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27 novembre 2024
Santé
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L'ARMÉE ENGAGÉE À EN FINIR AVEC LA GUERRE EN CASAMANCE
Macky Sall a indiqué dimanche, dans son adresse à la nation en marge du 4 avril également marquée par le rappel de la nécessité d'une autosuffisance alimentaire, sa détermination à voir les opérations militaires en cours dans le sud aller à leur terme
SenePlus publie ci-dessous, le message à la nation du président Macky Sall à l'occasion de la célébration du 62e anniversaire de l’indépendance du Sénégal.
"Mes chers compatriotes,
Demain, 4 avril 2022, nous célébrons à l’unisson le 62e anniversaire de l’indépendance de notre pays.
A toutes et à tous, chers compatriotes d’ici et de la diaspora, j’adresse mes chaleureuses félicitations.
Je rends un vibrant hommage à nos vaillants Lions, qui nous ont offert la première CAN de notre histoire, et la 2e qualification consécutive de notre pays à la Coupe du monde de football.
Merci à vous, chers Lions, à votre coach et votre encadrement d’avoir porté si haut les couleurs nationales.
Nos prières et vœux ardents de succès vous accompagnent sur la route du Mondial 2022. Comme toujours, l’Etat sera à vos côtés pour vous apporter tout le soutien nécessaire.
Au nom de l’Union Africaine, que notre pays a l’honneur de présider cette année, je salue nos frères et sœurs d’Afrique, et leur exprime mon engagement sans faille au service des intérêts de notre continent.
Par la grâce de Dieu, notre fête nationale se tient en période d’intense ferveur spirituelle, avec le ramadan et le carême.
Puisse l’esprit de foi et de concorde que porte ce temps béni raffermir notre vivre ensemble dans la paix, la stabilité et l’harmonie nationales.
En raison des travaux sur le chantier du BRT, le défilé marquant cette édition aura lieu à la place de l’Indépendance, en format réduit ; mais avec toute la solennité qui exalte notre commun vouloir de vie commune et la symbiose Armée-Nation.
En votre nom et au mien propre, je redis à nos chers anciens combattants nos sentiments de respect, d’affection et de gratitude.
Le souvenir impérissable de leurs sacrifices pour la défense de la liberté restera toujours gravé dans nos cœurs et nos esprits.
A vous, officiers, sous-officiers et militaires du rang, je réitère ma confiance et la fierté de la nation.
Je salue la mémoire de nos soldats tombés au champ d’honneur. Aux blessés, j’adresse mes vœux de prompt rétablissement.
Je renouvelle mon soutien à ceux et celles parmi vous qui sont déployés au service de la paix dans le monde, et en opérations pour la défense de l’intégrité territoriale, et la lutte contre la criminalité transfrontalière et le pillage de nos ressources naturelles.
J’ai donné ordre à nos Forces de défense et de sécurité de poursuivre sans répit ces opérations jusqu’à ce que tous les objectifs assignés soient atteints.
Les hommes et femmes qui ont choisi le métier des armes pour défendre les intérêts vitaux de la nation, au péril de leur vie, méritent notre soutien et notre gratitude.
C’est pourquoi je tiens à l’amélioration constante des conditions d’existence de nos soldats, l’efficacité opérationnelle de leurs missions et la quiétude de leurs familles.
Cette année, le thème de la fête de l’indépendance porte sur Forces de défense et de sécurité et résilience nationale.
Dans un contexte mondial agité et incertain, qui s’ajoute à la profonde crise sanitaire et économique née de la pandémie COVID-19, ce thème nous invite à persévérer dans nos efforts individuels et collectifs face aux épreuves de notre temps.
Nos Forces de défense et de sécurité, faisant corps et âme avec la nation, ont contribué de façon remarquable à la mise en œuvre de notre stratégie de riposte sanitaire et socio-économique, en plus de l’exécution des mesures régaliennes.
Dans le même esprit, devant la montée des périls et la complexité des menaces, le programme de renforcement des capacités opérationnelles de notre armée se poursuit, afin que nos Forces de défense et de sécurité soient prêtes, en tout temps et en tout lieu, à assurer leur mission de défense du territoire national.
En outre, 12 nouveaux escadrons de gendarmerie, 11 commissariats de sécurité publique et 3 postes avancés aux frontières ont été créés, en plus de l’acquisition de nouveaux moyens de lutte contre la grande délinquance et la criminalité organisée.
Ces efforts, parmi d’autres, seront maintenus et renforcés.
Mes chers compatriotes,
Dans mon message à la nation à l’occasion du nouvel an, je vous ai entretenu de nos politiques de développement économique et social, y compris la mise en œuvre des projets d’infrastructures indispensables à l’objectif d’émergence.
Depuis lors, nous avons :
inauguré le Stade Abdoulaye Wade de Diamniadio et le pont Nelson Mandela de Foundiougne ;
mis en service l’autopont de Cambérène ;
et lancé les travaux de la 2e phase du TER ; pendant que l’exécution des projets du BRT et de l’autoroute Mbour-Fatick-Kaolack progresse à un rythme satisfaisant.
En même temps, la formation aux métiers, l’emploi et l’insertion socio-économique des jeunes restent au cœur de mes priorités.
La mise en œuvre du Programme d’urgence Xëyu ndaw ñi, financé à hauteur de 450 milliards de FCFA sur trois ans, se poursuit au sein des Pôles-Emploi et Entrepreneuriat pour les Jeunes et les Femmes, et de la DER/FJ, de l’ANPEJ, de l’ADPME, du FONGIP, du FERA, du PROMOVILLES, de l’AGETIP, du 3FPTE et de la Convention nationale Etat-Employeurs privés.
Au total, dans différents secteurs différents secteurs tels que l’environnement et le cadre de vie, la santé, le tourisme, la sécurité, le service civique national et l’animation socio-éducative, le Programme d’urgence a généré 46 334 emplois, 12 200 bons de formation et financé 86023 bénéficiaires.
Des Centres de formation dans les filières de l’horticulture, de l’aviculture, de l’hôtellerie et de la restauration ont été réceptionnés à Diama, Thiepp, Diamniadio, Gandon et Ziguinchor ; et 12 Centres de proximité ouverts dans différentes localités des régions de Saint-Louis, Matam, Louga, Diourbel et Fatick.
Ce soir, mes chers compatriotes, considérant le risque élevé de pénurie et de flambée des prix en raison de la crise mondiale, j’appelle à une mobilisation générale pour accroitre et valoriser davantage nos produits agricoles, d’élevage et de pêche.
Afin de soulager les ménages, j’ai fait baisser les prix des denrées de première nécessité, notamment le riz, le sucre et l’huile ; et augmenté la subvention du riz local.
Mais pour être à l’abri des aléas de la conjoncture internationale, nous devons, par un effort individuel et collectif sur nous-mêmes, faire preuve de résilience en gagnant au plus vite la bataille de la souveraineté alimentaire.
Car, à vrai dire, l’indépendance n’est pas l’acte isolé d’un jour, mais un combat permanent, qui se gagne également sur le front de la sécurité alimentaire. C’est ce qui ajoute à la souveraineté nationale un surcroit de liberté.
Il nous faut produire ce que nous consommons et consommer ce que nous produisons.
C’est le sens des investissements massifs que l’Etat continue de consacrer à la modernisation et à la diversification des secteurs de l’élevage, de la pêche et de l’agriculture.
De plus, pour la deuxième fois consécutive, le budget de la campagne agricole est revu à la hausse, et passe cette année de 60 à 70 milliards de FCFA.
Dans cette quête de l’autosuffisance alimentaire, j’engage les forces vives de la nation, en particulier les jeunes, les femmes et le secteur privé, à s’investir davantage dans les chaines de valeurs de l’élevage, de la pêche et de l’agriculture.
L’expérience des Domaines agricoles communautaires (DAC) montre que nous pouvons relever ce défi, à l’image des belles moissons du DAC de Keur Momar Sarr, sept mois seulement après son lancement en juillet dernier.
Il en est de même du projet pilote d’Incubateur de Mboro, lancé par le Programme Sénégalais pour l’Entrepreneuriat des Jeunes, en partenariat avec le secteur privé, dans le cadre de l’initiative Xëyu ndaw ñi.
En moins d’un an, ce complexe multifonctionnel moderne, financé à plus de 5 milliards de FCFA, a réalisé d’excellentes performances en mettant sur le marché des produits de qualité.
En outre, l’incubateur a formé 1053 jeunes, plus de 22 000 membres de GIE, et assisté 500 jeunes entrepreneurs à accomplir les formalités administratives nécessaires à leurs activités.
Relever le défi de l’autosuffisance alimentaire, c’est aussi faciliter les échanges entre les zones de production et les marchés.
C’est l’objet du Programme spécial de désenclavement, portant sur plus de 2500 Km de routes en cours d’exécution.
S’y ajoute le lancement prochain du Programme d’amélioration de la connectivité des zones agricoles du nord et du centre, financé par l’Etat et soutenu par la Banque mondiale.
D’un coût global de 130 milliards de FCFA, ce nouveau programme mettra en place des infrastructures routières et de renforcement des capacités en matière de formation et de production.
Il permettra, entre autres, de faciliter l’accès aux zones de production agricole, de pêche et d’élevage, afin d’améliorer les conditions de transport et renforcer les échanges intérieurs et avec les pays voisins.
De plus, le volet rural du Programme d’Appui aux Communes et Agglomérations du Sénégal, (PACASEN-rural) financé à hauteur de 352 milliards de FCFA démarrera cette année, pour améliorer l’accès aux services sociaux de base dans 435 communes.
Je rappelle que la composante urbaine du PACASEN est déjà en cours d’activité.
Les politiques d’équité territoriale et de justice sociale resteront toujours au centre de mes préoccupations ; car du fond de mon cœur, je veux que chaque sénégalaise et chaque sénégalais ait sa part de bien-être, de dignité et de décence qu’une nation qui se veut solidaire, unie et indivisible peut offrir à tous ses citoyens.
Telle est la vocation de la nation sénégalaise. C’est le legs que nous ont laissé les anciens, et c’est l’héritage que nous devons aux générations futures.
Pour ma part, je resterai sans relâche le gardien vigilant de ce patrimoine national et des exigences attachées à nos valeurs de culture et de civilisation.
Ensemble, mes chers compatriotes, sur la voie tracée par nos anciens, continuons de bâtir cette nation riche de sa diversité ; cette nation chaleureuse et accueillante, qui nous couve et fait battre notre cœur à chaque instant de notre vie, pour donner vie et force à notre destin commun.
Vive le Sénégal !
Bonsoir et bonne fête de l’indépendance."
SANTE, LES ACTES PROFESSIONNELS REACTUALISES
Une révision de la nomenclature des actes professionnels en vue d’une tarification harmonisée et équitable dans les structures de santé privées est en gestation. En effet, le ministre de la Santé et de l’action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr s’est engagé
Une révision de la nomenclature des actes professionnels en vue d’une tarification harmonisée et équitable dans les structures de santé privées est en gestation. En effet, le ministre de la Santé et de l’action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr s’est engagé, en collaboration avec les médecins privés.
« Cette rencontre constitue le point de départ d’un processus d’appropriation de ce référentiel par les services de mon département mais aussi par les autres acteurs concernés. Nous savons que ce n’est pas le premier exercice du genre. Le défi est donc pour nous de procéder différemment, c’est-à-dire avancer plus vite et plus efficacement vers l’adoption d’une nouvelle nomenclature, en adéquation avec les enjeux actuels du système de santé et les préoccupations des professionnels et des usagers », a soutenu le ministre Diouf Sarr qui présidait l’ouverture de la rencontre de partage et de pré-validation de cette nouvelle nomenclature des actes médicaux.
Le ministre a par ailleurs souligné que l’objectif, c’est ’’d’arriver à une tarification harmonisée dans le privé’’. L’initiative prise avec le syndicat des médecins du privé entre dans le cadre de la mise en œuvre « des réformes nécessaires à la construction d’un système de santé et d’action sociale résilient et pérenne ».
121 MILLIONS DE GROSSESSES SONT NON INTENTIONNELLES.
Près de la moitié des grossesses dans le monde sont non intentionnelles, soit au total 121 millions chaque année. C’est ce qui ressort du nouveau rapport de l’Agence des nations unis pour la santé sexuelle et reproductive (Unfpa).
Près de la moitié des grossesses dans le monde sont non intentionnelles, soit au total 121 millions chaque année. C’est ce qui ressort du nouveau rapport de l’Agence des nations unis pour la santé sexuelle et reproductive (Unfpa). La cérémonie s’est déroulée hier, au Musée national des civilisations noires. Ce rapport intitulé « Comprendre l’imperceptible : agir pour résoudre la crise oubliée des grossesses non intentionnelles » alerte sur les graves conséquences de la crise des droits fondamentaux pour les sociétés, les femmes, les filles et la santé mondiale. « Le choix qui a été fait de poser le curseur sur la grossesse précoce ou intentionnelle est pertinent, au regard des données fournies par le rapport.
Au Sénégal, la question a toujours été au centre des préoccupations des pouvoirs publics, qui déploient des stratégies adaptatives tenant compte de l’intégrité physique et morale, consacrée par la constitution. Cette volonté politique est illustrée par un cadre législatif et règlementaire comme la loi interdisant l’excision de 1999 et récemment celle de 2020, pénalisant les actes de viols et de pédophilie », a rappelé Ndèye Saly Diop Dieng, ministre de la Femme de la famille, de la protection de l’enfant et du genre. Ainsi, à l’échelle mondiale, le rapport montre que chaque année, la moitié des grossesses, soit 121 millions, ne serait pas le fruit d’un choix délibéré. Il ajoute que plus de 60% des grossesses accidentelles se soldent par un avortement et 45% des interruptions volontaires de grossesse sont non médicalisées et à l’origine de 5 à 13% des décès maternelles. « Le nombre effarant de grossesses non intentionnelles prouve l’incapacité de la communauté internationale à garantir le respect des droits fondamentaux des femmes et des filles. Pour les femmes concernées, le choix de porter la vie, susceptible de bouleverser durablement leur existence, n’en est pas véritablement un. En confiant directement aux femmes et aux filles le pouvoir de prendre cette décision absolument primordiale, la société peut faire de la maternité une aspiration et non une fatalité », a estimé Dr Natalia Kanem, Directrice exécutive de l’Unfpa. Elle ajoute que cette situation a également un impact majeur sur la capacité à atteindre les Objectifs de développement durable (Odd) à l’échelle mondiale d’ici 2030.
Prévention des grossesses non intentionnelles
Le rapport montre avec quelle facilité les droits les plus fondamentaux des femmes et des filles sont relégués au second plan en période de paix comme en temps de guerre. Il appelle les décideurs et les responsables de systèmes de santé à faire de la prévention des grossesses non intentionnelles une priorité en améliorant l’accessibilité, l’acceptabilité, la qualité et la diversité des moyens de contraception, tout en étendant sensiblement la prestation des soins et la dispense d’informations de qualité en matière de santé sexuelle et reproductive. Il invite les responsables politiques, les dirigeants communautaires et les particuliers à permettre aux femmes et aux filles de faire valoir leurs décisions en matière de sexualité, de contraception et de procréation. A encourager également la société à reconnaître leur valeur en tant qu’individus. Ainsi, les femmes et les filles pourront participer activement à la vie de la société et disposeront des outils, des informations et des capacités nécessaires pour prendre elles-mêmes cette décision fondamentale : donner ou non la vie.
VERS UNE TARIFICATION HARMONISÉE DES ACTES MÉDICAUX DANS LE PRIVÉ
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a engagé, en collaboration avec les médecins privés, une révision de la nomenclature des actes professionnels en vue d’une tarification harmonisée et équitable dans les structures de santé privées.
Dakar, 1 er av (APS) – Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a engagé, en collaboration avec les médecins privés, une révision de la nomenclature des actes professionnels en vue d’une tarification harmonisée et équitable dans les structures de santé privées.
’’Ce n’est pas le premier exercice du genre, mais le défi cette fois est de procéder différemment, c’est-à-dire avancer plus vite et plus efficacement vers l’adoption d’une nouvelle nomenclature, en adéquation avec les enjeux actuels du système de santé et les préoccupations des professionnels et des usagers’’, a dit le ministre de la Santé et de l’Action sociale Abdoulaye Diouf Sarr.
Présidant, jeudi, l’ouverture de la rencontre de partage et de pré-validation de cette nouvelle nomenclature des actes médicaux, le ministre a souligné que l’objectif, c’est ’’d’arriver à une tarification harmonisée dans le privé’’.
L’initiative prise avec le syndicat des médecins du privé entre dans le cadre de la mise en œuvre ’’des réformes nécessaires à la construction d’un système de santé et d’action sociale résilient et pérenne’’.
En termes de réformes, il a rappelé l’adoption en 2020 de l’organisation du ministère de la santé et de l’Action sociale, pour mettre en phase la composition et les missions du département.
Il y a eu également, selon Diouf Sarr, la réforme sur les Comités de développement sanitaire et d’autres réformes dont certaines sont en cours notamment sur la pharmacie, en vue de renforcer la souveraineté sanitaire du pays et de mieux faire face aux chocs sanitaires.
’’Cette dynamique de réformes va se poursuivre avec la révision de la nomenclature des actes des médecins, chirurgiens-dentistes, radiologues et biologistes qui, je le rappelle, date de 1955, il ya 67 années’’, a souligné le ministre.
Au fil des années, a-t-il ajouté, ’’cette nomenclature est devenue source de tensions entre l’offre des structures privées de soins et la demande formulées par les mutuelles et les autres assureurs’’.
Pour le ministre, ’’il apparait donc nécessaire d’adapter le texte y relatif, en vue d’améliorer l’accès à des services de santé et d’action sociale de qualité et à moindre coût’’.
Selon lui, ’’adapter la nomenclature, c’est également trouver une solution à l’épineux problème de la tarification dans nos structures privées et publiques’’.
Pour toutes ces raisons, le ministre dit avoir pris ’’toutes les dispositions pour une tarification uniforme des soins au Sénégal’’.
’’Je veux que le processus devant aboutir à l’adoption des textes réglementaires relatifs à la nomenclature des actes professionnels pour que ce soit participatif et inclusif’’, a t-il soutenu.
Il a insisté ’’particulièrement’’ sur ’’l’urgence de finaliser ce processus’’.
Abdoulaye Diouf Sarr a encouragé le Syndicat des médecins du privé à poursuivre ses réflexions sur divers sujets intéressant le secteur de la santé.
«LA FEMME EST PAR RÉFÉRENCE LA PERSONNE LA PLUS APTE À AVOIR UNE PERCEPTION NÉGATIVE DES REMARQUES SUR SON POIDS...»
Qu’est-ce qui explique cette tendance beauté, à tous prix ? Nous avons posé la question au Docteur Abdou Khadre Sanoko, sociologue.
Au Sénégal, ou même en Afrique, la femme belle est la femme bien battue avec de belles rondeurs et un corps bien refermé. Cette stipulation des hommes envers la femme pousse certaines à faire recours à des produits. Ces «remèdes» sont en vente libre ou presque au Sénégal : comprimés, sirops, huiles, crèmes ou suppositoires censés faire prendre du poids. Signe d’opulence et de beauté, les rondeurs sont un «marché» porteur au Sénégal. Certaines femmes achètent en pharmacie, sans ordonnance, des sirops antihistaminiques (contre les allergies), qui ont pour effet secondaire de stimuler l’appétit. On trouve aussi facilement des contrefaçons dans les marchés de Dakar. Et des produits pour grossir, sous forme de crème, font aussi fureur. Qu’est-ce qui explique cette tendance beauté, à tous prix ? Nous avons posé la question au Docteur Abdou Khadre Sanoko, sociologue.
Qu’est qui explique cette tendance de recours des femmes Sénégalaise aux produits grossissants ?
La tendance est internationale, les gens ont un sérieux problème d’estime de soi et, à ce niveau précis, ça se répercute sur ce qu’on appelle le rapport de fond. Maintenant, c’est beaucoup plus observé au niveau des femmes parce que, comme nous le savons, la femme est par référence la personne la plus apte à avoir une perception négative des remarques sur son poids. En réalité, dans la grande société, la femme doit beaucoup plus prendre soin de son corps. Souvent, les formes physiques naturelles ne sont pas à la hauteur des attributs, à l’image de la fille. A l’étranger, maintenant on trouve d’avantages d’outils (chirurgie) et produits pour arranger ça comme ce que vous appelez ici en Afrique les produits grossissants. Et c’est à leurs risques et périls car ça représente souvent des trouvailles trop nocives pour la santé.
Que faut-il faire pour lutter contre ce phénomène en vogue ?
Je trouve juste qu’on devrait essayer de trouver des réponses collectives car il y a, en premier, une crise de développement personnel qui doit être renforcé par tout ce qui a trait à une éducation à la reprise d’une confiance personnelle et individuelle. Le point de départ, par rapport au management d’un individu, c’est sa perte ou non de sa confiance en lui. L’autre problème, c’est qu’on doit faire attention à ce qu’on appelle la dictature de l’audiovisuel. Aujourd’hui, le cinéma et la télévision continuent de propager une culture, peut-être unifiée, que voici le modèle de femme ou le modèle d’homme visé ; si davantage, comme nous nous le faisons à travers nos téléfilms bien vrai que nous avons nos téléfilms et télé-réalités et malheureusement les scénarios qui y sont produits sont occidentalisés, il faudrait qu’on nous renvoie à travers ce qu’on appelle les héroïnes ou l’actrice principale un modèle africain ; mais, tout le temps, on nous montre des femmes dépigmentées, des femmes avec des formes bien dessinées grâce à la chirurgie. Ce qui pousse les jeunes filles qui regardent à se faire une image de ce qu’il faut faire pour intégrer la société.
LES CONSÉQUENCES DU RECOURS À DES MÉDICAMENTS POUR GROSSIR
Interrogé sur les conséquences du recours à des médicaments pour grossir, Dr Bamba Dieng, médecin-généraliste à l’hôpital de Pikine, alerte sur le fait que l’usage de comprimés, gélules, pilules, injections, poudre… peut favoriser l’apparition d’effets
La prise de médicament pour gagner du poids, phénomène très récurrent ces derniers temps, n’est pas sans effets néfastes pour l’organisme, la santé en général. Interrogé sur les conséquences du recours à des médicaments pour grossir, Dr Bamba Dieng, médecin-généraliste à l’hôpital de Pikine, alerte sur le fait que l’usage de comprimés, gélules, pilules, injections, poudre… peut favoriser l’apparition d’effets indésirables. «Certains antihistaminiques peuvent entrainer une somnolence, une baisse de la vigilance, une rétention d’urine, une constipation, des palpitations cardiaques ou une mydriase (augmentation du diamètre de la pupille). Les corticoïdes peuvent entrainer l’hypertension artérielle et l’augmentation de la glycémie, la diminution de la capacité de cicatrisation des plaies, la perte de calcium osseux (pouvant causer l’ostéoporose), et les problèmes physiques», met en garde Dr Dieng.
Même si nombre de personnes trouvent ces médicaments dans des circuits non officiels, certaines s’en procurent directement dans des officines de de pharmacie, avec ou parfois même sans ordonnances. Alors que d’autres usent et abusent d’une prescription médical obtenu dans ce sens à des circonstances bien précises. Sur ce, le médecin-général déclare que «les pharmaciens, lors de la délivrance des médicaments, doivent rappeler aux patients les risques liées à leur utilisation. Et certains médicaments sont soumis à des conditions de prescription et de délivrance particulières».
Revenant sur les manifestations de cette prise de médicaments, Dr Bamba Dieng souligne que «les antihistaminiques favorisent une grande sensation de faim et donc l’envie de manger. Or, cette sensation de faim est durable et ne se calme pas facilement. La personne pourra, dès lors, ingurgiter plus de nourriture que d’habitude ; ce qui peut suffire à lui faire prendre des kilos…» Et d’ajouter : «Les corticoïdes favorisent la faim et le stockage de la graisse et provoque une redistribution très particulière des cellules graisseuses (lipodystrophie).
En effet, ces dernières se concentrent sur le visage, lui donnant une forme arrondie très caractéristique, forment une bosse au niveau de la nuque et favorisent l’augmentation du tour de taille». Suffisant pour que, face à tous ces dégâts, Dr Dieng conseils les utilisatrices de ces médicaments arrêter leur prise. «Il faut impérativement arrêter car l’usage détourné d’un médicament est totalement déconseillé. Cependant, on peut utiliser des apéritifs mais d’une manière prudente et, mieux, sous surveillance médicale», insiste-t-il.
Relevant que parmi les médicaments utilisés pour prendre du poids, il y a : les antidépresseurs, l’injection d’insuline, la cortisone, les antihypertenseurs (pour soigner l’hypertension), les bêtabloquants (pour les troubles cardiovasculaires…)
LE PRIVÉ VERS L’HARMONISATION ET L’ÉQUITÉ DES TARIFS
Le ministère de la Santé et de l’action ainsi que le Syndicat des médecins du Sénégal sont passés hier à la pré-validation de la nomenclature des actes médicaux dans le privé.
La pré-validation de la nomenclature des actes médicaux s’est tenue hier, jeudi 31 mars, à Dakar en présence du ministre de la Santé et de l’action sociale. L’objectif est d’arriver à une tarification harmonisée et équitable au niveau de structures de santé privées au service de la santé des populations.
Le ministère de la Santé et de l’action ainsi que le Syndicat des médecins du Sénégal sont passés hier à la pré-validation de la nomenclature des actes médicaux dans le privé. Selon Abdoulaye Diouf Sarr qui a présidé la rencontre : « elle constitue le point de départ d’un processus d’appropriation de ce référentiel par les services de mon département mais aussi par les autres acteurs concernés ». Et de poursuivre : « nous savons que ce n’est pas le premier exercice du genre. Le défi est donc pour nous de procéder différemment, c’est-à-dire avancer plus vite et plus efficacement vers l’adoption d’une nouvelle nomenclature, en adéquation avec les enjeux actuels du système de santé et les préoccupations des professionnels et des usagers ».
Pour cette rencontre, l’objectif est d’arriver à une tarification harmonisée et équitable au niveau de structures de santé privées au service de la santé des populations. « L’atelier fait suite à l’audience que j’ai accordée au Dr Ardo Ba, Président du Syndicat des Médecins privés du Sénégal et à sa délégation, venus me présenter le travail que leur organisation a bien voulu accomplir afin d’adapter la nomenclature des actes professionnels, en tenant compte des nombreuses évolutions intervenues dans le secteur de la santé et du contexte socio-économique actuel», a renseigné le ministre Diouf Sarr.
En termes de réformes, le ministre de la Santé a rappelé qu’en 2020, son département a adapté l’organisation du ministère de la Santé et de l’action sociale, pour mettre en phase la composition et les missions du département. « Nous avons également fait adopter la réforme sur les Comités de Développement sanitaire, après plusieurs années d’attente. D’autres réformes ont été menées et certaines sont en cours notamment sur la pharmacie, en vue de renforcer notre souveraineté sanitaire et de mieux faire face aux chocs sanitaires ».
Le ministre Abdoulaye Diouf Sarr a aussi fait savoir que cette dynamique de réformes va se poursuivre avec la révision de la nomenclature des actes des médecins, chirurgiens-dentistes, radiologues et biologistes qui date de 1955. « Au fil des années, cette nomenclature est devenue source de tensions entre l’offre des structures privées de soins et la demande formulée par les mutuelles et les autres assureurs », a-t-il poursuivi.
Et d’attester : « il apparait donc nécessaire d’adapter le texte y relatif, en vue d’améliorer l’accès à des services de santé et d’action sociale de qualité et à moindre coût. Adapter la nomenclature, c’est également trouver une solution à l’épineux problème de la tarification dans nos structures privées et publiques »
L’ÉQUATION DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES POUR LES ENFANTS ET LES FEMMES ENCEINTES
Si le lien entre les changements climatiques et certaines maladies affectant les enfants et les femmes enceintes n’est pas toujours évident, de nombreux spécialistes constatent que des pathologies touchent plus fréquemment ces catégories de la population.
Fatick, 23 mars (APS) – Si le lien entre les changements climatiques et certaines maladies affectant les enfants et les femmes enceintes n’est pas toujours évident, de nombreux spécialistes constatent que des pathologies touchent plus fréquemment ces catégories de la population.
‘’Ce qu’on remarque le plus en période hivernale, ce sont des maladies dermatologiques chez les enfants, les maladies gastro-entériques, des maladies liées à la chaleur et à la pluviométrie, mais ce sont juste des constats’’, explique le docteur Rougyatou Camara, pédiatre à l’hôpital régional de Fatick (centre).
Ces pathologies se rencontrent davantage en période de chaleur qu’en temps de fraîcheur, précise la pédiatre, interrogée sur les conséquences des changements climatiques sur la santé des enfants dans cette région qui connaît d’importantes hausses de température.
Outre la chaleur et l’humidité, les épisodes de poussière enregistrés généralement en avril et en mai sont aussi à l’origine de la poussée des affections respiratoires, avec des consultations fréquentes pour des crises d’asthme et des bronchiolites chez les nourrissons, des dermatoses de façon générale, a indiqué Mme Camara.
‘’Les enfants ont tendance à jouer dans les eaux stagnantes lors des inondations de plus en plus récurrentes dans la région à cause des fortes pluies’’, fait-elle observer.
L’Etat fait certes des efforts pour renforcer le système hydraulique de la région, mais dans certaines zones de Fatick, mais il y a encore ‘’des soucis liés à l’accès à l’eau potable et à la teneur en sel de l’eau’’.
C’est le cas dans la commune de Dioffior, dans l’arrondissement de Fimela, ainsi que dans quelques îles du département de Foundiougne, qui sont confrontées à des difficultés d’accès à l’eau. Fatick est une région confrontée à ‘’une vulnérabilité liée à la salinité des sols, ce qui impacte sur les performances agricoles et réduit les rendements agricoles, et favorise la malnutrition aigüe chez les enfants’’, signale la pédiatre.
Fréquence de l’hypertension et de l’anémie
Par ailleurs, certaines maladies affectent davantage les femmes enceintes que les autres couches de la population, constate Rougyatou Diallo, gynécologue, cheffe du service de la maternité de l’hôpital régional de Fatick.
L’hypertension artérielle et ses complications chez les femmes enceintes représentent les plus fréquents motifs de consultation, précise Mme Diallo.
Elle n’établit certes pas de lien direct entre les changements climatiques et certaines pathologies faisant l’objet de fréquentes consultations, surtout chez les femmes enceintes, mais ‘’peut-être qu’indirectement, certains facteurs liés aux changements climatiques, comme la rareté du poisson dans la région, peuvent influer sur l’alimentation des femmes’’.
Mme Diallo fait état de ‘’beaucoup de cas d’anémie’’ de femmes de la région, qui viennent de zones rurales et du milieu urbain, une conséquence sans doute de la faiblesse des rendements agricoles dus à une pluviométrie irrégulière.
‘’Des liens de causalité formelle n’ont pas encore été établis, mais tout le monde constate qu’il n’y a plus beaucoup de légumes, de fruits et de poisson venant des régions côtières comme Dakar, Saint-Louis, Thiès, et ces changements dans l’alimentation sont source de vulnérabilité en matière de santé’’, souligne la gynécologue.
Beaucoup de nouveau-nés présentent un faible poids à la naissance, remarque-t-elle. Et beaucoup de mères sont victimes d’éclampsie ou de pré-éclampsie (des crises convulsives, potentiellement fatales), par exemple.
Dans une région où il ‘’fait tout le temps chaud’’, les hypertendus sont exposés, selon Rougyatou Diallo. Elle constate que le décollement du placenta est fréquent chez les femmes enceintes.
‘’Certes, il n’y a pas d’études pour le certifier, mais nous remarquons qu’il y a trop de cas d’hématomes rétro-placentaires et de pré-éclampsie’’, a souligné Mme Diallo.
Fatick ne figure pas dans la zone rouge en matière de paludisme. La prévention y est soutenue, avec la distribution gratuite de moustiquaires imprégnées aux femmes enceintes.
Les inondations considérées par les spécialistes comme l’une des manifestations des changements climatiques peuvent en outre avoir des incidences sur le suivi médical des femmes enceintes.
Récurrence des accouchements à domicile
Dans la région de Fatick, les évacuations sanitaires posent problème, certaines zones du territoire régional étant inaccessibles, ce qui rend les accouchements à domicile récurrents, en dépit des risques encourus, selon la gynécologue.
Ce phénomène est l’une des principales causes de mortalité maternelle et infantile, note-t-elle, ajoutant que la prise en charge et le recours aux soins sont retardés, au point d’entraîner des complications lors de l’accouchement, même dans les établissements de santé.
‘’On n’a pas encore les évidences scientifiques pour établir les liens de causalité entre changements climatiques et la santé de la reproduction des femmes, mais on constate quotidiennement une récurrence de certaines maladies, comme l’hypertension artérielle, l’anémie ou l’hypothermie’’, résume Mme Diallo.
‘’Ce n’est pas encore documenté, il manque des données pour faire la comparaison’’ avec les années passées, insiste la gynécologue, estimant qu’il faut une étude prospective pour voir si les pathologies émergentes et ré-émergentes sont dues aux changements climatiques.
Une telle étude pourrait en même temps déterminer à quelle période de l’année ces pathologies sont plus fréquemment enregistrées. De quoi faciliter la cartographie sanitaire des régions pendant toute l’année, en corrélation avec les effets de l’évolution du climat.
GRÈVE DE AND GEUSEUM, LE MOT D’ORDRE "BIEN RESPECTÉ" À PÉTÉ
Le mot d’ordre décrété par l’Alliance des syndicats de la santé (And Geuseum) est "bien respecté" dans le District sanitaire de Pété, dans le département de Podor (nord), a déclaré jeudi, le secrétaire général de la section SUTSAS, Papa Ousseynou Gaye.
Podor, 31 mars (APS) - Podor, 31 mars (APS) - Le mot d’ordre décrété par l’Alliance des syndicats de la santé (And Geuseum) est "bien respecté" dans le District sanitaire de Pété, dans le département de Podor (nord), a déclaré jeudi, le secrétaire général de la section SUTSAS, Papa Ousseynou Gaye.
"Dans les 33 postes de santé le mot d’ordre est bien respecté. Le personnel a appliqué à la lettre les consignes et recommandations de l’Alliance des syndicats de la santé’’, a-t-il déclaré à l’APS, à la fin d’une réunion d’évaluation de la grève dans la zone.
Les agents de santé membres de l’Alliance des syndicats de santé (And Geuseum) ont décrété mercredi un mot d’ordre de 72 heures de grève.
M. Gaye, par ailleurs infirmier-chef de poste d’Aéré-Lao, dans l’arrondissement de Cas-Cas, a par contre signalé que "la grève est relativement suivie" dans les centres de santé de Pété, Galoya et Aéré-Lao.
Selon lui, "50% du personnel n’est pas syndiqué, ce qui fait qu’il y a plus d’activités dans ces structures’’.
"Toutes les urgences sont prises en charge dans les toutes les structures sanitaires quel que soit le niveau sur la pyramide sanitaire du pays", a-t-il toutefois assuré.
Le secrétaire général de la section SUTSAS du district sanitaire de Pété a fait part de la détermination du personnel de santé à poursuivre la grève jusqu’à la satisfaction de leur plateforme revendicative.
Il a évoqué parmi leurs revendications, "la réforme du système indemnitaire plus juste pour les personnels de santé, à l’instar des autres corps de la fonction publique"
"Dans les 33 postes de santé le mot d’ordre est bien respecté. Le personnel a appliqué à la lettre les consignes et recommandations de l’Alliance des syndicats de la santé’’, a-t-il déclaré à l’APS, à la fin d’une réunion d’évaluation de la grève dans la zone.
Les agents de santé membres de l’Alliance des syndicats de santé (And Geuseum) ont décrété mercredi un mot d’ordre de 72 heures de grève.
M. Gaye, par ailleurs infirmier-chef de poste d’Aéré-Lao, dans l’arrondissement de Cas-Cas, a par contre signalé que "la grève est relativement suivie" dans les centres de santé de Pété, Galoya et Aéré-Lao.
Selon lui, "50% du personnel n’est pas syndiqué, ce qui fait qu’il y a plus d’activités dans ces structures’’.
"Toutes les urgences sont prises en charge dans les toutes les structures sanitaires quel que soit le niveau sur la pyramide sanitaire du pays", a-t-il toutefois assuré.
Le secrétaire général de la section SUTSAS du district sanitaire de Pété a fait part de la détermination du personnel de santé à poursuivre la grève jusqu’à la satisfaction de leur plateforme revendicative.
Il a évoqué parmi leurs revendications, "la réforme du système indemnitaire plus juste pour les personnels de santé, à l’instar des autres corps de la fonction publique".
LE SYNDICAT DES PHARMACIENS PRIVÉS DU SÉNÉGAL MENACE DE FERMER LES OFFICINES
Le Syndicat des pharmaciens privés du Sénégal s’est offusqué hier mercredi, de la décision du ministère de la Santé abrogeant l’arrêté qui porte autorisation d’exploitation de la pharmacie dénommée « Grande Pharmacie Dakaroise » au profit de Mme Mbodji
Le Syndicat des Pharmaciens Privés du Sénégal (SPPS) a annoncé hier mercredi, la convocation prochaine d’une Assemblée générale extraordinaire pour déterminer de la conduite à tenir dans l’affaire dite de la Grande Pharmacie Dakaroise. Il n'exclut pas d'appeler à la fermeture des officines de pharmacie.
L’affaire dite « de la grande pharmacie dakaroise » connait des rebondissements. Le Syndicat des pharmaciens privés du Sénégal s’est offusqué hier mercredi, lors d'un point de presse tenu dans ses locaux , de la décision du ministère de la Santé abrogeant l’arrêté qui porte autorisation d’exploitation de la pharmacie dénommée « Grande Pharmacie Dakaroise » sise au Plateau, 1 Place de l’Indépendance, au profit de Mme Mbodji Aicha Goundiam.
Selon le Président du Syndicat des Pharmaciens Privés du Sénégal, Docteur Assane Diop, la décision prise par le ministère de la Santé à la date du 11 février 2022, sur la base de la note de présentation du Directeur de la Pharmacie et du Médicament est injustifiable. « La notification à l’intéressée par ce dernier n’a été faite qu’un mois après, c’est-à-dire le 08 mars 2022. Ce qui est surprenant, c’est que le même Directeur recommande à Mme Mbodji dans sa note d’information, de déposer un dossier de demande de transfert, alors que l’arrêté portant autorisation d’exploitation de son officine a été abrogé un mois auparavant », a–t-il avancé.
Et de renseigner : « pour rappel, en 2020 la Direction de la Pharmacie et du Médicament (DPM) avait pris la décision illégale d’instruire un dossier de transfert de la Pharmacie Nation sur le site appartenant à la Grande Pharmacie Dakaroise depuis 1953, en violation des dispositions relatives aux conditions de création et de transfert des officines. Cette décision a été prise malgré tous les efforts effectués par Mme Mbodji pour informer les autorités concernées de son transfert provisoire et de son intention de rejoindre son site, dès la fin des travaux de rénovation, qui concernaient l’immeuble qui abritait son officine ».
Pour Dr Diop, la concernée avait d’ailleurs attaqué cet arrêté devant la Chambre Administrative de la Cour Suprême qui a tranché en sa faveur ( arrêt n°51 du 25 novembre 2021) en annulant l’arrêté du ministre de la Santé portant autorisation de transfert de la Pharmacie Nation au rez de chaussée de l’Hôtel indépendance . Face à ce qu’il considère comme une injustice en direction de Mme Mbodji, le SPPS renouvelle son engagement pour le respect des lois et règlements régissant la profession. « Nous userons de tous les moyens à notre disposition pour qu’il en soit ainsi » a déclaré Dr Diop.
En outre, le syndicat a invité ses membres à l’assemblée générale extraordinaire qui se tiendra dans les jours à venir. « Le Syndicat des Pharmaciens appelle tous ses membres et sympathisants à se mobiliser pour faire barrage à cette décision inique, qui constitue un précédent dangereux pour la profession. Le syndicat exhorte enfin ses membres à répondre massivement à la convocation dans les prochains jours de l’assemblée générale extraordinaire pour déterminer la conduite à tenir face à cette forfaiture. "Nous n’excluons pas de fermer les pharmacies pour que le droit soit rétabli » a averti le Président du SPPS.