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28 novembre 2024
Santé
DES PROFESSIONNELS DES MÉDIAS MIEUX AGUERRIS POUR LA LUTTE ANTI-TABAC
Des journalistes et communicants venus de 10 pays d’Afrique en session de renforcement de capacités sur leur apport à la lutte antitabac, se sont séparés jeudi à Lomé, mieux outillés et engagés pour de meilleurs résultats
Des journalistes et communicants venus de 10 pays d’Afrique en session de renforcement de capacités sur leur apport à la lutte antitabac, se sont séparés jeudi à Lomé, mieux outillés et engagés pour de meilleurs résultats.
La session, démarrée mardi, a été initiée par l’Alliance pour le contrôle du tabac en Afrique (ATCA).
Elle vise à informer et sensibiliser les professionnels des médias sur les dangers du tabac et l’importance de la lutte antitabac, afin qu’ils puissent convenablement sensibiliser les populations et soutenir les États pour la promotion de la santé.
Le tabac est une épidémie mondiale qui occasionne la mort de 8 millions de personnes chaque année. Et selon Léonce Sessou (Secrétaire exécutif de l’ATCA), parmi ces 8 millions de personnes, il y a plus d’un million de non-fumeurs.
« Ils ne fument pas. Mais, parce qu’il y a des gens qui fument ou font usage du tabac à côté d’eux, ils en meurent aussi. Il y a des avortements provoqués, parce que des femmes font usage de produits ou dérivés de tabac. Il y a également des enfants qui meurent… », a expliqué Léonce Sessou, soulignant que la jeunesse représente aujourd’hui la cible de l’industrie du tabac.
Il est donc impérieux que les professionnels des médias s’investissent aux côtés de la société civile et des gouvernants, afin que les dispositions avant-gardistes prises pour sauver des vies puissent être mise en œuvre avec succès.
« Pendant trois jours, les professionnels des médias ont réfléchi sur les axes d’action qu’ils peuvent mener pour accompagner leurs gouvernants et la société civile dans leurs efforts pour sauver des vies. Et pour renforcer leurs capacités, nous leur avons donné des techniques utiles pour leur métier », a précisé M. Sessou.
Cette rencontre leur a permis de comprendre l’épidémie du tabac, la lutte antitabac, la Convention cadre de la lutte antitabac (CCLAT) de l’OMS, ainsi que les stratégies et tactiques de l’industrie du tabac, puis d’appréhender leur rôle dans la lutte antitabac.
Ils ont pu comprendre les fondements du storytelling de la lutte antitabac, identifier des initiatives de communication et se sont familiarisés avec le processus d’élaboration d’un plan de communication et de plaidoyer.
Pour Mbagnick Diouf (directeur de Radio Oxygène, une radio communautaire au Sénégal), il faut informer et sensibiliser les populations et aussi sonner l’alerte en ce qui concerne les produits émergents du tabac.
« Au Sénégal, se sont surtout les jeunes qui viennent du milieu rural qui fument. Il s’agira donc, de trouver des éléments de langage appropriés à chaque cible pour faire passer le message efficacement. Concernant les produits émergents, nous allons faire des recherches, afin de prévenir nos populations sur les dangers », a-t-il ajouté.
Jean-Claude Bakali (directeur /Afrique Express, membre du REJAT, un réseau de journalistes anti-tabac au Togo) pense déjà à une restitution des acquis de cette formation, afin de mettre les membres du REJAT même niveau d’information : « cela nous permettra de mieux organiser notre stratégie de plaidoyer ».
« Cette session m’a permis d’acquérir de nouvelles compétences et de découvrir les méthodes utilisées par les industries du tabac pour continuer à vendre un produit nuisible à la santé », s’est-il réjoui.
Notons que l’ATCA est un réseau panafricain, apolitique et à but non lucratif, de 120 organisations de la société civile, issues de 39 pays d’Afrique.
Le réseau s’investit dans le renforcement des capacités des OSC et des autorités, la surveillance de l’industrie du tabac et le plaidoyer politique pour l’adoption et la mise en œuvre de politiques solides de lutte antitabac.
L’AFRIQUE EN PASSE DE MAÎTRISER LE COVID-19
Près de deux ans après la notification du premier cas de COVID-19 en Afrique (le 14 février 2020), l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) constate que, si la tendance actuelle se poursuit, le continent sera en mesure de maîtriser la pandémie en 2022
Près de deux ans après la notification du premier cas de COVID-19 en Afrique (le 14 février 2020), l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) constate que, si la tendance actuelle se poursuit, le continent sera en mesure de maîtriser la pandémie en 2022. Cependant, l’OMS a averti que la vigilance doit être maintenue pour y parvenir et a fait remarquer que l’Afrique a enregistré une perte de 240 000 vies et 13,8 milliards de dollars de Pib.
Selon l’Oms, au cours des deux dernières années de pandémie, le continent africain a connu quatre vagues de COVID-19, chacune présentant des pics plus élevés ou un nombre total de nouveaux cas plus élevé que la précédente. Ces vagues ont été principalement provoquées par de nouveaux variants du SARSCoV-2, qui étaient hautement transmissibles mais pas nécessairement plus mortels que lors des vagues précédentes. Chaque nouvelle vague a déclenché une riposte plus efficace que la précédente, et chaque nouvelle flambée de cas était de 23 % en moyenne plus courte que celle qui l’a précédée. Alors que la première vague a duré environ 29 semaines, la quatrième vague a pris fin après six semaines, soit environ un cinquième de la durée de la première vague. « Ces deux dernières années, le continent africain est devenu plus intelligent, plus rapide et plus efficace à riposter à chaque nouvelle recrudescence des cas de COVID-19 », a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.
UNE PERTE DE PLUS DE 240 000 VIES ET 13,8 MILLIARDS DE DOLLARS DE PIB
Selon l’Oms, la Covid 19 a emporté plus de 240 000 vies dans le continent africain. Une annonce faite hier, vendredi, lors d’une conférence de presse en ligne. Selon Dr Moeti: «la Covid-19 nous a coûté cher, avec la perte de plus de 240 000 vies et des dégâts considérables infligés à nos économies. » D’après la Banque mondiale, la pandémie de Covid-19 a poussé jusqu’à 40 millions de personnes dans l’extrême pauvreté sur le continent, et l’on estime que chaque report d’un mois de la levée des mesures de confinement coûterait à l’Afrique une perte de 13,8 milliards de dollars de Produit intérieur brut.
RETOUR A LA NORMALE
« Bien que la Covid-19 est là pour durer, nous commençons à apercevoir le bout du tunnel. Cette année, nous pouvons mettre fin aux perturbations et à la destruction que le virus a laissées dans son sillage et re- prendre le contrôle de nos vies», a affirmé la Dre Moeti. Pour les experts de l’Oms, lorsque l’Afrique a connu sa première vague, attribuée à la propagation du SARS-CoV-2 sauvage, le taux de létalité moyen était élevé (2,5 %). Ce chiffre est passé à 2,7 % lors de la deuxième vague alimentée par le variant Bêta, avant de redescendre à 2,4 % lors de la troisième vague due au variant Delta. En revanche, le taux de létalité moyen au cours de la quatrième vague est faible (0,8 %). « C’est la première fois que la recrudescence du nombre de cas au cours d’une vague ne se solde pas par une augmentation proportionnelle des hospitalisations et des décès», a fait comprendre la Directrice régionale de l’Oms pour l’Afrique.
LA VACCINATION COVID-19 EN AFRIQUE
La vaccination étant considérée comme l’arme la plus puissante contre l’apparition de nouveaux variants, l’Oms a annoncé qu’à ce jour, près de 672 millions de doses de vaccins anti-Covid-19 ont été reçues en Afrique, dont 65 % par le canal du mécanisme Covax, 29 % par des accords bilatéraux et 6 % par l’intermédiaire du Fonds africain pour l’acquisition des vaccins créé par l’Union africaine. « En janvier 2022, un total de 96 millions de doses de vaccins ont été expédiées vers l’Afrique, soit plus du double du nombre de doses de vaccins livrées au continent il y a six mois. Depuis janvier, le mécanisme Covax n’expédie les vaccins aux pays qu’à leur demande, ce qui donne à chaque pays la possibilité d’obtenir au bon moment le volume exact de vaccins dont il a besoin » a renseigné l’Oms.
DEPISTAGE DE LA COVID
Le dépistage est essentiel pour endiguer la propagation de la Covid-19. Selon l’Oms depuis le début de la pandémie, 95 millions de tests ont été effectués sur le continent. «Le dépistage s’est progressivement amélioré, avec 21 pays sur les 47 de la Région africaine qui remplissent désormais le critère de référence recommandé par l’OMS, à savoir effectuer 10 tests de dépistage pour 10 000 personnes chaque semaine » a avancé Dr Moeti. Et d’attester : « l’année dernière, seulement 15 pays en étaient capables. Dans la mesure où la transmission de la COVID19 en Afrique est essentiellement le fait de personnes asymptomatiques, il est important d’accroître le nombre de tests de dépistage et des actions de riposte au sein des communautés».
SOLUTION POUR ERADIQUER LA PANDEMIE EN AFRIQUE
En vue de maîtriser la pandémie, l’OMS met l’accent sur l’utilisation à plus grande échelle des vaccins anti-Covid-19 dans les pays, ce qui devrait limiter l’apparition de variants, sur l’élargissement ou le maintien du réseau de laboratoires dotés de capacités de séquençage génomique, sur l’augmentation du nombre de tests pour faciliter la détection précoce et la riposte à un groupe de cas. L’OMS a décidé de continuer par ailleurs d’apporter un appui aux pays pour qu’ils puissent respecter les mesures de santé publique et sociales jusqu’à ce que la pandémie soit maîtrisée.
POUR UNE MEILLEURE INCLUSION DES COMMUNAUTÉS ET DE LA SOCIÉTÉ CIVILE DANS LES RESSOURCES ALLOUÉES AUX PANDÉMIES
Le directeur exécutif de CICODEV Afrique, Amadou Kanouté, appelle à davantage inclure la société civile mais aussi les communautés dans la gestion des ressources affectées à la lutte contre les pandémies, lesquelles vont, dit-il, continuer à survenir.
Dakar, 11 fév (APS) - Le directeur exécutif de CICODEV Afrique, Amadou Kanouté, appelle à davantage inclure la société civile mais aussi les communautés dans la gestion des ressources affectées à la lutte contre les pandémies, lesquelles vont, dit-il, continuer à survenir.
‘’Il nous faut beaucoup plus d’inclusion dans la gestion des ressources pour les pandémies. Il faut que la société civile puisse être impliquée dans la levée de ces fonds aux plan national et international’’, a-t-il souligné lors d’un atelier sur les mécanismes de financement pour la préparation et la riposte aux urgences.
Cette rencontre, qui s’est ouverte jeudi, à Dakar, réunit des représentants de neuf pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique du Centre, dont la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Bénin, le Togo et la Centrafrique. Elle est organisée par l’Institut panafricain pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement (CICODEV-Afrique), l’Association de soutien à l’autopromotion sanitaire urbaine (ASAPSU, Côte d’Ivoire) et Enda Santé. Le bureau Afrique de l’Ouest d’Open Society Initiative for West Africa (OSIWA) y prend part.
Amadou Kanouté précise que le but de l’atelier de deux jours est de présenter les ‘’résultats de l’évaluation de l’impact de l’aide publique au développement santé, par rapport aux communautés des pays [bénéficiaires]’’.
‘’La forte recommandation de cette étude menée au Sénégal et en Côte d’Ivoire, c’est de faire le plaidoyer, puisque nous [allons] vivre avec les pandémies. Il faut que les communautés et la société civile puissent être impliquées dans la levée des fonds, la formulation des stratégies et la mise œuvre de ces stratégies, sans oublier la redevabilité’’, a-t-il préconisé.
M. Kanouté a suggéré de ‘’faire en sorte que des mécanismes soient mis en place pour surveiller chaque franc CFA qui aura été levé au niveau national et international’’. ‘’La transparence et l’inclusion pour plus d’équité semblent être les fortes recommandations qui sortent de l’étude’’, a-t-il dit.
L’étude a, selon lui, ‘’ressorti des éléments probants en termes de plaidoyer sur les questions de transparence, de redevabilité, d’utilisation des fonds et d’implication réelle de la société civile dans les différents mécanismes’’.
Le directeur exécutif de CICODEV Afrique a signalé l’existence de ‘’deux mécanismes de financement dont le Sénégal et la Côte d’Ivoire ont eu à bénéficier’’.
Evoquant le cas du Sénégal, il a souligné que ‘’l’Etat, les ménages, les collectivités territoriales et les bailleurs ont contribué à la mise en place du fonds Force Covid-19, qui a participé à la préparation et à la riposte’’ contre la pandémie.
Venu représenter le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Ibrahima Baldé a rappelé que ‘’l’Etat du Sénégal avait pris des mesures fortes dans le cadre du fonds Force Covid-19’’, avec l’aide des bailleurs, notamment de la Banque mondiale.
‘’L’initiative de la société civile est importante dans la mesure où elle nous aide à éclairer les communautés qui sont de plus en plus exigeantes quand il s’agit de l’utilisation de ces fonds durant la riposte’’, a souligné M. Baldé.
Le fonds d’assurance du mécanisme d’urgence en cas de pandémie de la Banque mondiale a mis à la disposition du Sénégal 1.564.968 dollars américains pour cinq domaines d’intervention (prévention de la maladie, coordination, prise en charge des personnels, surveillance épidémiologique et communication sur les risques et les engagements communautaires) dans le cadre de la riposte contre le Covid-19.
COVID-19 : L’ESPAGNE OFFRE 302.400 DOSES DU VACCIN JOHNSON AU SÉNÉGAL
Le gouvernement du Royaume d’Espagne a offert, via l’Unicef, un lot de 302.400 doses de vaccins Johnson & Johnson au Sénégal, a appris l’APS, jeudi.
Dakar, 10 fev (APS) - Le gouvernement du Royaume d’Espagne a offert, via l’Unicef, un lot de 302.400 doses de vaccins Johnson & Johnson au Sénégal, a appris l’APS, jeudi.
Dans un communiqué reçu à l’APS, l’agence onusienne souligne que ’’la livraison de ces doses à travers le mécanisme COVAX vient soutenir les progrès du Sénégal dans le cadre de la campagne nationale de vaccination’’.
Selon la même source, ’’ce don s’inscrit dans le cadre du plan d’accès universel à la vaccination solidaire approuvé par le gouvernement espagnol par lequel au moins 50 millions de vaccins seront mobilisées
à travers le mécanisme COVAX’’.
Elle ajoute que ’’sur ce volume, 20 millions au minimum sont destinés aux pays d’Afrique subsaharienne et de l’Afrique du Nord, traduisant un engagement du gouvernement espagnol envers le continent africain, mais aussi son implication dans la lutte contre la Covid-19’’.
MACKY SALL ANNONCE L’INSTAURATION D’UNE MÉDAILLE D’HONNEUR DE LA SANTÉ
Le chef de l’Etat, Macky Sall, a révélé jeudi avoir donné des instructions à la Grande Chancellerie de l’Ordre national du Lion en vue de l’instauration d’une médaille d’honneur de la santé pour récompenser les personnes ayant rendu un service
Diamniadio, 10 fév (APS) - Le chef de l’Etat, Macky Sall, a révélé jeudi avoir donné des instructions à la Grande Chancellerie de l’Ordre national du Lion en vue de l’instauration d’une médaille d’honneur de la santé pour récompenser les personnes ayant rendu un service à ce secteur.
"Face à la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19, j’ai demandé la création de la médaille d’honneur de la santé, qui sera destinée à récompenser les personnes qui ont rendu un service honorable dans le domaine sanitaire", a expliqué le président Sall.
Il procédait, au Centre de conférences Abdou Diouf de Diamniadio (CICAD), à l’ouverture de la 10éme Conférence internationale des grandes chancelleries francophones.
Le chef de l’Etat déclare qu’il a la "forte conviction que la récompense est au bout de l’effort et qu’elle doit être décernée pour tout acte méritoire".
"On mérite une distinction quand on fait des efforts pour bien atteindre un bon résultat et quand on accomplit son devoir tout court", a estimé Macky Sall au sujet du bien-fondé de l’instauration de cette nouvelle décoration.
Devant des grands chanceliers venus d’une vingtaine de pays membres, observateurs ou invités dont la Gambie, le chef de l’Etat a souligné le rôle de ces institutions dans la sauvegarde des valeurs civiques
Les grandes chancelleries, à travers la consécration de personnalités perçues comme des modèles civiques de persévérance, peuvent inciter les populations, et surtout la jeunesse, à s’inspirer de ces modèles et à chercher des repères dans le domaine de la citoyenneté, rappellent les organisateurs de la conférence qui prend fin samedi.
HAOUA BOCAR LY TALL PRÉCONISE L’ÉDUCATION POUR CHANGER LES MENTALITÉS
Auteur de l’ouvrage : «La pratique des mutilations génitales féminines. Valeurs culturelles ou répression sexuelle ?» Haoua Bocar Ly Tall prône l’éducation des populations pour éradiquer la pratique des Mutilations génitales féminines (MGF)
Auteur de l’ouvrage : «La pratique des mutilations génitales féminines. Valeurs culturelles ou répression sexuelle ?» Haoua Bocar Ly Tall prône l’éducation des populations pour éradiquer la pratique des Mutilations génitales féminines (MGF) au Sénégal et dans les autres pays du monde.
«C’est vrai que la pratique des Mutilations génitales féminines (Mgf) a un peu reculé, mais elle est encore là », a reconnu, Dr Haoua Bocar Ly Tall, militante de la lutte contre les MGF dans le monde. Pour venir à bout de cette pratique, la sociologue préconise l’éducation. «Comme disait Mandela, l’éducation est l’arme la plus puissante pour changer les mentalités», insiste Mme Tall qui estime que les acteurs, qui ont inscrit dans leurs plans d’action et autres programmes la lutte contre cette pratique ne sont pas dans une synergie d’actions afin de gagner le combat de l’éducation, de la sensibilisation et de la conscientisation des populations cibles. Et ce, même si cette pratique est interdite par la législation sénégalaise.
Instituée par l’Organisation des Nations Unies en 2003, la Journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des MGF est célébrée 6 février et vise à sensibiliser les États et la société civile sur les MGF, et encourager des mesures pour y mettre fin. Mais, la pratique reste encore répandue. D’ailleurs, la cartographie de la situation montre un tableau sombre.
D’après l’Unicef, une femme sur quatre âgée de 15 à 49 ans a subi une mutilation génitale féminine et/ou une excision (MGF/E) au Sénégal. Et la pratique est répandue dans le sud et le nord du pays, notamment dans les régions de Kédougou (91,0%), Sédhiou (75,6%), Matam (73,3%), Tambacounda (71,8%), Ziguinchor (68,2%) et Kolda (63,6%).
Malgré ces chiffres alarmants, Haoua Bocar Ly Tall reste confiante. «Au moins, le tabou est tombé parce qu’au moins on en parle. Lorsqu’on créait le comité interafricain sur les pratiques traditionnelles, on n’a même pas osé en parler ouvertement, à plus forte raison allé sur des plateaux de télévision en parler. Car, on nous accusait d’être des intellectuels acculturés», indique l’experte sur les questions de genre.
Et d’ajouter : «Certains disent que ce sont des valeurs culturelles et qu’on s’attaque à la culture. D’autres, notamment les féministes, affirment que c’est de la répression sexuelle, c’est pour contrôler le corps de la femme et diminuer sa sensibilité...
Alors, pour répondre à ces questions, j’ai fait des recherches pendant 9 ans à travers le monde et ce que j’ai découvert, c’est que ce n’est pas seulement une pratique africaine. Avant de quitter le Sénégal, je pensais que c’était une pratique des Peuls, mais ça se passe en Jordanie, chez les Turcs, en Russie, et cela s’est fait à une certaine époque en France. Et la pratique continue d’exister en Indonésie, au Pakistan…Donc c’est une pratique quasi mondiale».
CONTINUITE DES SERVICES DE SANTE, L’OMS PARLE DE RUPTURE
Deux ans après le début de la pandémie, les systèmes de santé sont toujours confrontés à des défis importants pour fournir des services de santé essentiels
Des milliards sont injectés dans la prise en charge des cas de Covid-19 dans plusieurs pays d’Afrique. Malgré ces gros investissements, la continuité des services de santé reste à désirer dans plus de 90 % des pays interrogés lors du troisième cycle de l’enquête mondiale de l’OMS pendant la pandémie de Covid-19.
Deux ans après le début de la pandémie, les systèmes de santé sont toujours confrontés à des défis importants pour fournir des services de santé essentiels. L’Organisation mondiale de la santé dans une de ces enquêtes, a noté des perturbations continues dans plus de 90 % des pays interrogés lors de son troisième cycle de l’enquête mondiale pendant la pandémie de Covid-19.
Selon le rapport, les pays ont signalé des perturbations dans les services pour tous les principaux domaines de santé. Plus de la moitié des pays étudiés, de nombreuses personnes n’ont toujours pas accès aux soins primaires et aux soins communautaires. Des perturbations importantes qui ont également été signalées selon l’Oms dans les soins d’urgence, particulièrement préoccupantes compte tenu de l’impact sur les personnes ayant des besoins de santé urgents. « Trente-six pour cent des pays ont signalé des perturbations des services d’ambulance ; 32 % aux services d’urgence 24 heures sur 24 et 23 % aux chirurgies d’urgence » souligne le rapport de l’Oms.
Et de poursuivre : « les chirurgies électives ont également été interrompues dans 59 % des pays, ce qui peut avoir des conséquences cumulées sur la santé et le bien-être à mesure que la pandémie se poursuit. Des perturbations des soins de réadaptation et des soins palliatifs ont également été signalées dans environ la moitié des pays étudiés ». Des défis en matière de personnel de santé ont été signalés.
Selon l’Oms, 56 % des pays pour les diagnostics ont été recensés et les tests 64 % pour les thérapeutiques et traitements COVID-19, et 36 % pour la distribution et l’utilisation des EPI. « Les défis du côté de la demande, tels que le manque d’acceptation, d’accès et d’abordabilité par la communauté, sont les goulots d’étranglement les plus fréquemment signalés pour la vaccination contre la COVID-19. Cinquante-huit pour cent des pays ont signalé des difficultés du côté de la demande comme principal goulet d’étranglement à l’accès au vaccin contre la COVID-19 et 35 % ont signalé des difficultés pour les personnels de santé » fait savoir le rapport.
D’autres obstacles incluent le manque de financement; les pénuries d’approvisionnement et d’équipement; et le manque de données, d’informations, de stratégies et d’orientations. Les principaux obstacles au rétablissement des services de santé comprennent aussi selon l’Oms les problèmes préexistants des systèmes de santé qui ont été « exacerbés » par la pandémie ainsi que la diminution de la demande de soins.
Les résultats de cette dernière enquête, menée en fin 2021, suggèrent que les systèmes de santé dans toutes les régions et dans les pays de tous les niveaux de revenu continuent d’être gravement touchés, avec peu ou pas d’amélioration depuis le début de 2021, lorsque l’enquête précédente a été menée.
JOURNEE DE SALUBRITE, SÉDHIOU SOUSCRIT À LA PROPRETE
Plusieurs personnes se sont mobilisées samedi pour nettoyer de nombreux endroits de la ville de Sédhiou (Sud), dans le cadre d’une Journée de propreté, a constaté l’APS.
Sédhiou, 5 fev (APS) – Plusieurs personnes se sont mobilisées samedi pour nettoyer de nombreux endroits de la ville de Sédhiou (Sud), dans le cadre d’une Journée de propreté, a constaté l’APS.
‘’La propriété est l’affaire de tous. C’est pourquoi ce samedi 5 février, autorités habitants, association, élèves et riverains se sont mobilisés pour une opération de grand nettoyage des endroits de la ville’’, a indiqué Abdoulaye Diop, maire de Sédhiou qui a pris part à l’activité.
Il a dit que cette mobilisation entre dans la démarche du gouvernement ‘’d’unir la communauté autour d’une action positive et citoyenne en enlevant les ordures qui polluent au quotidien notre environnement’’.
M. Diop, également ministre de la Culture et de la Communication, a dit que l’ambition, au-delà de cette Journée, est de vulgariser au quotidien, ces pratiques de citoyenneté.
‘’Emballages en tout genre jetés par ci, par là dans la nature, déchets plastiques sur les trottoirs, Au-delà de l’incivisme, il s’agit d’un véritable fléau environnemental qui présente un impact négatif sur la biodiversité’’, a-t-il fait savoir.
Pour sa part, Modou Gueye adjoint au Gouverneur Sédhiou, a invité la communauté à ‘’agir concrètement et ensemble’’ pour rendre leur ville ‘’propre’’.
COVID-19, LE PREMIER VACCIN À ARN MESSAGER AFRICAIN EN PHASE DE TESTS
Une société de biotechnologie sud-africaine a annoncé jeudi avoir fabriqué le premier vaccin à ARN messager contre le Covid-19 sur le continent africain, à l'aide du séquençage de Moderna, et qu'il serait prêt pour les essais cliniques en novembre.
Une société de biotechnologie sud-africaine a annoncé jeudi avoir fabriqué le premier vaccin à ARN messager contre le Covid-19 sur le continent africain, à l'aide du séquençage de Moderna, et qu'il serait prêt pour les essais cliniques en novembre.
La société Afrigen Biologics and Vaccines est basée au Cap, en Afrique du Sud, et dirige le projet pilote, soutenu par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l'initiative Covax. "A l'échelle du laboratoire, nous disposons d'un vaccin que nous devons maintenant tester", a déclaré à l'AFP la directrice générale d'Afrigen, Petro Terblanche.
Les tests sur les animaux commenceront le mois prochain "mais les études sur les humains ne débuteront que vers novembre 2022", a-t-elle précisé après avoir rencontré un groupe de sponsors du projet.
Les chercheurs d'Afrigen ont séquencé le code génétique publiquement disponible que Moderna avait utilisé pour concevoir son vaccin, puis ont fabriqué l'ADN, l'ARN et leur propre produit. "Nous sommes les premiers à utiliser la séquence développée par l'Université de Stanford et utilisée par Moderna pour son vaccin, afin de concevoir et développer un vaccin produit à l'échelle du laboratoire", a déclaré Mme Terblanche. "Nous avons terminé le processus de la conception jusqu'à une formule finale. C'est un petit pas mais c'est un bon début, c'est un début fabuleux", a encore déclaré la directrice du laboratoire. "Il s'agit de la première étape importante qui permettra aux pays à revenu faible et intermédiaire de produire eux mêmes des vaccins".
Mme Terblanche a pris la parole après que le Medicines Patent Pool (MPP), organisation de santé publique dédiée aux brevets sur les médicaments et soutenue par les Nations Unies, eut accordé une subvention de 39 millions d'euros. Charles Gore, directeur exécutif du MPP, a assuré dans un communiqué que son organisation était "ravie de soutenir Afrigen et ses partenaires africains afin d'accroître considérablement la capacité de fabrication locale et de réduire les inégalités flagrantes actuelles" en matière de vaccin contre le Covid-19. La subvention couvrira les travaux du pôle de transfert de technologie pendant cinq ans, jusqu'en 2026. "Nous continuerons à soutenir ce projet... il est très important pour le monde et pour l'Afrique", a déclaré l'ambassadeur de France à Pretoria, Aurélien Lechevallier, après avoir visité le laboratoire.
Le gouvernement français participe au financement du pôle mis en place en juillet. L'Afrique est le continent le moins vacciné au monde. Plus d'un an après l'administration des premiers vaccins contre le Covid-19 et deux ans après le début de la pandémie, seulement 11,3 % des Africains ont été complètement immunisés. À ce jour, seulement un pour cent des vaccins utilisés en Afrique sont produits sur le continent.
ALERTE ORANGE À LA POLLUTION DE L’AIR !
En raison d’une hausse des concentrations de particules dans l’atmosphère, l’indice de la qualité de l’air global pour Dakar est orange pour la journée du 03 février.
En raison d’une hausse des concentrations de particules dans l’atmosphère, l’indice de la qualité de l’air global pour Dakar est orange pour la journée du 03 février. Cela signifie, selon le Centre de gestion de la qualité de l’air (Cgqa), une mauvaise qualité de l’air qui, malheureusement, est également prévue pour les prochaines 24 heures.