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26 novembre 2024
Santé
PROPAGATION DU MPOX EN AFRIQUE, L'AGENCE DE SANTÉ DE L'UA EN ALERTE
Au moins 16 pays du continent, sur 55, ont déjà enregistré des cas de variole du singe, selon l'Africa CDC, avec 887 cas répertoriés la semaine dernière, et cinq décès.
L'agence de santé de l'Union africaine Africa CDC (Centres de contrôle et de prévention des maladies du continent) va "probablement" déclarer la semaine prochaine "une urgence de santé publique" face à l'épidémie de Mpox, en cours dans plusieurs pays africains, a annoncé jeudi son directeur.
Une nouvelle souche de Mpox, également appelée variole du singe, détectée en République démocratique du Congo (RDC) en septembre 2023 puis signalée dans plusieurs pays voisins, fait craindre une propagation de ce virus.
Cette déclaration "d'urgence de santé publique", qui aura lieu "probablement" la semaine prochaine, est une première pour l'Africa CDC "depuis que ce mandat nous a été confié en 2023", a déclaré à des journalistes Jean Kaseya, son directeur.
"Nous prenons les mesures appropriées, nous décidons quand il y a une urgence, nous prenons les décisions appropriées et parlons d'une seule voix", a déclaré Jean Kaseya.
Au moins 16 pays du continent, sur 55, ont déjà enregistré des cas de Mpox, selon l'Africa CDC, avec 887 cas répertoriés la semaine dernière, et cinq décès.
La décision de l'agence continentale, qui va notamment permettre de débloquer des fonds et d'avoir une réponse continentale, intervient au lendemain de l'annonce par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) d'une réunion "dès que possible" du comité d'urgence pour évaluer s'il faut décréter le plus haut degré d'alerte face à l'épidémie.
"Compte tenu de la propagation du Mpox en dehors de la RDC et de la possibilité d'une nouvelle propagation internationale à l'intérieur et en dehors de l'Afrique, j'ai décidé de convoquer un comité d'urgence (...) afin qu'il me conseille sur la question de savoir si l'épidémie constitue une urgence de santé publique de portée internationale", avait déclaré mercredi le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Cette qualification est la plus haute alerte que l'OMS peut déclencher et c'est le chef de l'OMS qui peut la lancer sur les conseils du comité.
- Propagation -
Le Mpox a été découvert pour la première fois chez des humains en 1970 dans l'actuelle RDC (ex-Zaïre), avec la diffusion du sous-type Clade I (dont le nouveau variant est une mutation), principalement limitée depuis à des pays de l'ouest et du centre de l'Afrique, les malades étant généralement contaminés par des animaux infectés.
En 2022, une épidémie mondiale, portée par le sous-type clade 2, s'est propagée dans une centaine de pays où la maladie n'était pas endémique, touchant surtout des hommes homosexuels et bisexuels.
L'OMS avait alors décrété l'alerte maximale en juillet 2022 face à cette flambée de cas dans le monde, puis l'avait levée moins d'un an après, en mai 2023. L'épidémie avait fait quelque 140 morts sur environ 90.000 cas.
Mais la nouvelle souche du Mpox, détectée en RDC en septembre 2023 et baptisée "Clade Ib", puis signalée dans plusieurs pays voisins, fait craindre une propagation de ce virus. Elle est en outre plus mortelle et plus transmissible que les précédentes et se transmet de personne à personne.
La "Clade Ib" fait apparaître des éruptions cutanées sur tout le corps, quand les précédentes souches étaient caractérisées par des éruptions et des lésions localisées, sur la bouche, le visage ou les parties génitales.
Parmi les pays concernés figurent notamment le Kenya, le Burundi, le Rwanda ou encore la Côte d'Ivoire, mais c'est pour l'heure la RDC le pays le plus touché avec, au 3 août, 14.479 cas confirmés et suspects et 455 morts, soit une létalité d'environ 3%, selon l'Africa CDC.
NDIOUM ANÉMIÉ
L’hôpital de Ndioum, dans le département de Podor (nord) est confronté à des ‘’situations critiques’’ à cause d’un déficit de poches de sang, a déclaré, mercredi, le docteur Mamadou Ndiaye, chef du Service du laboratoire dudit établissement sanitaire.
Ndioum, 7 août (APS) – L’hôpital de Ndioum, dans le département de Podor (nord) est confronté à des ‘’situations critiques’’ à cause d’un déficit de poches de sang, a déclaré, mercredi, le docteur Mamadou Ndiaye, chef du Service du laboratoire dudit établissement sanitaire.
‘’L’hôpital de Ndioum est souvent confronté à des situations critiques et urgentes du fait d’un manque de poches de sang. La demande ici est très forte, car l’établissement se situe dans une zone traversée par le route nationale 2, qui enregistre assez souvent des accidents de la circulation, entraînant des blessés qui perdent beaucoup de sang’’, a-t-il dit.
Le médecin s’exprimait ainsi au terme d’une rencontre axée sur la participation des acteurs des médias dans le développement social.
Il a, à cette occasion, invité les populations locales à participer à des activités de don de sang pour constituer un stock pour l’hôpital.
Le docteur Ndiaye a également précisé que plusieurs services de cet établissement sanitaire inauguré, en 1977, notamment la maternité, la néphrologie, la pédiatrie et la chirurgie, manifestent très souvent leur besoin en poches de sang.
”Il existe de moins en moins de donneurs bénévoles. Dans certains cas, nous sollicitons les accompagnants des malades pour les urgences’’, a-t-il déploré.
Il a toutefois salué l’appui du Conseil départemental de Podor, qui a doté l’hôpital de Ndioum d’une chaîne de froid pour conserver les poches de sang, qu’il a jugées ‘’ très insuffisantes’’.
L’HÔPITAL DE NDIOUM CONFRONTÉ À UN DÉFICIT DE POCHES DE SANG
"La demande ici est très forte, car l’établissement se situe dans une zone traversée par le route nationale 2, qui enregistre assez souvent des accidents de la circulation", a expliqué Dr Mamadou Ndiaye.
L’hôpital de Ndioum, dans le département de Podor (nord) est confronté à des ‘’situations critiques’’ à cause d’un déficit de poches de sang, a déclaré, mercredi, le docteur Mamadou Ndiaye, chef du Service du laboratoire dudit établissement sanitaire.
‘’L’hôpital de Ndioum est souvent confronté à des situations critiques et urgentes du fait d’un manque de poches de sang. La demande ici est très forte, car l’établissement se situe dans une zone traversée par le route nationale 2, qui enregistre assez souvent des accidents de la circulation, entraînant des blessés qui perdent beaucoup de sang’’, a-t-il dit.
Le médecin s’exprimait ainsi au terme d’une rencontre axée sur la participation des acteurs des médias dans le développement social.
Il a, à cette occasion, invité les populations locales à participer à des activités de don de sang pour constituer un stock pour l’hôpital.
Le docteur Ndiaye a également précisé que plusieurs services de cet établissement sanitaire inauguré, en 1977, notamment la maternité, la néphrologie, la pédiatrie et la chirurgie, manifestent très souvent leur besoin en poches de sang.
”Il existe de moins en moins de donneurs bénévoles. Dans certains cas, nous sollicitons les accompagnants des malades pour les urgences’’, a-t-il déploré.
Il a toutefois salué l’appui du Conseil départemental de Podor, qui a doté l’hôpital de Ndioum d’une chaîne de froid pour conserver les poches de sang, qu’il a jugées ‘’ très insuffisantes’’.
142 TONNES DE PRODUITS IMPROPRES À LA CONSOMMATION DÉTRUITES À MBEBEUSS
"La consommation de ces denrées peut entrainer des intoxications alimentaires pouvant même créer le cancer’’, a expliqué le médecin-colonel, Maodo Malick Diop.
Malika, 7 août (APS) – Le Service national de l’hygiène a procédé, mercredi, à l’incinération, à la décharge d’ordures de Mbeubeuss, (banlieue de Dakar), de 142 tonnes de denrées alimentaires impropres à la consommation, saisies entre janvier et juillet 2024, dans la région de Dakar, a constaté l’APS.
‘’Là, nous avons près de 142 tonnes de denrées alimentaires impropres à la consommation, saisies dans la région de Dakar que nous venons de détruire. La consommation de ces denrées peut entrainer des intoxications alimentaires pouvant même créer le cancer’’, a expliqué le médecin-colonel, Maodo Malick Diop, chef du Service national de l’hygiène.
Il intervenait en marge des opérations de destruction de ces produits alimentaires impropres à la consommation saisis lors d’opérations de contrôle effectuées dans des marchés, boutiques, magasins et grandes surfaces.
La destruction de ces denrées alimentaires a été organisée avec l’appui technique de la Société nationale de gestion intégrée des déchets (SONAGED).
‘’Nos services saisissent de plus en plus des quantités importantes de produits alimentaires impropres à la consommation’’, a-t-il indiqué, tout en assurant que le Service national de l’hygiène privilégie, à travers ses actions, la sensibilisation des consommateurs afin qu’ils évitent ces dits produits.
Il a assuré que ses services vont renforcer les descentes sur les lieux de vente des produits de consommation, mais surtout mener une vaste sensibilisation pour amener les populations à bien vérifier les produits avant utilisation
Le médecin-colonel Maodo Malick Diop a aussi assuré que la loi sera strictement appliquée aux contrevenants.
SAFIATOU THIAM ÉVOQUE UNE FÉMINISATION DU VIH/SIDA
Quelque 22807 femmes âgées de 15 à 49 ans sont touchées par l’épidémie du Vih contre 15 887 hommes de la même tranche d’âge, a indiqué la Secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le Sida.
Dakar, 7 août (APS) – Quelque 22807 femmes âgées de 15 à 49 ans sont touchées par l’épidémie du Vih contre 15 887 hommes de la même tranche d’âge, a indiqué, mercredi, à Dakar, Safiatou Thiam, Secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le Sida (SE-CNLS).
‘’Au Sénégal, les femmes sont plus touchées que les hommes par le VIH. 22 807 femmes âgées de 15 ans et plus vivent avec le VIH contre 15 887 hommes de cette même tranche d’âge. La prévalence du VIH chez les femmes âgées de 15 à 49 ans est de 0.34% contre 0.25% pour les hommes de cette même tranche d’âge’’, a-t-elle dit.
Mme Thiam s’exprimait lors de la cérémonie de lancement du ‘’Gender Assessement’’, une évaluation basée sur le Genre dans la riposte nationale au VIH/Sida, première étape du processus de mise en place effective de la cellule Genre du programme VIH en cours.
Elle a signalé que malgré les résultats encourageants enregistrés dans la lutte contre le VIH/Sida et toutes les initiatives prises dans le cadre de la mise en œuvre du plan quinquennal, ‘’des défis persistent encore surtout chez les femmes, les filles et les adolescentes porteuses du VIH’’.
La Secrétaire exécutive du CNLS a relevé que les facteurs socio-économiques exposent davantage cette cible ‘’à un risque accru d’infection’’ ce qui est à l’origine de ‘’la féminisation de l’épidémie à VIH’’.
‘’Le plus souvent moins éduquées que les hommes, dépourvues d’autonomie financière et subissant l’emprise de normes sociales qui les relèguent à un second rôle, la majorité de cette couche vulnérable est confrontée à des difficultés d’accès aux des stratégies de prévention et de prise en charge efficaces du VIH’’, a-t-elle dit.
Outre les femmes, les jeunes filles et les adolescentes, la Secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le Sida (SE-CNLS) estime qu’il faut prendre en compte la situation des catégories intermédiaires telles que les transgenres, ‘’une population qui commence à émerger au Sénégal’’, a martelé Safietou Thiam.
Le directeur du bureau pays de l’ONUSIDA, Demba Koné a, pour sa part, souligné l’impératif de prendre en compte toutes les catégories de personnes pour vaincre l’épidémie de VIH/Sida dont ‘’l’impact’’ n’est pas bien réparti entre les sexes.
A en croire le fonctionnaire des Nations Unies, le Sida est une ‘’maladie dévastatrice’’ qui touche des millions de personnes à travers le monde. Il a fait état de 1,3 millions de nouvelles infections et 40 millions de personnes vivant avec le VIH.
Aminata Diouf Ndiaye, coordinatrice Cellule Genre de la Direction de la Planification de la Recherche et des Statistiques (DPRS) au ministère de la Santé et de l’Action Sociale (MSAS), a mis en exergue les efforts déployés par les pouvoirs publics dans le cadre de l’égalité entre les femmes et les hommes.
Elle constate que ‘’malgré ces avancées, il reste beaucoup à faire’’ dans cette lutte.
‘’L’analyse des résultats du premier rapport genre du MSAS a montré que les performances sur les trois indicateurs majeurs de la lutte contre le VIH sont fortement liées au sexe et à la catégorie d’âge. Les performances les plus faibles sont retrouvées chez les hommes et les enfants de moins de 15 ans’’, a-t-elle souligné.
LE SAMU EN GRÈVE À PARTIR DE MERCREDI
Les travailleurs du Service d’aide médicale d’urgence (Samu), affiliés au Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames) ont déclaré avoir décidé d’aller en grève à partir de mercredi pour réclamer le paiement d’arriérés de primes ...
Dakar, 6 aout (APS) – Les travailleurs du Service d’aide médicale d’urgence (Samu), affiliés au Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames) ont déclaré avoir décidé d’aller en grève à partir de mercredi pour réclamer le paiement d’arriérés de primes et d’heures supplémentaires.
Ils en ont fait l’annonce au cours d’une conférence de presse organisée mardi au siège du Samu, à Dakar.
Intervenant lors de cette rencontre avec des journalistes, Mohamed Traoré, le secrétaire général de la section Samu du Syndicat autonome des médecins du Sénégal, a fait savoir que durant la période couvrant cette grève seules les urgences primaires seront prises en charge.
‘’Toutes les activités secondaires seront suspendues, y compris la recherche de places, les consultations de routine, les transports simples, la couverture médicale et les activités à l’Aéroport international Blaise Diagne’’, a indiqué le syndicaliste.
Le docteur Mohamed Traoré a expliqué que les travailleurs du Samu avaient décidé de partir en grève pour protester contre le non-respect des engagements pris lors de récentes négociations au sujet du paiement d’arriérés de la prime liée au travail effectué dans le cadre de la lutte contre la Covid-19.
Il a rappelé que les agents du Samu courraient derrière le versement d’une prime de motivation dénommée ‘’Nepad’’ et le règlement des heures supplémentaires.
‘’Face au mépris et au manque de considération pour le personnel soignant de la seule structure publique de médecine pré-hospitalière du Sénégal, nous annonçons une grève de 72 heures, à compter de ce mercredi 7 août 2024’’, a ainsi déclaré le syndicaliste.
Il a insisté sur le fait que le syndicat qu’il dirige étaient déterminé à faire respecter les droits du personnel soignant du Samu en l’absence du respect des engagements pris lors de précédentes négociations. ‘’Nous n’hésiterons pas à utiliser tous les moyens légaux à notre disposition pour obtenir satisfaction’’, a-t-il averti.
En décidant d’observer un arrêt de travail de trois jours, les agents du Samu voudraient également, selon le responsable de leur syndicat, que les autorités sanitaires aillent dans le sens de trouver des solutions à leurs doléances portant, entre autre,s sur la dotation d’équipements de travail au Samu.
Mohamed Traoré a par exemple évoqué la mise à disposition de tenues adaptées à l’hivernage, la nomination d’un médecin du travail pour prendre en charge les maladies professionnelles.
LES POPULATIONS APPELEES A COOPERER
Le Sénégal a lancé hier, dimanche 04 août, en marge d’une randonnée pédestre, l’enquête STEPS sur les maladies non transmissibles.
Le Sénégal a lancé hier, dimanche 04 août, en marge d’une randonnée pédestre, l’enquête STEPS sur les maladies non transmissibles. Un outil de surveillance des facteurs de risque qui va permet au pays de suivre et d’évaluer les politiques et programmes mis en place, les tendances des facteurs de risque dans le temps et de déterminer les populations les plus exposées accès facteurs de risque. L’enquête se déroule du 05 au 24 août sur toute l’étendue du territoire national.
Le Sénégal pourra bientôt disposer de chiffres globaux concernant les maladies non transmissibles. Une action qui sera concrétisée par l’enquête Steps sur les maladies non transmissibles et l’exercice physique, dont le lancement s’est fait hier, dimanche, par le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’action sociale à travers une randonnée pédestre réunissant aussi les partenaires techniques, financiers mais aussi les acteurs communautaires. Selon Serigne Mbaye, « Les Mnt, responsables de 74% des décès dans le monde, d’après l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), représentent également 45% des décès au Sénégal. Ces maladies engendrent des pertes économiques significatives en raison de leurs coûts élevés de soins et de la baisse de productivité qu’elles provoquent. Il est donc impératif pour nous de disposer de données précises afin d'évaluer et d'orienter nos politiques publiques de manière efficace». Pour cette enquête STEPS 2024, les enquêteurs seront sur le terrain dès ce lundi pour trois semaines. A cet effet, le directeur de la maladie, Dr Mamadou Moustapha Diop a fait savoir : « il y a plusieurs maladies non transmissibles, l’Oms distingue les maladies Cardiovasculaires, nous avons le diabète, le cancer, les maladies respiratoires chroniques ainsi que la santé mentale. Pour cette édition, , nous avons introduit d’autres maladies que sont la santé mentale, la santé oculaire et bucco-dentaire ». Et d’ajouter : « des actions et solutions, on ne peut pas les avoir, sans disposer des données concrètes de ces pathologies sur tout le territorial national. Le Sénégal doit enfin exposer les données et cela va nous permettre de réorganiser nos stratégies afin de prendre mieux en charge les maladie non transmissibles ».
L’enquête qui démarre, ce lundi, sera organisé à trois niveaux selon le ministère, il s’agit de recueillir des informations sur les modes de vie des populations dont l’alimentation et l’activité physique, de mesurer les facteurs physiques, la tension mais aussi des prélèvements pour mesurer le taux de cholestérol dans le sang. A cet effet, les sujets âgés de 18 à 69 ans sont concernés par l’enquête et devront résider au moins six mois dans la localité en milieu rural ou urbain.
Pour la réussite de cette enquête, deuxième du genre après celle de 2015, le secrétaire général du ministère de la Santé, Serigne M.Mbaye lance un appel à l’endroit de la communauté. « Nous comptons sur la participation active de toute la population pour garantir sa réussite. Votre implication est essentielle, car chaque personne qui accepte de participer, contribue à une meilleure compréhension de notre état de santé collectif. Ensemble, en fournissant des informations précises et honnêtes, nous pourrons développer des stratégies efficaces pour faire reculer ces "tueurs silencieux" et améliorer la santé de notre nation » a-t-il fait savoir.
Pour l’Oms, les projections ne sont guère reluisantes. Si rien n’est fait, les Mnt constituées des cancers, des maladies cardio- vasculaires, des affections respiratoires chroniques, du diabète, de la maladie rénale chronique, seront responsables de 55 millions de décès dans le monde en 2030. « L’augmentation des MNT est principalement imputée à cinq facteurs de risque majeurs dont le tabagisme, l’inactivité́ physique, l’usage nocif de l’alcool, une mauvaise alimentation, la pollution atmosphérique, ainsi que le manque d’accès au dépistage, au traitement et aux soins des personnes présentant une Mnt existante. La plupart de ces facteurs de risque, vous en conviendrez avec moi, sont modifiables par le comportement » a renseigné, le représentant de l’Oms, Dr Aloyse Wally Diouf. Il a aussi fait savoir que l’Oms, consciente de l’ampleur du fléau, a amené́ les chefs d’Etat ̀a s’engager pour le Pacte mondial sur les maladies non transmissibles (MNT) en vue de sauver 50 millions de vies d’ici à̀ 2030.
L’ACTIVITÉ PHYSIQUE POUR RÉDUIRE LES MTN
Le ministère de la Santé et de l’action sociale accompagné de leurs partenaires a mis l’accent sur l’activité physique en choisissant une randonnée pédestre pour réduire les facteurs de risques des maladies non transmissibles (Mtn). Selon le secrétaire général du ministère de la Santé, « elle constitue un levier sûr et préconisé́ par l’OMS, ̀a partir desquels nous pouvons lutter contre les facteurs de risque des maladies non transmissibles. En effet, si l’activité́ physique est l’antidote de la sédentarité́, l’enquête STEPS nous permet de disposer de données fiables de la prévalence de ces facteurs de risques comportementaux des MNT ». Les personnes ayant une activité́ physique insuffisante présentent un risque de décès supérieur de 20 % à 30 % à celles qui sont suffisamment actives », a attesté M. Mbaye. Avant d’ajouter : « voilà̀ tout l’intérêt que revêt cette mobilisation, car elle nous offre l’opportunité́ de sensibiliser les populations sur l’importance de l’activité́ physique en particulier et la lutte contre les facteurs de risque des MNT, en général ».
LE CRI DE DESARROI DE MOUSSA DIALLO
Les agents de la Mutuelle de santé de l’État de Fatick bandent les muscles. Ils sont au nombre de 3000 à dénoncer une absence de prise en charge.
Le Collectif des mécontents de la Mutuelle de santé des agents de l’État de Fatick a fait face à la presse, mercredi, pour fustiger la situation difficile qu’ils vivent. Selon leur coordonnateur, Moussa Diallo, depuis 2 ans ils ne sont plus bénéficiaires de la prise en charge de la structure.
Les agents de la Mutuelle de santé de l’État de Fatick bandent les muscles. Ils sont au nombre de 3000 à dénoncer une absence de prise en charge. Selon eux, depuis deux ans, ils paient leurs soins de santé sans être remboursés alors qu’ils sont membres de la structure nationale.
En conférence de presse, mercredi, Moussa Diallo et ses camarades affirment qu’ils ne peuvent plus bénéficier des subventions des soins de santé auxquels ils avaient adhéré, c’est-à-dire la prise en charge des ordonnances à 50% et les frais d’hospitalisation à hauteur de 100%.
Ils accusent la direction de la mutuelle. «La situation ne cesse de se dégrader, les agents achètent les ordonnances avec leurs propres moyens et courent derrière des remboursements pendant des mois sans avoir gain de cause. Face à cette situation, pas mal d’établissements de santé publique ont arrêté les conventions signées avec la Mutuelle de santé sans aucune justification donnée aux ayants droit», a dit M. Diallo. Qui lance «un appel solennel aux autorités étatiques pour que des solutions soient apportées et que les coupables rendent compte de leurs actes»
L’ARTESIANE ET LE PALUVA DISPARAISSENT DES RAYONS DES OFFICINES
Sur les 255 produits antipaludéens contrôlés en laboratoire, 02 ont montré un défaut de conformité. selon Dr Oumou Kalsoum Ndao Ndiaye, directrice de l'Agence de la règlementation pharmaceutique
Sur les 255 produits antipaludéens contrôlés en laboratoire, 02 ont montré un défaut de conformité. Selon l’Agence de la réglementation pharmaceutique (ARP), qui a donné l’information, le degré de satisfaction est ainsi estimé à 99% avec deux non conformes. C’est pourquoi, la Directrice générale de ladite agence, Dr Oumou Kalsoum Ndao Ndiaye, a annoncé le retrait temporairement de ces produits qui concerne l’artesiane injectable 60 mg et le paluva 40.
La Direction de l’Agence de la réglementation pharmaceutique (ARP) est passée hier, mercredi 31 juillet 2024, au partage des résultats d’analyse de la surveillance de la qualité des médicaments antipaludiques dans le pays, au niveau de 8 régions du Sénégal. Selon Dr Oumou Kalsoum Ndao Ndiaye, la gamme des produits antipaludiques sont au nombre de 24. Et le choix de l’analyse a été porté sur 6 molécules parmi les 24. Ainsi, elle a renseigné que «le travail a été fait sur un échantillonnage de 255 produits».
Pour l’ARP, cette mission était composée des agents de l’ARP, de ceux de la Direction générale de la Santé (DGS), du programme paludisme entre autres. «Ces acteurs ont sillonné les 8 régions, avec un modèle de prélèvement typique de travail, et ont sorti 255 produits à contrôler au laboratoire. Le contrôle fait avec la technicité qui vaille a donné une conformité globale de 99% avec seulement deux non conformes», a fait savoir Dr Ndiaye Ndao. Et d’ajouter : «quand nous constatons qu’un produit ne répond pas aux normes et à la conformité, nous passons directement au retrait de ce produit. Ce qui a été fait». Les deux produits incriminés sont l’artesiane injectable 60 mg et le paluva 40 qui était de 240 comprimés.
A en croire la Directrice de l’ARP, cette démarche montre l’importance de cette surveillance. «Il ne suffit pas de donner des Autorisations de mise sur le marché (AMM) à des produits pour les faire circuler dans le pays. Il ne suffit pas d’acquérir des médicaments à travers les méthodologies ou de distribuer les médicaments sur la chaîne d’approvisionnement. Mais il faut contrôler. Un bon médicament peut entrer dans le pays, en bonne qualité, mais se détériorer au cours de la distribution. Donc, ce contrôle post-marketing est un élément capital dans la surveillance de la chaîne d’approvisionnement».
Du côté de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Dr Guy Bertrand Njambong, Responsable technique et médicaments essentiels et produits de santé à l’OMS-Sénégal, soutient que la lutte contre les produits falsifiés de paludisme est une priorité de santé publique. «Le paludisme reste une cause majeure de mortalité et morbidité en particulier chez les enfants et les femmes enceintes. C'est pourquoi, il est crucial que les médicaments utilisés pour lutter contre cette maladie soient de haute qualité. Mais, ce n'est pas uniquement pour le paludisme mais pour toutes les autres maladies en général que la surveillance des médicaments utilisés doit être de rigueur», fait-il savoir.
Tout en soutenant «la surveillance de la qualité des produits contre le paludisme est une composante essentielle, du fait que les médicaments falsifiés ou de qualité inférieur peuvent impacter sur l'efficience du traitement et mettre en danger la vie des patients. La lutte contre les médicaments et les produits falsifiés ne peut être menée par un seul acteur, elle nécessite l’engagement et la collaboration de tous les acteurs y compris le gouvernement, les professionnels de santé et la société civile. L’OMS est engagé à soutenir le Sénégal pour améliorer la qualité des médicaments en général et dans le cadre des autres produits».
LA COUR DES COMPTES LANCE UNE ÉVALUATION DES URGENCES MÉDICALES
Il s’agit de voir dans quelle mesure le dispositif en place permet d’éliminer la morbidité et la mortalité liées à une mauvaise prise en charge des urgences.
Dakar, 31 juil (APS) – La Cour des comptes a lancé, mardi, une mission d’évaluation du dispositif de gestion des urgences médicales, en vue d’apprécier la qualité et l’efficacité du dispositif national de prise en charge, a appris l’APS auprès de responsables de sa chambre des affaires administratives en charge de cet audit.
‘’Il s’agit de voir dans quelle mesure le dispositif en place permet d’éliminer la morbidité et la mortalité liées à une mauvaise prise en charge des urgences (…)’’, a précisé Mamadou Thiao, le président de ladite chambre.
Ce travail sera mené ‘’à travers l’examen de la qualité du cadre de gouvernance des urgences, de la fonctionnalité du système de transport sanitaire, de l’efficacité de la régulation médicale et de l’adéquation des ressources ainsi que des infrastructures’’, a-t-il indiqué.
Prenant part à l’atelier de lancement de la mission d’évaluation des urgences sanitaires, il a souligné que les services d’urgence représentent un maillon important de l’offre de soins au niveau des hôpitaux. Ils constituent de fait ‘’une préoccupation majeure du gouvernement’’, surtout dans la période post Covid-19.
‘’Nous menons cet exercice compte tenu de l’importance du thème, mais aussi des efforts que le ministère de la Santé est en train de faire aujourd’hui pour une meilleure gestion des urgences médicales mais aussi des enjeux au niveau de la population, parce que cela reste un problème auquel les gens sont confrontés au vu des accidents’’, a justifié M. Thiao.
Le chef de la mission d’évaluation de la gestion des urgences médicales, Aly Ndiaye, a expliqué que l’objectif est de ‘’questionner la pertinence des objectifs qui seront définis par les pouvoirs publics compétents dans le cadre de la gestion des urgences’’.
De l’avis du magistrat, l’évaluation permet d’avoir’’ une vue plus large que les audits classiques que nous menons’’. ‘’L’évaluation a une loupe plus grossissante et qui donne une vue plus large que l’audit sur l’action publique. En terme de méthodologie, il y a beaucoup de choses qui changent’’, a-t-il signalé.
‘’(…) dès demain, nous allons faire les diligences et nous comptons boucler la mission en juin 2025’’, a-t-il dit.
La directrice générale des établissements de santé (DGES), Fatou Mbaye Sylla, rappelle qu’il y a quelques années la gestion des urgences était une ‘’problématique qui ne satisfaisait ni les pouvoirs publics, ni les acteurs, ni la population’’. Selon elle, ‘’sa gestion est souvent décriée’’.
Elle a indiqué que la Cour des comptes a ‘’pris en charge cette évaluation qui est la première du genre en Afrique de l’Ouest’’.
‘’Nous avons besoin d’un œil neuf extérieur habilité pour dire si ce que nous sommes en train de faire est bon, ou pas. C’est vrai qu’il y a des performances mais aussi il y a des gaps, sinon les gens ne se seraient pas plaints’’, a expliqué le docteur Sylla.
Elle a précisé que cette étude sera menée par rapport à toutes les composantes de la prise en charge.
‘’Elle nous permettra, à l’issue de ces travaux, d’avoir des conclusions qui nous permettront d’améliorer ce que nous sommes en train de faire’’, a-t-elle conclu.