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28 novembre 2024
Santé
MORTALITÉ MATERNELLE : TENDANCE BAISSIÈRE AVEC 791 DÉCÈS EN 2020
La mortalité maternelle est passée de 392 décès pour 100 000 naissances à 236 décès pour 100 000 naissances vivantes (NV) entre 2010 et 2017, a annoncé lundi le directeur de la santé de la mère et de l’enfant, Dr Amadou Doucouré
Dakar, 4 oct (APS) – La mortalité maternelle est passée de 392 décès pour 100 000 naissances à 236 décès pour 100 000 naissances vivantes (NV) entre 2010 et 2017, a annoncé lundi le directeur de la santé de la mère et de l’enfant, Dr Amadou Doucouré, faisant état de 791 décès maternels dans les structures de santé en 2020.
"En 2020, nous avons en termes de décès maternels 791 décès. Et uniquement dans la région de Tambacounda, nous sommes à 100 décès, la région de Dakar est à 99 décès. Globalement, il y a une tendance à la baisse de la mortalité maternelle, qui est passée de 392 à 236 décès pour 100 000 naissances vivantes (NV), entre 2010 et 2017, soit une réduction de 39,8% du nombre total de décès maternels", a indiqué Dr Doucouré.
Il présidait le forum de plaidoyer des parlementaires pour l’instauration d’une journée nationale de lutte contre la mortalité maternelle, néonatale et infanto juvénile au Sénégal, organisée à l’initiative du Réseau des parlementaires en population et développement.
Les régions de Kaffrine, Tambacounda, Kédougou, Sédhiou, Kolda, Ziguinchor sont celles où on note "le plus grand nombre de décès maternels", a fait savoir le directeur de la santé de la mère et de l’enfant, en présence des parlementaires et des représentants des ministères sectoriels.
Dr Doucouré a indiqué que le ministère de la Santé et de l’Action sociale compte dérouler "un ambitieux projet qui va permettre de recruter 1008 agents", de même que "la réouverture de tous les blocs opératoires".
"Malgré tous ces efforts, il y a des défis qui interpellent et nous sommes engagés d’ici 2030 à atteindre l’objectif de développement durable, d’où l’intérêt d’intensifier les interventions", a-t-il poursuivi. "Aujourd’hui, a assuré Dr Doucouré, il y a de l’espoir qui est permis avec l’ouverture de certains hôpitaux, l’ouverture prochaine des blocs opératoires fermés depuis plus de 10 ans, le repositionnement de la planification familiale."
Il s’est aussi appesanti sur l’institutionnalisation de la journée nationale de lutte contre la mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile. "C’est une journée qui sera consacrée à un moment de plaidoyer à l’endroit des autorités administratives et politiques mais aussi à faire des activités de sensibilisation auprès de la population et de la communauté, pour qu’il y ait des comportements favorables à l’endroit de la santé", a-t-il précisé.
Il a rappelé que "pour lutter contre la mortalité maternelle et néonatale", les soins obstétricaux et néonataux d’urgence (SONU) permettent "une prise en charge des complications responsables des décès maternels et des nouveau-nés". Il existe également "d’autres stratégies, comme la planification familiale et l’accouchement par un personnel qualifié", a-t-il ajouté.
"L’Etat en a fait une priorité et des engagements sont spécifiquement mis en œuvre à travers des plans stratégiques quinquennaux de santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et de l’adolescent", a-t-il signalé.
Au nom des parlementaires, la vice-présidente et présidente de la commission santé de l’Assemblée nationale, Lucie Cissé, espère que l’institution d’une telle journée "permettra de fédérer l’ensemble des acteurs autour de la lutte contre la mortalité maternelle, néonatale et infanto juvénile". Il s’agit selon elle "d’obtenir du ministère de la Santé et de l’Action sociale l’acte réglementaire portant instauration de cette journée au Sénégal".
Le Directeur du développement du capital humain (DDCH), Assane Ndiaye souligne que la volonté est de "poser un acte fort" avec les députés, en vue de disposer d’un arrêté ou un décret pour "instituer à partir de cette année une journée de lutte contre la mortalité maternelle et néonatale".
En plus des parlementaires, cette rencontre a enregistré la présence de plusieurs organisations de la société civile, des autres réseaux (journalistes, religieux et communicateurs traditionnels) mais aussi des partenaires comme le Fonds des Nations Unies pour la population et le développement (UNFPA).
A la Conférence Internationale sur la population et le développement (CIPD+25), le Sénégal avait notamment pris l’engagement d’atteindre zéro décès maternel évitable en intégrant un ensemble d’interventions de santé.
SAID NOUROU DIOP REVELE L'ARME CONTRE LES COMPLICATIONS DU DIABETE
Le diabétologue sénégalais Saïd Nourou Diop considère que l’éducation thérapeutique des patients du diabète reste l’arme la plus efficace pour éviter des complications liées à cette maladie chronique très répandue au Sénégal.
Thiès, 30 sept (APS) - Le diabétologue sénégalais Saïd Nourou Diop considère que l’éducation thérapeutique des patients du diabète reste l’arme la plus efficace pour éviter des complications liées à cette maladie chronique très répandue au Sénégal.
"L’éducation des patients, c’est notre arme la plus (efficace)", a-t-il notamment dit jeudi à Thiès, lors de la première session des 3-èmes journées d’endocrinologie et de diabétologie pratiques (JEDP) dont il était le modérateur des débats.
A l’initiative du Réseau métabolisme, diabète et nutrition (REMEDIAN), en collaboration avec l’Institut d’endocrinologie et de la nutrition (IEN), ces journées prévues pour deux jours, portent sur le thème ’’Actualités en diabétologie et métabolisme’’.
Le professeur Saïd Nourou Diop, ancien chef de service du centre de diabète Marc Sankalé de Dakar, intervenait au terme de deux communications en ligne des professeurs Patrice Darmon de Marseille et Éric Renard de l’Université de Montpellier.
Dans sa communication, le Professeur Éric Renard avait souligné l’importance de la surveillance glycémique, évoquant une panoplie de moyens de surveillance, y compris des plus modernes.
Il s’agit de la glycosurie (test d’urine), selon lui pas recommandée, de la mesure directe à partir d’une goutte de sang capillaire, qui a ses bénéfices et ses limites. Il y a aussi la mesure de l’hémoglobine glyquée ou HbA1c.
Pour le Professeur Éric Renard, la mesure continue du glucose, qu’il qualifie de "révolution continue qui rebat les cartes’’, est l’’’idéal’’.
A l’aide d’un capteur installé sous la peau et d’un lecteur ou un smartphone, le patient peut suivre en permanence son taux de glycémie.
Plutôt qu’une glycémie ponctuelle, cet appareil permet de suivre l’évolution sur 8 semaines de la variabilité de la glycémie chez le patient. Il envoie des alertes en cas d’hypo ou d’hyperglycémie.
Le patient sait alors combien de temps dans la semaine il est proche de la norme entre 0,70 et 1,80 g/litre dans le sang.
Ce qui permet de savoir "le moment où il faut faire quelque chose’’, grâce à une interaction avec son médecin au sujet de son comportement sur la période d’éloignement de la norme. Cela aide à "mieux éduquer le patient", a-t-il noté.
Pour Saïd Nourou Diop, certaines nouvelles molécules et technologies coûtent cher et ne sont pas accessibles aux populations africaines.
Pour lui, l’essentiel est d’"amener le patient diabétique à prendre conscience de son état et à pouvoir se dire +je peux m’en sortir si je maîtrise la maladie+". Ce qu’il appelle l’"éducation thérapeutique’’.
"C’est une maladie silencieuse, d’où l’intérêt de (lui) prêter attention tous les jours, à tout moment", a relevé le modérateur, justifiant le choix d’aborder dans la première conférence la surveillance de l’"élément essentiel du diabète qui est la glycémie, c’est-à-dire le taux de sucre dans le sang.
Le patient doit "savoir de façon régulière quel est son taux de sucre dans le sang, lequel taux "détermine si le diabète est bien maîtrisé ou pas".
De sa non-maîtrise dépend aussi l’apparition de complications pouvant déboucher sur la cécité, l’insuffisance rénale, l’amputation de la jambe.
"Si la glycémie est maîtrisée, tous les jours, il peut éviter ces risques-là".
Le glucomètre est un des moyens modernes de mesurer le niveau de sucre à n’importe quel moment de la journée, avec une petite piqûre au doigt, explique-t-il.
’’Si le patient prend sa glycémie et ne sait pas quoi en faire, ça ne sert à rien’’, a-t-il toutefois relevé.
"Un patient qui a tout le temps 2 grammes, et qui le fait machinalement, ça ne sert à rien. Il faut que derrière, il soit éduqué pour se dire que si je suis à 2 grammes, ce n’est pas bien’’, a-t-il dit.
Il doit être amené à "se demander ce qu’il faut faire pour descendre en deçà’’.
Le professeur Saïd Nourou Diop note que certains moyens qui existent, "ne sont pas encore arrivés en Afrique’’.
C’est le cas du capteur, dont disposent seuls deux à trois de ses patients.
Le diabétologue a indiqué à l’APS que cet instrument qui coûte cher est disponible en Europe par exemple. "Même le fait de se piquer le doigt coûte cher au Sénégal", dit-il.
Les bandelettes les moins chères coûtent 6.000 à 10.000 francs. Ce qui revient à un paquet de bandelettes tous les mois, si l’on veut faire au moins un contrôle par jour.
’’Pour le moment, nous nous battons pour que tout ceci soit subventionné comme (l’est) l’insuline fort heureusement’’, à 50-60%, a fait valoir l’expert, aujourd’hui à la retraite.
’’Nous continuons à nous battre pour que le diabétique soit mieux traité", a-t-il poursuivi.
Le professeur qui a capitalisé 40 ans d’expérience en diabétologie, dont la moitié à la tête du centre Marc Sankalé, estime que ’’les perspectives sont bonnes, avec des médicaments moins chers et qui sont de plus en plus efficaces, mais surtout de plus en plus de diabétiques qui deviennent conscients qu’il faut qu’ils s’occupent de leur maladie’’. Ce qui n’était pas le cas auparavant, a-t-il signalé.
"La plupart des gens sont conscients aujourd’hui que le diabète est une maladie chronique dont il faut s’occuper tous les jours", se réjouit-il, avant d’ajouter : "Déjà, ça c’est une grosse victoire".
La prévention concerne pas seulement les diabétiques, mais d’abord les no- diabétiques, pour leur conseiller d’avoir une alimentation équilibrée, relève-t-il.
Pendant deux jours, des spécialistes en diabétologie, endocrinologie, diététique de Dakar, de l’UFR Santé de Thiès et de la France échangeront sur des sujets d’actualité dans leur domaine, y compris le covid-19 et le diabète.
Le docteur Martin Carvalho, endocrinologue sénégalais en service à Marseille, parrain de ces 3-èmes JEDP, est un des intervenants.
MACKY SALL SE PREOCCUPE DES PERSONNES VIVANTS AVEC HANDICAP
Le président de la République a demandé mercredi au ministre de la Santé et de l’Action sociale d’évaluer les services offerts par la loi d’orientation sociale, qui garantit la prise en charge des personnes vivant avec un handicap.
Dakar, 29 sept (APS) – Le président de la République a demandé mercredi au ministre de la Santé et de l’Action sociale d’évaluer les services offerts par la loi d’orientation sociale, qui garantit la prise en charge des personnes vivant avec un handicap.
‘’Le chef de l’Etat (…) a invité le ministre de la Santé et de l’Action sociale à engager, avec les acteurs concernés, l’évaluation de l’application intégrale de la loi d’orientation sociale’’, indique le communiqué du Conseil des ministres.
Selon le texte, cette loi est entrée en vigueur depuis plus de dix ans.
Parlant des personnes vivant avec un handicap, Macky Sall affirme qu’il ‘’accorde une attention toute particulière à leur forte implication dans le développement national’’.
Il dit souhaiter leur assurer une ‘’prise en charge correcte’’.
LE PALU, L’AUTRE COVID DE L’ETE
De la fièvre qui affole le thermomètre des médecins affichant entre 39 et 40 degrés. Des symptômes qui s’apparentent souvent à la covid-19. Mais il s’agit plutôt d’un paludisme qui sévit un peu partout dans le pays
De la fièvre qui affole le thermomètre des médecins affichant entre 39 et 40 degrés. Des symptômes qui s’apparentent souvent à la covid-19. Mais il s’agit plutôt d’un paludisme qui sévit un peu partout dans le pays. Touchant particulièrement les enfants et les tout-petits en cette fin d’hivernage. Dans les postes et autres centres de santé, médecins et infirmiers ne chôment pas. Chez les parents, certains ont perdu le sommeil.
La structure sanitaire des Bonnes Sœurs de Gibraltar est remplie de patients. Assis sur les bancs à l’intérieur du dispensaire et d’autres en dehors, ces derniers attendent d’être orientés. Le pari d’être reçu n’est pas encore gagné pour plusieurs patients. A 9h 30, le ticket pour les malades est presque épuisé. Les enfants sont renvoyés à demain pour la consultation. Plus de 700 malades devront être pris en charge ce même jour par le personnel présent composé d’infirmiers, de médecins mais aussi d’aides soignants.
Comme Mariama qui est arrivée sur les lieux à 6h du matin, son fils présente les symptômes de fièvre, frissons, vomissement, manque d’appétit. Des symptômes qui renvoient au paludisme. Son enfant au dos, elle affiche son inquiétude. «Je n’ai dormi de la nuit. Il avait de la fièvre. Je l’ai fait prendre son bain pour baisser la fièvre mais ça n’a servi à rien. Je suis là depuis le matin pour le faire consulter», confie la jeune femme. Comme Mariama, des mamans anxieuses ne manquent pas. Les cris des enfants renseignent sur le mal qu’ils sont en train de vivre. En plus de l’anxiété, la nervosité prend le dessus chez les accompagnants. Ils sont pressés de voir leurs «malades» se rétablir. Et tout de suite. Chez d’autres parents, c’est la déception et la désolation qui se lisaient sur leur visage. Ils ont été congédiés à cause de la forte demande. Si certains ont décidé de patienter jusqu’au lendemain, d’autres ont préféré aller vers d’autres structures de santé. Aminata en fait partie. Avec ses deux enfants, elle a décidé d’aller au poste de santé de Hlm1 pour faire soigner ses enfants. « Mon fils est fiévreux, je ne peux pas attendre jusqu’à demain. Je n’ai pas dormi de la nuit. J’ai fait les cent pas avec mon garçon au dos», a-t-elle renseigné.
Au niveau du poste de santé des HLM, les patients attendent d’être pris en charge. Seuls deux infirmiers travaillent accompagnés des stagiaires. Les lits d’hospitalisation sont pleins. Entre hospitalisation et consultation, ils se sentent parfois débordés au moment laissant des malades se morfondent dans la douleur. Les Tdrs qui sont faits sur les malades renseignent des cas de paludisme ou encore de grippe. La perfusion reste la meilleure alternative pour soulager les malades.
Pour le Dr Moustapha Cissé, Adjoint au directeur Afrique de l’Ouest pour le paludisme et les maladies tropicales négligées MACEPA/PATH, les cas de paludisme surviennent en début et à la fin de l’hivernage. Au Sénégal, il a été enregistré 445.313 cas de paludisme et 373 décès (données officielles du PNLP). Ce qui traduit une tendance à la baisse par rapport à l’année de référence 2015 mais avec une légère remontée par rapport à 2019.
Pour le docteur Cissé, c’est au niveau des régions de Kédougou, Tambacounda et Kolda où on note le plus grand nombre de cas de paludisme. Concernant la disponibilité des moustiquaires, le docteur Cissé a renseigné : «elle continue au niveau des structures de santé pour une distribution de routine et les campagnes de masse ont lieu tous les 3 ans. La dernière date de 2019» a-t-il déclaré.
UN BÉBÉ VIVANT RETROUVÉ DANS UN BAC À ORDURES
L’image a fait le tour des réseaux sociaux, hier lundi. Un bébé de sexe féminin a été retrouvé vivant dans un bac à ordures, au Monument de la Renaissance, à Ouakam.
L’image a fait le tour des réseaux sociaux, hier lundi. Un bébé de sexe féminin a été retrouvé vivant dans un bac à ordures, au Monument de la Renaissance, à Ouakam. C’est sur ces entrefaites que les éléments de la brigade de gendarmerie de Ouakam se sont lancés à la recherche de l’auteur de cet acte ignoble. Après trois heures de recherche, les pandores ont mis la main, à Ngor, sur la mère de l’enfant, F. D., âgée de 18 ans. Interrogée, la dame a préféré répondre par le silence. Mais face à la détermination des éléments enquêteurs elle a fini par révéler l’identité du père et les motifs de son geste.
Elle a confié aux enquêteurs que ses parents ont divorcé depuis longtemps et qu’elle est laissée à elle-même. Sur la question de savoir qui est le père du bébé, elle soutient qu’il s’agit d’un élève de 17 ans. Mais, ajoute-t-elle, ce dernier a refusé la paternité de l’enfant. Donc, elle n’a pas suffisamment de moyens pour prendre en charge l’enfant. Ce qui justifie son acte.
Elle a été placée en garde à vue avant son déferrement, ce mardi, devant le procureur.
DESSALINISATION DES SOLS, DES ARBUSTES COMME SOLUTION
Des jeunes de Ngathie Naoudé, une commune du département de Guinguinéo ont planté mardi des "salane" (nom wolof) d’un arbuste sur un périmètre situé près d’un bras de mer de la zone, dans l’optique de lutter contre la salinisation de leurs sols .
Ngathie Naoudé (Kaolack), 28 sept (APS) - Des jeunes de Ngathie Naoudé, une commune du département de Guinguinéo (Kaolack, centre), ont planté mardi des "salane" (nom wolof d’un arbuste de la famille des euphorbiacées) sur un périmètre situé près d’un bras de mer de la zone, dans l’optique de lutter contre la salinisation de leurs sols, a constaté l’APS.
"Les jeunes ont passé toute la saison hivernale à planter ces arbustes nommés +salane+ (mot en wolof) pour arrêter l’évolution du sel sur l’étendue du périmètre qui est en face du bras de mer", s’est félicitée Yaye Fatou Diagne, maire de cette commune.
Elle intervenait lors de la tournée du directeur général du Fonds d’entretien routier autonome (FERA), Mamadou Faye, dans sa localité. Le DG du FERA était venu faire le point sur l’état d’exécution des projets mis en oeuvre par sa structure à Ngathie Naoudé.
"L’eurphorbia balsamifera (nom scientifique, salane en wolof) est utilisé comme une arme pour endiguer la course de l’avancée du sel dans notre localité", a expliqué Yaye Fatou Diagne, relevant que ce reboisement a été rendu possible grâce à l’accompagnement des services de l’environnement et des eaux et forêts.
Elle espère que "la plantation des +salane+ sur le sol de Ngathie Naoudé va permettre aux habitants de faire face à l’érosion côtière et à la salinisation qui sont vecteurs de l’appauvrissement des sols".
"Ces jeunes de Ngathie Naoudé mènent un combat acharné contre le sel, cet ennemi qui contamine leurs terres et décime leurs cultures", a magnifié Yaye Fatou Diagne, saluant leur "bravoure".
Dans cette commune située à quelques kilomètres de Kaolack, de nombreux habitants s’activent dans la production de sel.
LUTTE CONTRE LA RAGE, DAGANA OPTE POUR LA VACCINATION DES CHIENS
Le chef du service départemental de l’élevage de Dagana, Makhtar Barro, préconise que 70 pour cent des chiens soient vaccinés pour éradiquer la rage devenue endémique dans cette partie du nord du Sénégal.
Saint-Louis, 28 sept (APS) - Le chef du service départemental de l’élevage de Dagana, Makhtar Barro, préconise que 70 pour cent des chiens soient vaccinés pour éradiquer la rage devenue endémique dans cette partie du nord du Sénégal.
"Il nous faut arriver à vacciner 70 pour cent des chiens pour arriver à éradiquer la rage", a-t-il dit à des journalistes, mardi, à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre la rage, célébrée cette année à Taba Darou Darousalam, dans la commune de Diama (Dagana).
Selon le chef du service départemental de l’élevage de Dagana, le choix de commémorer cette journée dans cette zone est lié à la "situation épidémiologique" de cette partie du Sénégal.
Il note que chaque année, "une trentaine de morsures de chiens" sont enregistrées dans cette zone, sans compter que ces deux dernières années, deux décès liés à cette maladie ont été notés, signale-t-il.
Aussi invite-t-il les populations à se rapprocher de ses services pour vacciner gratuitement leurs chiens.
Il les appelle en même temps à informer les services d’élevage et d’hygiène sur la présence de chiens errants dans leurs lieux d’habitation, afin qu’ils soient abattus.
De même, le chef du service départemental de l’élevage de Dagana demande aux populations de s’occuper de leurs chiens "comme elles le font avec les animaux domestiques, afin de limiter la propagation de la rage dont ils sont un des vecteurs".
Mohamadou Lamine Baldé, chef de projet à l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID), est revenu sur les dangers de la rage, maladie placée sous surveillance par l’Organisation mondiale de la santé.
M. Baldé a souligné la nécessité d’apporter une assistance à l’Etat dans ce domaine, avant de signaler que l’USAID a mis en place des activités de sensibilisation des populations, pas toujours bien informées des risques liés à la cohabitation avec ces animaux.
Dans le monde, lit-on dans un dossier de presse, environ 59.000 personnes décèdent chaque année dans des conditions atroces de cette maladie, pour la plupart dans les zones rurales de l’Afrique et de l’Asie.
Près de 40% des victimes de la rage ont moins de 15 ans, selon des statistiques de l’Organisation mondiale de la Santé datant de 2017.
La problématique des ressources humaines dans le secteur de la santé au Sénégal a fait l’objet d’un débat. Lors d’un webinaire organisé hier par l’académie Nationale des Sciences et techniques du Sénégal (ANSTS), le directeur général du campus franco-sénégalais (CFS), Pr Serigne Maguèye Guèye et ses Co animateurs de la rencontre ont insisté sur la nécessité de créer un organe de régulation des institutions de formation afin de mieux répondre aux besoins et priorités du secteur de la santé.
Avoir des institutions de formation professionnelle en santé responsables vis-à-vis des communautés, en acceptant de se soumettre aux règles d’une instance de régulation. C’est le plaidoyer fait par le directeur général du Campus franco-sénégalais (CFS), Pr Serigne Maguèye Guèye, en marge du panel virtuel organisé hier par l’Académie Nationale des Sciences et Techniques du Sénégal (ANSTS). Cet organe de régulation permettra, de l’avis du panéliste, de régler le déséquilibre dans la répartition nationale du personnel de santé et de l’action sociale sur le territoire national, mais aussi le déficit en personnel dans certaines spécialités.
«Dans les pays francophones, le Sénégal en particulier, le ministère de la Santé, utilisateur de la ressource humaine spécialisée, n’a aucun contrôle sur la formation, à l’opposé des pays anglophones de la Cedeao», se désole le Dg du CFS. A l’en croire, 60% des écoles de formation sont entre Dakar et Thiès. Et cela a fini de créer de grands déserts médicaux au Sénégal. Une situation qui demande, selon lui, une rectification. «Parmi les 40 écoles de formation paramédicale à Dakar, certaines devraient être fermées depuis longtemps parce que la plupart sont des studios sans aucun contrôle de qualité», peste le Pr Guèye. Pour la formation diplômante en Médecine, il souligne que le Sénégal dispose de 10 institutions dont 6 à Dakar et 4 en dehors de la capitale. «On se demande d’ailleurs s’il faut encore créer des instituts parce qu’il y a une forte concentration d’écoles de formation à Dakar», dit-il.
Abordant la question du déséquilibre de la répartition des personnels de santé par région, le Dg du Campus franco sénégalais souligne que plus de 60% des médecins sont entre Dakar et Thiès qui accueillent 41% des infirmiers. Tandis que 36% des sages-femmes sont affectées entre les deux régions. «C’est pourquoi nous devons tenir compte de cette répartition en implantant des écoles de formation pour couvrir le gap», préconise le panéliste qui pense qu’il faudrait également aligner la formation des professionnels de santé sur les besoins de développement socio-économique du pays.
«Le Ministère de la Santé vient de faire son plan de développement en ressources hum a i n e s 2020-2021, mais quelques facteurs peuvent négativement impacter le système de santé et compromettre sa contribution au développement économique et social parce que, quels que soient les investissements, si l’on n’investit pas sur la santé des populations, cet investissement ne servira à rien », souligne Pr GUEYE avant d’inviter les autorités à investir davantage sur la formation de qualité des ressources humaines. « Il se trouve que le Sénégal est l’un des rares pays en Afrique qui a pu créer autant d’infrastructures sanitaires. Car en moins d’une année, nous avons inauguré 4 grands hôpitaux modernes mais il faut que ce dynamisme soit accompagné d’une politique de ressources humaines bien soutenue », indique le paneliste.
A ces facteurs qui impactent négativement les ressources humaines du système de santé sénégalais, le panéliste ajoute le problème des stages cliniques hospitaliers en santé en général, en médecins en particulier. «A Dakar se pose le problème du surpeuplement des services par les étudiants en médecine et des écoles de formation paramédicale », soutient Pr Guèye qui y ajoute le problème de déficit et de disponibilité du personnel d’encadrement.
LA RECETTE MIRACLE DE LA BANQUE MONDIALE, DU FMI, DE L’OMS ET DE L’OMC
Trouver des solutions rapides aux différents manquements auxquels sont confrontés les pays en matière de financement, de production, de livraison, de commercialisation, de chaîne d’approvisionnement et de déploiement des vaccins
L’équipe spéciale multilatérale, chargée des vaccins, traitements et diagnostics liés à la covid-19 a publié hier sa quatrième déclaration commune. Cette dite équipe composée de la directrice générale de l’OMC, Ngozi Okonjo-Lweala, de la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, du directeur général de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus et du Président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass a plaidé en faveur de quelques champs d’action pour accélérer la livraison et la distribution des vaccins.
Trouver des solutions rapides aux différents manquements auxquels sont confrontés les pays en matière de financement, de production, de livraison, de commercialisation, de chaîne d’approvisionnement et de déploiement des vaccins. C’est en effet l’objectif de l’Équipe spéciale multilatérale chargée des vaccins, traitements et diagnostics liés à la covid-19. Dans une déclaration commune publiée hier, le Président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass et Cie ont mis sur la table quelques recommandations permettant d’accélérer la livraison de vaccins aux pays en développement. « Afin de soutenir des solutions rapides et plus ciblées, l’Équipe spéciale s’emploie à identifier et suivre l’évolution des manques auxquels sont confrontés les pays en matière de financement, de production, de livraison, de commercialisation, de chaîne d’approvisionnement et de déploiement des vaccins. Comme l’indiquent les données consultables en accès public sur le web de l’Équipe spéciale, des milliards de doses de vaccins vont d’ores et déjà être produites d’ici à la fin 2021, ce qui laisse espérer une réduction concrète des inégalités vaccinales, à condition que nous agissions tout de suite », soutiennent les quatre organisations internationales, dans une déclaration commune. D’autant que, rappellent-elles, les pays en développement ont besoin de près de 2 milliards de doses supplémentaires pour parvenir à immuniser 40% de leur population avant la fin 2021, de près de 4 milliards de doses supplémentaires de façon à atteindre 60% au premier semestre 2022, et d’encore presque 5 milliards de doses pour que, dans un an, 70% de leur population soit vaccinée.
En outre, l’évolution du variant delta risque d’accroître le nombre de doses nécessaires, comme nous l’observons déjà en Afrique. « Régler le problème de l’approvisionnement en vaccins peut sauver des millions de vies en plus. Mais ce n’est possible qu’avec la coopération des économies avancées disposant d’un surplus de doses pré achetées, des pays producteurs de vaccins et des fabricants. C’est pourquoi lors de notre récente rencontre avec ces fabricants, nous avons reconnu et salué l’ingéniosité des chercheurs à l’origine des vaccins ainsi que les efforts des laboratoires pour assurer une production massive. Nous leur avons en outre demandé de communiquer le détail des calendriers de livraison pour toutes les expéditions prévues, de façon que les pays destinataires puissent en préparer le déploiement», soulignent David Malpass et compagnie. Ils estiment ainsi qu’en premier lieu, les pays disposant d’un surplus de vaccins peuvent soutenir l’effort mondial en échangeant avec d’autres pays leurs livraisons à court terme ; en cédant les doses excédentaires faisant l’objet de contrats et d’options d’achat et surtout en tenant leurs promesses de dons. « Le Fonds africain pour l’acquisition des vaccins (AVAT) a un besoin urgent de doses supplémentaires de vaccins à injection unique, à livrer sur le reste de l’année 2021. L’Équipe spéciale a encouragé les pays à fort taux de vaccination d’accepter des livraisons plus tardives, pour permettre de vacciner dans de plus brefs délais les habitants des pays en développement », laissent entendre les patrons des organisations internationales. A les en croire, les données de l’Équipe spéciale montrent une hausse positive des livraisons de dons : sur les doses promises, 12% sont déjà arrivées dans les pays en développement, contre 10% il y a un mois. «Des centaines de millions de vaccins restent cependant à livrer », ajoutent-ils.
«LES PAYS DEVRAIENT EGALEMENT REDUIRE LES RESTRICTIONS A L’EXPORTATION»
L’équipe spéciale estime en outre que les laboratoires producteurs de vaccins devraient donner la priorité aux contrats avec le COVAX et l’AVAT et les honorer. « Il faudrait aussi qu’ils communiquent mois par mois le programme complet et détaillé de leurs livraisons de vaccins, en particulier à destination du COVAX et de l’AVAT, afin que les doses soient dirigées de manière transparente vers les pays qui en ont le plus besoin, en particulier ceux à revenu faible ou intermédiaire inférieur. Les membres de l’Équipe spéciale exhortent dans la même veine les gouvernements à clarifier d’urgence leurs priorités et leurs décisions quant à l’utilité et au dosage des rappels car, d’après eux, cela influera dans une large mesure sur la disponibilité de doses supplémentaires pour les pays en développement. « La production et la livraison des doses nécessaires requièrent donc un surcroît de certitude et de prévisibilité de la demande. Si elle est groupée, cette demande est plus certaine, plus prévisible et moins coûteuse pour les acheteurs » soulignent-ils. Toujours dans les champs d’action, l’équipe estime que les pays devraient également réduire les restrictions à l’exportation, les droits de douane élevés ainsi que les ralentissements en douane pour les vaccins anti-COVID, de même que pour les matières premières nécessaires à leur production et à leur distribution rapide. « Il faut aussi rationaliser et harmoniser la réglementation. Dans tous les pays, les autorités règlementaires devraient standardiser et rendre plus cohérent le processus d’approbation des vaccins », ajoutent David Malpass et Cie. Ces derniers appellent dans la même dynamique les donateurs à combler les insuffisances de financement.
La Banque mondiale mobilise 20 milliards de dollars pour le financement des vaccins, enveloppe disponible jusqu’à la fin 2022 pour une utilisation immédiate par les pays, afin qu’ils se procurent des doses et comblent les manques en matière de déploiement. « Nous aidons aussi les pays à se procurer d’autres produits utilisés dans la lutte anti-COVID, comme par exemple des kits de test, des équipements de protection individuelle ou de l’oxygène. À ce jour, ce soutien s’élève à 7,5 milliards de dollars. C’est désormais un aspect important de l’action menée par l’Équipe spéciale », soulignent les 4 organisations. Elles renseignent d’ailleurs que la Banque mondiale apporte d’ores et déjà son assistance à 54 pays afin non seulement de faciliter les achats mais aussi de remédier aux difficultés de déploiement. « Il s’agit notamment d’accroître les capacités en matière de stockage et de chaîne du froid, de former les personnels de santé, d’augmenter la confiance du public envers la vaccination via une mobilisation citoyenne et communautaire ou encore de renforcer les systèmes de données et de suivi pour la distribution des vaccins.
Dans le même temps, il est essentiel d’améliorer l’information sur les calendriers de livraison, en particulier pour les dons de doses, afin que les pays puissent préparer le déploiement des produits », signalent les membres de l’équipe qui estiment que des efforts sont nécessaires pour augmenter considérablement la production de vaccins, d’outils de diagnostic et de traitements dans le monde, afin d’accélérer l’accès équitable à ces ressources vitales dans les pays en développement.
CHEPTEL NATIONAL, LE GOUVERNEMENT VISE UN TAUX DE COUVERTURE VACCINALE DE 80% À L’HORIZON 2031
Le gouvernement sénégalais table sur un taux de couverture vaccinale du cheptel national de plus de 80% à l’horizon 2031, en vue d’éradiquer les maladies animales, a indiqué lundi le secrétaire général du ministère de l’Elevage et des Productions animales
Saly-Portudal (Mbour), 27 sept (APS) – Le gouvernement sénégalais table sur un taux de couverture vaccinale du cheptel national de plus de 80% à l’horizon 2031, en vue d’éradiquer les maladies animales, a indiqué lundi le secrétaire général du ministère de l’Elevage et des Productions animales, Mamadou Ousseynou Sakho.
’’Nous voudrions que d’ici 2031, nous puissions arriver à un taux de couverture de plus de 80% du cheptel. Ainsi, nous pourrons éradiquer les maladies animales’’, a-t-il déclaré.
Présidant à Saly-Portudal (Mbour, ouest) la septième réunion de concertation régionale du Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS), il a rappelé que le taux de couverture vaccinale du cheptel tourne actuellement autour de 40%. Avec la deuxième phase du PRAPS, ce taux va s’améliorer parce que la contrainte majeure était la disponibilité des vaccins, espère M. Sakho.
La deuxième phase de ce programme dont le financement pour le Sénégal s’élève à 25 milliards de francs CFA, va durer six ans (2022-2027).
’’Nous croyons qu’avec cette machine que nous avons mise en place, les gens pourront avoir assez de vaccins couvrant toute la durée de la campagne pour leur permettre de ne pas avoir à rompre les équipes’’, a-t-il déclaré.
’’Nous maîtrisons tout cela et le problème se posait au niveau de la disponibilité des vaccins. Les équipements des labos dataient de longtemps, il fallait les renouveler. Ce qui a été désormais fait’’, a assuré Mamadou Ousseynou Sakho.
Il a signalé que la Banque mondiale s’est engagée pour que le laboratoire du ministère de l’Elevage et des Productions animales soit doté des intrants nécessaires à la fabrication des vaccins.
’’Nous avons l’habitude de vacciner et si les vaccins sont disponibles, nous avons les hommes pour le faire’’, a-t-il assuré.
Il a rappelé qu’en 2010-2011, les agents ont vacciné, dans les régions de Saint-Louis et Matam, qui sont frontalières à la Mauritanie, ’’plus de 80% des bêtes’’ en un temps record.
’’Donc le problème, c’est au niveau du vaccin sans lequel on ne peut pas vacciner’’, a insisté M. Sakho.
Le Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel est financé par la Banque mondiale au profit du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal et du Tchad.
La septième réunion de concertation régionale du PRAPS se tient jusqu’au 1er octobre, sur le thème : "Etat d’avancement de la mise en œuvre du PRAPS1 : pérennisation des acquis et perspectives pour le PRAPS2"