par jour recommandée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). L’objectif de cette étude selon le professeur Serigne Omar Sarr, était d’estimer les apports alimentaires en sel des populations sénégalaises sur la base de scénarii de consommation. « Les données analytiques relatives à la teneur en sel de plats à base de mil et de riz, les plus couramment consommés, sont corrélées avec celles relatives aux habitudes de consommation alimentaires disponibles » a-t-il fait comprendre.
A Dakar, l’étude rapporte que 98% des ménages consomment du riz au déjeuner et 46% le consomment aussi au diner, surtout dans les départements de Pikine et Guédiawaye. Parmi ces 46%, 23% prélèvent sur le repas de midi pour le diner. A Thiès, 86% des ménages consomment du riz au déjeuner et 11% le consomment aussi au diner. Il est considéré que ces 11% prélèvent sur le repas de midi. Dans ces scénarios, 23% des Dakarois et 11% des Thiessois consomment entre le déjeuner et le diner au moins une quantité minimale de sel comprise entre 2-fois (déjeuner et diner) la quantité de sel du plat qui en contient le moins c’est-à-dire le riz au poisson rouge et 2-fois la quantité retrouvée dans le plat qui en contient le plus de riz au poisson blanc. « Les habitudes de consommation des populations au Sénégal ont permis d’estimer une consommation journalière en sel variant de 8,18g à 32,34g pour ces populations. Il s’agit des valeurs minimale et maximale des scénarii dans ces deux villes. Ces valeurs sont environ 3 à 6,5 fois supérieures à la valeur recommandée par l’OMS ».
Rappelons que la quantité moyenne de sel ajoutée, consommée par jour par un Sénégalais dans les ménages est estimée à 5g. Selon leurs habitudes alimentaires, le Dakarois comme le Thiessois consomme, en moyenne, au moins 16,92g de sel par jour avec un minimum de 8,81g/j et un maximum de 32,34g/j. A cela il faut ajouter la quantité de sel apportée par le petit déjeuner dans certains cas et les autres types de collation consommés dans la journée. « Paradoxalement, environ 87,9% des Sénégalais pensent ne consommer juste que là, la quantité de sel appropriée. Il s’avère donc nécessaire de mettre en place des actions d’information et de sensibilisation, sur le niveau de consommation de sel »?
L'OMS PLEURE LES ETATS-UNIS
L'Organisation mondiale de la santé "regrette" la décision du président américain Donald Trump de retirer les Etats-Unis de l'organisation et espère qu'il va revenir sur son décret signé lundi quelques heures après son investiture.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) "regrette" la décision du président américain Donald Trump de retirer les Etats-Unis de l'organisation et espère qu'il va revenir sur son décret signé lundi quelques heures après son investiture.
"L'OMS nous a escroqués", a accusé le républicain en signant ce décret justifiant ce retrait par l'écart des contributions financières américaines et chinoises.
Dans ce texte, il exhorte les agences fédérales à "suspendre le transfert futur de tout fonds, soutien ou ressource du gouvernement des Etats-Unis à l'OMS" et les enjoint d'"identifier des partenaires américains et internationaux crédibles" capables d'"assumer les activités précédemment entreprises par l'OMS".
"Nous espérons que les États-Unis vont revoir leur position et s'engageront dans un dialogue constructif pour le bien de la santé et du bien-être de millions de personnes dans le monde", a souligné un porte-parole de l'organisation à Genève, en espérant "un dialogue constructif" avec les autorités américaines.
Les Etats-Unis qui avaient déjà entamé les démarches pour quitter l'OMS lors du premier mandat de M. Trump en 2020, sont le principal donateur et partenaire de cette organisation onusienne basée à Genève. Selon l'OMS, ils contribuent à son financement via une cotisation indexée sur leur PIB, mais aussi par le biais de contributions volontaires.
Leur départ de l'organisation devrait déclencher une restructuration importante de l'institution et pourrait nuire aux efforts mondiaux en matière de santé publique, notamment de surveillance et de lutte contre les épidémies.
Mardi, Pékin a assuré que son soutien à l'OMS ne faiblirait pas.
"Le rôle de l'OMS doit être renforcé, pas affaibli", a souligné le porte-parole de la diplomatie chinoise, Guo Jiakun, ajoutant que "la Chine, comme elle l'a toujours fait, soutiendra l'OMS dans l'accomplissement de ses missions".
L'OMS joue en particulier un rôle central de coordination lors de situations d'urgence sanitaire mondiale.
- Risque de pandémie -
Au cours de son premier mandat, Donald Trump avait déjà essayé de sortir le pays de cette organisation internationale qu'il accusait d'être "contrôlée par la Chine".
Son successeur Joe Biden avait toutefois annulé ce retrait avant qu'il ne rentre en vigueur, l'ONU prévoyant un délai d'un an entre l'annonce et la sortie effective.
"La décision de quitter (l'OMS) affaiblit l'influence de l'Amérique, augmente le risque d'une pandémie mortelle et nous rend tous plus vulnérables", a fustigé sur X, Tom Frieden, ancien haut responsable sanitaire sous l'administration de Barack Obama.
En se retirant de l'organisation, les Etats-Unis vont perdre un accès privilégié à des données de surveillance épidémique importantes, ont mis en garde plusieurs experts, ce qui pourrait nuire aux capacités de surveillance et de prévention des menaces sanitaires venues de l'étranger.
Les agences de santé américaines et entreprises pharmaceutiques dépendent également de l'OMS "pour obtenir les données nécessaires au développement de vaccins et de thérapies", relève Lawrence Gostin, professeur du droit de la santé publique à l'université de Georgetown.
"Au lieu d'être les premiers à recevoir des vaccins, nous serons en queue de peloton. Le retrait de l'OMS inflige une blessure profonde à la sécurité des Etats-Unis et à notre avantage concurrentiel en matière d'innovation", a-t-il regretté sur X.
Ce retrait inquiète d'autant plus qu'il survient au moment où la forte circulation du virus de la grippe aviaire aux Etats-Unis accentue les craintes d'une prochaine pandémie. Le pays a recensé début janvier un premier décès humain lié au virus H5N1.