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1 décembre 2024
Santé
CHEPTEL NATIONAL, LE GOUVERNEMENT VISE UN TAUX DE COUVERTURE VACCINALE DE 80% À L’HORIZON 2031
Le gouvernement sénégalais table sur un taux de couverture vaccinale du cheptel national de plus de 80% à l’horizon 2031, en vue d’éradiquer les maladies animales, a indiqué lundi le secrétaire général du ministère de l’Elevage et des Productions animales
Saly-Portudal (Mbour), 27 sept (APS) – Le gouvernement sénégalais table sur un taux de couverture vaccinale du cheptel national de plus de 80% à l’horizon 2031, en vue d’éradiquer les maladies animales, a indiqué lundi le secrétaire général du ministère de l’Elevage et des Productions animales, Mamadou Ousseynou Sakho.
’’Nous voudrions que d’ici 2031, nous puissions arriver à un taux de couverture de plus de 80% du cheptel. Ainsi, nous pourrons éradiquer les maladies animales’’, a-t-il déclaré.
Présidant à Saly-Portudal (Mbour, ouest) la septième réunion de concertation régionale du Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS), il a rappelé que le taux de couverture vaccinale du cheptel tourne actuellement autour de 40%. Avec la deuxième phase du PRAPS, ce taux va s’améliorer parce que la contrainte majeure était la disponibilité des vaccins, espère M. Sakho.
La deuxième phase de ce programme dont le financement pour le Sénégal s’élève à 25 milliards de francs CFA, va durer six ans (2022-2027).
’’Nous croyons qu’avec cette machine que nous avons mise en place, les gens pourront avoir assez de vaccins couvrant toute la durée de la campagne pour leur permettre de ne pas avoir à rompre les équipes’’, a-t-il déclaré.
’’Nous maîtrisons tout cela et le problème se posait au niveau de la disponibilité des vaccins. Les équipements des labos dataient de longtemps, il fallait les renouveler. Ce qui a été désormais fait’’, a assuré Mamadou Ousseynou Sakho.
Il a signalé que la Banque mondiale s’est engagée pour que le laboratoire du ministère de l’Elevage et des Productions animales soit doté des intrants nécessaires à la fabrication des vaccins.
’’Nous avons l’habitude de vacciner et si les vaccins sont disponibles, nous avons les hommes pour le faire’’, a-t-il assuré.
Il a rappelé qu’en 2010-2011, les agents ont vacciné, dans les régions de Saint-Louis et Matam, qui sont frontalières à la Mauritanie, ’’plus de 80% des bêtes’’ en un temps record.
’’Donc le problème, c’est au niveau du vaccin sans lequel on ne peut pas vacciner’’, a insisté M. Sakho.
Le Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel est financé par la Banque mondiale au profit du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal et du Tchad.
La septième réunion de concertation régionale du PRAPS se tient jusqu’au 1er octobre, sur le thème : "Etat d’avancement de la mise en œuvre du PRAPS1 : pérennisation des acquis et perspectives pour le PRAPS2"
LA SANTÉ ANIMALE ESSENTIELLE POUR LA PROMOTION DE L’ÉLEVAGE
Le secrétaire général du ministère de l’Elevage et des Productions animales, Mamadou Ousseynou Sakho, a rappelé lundi le caractère essentiel de la santé animale pour la promotion de l’élevage.
Saly-Portudal (Mbour), 27 sept (APS) - Le secrétaire général du ministère de l’Elevage et des Productions animales, Mamadou Ousseynou Sakho, a rappelé lundi le caractère essentiel de la santé animale pour la promotion de l’élevage.
’’La santé animale est essentielle pour la promotion de l’élevage. Sans une bonne santé animale, on ne peut pas promouvoir l’élevage’’, a-t-il notamment dit.
Il présidait, à Saly-Portudal (Mbour, ouest), la septième réunion de concertation régionale du Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS), financé par la Banque mondiale au profit du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal et Tchad.
La rencontre, qui se tient du 27 septembre au 1er octobre, est axée sur le thème : "Etat d’avancement de la mise en œuvre du PRAPS1 : pérennisation des acquis et perspectives pour le PRAPS2".
Mamadou Ousseynou Sakho a rappelé qu’il y a des maladies transfrontalières pour lesquelles ‘’il fallait une harmonisation dans le cadre de la lutte, particulièrement la peste des petits ruminants pour laquelle ces pays se sont engagés pour l’éradication à l’instar de la communauté internationale’’.
Fait aussi partie de ces maladies la péripneumonie contagieuse bovine qui sévit sur le continent africain, a-t-il signalé.
’’Nous vaccinons régulièrement contre ces maladies et à l’issue de ces vaccinations, on faisait le contrôle de labo pour voir si les vaccinations étaient effectives’’, a-t-il expliqué.
Il a souligné que ’’la Banque mondiale a apporté beaucoup de soutiens aux soins vétérinaires’’. Grâce à son soutien, 18 services vétérinaires ont ‘’été construits ou réhabilités’’ et les agents ont été dotés de véhicules et de motocyclettes pour leur mobilité.
Le Sénégal a acquis dans ce cadre une marmite de production de vaccins d’un coût de plus de 1,6 milliard de francs CFA.
164 ACCIDENTS DE LA CIRCULATION, 5 DÉCÈS, LES PREMIERS BILANS DU MAGAL
Cent soixante-quatre accidents de la circulation ayant occasionné cinq pertes en vie humaine ont été recensés par les sapeurs-pompiers à l’occasion du grand magal de Touba, célébré ce dimanche, a appris l’APS.
Touba, 27 sept (APS) – Cent soixante-quatre accidents de la circulation ayant occasionné cinq pertes en vie humaine ont été recensés par les sapeurs-pompiers à l’occasion du grand magal de Touba, célébré ce dimanche, a appris l’APS.
‘’A ce jour jusqu’à 7 heures du matin, pour ce qui est des accidents de la circulation routière, nous sommes à 164 accidents, totalisant 534 victimes dont 5 corps sans vie’’, a déclaré le capitaine Kaynack Dione, chef de la division prévention de la brigade nationale des sapeurs-pompiers.
Les soldats du feu ont par ailleurs découvert trois corps sans vie au domicile d’un marabout, à l’héliport et à Kayré, un quartier de Touba, a également signalé le capitaine Dione, qui est aussi le chef du bureau de l’information et des relations publiques de ladite brigade.
Dans le cadre de leurs activités de terrain, ils ont évacué 17 malades et secouru 20 personnes victimes d’accidents divers.
Sur un autre registre, la brigade nationale, qui a reçu 20 alertes motivées, a organisé 27 opérations de ravitaillement en eau durant toute la période du magal, en vue de soulager les populations.
Pour cette présente édition du grand magal de Touba, 400 gradés et sapeurs ont été déployés par la brigade nationale. Celle-ci mis à la disposition de ces agents des moyens matériels, dont 60 véhicule d’intervention et 5 motos d’intervention rapide (MIR).
PLAIDOYER POUR LA RECONSTRUCTION DU PONT ÉMILE BADIANE
Pour son dernier voyage, en 2002, ’’Le Joola’’ avait largué les amarres, à partir du port de Ziguinchor, où la cérémonie officielle de commémoration du 19e anniversaire du naufrage du bateau s’est tenue ce dimanche 26 septembre.
Pour son dernier voyage, en 2002, ’’Le Joola’’ avait largué les amarres, à partir du port de Ziguinchor, où la cérémonie officielle de commémoration du 19e anniversaire du naufrage du bateau s’est tenue ce dimanche 26 septembre.
L’édile de la Ville, Abdoulaye Baldé, qui a salué les efforts de l’État dans le désenclavement de la Casamance, a toutefois plaidé pour la reconstruction du pont Emile Badiane afin d’éviter un autre drame. "La question de la construction d’un nouveau pont pour remplacer le pont Emile Badiane se pose également avec acuité au regard de la situation actuelle. En effet, nous avons déjà enregistré deux dérapages de camions qui sont tombés du pont et qui ont occasionné des victimes. Nous savons que le chef de l’État a intégré cette question parmi ses priorités mais il faudra agir vite pour éviter la survenance d’un quelconque drame", a-t-il alerté.
Renflouement de l’épave
De leurs côtés, les rescapés et les familles des victimes continuent de réclamer le renflouement de l’épave, en présence du ministre des Forces armées. "Ce désir nous libère. Le renflouement nous permettra de changer le deuil en allégresse, de reprendre la vie et de vivre pleinement avec sérénité. Il constitue un soutien et un élément essentiel pour notre reconstruction. Nous ne devons pas entamer un souvenir si cher par un cimetière marin. Dans notre sociologie, il n’existe pas de cimetière marin", a relevé, dans son discours, le président de l’Association nationale des familles des victimes et rescapés du bateau Le Joola, Boubacar BA.
La délégation gouvernementale, en compagnie des membres de l’association, s’est rendue sur le site où sera érigé le Musée-Mémorial Le Joola. En cours de construction, l’infrastructure devrait être inaugurée à l’occasion du prochain anniversaire, a indiqué le ministre des Forces Armées, Me Sidiki Kaba, dans son allocution.
En marge de la cérémonie, des prières et des moments de recueillement ont eu lieu au cimetière de Kantène où reposent 42 victimes du ’’Le Joola’’. C’est la même ambiance à Dakar où 145 corps avaient été inhumés au cimetière de Mbao. Des familles de victimes iront également se recueillir à Saint-Lazare. Des gerbes de fleurs seront aussi déposées sur la Place du Souvenir, sur la corniche Ouest où les familles demandent une réplique du Mémorial-Musée.
TOUBA : LE BASSIN DE RÉTENTION D’EAUX DE DAROU RAHMANE MIS EN SERVICE
Le directeur général de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS), Ababacar Mbaye, et le préfet du département de Mbacké, Amadoune Diop, ont procédé à la mise en service du bassin de rétention d’eaux de Darou Rahmane (Touba Centre)(
Touba, 26 sept (APS) - Le directeur général de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS), Ababacar Mbaye, et le préfet du département de Mbacké, Amadoune Diop, ont procédé à la mise en service du bassin de rétention d’eaux de Darou Rahmane, dans la commune de Touba (centre), a constaté samedi l’APS.
Cet ouvrage réfectionné fait partie d’un programme destiné à éradiquer les innovations à Touba, ville la plus peuplée du pays après Dakar.
Ababacar Mbaye a salué la célérité de l’entreprise désignée pour effectuer les travaux ‘’en un temps record de dix-sept jours’’.
Selon M. Mbaye, une conduite d’eau sera construite dans le même quartier après la célébration, ce dimanche, du Magal, la commémoration de l’exil au Gabon de Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927), le fondateur de la confrérie des mourides.
Il a invité les autorités municipales de Touba et de Mbacké à assister l’OMAS dans l’entretien des ouvrages d’assainissement.
‘’Les importantes quantités d’eau de pluie n’engendrent pas que des contraintes, c’est une réelle opportunité à saisir pour développer des activités génératrices de revenus, la pisciculture, le maraîchage, etc.’’ a dit le préfet de Mbacké.
Le ‘’programme d’urgence’’ dont fait partie le bassin de rétention mis en service à Darou Rahmane est financé avec 4 milliards de francs CFA, selon M. Diop.
DECLARATION DES NAISSANCES A L'ETAT CIVIL, LES COLLECTIVITES LOCALES MISES A CONTRIBUTION
Aminata Diop Ngom, une sage-femme d’Etat à la retraite, a proposé samedi l’envoi de représentants des collectivités territoriales auprès des services d’état civil des établissements de santé, pour faciliter l’enregistrement des enfants dès la naissance.
Mbour, 26 sept (APS) - Aminata Diop Ngom, une sage-femme d’Etat à la retraite, a proposé samedi l’envoi de représentants des collectivités territoriales auprès des services d’état civil des établissements de santé, pour faciliter l’enregistrement des enfants dès la naissance.
‘’Pour qu’il y ait plus d’efficacité et d’efficience dans l’éradication de la non-déclaration des enfants à l’état-civil, les collectivités territoriales doivent disposer de représentants auprès des structures sanitaires, dans les maternités notamment’’, a suggéré Mme Ngom.
Elle intervenait à une conférence de presse de l’association française ‘’A bras grands ouverts’’ (ABGO), à Mbour (ouest).
La sage-femme à la retraite, représentante au Sénégal d’ABGO, estime que les correspondants des collectivités territoriales pourront aider à déclarer tous les enfants à l’état civil, dès leur naissance.
‘’Le fait d’avoir des points focaux (correspondants) dans les établissements sanitaires permet à la femme, après l’accouchement, de disposer d’un certificat de naissance’’ dès les premiers jours de l’enfant au monde, a assuré l’ancienne responsable de la santé de la reproduction au district sanitaire de Mbour.
‘’Toutes les femmes n’accouchent pas dans les maternités, mais en impliquant les ‘badjénou gokh’ (femmes auxiliaires de santé) et les autres relais communautaires, on peut arriver à éradiquer la non-déclaration des enfants à la naissance’’, a proposé Mme Ngom.
75 AGENTS DE SANTÉ TRES REMONTES
Cinq mois sans salaire ! Les 75 agents de santé, qui travaillent au Centre de traitement épidémiologique de l’hôpital El Hadji Amadou Sakhir Ndieguene de Thiès, ont crié leur ras-le-bol, ce mercredi 22 septembre 2021.
Cinq mois sans salaire ! Les 75 agents de santé, qui travaillent au Centre de traitement épidémiologique de l’hôpital El Hadji Amadou Sakhir Ndieguene de Thiès, ont crié leur ras-le-bol, ce mercredi 22 septembre 2021. Ces pères et mères de famille qui ont arboré des brassards rouges disent vivre une situation très difficile. Ils dénoncent, en particulier, un manque de considération de la part de l’Etat. « C’est avec beaucoup de désolation et de désespoir que nous réclamons notre dû. Nous sommes restés 5 mois sans salaire. Nous ne pouvons pas comprendre comment l’Etat veut nous maltraiter. Il est beau de parler du relèvement du plateau technique, de construire des hôpitaux, mais avec cette pandémie, il faudrait régler la situation des CPE », a déclaré leur porte-parole, Pape Mor Ndiaye, Secrétaire général régional Sutsas (syndicat Unique des travailleurs de la Santé de l’Action Social).
Avec la pandémie de Covid-19, nombreux sont ces agents qui avaient fini de contracter le virus à force de côtoyer les patients. Certains ont même infecté leur famille. Rien que pour ça, M. Ndiaye estime que ces agents ne devraient être laissés en rade par l’Etat. « Ce dont il s’agit, c’est le paiement de nos salaires. Il ne suffit pas de dire que les agents de santé sont de vaillants soldats. Il faut nous payer. Parmi nous, il y en a certains qui ne sont engagés ni par l’Etat ni par l’hôpital. Donc, ils comptent sur ce salaire pour survivre », a-t-il souligné sur les ondes de Iradio (90.3).
PENURIE D'EAU POTABLE, LA GOUTTE QUI FAIT DEBORDER LE VASE
Foss Tague (Louga), 21 sept (APS) – Des habitants de Foss Tague, un village de la commune de Syer, dans le département de Louga (nord), se sont élevés, mardi, contre les difficultés d’accès à l’eau potable, alors que la localité est située à une dizaine de kilomètres du Lac Guiers d’où est prélevé l’essentiel de l’eau alimentant Dakar et une bonne partie des zones urbaines du pays.
Visiblement remontés contre cela, les habitants se sont rassemblés pour exprimer leur lassitude et ont exigé des pouvoirs publics et du maire en particulier d’œuvrer afin de trouver des solutions permettant de remédier à cette situation.
"Je suis né en 1978. Depuis que je suis petit, c’est cette eau que nous buvons. Vous avez vu l’eau que nous buvons Elle est remplie de parasites. Nous sommes obligés de la traiter et la désinfecter afin de l’utiliser’’, a regretté Pathé Guèye, habitant du village.
"Le village est constitué en majorité de jeunes qui y sont très attachés. Nous ne faisons pas partie de ces gens qui aspirent à migrer. Nous ne le voulons nullement. Donc nous avons besoin et méritons de meilleures conditions de vie’’, a-t-il ajouté.
Pathé Guèye trouve notamment inconcevable que le village situé à une dizaine de kilomètres du Lac de Guiers ne puisse pas disposer d’une eau potable provenant d’une des usines érigées à ses faubourgs pour traiter et conduire l’eau jusque dans les zones urbaines très éloignées.
"Nous ne disposons que d’un seul robinet pompe et d’un puits. Nous n’avons pas de pistes ni de case de santé. Vous voyez combien nos femmes sont fatiguées. C’est la raison pour laquelle le maire doit même partir’’, a de son côté dit, Ndiaga Guèye, un autre habitant du village.
En réaction, le maire de Syer, Sidy Dior Ka, a rappelé qu’en 2003, trois puits avaient été creusés dans le cadre d’un projet initié par la municipalité non sans pointer du doigt la salinité constatée dans la zone et qui a fait qu’un seul parmi les trois est resté fonctionnel.
"L’eau n’est pas suffisante, mais ils ne peuvent pas dire qu’elle est inexistante. Il y a eu par le passé un projet d’adduction à partir d’un conduit de la Sénégalaise des eaux (SDE, ancienne société concessionnaire de la distribution de l’eau), mais il n’a jamais abouti parce que les habitants avaient toujours refusé de payer des frais’’, a laissé entendre le maire.
Néanmoins, il a assuré que l’équipe municipale était en train de faire le nécessaire pour trouver une solution au problème d’eau potable du village de Foss Tague. ‘’Je n’arrête pas depuis des années de solliciter les autorités compétentes pour que ce problème soit résolu définitivement’’, a fait valoir l’édile de Syer.
LES AMIS DE L'AFRIQUE DANS LA BATAILLE POUR LES VACCINS
A ce jour, seuls 3,6% de la population africaine est vaccinée, bien loin des plus de 60% atteints en Europe et au Royaume-Uni. Mais pourquoi et comment l'Afrique s'est-elle ainsi retrouvée à la traîne ?
Dans la course aux précieux vaccins Covid, les pays riches ont préempté des stocks et n'ont pas toujours tenu leurs promesses quand il s'est agi de partager avec les pays à faible revenu, comme sur le continent africain.
A ce jour, seuls 3,6% de la population africaine est vaccinée, bien loin des plus de 60% atteints en Europe et au Royaume-Uni.Mais pourquoi et comment l'Afrique s'est-elle ainsi retrouvée à la traîne ?
- Quelle situation en Afrique ?
Les pays africains obtiennent des vaccins par des achats directs auprès des fabricants, des dons de pays à pays, ou à travers le mécanisme Covax de l'OMS pour l'accès aux vaccins des pays à faible revenu.L'Union africaine (UA) a aussi acheté des vaccins qu'elle redistribue aux pays membres.
Mais l'OMS et l'UA ont du mal à obtenir un nombre suffisant de doses en raison des restrictions à l'exportation imposées par certains pays producteurs et de la priorité donnée par les fabricants à certains gouvernements avec lesquels ils ont passé un accord.
Les pays africains en sont réduits à dépendre de plus en plus des dons des surplus achetés par les nations les plus riches.
Environ trois-quarts des 77,5 millions de doses promises à l'Afrique lui ont été données, soit 57 millions, selon l'Unicef.
- Qui a donné le plus ?
Les pays occidentaux sont les plus prompts à promettre.En juin, le G7 a annoncé plusieurs centaines de millions de doses qui, pour la plus grande portion, n'ont toujours pas atteint le continent africain.
Les Etats-Unis sont en tête des pays donateurs avec 31,5 millions de doses, devant la Chine (6,8 millions), la Grande-Bretagne (5,3 millions) et la France (4,5 millions), selon des chiffres officiels.
Mais cela ne fait pas oublier que les pays industrialisés ont échoué à faire lever la barrière des brevets sur les vaccins anti-Covid pour permettre aux pays à faible revenu de produire localement des vaccins génériques moins chers.
"C'est l'histoire de cette pandémie.Tout le monde parle, mais personne ne fait rien", s'indigne Fatima Hassan, de l'ONG sud-africaine Health Justice Initiative."Le reste du monde ne se préoccupe pas de l'Afrique".
Plutôt que d'attendre des dons qui mettent le continent "sous perfusion", l'Afrique réclame un accès équitable au marché des vaccins.
"Vous pouvez nous faire des dons mais nous voulons pouvoir acheter" des doses, a plaidé la semaine dernière l'envoyé spécial de l'UA pour le Covid-19 lors d'une conférence de presse de l'OMS, appelant à la levée des restrictions sur les exportations de vaccins.
- Et la Chine ?
La quasi-totalité des donations occidentales ont été faites par le biais du mécanisme Covax.Mais la Chine, devenue un acteur majeur en Afrique pour l'aide étrangère, le commerce ou encore la construction d'infrastructures, est passée par des accords bilatéraux avec les pays.
Mais sa stratégie vaccinale a été "entravée par des préoccupations persistantes sur l'efficacité" des doses fabriquées dans le pays, selon Hugo Brennan, de la société de conseils en risques Verisk Maplecroft.
L'approvisionnement de l'Afrique en vaccins reste toutefois "l'un des multiples fronts géopolitiques sur lesquels les Etats-Unis et la Chine se disputent", souligne-t-il.
De son côté, la Russie a vu ses ambitions vaccinales sur le continent minées notamment par des problèmes de production.
- La prochaine étape ?
Seuls 2% des quelque six milliards de doses administrées dans le monde l'ont été en Afrique.
Certains espèrent qu'une réunion prévue cette semaine en marge de l'Assemblée générale des Nations unies portera ses fruits.Le président américain Joe Biden, qui souhaite prendre les rênes du combat pour vacciner la planète, a invité chefs d'Etat, entreprises et ONG, à une discussion pour "mettre fin à la pandémie".
M. Biden a comparé l'effort des Etats-Unis, plus grands donateurs de vaccins au monde, à l'entrée de l'armée américaine dans la Seconde Guerre mondiale.
"Les Etats-Unis ont dit beaucoup de choses positives sur les engagements mondiaux (...) mais cela ne s'est pas traduit par des vaccinations", relève toutefois Mitchell Warren, de l'ONG américaine AVAC, active pour la vaccination.
Alors le continent a-t-il assez de soutiens pour atteindre un certain niveau d'immunité?"Pour le moment, l'Afrique n'a pas tant d'amis...", constate Cobus Van Staden, chercheur à l'Institut sud-africain des affaires internationales.
L’EXPOSITION A DE LONGUES HEURES DE TRAVAIL INDEXEE
1,9 million de personnes en 2016 ont succombé à des maladies et les blessures liées au travail. Selon les premières estimations conjointes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’Organisation internationale du Travail (OIT) publiées hier, lundi 20 septembre, la charge de morbidité et de blessures liées au travail, 2000-2016 étaient dus à des maladies respiratoires et cardiovasculaires. Toutefois, dans leur publication en mai 2021, l’OMS et le BIT ont souligné : «les charges des maladies cardiaques et des accidents vasculaires cérébraux sont attribuables à l’exposition à de longues heures de travail (soit 750 000 décès)». Cette étude a établi que les longues heures de travail sont le facteur de risque qui pèse le plus lourd sur la charge de morbidité liée au travail.
LES CAUSES DES DECES
Selon l’OMS, les maladies non transmissibles représentaient 81 % des décès. Les plus grandes causes de décès étaient la maladie pulmonaire obstructive chronique avec 450.000 décès; accident vasculaire cérébral avec 400.000 décès et maladie cardiaque ischémique avec 350 000 décès. Quant aux accidents du travail, ils sont à l’origine de 19% des décès avec 360.000 victimes. Pour l’OMS, l’étude prend en compte 19 facteurs de risque professionnels, y compris l’exposition à de longues heures de travail et l’exposition au travail à la pollution de l’air, aux asthmagènes, aux agents cancérigènes, aux facteurs de risque ergonomiques et au bruit. Le principal risque était l’exposition à de longues heures de travail, liées à environ 750 000 décès. L’exposition en milieu de travail à la pollution atmosphérique dont les particules, gaz et fumées, a été responsable de 450 000 décès. «Notre rapport est un signal d’alarme pour les pays et les entreprises afin qu’ils améliorent et protègent la santé et la sécurité des travailleurs en honorant leurs engagements à fournir une couverture universelle des services de santé et de sécurité au travail», a relevé Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. Et de poursuivre : «à l’échelle mondiale, les décès liés au travail par population ont diminué de 14 % entre 2000 et 2016. Cela peut refléter des améliorations en matière de santé et de sécurité au travail. Cependant, les décès dus aux maladies cardiaques et aux accidents vasculaires cérébraux associés à l’exposition à de longues heures de travail ont augmenté de 41 % et de 19 % respectivement».
REDUCTIONS DES RISQUES
Pour Guy Ryder, Directeur général de l’OIT un changement de l’organisation du travail s’impose pour réduire les risques. «Les gouvernements, les employeurs et les travailleurs peuvent tous prendre des mesures pour réduire l’exposition aux facteurs de risque sur le lieu de travail», a-t-il évoqué. Et de poursuivre : «les facteurs de risque peuvent également être réduits ou éliminés par des changements dans les habitudes de travail et les systèmes. En dernier recours, l’équipement de protection individuelle peut également aider à protéger les travailleurs dont les emplois signifient qu’ils ne peuvent pas éviter l’exposition».
Pour Vera Paquete-Perdigao, Directrice du Département de la gouvernance et du tripartisme à l’OIT : «les normes internationales du travail et les outils et directives de l’OMS/OIT constituent une base solide pour mettre en œuvre des systèmes de sécurité et de santé au travail solides, efficaces et durables à différents niveaux. Les suivre devrait contribuer à réduire considérablement ces décès et handicaps».
Pour rappel, l’étude a aussi renseigné qu’un nombre disproportionné de décès liés au travail surviennent chez les travailleurs en Asie du Sud-Est et dans le Pacifique occidental, ainsi que chez les hommes et les personnes âgées de plus de 54 ans.