La Fédération des syndicats de la santé (F2S) menace d’aller en grève les jeudi 2 et vendredi 3 janvier 2025. Elle dénonce, entre autres, la diminution du budget du ministère de la Santé, le non-respect des accords signés en 2022, etc. Dans un entretien avec Le Soleil, le ministre de la Santé et de l’Action sociale invite les syndicats à surseoir à leur plan d’action.
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale tend la main aux partenaires sociaux. Il demande aux 11 syndicats dans le secteur de la santé d’établir un pacte de stabilité sociale de 3 ans, mais aussi de lever les mesures de rétention des donnés. « Aujourd’hui, on veut élaborer des projets à soumettre à des bailleurs de fonds. On a besoin d’avoir des données parce que ce sont ces indicateurs qui vont permettre à un bailleur de savoir l’évolution d’une maladie, où nous en sommes et jusqu’où nous voulons aller, s’il nous donne de l’argent », a dit Ibrahima Sy dans un entretien avec Le Soleil. Selon le ministre de la Santé, « s’ils (les syndicats) peuvent lever ces mesures de rétention, ce serait vraiment salutaire ». « L’argent qu’on amènera va leur servir parce que ça va accroitre leur pouvoir d’achat. Ce sont eux qui travaillent dans la santé. Cela peut même combler ce qu’ils sont en train de poser comme revendication », a soutenu Ibrahima Sy.
À l’en croire, le système sanitaire du Sénégal est un peu en retard comparé à celui de la Côte d’Ivoire, du Rwanda ou même du Malawi. « Il y a énormément de choses à construire. Les cycles de grèves exposent les populations à des risques de maladies. Notre secteur est trop sensible, on a besoin de paix sociale parce qu’il faut surveiller, prévenir. Pour cela, il faut que tout le dispositif marche », a-t-il estimé. Ibrahima Sy demande aux syndicats d’accorder du temps au gouvernement, « parce que nous devons ensemble bâtir un système de santé résilient, durable et souverain ». Le ministre de la Santé et de l’Action sociale est revenu sur les principales revendications des syndicats de la santé. « Il y a un point sur le statut des travailleurs de la santé, la question du reclassement, sur laquelle nous sommes très avancés avec le ministère de la Fonction publique », rassure-t-il.
Un gap de 18 947 agents
Il y a aussi, souligne Ibrahima Sy, la question de l’indemnité de logement « qui doit être généralisée aux cadres de la santé », celle des avancements des travailleurs, de la formation et de la reconnaissance des diplômes, surtout avec le rattachement de l’École nationale de développement sanitaire et social (Endss) à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) depuis plus de deux ans. « Cela pose aujourd’hui énormément de problèmes parce qu’une cohorte a été formée, et on a du mal à l’intégrer au ministère de la Santé », a regretté Ibrahima Sy.
Il révèle en outre qu’il faut recruter 1.500 agents par an pour combler le gap du ministère de la Santé et de l’Action Sociale en termes de personnel. « Nous avons un besoin de plus de 18.947 agents. Le plan de recrutement 2025-2029 s’articule comme suit : 4.042 en 2025, 3.968 en 2026, 3.718 en 2027, 3.685 en 2028 et 3.661 en 2029 », a détaillé le ministre de la Santé et de l’Action sociale.
AUTOMÉDICATION, DES SÉNÉGALAIS PARTAGÉS SUR UNE PRATIQUE RISQUÉE
À travers des témoignages de différents horizons, cette pratique soulève des inquiétudes, notamment concernant les effets secondaires et l'auto-diagnostic, souvent en l'absence de conseils médicaux.
Beaucoup de Sénégalais usent et abusent de comprimés sans prescription médicale. L’automédication est ainsi très répandue dans notre pays. Des Sénégalais sont partagés sur cette pratique jugée pourtant « nécessaire » par certains.
Lundi 5 août 2024. Dakar se réveille sous un ciel nuageux. Aux klaxons intermittents des véhicules qui se disputent le passage, s’ajoute une grande ambiance au niveau des trottoirs, arrêts de bus et dans les lieux de commerce. Une atmosphère digne d’une matinée après un repos dominical pour certains, et un week-end plein pour d’autres.
Pape, un jeune, croisé dans la rue est un adepte de l’automédication. « Je sais que ce n’est pas une pratique très recommandée, mais il m’arrive d’aller directement à la pharmacie chercher un médicament sur recommandation d’amis quand je tombe malade », avoue-t-il. Nombreux sont ces médicaments que des Sénégalais gardent chez eux pour se soulager en cas de douleur sans l’avis d’un médecin. « Je souffrais régulièrement de maux de tête. C’était connu de mon voisinage. C’était même devenu chronique. Du coup, j’avais toujours du paracétamol dans mon sac. Mais, à un moment donné, cela ne me soulageait plus parce que même quand je le prenais, je continuais à souffrir. C’est par la suite que je suis allée voir un médecin qui m’a diagnostiquée une hypertension », explique Diodio Ndiaye. Maintenant, elle conseille d’aller voir un agent de santé quand on a un mal persistant.
« J’aurais pu y laisser ma vie si je persistais dans l’automédication », soutient-elle. Ndèye Niang est en communication sur WhatsApp lorsque nous arrivons chez elle aux Parcelles Assainies. Assise dans son magasin au décor modeste, en face de la route qui mène au populeux marché Dior, la dame se montre enthousiaste à l’idée d’aborder le sujet sur l’automédication. « Je suis contre, surtout avec les comprimés à base de paracétamol. Il est préférable d’aller se faire consulter par un médecin et sur la base d’une ordonnance, d’aller chercher les médicaments prescrits à la pharmacie », avance-t-elle.
Une pratique risquée
Cette habitante de l’Unité 16 des Parcelles Assainies croit que certains, même dans son entourage, au lieu d’aller à l’hôpital, usent et abusent de comprimés sans prescription médicale, oubliant les effets secondaires ou indésirables de certaines molécules. Pour sa fille Awa Diop, l’automédication est une pratique risquée.
Siré est trouvé dans un atelier de sérigraphie, le regard fixé sur l’ordinateur, les écouteurs ajustés à l’oreille. Habillé d’un Jellaba blanc, le jeune garçon révèle avoir des maux de ventre répétés. Pour calmer ses douleurs, il à recours à l’automédication. C’est plus simple pour lui, estime-t-il.
Non loin de là, Mamadou Tounkara tient un multiservices. Il s’active en même temps dans le transfert d’argent. Certes, il reconnait que l’automédication n’est pas une bonne pratique, mais il avoue qu’il lui arrive de le faire. Diatou Thiam, elle, n’y est pas allée par quatre chemins. « Le doliprane est toujours dans mon sac pour me soulager en cas de douleur », révèle-t-elle sans détour, tout en continuant de prendre tranquillement, son petit déjeuner, la mine joyeuse. Quant au vulcanisateur, Pierre, il ne cautionne pas l’automédication. Habitant l’Unité 20 des Parcelles Assainies, il exhorte les Sénégalais à consulter un médecin avant tout usage de médicament.
Mouhamed Tirera est un commerçant qui gère une boutique multi-articles : de l’agroalimentaire aux ustensiles de cuisine. Il dit qu’en cas de grippe, il achète simplement du Febrilex ou du Litacold pour se soigner. C’est tout le contraire de cette commerçante, qui requiert l’anonymat. « La maladie se soigne à l’hôpital. Sinon, les établissements hospitaliers n’auraient pas leur raison d’être. Mes enfants et moi, nous nous soignons à l’hôpital, franchement », soutient-t-elle.
Aller chez le médecin
Vendeur de café Touba, Galaye Gaye, lui, dénonce la cherté de la vie et la difficulté à accéder aux soins médicaux et aux médicaments. « Le mieux, c’est d’aller voir un médecin. Mais souvent les gens n’ont pas d’alternative. La consultation coûte cher, les médicaments pour un traitement correct aussi », lance-t-il. Originaire du village de Keur Amadou Yalla Diop, Galaye Gaye plaide pour un soutien accru aux nécessiteux qui constituent, selon lui, la majorité du peuple. Pour sa part, une vendeuse de tissus de luxe et accessoires pour femme, qui refuse de dévoiler son nom, estime que si quelqu’un souffre et ignore les causes de cette souffrance, il faut qu’il aille voir un spécialiste.
Mais cela dépend des douleurs ou de comment la personne les ressent. À l’en croire, s’il s’agit de douleurs bénignes, habituelles ou passagères, la personne peut prendre des comprimés le temps de les calmer. Mais si c’est persistant, dit-elle, la personne doit aller à l’hôpital. Selon Mor Cissé, gérant d’une supérette, beaucoup parmi ceux qui pratiquent l’automédication savent déjà de quoi ils souffrent. « Moi par exemple je suis allergique, chaque nuit avant de dormir, je prends un comprimé de Genset. Cela m’évite les éternuements au réveil. Je n’ai pas besoin, à chaque fois, d’aller voir un médecin pour ça », indique-t-il.
El hadji Thierno Sakho, marchand ambulant, lui, ne fait recours ni à un médecin encore moins à un pharmacien quand il tombe maladie. Il préfère invoquer des sourates du coran. « C’est mon maître coranique qui m’a appris ça », mentionne-t-il, le sourire en coin.
A PROPOS DE LA GROSSESSE EXTRA-UTERINE
Daouda Ciss, gynécologue : Une femme qui a déjà fait une grossesse extra-utérine a plus de risques d'en refaire une
La grossesse extra-utérine est le développement et la nidation de l’œuf en dehors de la cavité utérine. Plusieurs facteurs peuvent être à l’origine de cette complication.
Entretien
Quelles sont les causes d’une grossesse extra-utérine ?
Il n’y a pas de cause évidente. Il n’y a que des facteurs de risques. Les plus fréquentes sont d’abord la contraception, les antécédents de grossesse extra-utérine. Une femme qui a déjà fait une grossesse extra-utérine a également plus de risques de refaire une Geu. Il y a aussi le tabagisme, les causes tubaires comme une malformation au niveau de la trompe. La fécondation in-vitro ainsi que l’endométriose peuvent aussi être des causes. Il y a également les causes compressives à savoir toutes les tumeurs ovariennes, pelviennes, utérines et qui peuvent comprimer la trompe, les dispositifs intra-utérins c’est-à-dire la pose du stérilet. Dans certains cas, on ne trouve pas la cause. C’est idiopathique.
Quand apparaissent les signes d’une Geu ?
Cela varie d’une femme à une autre. Ce sont des signes de grossesse à savoir des vomissements, des nausées. Le premier signe est le retard des règles. Il peut y avoir des saignements vulvaires en cas de complications. On peut également avoir des douleurs abdominales ou pelviennes surtout dans le cas d’une grossesse rompue. Mais quand ce n’est pas rompu, on n’a pas de signe. On constate le retard des règles, on fait un test de grossesse, une échographie et on voit qu’il y a une grossesse en dehors de l’utérus. Hormis ces complications, les signes sont latents.
Ces signes permettent-ils de détecter une grossesse extra-utérine ?
Nous nous basons sur les signes, le test de grossesse positif, l’échographie. A l’issue de l’échographie, s’il n’y a pas de sac intra-utérin, on demande le dosage des hormones. C’est ce qu’on appelle le Beta HCG. S’il est élevé en taux c’est-à-dire supérieur à 1500 unité et qu’il n’y a pas de sac dans l’utérus, on conclut à une Geu. On se base sur le taux hormonal de Beta HCG. Dans ces cas de figure, on fait un traitement médical. On surveille la décroissance du Beta HCG par les médicaments. C’est lorsqu’elle est détectée tôt. Si le diagnostic est précoce, on n’opère pas. C’est en cas de complications qu’on opère. Lorsque c’est une grossesse extra-utérine rompue, il y a une complication. On peut enlever la trompe, elle aura une chance de grossesse sur deux. Il peut y avoir également des risques d’hémorragies, d’anémie aiguë, sévère, de cardiopathie. Elle peut mourir à cause du degré d’anémie sévère. Il faut donc éviter la cigarette, les infections sexuellement transmissibles et certaines contraceptions qui sont des facteurs de risques.
UN BONHEUR ÉTOUFFÉ DANS L’ŒUF
L’annonce d’une grossesse est souvent source de bonheur chez les futures mamans. Mais elle ne se passe pas toujours comme prévu
L’annonce d’une grossesse est souvent source de bonheur chez les futures mamans. Mais elle ne se passe pas toujours comme prévu. Des complications peuvent pointer le bout de leur nez comme c’est le cas dans une grossesse extra-utérine (Geu) où l’ovule fécondé s’implante dans les tissus à l’extérieur de l’utérus menaçant le fœtus et la santé de la mère.
Khady Mbengue a fait deux grossesses extra-utérines sur les deux trompes de Fallope. Elle a subi une première intervention en 2017 et une autre en début d’année 2022. C’est en 2017 qu’elle va entendre le terme de Geu pour la première fois. En effet, ce qu’elle considère être comme une première grossesse ne va pas se passer comme prévu. Après un retard de règles de sept jours, Khady se rend à l’hôpital. Le test revient positif. Un début de grossesse qui va se passer sans accroche. Mais c’est à dix semaines que la femme au foyer ressent de petites douleurs. Au bout de quelques jours, la douleur s’intensifie et s’accompagne de petits saignements. Après consultation, la sage-femme lui demande de faire une échographie d’urgence pour vérification. « Le gynécologue me confirme que c’était une Geu. C’était la première fois que j’entendais ce terme », lâche-t-elle plongée dans ses souvenirs.
«Je n’étais pas au bout de mes peines car je devais me faire opérer d’urgence », poursuit celle qui se languissait de devenir mère pour la première fois. Khady Mbengue va subir une ablation de la trompe. Cette douloureuse épreuve ne va pas l’empêcher de retomber enceinte en début 2022. « J’avais fait un malaise et j’ai eu la confirmation de la grossesse. Cependant il était très tôt pour faire une échographie », se remémore-t-elle. La trentenaire reprend alors ses activités. Au bout de quelques jours, elle commence à avoir de petits saignements. Ce qui n’est pas alarmant selon la sage-femme. Méfiante, Khady décide de se faire consulter par un gynéco. « Je n’avais pas l’esprit tranquille. Après consultation, j’avais encore une Geu sur la trompe droite », dit-elle avec une pointe d’amertume. Rebelote ! La jeune femme va se faire opérer à nouveau et va s’ensuivre une ablation de la trompe. « On m’a dit que je ne pourrais plus contracter une grossesse », se souvient-elle peinée. Khady Mbengue a défié les diagnostics et est devenue la maman de deux petites filles. « J’ai beaucoup appris et ça m’a permis de raffermir ma foi », dit-elle guillerette.
Entre douleurs et incompréhensions
Alimatou Niang a à peine eu le temps de savourer la nouvelle de sa grossesse. Entre l’annonce et son opération d’urgence, tout s’est enchaîné très vite. « Je n’étais pas au courant. J’étais sous stérilet et après de fortes douleurs, je suis allée aux urgences où j’ai découvert que j’étais enceinte », dit-elle revenant sur ce jour fatidique. Après une échographie, ils ont vu qu’il y a une hémorragie et la femme de 43 ans a perdu beaucoup de sang. « J’ai dû être opérée d’urgence et on m’a retiré une trompe », se souvient-elle d’un air triste. En bon croyante, la mère de deux enfants finit par encaisser le coup grâce au soutien de son époux.
L’histoire de Coumba Sène ressemble à quelques détails près à celle de Alimatou. La femme de 31 ans a su son état 30 min avant de passer sur le billard pour interrompre la grossesse. Coumba a été alertée par des maux de ventre et des saignements qu’elle met sur le compte de règles douloureuses. Mais cette dernière finit par se rendre à l’hôpital. « Je ne comprenais pas vraiment ce qui m’arrivait. Tout était nouveau pour moi », avoue-t-elle. Cette dernière prit peur sur le coup. « J’étais terrifiée à l’idée de ne plus revoir les siens », confie la trentenaire. Après l’intervention, on lui annonce qu’elle a perdu une trompe. Depuis cette mésaventure, Coumba Sène révèle avoir peur de refaire une autre Geu. En convalescence depuis un mois, elle espère retomber enceinte au plus vite.
« Je suis en quête de bébé depuis 8 ans »
Agnès Ndour a déjà eu la chance de connaître les joies de la maternité. Cette dernière est la maman d’un petit garçon né en 2015.Après cet heureux évènement, elle décide de ne prendre aucun moyen de contraception. Mais au bout d’un an, Agnès commence à s’inquiéter de ne pas tomber enceinte. « Je l’ai mis sur le compte de l’allaitement exclusif que je pratiquais. Par ailleurs, j’ai fait des consultations chez le gynéco mais rien à signaler», dit-elle peinée. Durant six ans, la mère de famille n’arrive toujours pas à tomber enceinte. « Rien ne m’empêchait de contracter une grossesse et il n’y avait rien à signaler également du côté de mon mari », explique Agnès. C’est finalement en fin janvier 2020, après examens, analyses, échographies qu’elle finit par tomber enceinte. «J’étais aux anges et j’avais hâte de revivre à nouveau l’expérience de la grossesse», avoue-t-elle. Mais deux jours après, un samedi, la jeune femme commence à se plaindre de légers maux de ventre.
« C’est à l’hôpital que j’ai appris pour ma grossesse extra-utérine. C’était tout nouveau pour moi et je ne pouvais m’arrêter de pleurer », confie-t-elle. Agnès avoue avoir pleuré ces années passées à espérer un nouveau bébé. «J’ai subi une intervention en urgence. Durant l’opération, j’ai eu un début d’hémorragie. J’ai cru que j’allais y laisser ma vie», dit-elle revenant sur cet épisode. Agnès révèle avoir beaucoup souffert après cette intervention. Elle en ressort avec une ablation de la trompe et l’ovaire gauche. Une dépression s’ensuivit «Mes proches me réconfortaient en me disant que j’avais au moins un fils. Mais ils ne comprenaient pas ma détresse », dit-elle d’un air triste. En dépit de sa Geu, la femme de 34 ans tente de retomber enceinte. « Je suis en quête de bébé depuis 8 ans. Je suis un traitement», informe-t-elle. Cette dernière confie aimer avoir plus tôt des informations sur la grossesse extra-utérine.
LE MINISTERE DE LA SANTE LANCE UN MANUEL DE PROCEDURES
Afin de faire face aux risques sanitaires, le ministère de la Santé et de l’action sociale (Msas) a élaboré un manuel de procédures pour la sécurité́sanitaire du Pèlerinage, dans une approche multisectorielle
Afin de faire face aux risques sanitaires, le ministère de la Santé et de l’action sociale (Msas) a élaboré un manuel de procédures pour la sécurité́sanitaire du Pèlerinage, dans une approche multisectorielle. La présentation de ce manuel a eu lieu hier, vendredi 20 décembre à Dakar.
Le Haji, cinquième pilier de l'Islam, est l'un des rassemblements humains de masse les plus importants à travers le monde. Des millions de personnes provenant de tous les pays se regroupent pour une période limitée n'excédant pas les 40 jours afin d'accomplir le rite du Hajj. Pour le directeur général de la santé, Dr Ousmane Cissé, en 2025, près de 12 860 pèlerins sénégalais vont s'y rendre.
« La couverture sanitaire de cette population nécessite une organisation toute particulière concernant notamment des aspects administratifs, religieux et sanitaires. Une préparation rigoureuse précède le départ des pèlerins, à travers la communication, les visites médicales d'aptitude et la vaccination. Une équipe de professionnels de soins assure la couverture sanitaire aux lieux saints de l'Islam et la surveillance de l'état de santé des pèlerins jusqu'à leur retour », a déclaré Dr Cissé. Pour mieux prendre en charge la santé des pèlerins, le ministère de la santé et de l’action sociale a élaboré un manuel de procédures pour la sécurité sanitaire du Pèlerinage. Pour Docteur Mamadou Moustapha Diop, directeur de la maladie au sein du ministère de la santé et de l’action sociale (Msas) : « ce manuel est tout simplement un référentiel, c'est un document qui permet aux professionnels de santé, mais qui permet également aux missionnaires qui vont accompagner nos pèlerins, de pouvoir avoir tous les éléments, toutes les informations en termes de tâches à faire dans toutes les étapes du pèlerinage ».
Et d’ajouter : « quand nous parlons d'étape du pèlerinage, c'est d'abord l'étape sénégalaise. Dakar occupe une place importante, mais également toutes les autres régions du Sénégal, les districts, à travers les médecins qui sont désignés pour faire les visites médicales. Tout ceci, c'est pour permettre à nos pèlerins de pouvoir procéder dans des conditions optimales le pèlerinage à La Mecque». Du côté du directeur général de la santé, ce présent manuel de procédure vise à normaliser le processus de cette couverture sanitaire dans une démarche multisectorielle et mettre ainsi à la disposition des professionnels de santé un référentiel, leur permettant de mettre en œuvre les différentes activités relatives à cette opération, à même de minimiser les risques sanitaires pouvant être associés au pèlerinage
« Ce manuel décrit de façon succincte les différentes étapes de la couverture sanitaire avant le départ, pendant le pèlerinage et après le retour des Lieux Saints de l'Islam » a-til souligné. Et d’exhorter au nom de du Ministre de la santé à se l'approprier et en faire une large diffusion et une large communication pour que nul n'en ignore.
LA SANTE DES POPULATIONS EN PERIL
La poussière qui envahit Dakar ne se contente pas de rendre la visibilité difficile ; elle représente un danger pour la santé publique, en particulier pour les personnes atteintes de maladies respiratoires, pulmonaires...
Hier, la capitale sénégalaise, Dakar, s'est réveillée sous un épais de nuage de poussière, rendant l’air irrespirable et plongeant les habitants dans un quotidien empreint de défis. La scène, rappelant les pires jours de la crise sanitaire de 2019, a vu le retour massif des masques, devenus une nécessité pour se protéger d’une menace invisible mais bien réelle.
La poussière qui envahit Dakar ne se contente pas de rendre la visibilité difficile ; elle représente un danger pour la santé publique, en particulier pour les personnes atteintes de maladies respiratoires, pulmonaires... Asthmatiques, allergiques et autres vulnérables ont dû redoubler de précautions pour éviter de graves complications. «Je suis asthmatique. Quand je porte le masque, j’étouffe. Mais, je n’ai pas le choix. Sans cela, ma santé risque de prendre un coup sérieux», confie Madame Ndiaye, résidente de la Sicap Baobab, visiblement affectée par la situation.
Dans les rues, des opinions partagées émergent. Si certains, fatalistes, estiment que «rien ne peut empêcher la maladie si elle doit arriver», d’autres tentent de se protéger autant que possible. Mais, au-delà des individus, c'est l’ensemble de la population qui demeure exposée à des risques accrus d’allergies et d’autres complications respiratoires.
Les marchés de Dakar, déjà souvent bousculés par des conditions sanitaires difficiles, subissent de plein fouet l’impact de cette tempête de poussière. Les produits alimentaires, parfois mal couverts, sont directement touchés, exposant les consommateurs à des risques d’ingestion de particules nocives.
À Tillène, quelques vendeuses et bouchers ont pris des précautions ; mais cela reste insuffisant. «Ce sale temps complique tout. Il faut sans cesse nettoyer les produits. Et malgré nos efforts, la poussière s’infiltre partout», explique une commerçante.
Pour les ménages, la poussière est un ennemi redoutable. Les meubles se salissent à une vitesse record, augmentant la charge de travail des domestiques. Fatou, employée de maison, s’inquiète : «Nos employeurs ne comprennent pas que c’est la poussière qui cause cela. Cela devient une corvée constante.»
Malgré les difficultés de visibilité, les automobilistes roulent sans allumer leurs phares, augmentant ainsi les risques d’accidents. Cette situation rend les déplacements encore plus dangereux dans une ville déjà marquée par des embouteillages chroniques.
Dans un bulletin publié avanthier, mardi 17 décembre 2024, l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM) a alerté sur un épisode de poussière. Cette poussière qui va s’accentuer au courant de la journée du jeudi 19 décembre sur l’ensemble du territoire nationale, commencera à se dissiper progressivement à partir du samedi 21 décembre 2024.
Elle sera ressentie plus particulièrement au Nord et au Centre notamment, Saint-Louis, Podor, Matam, Linguère, Louga, Thiès, Dakar, Diourbel, Kaolack, où les concentrations seront plus élevées et par conséquent les visibilités seront réduites. Par contre, les effets seront moins marqués mais seront ressentis de façon intermittente au Sud avec les régions de Kolda, Ziguinchor, Sédhiou.
Dans la période du 18 au 23 décembre il est prévu une baisse des températures. Durant cette période, une baisse significative des températures est attendue sur tout le Sénégal notamment, au Nord (SaintLouis, Podor, Linguère, Matam) et Centre-Ouest (Louga, Thiès, Diourbel, Kaolack, Dakar): le refroidissement sera plus marqué et les nuits seront particulièrement fraiches, avec des températures descendant parfois en dessous de 17°C. Par ailleurs, au Sud (Kolda, Ziguinchor, Sédhiou) une baisse modérée est prévue, toutefois les nuits resteront plus fraiches que d’habitude.
ADDIRIS, POUR UNE TRANSFORMATION DES POLITIQUES PUBLIQUES
Pour la réduction des risques face aux addictions, des pays de la francophone se sont rassemblés pour mettre en place un réseau dénommé (Addiris).
Réunis à Dakar du 16 au 18 décembre dernier, les membres du réseau ADDIRIS demandent une transformation des politiques publiques en matière d’addictions, fondée sur les droits humains, la dignité, la santé et la sécurité publique. Les acteurs ont fait face à la presse hier, mercredi à Dakar.
Pour la réduction des risques face aux addictions, des pays de la francophone se sont rassemblés pour mettre en place un réseau dénommé (Addiris). Engagés à promouvoir la réduction des risques comme réponse pragmatique et humaine aux défis des addictions, ces derniers se sont réunis pendant trois jours à Dakar pour réfléchir sur les mécanismes à mettre en place pour atteindre l’objectif. Pour les parties prenantes de ce réseau, le projet s’inspire de l’expertise de terrain, des avancées scientifiques, et de la richesse des échanges interculturels.
Selon le professeur Idrissa Ba, directeur du centre de prise en charge intégré des addictions de Dakar, (Cpiad) : « quand on met les deux termes addiction et réduction des risques qui renvoient à (Adirais), c'est pour montrer qu'il y a quelque chose qui doit évoluer dans nos pratiques. Il ne faut pas qu'on reste sur ce qu'on a toujours fait jusque-là, parce que c'est un domaine qui est très mouvant celui des drogues ». Et d’ajouter : « pour parler plus spécifiquement du cas du Sénégal et de l'Amérique de l'Ouest, que je maîtrise beaucoup plus, il y a de nouvelles drogues, de substances qui circulent. Donc, il nous faut nous adapter sans cesse. On ne peut pas continuer à courir derrière ces problèmes. Ce qu'il nous faut, c'est vraiment changer les stratégies dans nos réponses».
Pour le représentant de la France, la consommation de drogue est plus souvent liée à la précarité. « Je pense que la grande question n'est pas tant que ça la drogue, c'est la précarité́. Aujourd’hui, de par notre expérience d'accompagnement dans différents services, c'est qu'il se joue véritablement, c'est une façon de dire que la précarité́ est extrêmement exacerbée dans la plupart des sites de consommation, que ce soit les quartiers du Nord-Est parisien, les quartiers de Côte d'Ivoire en passant par la banlieue de Dakar, la question des drogues devient quasiment l'épiphénomène qui cache le vrai sujet, qui est le sujet de la précarité́» a souligné Abdou Ndiaye.
A la fin des travaux, les pays membre de l’Addiris que sont le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la France, le Canada (Québec), le Sénégal, la Suisse ont produit un manifeste. A cet effet, ils estiment avoir fait le choix d’unir leurs forces au sein de la francophonie pour créer un espace d’apprentissage mutuel. Des expériences échangées lors de cette Académie, à l’image des débats ouverts et inclusifs qu’ils vont promouvoir et qu’ils démontrent que la coopération est la clé pour élaborer des politiques cohérentes, adaptées et durables. « Les politiques des drogues actuelles, centrées sur la répression et la prohibition, ont échoué à protéger les personnes et à réduire les dommages sociaux liés aux addictions », a fait savoir Addiris. Et de constater aussi que ces politiques ont engendré des violations des droits humains, y compris le droit à la vie, à la santé, à la sécurité et à la dignité. Une répression qui selon le réseau marginalise les personnes consommatrices, souvent confrontées à la stigmatisation et à des traitements dégradants. Les pays ont aussi relevé au cours de leur rencontre une absence de régulation cohérente, laissant les États désarmés face aux nouvelles substances et à leurs impacts sociaux, une absence de reconnaissance et d’investissement dans des pratiques innovantes, adaptées aux nouvelles substances et réalités. Face à ces constats, les pays ont appelé à faire encrer la réduction des risques dans les politiques publiques, en mettant au cœur des actions sociales les principes de dignité, de droits humains, de sécurité et de liberté. De dépénaliser la consommation et décriminaliser les actes liés à l’usage personnel, pour mettre fin à des pratiques punitives incohérentes avec les objectifs de santé publique.
Réguler les substances psychoactives, en reprenant des mains des mafias le contrôle des marchés pour assurer la sécurité et la santé des citoyens et citoyennes, et en intégrant les apprentissages issus d’expériences réussies ailleurs, mais de développer des services intégrés et accessibles, combinant prévention, traitement, réduction des risques et accompagnement social, en impliquant les personnes concernées à tous les niveaux, pour répondre aux besoins complexes des populations concernées entre autres.
MICHEL SIDIBE APPELLE A REPENSER COMPLETEMENT LES APPROCHES
Pour Michel Sidibé, Secrétaire Exécutif de l'Agence de développement de l'Union africaine (AUDANEPAD), la maladie mondiale se trouve en Afrique et pratiquement 25% des vaccins consommés au niveau mondial , les sont en Afrique..
Dans le cadre de la relance de l’industrie pharmaceutique en Afrique, Michel Sidibé, Secrétaire Exécutif de l'Agence de développement de l'Union africaine (AUDA-NEPAD) a appelé hier, mardi 17 décembre à Dakar, les acteurs à repenser complètement les approches et à passer à l’action.
Pour Michel Sidibé, Secrétaire Exécutif de l'Agence de développement de l'Union africaine (AUDANEPAD), la maladie mondiale se trouve en Afrique et pratiquement 25% des vaccins consommés au niveau mondial , les sont en Afrique..
« Nous ne produisons pas et il faut entre réaliste, nous sommes réellement dépendants de l'extérieur. Cette situation nous rend vulnérables, elle fragilise nos chaines d'approvisionnement, elle limite aussi notre capacité ̀a réagir aux urgences sanitaires », fait-il remarquer. Face à cette préoccupation, des experts dans le domaine pharmaceutique et médicale ont réfléchi sur un plan de fabrication pharmaceutique à mettre en place pour aller vers la souveraineté. De l’avis secrétaire exécutif du Nepad, Michel Sidibé, pour arriver à ce plan, il faut tout simplement repenser complètement les approches.
« Le plan de fabrication pharmaceutique de l'Afrique est plus qu'une vision en mon sens. C'est une nécessitépour renforcer vraiment la fabrication régionale. C'est garantir l'accès aux médicaments essentiels, c'est réduire notre dépendance aux importations, c'est assurer la souveraineté́ sanitaire de l'Afrique » a-t-il fait savoir.
Et d’ajouter : « cette rencontre est cruciale, elle doit nous permettre de passer ̀a l'action. Nous devons nous aligner sur les étapes concrètes à suivre dont de renforcer la capacité de production locale, développer des infrastructures solides en Afrique et améliorer les systèmes règlementaires. Ce plan est conçu pour l'Afrique. Il répond à ses besoins spécifiques. Et j'insiste sur cette question des besoins spécifiques ». Avec ledit plan adopté par les experts africains comme leur feuille de route pour développer l’industrie pharmaceutique, Michel Sidibé reste convaincu que, quelque part, « cette approche va inciter à fréquenter la recherche et le développement et pousser les jeunes chercheurs ̀a pouvoir s'ajuster àces besoins ».
Pour plus d’impacts et d’efficacité dans la mise en œuvre, l’’Afrique a ciblé 24 produits médicaux qui ont été́ très clairement identifiés. « Ces produits répondent aux défis sanitaires majeurs du continent. Ils ont été́ catégorisés en fonction des problèmes qui nous affectent quotidiennement, et plus particulièrement les problèmes des plus vulnérables », a soutenu l’ancien directeur de l’Onusida.
Pour le Sénégal qui a accueilli cette rencontre, le secrétaire général de l’agence de règlementation pharmaceutique, Alassane Mbengue a avancé : « Je sais que tous les pays du continent font des efforts pour améliorer leur cadre juridique, institutionnel, financier. Au Sénégal, je sais que l'Etat a dégagé́ une vision très claire. L'agenda national de transformation, la vision 2050, et la souveraineté́ pharmaceutique est l'auteur de cette politique ».
Et d’ajouter : « au-delà̀ de cette vision, nous avons, pour sa mise en œuvre, un plan national de relance de l'industrie pharmaceutique locale, qui est porté par-là délibération àl'engagement au ministère de la Santé et de l'Action sociale. C'est un cadre qui permet, qui assure la coordination de l'ensemble des reformes qui ont été́ identifiées dans le cadre de la pharmaceutique. Et aujourd'hui, je dois dire qu'il y a un projet extrêmement important qui est en train d'entre fait à̀ ce niveau ».
LA DEPENDANCE DE L’AFRIQUE EST UNE SOURCE DE VULNERABILITE
L’ancien directeur exécutif du Programme commun des Nations unies sur le VIH/Sida (Onusida) Michel Sidibé a déploré mardi la vulnérabilité liée à la dépendance vis-à-vis de l’extérieur dont souffre l’Afrique dans le domaine de la production pharmaceutique
L’ancien directeur exécutif du Programme commun des Nations unies sur le VIH/Sida (Onusida), Michel Sidibé, a déploré mardi la vulnérabilité liée à la dépendance vis-à-vis de l’extérieur dont souffre l’Afrique dans le domaine de la production pharmaceutique, situation qui, selon lui, limite la capacité du continent à réagir aux urgences sanitaires.
‘’Nous ne produisons pas et il faut être réaliste, nous sommes réellement dépendants de l’extérieur. Cette situation nous rend vulnérables, elle fragilise nos chaînes d’approvisionnement, elle limite aussi notre capacité à réagir aux urgences sanitaires’’, s’est désolé M.Sidibé.
Il prenait part à l’atelier international sur l’engagement stratégique des pôles de santé et du développement des compétences appuyé par l’Agence africaine de développement (Auda-Nepad), qui se tient de mardi à mercredi à Dakar.
‘’Pour avoir un impact, le plan a ciblé 24 produits médicaux qui répondent aux défis sanitaires majeurs du continent’’, a expliqué M. Sidibé.
Selon le directeur exécutif d’Onusida, les produits ont ‘’été catégorisés en fonction des problèmes qui nous affectent quotidiennement (…)’’.
Michel Sidibé signale que ‘’pratiquement 25% des vaccins produits au niveau mondial sont consommés en Afrique’’.
De l’avis de l’ancien secrétaire exécutif de l’Onusida, le plan de fabrication pharmaceutique de l’Afrique est ‘’plus qu’une vision’’. Il s’agit d’une nécessité pour renforcer vraiment la fabrication pharmaceutique régionale.
‘’Il s’agit de garantir l’accès aux médicaments essentiels, réduire notre dépendance aux importations, c’est assurer la souveraineté sanitaire de l’Afrique’’, a-t-il conclu.
‘’Autour de ces 24 produits médicaux prioritaires, nous devons élaborer une feuille de route pour accroître la production locale et garantir un accès en temps opportun à toutes les populations qui peuvent venir du continent’’, a préconisé Guy Njambong.
Ce dernier est l’administrateur technique en charge de la maturation du système pharmaceutique au Sénégal.
PRODUCTION PHARMACEUTIQUE, LA DÉPENDANCE DE L'AFRIQUE EST UNE SOURCE DE VULNÉRABILITÉ
Michel Sidibé, ancien directeur exécutif de l’Onusida, a plaidé pour une production locale renforcée afin d’améliorer l’accès aux médicaments essentiels et de garantir la souveraineté sanitaire du continent.
Dakar, 17 déc (APS) – L’ancien directeur exécutif du Programme commun des Nations unies sur le VIH/Sida (Onusida), Michel Sidibé, a déploré mardi la vulnérabilité liée à la dépendance vis-à-vis de l’extérieur dont souffre l’Afrique dans le domaine de la production pharmaceutique, situation qui, selon lui, limite la capacité du continent à réagir aux urgences sanitaires.
‘’Nous ne produisons pas et il faut être réaliste, nous sommes réellement dépendants de l’extérieur. Cette situation nous rend vulnérables, elle fragilise nos chaînes d’approvisionnement, elle limite aussi notre capacité à réagir aux urgences sanitaires’’, s’est désolé M.Sidibé.
Il prenait part à l’atelier international sur l’engagement stratégique des pôles de santé et du développement des compétences appuyé par l’Agence africaine de développement (Auda-Nepad), qui se tient de mardi à mercredi à Dakar.
‘’Pour avoir un impact, le plan a ciblé 24 produits médicaux qui répondent aux défis sanitaires majeurs du continent’’, a expliqué M. Sidibé.
Selon le directeur exécutif d’Onusida, les produits ont ‘’été catégorisés en fonction des problèmes qui nous affectent quotidiennement (…)’’.
Michel Sidibé signale que ‘’pratiquement 25% des vaccins produits au niveau mondial sont consommés en Afrique’’.
De l’avis de l’ancien secrétaire exécutif de l’Onusida, le plan de fabrication pharmaceutique de l’Afrique est ‘’plus qu’une vision’’. Il s’agit d’une nécessité pour renforcer vraiment la fabrication pharmaceutique régionale.
‘’Il s’agit de garantir l’accès aux médicaments essentiels, réduire notre dépendance aux importations, c’est assurer la souveraineté sanitaire de l’Afrique’’, a-t-il conclu.
‘’Autour de ces 24 produits médicaux prioritaires, nous devons élaborer une feuille de route pour accroître la production locale et garantir un accès en temps opportun à toutes les populations qui peuvent venir du continent’’, a préconisé Guy Njambong.
Ce dernier est l’administrateur technique en charge de la maturation du système pharmaceutique au Sénégal.