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2 avril 2025
Santé
SEUL 1% DES PERSONNES HANDICAPEES ENRÔLÉ DANS LA CMU
Le président de la fédération sénégalaise des associations des personnes handicapées, Moussa Thiaré, a fait le point sur la prise en charge des personnes handicapées dans les politiques publiques.
Le président de la fédération sénégalaise des associations des personnes handicapées, Moussa Thiaré, a fait le point sur la prise en charge des personnes handicapées dans les politiques publiques. D’après lui, seul 1% des personnes handicapées bénéficie de la couverture sanitaire universelle. C’était à l’occasion d’un atelier sur la protection sociale organisé en partenariat avec Plan International Sénégal et le Congad.
La prise en charge des personnes vulnérables, notamment les personnes vivant avec un handicap dans les programmes dédiés à la protection sociale, laisse à désirer. En effet, selon le président de la fédération sénégalaise des associations des personnes handicapées, Moussa Thiaré, 97% des personnes handicapées n'ont pas souscrit à une assurance maladie. «Seul 1% des personnes handicapées est enrôlé dans la couverture sanitaire universelle», regrette le président de la fédération sénégalaise des associations des personnes handicapées rappelant que les personnes handicapées font environ 1 300 000, soit 7,3% de la population. «Si l’on considère ces chiffres comparés au nombre de personnes handicapées, on voit nettement qu’il y a beaucoup d’efforts à faire», souligne Moussa Thiaré.
S’agissant de la carte d’égalité des chances, il reste, à ses yeux, plusieurs défis à relever. «Cette carte devrait normalement permettre, sinon faciliter, l’inclusion des personnes handicapées à ces différents services visés, notamment l’éducation, la formation, l’emploi, entre autres. Il est vrai que, justement, le gouvernement est en train de faire des efforts, mais que nous jugeons insuffisants», indique Moussa Thiaré. L’autre défi, dit-il, c’est la contribution des Collectivités Territoriales à la protection sociale et au secteur privé. «Je pense que les collectivités Territoriales et le secteur privé aussi devraient jouer leur partition dans la protection sociale, relativement par exemple à la carte d’égalité des chances», déclare M. Thiaré.
Ainsi le président de la fédération sénégalaise des associations des personnes handicapées invite les nouvelles autorités à relever ces différents défis pour permettre aux personnes handicapées de pouvoir vivre juste et pleinement leur droit. «Les droits devraient être renforcés par des leviers, par l’activation de leviers, par exemple comme les sources de pouvoir pour les personnes handicapées. Et ces sources de pouvoir ne sont rien d’autres que la promotion de l’éducation, le renforcement de l’emploi inclusif, mais également la production de moyens de subsistance, qui devraient nous permettre de lutter contre certaines formes de marginalisation», affirme Moussa Thiaré.
LES MAUX DES EPILEPTIQUES
Manque de spécialistes, rupture et cherté des médicaments, préjuges, recours tardif aux soins. L’épilepsie est devenue un problème de santé publique au Sénégal.
Le service neurologique de l’hôpital de Fann de Dakar a organisé une journée portes ouvertes dans le cadre de la commémoration de la journée mondiale de lutte contre l’épilepsie. Il s’agit de permettre aux patients, aux familles et au public de découvrir ce qu’est l'épilepsie ; les modalités de prise en charge et d'exploration afin d'améliorer la prise en charge et l'accompagnement des patients.
Maladie du cerveau qui se manifeste essentiellement par des crises multiples et variables. Mais elle est plus connue sous une crise généralisée tonico-clonique chez le patient qui, en cours d'une activité normale, tombe, tout son corps tremble, les membres supérieurs, les membres inférieurs, les muscles du visage et il a de la mousse qui sort de sa bouche et parfois il peut perdre des urines.
L’épilepsie est devenue un problème de santé publique au Sénégal. Secrétaire générale de la ligue sénégalaise de lutte contre l'épilepsie, Pr Soda Marième Diop estime que c'est la crise la plus fréquente, la mieux connue, mais il existe beaucoup d'autres formes de crise d'épilepsie. « Alors lorsque le patient n'est pas traité, les crises peuvent entraîner une dégradation des fonctions cérébrales, c'est-à-dire chez l'enfant des troubles cognitifs, un défaut de maturation et de croissance cérébrale. Donc on va avoir un enfant qui va présenter un déficit cognitif, c'est-à-dire des troubles mentaux qui seront des conséquences de ces crises d'épilepsie. On remarque que c'est une maladie qui atteint plus l'enfant. Oui, c'est une maladie de l'enfant essentiellement, elle est plus fréquente chez l'enfant, mais on la retrouve également chez les adultes et il faut savoir que les causes chez l'enfant et chez l'adulte sont différentes», a souligné Pr Soda Marième Diop. Interpellée sur le nombre de personnes souffrant d’épilepsie, elle indique que depuis 2005, l'épilepsie est passée de la sixième place des consultations à la deuxième place. «Nous organisons chaque année des caravanes dans les régions du Sénégal, nous rencontrons les patients que nous avons diagnostiqués et traités. Près de 5 000 patients étaient épileptiques sans le savoir. Ils ont été découverts au cours de ces caravanes là. Pour dire qu'il y a eu une augmentation notable, en tout cas, le nombre de patients épileptiques diagnostiqués et suivis».
CES CAUSES QUI PEUVENT PROVOQUER UNE EPILEPSIE
Pr Soda Marième est largement revenue sur les causes de l’épilepsie. «Si vous prenez des femmes en âge de procréer qui tombent enceinte et qui doivent accoucher, un suivi, une surveillance, une gestion optimale de l'accouchement de toute cette périnatalité peut permettre d'éviter ces causes liées aux anomalies de l'accouchement et de la grossesse. Il faudra éviter la survenue d'accidents vasculaires cérébraux, par exemple, qui sont des causes secondaires. Il faudra éviter les traumatismes crânio-encéphaliques en limitant les accidents de la voie publique, en prenant des précautions de ce genre chez les sujets jeunes, étant donné qu'on peut avoir une prédisposition et ne pas le savoir», a-t-elle soutenu. Et d’ajouter : «maintenant avec l'apparition des smartphones, la télé, les ordinateurs, ces interactions qui sont sans cesse menées, on peut enseigner aux plus jeunes, aux enfants, aux adolescents, à avoir une meilleure maîtrise de leur emploi du temps, du temps d'exposition, de sorte qu'on peut prévoir certaines crises qui pourraient survenir liées à la fatigue, liées à une dette de sommeil excessive etc. Donc, c'est une prise en charge globale».
En outre, elle affirme qu’il y a une stigmatisation importante qui entoure cette maladie. «C'est lié à la sorcellerie, des esprits malins, de mauvais esprits, alors que ce n'est absolument pas le cas. Ce n'est pas une maladie liée à la sorcellerie, aux sorciers, aux diables, aux djinns, que sais-je, et elle n'est absolument pas contagieuse. Ce n'est pas parce qu'on a un malade épileptique, qui est en train de faire une crise, la salive qui sort de sa bouche nous touche ou ses urines, on aura la maladie», précise-t-elle. Elle profite de l'occasion pour lancer un appel aux autorités parce que les médicaments qui sont utilisés dans le cadre du traitement des épilepsies coûtent cher. « Ils sont disponibles mais ils coûtent très cher et comme c'est un traitement à long terme le coût peut être très important. Quand il s'agit des médicaments d'urgence, ils ne sont absolument pas disponibles au Sénégal. Malheureusement il n'y a que quelques patients qui ont les moyens pour se procurer de ces médicaments à l’étranger », dit-elle. A l’en croire, le médicament le plus utilisé est le phénobarbital, il ne coûte pas cher mais il y a des ruptures. «Ce médicament, il ne coûte pas cher, le coût mensuel du traitement est autour de 1000 francs. Mais ce médicament est constamment en rupture alors qu’il est essentiel dans la prise en charge parce qu'il soigne pratiquement toutes les formes de crise que ce soit chez l'enfant ou chez l'adulte. Il y a des produits qu'on utilise dans certaines formes chez l'enfant, la boîte de 30 comprimés elle est à 45 000, vous imaginez il faut deux comprimés par jour donc la boîte fait la moitié du mois, c'est un budget énorme», se désole-t-elle. L’universitaire invite les autorités à faciliter la formation des techniciens électroencéphalogrammes «parce que l'exploration essentielle pour poser le diagnostic d'une épilepsie c'est l’électroencéphalogramme».
80% DES EPILEPTIQUES NE SONT PAS DIAGNOSTIQUES
Pour sa part, le neuropédiatre et neurophysiologue, Pr Adjaratou Dieynaba Sow révèle qu’en Afrique, 80% des épileptiques ne sont pas diagnostiqués et 80% n'ont pas accès au traitement. «Dans ces cas de figure, en dehors de certaines spécificités, il y a 80% des formes d'épilepsie de l'enfant qui sont guérissables à terme. Après deux ans de traitement bien mené, avec des explorations électro-encéphalographiques, on peut déclarer une guérison et un suivi sur plusieurs années avant de libérer l'enfant. C'est ce qu'on appelle la guérison», dit-elle.
GREVE DU SAMES, TIVAOUANE DANS LA DANSE
La section du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES) de l’Hôpital Mame Abdou Aziz Sy Dabakh de Tivaouane a largement suivi le mot d’ordre de grève, lancé par cette formation syndicale mardi, au premier jour de ce mouvement prévu pour deux jour
La section du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES) de l’Hôpital Mame Abdou Aziz Sy Dabakh de Tivaouane a largement suivi le mot d’ordre de grève, lancé par cette formation syndicale, mardi, au premier jour de ce mouvement prévu pour deux jours, a appris l’APS, des grévistes et de l’administration de l’établissement sanitaire.
« Au niveau de la chirurgie, il n y a pas de consultation. C’est une grève bien menée, nos collaborateurs ont bien suivi, car généralement si les médecins sont en grève, tout le monde suit », a indiqué à l’APS, la représentante du SAMES, Docteure Maïmouna Ndiaye.
Elle se réjouit de l’observation du mouvement, tout en précisant que ses collègues de la chirurgie et du bloc sont en alerte, au cas où une urgence serait signalée, conformément à la loi.
Sur les 38 médecins que compte l’établissement public de santé, 33 ont observé la grève, a fait remarquer le médecin.
Selon le directeur de l’hôpital, Yoro Diagne, 87% des agents syndiqués sont en grève.
« Côté services non-fonctionnels, nous avons les consultations externes », a-t-il relevé, ajoutant qu’ « en revanche, la prise en charge des urgences est totale ».
Parmi les « services au ralenti », il a cité la chirurgie et le bloc opératoire.
Selon le chef de l’établissement, l’Hôpital Mame Abdou Aziz Sy Dabakh « fonctionne à 40% de ses capacités ».
Selon Dre Ndiaye, le SAMES proteste contre la « persistance de mauvaises conditions de travail et l’absence de réponses concrètes du gouvernement » à leurs revendications.
Le syndicat déplore également l’ »absence de dialogue réel » et accuse les autorités de « négliger les doléances des médecins ».
En outre, le SAMES exige un recrutement massif de médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes dans la fonction publique afin de désengorger les structures de santé et d’améliorer la couverture sanitaire.
Le syndicat réclame aussi une « gestion plus transparente et démocratique des ressources humaines, notamment à travers des appels à candidatures pour les nominations aux postes de responsabilité ».
La question du régime indemnitaire est également un « point central de la plateforme revendicative », selon la syndicaliste.
Une autre doléance est la « revalorisation des pensions de retraite » des médecins, dont la « précarité » une fois à la retraite, est pointée par le SAMES.
IL N'Y A PLUS DE CAS DE CRIMEE CONGO A KAFFRINE
La région de Kaffrine ne compte plus de cas de fièvre de Crimée Congo, après la guérison des malades qui y ont été enregistrés, a assuré son directeur régional de la santé (DRS), le docteur Mbaye Thiam.
La région de Kaffrine ne compte plus de cas de fièvre de Crimée Congo, après la guérison des malades qui y ont été enregistrés, a assuré son directeur régional de la santé (DRS), le docteur Mbaye Thiam.
« Il n’y a plus de cas de fièvre Crimée Congo dans la région de Kaffrine. Tous les malades sont guéris et sortis de l’hôpital. C’est fini maintenant pour cette maladie », a-t-il déclaré dans un entretien avec l’APS.
Le docteur Thiam a salué la « forte implication » des acteurs de la santé et des autorités administratives en vue de l’éradication de cette maladie dans la région de Kaffrine.
Deux cas de fièvre hémorragique de Crimée Congo, dont un décès, avaient été enregistrés dans le district sanitaire de Birkilane. Une cinquantaine de cas contacts identifiés étaient également suivis dans cette région du centre du pays.
La fièvre hémorragique de Crimée Congo est une maladie transmise de l’animal à l’homme à travers une piqûre de tiques du genre Hyalomma, avait rappelé le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Ibrahima Sy, après l’apparition du premier cas, fin avril dernier.
Le virus est hébergé par les animaux sauvages et domestiques. Sa transmission à l’homme se fait par contact direct avec du sang ou des tissus d’animaux infectés.
LA SANTE PARALYSEE AUJOURD’HUI ET DEMAIN
Le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames) a décrété une grève de 48 heures qui débute aujourd’hui. Le non-respect de leur plateforme revendicative est à l’origine de cette grève décidée par les médecins intervenant dans les hôpitaux publics.
Le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames) a décrété une grève de 48 heures qui débute aujourd’hui. Le non-respect de leur plateforme revendicative est à l’origine de cette grève décidée par les médecins intervenant dans les hôpitaux publics.
«Devant l’absence d’action concrète du gouvernement dans le sens d’un dialogue et d’un consensus pour solutionner nos revendications, le Sames est au regret de poser ce jour le premier acte de son plan d’actions qui consiste en une grève générale de 48 heures, avec respect strict des urgences sur tout le territoire national, les 18 et 19 février 2025», a annoncé Diabel Dramé, Sg adjoint Sames chargé des affaires médicales, lors d’une conférence de presse tenue dans les locaux de l’Ordre national des médecins. Les 14 rencontres que la Sames a eues avec l’Etat, n’ont abouti à rien selon les responsables syndicaux qui ont rencontré le ministre de la Santé le jeudi dernier. «Aujourd’hui, en faisant l’analyse de ces 14 rencontres, on se rend compte que l’Etat du Sénégal n’a jusqu’à présent rien arrêté avec nous de concret. Aucune proposition concrète sur ces revendications n’a été apportée par l’Etat du Sénégal. C’est ce qui motive d’ailleurs la démarche d’aujourd’hui. Donc jusqu’à présent, on n’a pas avancé d’un iota. L’Etat a réaffirmé, à travers les différentes rencontres, le bienfondé des revendications que nous posons sur la table, mais aucune solution, aucune proposition concrète n’a été apportée», précise par ailleurs Dr Mamadou Demba Ndour, Sg du Sames.
Leur plateforme revendicative, qui remonte à décembre 2023, «embrasse 84 points de revendication»,mais le Sames«apris sur lui l’initiative, dès le début, en décembre, de synthétiser et de se focaliser sur six points essentiels, voire sept».
Les revendications tournent essentiellement autour «du recrutement des médecins pharmaciens et chirurgiens-dentistes dans la Fonction publique pour soulager les structures sanitaires, la gestion démocratique des ressources humaines à travers un appel à candidatures lors des nominations à des postes de responsabilité». D’ailleurs, ils disent que le secteur de la santé, ayant des ressources de qualité, pourrait être le précurseur de cet appel à candidatures prôné par les nouvelles autorités. L’autre point concerne le régime indemnitaire qui, selon eux, «souffre d’une incohérence et d’une injustice notoires au détriment des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes».
La construction progressive de nouveaux hôpitaux au niveau des départements pour rapprocher les soins de qualité des populations ainsi que l’accélération de la mise en œuvre de la Couverture sanitaire universelle, en passant par le remboursement de la dette de la Cmu due aux structures sanitaires, sont contenus dans la plateforme revendicative du Sames.Ce syndicat exige la matérialisation du statut des médecins en spécialisation et des internes des hôpitaux qui tarde à être faite, ce qui rend ces derniers très vulnérables sur le plan socio-professionnel.
LE SAMES REJETTE TOUTE IDEE DE BAISSE DES SALAIRES
Les responsables de ce syndicat estiment qu’au vu du traitement qui leur est réservé en matière salariale, ils méritent plus d’être revalorisés que de se faire appliquer une baisse.
Le Sames n’est pas prêt à accepter la baisse des salaires annoncée par les membres du gouvernement. Les responsables de ce syndicat estiment qu’au vu du traitement qui leur est réservé en matière salariale, ils méritent plus d’être revalorisés que de se faire appliquer une baisse.
La baisse des salaires évoquée par des membres du gouvernement ne concerne pas le Sames, affirment les responsables du Syndicat autonome des médecins et chirurgiens-dentistes du Sénégal. Ils estiment même que leur traitement salarial devrait être revu à la hausse, au lieu de faire l’objet d’une diminution.
«Au niveau du Sames, on aura une revalorisation de notre rémunération parce que c’est une rémunération qui a été assez catastrophique pendant des décennies, et cela plombe la qualité des services qui sont offerts par les structures de santé», affirme Mamadou Demba Ndour, Sg du Sames, qui intervenait hier, lors de la conférence annonçant la grève de 48 heures. Cette baisse de salaire doit être appliquée, selon le Sames, à d’autres salariés beaucoup mieux lotis que les médecins.
«Cette baisse de salaire concerne les corps de l’Etat qui ont toujours été choyés, qui ont toujours été favorisés par rapport aux autres. C’est à ceux-là qui profitent d’avantages que l’Etat leur a conférés, avantages ne répondant ni à leur niveau d’études, ni à la pénibilité de leur travail, ni à la charge de leur travail, d’être les premiers dans l’austérité», avance le Sg du Sames.
Quid de l’appel de l’Etat à se serrer la ceinture à cause d’un contexte de crise économique ? Le Sg du Sames l’écarte de la main.
«La position du Sames est claire. Le pays vit une situation économique, d’après le gouvernement, qui laisse à désirer. Donc, il faudrait, dans les mesures, relancer l’économie du pays. Pour cela, il faut des bras valides. Et pour que les bras soient valides, il faut qu’ils soient en bonne santé. Donc, dans les secteurs qui doivent faire un effort en termes de report de certaines revendications, la santé n’en fait pas partie. La santé est unsecteur sur lequel ondoit s’appuyer pour relancer l’économie du pays. Et sur cette base, on ne peut pas demander à ceux qui ont subi des injustices depuis fort longtemps, injustices connues de toutes les personnes informées dans ce pays, de concéder encore des sacrifices supplémentaires», défend Dr Mamadou Demba Ndour. Les sacrifices devraient concerner les plus nantis qu’eux en matière de traitement salarial. «C’est à ceux-là qui étaient favorisés par ce régime de rémunération dans la Fonction publique de faire des sacrifices, et c’est à eux qu’est destiné ce message. En tout cas, nous, du côté du Sames, estimons que le message du Secrétaire général du gouvernement ne nous est pas adressé.»
Panne de la radiothérapie de Dalal Jamm : les solutions du Sames
La panne de la radiothérapie de l’hôpital Dalal Jamm de Guédiawaye a été évoquée hier par le Sames. Les responsables de ce syndicat s’en désolent et disent avoir établi depuis longtemps le diagnostic pour que ce genre de chose ne se produise plus au Sénégal. «Le diagnostic, nous l’avions posé depuis longtemps. La qualité de la santé fait intervenir plusieurs déterminants, parmi lesquels l’infrastructure et l’équipement. C’est pourquoi le Sames, dans sa plateforme revendicative, a inséré ce renforcement de la carte sanitaire. Il est inconcevable que dans un pays comme le Sénégal, une seule machine de radiothérapie soit en panne et que les patients utilisateurs de ce service se retrouvent dans le désarroi. Parce qu’aujourd’hui, quand on fait le point au niveau national, la redondance n’existe qu’à Touba au niveau de l’hôpital Cheikhoul Khadim, ce qui est assez préoccupant pour la prise en charge de ces pathologies», regrette le Secrétaire général du Sames. «Donc, globalement, le Sames reste dans sa position de principe, qui est le renforcement de la carte sanitaire à travers de meilleurs équipements, à travers la construction d’infrastructures décentralisées, mais aussi à travers le volet ressources humaines pour une meilleure distribution de la santé.»
LE TAUX DE PRÉVALENCE DU VIH/SIDA ESTIMÉ À 0,3%
Au Sénégal, 70 % des personnes vivant avec le virus bénéficient d’un accès aux antirétroviraux (ARV), a révélé Dr Safiétou Thiam, secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS).
Kaolack, 17 fév (APS) – La secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS), Dr Safiétou Thiam révèle que le taux de prévalence du VIH/Sida au Sénégal s’élève à 0,3% et que 70% des personnes vivant avec la maladie ont accès aux antirétroviraux (ARV).
‘’Les résultats prometteurs obtenus par le Sénégal dans la lutte contre le VIH/Sida ont permis d’atteindre une faible prévalence de 0,3% et un accès aux ARV pour 70% des personnes porteuses de la maladie’’, a-t-elle indiqué.
La secrétaire exécutive du CNLS s’exprimait ainsi à Kaolack (centre), lors de la cérémonie de lancement officiel, samedi, de la semaine de mobilisation des jeunes contre le Sida, qui se déroule du 15 au 21 février 2025.
La cérémonie a eu lieu en présence de la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye, de l’adjoint au gouverneur de Kaolack chargé du développement, Mamadou Habib Kamara, entre autres personnalités.
Ces ‘’résultats prometteurs’’ sont, de l’avis du Dr Thiam, le fruit de l’engagement collectif, des efforts du gouvernement du Sénégal, mais aussi et surtout, de l’engagement de la jeunesse sénégalaise.
Elle a toutefois noté qu’ils cachent des disparités, puisque chez les jeunes, ‘’nous observons de plus en plus de nouvelles infections dans la tranche d’âge 15-24 ans’’.
La secrétaire exécutive du CNLS a dans le même temps relevé qu’au Sénégal, ‘’sept sur dix nouvelles infections sont survenues chez des jeunes de moins de 35 ans’’.
Safiatou Thiam a, en outre, pointé ‘’plusieurs vulnérabilités’’ détectées chez les jeunes filles et garçons, et qui les exposent au VIH, notamment le silence qui entoure la santé sexuelle des jeunes filles vivant avec cette épidémie mondiale.
‘’L’étude de la vulnérabilité des jeunes et adolescents, réalisée il y a quelques années par le ministère de la Jeunesse, avait montré une faible utilisation de préservatifs, surtout chez les jeunes filles’’, a-t-elle signalé, soulignant que la même étude montre que les jeunes hommes sont de plus en plus victimes de violences sexuelles.
La secrétaire exécutive du CNLS a également fait savoir que les populations jeunes vivant avec le VIH restent encore stigmatisées, marginalisées et leur accès aux services de santé est limité. Elle plaide par ailleurs pour que la ‘’Semaine jeunes-sida’’ soit un moment qui nécessite la mobilisation de toutes les franges de la jeunesse face à la maladie.
‘’La semaine de mobilisation des jeunes contre le VIH/Sida offre, une fois de plus, l’occasion de faire le point sur la situation de l’épidémie, de sensibiliser et de promouvoir les dépistages volontaires auprès des jeunes en particulier, mais également de promouvoir l’adoption de comportements responsables afin de les protéger du Sida’’, s’est en outre réjouie l’ancienne ministre de la Santé et de la Prévention.
LA REPRISE IMMINENTE RADIOTHÉRAPIE A L'HÔPITAL DALAL JAMM
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a annoncé, dans un communiqué officiel, la reprise imminente des activités de radiothérapie à l’Hôpital Dalal Jamm, après une série de pannes ayant affecté le fonctionnement des installations.
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a annoncé, dans un communiqué officiel, la reprise imminente des activités de radiothérapie à l’Hôpital Dalal Jamm, après une série de pannes ayant affecté le fonctionnement des installations.
« L’interruption était due à des facteurs environnementaux, notamment l’impact des embruns marins sur les appareils et le réseau informatique, ainsi qu’à une instabilité de l’alimentation électrique », renseigne le communiqué.
« Face à ces difficultés, l’arrêt des activités avait été décidé afin de garantir la qualité et la sécurité des traitements. Pendant cette période, les patients ont été redirigés vers le Centre Hospitalier National Cheikh Ahmadoul Khadim pour assurer leur prise en charge », ajoute la source.
Le ministère assure que des mesures définitives ont été prises pour assurer une disponibilité fonctionnelle continue des équipements de Dalal Jamm. Parmi ces interventions, on note la mise aux normes des réseaux électrique et informatique, la régénération de la source de curiethérapie et la préparation d’un contrat pour l’upgrade des accélérateurs. Ces améliorations permettront d’augmenter la capacité de prise en charge, passant de 60 à 120 patients par jour.
La reprise des activités est prévue pour la semaine prochaine, selon le communiqué. Par ailleurs, le ministère de la Santé rappelle son engagement à améliorer la prise en charge des patients atteints de cancer au Sénégal.
L’ouverture prochaine du Centre national d’oncologie et du service d’oncologie de l’Hôpital Aristide Le Dantec est présentée comme une solution structurelle pour renforcer l’offre de soins contre le cancer dans le pays.
LE MINISTERE DE LA SANTE INDEXE L’ENVIRONNEMENT POUR LA PANNE DE LA RADIOTHERAPIE DE DALAL JAMM
Depuis plusieurs jours, les malades du cancer doivent se rendre jusqu’à Touba pour bénéficier d’un traitement. Les activités du centre de radiothérapie de Dalal Jamm vont reprendre cette semaine
Depuis plusieurs jours, les malades du cancer doivent se rendre jusqu’à Touba pour bénéficier d’un traitement. Les activités du centre de radiothérapie de Dalal Jamm vont reprendre cette semaine. L’annonce a été faite par le ministère de la Santé et de l’action sociale dans un communiqué. Dans le même document, il a été expliqué que l’érosion marine a causé la panne des installations de la radiothérapie du centre de Dalal Jamm.
Depuis la fermeture de l’hôpital Le Dantec, les malades du cancer sont souvent confrontés à des périodes de souffrance. Ces derniers mois, ils vivent un calvaire avec la panne de la radiothérapie de l’hôpital Dalal Jamm. Certains ont même alerté sur la situation, en soulignant que la seule radiothérapie disponible se trouve à l’hôpital Cheikh Ahmadoul Khadim de Touba. Depuis le mois de décembre, les gens en parlent, mais le ministère de la Santé ne s’est pas prononcé sur cette question. C’est ce 15 février que le département dirigé par Ibrahima Sy a décidé, à travers un communiqué, de se livrer à une séance d’explications et d’annoncer dans la foulée que «la reprise des activités du centre de radiothérapie de Dalal Jamm est prévue pour la semaine prochaine».
Le communiqué souligne que des «pannes répétitives ont été notées au niveau des installations de la radiothérapie de l’hôpital Dalal Jamm, principalement dues à l’environnement avec les embruns marins qui attaquent les pièces des appareils et le réseau informatique». A cela, fait savoir le Msas, «s’ajoute une instabilité électrique résultant des fluctuations de l’alimentation sur le réseau local». Par conséquent, renseigne le ministère de la Santé, «l’arrêt a été décidé face à cette situation qui ne permettait plus de garantir la qualité et la sécurité nécessaires à la fourniture du service de radiothérapie».
Dans la même dynamique, le ministère de la Santé tente de minimiser la gravité de la situation en soutenant que «les dispositions nécessaires ont été prises pour que les patients nécessitant une radiothérapie soient pris en charge au niveau du deuxième centre de traitement situé au Centre hospitalier national Cheikh Ahmadoul Khadim». Et d’ajouter : «A la fin du mois de décembre 2024, après la dernière cohorte de patients pris en charge, le ministère de la Santé a mobilisé les ressources nécessaires pour régler définitivement cette problématique de disponibilité fonctionnelle continue des accélérateurs de Dalal Jamm.» Il assure ainsi que «la mise aux normes des réseaux électrique et informatique a été réalisée en attendant la construction d’un nouveau poste transformateur». Selon toujours le document, «la source de curiethérapie a également été régénérée, et le contrat pour la mise à niveau des accélérateurs est en cours de signature». Ces interventions, est-il dit, «permettront de renforcer la qualité des traitements tout en augmentant la capacité de prise en charge, la faisant passer de 60 à 120 patients par jour»
Pour rassurer les malades, le ministère de la Santé informe que «les dispositions nécessaires sont en train d’être prises pour trouver une solution durable et viable». Dans cette perspective, il soutient que «l’ouverture prochaine du Centre national d’oncologie et celle de l’hôpital Aristide Le Dantec constitueront une solution et amélioreront la prise en charge des cancers au Sénégal».
Par Fatou Warkha SAMBE
CES MAUX QUE L’ON TAIT
Certains s'identifient au message de Matar Diagne, d'autres ont été sauvés par du soutien. Mais beaucoup restent sans aide. Sommes-nous assez attentifs à la souffrance autour de nous ?
Nous vivons dans une société où l’espoir s’efface lentement, comme un murmure étouffé par le bruit des exigences et des illusions perdues. Une jeunesse en quête d’avenir se cogne contre un mur d’indifférence, traînant derrière elle des rêves brisés et des ambitions érodées par l’incertitude. Nous avançons, fatigués, sous le poids des attentes familiales, des contraintes économiques et des inégalités qui s’étirent comme une ombre. Exprimer son mal-être est perçu comme une faiblesse, alors que c’est parfois le seul cri qui nous reste avant de sombrer.
Chaque disparition tragique, chaque acte de violence lié à la santé mentale secoue l’opinion publique comme une onde de choc qui s’éteint aussitôt qu’elle est née. Nous nous sentons tous concernés, car chacun porte en lui des blessures invisibles, des douleurs qu’il tait par peur d’être incompris. Mais combien de ces douleurs resteront-elles sans écho ? Combien de vies s’éteindront en silence, noyées sous l’injonction à tenir, à paraître invincibles dans un monde qui broie sans relâche ?
La lettre publiée sur la page de Matar Diagne, cet étudiant retrouvé sans vie dans sa chambre à l’Université Gaston Berger, dont l’autopsie a confirmé la thèse du suicide, a ravivé un malaise profond. Ce qui bouleverse dans ces réactions, ce n’est pas seulement la douleur d’un destin brisé, mais la façon dont chacun y projette sa propre lutte. Certains se reconnaissent dans les mots laissés, d’autres témoignent de l’importance d’un soutien qui les a sauvés. Mais pour tant d’autres, il n’y a ni oreille attentive, ni regard bienveillant, ni main tendue pour retenir leur chute. Nous courons après la réussite, pensant que les biens matériels combleront le vide. Pourtant, ce manque est là, profond, abyssal. Nous avons soif d’amour, de reconnaissance, d’un lieu où être soi ne soit pas un luxe. Même ceux qui condamnent son geste ne le font pas toujours par conviction religieuse, mais parce qu’ils vivent la même détresse, parfois pire, et s’accrochent malgré tout, tentant de survivre là où l’on ne laisse aucune place à la vulnérabilité. Les cas de détresse explosent, et pourtant, la santé mentale demeure un tabou. On nous apprend à sourire même quand tout s’effondre, à tenir même quand nous sommes à bout, à ravaler nos peines pour ne pas déranger. Mais qui prend soin de celles et ceux qui portent ce fardeau invisible ?
L’absence de prise en charge de la santé mentale est une blessure béante dans notre société. Peu de structures existent pour accompagner ceux qui souffrent, et celles qui existent restent inaccessibles, faute de moyens ou par manque d’information. L’impact de cette négligence est terrible : des vies brisées, des familles détruites, des générations entières condamnées à porter un poids qu’ils n’ont jamais choisi. L’anxiété chronique, la dépression, les pensées suicidaires, l’épuisement émotionnel ne sont pas de simples états d’âme : ce sont des silences qui tuent à petit feu.
L’histoire se répète inlassablement, comme une pièce de théâtre dont nous connaissons déjà la fin. En 2012, les révélations sur les milliards détournés faisaient la Une, les scandales s’empilaient, les promesses de justice se multipliaient. Mais au fil du temps, l’indignation a cédé la place à l’oubli, et les coupables ont disparu dans l’ombre, protégés par un système qui pardonne aux puissants. Aujourd’hui, les chiffres de la Cour des comptes révèlent de nouvelles malversations, des fonds publics dilapidés à une échelle insoutenable. Encore une fois, ces révélations captivent, suscitent la colère, mais pour combien de temps ? La population endure, souffre, se débat avec des urgences bien plus pressantes que ces scandales qui finissent toujours par être enterrés.
Sommes-nous condamnés à revivre le même cycle de mensonges et d’impunité ?
Ces scandales «politiques» occultent déjà la tragédie de cet étudiant, comme tant d’autres injustices. Mais ils ne peuvent effacer la peur qui brille dans les regards, celle de ces centaines de citoyens qui, du jour au lendemain, se retrouvent au chômage à cause de décisions politiques. Que ce soit la fermeture des bases françaises, les politiques d’austérité -comme la récente décision de Donald Trump de supprimer des agences comme l’Usaid et de suspendre d’autres institutions d’aide internationale- ou encore ces nouveaux directeurs d’agence qui licencient pour recruter des militants en guise de récompense politique. Ces licenciements de masse exacerbent une crise de l’emploi déjà insoutenable, où les opportunités sont rares et l’espoir d’un avenir stable s’amenuise chaque jour un peu plus.
Le harcèlement en ligne est devenu une arme invisible, mais dévastatrice. Derrière un écran, les mots fusent sans retenue, les humiliations s’enchaînent, les accusations se propagent comme une traînée de poudre. Pour certaines victimes, ce n’est pas seulement une question d’image ou de réputation : c’est un poids psychologique qui les écrase, les enfermant dans une spirale d’anxiété, de honte et parfois même de désespoir. Combien d’adolescents, de militants, de personnalités publiques ont sombré sous le poids de cette violence numérique ? Combien de vies ont été brisées par une rumeur amplifiée, par des insultes incessantes, par l’acharnement collectif d’inconnus qui ne mesurent pas l’ampleur des cicatrices qu’ils laissent derrière eux ? Des nuits entières sont consacrées à des «révélations» sans preuve, à l’étalage public de l’intimité des personnes, aux accusations infondées relayées pour faire de l’audience. Des vies sont brisées par des sextapes diffusées sans consentement, par des mensonges orchestrés pour salir une réputation, par des familles endeuillées qui voient l’histoire de leurs défunts déformée et exploitée pour le divertissement. Derrière chaque scandale viral, il y a des êtres humains piégés dans un lynchage collectif, qui ignore les séquelles psychologiques qu’il laisse derrière lui.
Combien de personnes souffrent en silence, accablées par le manque d’affection, par des attentes irréalistes, par des trahisons qui laissent des plaies profondes ? Dans un monde où le matériel prend le dessus sur les sentiments, où la valeur d’un individu semble parfois se mesurer à ce qu’il possède plutôt qu’à ce qu’il est, les liens humains se fragilisent. Les cadeaux remplacent les paroles réconfortantes, la réussite financière se substitue à la tendresse, et les connexions authentiques s’effacent derrière des obligations superficielles. Combien d’âmes se brisent sous le poids d’une relation toxique, d’un amour non partagé, d’un rejet familial ou de l’indifférence d’un ami ? L’absence d’écoute, le manque de reconnaissance, l’incapacité à exprimer ses émotions sans peur du jugement transforment parfois les liens affectifs en blessures qui ne cicatrisent jamais. Car la solitude ne vient pas toujours d’un isolement physique, mais souvent du sentiment d’être incompris, invisible, même entouré.
Regardons-nous vraiment ceux qui souffrent autour de nous ? Sommes-nous capables d’entendre les silences pesants, ces non-dits qui trahissent une détresse que l’on refuse de voir ?
L’Etat doit agir maintenant. Il ne peut plus ignorer la douleur de son peuple. Pourquoi la santé mentale n’est-elle toujours pas une priorité ? Pourquoi les budgets alloués aux infrastructures psychologiques sont-ils si dérisoires face à l’ampleur du problème ? Pourquoi la Justice ne protège-t-elle pas mieux les victimes des lynchages médiatiques, du harcèlement en ligne et de la détresse psychologique qui en découle ? Il est temps d’offrir de vraies solutions, d’écouter, de protéger, d’agir.
Moi aussi, comme vous, je ressens le poids des attentes, des jugements, de toutes ces injonctions qui dictent nos vies et nous enferment dans des cases trop étroites. Comme vous, j’ai été ébranlée par les mots qui blessent, les silences qui tuent, les déceptions qui marquent. Mais ce qui me permet de tenir, ce qui me permet de croire encore, c’est cette infime lueur qui, même vacillante, refuse de s’éteindre. Dans tout ce que je traverse, dans chaque chute et chaque doute, je cherche ce fil invisible qui relie encore mon cœur à l’espoir. Parfois, c’est un sourire échangé, une présence discrète mais précieuse, une main tendue quand je n’y croyais plus. Si vous ne l’avez pas encore trouvée, cherchez cette lumière, même minuscule, qui réchauffe l’âme et rappelle que nous ne sommes pas seuls. Que même dans l’obscurité la plus totale, il y a toujours une promesse d’aube. Prenons soin de nous, osons demander de l’aide, osons exister pleinement, car chaque souffle porte en lui la possibilité d’un renouveau.