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27 novembre 2024
Santé
NEUF MILLIONS DE PERSONNES BENEFICIENT D'UNE COUVERTURE MALADIE
Près de 9 millions de personnes au Sénégal ont pu bénéficier d’une couverture du risque de maladie à la fin de l’année 2020. L’annonce a été faite hier mardi lors de la cérémonie d’ouverture de la Conférence internationale sur la mutualité
Près de 9 millions de personnes au Sénégal ont pu bénéficier d’une couverture du risque de maladie à la fin de l’année 2020. L’annonce a été faite hier mardi lors de la cérémonie d’ouverture de la Conférence internationale sur la mutualité par Rachelle Coly Boucal, Secrétaire générale du ministère du Développement communautaire, de l’équité sociale et territoriale (Mdcest), rapporte ''Le Quotidien''.
‘’Au 31 décembre 2020, le taux de couverture du risque de maladie enregistré est de 53,2% tous régimes confondus. Ce qui a permis d’assurer une couverture du risque maladie à 8 889 741 habitants, sur une population totale en 2020 de 16 705 608 habitants’’, a-t-elle soutenu.
Et de préciser : ‘’En termes de financement, l’Etat a mobilisé plus de 15 milliards de francs Cfa au titre de subventions accordées aux organisations mutualistes, à travers l’Agence de la Cmu’’.
De l’avis du Président de l’Union des mutuelles de Santé communautaires, André Demba Wade, le Sénégal a développé un ambitieux programme pour favoriser l’accès des populations à des soins de qualité. ‘’L’Etat, dit-il, a noué des partenariats avec les communautés à travers les mutuelles de santé, pour que ces derniers puissent travailler dans le recrutement des membres, dans la collecte de cotisations et la gestion des risques’’.
AND GUEUSSEUM DÉCLENCHE UNE GRÈVE DE 48 H À PARTIR DE MARDI
La tension qui prévaut ces derniers temps dans le secteur de la santé est en train de monter d’un cran. Après la Fédération des Syndicats de la Santé (F2S), c’est au tour de l’Alliance des syndicats autonomes de la santé (Asas) And Gueusseum de dérouler
La dernière rencontre entre la ministre de la Fonction publique Mariama Sarr et les syndicats de la santé laisse de marbre les membres de And Gueusseum. Qualifiant cette rencontre de farce, Mballo Dia Thiam et ses camarades ont décidé de passer à la vitesse supérieure en décrétant 48 heures de grève d’avertissement à partir de mardi prochain.
La tension qui prévaut ces derniers temps dans le secteur de la santé est en train de monter d’un cran. Après la Fédération des Syndicats de la Santé (F2S), c’est au tour de l’Alliance des syndicats autonomes de la santé (Asas) And Gueusseum de dérouler un nouveau plan d’actions.
En conférence de presse hier, le président Mballo Dia Thiam et ses camarades ont décrété 48 heures de grève pour exiger la signature du protocole d’accords et la revalorisation du système de rémunération. La grève va démarrer mardi prochain. «Prenant à témoin l’opinion nationale et internationale,(…) And Gueusseum engage un second plan d’actions dans la période du 17 au 26 mars, pour obtenir du gouvernement du Sénégal la signature du protocole d’accords Gouvernement-And Gueusseum, à la suite des négociations avec les ministres sectoriels entamées depuis le 21 mai 2021, et l’ouverture de négociations sérieuses sur le système de rémunération des agents de santé et de l’action sociale, à l’instar des autres catégories socioprofessionnelles de l’Etat», annonce le responsable syndical.
Outre les 48 heures de grèves, souligne Mballo Dia Thiam, il est des sit-in régionaux suivis de points de presse et d’une campagne d’affichages et de vulgarisation de la plateforme minimale revendicative de And Gueusseum. Pour le syndicaliste, ce présent plan d’actions n’est que la suite logique du premier, «clôturé par la grande marche nationale à Kaolack dont l’évaluation qui en a été faite avec satisfaction, le 12 mars, prouve à suffisance l’engagement et la détermination des militants à participer résolument à la lutte pour la valorisation de leur traitement salarial et leurs plans de carrière. L’évaluation de ce deuxième plan d’actions se fera le 26 mars au siège de l’Unsas par le Sep de And Gueusseum, éventuellement élargi aux présidents de comités de lutte régionaux».
«AMÉLIORER LA RÉMUNÉRATION DES TRAVAILLEURS DE LA SANTÉ»
Par ailleurs, les membres l’Alliance And Gueusseum ont profité de ce face-à-face avec la presse pour déplorer les manœuvres «dilatoires, de diversion et d’amalgame» de la ministre de la Fonction publique dans le traitement des accords sectoriels dont, disentils, le projet de protocole a déjà fait l’objet de partage et de validation avec les parties concernées bien avant les élections territoriales. «Sinon que cherche-t-elle en renvoyant And Gueusseum à d’autres rencontres de rattrapage avec d’autres organisations syndicales de notre secteur récemment regroupées et jadis constituées en pourfendeurs de nos actes?», fulmine Mballo Dia Thiam.
Pour lui, l’unité syndicale étant une construction de longue haleine ne saurait s’imposer au forceps à And Gueusseum sous le couvert d’une volonté verticale suspecte. «C’est pourquoi, les camarades sont invités à faire preuve d’engagement, de sérénité, mais surtout de vigilance face aux marchands d’illusions sans éthique ni foi», clame le secrétaire général du Syndicat Unique des Travailleurs de la Santé et de l’Action Sociale (Sutsas). D’autant que, ajoute-t-il, «And Gueusseum s’inscrit dans la durée en cas de pourrissement de la situation par le gouvernement». Il demande ainsi au chef de l’Etat d’abréger les souffrances physiques et morales des patients et des travailleurs en acceptant, dans le parallélisme des formes, dans la justice et l’équité, d’inviter son gouvernement à améliorer la rémunération des travailleurs de la santé et de l’action sociale, notamment les paramédicaux, piliers et parents pauvres du système et victimes de la plus grande discrimination.
LA TRANSPLANTATION RÉNALE BLOQUÉE PAR LES HÔPITAUX
Elhadj Fary Kâ souhaite que la transplantation rénale soit une réalité au Sénégal avant fin 2022
Au Sénégal, deux ans après la publication de l’arrêté ministériel sur la loi autorisant la transplantation rénale au Sénégal et votée depuis 2015, aucun hôpital parmi les établissements de santé qui avaient pourtant manifesté leur intérêt pour cet exploit au niveau local, n’a encore déposé son dossier d’agrément au niveau du Conseil national de Dons et de Transplantation d’organes (Cndt). Son président, Pr Elhadj Fary Kâ, croise les doigts pour que le ou les premier (s) cas soit (ent) réalisé (s) avant fin 2022.
Au Sénégal, à un stade terminal de leur maladie, les insuffisants rénaux font des séances de dialyse longues et pénibles. Trois fois dans la semaine ! Et malgré la subvention de l’Etat, -pour ce qui est du public, ces malades font face à la cherté des médicaments. Dans le privé, en plus du coût des médicaments, il faut débourser près de 200.000 francs par semaine pour les trois séances de dialyses hebdomadaires. «C’est 65 000 par séance», a dit le secrétaire général de l’Association sénégalaise des hémodialysés et des insuffisants rénaux (Ashir), Saer Seck. Avec la dialyse, c’est une prise en charge lourde qui n’est pas à la portée de toutes les bourses ! Pourtant, il y a une pratique qui permet à ces malades de retrouver une vie «quasi» normale. Il s’agit de la transplantation rénale !
Selon des spécialistes, elle demeure la meilleure alternative pour le traitement de l’Insuffisant rénal terminal (Irt) afin d’assurer une nette amélioration de la qualité de la vie et une meilleure insertion sociale au malade. La loi pour la transplantation d’organe (rein) et tissu (corné) a été votée au Sénégal en 2015, et un conseil de régulation a été mis en place par décret présidentiel, quatre ans plus tard, en 2019. «Cette loi prévoyait la mise en place d’un conseil de régulation effectif en 2019 par décret présidentiel. Tous ses membres, au nombre de 12, ont prêté serment en juin 2019 devant le président du Tribunal d’instance de Dakar», a fait savoir le président du Conseil national du Don et de la Transplantation rénale d’Organes (Cndt), Pr Fary Kâ qui, à l’occasion de la semaine du rein, a fait une vidéo sur la situation de la transplantation rénale au Sénégal où on peine encore à entreprendre les premiers cas de transplantation rénale. Ce, alors que les textes législatifs et réglementaires, qui encadrent la transplantation d’organes, surtout rénale, sont disponibles depuis avril 2020. Presque deux années se sont écoulées, aucun établissement de santé n’a encore pratiqué l’acte sur un patient.
Les maladies diagnostiquées sont pour le moment mis sous hémodialyse ou dialyse péritonéale malgré que des structures sanitaires ont manifesté leur intérêt mais qui tarde encore à «plonger» dans la... mer. «Tous les actes législatif et règlements qui encadrent la transplantation d’organes ont été faits, et sont sortis sous forme d’arrêté ministériel depuis avril 2020. Depuis cette date, l’encadrement de la transplantation rénale est fait, tout est acté, et sur place. Nous n’attendons que le dépôt de dossier d’un établissement public de santé afin qu’on puisse l’évaluer, et que l’intéressé soit accrédité pour commencer la transplantation d’organes. Il y a beaucoup d’établissements de santé qui ont manifesté leurs intérêts pour faire la transplantation, mais jusqu’à présent, malheureusement, nous n’avons pas encore reçu de dossiers d’agrément en ce qui concerne la transplantation rénale, même si tous les textes législatifs et réglementaires, qui encadrent la transplantation d’organes, surtout rénale, sont disponibles depuis avril 2020. C’est à dire depuis bientôt 2 ans», a fait savoir le chef du service de néphrologie de l’hôpital Aristide Le Dantec, le Pr Fary Kâ qui «prie pour qu’on ne sorte pas de l’année 2022 sans transplanter parce qu’il n’y a pas de raison qu’on ne puisse pas le faire». Surtout que, dit-il, sur le plan règlementaire, tout est acté.
D’après les explications de Pr Kâ, «le Sénégal a adopté la politique de garantir la santé pour tous. C’est dans ce cadre qu’a été créée la division de la lutte contre la maladie et les maladies non transmissibles pour compléter l’offre de soins. La transplantation a été envisagée dans ce sens, surtout la transplantation rénale et c’est dans ce cadre qu’a été votée en 2015 la loi sur la transplantation d’organes (le rein) et la greffe de tissus. La mission du Conseil national de don et de transplantation, c’est essentiellement d’assurer la transparence de la sécurité et d’organiser le don d’organes et d’assurer la sécurité de l’acte transplantation rénale. Le Cndt ne transplante pas. C’est un organe de régulation, de supervision de l’activité de la transplantation. C’est lui qui définit le cadre règlementaire pour faire la transplantation rénale. Ce cadre a été défini, sorti sous forme d’arrêté et partagé avec tous les hôpitaux (directions administratives et commissions d’établissement). Ils sont donc en possession de tous ces documents. On a aussi rencontré les comités locaux.
Au niveau du Cndt, quand un dossier est déposé, il y a une liste d’évaluateurs externes qui ont été identifiés, qui sont formés au référentiel. Ce sont eux qui vont aller sur place, vérifier par rapport à la concordance entre ce qui est dit dans le dossier et ce qui est sur place». Il s’exprimait à l’occasion de la semaine du rein au Sénégal où des spécialistes du rein et des techniciens de la dialyse ont aussi sensibilisé les populations sur la maladie du rein et sur les règles d’or à adopter pour une meilleure prévention de l’insuffisance rénale, une maladie à la fois sournoise et très coûteuse.
ABDOULAYE DIOUF SARR CONTOURNE LA DÉCISION DE LA COUR SUPRÊME ET ANNULE L’AUTORISATION DE MME MBODJI
Par un abus de pouvoir caractérisé, le ministre de la Santé vient d’abroger par arrêté ministériel. Un arrêté qui depuis près de 42 ans autorisait Mme Aïcha Goundiam Mbodji à s’installer sur le site tant convoité par l’épouse de Abdoulaye BALDE
Il y a presque un mois, la Cour suprême avait annulé l’arrêté du ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr qui autorisait Mme Aminata Gassama, épouse de l’ancien maire de Ziguinchor, Abdoulaye Baldé et patronne de la Pharmacie Nation, à transférer celle-ci à la Place de l’Indépendance à Dakar. Pour montrer qu’il est un ponte du régime, le ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr a déchiré l’arrêt de la Cour Suprême. Pis, il annule purement et simplement l’autorisation de Mme Aïcha Goundiam Mbodji propriétaire de la Pharmacie Dakaroise. Pendant ce temps, l’Union des magistrats du Sénégal (Ums) rappelle à l’ordre l’opposant Ousmane Sonko avant d’inviter les justiciables au respect des institutions judiciaires.
Dans son édition du vendredi, « Le Témoin » avait alerté l’opinion sur les voies illégales de contournement du ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr et son directeur de la Pharmacie et du Médicament (Dpm) Yérim Mbagnick Diop relativement à l’affaire de la Pharmacie de Dakaroise. « Le Témoin » ne pensait pas si bien alerter ! Pour rappel, la chambre administrative de la Cour suprême avait annulé l’arrêté du ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr qui autorisait Mme Aminata Gassama de la Pharmacie La Nation à transférer sa pharmacie à la Place de l’Indépendance à Dakar. Pour montrer que sa personne est au « dessus » de la loi, le ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr a tout bonnement déchiré l’arrêt de la Cour Suprême. Pis, il a annulé purement et simplement l’autorisation de Mme Aïcha Goundiam Mbodji propriétaire de la Pharmacie Dakaroise de rejoindre la Place de l’Indépendance. Un emplacement qu’elle occupait depuis 1953.
En effet, le 11 février, au lendemain de sa déconvenue historique lors des dernières élections locales, l’ancien maire de Yoff Abdoulaye Sarr par ailleurs ministre de la Santé a signé un arrêté ministériel qui abrogeait l’arrêté grâce auquel Mme Aïcha Goundiam Mbodji était autorisée depuis novembre 1981 à exploiter son officine pharmaceutique au 1, Place de l’Indépendance à Dakar. L’objectif du ministre et son directeur de la Pharmacie et du Médicament (DPM) Yérim Mbagnick Diop ? Faire plaisir à une puissante main invisible qui tient coûte que coûte -nonobstant la décision de la Chambre administrative de la Cour Suprême- à offrir sur un plateau d’argent ce site stratégique situé au cœur de Dakar-Plateau à Mme Aminata Gassama Baldé pour qu’elle y transfère sa pharmacie La Nation.
La Justice défiée !
Par un abus de pouvoir caractérisé, le ministre de la Santé vient d’abroger par arrêté ministériel. Un arrêté qui depuis près de 42 ans autorisait Mme Aïcha Goundiam Mbodji à s’installer sur le site tant convoité par l’épouse de l’ancien maire de Ziguinchor Abdoulaye Baldé. En tout cas, médecins, avocats, pharmaciens et autres acteurs de la santé s’accordent à déplorer la façon dont le ministre Abdoulaye Diouf Sarr a foulé au pied une décision de la Cour suprême, la plus haute instance judiciaire de notre pays : l’Arrêt de la Cour Suprême qui avait annulé en novembre dernier l’arrêté ministériel qui avait illégalement autorisé Mme Baldé à transférer sa pharmacie La Nation sur ce site dont Mme Mbodji était encore attributaire. Hélas ! Cet Arrêt là vient d’être rendu caduc, nul et de nul effet par le puissant ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr avec la complicité dynamique de son Dpm. La Justice n’est-elle pas désavouée ou déshonorée ?
En agissant ainsi, ils ont désormais fait de cette affaire de la Pharmacie Dakaroise une affaire politique au-delà de son volet judiciaire dont un des aspects contentieux est encore en cours au niveau du Tribunal de Commerce Hors Classe de Dakar. Cela, ils en ont fait fi ! Et il n’y a même pas une semaine on nous parlait encore de gouvernance vertueuse alors que l’injustice d’Etat, le favoritisme, la corruption et l’impunité flagrante, sont encore plus que jamais monnaie courante dans ce pays. Et dans les plus hautes sphères de décision. Donc la gouvernance vertueuse, de la poudre aux yeux, des vœux pieux !
Cette main de l’ombre ?
La puissante main de l’ombre qui vient par des moyens frauduleux d’offrir sur un plateau d’argent ce site à Mme Aminata Gassama Baldé se réclamant membre de la famille présidentielle vient de commettre une grossière faute qui ne restera pas impunie ! L’effet boomerang est -c’est connu- généralement très préjudiciable à l’auteur de l’action initiale ! Si cette coalition politico-administrativo-affairisto-familiale pense s’en tirer à bon compte, elle se trompe et en verra prochainement les effets ! Car rien n’est éternel sur terre…
Pourtant, le président Macky Sall a été saisi et informé de cette affaire dès le début. Mais il serait resté étrangement silencieux là-dessus ! Alors que cette affaire de la Pharmacie Dakaroise est devenue au départ une affaire juridique, compte tenu des rebondissements inattendus et autres coups de théâtre, elle est en passe de devenir une affaire politique. Et le non-politique ou l’apolitique à savoir la pauvre Mme Aïcha Goundiam Mbodji risque d’être la grande perdante ! Mais nous n’en sommes pas encore là car Mme Mbodji reste confiante en la Justice de son pays. Et demeure persuadée que la justice triomphera sur ces pratiques jugées immondes !
LE PRIX FORT POUR LA SURVIE
L’affection rénale est un réel problème de santé publique dans tous les pays du monde, avec un taux de mortalité élevé, surtout dans notre pays. La pathologie rénale est souvent le passage de certaines maladies chroniques de par leurs complications graves
L’affection rénale est un réel problème de santé publique dans tous les pays du monde, avec un taux de mortalité élevé, surtout dans notre pays. La pathologie rénale est souvent le passage de certaines maladies chroniques, de par leurs complications graves.
A cet effet, l’Etat, à travers la Couverture maladie universelle (CMU), accompagne 1000 patients souffrant d’insuffisance rénale pour la dialyse. Cette déclaration de Serigne Diouf était faite à l’occasion de la journée du rein dans le cadre des activités de la Région médicale de Fatick,
L'agent judiciaire de l'Etat clôt le débat : L'Etat n'est pas obligé d'indemniser les victimes des émeutes de marsSélectionné pour vous :
L’agent judiciaire de l’Etat clôt le débat : « L’Etat n’est pas obligé d’indemniser les victimes des émeutes de mars »
« Chaque patient coûte environ 7 millions de francs CFA à l’Etat. Ce qui fait une facture de 8 milliards de francs CFA pour l’année 2021« , révèle le directeur des opérations à l’Agence de la CMU (ACMU).
Serigne Diouf d’ajouter que « la prise en charge de la dialyse coûte excessivement chère à l’État du Sénégal qui a fait de la gestion de la dialyse une priorité dans le cadre de la CMU« .
AU SÉNÉGAL, 1510 MALADES EN ATTENTE DE DIALYSE
Selon le directeur de cabinet du ministère de la Santé, Alphonse Ousmane Thiaw, l’Organisation Mondiale de la Santé (Oms) prévoit une augmentation de la prévalence de la maladie rénale chronique de 17% dans les dix ans à venir.
A l’instar de la communauté internationale, le Sénégal a célébré hier la Journée mondiale du rein sous le thème : «La santé rénale pour tous : améliorer les connaissances pour un meilleur traitement des maladies rénales». Le directeur de cabinet du ministre de la Santé, Alphonse Ousmane thiaw, qui présidait la cérémonie, a indiqué qu’en 2021, plus de 740 personnes sont suivies et 1510 sont sur la liste d’attente pour la dialyse.
L’affection rénale est un réel problème de santé publique pour tous les pays du monde, avec un taux de mortalité élevé, surtout dans les pays en voie de développement. La pathologie rénale est souvent le passage de certaines maladies chroniques, de par leurs complications graves.
Selon le directeur de cabinet du ministère de la Santé, Alphonse Ousmane Thiaw, l’Organisation Mondiale de la Santé (Oms) prévoit une augmentation de la prévalence de la maladie rénale chronique de 17% dans les dix ans à venir. «Chaque année, en raison d’un diagnostic tardif, des millions de personnes décèdent prématurément d’insuffisance rénale chronique et des complications cardiovasculaires qui lui sont associées. Au Sénégal, les données hospitalières de 2021 font état d’une cohorte de 742 patients suivis avec un taux d’enrôlement de 10% et une létalité de 12%. Cependant, le problème reste entier avec 1510 patients en attente de dialyse», souligne-t-il.
A l’en croire, les affections rénales peuvent être détectées et leur évolution ralentie, voire stoppée par des médicaments et des règles hygiéno-diététiques simples, même si elles sont le plus souvent silencieuses. «La problématique de la transplantation rénale en Afrique subsaharienne mérite une attention particulière. Il s’agit d’un véritable défi pour la sous-région. La loi sur le don d’organes a permis d’encadrer les défis éthiques et réglementaires de cette activité très prometteuse, seul vrai traitement à long terme de l’insuffisance rénale terminale. C’est aussi l’assurance d’un don libre, éclairé, gratuit et sans contraintes», affirme le directeur de cabinet du ministre de la Santé qui estime qu’en plus des efforts dans le domaine de la dialyse, la transplantation rénale est en cours de mise en place. «L’arrêté portant sur l’octroi, la suspension et le retrait d’agrément des établissements publics de santé pour la transplantation rénale avec donneur vivant, élaboré par l’organe de régulation qu’est le Conseil National de Don et Transplantation (Cndt), en cours de signature, va permettre d’impulser la rapide fonctionnalité de cette activité», annonce-t-il.
La société sénégalaise de néphrologie dialyse réclame la mise en place d’un programme Le président de la Société Sénégalaise de Néphrologie Dialyse et Transplantation (Sosendt), Pr Abdou Niang, souligne que le déficit de connaissances freine la lutte contre les maladies rénales et augmente la mortalité qui leur est associée. «Au Sénégal, Près de 850.000 personnes souffrent de maladie rénale avec plus de 1200 malades qui vivent en dialyse. Ce déficit de connaissances des populations est persistant et continu, concernant l’IRC, et est surtout perceptible à tous les niveaux du système de santé», se désole-t-il. Il estime qu’il y a des obstacles à une meilleure compréhension de la santé rénale, notamment une faible sensibilisation de la population, des connaissances limitées en matière de santé, le déficit de formation du personnel de santé.
A cet effet, il prône de connaître la tension artérielle, le taux de sucre dans le sang et les traitements à suivre. En outre, il plaide pour la mise en place d’un programme national de lutte contre la maladie rénale qui prendrait en charge tous les aspects de la prévention au traitement. «Il faut augmenter l’offre de formation du personnel de santé pour le dépistage et la prise en charge de la maladie rénale, et aussi d’adopter une alimentation et des modes de vie sains afin de garantir une bonne santé rénale, de préserver plus longtemps les fonctions rénales chez les personnes atteintes d’insuffisance rénale chronique».
LA SEN'EAU EN PHASE TEST
La SEN’EAU et son partenaire technique SUEZ ont entamé depuis lundi dernier aux HLM Grand Yoff (banlieue de Dakar), la phase test d’une nouvelle technique de traitement des forages en vue d’un meilleur respect des normes environnementales
Dakar, 10 mars (APS) - La SEN’EAU et son partenaire technique SUEZ ont entamé depuis lundi dernier aux HLM Grand Yoff (banlieue de Dakar), la phase test d’une nouvelle technique de traitement des forages en vue d’un meilleur respect des normes environnementales, a appris jeudi l’APS d’une hydrogéologue de la société en charge de distribution de l’eau courante.
‘’L’activité est en phase pilote au niveau du forge des HLM Grand Yoff en face du stade Léopold Sédar Senghor. C’est une technique qui utilise de l’air, en lieu et place des produits chimiques comme l’acide pour traiter l’eau’’, a expliqué à l’APS, l’hydrogéologue de la SEN’EAU, Ndébane Ngom.
Selon elle, cette méthode est ‘’plus rapide dans la mise en œuvre, plus efficace dans le nettoiement de l’infrastructure, permet de gagner du temps et offre un plus grand débit dans la production’’.
‘’Cette méthode est très efficace, nettoie en profondeur le forage et le massif filtrant jusqu’à la nappe aquifère, assure une bonne qualité de l’eau et est venue à point nommé’’, a ajouté Mme Ngom.
Elle a assuré que ‘’c’est une technique novatrice, une première au Sénégal et en Afrique, pouvant nous permettre de résoudre le problème de l’hydroxyde de fer qui entraine la coloration rouge de l’eau, particulièrement à Dakar et sa banlieue.
‘’Cette technique ralentira également la formation de cette l’hydroxyde sur le massif filtrant des forages’’, selon Ndébane Ngom.
Elle a précisé qu’après cette phase test, prévue pour une durée de 5 jours au forage des HLM Grand Yoff, va suivre le site F1 de Sally dans le département Mbour (Ouest).
‘’Et en fonction des résultats obtenus, la technique sera adoptée comme méthode de traitement des forages et déployée dans d’autres localités du pays’’, a-t-elle avancé.
Mme Ngom a assuré que ces travaux visent essentiellement à nettoyer, à augmenter le débit, et une fourniture continue de l’eau de qualité des quartiers alimentés par ce forage à savoir HLM Grand Yoff, Scat Urbam, une partie de Khar Yalla, une partie des parcelles assainies.
HEURE DE VERITE ENTRE GOUVERNEMENT ET SYNDICATS DE LA SANTE
Des membres du gouvernement ont entamé, avec les syndicats des travailleurs de la santé, des négociations comprenant plusieurs points dont le régime indemnitaire, a constaté l’APS, jeudi, à Dakar.
Dakar, 10 mars (APS) – Des membres du gouvernement ont entamé, avec les syndicats des travailleurs de la santé, des négociations comprenant plusieurs points dont le régime indemnitaire, a constaté l’APS, jeudi, à Dakar.
Les ministres de la Fonction publique, Mariama Sarr, du Travail, Samba Sy, et des représentants d’autres ministères participent à la rencontre.
Le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES) est la première organisation syndicale à avoir rencontré la partie gouvernementale.
Après le SAMES, l’Alliance des syndicats autonomes de la santé ‘’And Gueusseum’’ sera reçue par les représentants du gouvernement. Ce sera ensuite le tour de la Fédération des syndicats de la santé (F2S).
Ces organisations syndicales menacent d’aller en grève si l’Etat ne leur donne pas satisfaction dans la prise en charge de leurs revendications.
La F2S a annoncé une grève générale prévue du 16 au 18 mars.
En février, ‘’And Gueusseum’’ avait annoncé un nouveau plan d’actions allant d’un sit-in dans les 14 régions du pays à une marche de protestation nationale.
Ce syndicat exige du gouvernement le règlement de plusieurs revendications dont l’octroi d’une indemnité de spécialisation aux techniciens supérieurs de santé, des indemnités de représentation médicale et de responsabilité aux travailleurs paramédicaux.
Il réclame aussi l’octroi d’une indemnité de logement à l’ensemble des travailleurs de la santé et de l’action sociale, le relèvement de l’indemnité de risque à 100.000 francs CFA, la revalorisation du traitement salarial des conseillers en action sociale, l’octroi de prêts DMC (prêts destinés à l’habitat), etc.
LE CANCER DES ENFANTS, UN BUDGETIVORE POUR LES PARENTS
La prise en charge des enfants atteints de cancer est très difficile, financièrement pour les familles. Pour preuve, on peut dépenser 1 million de Francs Cfa pour la chimiothérapie et cela, sans compter les frais d’hospitalisation.
La prise en charge des enfants atteints de cancer est très difficile, financièrement pour les familles. Pour preuve, on peut dépenser 1 million de Francs Cfa pour la chimiothérapie et cela, sans compter les frais d’hospitalisation. Une situation décrite par une pédiatre du service d’oncologie de l’hôpital Aristide Le Dantec, lundi 7 mars, à l’occasion d’un don de l’amicale des femmes de l’Aéroport international Blaise Diagne.
« Il n’y a pas un enfant qui a abandonné le traitement parce que ses parents n’ont pas de moyens parce que le service est beaucoup soutenu. L’hôpital fait des gratuités, il y a aussi l’apport des associations. L’estimation du coût de la chimio est assez difficile, parce que la chimio dépend du type de cancer et ce ne sont pas les mêmes médicaments qui sont utilisés, et pas la même durée du traitement. Mais, à la limite, les bilans complémentaires, le transport et tout ce qui est traitement adjuvent. Pour dire que le coût du traitement du cancer est assez élevé », a informé Fatou Bintou Diagne.
L’oncologue souligne en poursuivant son mot qu’« il s’agit généralement de familles démunies dont les parents ont des activités irrégulières, pas de couverture sanitaire, pas de prise en charge sociale. Donc, toutes les charges reviennent à la famille et c’est assez lourd ».
Face à cette situation, la pédiatre défend que « le diagnostic précoce est nécessaire parce qu’il amoindri le coût du traitement, et permet de guérir plus d’enfants ». Parce que de l’avis de la spécialiste, dans le cancer de l’enfant, il n’y a pas de facteurs évitables connus qui peuvent permettre de les prévenir.
249 enfants pris en charge en 2021
Interpellée sur le nombre d’enfants pris en charge dans le service, le médecin a fait savoir que chaque année dans ce service d’oncologie de Le Dantec, on prend en charge en moyenne « 225 à 250 enfants atteints de cancer ». Pour 2021, nous avons eu en tout 249 enfants qui ont été pris en charge dans ce service.
« Aujourd’hui, le gros plaidoyer c’est de rappeler que le cancer de l’enfant existe et il n’a pas de facteurs évitables connus pour le prévenir. Donc le seul recours c’est de reconnaitre les signes précoces par la population générale et les soignants et faire le diagnostic le plus précoce possible », a plaidé la spécialiste. Mais aussi la disponibilité des médicaments et que les autres localités puissent bénéficier d’un centre de traitement, parce que le seul centre qui traite les enfants atteints de cancer se trouve à Dakar. Elle précise en outre que« le cancer de l’enfant guérit à près de 85 % ou plus, mais dans nos pays on est encore loin parce que nous sommes à 52 %. « Mais, avec l’appui de tout le monde on peut augmenter le taux de guérison. Il y a beaucoup d’efforts à faire dans ce sens », renchérit Dr Diagne.
LES AGENTS DE SANTÉ DANS LA RUE CONTRE LE DÉSÉQUILIBRE SALARIAL
À Ziguinchor, les agents de santé des trois départements de la région (Oussouye, Bignona et Ziguinchor) ont investi la rue ce mercredi matin pour dénoncer « le déséquilibre » dans le traitement salarial.
À Ziguinchor, les agents de santé des trois départements de la région (Oussouye, Bignona et Ziguinchor) ont investi la rue ce mercredi matin pour dénoncer « le déséquilibre » dans le traitement salarial.
De rouge vêtus, (casquette, tee-shirt et brassards), ces blouses blanches, regroupées autour de l’Alliance des syndicats autonomes de la Santé (ASAS)/ "And Guesseum", se sont ébranlés de l’hôpital de la Paix pour déposer leur mémorandum à la Préfecture de Ziguinchor.
« Nous nous rendons compte que c’est l’État lui-même, de façon unilatérale, qui octroie à des franges de la Fonction publique un certain nombre d’acquis financiers, a dénoncé le président de la section ASAS / And Gueusseum de la région, Ousmane Mbaye. Nous estimons aujourd’hui que non seulement l’État doit respecter le protocole d’accords de 2021, mais aussi ouvrir des négociations sur les questions nouvelles qui sont posées en termes d’octroi d’indemnités aux travailleurs de la Santé et de l’Action sociale. »
Mbaye et Cie sont déterminés à poursuivre la lutte.