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28 novembre 2024
Santé
OMICRON, PR SEYDI LANCE UN APPEL À LA VACCINATION POUR ÉVITER LES FORMES GRAVES
Le chef du Service des maladies infectieuses à l’hôpital de Fann, Pr Moussa Seydi, lance un appel à la vaccination pour se protéger des formes graves que pourrait occasionner le variant Omicron.
Dakar, 29 déc (APS) – Le chef du Service des maladies infectieuses à l’hôpital de Fann, Pr Moussa Seydi, lance un appel à la vaccination pour se protéger des formes graves que pourrait occasionner le variant Omicron.
’’Il ne faut pas installer la panique. L’important aujourd’hui c’est d’inciter les gens à se faire vacciner pour se protéger des formes graves’’, a-t-il soutenu.
Pr Seydi prenait part mercredi au ministère de la Santé et de l’Action sociale avec d’autres membres du Comité national de gestion des épidémies du Sénégal (CNGE) à une conférence de presse bilan sur la situation de la Covid-19.
Le variant Omicron est devenu nettement prédominant dans les nouvelles infections enregistrées au Sénégal, a soutenu Pr Souleymane Mboup, Directeur de l’Institut de recherche en santé de surveillance épidémiologique et de formation (IRESSEF) de Diamniadio.
’’Le 3 décembre, sur la série de 24 échantillons positifs, nous avions trouvé 20 Delta et un Omicron et deux semaines après, sur 16 échantillons positifs, il y a eu une inversion des proportions entre les deux variants avec 11 Omicron et 5 Delta’’, a expliqué Pr Mboup au cours de cette conférence.
Le nombre de nouvelles infections de coronavirus a fortement augmenté, passant de 47, dans le bulletin du mardi, à 157 dans le dernier, publié mercredi par le ministère de la Santé.
A ce jour, 359 personnes se font soigner de Covid-19 à domicile ou dans les centres de traitement épidémiologique.
’’Certains disent que la vaccination ne protège pas contre Omicron, c’est vrai que cela ne prévient pas l’infection, ni les formes symptomatiques, ne réduit pas la transmission mais la vaccination reste toujours efficace contre les formes graves et les décès’’, a souligné Moussa Seydi, chef du Centre de traitement des épidémies de Fann.
Selon lui, ’’partout dans le monde, on parle du nombre de cas mais ce qui s’est passé à New York au début de la pandémie avec les fosses communes, les morts dans la rue au Brésil et en France où on choisissait les patients à traiter ou non, on n’est plus dans cette situation avec le variant Omicron beaucoup moins virulent que Delta’’.
Pour le Pr Seydi, ’’la vaccination doit être au centre de toutes les mesures préventives si on veut revenir à une vie normale’’.
’’A l’heure où je vous parle au Centre de traitement des épidémies de l’hôpital, il n’y a qu’un seul patient âgé de 45 ans qui a une comorbidité mais n’est pas en réanimation’’, a-t-il dit.
Les chiffres présentés montrent la tendance réelle même si on ne peut pas avoir les chiffres exacts à 100% puisqu’on ne peut pas tester tout le monde, a-t-il souligné, relevant que ’’c’est en allant dans les CTE qu’on se rend compte de la réalité des faits’’.
Pour Pr Mamadou Diarra Bèye, Directeur du SAMU national, ’’le variant Omicron n’est pas méchant mais surtout dans les pays où près de 70 % de la population est vaccinée’’.
’’Mais dans nos pays à ressources limitées où on n’a moins de 10 % de la population vaccinée, on ne peut pas dire ce qui va se passer dans un ou deux mois’’, a-t-il prévenu.
Pour Pr Bèye, ’’au Sénégal, il faut qu’on se rue vers la vaccination pour ceux qui n’étaient pas encore vaccinés. Et ceux qui l’ont été, il faut impérativement que la troisième dose soit administrée’’.
’’Les nouvelles contaminations sont en train de reprendre même si on n’a pas encore des gens mis dans l’ambulance sous oxygène et s’il n’y a plus personne au niveau des services de réanimation’’, a-t-il relevé.
Lors du lancement de la campagne de vaccination le 23 février 2021, le Sénégal avait un objectif de couverture vaccinale de 20% de la population constituée des plus de 60 ans, celle vivant avec une comorbidité et le personnel de santé en première ligne.
Depuis la cible a été élargie aux plus de 18 ans tenant compte des recommandations du Comité de concertation sur la vaccination au Sénégal (CCVS).
2021, UNE ANNÉE SUR FOND D’ÉPIDÉMIE
Delta, omicron, retour de la polio…2021, s’est inscrite dans le prolongement de l’année précédente dans la lutte contre la pandémie du coronavirus
L’année 2021 a été marquée par l’arrivée des variants Delta et Omicron qui ont aggravé la pandémie du coronavirus qui s’est déclaré au Sénégal en mars 2020. Il s’y ajoute la réapparition de la poliomyélite qui a fait un bilan de 12 cas. Durant cette année, le Sénégal s’est aussi doté de trois grands hôpitaux dans les régions.
2021, s’est inscrite dans le prolongement de l’année précédente dans la lutte contre la pandémie du coronavirus. Seulement cette présente année a été plus foudroyante avec le nombre de cas enregistrés. Une situation causée par l’apparition des variants Delta et Omicron réputés être plus contagieux. Si le premier variant est à l’origine de la deuxième et troisième vagues, la dernière semble poser les jalons de la 4ème où le nombre de cas en cumul à tripler contrairement à la semaine d’avant. Durant cette lutte contre le coronavirus, les autorités sanitaires ont mis le focus sur la communication de masse et de crise. A cet effet, une campagne a été initiée par le ministère de la santé pendant la troisième vague en donnant la parole aux spécialistes dans les différents domaines de la médecine pour sensibiliser leurs patients ou les personnes à risques sur les bonnes conduites à adopter face à leur maladie pour éviter le coronavirus. Cette campagne avait aussi pour objectif d’amener les Sénégalais à aller se faire vacciner contre la Covid-19.
RÉAPPARITION DE LA POLIO
La polio a refait surface cette année dans le pays au mois de janvier. Des cas humains de polio ont été notés au Sénégal dans six régions et les prélèvements environnementaux concernent juste la région de Dakar. Selon le ministère de la santé : «il n’y a pas eu de cas dans la capitale». Les régions qui sont principalement touchées, concernent Diourbel qui concentre la moitié des cas. Il s’y ajoute cinq autres régions notamment Thiès, Louga, Fatick, Kaolack et Matam. Les cas de polio détectés se répartissent comme suit : 12 cas dans l’environnement ; 17 cas humains et 16 cas communautaires. Face à cette situation, une campagne de vaccination a été organisée du 17 au 19 décembre dernier pour une cible de 2 millions 803 mille 175 d’enfants concernés. Selon la direction de la prévention du ministère de la santé et de l’action sociale, «cette campagne vient en réponse à l’épidémie de poliomyélite qui s’est déclarée dans le pays depuis le mois de janvier. Et pour lequel on n’a pas enregistré des cas humains mais heureusement que nous ne sommes pas restés les bras croisés», a-t-il avancé.
RÉCEPTION DE QUATRE GRANDS HÔPITAUX
Le Sénégal a réceptionné cette année quatre grands hôpitaux. Une manière pour le gouvernement de réparer l’équité et de rapprocher les citoyens des structures de santé. Ces établissements avec une capacité de 150 lits ont été érigés dans les localités de Kédougou, Touba, Kaffrine et Sedhiou, pour un coût global de 97 milliards de francs CFA (147,7 millions d’euros). Tous sont opérationnels. Plusieurs services comme orthopédie, oncologie, pédiatrie, gynécologie y sont ouverts.
COVID-19, ASTRAZENECA, EFFICACE CONTRE OMICRON APRÈS UNE TROISIÈME DOSE
Le laboratoire pharmaceutique AstraZeneca annonce dans un communiqué que son vaccin contre la Covid-19 a considérablement augmenté les niveaux d’anticorps contre le variant Omicron après une troisième dose de rappel
Dakar, 28 déc (APS) - Le laboratoire pharmaceutique AstraZeneca annonce dans un communiqué que son vaccin contre la Covid-19 a considérablement augmenté les niveaux d’anticorps contre le variant Omicron après une troisième dose de rappel, selon les données d’une nouvelle étude en laboratoire.
Le communiqué explique que l’étude réalisée indépendamment par des chercheurs de l’Université d’Oxford a évalué la neutralisation d’Omicron par un large panel de sérums collectés auprès de personnes convalescentes infectées par la pandémie précoce, Alpha, Beta, Gamma et Delta, ainsi qu’auprès de personnes ayant reçu trois doses du vaccin AstraZeneca COVID-19 ou du vaccin Pfizer BioNTech (BNT162b2).
Au total, les échantillons analysés provenaient de 41 individus ayant reçu trois doses de Vaxzevria et de 20 individus ayant reçu trois doses de vaccin Pfizer BioNTech (BNT162b), note le document.
’’Les titres de neutralisation d’Omicron ont été renforcés après une troisième dose du vaccin AstraZeneca COVID-19 par rapport aux titres obtenus après une deuxième dose’’, indique le laboratoire pharmaceutique.
Il souligne que ’’les niveaux observés après la troisième dose de rappel étaient plus élevés que les anticorps neutralisants trouvés chez les individus qui avaient été précédemment infectés par Covid-19 (variants Alpha, Beta, Delta et souche originale) et s’en étaient remis naturellement’’.
Les sérums obtenus des individus un mois après avoir reçu la troisième dose de rappel ont neutralisé le variant Omicron à des niveaux largement similaires à ceux observés un mois après la deuxième dose contre le variant Delta, lit-on dans le document.
"Il est très encourageant de constater que les vaccins actuels ont le potentiel de protéger contre Omicron après une troisième dose de rappel. Ces résultats soutiennent l’utilisation de la troisième dose de rappel dans le cadre des stratégies nationales de vaccination, notamment pour limiter la propagation des variants préoccupants, dont Omicron’’, a commenté Professeur John Bell, Professeur Régis de médecine à l’Université d’Oxford (Royaume-Uni), un des investigateurs de l’étude.
Pour Mene Pangalos, Vice-président exécutif, R&D Biopharmaceutique, AstraZeneca, a déclaré, ’’le vaccin AstraZeneca Covid-19 joue un rôle important dans les programmes de vaccination du monde entier et ces données nous confortent dans l’idée que le vaccin doit être administré en tant que troisième dose de rappel’’.
"Il est également important de regarder au-delà des anticorps pour mieux comprendre comment les vaccins offrent une protection contre Omicron. Au fur et à mesure que nous comprenons mieux Omicron, nous pensons que nous découvrirons que la réponse des cellules T offre une protection durable contre la maladie grave et les hospitalisations’’, a-t-il dit.
L’HÔPITAL AMADOU SAKHIR MBAYE DE LOUGA DOTE D'UN DEUXIÈME FORAGE
Le centre hospitalier régional Amadou Sakhir Mbaye de Louga (nord) a étrenné, mardi, un forage construit par Direct Aid, une Organisation non gouvernementale koweïtienne, pour un coût de 49 millions de francs CFA
Louga, 28 déc (APS) - Le centre hospitalier régional Amadou Sakhir Mbaye de Louga (nord) a étrenné, mardi, un forage construit par Direct Aid, une Organisation non gouvernementale koweïtienne, pour un coût de 49 millions de francs CFA, a constaté l’APS.
L’ouvrage composé d’un forage et d’un château d’eau d’une capacité de 50 m3/h est la deuxième infrastructure hydraulique acquise par l’établissement sanitaire dans l’année, après celle inaugurée le 17 juin dernier.
Le forage de la même capacité y a été réalisé par l’ONG Association de bienfaisance islamique (ABI) en partenariat avec Chariah charity international.
"Nous étions réunis pour procéder à l’inauguration du forage réalisé par une ONG koweïtienne du nom de Direct aid society, ex Ama Sénégal, pour un montant d’environ 49 millions de FCFA’’, a déclaré le directeur de l’hôpital.
S’exprimant lors de la cérémonie d’inauguration, il a souligné que cet ouvrage "est important dans une grande structure hospitalière comme Amadou Sakhir Mbaye".
"Nous sommes approvisionnés en eau par la Sen ’Eau, mais il est connu qu’à Louga, nous avons un déficit. Toutes les maisons ressentent cela mais particulièrement à l’hôpital. Il nous fallait trouver une source alternative dans les situations où l’approvisionnement en eau est insuffisant’’, a-t-il dit.
"Un hôpital, c’est la mission de soin et pour cela, il faut de l’eau. Dans toutes les salles, nous avons besoin d’eau pour le lavage des mains. Sans eau, la qualité des soins s’en trouvera affectée. C’est une question fondamentale’’, a-t-il insisté.
Il a aussi précisé qu’il fallait ‘’énormément d’eau’’ pour stériliser les instruments utilisés au bloc opératoire.
"Un service comme la néphrologie qui fait de l’hémodialyse, consomme au minimum 200 litres d’eau par patient en quatre heures de temps. Dans les autres services, les soins de routine ont aussi besoins d’eau sinon ce sont des risques d’infections associées au germes’’, a-t-il expliqué.
De son côté, l’adjoint du Directeur général de Direct aid, Saïd Bougary a rappelé que l’objectif de son ONG était de se rapprocher des populations et de leur venir en aide à chaque fois que de besoin.
M. Bougary a souligné que sa structure avait fait la même réalisation hydraulique à Ziguinchor et Sédhiou dans la partie sud du pays.
55% DE FILLES RATENT DES COURS EN PÉRIODE DE MENSTRUATION À L’IA DE THIES
8,9% de filles sont déscolarisés dans la région de Thiès à cause de plusieurs facteurs dont la menstruation
Par Ndèye Fatou NIANG(Correspondante) |
Publication 28/12/2021
Lors de l’atelier d’évaluation du projet Gestion de l’hygiène menstruelle (Ghm), piloté par la fédération «Kajoor Jankeen» et l’Inspection d’académie de Thiès sur financement de Child fund, le taux très élevé de déscolarisation des filles à cause de la menstruation a été dénoncé par les acteurs, qui militent pour la promotion de l’éducation des filles à travers une bonne Ghm.
8,9% de filles sont déscolarisés dans la région de Thiès à cause de plusieurs facteurs dont la menstruation. Mieux, selon une étude réalisée par Speak Africa en 2017, 45,1% des filles se sont absentés de l’école à cause des règles. Ce n’est pas tout. Une évaluation réalisée en 2021 par l’Inspection d’académie (Ia) de Thiès montre que 55% des écolières disent avoir peur, honte ou être gênées d’aller à l’école durant leurs menstrues. D’où la mise en œuvre du projet Gestion de l’hygiène menstruelle (Ghm), piloté par la fédération Kajoor Jankeen et l’Ia de Thiès sur financement de Child fund. Ceci pour promouvoir l’éducation des filles et leur maintien à l’école. «Les menstruations sont, en effet, la cause de retard ou d’absence au niveau des écoles chez les filles.
Il s’agissait donc d’améliorer l’environnement scolaire à travers la réhabilitation et l’équipement de blocs sanitaires pour que la fille, qui est en période de menstruation, puisse les utiliser afin qu’elle soit à l’aise et qu’elle n’est pas besoin de sortir pour aller chez elle ou chez le voisinage ou arrêter tout court d’aller à l’école», explique Maïmouna Sow, experte en santé de la reproduction et facilitatrice du projet Ghm en milieu scolaire. Elle prenait part hier à l’atelier d’évaluation du projet Ghm avec leurs partenaires des ministères de l’Education et de la Santé.
Aussi poursuit-elle : «La menstruation est souvent accompagnée de douleurs et la fille n’est pas tellement à l’aise pour suivre les cours, le projet donc a mis à leur disposition des kits d’hygiène ou on a mis des antalgiques et des serviettes hygiéniques pour qu’au moment de la menstruation qu’elle puisse en bénéficier.»
En plus de ces kits, «la communauté scolaire a été également sensibilisée sur les bonnes pratiques en matière de gestion des menstrues». Ceci, «pour permettre aux élèves, non seulement d’avoir un niveau de connaissance assez élevé mais également pour améliorer les pratiques. Et les résultats montrent qu’il y a une
amélioration dans les fréquentations au niveau scolaire».
Sur les 12 établissements scolaires ciblés dans les départements de Thiès, Tivaouane et Mbour, 4887 filles âgées de 9 à 19 ans ont bénéficié du projet.
272 enseignants, administrateurs et 180 membres de la communauté dont des techniciennes de surface ont été également formés et sensibilisés.
Se réjouissant de l’impact «positif» du projet au sein des établissements scolaires ciblés dans la région, Mme Ndèye Nar Bèye Djiba, chargée de la question genre au niveau de l’Ia de Thiès, a sollicité sa pérennisation pour en faire bénéficier le maximum de filles.
POSSIBLE LIEN ENTRE LE VARIANT OMICRON ET LE VIH/SIDA
Des scientifiques sud-africains – reconnus pour avoir découvert l’Omicron – étudient l’ »hypothèse hautement plausible » selon laquelle l’émergence de nouveaux variants du Covid-19 pourrait être liée, dans certains cas, à des mutations
Des scientifiques sud-africains – reconnus pour avoir découvert l’Omicron – étudient l’ »hypothèse hautement plausible » selon laquelle l’émergence de nouveaux variants du Covid-19 pourrait être liée, dans certains cas, à des mutations survenant chez des personnes infectées dont le système immunitaire a déjà été affaibli par d’autres facteurs, notamment, mais pas uniquement, par un VIH non traité.
Les chercheurs ont déjà observé que le Covid-19 peut persister pendant de nombreux mois chez des patients séropositifs qui, pour plusieurs raisons, ne prennent pas les médicaments qui leur permettraient de mener une vie saine.
« Normalement, le système immunitaire élimine un virus assez rapidement, s’il est pleinement fonctionnel », a déclaré le professeur Linda-Gayle Bekker, qui dirige la Desmond Tutu HIV Foundation au Cap.
« Chez une personne dont l’immunité est anéantie, nous constatons que le virus persiste. Et il ne se contente pas de cela, il se réplique. Et en se répliquant, il subit des mutations potentielles. Et chez une personne dont l’immunité est supprimée, le virus peut persister pendant de nombreux mois, en mutant au fur et à mesure », a-t-elle ajouté.
Mais, tout en poursuivant leurs recherches, les scientifiques tiennent à éviter de stigmatiser davantage les personnes vivant avec le VIH, tant en Afrique du Sud – où sévit la plus grande épidémie de VIH au monde – qu’au niveau mondial.
« Il est important de souligner que les personnes sous traitement antirétroviral restaurent leur immunité », a déclaré le professeur Bekker.Les scientifiques notent également qu’il existe de nombreuses autres raisons, à l’échelle mondiale, pour lesquelles le système immunitaire des personnes pourrait être compromis.
L’émergence, par exemple, du variant Alpha a été liée à un patient recevant un traitement contre le cancer au Royaume-Uni.
« Le diabète, le cancer, la faim, les maladies auto-immunes, la tuberculose chronique, l’obésité – nous avons une énorme population de personnes dont l’immunité est supprimée pour d’autres raisons », a déclaré le professeur Marc Mendelson, responsable des maladies infectieuses à l’hôpital Groote Schuur du Cap.
En Afrique du Sud, près de huit millions de personnes vivent avec le VIH. Mais environ un tiers d’entre elles ne prennent pas de médicaments.
Le Ministère de la Santé et de l’Action Sociale (MSAS) reconnait le mérite de 219 de ses agents. Une cérémonie solennelle de décoration a été organisée pour l’occasion, ce vendredi 24 décembre au Grand Théâtre.
Les récipiendaires du MSAS sont au nombre de 219 dont 5 élevés au rang de Commandeur de l’Ordre National du Lion, 27 élevés au rang d’Officier de l’Ordre National du Mérite et 187 élevés au rang de Chevaliers de l’Ordre National du Mérite. Parmi les récipiendaires, certains ont déjà fait valoir leur droit à une pension de retraite.
C’est le ministre de la santé et de l’action sociale M. Abdoulaye Diouf Sarr qui a présidé la cérémonie en présence de plusieurs autorités. Dans son discours prononcé à cet effet, le ministre de la santé a hautement apprécié le travail accomplie par les agents et a félicité les heureux récipiendaires tout en les exhortant à faire encore plus afin de démontrer leur dévotion pour le travail qui leur a été confié. Le ministre de la santé a profité de cette occasion pour appeler les agents du bas jusqu’au sommet de la pyramide sanitaire et sociale à se mobiliser car la pandémie est toujours présente et sa menace n’a pas baissé. Selon Abdoulaye Diouf Sarr, « les tendances actuelles indiquent bien que le monde connaitra d’avantage d’épidémies et les situations de vulnérabilité vont s’accroitre. Pour cette raison, le secteur de la Santé doit se tenir prêt »
Revenant sur la cérémonie de décoration, un hommage a été rendu aux agents et cadres de la santé qui ont perdu la vie. Dans son message, le ministre de la Santé a exprimé des mots empreints de respect et de considération envers ces derniers dont leurs actions resteront longtemps ancrée dans les mémoires.
COVID : LA PROPAGATION RAPIDE D’OMICRON ALERTE L’OMS
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti, mercredi, qu’Omicron présente « toujours un risque très élevé » au niveau mondial, mettant en garde contre la propagation rapide du nouveau variant de Covid-19 à l’approche des fêtes de fin d’année.
Selon l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU, le variant Omicron s’est répandu dans 106 pays.
« Les hospitalisations au Royaume-Uni et en Afrique du Sud continuent d’augmenter. Il est possible que les systèmes de santé soient débordés. De ce fait, le risque global lié à la nouvelle variante du problème Omicron reste très élevé », a indiqué l’OMS dans son dernier bulletin épidémiologique.
« Depuis la dernière mise à jour publiée le 14 décembre, de nouveaux pays dans les six Régions de l’OMS ont signalé des cas confirmés de la variante Omicron », fait observer l’OMS, relevant que plus de 4,1 millions de nouveaux cas et à un peu moins de 45.000 nouveaux décès ont été répertoriés au cours de la semaine du 13 au 19 décembre.
D’une manière générale, Omicron se propage plus rapidement que la variante Delta et provoque des infections chez des personnes déjà vaccinées ou qui se sont remises de la maladie Covid-19, précise l’Organisation.
« Des données récentes indiquent que la variante Omicron a un avantage de croissance par rapport à la variante Delta et se propage rapidement », a souligné l’Organisation, ajoutant que la propagation rapide d’Omicron est signalée même dans les pays « ayant des niveaux élevés d’immunité de la population ».
Quant à la gravité clinique d’Omicron, les données sont encore limitées, a indiqué l’OMS.
« On ne sait toujours pas dans quelle mesure le taux de croissance rapide observé peut être attribué à une évasion immunitaire, à une transmissibilité intrinsèque accrue ou à une combinaison des deux », a fait valoir l’OMS.
Alors que la plupart des cas Omicron identifiés en novembre 2021 étaient liés à des voyages, une transmission communautaire avec des grappes associées a maintenant été signalée dans plusieurs pays. Entre le 20 octobre et le 19 décembre, la variante Omicron a été détectée dans 1,6 % des échantillons ayant fait l’objet d’un séquençage, affirme l’agence onusienne.
Bastien DAVID avec MAP
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LES VICTIMES COLLATÉRALES DE LA COVID-19
Retard, voire baisse des salaires, sollicitations accrues de l’entourage familial, année scolaire perdue, volume de travail en hausse, ralentissement des activités, les impacts de la Covid-19 ont été bien ressentis chez les travailleurs
Retard, voire baisse des salaires des travailleurs, sollicitations accrues de l’entourage famille, année scolaire perdue, volume de travail en hausse chez des médecins, ralentissement des activités à l’international, les impacts de la Covid-19 ont été divers et variés chez des personnes. Après deux ans, les victimes collatérales de cette pandémie n'oublieront pas ce qu'ils ont subi. Dans les rues de Dakar, AfricaGlobe a recueilli pour vous les histoires différentes sur la manière dont les habitants de la capitale sénégalaise ont été impactés par cette crise sanitaire d’envergure. C’est dans Vox Pop’ N°5. Regardez !
3,2 MILLIONS DE FEMMES RISQUENT DE DÉVELOPPER UN CANCER DU COL DE L’UTÉRUS
Dakar, 23 déc (APS) - Quelque 3,2 millions de femmes pourraient développer un cancer du col de l’utérus au Sénégal, a déclaré, jeudi, à Dakar, le professeur Mamadou Diop, cancérologue et directeur de l’institut du cancer Joliot-Curie de l’hôpital Aristide-Le-Dantec.
‘’Quelque 3,2 millions de femmes risquent de développer un cancer du col de l’utérus au Sénégal’’, a dit M. Diop lors d’une conférence de presse du Programme élargi de vaccination (PEV) du ministère de la Santé.
Il a évoqué ‘’l’importance de faire vacciner les jeunes filles âgées de 9 à 14 ans contre ce cancer’’.
‘’C’est un cancer fréquent, avec 379 cas en 2017, 322 cas en 2018, 355 cas en 2019 et 346 cas en 2020. Nous accueillons un cas de cancer du col de l’utérus, presque chaque jour’’, a indiqué Mamadou Diop.
‘’Le cancer du col de l’utérus est l’un des cancers évitables, avec un vaccin efficace’’, a rappelé, lors de la conférence de presse, le gynécologue obstétricien Omar Gassama, de l’hôpital Aristide-Le-Dantec.
Le directeur de l’institut du cancer Joliot-Curie a signalé ‘’une avancée’’ importante de la lutte contre cette maladie en parlant de l’existence d’un logiciel disponible au Sénégal, qui sert à répertorier tous les cancers qu’il y a dans le pays. ‘’Le ministère va déployer les moyens qu’il faut pour le démarrer, cette année’’, a-t-il assuré.
Quelque 11.317 nouveaux cas de cancer sont recensés au Sénégal, chaque année, a indiqué le professeur Mamadou Diop sur la base d’estimations faites par l’Organisation mondiale de la santé.
Sept à huit personnes sur 10 vivant avec un cancer vont en décéder, a-t-il dit.
Le PEV a signalé une forte baisse du taux de vaccination des filles âgées de neuf à 14 ans contre le cancer du col de l’utérus à cause de la pandémie de Covid-19 et a déploré la détérioration de 28.700 doses.
Son coordonnateur national, le docteur Ousseynou Badiane, assure que le programme tente de rattraper le temps perdu en élargissant la cible de cette campagne de vaccination aux filles âgées de 15 ans.
Le rattrapage du temps perdu peut concerner même les filles âgées de 19 ans, selon le professeur Tandakha Dièye, un spécialiste de la vaccination, qui prenait part à la conférence de presse du PEV.