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26 novembre 2024
Santé
PRÈS DE MILLE PERSONNES SOUFFRENT DE MALADIES RARES AU SÉNÉGAL (OFFICIEL)
Quelque 1000 personnes souffrent de maladies dites rares au Sénégal, en particulier des enfants, catégorie “la plus touchée” par ces affections, a-t-on appris mercredi du directeur de la lutte contre la maladie, le docteur Mouhamadou Moustapha Diop.
Dakar, 28 fév (APS) – Quelque 1000 personnes souffrent de maladies dites rares au Sénégal, en particulier des enfants, catégorie “la plus touchée” par ces affections, a-t-on appris mercredi du directeur de la lutte contre la maladie, le docteur Mouhamadou Moustapha Diop.
“Au Sénégal, il a été dénombré quelque 1000 personnes qui souffrent de ces maladies dites rares, en particulier des enfants”, a dit le directeur de la lutte contre la maladie au ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Il prenait part à une randonnée pédestre organisée par AfrikSanté, une association humanitaire de lutte contre les maladies rares, avec la participation des clubs de gymnastique de Cambérène et Guédiawaye, à Dakar.
Selon Mouhamadou Moustapha Diop, les maladies dites rares sont qualifiées de cette manière “du point de vue de leur faible prévalence au niveau la population générale’’.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, a-t-il précisé ‘’ une maladie est dite rare lorsqu’il y a moins d’un cas pour 2000 personnes’’.
Il précise que “près de 8000 maladies rares répondent à cette définition au niveau mondial”, pour un total de “près de 350 millions de personnes” concernées par ces maladies rares à l’échelle du monde.
“L’essentiel de ces maladies sont les myopathies parmi lesquelles il y a la myopathie de Duchenne, la myopathie de Becker. Il y a également les neuropathies telles que la sclérose latérale amyotrophique (SLA), la maladie de Charcot mais également il y a des maladies non neurologiques parmi lesquelles on peut citer la drépanocytose, l’hémophilie, la dracunculose”, a expliqué docteur Diop.
Il est revenu sur les stratégies mises en œuvre par le ministère de la Santé et de l’Action sociale pour lutter contre les maladies dites rares, notant que le plan stratégique de lutte contre les maladies non transmissibles prend également en charge les maladies rares.
Le ministère de la Santé, dit-il, prévoit d’élaborer un plan dédié spécifiquement aux maladies rares, mais en attendant, “dans le plan que nous sommes en train de mettre en œuvre et dans nos perspectives, nous mettons l’accent sur la prévention et la communication”.
La prévention “passe également par le diagnostic anténatal et postnatal. Cela veut dire que pendant la grossesse et les consultations prénatales, nous avons la possibilité de faire un diagnostic. Cela se fait dans plusieurs hôpitaux”, a-t-il indiqué.
Le dépistage néonatal de la drépanocytose, par exemple, se fait à l’hôpital de Touba, à l’hôpital d’enfants Albert Royer, entre autres structures hospitalières du pays, a signalé le directeur de la lutte contre les maladies.
Pour Sidy Mouhamed Ndiaye, vice-président de AfrikSanté, une association humanitaire de lutte contre les maladies rares, à l’origine de cette randonnée pédestre, l’objectif poursuivi est “d’attirer l’attention de l’opinion et des politiques, tels que le gouvernement, le ministère de la Santé, car ces maladies ne sont pas rares si on les prend globalement”.
“Nous sommes satisfaits de l’organisation de cette journée. Nous avons choisi de célébrer cette journée des maladies rares parce que ce qu’on appelait les maladies rares ne sont plus rares”, a-t-il indiqué.
La Journée internationale des maladies rares est commémorée le dernier jour du mois de février.
HOSPITALISATION A DOMICILE : CINQ ANS APRES SON LANCEMENT, LE BILAN EST TRES SATISFAISANT
Forts d’une expertise de plus d’un demi-siècle en matière d’hospitalisation à domicile, les experts français de la Fondation Santé Service ont séjourné à Dakar pour évaluer les activités de leur filiale sénégalaise Phs/SantéDom
Il y a cinq ans, le système de santé national s’élargissait avec la création d’une nouvelle structure dénommée Hospitalisation à domicile (Had) ou Phs/SantéDom. A l’initiative de M. Saliou Diallo, ancien directeur de l’hôpital de Fann, cette nouvelle forme d’hospitalisation permet aux malades de bénéficier de soins médicaux continus et coordonnés. Après avoir agrée et autorisé l’implantation de Phs/SantéDom au Sénégal, les partenaires et experts de la Fondation Santé Service Paris viennent de séjourner à Dakar pour évaluer les activités de l’hospitalisation à domicile. Un bilan très satisfaisant puisque depuis le démarrage de ce service, chaque année, année entre 250 et 300 malades sont pris en charge à domicile
Forts d’une expertise de plus d’un demi-siècle en matière d’hospitalisation à domicile, les experts français de la Fondation Santé Service ont séjourné à Dakar pour évaluer les activités de leur filiale sénégalaise Phs/SantéDom. Et surtout tirer le bilan de ce premier hôpital mobile au Sénégal qui se déplace aux domiciles des patients de tous âges atteints de pathologies aigües ou chroniques. En accueillant ses partenaires et experts français, M. Saliou Diallo, directeur général de Phs/SantéDom, s’est dit très satisfait de l’évaluation des prises en charge des malades à domicile et de la gestion du plateau technique. En effet, cinq (05) ans après son lancement en 2019, la structure hospitalière Phs/SantéDom prend en charge, chaque année, entre 250 et 300 malades en leur prodiguant des soins appropriés, efficaces et coordonnés à domicile. Selon M. Saliou Diallo, la venue de la Fondation Santé Service Paris à Dakar avait pour objectif de faire le point avec les médecins, infirmiers et techniciens sénégalais de Phs/SantéDom afin d’étudier les voies et moyens de pouvoir les faire appuyer davantage par la partie française. « A cette occasion, un grand atelier de réflexion a été organisé à la direction du CHU de Fann pour échanger sur l’opportunité et l’avantage de l’hospitalisation et des soins à domicile au Sénégal. Un grand moment de partage où tous les acteurs étaient présents à savoir les conseillers techniques du ministère de la Santé, les directeurs d’établissements ainsi que les praticiens, les assureurs, les présidents d’associations de malades etc. C’était un atelier qui a été une grande réussite » se félicite l’ancien directeur de l’hôpital de Fann et aussi ex-directeur des Etablissements de Santé.
L’appui de l’Etat souhaité…
En faisant le bilan des activités de sa structure, M. Saliou Diallo a tenu à préciser que Phs/SantéDom est un esprit de complémentarité voire d’accompagnement à domicile après une hospitalisation. « Parce qu’il manque toujours de la place dans nos structures publiques de santé. Ce qui explique que les malades courent d’hôpital à hôpital, souvent pour des urgences. Il s’agit avec l’Hospitalisation à Domicile (Had), non pas de se substituer à l’hôpital mais de voir en parfaite intelligence avec les praticiens hospitaliers et autres médecins comment suivre avec eux certains malades pour leur offrir plus de confort avec des soins de qualité chez eux. Cela permettra dès lors d’éviter des hospitalisations non pertinentes, de raccourcir les durées d’hospitalisations et de désengorger nos hôpitaux au profit des malades qui en ont le plus grand profit » indique Saliou Diallo.
Pour mieux révolutionner notre système de Santé, l’Etat doit appuyer cette activité développée par « Phs/ SantéDom » dirigée par Saliou Diallo, expert international en Santé, qui a voulu modestement par-là mettre à profit son expérience. D’ailleurs, lors de la pandémie de Covid19, c’est la stratégie d’Hospitalisation à Domicile (Had) qui avait aidé le Sénégal à limiter les dégâts en fixant justement certains malades à domicile. Grâce à cette stratégie, entre autres, le Sénégal avait pu obtenir les résultats que le monde entier lui a enviés.
Rappelons-le, à l’instar de la France, l’Italie, les Usa, le Suisse, l’Australie, l’Espagne, la Russie, le Maroc, la Tunisie etc. entre autres pays émergents ou développés aux systèmes de santé performants et qui disposent de ce système de prise en charge sanitaire, l’Hospitalisation à domicile (Had) est devenue une réalité au Sénégal depuis 2019. Grâce, en particulier, à l’expertise et à l’entregent de Saliou Diallo.
PLUS D’UN MILLIARD DE JEUNES RISQUENT D’ETRE SOURDS A CAUSE DES CASQUES
La déficience auditive est un problème de santé publique qui commence à inquiéter les autorités, notamment l’organisation mondiale de la santé (OMS).
La déficience auditive est un problème de santé publique qui commence à inquiéter les autorités, notamment l’organisation mondiale de la santé (OMS). Selon elle, plus d’un milliard de jeunes risquent d’être sourds par l’utilisation des casques.
Les statistiques sur la surdité sont en constante évolution, d’après l’organisation mondiale de la santé (OMS). Dans le monde, 360 millions de personnes souffrent de déficience auditive incapacitante, dont 32 millions d’enfants. L’Oms estime que plus d’un milliard de jeunes de 12 à 35 ans présentent un risque accru de développer une déficience auditive en raison de l’utilisation dangereuse d’appareils audio personnels et de l’exposition à des niveaux sonores préjudiciables dans des salles de spectacle bruyantes. Ce risque apparaît dans l’utilisation croissante des smartphones et la pratique de plus en plus en vogue consistant à écouter de la musique avec des écouteurs. Chez l’enfant, l’effet le plus manifeste de la déficience auditive concerne la communication. Les enfants sourds ont un retard d’acquisition du langage sauf si des interventions sont mises en place en temps utile. Et pourtant la tendance actuelle est le casque, les smartphones et autres appareils audio personnels surtout chez les jeunes. Le phénomène a augmenté le nombre de personnes victimes de surdité.
10 MILLIONS F CFA POUR UNE IMPLANTATION D'UNE SURDITE PROFONDE
Le Secrétaire général de la société sénégalaise d’Orl, Pr Issa Cheikh Ndiaye, rappelle qu’il faut 10 millions pour une implantation d'une surdité profonde. «Le problème de la surdité est réel et il faut lancer les débats pour permettre aux enfants qui ont ce handicap de vivre normalement», a-t-il confié à seneweb. À l'en croire, socialement, c'est difficile. Il est très facile de reconnaître un non-voyant et de l'aider, mais on ne reconnaît pas facilement le sourd. «Et pourtant, avec la technologie nouvelle, il est possible de les aider à être appareillés. Il suffit de rapporter à ces malentendants sourds profonds que des appareils conventionnels ne peuvent guérir, mais qu’il y a une possibilité de se faire une implantation», dit-il. Selon lui, l’implant est très cher. «C'est d'ailleurs pour moi une occasion de lancer un appel au ministère de la Santé, aux mécènes et aux bonnes volontés. Je les invite à être derrière ces familles de sourds qui ont un handicap certes, mais une pathologie traitable», soutient-il. Pr Ndiaye est d’avis que la surdité est multifactorielle. «Elle peut être héréditaire ou liée à des infections comme la méningite, un traumatisme, une tumeur ou des maladies dégénératives. Il y a des surdités qui sont liées à un bouchon. Il suffit de nettoyer les oreilles pour entendre à nouveau. La maladie peut être prise en charge par une intervention chirurgicale. Quand c'est profond et touche le nerf, il faut une implantation et ça donne une réussite extraordinaire», se réjouit-il.
UNE MALADIE AGAÇANTE ET HANDICAPANTE
La rhinopharyngite ou rhume qui est une inflammation virale de l’étage supérieur du pharynx, est une maladie très fréquente en saison de fraicheur et pendant un climat poussiéreux et sec.
La rhinopharyngite ou rhume qui est une inflammation virale de l’étage supérieur du pharynx, est une maladie très fréquente en saison de fraicheur et pendant un climat poussiéreux et sec. Elle fait parmi des pathologies les plus fréquentes en consultation, au-dessus même des crises de paludisme au Sénégal.
La rhinopharyngite, est une infection virale aiguë et sans gravité. Selon les professionnels de la santé, elle touche tous les âges mais particulièrement les enfants et les adultes. Elle se caractérise par l’inflammation des muqueuses du pharynx supérieur, appelé rhinopharynx ou nasopharynx. La rhinopharyngite est toujours provoquée par un virus, comme le rhinovirus, le coronavirus ou le virus respiratoire syncytial. Cette pathologie se transmet par un contact direct entre deux personnes par des postillons, un baiser, des mains sales ou même en parlant. Elle peut également se transmettre via des objets souillés parla salive des jouets chez les enfants. « L’immunité procurée par l’infection est de courte durée cependant voire inexistante, d’où la fréquence des récidives. Elle est dite à caractère épidémique et est plus fréquente en automne et en hiver, même si elle peut survenir à tous les moments de l’année » nous fait savoir un spécialiste de cette maladie.
Une rhinopharyngite est souvent caractérisée par une augmentation de la température, des éternuements, un écoulement nasal, une obstruction nasale, des épisodes de toux, sèche au début à savoir les deux premiers jours, puis qui devient grasse, des vomissements, une diarrhée, une fatigue, des frissons, des courbatures, des douleurs sourdes au niveau des oreilles, peu ou pas de fièvre.
Dans beaucoup de cas, elle peut être guérie sans médicament mais avec du repos et une bonne alimentation. Selon les médecins, la rhinopharyngite est le plus souvent bénigne et dure en général entre 7 et 10 jours. Toutefois, dans de rares cas, la rhinopharyngite peut être source de complications comme, s’il s’agit d’une sinusite, une otite, une conjonctivite, une bronchite ou encore un syndrome méningé.
Elle se déclare très souvent en période de fraicheur et plus globalement lorsque les conditions climatiques sont mauvaises. Dans certaines situations, elle peut subvenir à partir d’un allergène, une carence en fer, un tabagisme actif ou passif, la pollution atmosphérique ou un reflux gastro-œsophagien (RGO), une baisse de l’immunité liée à la fatigue ou au stress entre autres. « On estime ainsi que chaque adulte a en moyenne environ quatre épisodes infectieux ou plus des voies aériennes supérieures par an. Au niveau de nos structures, les consultations pour le rhume s’intensifient. Ils sont plus nombreux que pour le paludisme qui est en chute » a confié Assane Ndiaye, infirmier en service à l’hôpital de Fann.
Face à l’ampleur de la maladie chez les enfants, le respect des mesures barrières telles que l’hygiène des mains, du corps et de l’environnement s’impose. L’utilisation de paracétamol qui a une action sur les symptômes douloureux et la fièvre est souvent recommandée par les médecins ainsi qu’une prise des médicaments comme des décongestionnants nasaux contenant des molécules pseudoéphédrine, la prise de tisane chaude, de bouillon.
CES RISQUES SANITAIRES LIÉS AUX GAZ LACRYMOGÈNES
Manque d’oxygène, étourdissement, yeux larmoyants… Au-delà de l’aspect économique, les manifestations de rue ont également des répercussions sanitaires. Confidences de manifestants.
Dimanche 4 février 2024, dans un quartier paisible de la commune de Yoff, bercé par la brise marine, le décor est sinistre, les rues sont balafrées. Au niveau du rond-point, des affrontements éclatent entre des manifestants et des Forces de défense et de sécurité (Fds).
Une fumée épaisse teint en noir le ciel. Moussa, jeune manifestant, suffoque à un rythme accéléré. Il tient sa poitrine avec les deux mains et bat en retraite dans une ruelle, lieu de refuge des manifestants toujours révoltés contre le report de l’élection présidentielle. Yeux larmoyants, le garçon de 19 ans réajuste sa cagoule pour repartir face aux assauts des grenades lacrymogènes. Il éternue avec frénésie et se bouche le nez avec un mouchoir à jeter.
« J’avais le nez qui chauffait, ma poitrine aussi. C’était irrespirable et je manquais d’oxygène. Je ne voyais plus, à un moment donné, tellement les gaz lacrymogènes étaient puissants », raconte Moussa que nous avons retrouvé aux Parcelles Assainies. S’il n’est pas allé à l’hôpital, il dit ignorer encore les effets de ces gaz sur son organisme.
Au Sénégal, il est mis souvent en exergue l’impact économique des manifestations. Et pourtant, les manifestants subissent les effets des munitions utilisées par les forces de l’ordre et les pneus brûlés sur la route. Pape Guèye, habitant de Grand Yoff, était de la révolte de juin 2023. Théâtre des opérations : la gare du Brt de Liberté 6. « J’étais là lors des manifestations de mars 2021, mais je dois avouer que les policiers ont augmenté la dose des gaz », témoigne-t-il avec un sentiment de héros. Dans ces moments d’affrontement, qui avaient poussé les policiers jusque dans leurs derniers retranchements, Pape y a laissé des plumes. « À un moment donné, c’est comme si mes neurones étaient atteints. J’étais étourdi malgré mon masque de protection », se remémore-t-il, voix tremblotante.
« À quelques minutes près, j’aurais pu rendre l’âme »
C’était aussi le cas le 2 juin 2023, où plusieurs quartiers de Dakar étaient transformés en un immense champ de ruines. En effet, la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à 2 ans de prison ferme avait suscité une colère noire chez beaucoup de jeunes. « Je mettais du beurre de karité sur mon visage. Et je me lavais la figure avec du vinaigre sans savoir qu’est-ce que cela pouvait faire comme effet sur ma santé. C’était nos moyens pour ne pas tomber face aux émanations des gaz lacrymogènes. Je mettais aussi des lunettes », confie-t-il.
Baye Fodé a subi, malgré lui, un lourd préjudice lors des manifestations du 4 février 2024. Le soulèvement des jeunes a éclaté devant le Centre de Santé Nabil Choukair. « J’ai été évacué. Je n’arrivais plus à respirer. On a dû me mettre un respirateur pour me permettre d’avoir de l’air. J’aurais pu rendre l’âme. Les lacrymogènes, c’est du sérieux », ironise-t-il.
Contacté, le Centre de gestion de la qualité de l’air de Dakar fait savoir qu’il n’a pas encore réalisé d’études sur l’impact des grenades lacrymogènes sur la qualité de l’air. Cependant, le Laboratoire de physique de l’atmosphère de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar dit avoir mené des études sur la question. Mais, les résultats ne sont pas encore disponibles.
« Ces gaz, régulièrement respirés, peuvent aboutir à des pathologies handicapantes », selon le pneumologue Moustapha Ndir
Pneumologue à la retraite, qui a fait toute sa carrière au Centre hospitalier national universitaire de Fann, Dr Moustapha Ndir analyse les effets des gaz lacrymogènes et des pneus brûlés sur la santé des manifestations.
Est-ce que l’utilisation de gaz lacrymogènes et de pneus brûlés lors des manifestations a des effets sur la santé ?
Il y a des effets certains sur la santé parce que nous respirons de l’oxygène. L’air que nous respirons a une certaine quantité d’oxygène, soit 21%, juste ce qu’il faut pour notre organisme. Le reste, c’est de l’azote et 1% de gaz rare. C’est l’air que nous utilisons pour notre corps. Toute autre forme de gaz ou de fumée que nous respirons est toxique. À fortiori, ces fumées de synthèse émanant des gaz lacrymogènes ou de pneus brûlés qui sont des gaz issus d’hydrocarbures transformés. Ces gaz inhalés posent des problèmes chez le sujet sain ou celui qui a une pathologie pulmonaire. Chez le sujet sain, ce sont des désagréments qui peuvent passer très vite. Les gaz lacrymogènes agressent la muqueuse conjonctivale de l’œil et les glandes qui secrètent beaucoup de larmes. Donc, c’est la conjonctive qui devient rouge. Cela peut créer une gêne. Certains asthmatiques ont des crises après une allergie de gaz. Ce sont des gaz irritants. Pour les pneus brûlés, c’est hautement toxique parce qu’il y a du caoutchouc et des éléments de synthèse issus des hydrocarbures.
Donc, les personnes atteintes de maladies respiratoires chroniques sont plus exposées ?
Elles sont plus exposées et doivent faire attention. Il faut qu’elles s’éloignent de ces zones quand il y a des manifestations. Il faut qu’ils se calfeutrent dans leurs chambres en attendant que ces gaz se dissipent. C’est bien de mettre le masque mais, le mieux, c’est de s’éloigner de ces zones pour échapper à ces émanations gazeuses. Chez le sujet qui a déjà une pathologie, si c’est l’asthme, ça peut l’exacerber. Cela peut aboutir à la réanimation. S’il n’a pas de chance, il peut passer de vie à trépas. Ces gaz, régulièrement respirés, peuvent aboutir à des pathologies handicapantes. Il peut aussi y avoir un problème économique, parce que la prise en charge est très chère. La fumée noire avec le monoxyde de carbone, le gaz carbonique, l’oxyde nitrique attaque aussi la couche d’ozone.
Est-ce qu’il y a une dégradation importante de la qualité de l’air ?
Bien évidemment ! Il y a une dégradation de la qualité de l’air qui est surveillée par le Centre de suivi écologique qui a des capteurs un peu partout dans la ville de Dakar. Ce serait bien de voir ce que cela donne après ces manifestations. Il s’agit de voir si dans certaines zones, il y a un problème de qualité de l’air.
800 A 1200 NOUVEAUX CAS PAR AN AU SENEGAL
Le cancer chez l’enfant gagne de plus en plus du terrain au Sénégal. 800 à 1200 enfants et adolescents sont atteints de cette maladie chaque année, d’après les derniers chiffres de l’Organisation mondiale de la santé (Oms).
A l’instar de la communauté internationale, le Sénégal célèbre ce 15 février, la journée mondiale pour la vulgarisation des cancers pédiatriques. Une occasion pour braquer les projecteurs sur l’association EntreAide Sénégal qui, en trois ans, a eu à dépenser plus de 120 millions de FCFA pour les enfants atteints du cancer. 800 à 1200 cas sont enregistrés chaque année.
Le cancer chez l’enfant gagne de plus en plus du terrain au Sénégal. 800 à 1200 enfants et adolescents sont atteints de cette maladie chaque année, d’après les derniers chiffres de l’Organisation mondiale de la santé (Oms). Une maladie dont la prise en charge est très onéreuse. Ce qui fait que seul 200 à 250 enfants viennent se soigner dans la seule unité d’oncologie pédiatrique publique au Sénégal sise à Dalal Diam, après la fermeture de l’hôpital Le Dantec. Et sur ce nombre, il faut aussi compter les enfants de la sous-région qui viennent se soigner à Dakar. Il faut noter qu’au Sénégal, au-delà du coût de cette maladie, il y a d’autres problèmes auxquels sont confrontées les familles des enfants malades. En effet, au-delà de la précarité des parents dont 80% viennent des régions et dont la plupart font face à un problème de transport et d’hébergement, il y a d’abord l’épineuse question du retard du diagnostic. Il n’y a que trois oncopédiatres et un seul centre oncopédiatre au Sénégal, précisément à Dalal Diam, alors que 80 % des malades viennent des régions.
La partition de EntreAide Sénégal dans la baisse de l’abandon du traitement
C’est donc fort de ce constat et face à toutes les difficultés que rencontrent les parents des enfants malades, que l’association EntreAide Sénégal qui est la plus constante et présente au chevet des enfants atteints du cancer, a été créée en 2021 par une jeune entrepreneuse, du nom de Anta Kébé. Ayant toujours été sensible à la situation des démunis, cette femme qui utilise la plupart du temps ses propres moyens et qui bénéficie également de contributions de donateurs, a eu à dépenser sur les trois ans d’existence de son association, pas moins de120 millions de FCFA sur les enfants atteints de cancer.
Travaillant en collaboration avec l’assistante sociale de Dalal Diam, Anta Kébé et son équipe qui n’ont pas les moyens de traiter tout le monde, font focus sur les enfants qui sont dans l’extrême pauvreté. C’est ainsi qu’ils leurs paient leur traitement (ordonnance, radiologie, analyse, scanner, biopsie, chimiothérapie…) mais aussi les frais d’hospitalisation. «Depuis que l’association EntreAide à l’oncopédiatrie intervient au Sénégal, le taux d’abandon de traitement est de 2%», a révélé la jeune dame. «Notre défi majeur, c’est d’en sauver le maximum pour qu’on puisse atteindre le même taux de rémission que dans les pays développés. 80% des cancers des enfants à l’extérieur sont guérissables donc ce qu’on souhaite, c’est de pourvoir parvenir au même taux au Sénégal», a-t-elle ajouté. Et à l’occasion de cette journée internationale des cancers infantiles, ce jeudi, l’association invite chacun à faire un don et les entreprises de venir les accompagner.
LE SAMES VA INTENSIFIER LA LUTTE DES LA SEMAINE PROCHAINE
Un combat en appelle à un autre. Après 48h de grève non renouvelable lundi et mardi dernier avec le respect des urgences suite à l’agression d’un des leurs le 31 janvier dernier à Saint Louis, voilà que le Sames a décidé de corser la lutte
Le Syndicat autonome des médecins du Sénégal, des chirurgiens-dentistes et pharmaciens (Sames) annonce des journées sombres dans les soins en milieu hospitalier sur toute l’étendue du territoire national. En point de presse hier, mardi 6 février, ledit syndicat a avancé : « Dans les jours à venir, nous allons placer un plan d’action national pour obliger l’Etat du Sénégal à venir s’assoir à la table des négociations et à donner des réponses sur les points essentiels ». Une rencontre qui fait suite à « l’agression » d’un de leurs confrères par les forces de police dans son lieu de travail.
Un combat en appelle à un autre. Après avoir décrété un mot d’ordre de grève de 48h non renouvelable lundi et mardi dernier avec le respect des urgences suite à l’agression d’un des leurs le 31 janvier dernier à Saint Louis, voilà que le Sames a décidé de corser la lutte la semaine prochaine si le ministère de la Santé et de l’action sociale ne répond pas à leur revendication dont un préavis a été émis depuis décembre dernier. Revenant sur les 48h de grève, Dr Fallou Niang chargé de la communication du Sames a fait savoir que son confrère était de garde au Service d’Accueil des Urgences (SAU) et que cette « forfaiture » est intervenue en marge de l’installation tumultueuse d’un nouvel agent comptable contestée par une partie des travailleurs. « Nous précisons que Dr Fall de garde au SAU, n’était mêlé ni de près ni de loin a ces évènements » a fait savoir Dr Diabèle Dramé, secrétaire général adjoint du Sames. Et de poursuivre : « le mot d’ordre a été suivi à 90,6%.
. Le Sames parla voix de son secrétaire général Dr Mamadou Demba Ndour a décidé de corser la lutte pour contraindre le ministère de la Santé et de l’action sociale à répondre à la plateforme revendicative allant dans le sens de sécuriser le médecin mais aussi de permettre aux malades de bénéficier de soins de qualité. Selon le Sames, dans leur plateforme revendicative il y a une panoplie de modes d’action mais il a jugé nécessaire de se limiter dans un premier temps au respect des urgences. « On va aller vers la centralisation des urgences. Par exemple, on peut décider qu’à Dakar une seule structure va s’occuper des urgences et les patients vont converger là-bas», a fait savoir Dr Ndour.
PLATEFORME REVENDICATIVE DU SAMES
Pour Dr Moussa Ndiaye chargé des revendications et des questions juridique du Sames, le syndicat a déposé sur la table du gouvernement du Sénégal depuis le 2 décembre 2023 une plateforme revendicative nationale, composée de quatre grands axes. Il s’agit du statut particulier du médecin. « Dans ce statut, nous revendiquons un privilège de juridiction pour que dans le cadre de l’exercice de sa fonction, le médecin ne puisse pas être interpellé de manière sauvage », a fait savoir M. Ndiaye. Et de poursuivre: « nous voulons que désormais si on veut poursuivre le médecin, qu’il ait des démarches préalables. Il s’agit de la saisine du ministère de la Santé et de l’action sociale pour pouvoir garantir en cas de détention une continuité des services de soins »
Le deuxième niveau de la plateforme reste la saisine des ordres professionnels dans la poursuite d’un agent de santé dans le cadre de ses fonctions. « Les ordres sont habilités d’apprécier le bien-fondé de tel acte ou autre. Il est impératif que si on veut poursuivre un agent de santé dans l’exercice de ses fonctions, qu’on donne avis à l’ordre » a déclaré Dr Ndiaye. Et d’ajouter : « au-delà du privilège de juridiction, nous demandons un régime particulier du médecin pour qu’on puisse définir une retraite décente pour les médecins. Il faut aussi mettre l’accent sur la gestion des carrières pour les jeunes des jeunes médecins.
LE SAMES EN GREVE DETERRE LA HACHE DE GUERRE
Le Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal (SAMES) a décidé d’observer une grève de 48 heures non renouvelables, lundi et mardi, sur l’ensemble du territoire, avec respect des urgences
Dakar, 4 fév (APS) – Le Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal (SAMES) a décidé d’observer une grève de 48 heures non renouvelables, lundi et mardi, sur l’ensemble du territoire, avec respect des urgences, indique un communiqué reçu à l’APS.
‘’Le Bureau exécutif national du Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal (SAMES) appelle tous les collègues sur toute l’étendue du territoire national à observer un mot d’ordre de grève de 48 heures non renouvelables, le lundi 5 et le mardi 6 février 2024, avec respect des urgences », lit-on dans le communiqué signé par le secrétaire général du syndicat.
Ce mouvement d’humeur, selon le texte, fait suite à »une agression par arme à impulsion électrique » dont a été victime leur camarade Massamba Gueye Fall, médecin de garde au Service d’Accueil des Urgences (SAU) de l’Hôpital régional de Saint-Louis .
»(..) le mercredi 31 janvier 2024, le camarade Massamba Gueye Fall, médecin de garde au Service d’Accueil des Urgences (SAU) de l’Hôpital régional de Saint-Louis (…) a été la cible d’éléments de la Police nationale en subissant une agression par arme à impulsion électrique », déplore le communiqué.
Selon la même source, »cette forfaiture est intervenue en marge de l’installation tumultueuse d’un nouvel agent comptable contestée par une partie des travailleurs’’.
‘’Nous précisons que Dr Fall de garde au SAU, n’était mêlé ni de près ni de loin à ces évènements. Nous avons constaté avec stupeur, consternation et désarroi, la gravité des faits en visualisant des vidéos de la scène’’, souligne le Secrétaire général du SAMES.
Pour le syndicat, »cette énième attaque et humiliation d’un membre du corps médical dans l’exercice de ses missions de soins, ne saurait rester sans réponse à la dimension de l’affront’’.
UNE GESTION, MOULT INTERROGATIONS !
La digitalisation intégrale du système de santé a déjà démarré dans le pays, avec la mise en place du dossier patient unique partagé au Sénégal dans six structures de santé du pays. La tâche est exécutée par la société Sénégal numérique.
La digitalisation intégrale du système de santé a déjà démarré dans le pays, avec la mise en place du dossier patient unique partagé au Sénégal dans six structures de santé du pays. La tâche est exécutée par la société Sénégal numérique. Toutefois, dans cette démarche, les logiciels déjà existants risquent de disparaitre. Une situation qui, si elle venait à se produire, porterait un sacré coup à l’objectif de départ qui serait de mettre en place une plateforme de coordination, comme annoncée dans l’Avis d’Appel d’Offres Ouvert pour l’acquisition d’un logiciel d’identification, au profit de la Cellule de la Carte sanitaire et sociale, de la Santé digitale et de l’Observatoire de Santé (CSSDOS), qui fait suite à l’Avis Général de Passation des Marchés paru dans le journal «Le Soleil» n°15788 du samedi 14 janvier 2023.
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a signé une Convention-cadre de partenariat avec la société Sénégal numérique (SENUM), mardi dernier, pour l’accélération de la digitalisation intégrale du système de santé du Sénégal. Une volonté commune de poursuivre et d’intensifier la collaboration déjà ancienne, selon la ministre de la Santé et de l’Action sociale, entre son département et l’Agence de développement de l’Informatique de l’Etat (ADIE), devenue maintenant la société Sénégal numérique (SENUM SA), en vue de l’accélération de la digitalisation intégrale du système de santé.
«Cette digitalisation intégrale de la santé implique des besoins importants en capacités d’hébergement et en bandes passantes. En effet, dix (10) dossiers en santé digitale, dans différents domaines, sont en train d’être mis en œuvre par mon département et dont certains sont à un stade de maturation très avancée, dont le dossier Patient Unique Partagé dont la phase pilote d’implémentation a déjà démarré dans 06 établissements de santé publique de Dakar et des régions depuis fin décembre 2023», a déclaré la ministre Marie Khémesse Ngom Ndiaye.
Au nom de la société Sénégal numérique, Cheikh Bakhoum a fait savoir que «le secteur de la santé est un pilier fondamental du bien-être de notre population. Et il est de notre devoir, en tant qu’acteur du numérique, porte-étendard de la politique informatique de l’Etat du Sénégal et de la transformation digitale, de contribuer activement à son amélioration».
LES AXES D’INTERVENTION DE LA DIGITALISATION
La société Sénégal numérique SA, en plus du dossier Patient Unique Partagé, interviendra dans neuf autres axes dont la plateforme de mobilité du personnel (MIRSAS) arrivée à maturité et dont le lancement official est prévu la semaine prochaine ; la Télémédecine, dont le document cadre national est déjà validé ; ERXP3, la gestion électronique des médicaments dans les Pharmacies régionales d’approvisionnement (PRA) et les structures de santé ; Le SYSGEC, la gestion électronique du courrier ; La digitalisation des procédures de demandes d’ouverture des Officines privées de Pharmacie et d’Autorisation de mise sur le Marché (AMM) ; La gestion électronique des informations sanitaires et sociales, le DHIS2 ; La digitalisation de la matrice des sources de financement en Santé ; La digitalisation de la production des Cartes d’égalité des chances, avec une déconcentration dans les régions et les Départements ; La gestion électronique des informations financières et comptables, le TOM2PRO.
C’est dans ce sillage et en cohérence que M. Bakhoum a fait savoir, avec le cahier de charges de cette convention, que son département s’engage à appuyer la mise en œuvre de la stratégie de transformation digitale avec, en priorité, les axes et la démarche de Procéder aux tests techniques, fonctionnels et sécuritaires des applications ESanté que le ministère en charge de la Santé et ses services rattachés utilisent ou envisagent d’utiliser afin de mieux tenir en compte des aspects liés à la réglementation nationale en matière de protection des données personnelles, à l’interopérabilité et la sécurisation.
LE CAHIER DE CHARGES DE SENEGAL NUMERIQUE
Pour la société Sénégal numérique, il est question, dans ce partenariat-cadre, d’héberger les données des applications du ministère de la Santé et de l’Action sociale et ses services rattachés, particulièrement celles du «Dossier Patient Unique Partagé» et, au plan stratégique national, de la gestion des Urgences dans le Datacenter national, avec une haute disponibilité et accessibilité 24/7 ; de déployer le SENGEC (Système de Gestion électronique du Courrier) ; créer des mails gouv.sn ; fournir et améliorer la connectivité numérique ; numériser et sauvegarder les archives du ministère de la Santé et de l’Action sociale et ses structures rattachées puis de rendre accessibles les dossiers en veillant à la sécurité des données ; appuyer le ministère de la Santé et de l’Action sociale sur la définition et l’élaboration des spécifications techniques des infrastructures et services numériques et leurs acquisitions ; accompagner le ministère de la Santé et de l’Action sociale dans l’intégration de ses Systèmes d’information (SI) à la plateforme nationale d’interopérabilité des SI de l’Administration ; accompagner le ministère de la Santé et de l’Action sociale dans le déploiement des données de la plateforme DHIS2 du LINODE au Datacenter du SENUM SA ; apporter des conseils et son expertise dans la mise en œuvre des six projets numériques majeurs du Programme de Digitalisation du Système de Santé et dans les domaines de l’infrastructure, des réseaux informatiques et de télécommunications ; accompagner le ministère de la Santé et de l’Action sociale dans ses besoins de formation dans le domaine du numérique et de la conduite du changement.
«DOSSIER PATIENT UNIQUE PARTAGE», SUR FOND DE DISCORDE
Concernant la numérisation dans le secteur de la santé, s’il y a un dossier qui est bien avancé dans la digitalisation, c’est la gestion hospitalière avec le suivi du dossier patient. Au moins, deux tiers (2/3) des établissements de santé disposent d’un logiciel qui leur permet de suivre le malade, de gérer les données médicales ainsi que dans le partage des données du patient entre praticiens. Des solutions qui répondaient aux spécificités des centres hospitaliers et centre de santé du pays, face aux pertes de données, mais aussi qui permettaient l’accès aux données hospitalières au niveau national. Parmi ces logiciels utilisés figurent Hospitalia, Cubis, avec le démarrage de cette digitalisation qui risque de faire sauter l’existant, un risque de perte de données d’une dizaine d’années pourrait se produire ; même si le directeur de SENUM, Cheikh Bakhoum, a avancé que «ces données vont nous servir de base». Toutefois, l’inquiétude qui se dessine dans l’esprit des gestionnaires de logiciels existants est de savoir «si leurs produits continueront à exister».
UN APPEL D’OFFRES QUI “RISQUE” DE SORTIR DE SON CADRE
Depuis plusieurs années, des ateliers se tiennent pour la digitalisation de la santé en général. L’objectif était de permettre aux gestionnaires de la santé de disposer des données à temps et aux médecins de pouvoir disposer du dossier patient, quelle que soit sa zone de compétence, afin de faciliter le soin et au malade de disposer de moins de paperasse. Le marché pour la plateforme interrogeable devait garder les systèmes existants et un Appel d’Offres a été lancé, en février 2023, sur l’acquisition d’un logiciel d’identification, de gestion et de partages électroniques des documents médicaux et administratifs du patient.
L’Avis d’Appel d’Offres Ouvert pour l’acquisition dudit logiciel d’identification, au profit de la Cellule de la Carte sanitaire et sociale, de la Santé digitale et de l’Observatoire de Santé (CSSDOS) fait suite à l’Avis Général de Passation des Marchés paru dans le journal «Le Soleil» n°15788 du samedi 14 janvier 2023. Toutefois, avec l’évolution de la digitalisation et le doute qui plane chez les acteurs et gestionnaires de logiciels existants, l’Appel d’Offres pourrait bien sortir de son cadre pour des besoins d’harmonisation.
L’IMMUNITÉ VACCINALE COLLECTIVE, UN OBJECTIF TOUJOURS PAS ATTEINT
Le docteur Ibou Guissé, en service au Service national pour l’éducation et l’information sur la santé (SNEIPS), a souligné la nécessité d’une meilleure prise de conscience de l’importance de la vaccination contre la Covid-19.
Dakar, 2 fév (APS) – Le docteur Ibou Guissé, en service au Service national pour l’éducation et l’information sur la santé (SNEIPS), a souligné la nécessité d’une meilleure prise de conscience de l’importance de la vaccination contre la Covid-19 dont le taux de 30 pour cent au Sénégal, ce qui ne permet pas au pays d’atteindre l’immunité vaccinale collective, correspondant à un taux de vaccination de 70%.
« Pour atteindre l’immunité vaccinale collective, il faut que 70% de la population soit vaccinée. Actuellement, le taux vaccinal est de moins 30% mais on ne peut pas considérer cela car la protection ne dure que 6 mois », a déclaré le médecin.
Le docteur Guissé s’exprimait en marge d’un atelier d’information et de partage sur l’intégration de la vaccination contre la Covid 19 dans les soins de santé primaires, à l’initiative de l’Association des journalistes en santé population et développement (AJSPD) et du projet Usaid Breakthrough Action.
« En un moment donné, tout le monde s’est relâché, même dans nos structures sanitaires, on ne faisait plus le Test de diagnostic rapide [TDR] », a déploré le médecin, selon lequel le virus de la Covid-19 « a besoin de nous pénétrer, de se fixer, d’utiliser le matériel génétique qui se trouve sur nos cellules pour se multiplier ».
« Nous avons mené une enquête de prévalence qui a montré que 90% de la population était en contact avec le virus. Plus les gens sont vaccinés, plus la circulation du virus est moyenne », a-t-il dit, en faisant état d’un « nouveau virus de la Covid-19 qui fait que la personne ne tousse pas, n’a pas de fièvre ».
Il note toutefois, pour rassurer, que le vaccin contre la COVID 19 est intégré dans le programme élargi de vaccination (PEV).
« Nous avons eu à faire avec un virus qui est un micro-organisme qui n’est pas visible à l’œil nu, malgré qu’il soit redoutable et qu’il a réussi à détruire le tissu socio-économique mondiale », note-t-il.
« La circulation des rumeurs n’a pas facilité les choses, et cela a créé le flou chez les populations. Malgré tout, il a été démontré que ces vaccins sont inoffensifs, sûrs et efficaces. Le seul but de ces vaccins est d’aider le corps humain à développer des anticorps », a expliqué docteur Guissé.
Le vaccin n’est pas obligatoire, cependant il faut aider les gens à prendre conscience de l’importance de cette vaccination, dit-il.
Eugène Kaly, président de l’Association des journalistes en santé population et développement, a rappelé que « le rôle du journaliste, c’est toujours d’informer ».
« Cette session de formation est une opportunité pour tous les membres de [cette association] de pouvoir sensibiliser davantage les populations sur la vaccination contre la COVID 19. Il faut rappeler aux Sénégalais que la maladie est là et qu’il est important de se faire vacciner’’, a insisté le journaliste.