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2 avril 2025
Santé
LA DOSE DE PLUS
La décision de l’administration Trump de geler la contribution financière des Etats-Unis dans la lutte contre le Sida, met en danger des millions de personnes vivant avec le le VIH, ainsi que des populations clés et vulnérables
La décision de l’administration Trump de geler la contribution financière des Etats-Unis dans la lutte contre le Sida, met en danger des millions de personnes vivant avec le le VIH, ainsi que des populations clés et vulnérables, indique, un communiqué de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
”Les investissements de l’aide américaine dans la riposte mondiale au VIH, à travers le Plan d’urgence du président des Etats-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR) et le Fonds mondial de lutte contre le sida, jouait, un rôle essentiel aux progrès vers l’élimination des Infections sexuellement transmissibles (IST)”, souligne le document de l’institution spécialisée de l’ONU.
L’OMS renseigne que ”les premiers rapports partagés indiquent que les services de prévention et de traitement des populations clés sont les plus touchés” par cette décision de l’administration Trump.
” Ces rapports signalent que de nombreux éléments essentiels, comme les interventions de prévention fondées sur des données probantes, y compris la prophylaxie pré-exposition (PrEP) au VIH, les services de réduction des risques pour les personnes qui s’injectent des drogues et les programmes communautaires ont été définitivement arrêtés”, ajoute le texte.
Ils (rapports) font aussi état de la ”fermeture de centres de santé offrant des interventions de prévention, de dépistage et de traitement aux populations clés auparavant soutenus par des fonds américains”.
”Ces perturbations, selon l’OMS (vont) entrainer des pénuries de personnel, des interruptions de la chaîne d’approvisionnement au détriment des populations clés, des travailleurs du sexe, des consommateurs de drogues injectables, des personnes incarcérées et des personnes transgenres et de diverses identités de genre vulnérables à l’infection VIH et à la mort”.
Evaluant cette situation, l’institution spécialisée de l’ONU, invite les Etats membres à ”trouver des solutions à long terme, y compris un financement national durable pour protéger ces services de santé vitaux, essentiels pour maintenir la tendance à la baisse de l’incidence et de la mortalité du VIH (…)”, indique le communiqué.
OUI, LE DIABETIQUE JEUNE, MAIS…
Selon Dr Abdoul Aziz Ly, Endocrinologue, Diabétologue, Nutritionniste, Spécialiste des Maladies Métaboliques, Médecine Interne Hôpital Tivaouane, le jeûne chez le diabétique est possible, mais cela peut être source de complications sévères.
Selon Dr Abdoul Aziz Ly, Endocrinologue, Diabétologue, Nutritionniste, Spécialiste des Maladies Métaboliques, Médecine Interne Hôpital Tivaouane, le jeûne chez le diabétique est possible, mais cela peut être source de complications sévères. Selon lui, il doit être programmé et encadré et cela passe par une consultation pré-Ramadan où le risque pourra être évalué et une éducation thérapeutique dispensée en vue d’un Ramadan sécurisé. La prise en charge du diabétique jeûneur doit être multidisciplinaire, regroupant le diabétologue, le diététicien, le nutritionniste et le malade au centre.
La communauté musulmane démarre le Ramadan, l’un des cinq piliers de la religion islamique, pendant un mois saint durant lequel le jeûne doit être observé du lever au coucher du soleil. Ce calendrier étant lunaire, la période d’abstinence de boire et de manger, varie de 10h à 20h par jour, selon la région géographique.
Face à̀ cette restriction, plusieurs modifications de l’organisme sont nécessaire, selon Dr Ly Abdoul Aziz, Endocrinologue, Diabétologue, Nutritionniste, Spécialiste des Maladies Métaboliques et Médecine Interne à l’hôpital de Tivaouane, pour s’adapter et continuer à exercer son rôle. Dans le cadre du diabète, il a estimé que la majorité́ des personnes vivant avec cette maladie peuvent en être exemptées. Cependant, beaucoup de personnes choisissent de jeuner et parfois contrairement aux conseils médicaux. Le diabétique désirant observer ce rituel devra être éduqué, évalué, accompagné et même parfois dissuadé pour son bienêtre, prévient le Diabétologue.
DIABETE ET RAMADAN
Le jeûne n’est pas recommandé́ pour tout le monde, en l’occurrence pour les personnes atteintes d’un problème de santé. Selon Dr Ly, en 2019, le nombre de personnes atteintes de diabète dans le monde était estimé ̀a 463 millions, avec une augmentation de 51% (700 millions) prévue d’ici 2045. Le nombre de personnes atteintes de diabète dans le Moyen-Orient et en Afrique du Nord, une région où la plus grande proportion des habitants est musulmane, devrait plus que doubler d’ici 2045. Une augmentation similaire est prévue dans le Sud et à l’Est de l’Asie, une autre région où prédomine l’Islam. Le Ramadan est largement observé dans le monde entier. Il a rajouté qu’une récente enquête menée dans 39 pays sur 38.000 musulmans ; 93 % ont déclaré́ jeûner pendant le Ramadan. L’étude EPIDIAR sur le diabète et le Ramadan (Epidemiology of Diabetes and Ramadan) réalisée en 2001 a révélé́ aussi que 42,8% des personnes atteintes de diabète de type 1 et 78,7% des diabétiques de type 2 jeûnaient pendant au moins 15 jours durant le Ramadan.
De même, l’étude CREED de 2010 a rapporté́ que 94,2% des participants atteints de diabète de type 2 ont jeûné pendant au moins 15 jours et 63,6% tous les jours du Ramadan. Plus récemment, l’étude DAR-MENA (Diabète et Ramadan – Moyen_Orient et Afrique du Nord), sur le diabète de type 2, a révélé́ que 86% des participants jeûnaient pendant au moins 15 jours.
Au Sénégal, en 2023, dans une étude menée à l’hôpital Abass Ndao, 52,1% avaient jeûné tout le mois. Il est donc clair que le jeûne du Ramadan est une pratique très importante et a un impact majeur sur la prise en charge du diabète dans la population musulmane ; d’où̀ l’intérêt d’une bonne éducation thérapeutique, souligne Dr Ly.
CONSULTATION PRE - RAMADAN
Pour Dr Ly, une évaluation préalable avant le Ramadan doit idéalement avoir lieu 6 à8 semaines avant le début du Ramadan. Ici, les soignants pourront obtenir un historique médical détaillé́ et effectuer une évaluation des risques. Cette évaluation se base, selon le médecin, sur les recommandations émises par les sociétés savantes. Elles comprennent des conseils sur la sécurité́ du jeûne avec des scores de risque faible ou modéré́ ou enlevé́, des stratégies pour modifier la dose et le régime de traitement. Les principaux objectifs d’une visite pré-Ramadan sont, selon le spécialiste, l’éducation axée sur le Ramadan et des conseils en matière de nutrition. Par la suite, les personnes qui décident de jeûner devront suivre des directives sur la gestion de leur diabète pendant le Ramadan, y compris les changements à la glycémie. Surveiller les horaires et ajuster la posologie des médicaments. Enfin, après la fin du Ramadan, il soutient qu’il est conseillé́d’effectuer un suivi post Ramadan. Un suivi après le ramadan aidera les soignants à obtenir des renseignements cruciaux sur les succès et les défis de la personne pendant le Ramadan et fera en sorte que le Ramadan de l’année suivante puisse être plus efficace. Ce processus doit être entrepris avant chaque mois de Ramadan, car le jeûne réussit d’une année ne garantit pas le succès de l’année suivante.
BIENFAITS DU RAMADAN SUR LE DIABETE
A en croire Dr Ly, une méta-analyse récente de 70 études a examiné́ certains des changements physiques qui peuvent survenir à la suite du jeûne pendant le Ramadan. «On a constaté́ que le poids était significativement réduit après le Ramadan et cet effet a également été́ observé chez différents sous-groupes de l’indice de masse corporelle normal, en surpoids et obèse. En outre, on a constaté́ que la perte de poids pouvait être transitoire, les périodes pré-Ramadan revenant environ 2 à5 semaines après le Ramadan» a-t-il renseigné.
COMPLICATION CHEZ LE JEUNEUR DIABETIQUE
Le jeûne pendant le Ramadan, pour les personnes atteintes de diabète, comporte des risques considérables, malgré que beaucoup d’entre elles insistent encore à jeûner. Le Diabétologue de l’hôpital de Tuvaluane relève que les principales complications durant le jeûne sont l’hypoglycémie et l’hyperglycémie. «Les périodes de jeûne estivales peuvent durer entre 15 et 18 heures par jour et sont souvent effectuées dans des conditions chaudes et humides qui peuvent entrainer des complications, comme la déshydratation» a-t-il fait savoir. Et d’ajouter : «récemment, l’étude sur le diabète de type 1 menée par Diabetes and Ramadan - Middle East and North Africa (DAR-MENA) a révélé́ que 48,5% des participants jeûnaient pendant tout le mois du Ramadan. L’incidence des hypoglycémies confirmées et graves était semblable ̀à celle de la période précédant le Ramadan. Dans l’étude DARMENA sur le diabète de type 2, il a été́ démontré que l’hypoglycémie augmentait significativement pendant le Ramadan, par rapport ̀à avant le Ramadan, 10,4% - 4,9% respectivement».
ACTIVITE PHYSIQUE ET RAMADAN
Il est conseillé́ de maintenir un niveau d’activité́physique raisonnable pendant le jeûne du Ramadan, en évitant les activités intenses dans les heures précédant le coucher du soleil, lorsqu’une hypoglycémie est plus probable. Encourager une activité́ physique adaptée après la rupture du jeûne, en assurant un apport hydrique suffisant. Les prières multiples de «tarawikh» (surérogatoires ou «nawafil») seront comptabilisées dans l’activité́ physique.
PLAN NUTRITIONNEL DU RAMADAN POUR DIABE TIQUE
Selon le médecin nutritionniste, Dr Ly, il est conseillé pour les diabétiques jeûneurs, la consommation d’une quantité́ adéquate de calories quotidiennes. «Les calories doivent être réparties entre le «Suhoor» («kheudd» avant l’aube, ndrl) et l’«Iftar» (rupture au coucher du soleil, ndlr), et 1 à 2 collations saines peuvent également être consommées si nécessaire». Revenant sur les repas, il a estimé qu’ils doivent être bien équilibrés, avec des glucides totaux comprenant environ 40 à50% et de préférence d’une source de faible IG ; la teneur en protéines, dont les légumineuses, poisson, volaille ou viande maigre, doit représenter 20 à 30% ; et les graisses doivent comprendre 30 à35%. Les graisses saturées devraient être limitées à moins de 10% de l’apport calorique quotidien total. La méthode de «l’assiette du Ramadan» devrait être utilisée pour concevoir les repas. Et les desserts à forte teneur en sucre devraient être évités après l’«Iftar» (rupture) et entre les repas. Une quantité́ modérée de dessert sain est autorisée, par exemple un morceau de fruit. Quant aux glucides, ceux à faible indice d’IG devraient être choisis, en particulier ceux qui sont riches en fibres de préférence les grains entiers. La consommation de glucides provenant dès légumes cuits et crus, des fruits entiers, du yogourt, du lait et des produits laitiers est encouragée. Par contre, la consommation de glucides provenant du sucre et des céréales hautement transformées dont farine de blé́ et amidon comme le maïs, le riz blanc et les pommes de terre devrait être évitée ou réduite au minimum.
Le médecin déclare aussi qu’il est essentiel de maintenir un niveau d’hydratation adéquat, en buvant suffisamment d’eau et de boissons non sucrées aux deux repas principaux ou entre les deux, et il faut l’encourager. Il faut cependant éviter les boissons sucrées, les sirops, les jus en conserve ou les jus frais avec sucre ajouté. La consommation de boissons caféines comme café́, thé ainsi que les boissons au cola doivent être minimisées car elles agissent comme des diurétiques pouvant entrainer une déshydratation. «Prenez Suhoor («kheudd» en wolof, ndlr) aussi tard que possible, surtout si vous jeunez pendant plus de 10 heures. Consommez une quantité́ adéquate de protéines et de matières grasses chez Suhoor, car les aliments qui contiennent des niveaux plus élevés de ces macronutriments et des niveaux plus faibles de glucides ont généralement une plus grande capacité́ satiétogène», souligne Dr Ly. Et d’attester : « L’Iftar (la rupture, nldr) doit commencer par beaucoup d’eau, pour surmonter la déshydratation du jeûne, et 1 à 3 petites dattes séchées ou fraiches pour augmenter les niveaux de glucose dans le sang». Pour Dr Ly, si nécessaire, une collation plus saine comme un fruit, une poignée de noix ou des légumes peut être consommée entre les repas. «En général, chaque collation devrait avoir entre 100 et 200 calories, mais cela peut être plus élevé́ selon les besoins caloriques de l’individu. Certains individus peuvent avoir un goûter (goûter d’«Iftar») pour rompre leur jeûne, suivi de la prière du Maghrib (prière de coucher du soleil, ndlr), puis manger le repas d’Iftar plus tard dans la soirée», conseille-t-il.
SURVEILLANCE
Le jeûne doit être rompu en cas de signes d’hypoglycémie et si la glycémie est inferieure à0,7 g/l ou supérieure à3g/l. En fonction du degré́ de risque, la surveillance devra être adaptée, insiste Dr Abdoul Aziz Ly.
AFRIK SANTE PLAIDE POUR L’ERECTION DE SERVICES DEDIES DANS TOUTES LES STRUCTURES MEDICALES DU PAYS
Selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), les maladies rares touchent à ce jour plus 300 millions de personnes dans le monde
Dans le cadre de la Journée internationale des maladies rares, célébrée chaque 28 février à l’échelle mondiale, l'Association Humanitaire de Lutte contre les Maladies Rares, en collaboration avec Afrik Santé réitère son engagement pour inscrire le Sénégal dans l’agenda des pays marquant cet événement crucial. C’était à l’occasion d’une randonnée pédestre de sensibilisation à Guédiawaye.
« Les maladies rares, par leur nature, touchent un nombre restreint de personnes, créant des défis spécifiques liés à cette rareté. Cependant, il est important de souligner que certaines pathologies autrefois considérées comme rares, telles que le cancer, le diabète ou l'hypertension, sont désormais devenues courantes dans notre pays » a indiqué le SG de l’association qui poursuit « Ce changement inquiétant est en grande partie dû à l'évolution de notre alimentation et de nos habitudes de vie. Sans une attention suffisante portée à ces maladies et à leurs causes sous-jacentes, nous avons vu leur prévalence augmenter et leurs effets dévastateurs se multiplier, devenant des défis majeurs de santé publique. Il en va de même pour des maladies comme la drépanocytose ou l’hémophilie, qui autrefois touchaient un nombre restreint d’individus, mais qui, aujourd’hui, affectent un nombre croissant de personnes » renseigne Cheikh Tidiane Mbengue. Et de mettre en lumière la réalité des maladies rares dans le monde, qui concernent à ce jour plus de 300 millions de personnes, selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Ces maladies sont souvent graves, chroniques, et évolutives. Elles peuvent se manifester dès la naissance, comme dans le cas de l’amyotrophie spinale infantile, ou plus tard dans la vie, comme pour la maladie de Huntington ou la sclérose latérale amyotrophique.
« A l’heure actuelle, on dénombre entre 7000 et 8000 maladies rares à travers le monde, des pathologies pour certaines d’entre elles encore mal comprises. Certaines sont génétiques, d'autres sont des infections rares, des cancers peu communs, ou des maladies auto-immunes. Ce qui rend encore plus complexe leur prise en charge est le manque de connaissances médicales et scientifiques à leur sujet. Les patients souffrant de ces maladies font face à des difficultés similaires : un diagnostic tardif, un manque d’information, des obstacles pour accéder aux soins appropriés et une prise en charge souvent fragmentée » a jouté ce dernier au cours de la randonnée pédestre. Le journaliste spécialisé en santé exprime sa conviction que ce combat nécessite une mobilisation à tous les niveaux, en particulier au sein des institutions publiques et privées, pour garantir une prise en charge adéquate de toutes les personnes touchées par ces maladies rares. Il appelle à une action immédiate et décisive pour ériger les bases d’un service des maladies rares dans chaque structure de santé à travers le pays.
LA GREVE DU SAMES BIEN SUIVIE A L'HOPITAL MAME ABDOU AZIZ SY DABAKH
Le mouvement de grève du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES) est ”bien suivi” à l’hôpital Mame Abdou Aziz Sy Dabakh de Tivaouane, a confié à l’APS le point focal dudit syndicat, Dr Maïmouna Ndiaye.
Le mouvement de grève du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES) est ”bien suivi” à l’hôpital Mame Abdou Aziz Sy Dabakh de Tivaouane, a confié à l’APS le point focal dudit syndicat, Dr Maïmouna Ndiaye.
‘’Nous suivons 48 heures de grève pour matérialiser notre deuxième plan d’action démarré ce mercredi. Un plan d’action suivi par l’ensemble des membres du SAMES”, a-t-elle déclaré dans un entretien avec l’APS.
La syndicaliste note que le SAMES a décrété ce mercredi 48 h de grève totale sauf au SAU (Service d’accueil et d’urgence) comme lors du premier mouvement des 18 et 19 février derniers.
Elle a rappelé que le SAMES proteste contre la ‘’persistance de mauvaises conditions de travail et l’absence de réponses concrètes du gouvernement’’ à ses revendications.
Le syndicat déplore également l’”absence de dialogue réel” et accuse les autorités de “négliger les doléances des médecins”.
En outre, le SAMES exige un recrutement massif de médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes dans la fonction publique afin de désengorger les structures de santé et d’améliorer la couverture sanitaire.
Le syndicat réclame aussi une “gestion plus transparente et démocratique des ressources humaines, notamment à travers des appels à candidatures pour les nominations aux postes de responsabilité”.
La question du régime indemnitaire est également un “point central de la plateforme revendicative”, selon la syndicaliste.
Une autre doléance porte sur la “revalorisation des pensions de retraite” des médecins, dont la “précarité” une fois à la retraite, est pointée par le SAMES.
L’APPEL DE LA DIRECTRICE DE SPECIAL OLYMPICS
La prise en charge des enfants souffrant de déficience intellectuelle se pose sérieusement dans ce pays. Special Olympics tente de compenser les carences pour assurer leur épanouissement.
La prise en charge des enfants souffrant de déficience intellectuelle se pose sérieusement dans ce pays. Special Olympics tente de compenser les carences pour assurer leur épanouissement.
Les enfants souffrant de déficience intellectuelle sont souvent confondus à des malades mentaux. D’après la directrice de Special Olympics, il s’agit évidemment de deux choses totalement différentes. «La déficience intellectuelle, qu’on appelle plus communément la trisomie 21, les troubles autistiques, l’infirmité motrice et cérébrale, se définit comme des difficultés d’adaptation à son environnement. Elle peut être acquise pendant la conception ou à la naissance, ou au plus tard à l’âge de 18 ans. Alors que la maladie mentale, c’est une pathologie. Et la différence fondamentale, c’est que la maladie mentale se soigne et la déficience intellectuelle ne se soigne pas, mais on peut améliorer l’état de la personne», explique Mme Rajah Sy, qui a présidé, il y a deux jours, un atelier d’échanges avec l’Association des journalistes en santé, population et développement (Ajspd).
La directrice de Special Olympics Sénégal explique que les causes de cette déficience intellectuelle sont nombreuses.
«Comme on l’a dit, la trisomie 21, c’est un problème de chromosome qui advient lors de la conception. Les troubles autistiques, ce sont des difficultés au niveau cérébral qui font que l’enfant a des difficultés d’interaction et de communication par rapport à son environnement. Ça peut être également une infection au moment de la conception», a-t-elle précisé.
A cause de cette déficience intellectuelle, ces enfants font souvent l’objet de stigmatisation. «Il y a déjà le regard de l’autre, qui est une première barrière. Il y a aussi l’acceptation, parce que ce n’est pas toutes les familles qui ont la capacité d’accepter le handicap de leur enfant. Donc cette barrière est à lever au sein de la famille. Il y a également la barrière de la stigmatisation, de la scolarisation», énumère-t-elle.
Mais pour une meilleure prise en charge de ces handicaps, il faut d’abord faire un diagnostic. «Il faut poser un diagnostic pour dire que cet enfant a une trisomie 21 ou alors qu’il a des troubles autistiques. Là, ça demande vraiment des investigations plus poussées avec des spécialistes. Une fois que le diagnostic est posé, la prise en charge sera faite par des spécialistes, des neuropédiatres, des neurologues ou des orthophonistes», indique Mme Sy. Or, cette prise en charge n’est pas une mince affaire. «Il faut tout un plateau médical pour arriver à prendre en charge l’enfant qui a un handicap intellectuel, pour qu’il puisse évoluer de manière harmonieuse, qu’il puisse également aller à l’école et interagir de manière positive avec son environnement», ajoute Mme Rajah Sy.
Et c’est à travers une inclusion sportive que Special Olympics s’occupe aujourd’hui de plus de 3000 jeunes, adolescents, enfants et adultes à travers le pays. «Notre porte d’entrée, c’est le sport. Nous savons tous quels sont les bienfaits du sport sur la personne en termes de socialisation, d’amélioration de la santé. Nous travaillons, au-delà du sport, sur un programme médical qui est sur deux volets, un programme de consultation médicale et un programme de santé communautaire. Ce qui nous a amené à ramener la santé au cœur de nos actions, en complément du sport, c’est qu’un enfant qui n’est pas en bonne santé ne peut pas faire du sport de manière efficace et efficiente», explique la présidente de cette structure. Ces méthodes peuvent permettre de lever les barrières sociales qui bloquent leur inclusion. «C’est ainsi que nous avons combiné sport et santé pour vraiment permettre aux jeunes qui rejoignent Special Olympics de pouvoir s’autonomiser, d’être heureux, de changer le regard que la société peut porter sur eux, qui est souvent un regard négatif, et d’aller briser les barrières. Parce qu’ils ont beaucoup de barrières à briser, et le sport permet justement de briser ces barrières et de montrer leurs aptitudes et capacités», enchaîne Mme Sy.
Par ailleurs, il y a toujours les doléances habituelles : l’absence de carte d’égalité des chances, l’inexistence d’un centre pour faciliter leur prise en charge et leur épanouissement social.
Aujourd’hui, Special Olympics peut compter sur l’Association des journalistes en santé, population et développement (Ajspd), qui a manifesté sa volonté de porter ce combat. «Je vous donne ma parole, l’association s’engage à travailler avec Special Olympics pour améliorer la vie des Sénégalais qui sont dans cette situation», promet Eugène Kaly, président de l’Ajspd.
Jeux Olympiques de la Jeunesse de Dakar : Les déficients intellectuels exclus de la messe
Les Jeux Olympiques de la jeunesse (Joj), qui se tiendront à Dakar en 2026, n’impliquent pas tous les jeunes. Elle se fera sans les déficients intellectuels. «Le handicap n’est pas pris en compte par les Joj», regrette Mme Rajah Sy, qui présidait un atelier d’échanges avec l’Association des journalistes en santé, population et développement (Ajspd). Cependant, la directrice de Special Olympics ne perd pas espoir de voir à l’ avenir ces jeunes souffrant de déficience intellectuelle être impliqués dans les Joj. «Peut-être qu’il y aura des évolutions d’ici l’année prochaine, mais aujourd’hui, le handicap n’est pas compris dans les Jeux Olympiques de la Jeunesse», s’est-elle désolée. Cet évènement aurait pu être une occasion pour permettre de montrer les aptitudes et capacités de ces déficients intellectuels qui excellent dans le sport. En attestent les médailles remportées par certains athlètes de Special Olympics dans plusieurs compétitions internationales. Mais, il y a toujours ce manque de reconnaissance qui perdure au plus haut sommet de l’Etat. «Notre équipe de football a été deux fois vice-championne du monde en football à 7, mais également en futsal. Nous avons un jeune qui détient les seules médailles d’or en équitation du Sénégal. Nous sommes médaillés également en natation, en athlétisme, au basket et en boxe», rappelle la directrice de Special Olympics.
De toute façon, elle ne compte pas rester les bras croisés durant cette grande messe sportive des jeunes. Elle réfléchit sur des activités parallèles pour occuper ses athlètes durant cet évènement. «Nous sommes en train de mener une réflexion pour voir quelles sont les activités annexes à ces Jeux qu’on pourrait organiser pour montrer également les aptitudes de nos athlètes», a-t-elle promis.
En attendant, Special Olympics sera sur la ligne de départ pour les Jeux mondiaux d’hiver qui auront lieu en Italie le mois prochain. Une équipe composée de 8 athlètes y défendra les couleurs du Sénégal.
L'ETUDIANT EN MEDECINE, OUSSEYNOU DIEYE, PLAIDE POUR L'OUVERTURE DU DIPLOME DE SPECIALISATION EN ONCOLOGIE
Il est encore étudiant en 5e année Master 2 en médecine à l’université Gaston Berger de Saint Louis (UGB). Il n’a certes pas encore soutenu sa thèse, mais il compte se spécialiser en oncologie si, dit-il, il en a la possibilité au Sénégal.
Il est encore étudiant en 5e année Master 2 en médecine à l’université Gaston Berger de Saint Louis (UGB). Il n’a certes pas encore soutenu sa thèse, mais il compte se spécialiser en oncologie si, dit-il, il en a la possibilité au Sénégal. Passionné de l’oncologie médicale, Ousseynou Dièye plaide pour l’ouverture d’un diplôme de spécialisation en oncologie médicale au Sénégal.
«À quand l’ouverture du Diplôme d’études de spécialisation en oncologie médicale au Sénégal ?», s’interroge l’étudiant en médecine à l’université Gaston Berger de Saint Louis.
Qui pense que l’ouverture d’un diplôme d’études de spécialisation en oncologie pourrait aider à renforcer déjà le nombre insuffisant d’oncologues que compte le pays. «Le cancer représente un défi de santé publique majeur au Sénégal, où le nombre de spécialistes en oncologie médicale reste insuffisant pour répondre aux besoins croissants de la population. L’ouverture d’un diplôme d’études de spécialisation en oncologie médicale pourrait combler cette lacune en formant des médecins qualifiés capables de prendre en charge les patients atteints de cancer. Cela permettrait non seulement d’améliorer la qualité des soins, mais aussi de réduire les coûts liés à l’envoi de patients à l’étranger pour des traitements spécialisés. Cependant, le manque actuel de spécialistes a des conséquences graves : des retards dans les diagnostics, des traitements inadaptés et une prise en charge globale insuffisante, ce qui aggrave le pronostic des patients», a-t-il expliqué.
C’est pourquoi, et abordant le sujet des pannes récurrentes de radiothérapie au Sénégal, il affirme que «le problème va bien au-delà» d’une simple panne de machine de radiothérapie. Il s’agit, à son avis, «d’un enjeu systémique qui nécessite une refonte de la formation médicale, un investissement dans les infrastructures et une volonté politique forte». Ousseynou pense que sans une augmentation du nombre de spécialistes en oncologie, les efforts pour lutter contre le cancer resteront limités, et les inégalités d’accès aux soins persisteront. «Il est donc urgent que le Sénégal prenne des mesures concrètes pour ouvrir cette filière de spécialisation et ainsi offrir un espoir aux milliers de patients touchés par cette maladie». Telle est sa conviction!
LA SÉCURITÉ DES PATIENTS SACRIFIÉE À DALAL JAMM ?
Kanta Kâ ne mâche pas ses mots face à la remise en service partielle du service de radiothérapie. L'oncologue s'inquiète d'une "précipitation" dans la reprise des activités et questionne la rigueur des protocoles de contrôle qualité mis en place
Le personnel technique pense à une «précipitation» dans la reprise des activités, selon l’oncologue Dr Kanta Kâ. L’un des appareils de radiothérapie de l’hôpital Dalal Jamm de Guédiawaye en arrêt depuis septembre dernier est désormais fonctionnel en attendant que les interventions se poursuivent sur le second appareil. La décision, quoique salutaire, suscite déjà des interrogations à l’hôpital Dalal Jamm du côté du personnel technique qui parlent de «précipitation» dans la reprise des activités. L’oncologue, Dr Kanta Kâ, a vendu la mèche !
Le service de radiothérapie de l’hôpital Dalal Jamm avait pris la décision d’arrêter l’accueil de nouveaux patients depuis septembre 2024. Cela faisait suite à un problème constaté sur les appareils et affectant la qualité des traitements sur les patients. Une décision, bien que difficile, mais qui, de l’avis de l’oncologue, Dr Kanta Kâ, était nécessaire pour garantir la sécurité des soins et éviter tout risque pour les patients. Des solutions sont d’ailleurs en cours pour résoudre cette situation d’inconfort pour les malades qui sont envoyés à l’hôpital de Touba. Qui vont devoir retourner à la «maison mère» pour la continuité de leur traitement. En effet, un des appareils est désormais fonctionnel, selon la direction de l’hôpital «Dalal Jamm». Ce, après des travaux de maintenance et de mise aux normes des installations électriques et du réseau informatique. Ce qui, pour Dr Kâ, constitue «une avancée positive». Déjà, la reprise progressive a été annoncée depuis dimanche. L’hôpital entend garantir aux patients sous radiothérapie «des soins de qualité dans des conditions de sécurité et de sureté optimales». La direction de l’hôpital dit regretter les désagréments causés par cet arrêt temporaire et dit réaffirmer son engagement pour des soins de qualités et le bien-être des patients.
Certes ! Selon les dires de cet oncologue, «un sentiment de précipitation» semble émerger dans la reprise des activités. Ce qui aurait même suscité «des interrogations» au sein du personnel technique. Il explique que, «la raison principale de l’arrêt des recrutements était la nécessité de garantir des traitements conformes aux normes de qualité. Or, dit-il, si le contrôle qualité n’est pas effectué correctement, ou s’il est réalisé avec des outils obsolètes comme des chambres d’ionisation dépassées, la sécurité des patients pourrait être compromise». Poursuivant son argumentaire, Dr Kâ indique que, dans ce type de situation, il est souvent observé une distinction entre deux approches. «D’un côté, les techniciens qui mettent en avant l’importance des normes et des exigences techniques et de l’autre côté, les responsables administratifs qui doivent gérer des impératifs institutionnels et politiques. Parmi eux, certains chefs de service médecins, bien que conscients des enjeux cliniques, peuvent se retrouver pris dans des contraintes organisationnelles et décisionnelles qui ne leur laissent pas toujours la possibilité d’imposer les exigences techniques idéales. Malheureusement, dans de nombreux systèmes, les décisions peuvent être influencées par la volonté de préserver des positions plutôt que par une stricte exigence de qualité. Cela crée parfois un climat où les techniciens et les administratifs semblent appartenir à deux camps opposés, alors qu’ils devraient travailler ensemble dans l’intérêt des patients». Pour être plus clair, le praticien pense que, dans ce contexte, «il est aujourd’hui légitime de se demander si le Ministère dispose toujours d’une vision claire et complète de la situation. La transmission des informations entre les différents niveaux de responsabilité n’est pas toujours fluide, et il est possible que certaines réalités techniques essentielles ne soient pas suffisamment prises en compte dans le processus décisionnel».
Il ne mâche pas ses mots
De son avis, l’objectif doit rester le même pour tous. «C’est d’assurer des traitements de radiothérapie efficaces et sécurisés. Cela ne peut se faire sans respecter rigoureusement les protocoles de contrôle qualité, en utilisant des outils adaptés et en veillant à une véritable collaboration entre les différents acteurs du système», a conclu notre interlocuteur.
LE SAMES REPART EN GRÈVE
Le Syndicat autonome des médecins du Sénégal annonce avoir décidé de poursuivre son plan d’action en décrétant de nouveau une grève de 48 heures, mercredi 26 et jeudi 27 février.
Dakar, 21 fév (APS) – Le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES) annonce avoir décidé de poursuivre son plan d’action en décrétant de nouveau une grève de 48 heures, mercredi 26 et jeudi 27 février.
‘’Devant l’inertie du Gouvernement face à nos revendications, le Bureau exécutif national (Ben) décide de poursuivre le plan d’action du Sames (…)’’, indique-t-il dans un communiqué de presse.
Il signale qu’il ‘’décrète’’ par conséquent ‘’un mot d’ordre de grève générale de 48 heures avec respect strict des urgences sur toute l’étendue du territoire national, les mercredi 26 et jeudi 27 février 2025’’,
Son bureau exécutif national ‘’demande à tous les membres du Sames de maintenir la même dynamique, jusqu’à la satisfaction totale’’ de leurs revendications.
Le syndicat signale avoir tenu une réunion d’évaluation de sa grève, une rencontre élargie aux secrétaires généraux de zones et de sections. Le BEN félicite tous les membres du SAMES pour la forte mobilisation et le respect total du mot d’ordre de grève.
Il rappelle qu’une rencontre a été tenue le mardi 18 février 2025 avec une délégation du ministère de la Fonction publique et de la Transformation du secteur public.
‘’A l’issue de cette réunion, aucune proposition concrète n’est ressortie concernant les questions soulevées dans notre plateforme revendicative. Nos interlocuteurs nous ont une fois de plus renvoyés vers le Premier ministre’’, déplore le SAMES.
L’organisation syndicale avait observé une grève les 18 et 19 février derniers.
LE DANGER DES PRODUITS DITS «BIO ET NATURELS» POUR LES HOMMES
Les produits dits « bio » et « naturels » censés booster la virilité des hommes inondent le marché : thé, cafés, sachets de miel Bio’Herbal etc.
Les produits dits «bio» et «naturels» censés booster la virilité des hommes inondent le marché : thé, cafés, sachets de miel BIO’HERBAL etc. Une étude révèle que ces prétendus stimulants naturels cachent en réalité des substances chimiques à des doses 2 à 10 fois supérieures aux normes médicales autorisées. Ils ont des effets secondaires graves sur le cœur et les vaisseaux sanguins et des risques mortels comme l’arrêt cardiaque, l’hypertension, l’AVC.
Il ne se passe pas un jour sans voir ces produits dits «bio et naturels» sur les réseaux sociaux ou en publicité sur les médias traditionnels. Ces produits contiennent des substances chimiques qui provoquent l’arrêt cardiaque, l’hypertension, l’Avc. Selon le Pr Serigne Omar Sarr agrégé en Chimie analytique qui a mené des analyses formelles sur les produits bio et naturels, ce sont des sticks ou des produits qu'on dissout dans des verres d'eau et qu'on boit et qui semblent quand même faire fureur. «Un petit échantillonnage de 7 produits vendus un peu partout, dans les circuits parfois officiels même a été fait. Et une fois qu'on a fait ces prélèvements, on les a amenés à la Faculté d'abord, pour faire un screening par chromatographie couchmess qui permet quand même d'orienter et de guider. Et quand on a vu les premiers résultats, ça nous semblait alarmant», explique-t-il. Il a demandé à l'ARP de faire les confirmations par des techniques encore plus performantes, plus pointues, comme la chromatographie liquide haute performance.
Les teneurs de ces produits dépassent la dose quotidienne autorisée
«Alors, à notre grande surprise, ces produits étaient du sildénafil et du tadalafil. Ce sont des substances actives qui sont des aphrodisiaques, qu'on retrouve dans beaucoup de médicaments, qui sont vendus comme aphrodisiaques ici officiellement au Sénégal. Alors, ces substances n'ont pas été déclarées sur les étiquettes de ces sticks-là, qu'on appelle café, miel, bioherbe, produits naturels, etc. «Ces substances sont présentes alors qu'elles ne devraient pas l'être, en plus ces substances sont présentes à des teneurs qui dépassent les doses quotidiennes autorisées et recommandées sur le plan pharmacologique», révèle-t-il. A l’en croire, ils ont retrouvé des teneurs qui pouvaient atteindre 2 à 3 fois les teneurs attendus. «Et malheureusement, vu que c'est de l’automédication, ce n'est pas des produits que les gens ont pris sur prescription médicale. Ils peuvent, vu que ça marche ou ça semble marcher, ils peuvent en prendre 2 à 3 fois, on ne sait jamais. Vous voyez que l'effet amplificateur de la dose va également agir sur la toxicité et sur le caractère dangereux et mortel de ces produits», explique-t-il avant d’ajouter que ce sont des produits qui sont connus sur le plan pharmacologique comme pouvant avoir des effets indésirables sur le système cardiovasculaire, des arcadiacs, des compilateurs cardiovasculaires. «On voit des morts brutales», révèle-t-il. Revenant sur la notion naturelle, Pr Serigne Omar Sarr souligne que c’est une notion dont on abuse et qui en réalité ne signifie pas grand-chose. «Un produit naturel, c'est un produit qui ne contient pas de produits chimiques de synthèse Malheureusement, on peut présenter un produit à base de plantes dans lesquelles on a résulté frauduleusement des substances chimiques qui ont une activité pharmacologique connue et parfois à des doses non contrôlées par rapport aux médicaments qui sont homologués, qui sont distribués dans les circuits officiels comme les offices de pharmacie, les pharmacies des hôpitaux», relève Pr Sarr.
Les conséquences de l’usage de ces produits : arrêts cardiaques, complications…
Les arrêts cardiaques ou d'autres complications connues et un appauvrissement sont les conséquences notées par l’agrégé en Chimie analytique. « Nous avons remarqué quand même qu'actuellement, avec l'avènement des médicaments génériques dont la qualité est assurée à travers l'homologation et le contrôle de qualité, on note que ces produits-là, qui coûtaient environ 2000 francs, étaient un peu plus chers par rapport à certains produits. J'ai remarqué que les prix des produits commencent à partir de 1200-1000 francs, jusqu'à 5000 francs. Et juste pour dire que vous pouvez avoir le même effet, deux fois moins cher, avec deux fois plus de sécurité et d'efficacité, en allant tout simplement demander conseil à votre pharmacien», préconise-til.
INFERTILITÉ, PREMIERS CAS D’INSÉMINATION ARTIFICIELLE À KAOLACK
D’autres unités seront installées à Saint-Louis, Touba, Tambacounda, Mbour et Ziguinchor. Face à un coût élevé des traitements, cette initiative vise à rendre la procréation médicalement assistée plus accessible aux couples concernés.
Thiès, 20 fev (APS) – Les premiers cas d’insémination artificielle chez des couples soufrant d’infertilité sont en train d’être réalisés à Kaolack (centre), a appris l’APS de la cheffe de la Division planification familiale à la Direction de la santé de la mère et de l’enfant, Dr Ndéye Awa Diagne.
‘’Il y a des unités de prise en charge qui doivent être mises en place au niveau des structures sanitaires du pays. Déjà, il y a l’unité de Kaolack qui a été installée et qui a commencé à faire les premiers cas d’insémination artificielle’’, a-t-elle dit.
Dr Ndeye Awa Diagne prenait part à un atelier de partage des plans stratégiques de la Santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile, des adolescents et de la nutrition (Srmnia-n) et des plans d’actions nationaux budgétisés de planification familiale (PANBPF) 2024-2028. Cette rencontre est organisée en collaboration avec l’Association des journalistes en santé, population et développement.
Dr Diagne, gynécologue obstétricienne, indique qu’il y a d’autres unités de prise en charge de l’infertilité à installer à Saint-Louis, Touba, Tambacounda, Mbour et Ziguinchor.
‘’Nous espérons pouvoir les installer en 2025 », a-t-elle déclaré, expliquant que ces programmes sont vraiment pris en compte parce que l’infertilité commence à devenir un vrai problème de santé publique.
Elle a indiqué que l’unité de procréation médicalement assistée de l’hôpital Dalal Jamm est en cours. »Il reste juste l’équipement », a t-elle précisé.
Dr Ndeye Awa Diagne a relevé que la prise en charge de l’infertilité est coûteuse. Elle a fait savoir que »pour une procréation médicalement assistée, un couple peut dépenser jusqu’à 2 millions 500 mille FCFA’’.
De l’avis de la spécialiste l’infertilité commence à prendre de l’ampleur dans les structures sanitaires.
‘’La participation des structures sanitaires publiques à sa prise en charge pourra donc permettre une meilleure accessibilité, non seulement en termes de ressources financières, en prise en charge, mais aussi en accessibilité géographique’’, a estimé la gynécologue.
Revenant sur les causes de l’infertilité, elle a expliqué qu’’à partir de 35 ans, »la fertilité de la femme diminue ». Elles perdent du temps au niveau des tradipraticiens », déplore-t-elle.
Sous ce rapport , elle recommande aux couples qui ont fait plus d’un an de vie conjugale sans enfant, d’aller vers des structures sanitaires.
‘’Quand on parle d’infertilité du couple, c’est aussi bien l’homme que la femme qui doivent être consultés. On a constaté que de plus en plus que la cause vient de l’homme alors qu’on pense toujours en premier à la femme’’, a relevé Dr Diagne.
Elle a rappelé que les trois composants de la planification familiale sont l’espacement des naissances, la prise en charge de l’infertilité, l’infécondité du couple et la prise en charge des infections sexuellement transmissibles.