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30 novembre 2024
Santé
L’ARN POUR RENVERSER LA TENDANCE
« 90 % des fonds alloués à la recherche médicale sur le continent sont encore consacrés aux maladies infectieuses, alors que celles non transmissibles sont la première cause de mortalité en Afrique »
« 90 % des fonds alloués à la recherche médicale sur le continent sont encore consacrés aux maladies infectieuses, alors que celles non transmissibles sont la première cause de mortalité en Afrique ». Cette affirmation émane des membres du Réseau Africain de Recherche (ARN) qui ont initié une conférence internationale sur la question à Dakar pour la prise en charge de ces pathologies par la recherche. A cet effet, ils comptent travailler à inverser la tendance.
Pour booster la recherche pour une meilleure prise en charge `des maladies non transmissibles, le Réseau Africain de recherche (Arn) a tenu une conférence internationale sur la question les 25 et 26 septembre dernier à Dakar avec l'appui du gouvernement sénégalais. Après avoir examiné les dernières données scientifiques et les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), ils ont estimé que les Mnt sont responsables d'une part significative de la morbidité et de la mortalité en Afrique, entraînant une souffrance humaine considérable et un fardeau socioéconomique pour les individus, les familles, les communautés et les systèmes de santé. Face à cette situation, le réseau a émis une déclaration sur les maladies non transmissibles. Convaincus que la prévention est possible et pouvant alléger le fardeau économique des ménages et des Etats, les acteurs ont fait le plaidoyer pour l’augmentation des ressources financières domestiques dans la recherche. « Il est opportun de se joindre à la lutte mondiale contre les MNT, renforcer la collaboration pour créer un avenir plus sain en Afrique » a-ton relevé dans la déclaration. Et de poursuivre : « nous soutenons la nécessité d'une approche intégrée et multisectorielle pour prévenir, identifier, traiter et gérer les MNT. Cela inclut la promotion de modes de vie sains, la sensibilisation et l'éducation des populations tout au long du cycle de vie, l'accès aux services de santé de qualité, l'amélioration de la litératie en santé, le renforcement des systèmes de santé, la recherche et l'innovation, ainsi que la collaboration entre les gouvernements, les organisations internationales, la société civile et le secteur privé ».
Reconnaissant l'importance de la recherche scientifique pour mieux comprendre les causes, les facteurs de risque et les meilleures pratiques en matière de prévention et de prise en charge des MNT en Afrique, les acteurs ont appelé à une intensification de la recherche sur les MNT, y compris la recherche translationnelle, afin de générer des données probantes pour guider les politiques de santé et les interventions efficaces. Toutefois, ils ont estimé : « cela implique l'allocation de ressources appropriées, la mise en œuvre de politiques de santé efficaces, la formation et le renforcement des capacités des professionnels de la santé, ainsi que l'engagement des communautés dans la promotion de la santé ».
Sur la problématique de la mobilisation accrue des ressources financières et l’implication des politiques en faveur de la prévention et du contrôle des MNT en Afrique, ils ont demandé aux gouvernements de prendre des mesures concrètes pour intégrer les programmes de lutte contre les MNT dans leurs politiques de santé nationales, en mettant un accent particulier sur les populations les plus vulnérables et marginalisées. « Nous encourageons la coopération régionale et internationale afin de partager les meilleures pratiques, les connaissances et les ressources dans la lutte contre les Mnt. Plus d'effort doit être déployé pour la prise en charge des cancers en Afrique, notamment la disponibilité financière de la chimio et radiothérapie. Nous appelons à une meilleure implication des associations de malades qui doivent être intégrés et accompagnés dans les programmes de lutte contre les Mnt », ont il fait comprendre.
Pour rappel, les Mtn concernent entre autres les maladies cardiovasculaires, l'hypertension artérielle, les maladies rénales, le cancer, le diabète, l'obésité, les accidents vasculaires cérébraux, les maladies respiratoires chroniques, les maladies de système et les maladies psychiatriques.
LE FARDEAU DES MALADIES CARDIOVASCULAIRES POURRAIT DOUBLER D’ICI 2030
Le fardeau des maladies cardiovasculaires va doubler d’ici 2030 si rien n’est fait, a alerté le Professeur de médecine interne et cardiologue, le Camerounais Samuel Kingue
Diamniadio, 26 sept (APS) – Le fardeau des maladies cardiovasculaires va doubler d’ici 2030 si rien n’est fait, a alerté le Professeur de médecine interne et cardiologue, le Camerounais Samuel Kingue, rappelant que déjà en 2013, ces maladies avaient fait un million de décès en Afrique subsaharienne.
‘’Les maladies cardiovasculaires sont au 1er rang dans toutes les régions de l’Afrique. En 2013, nous étions à un million de décès en Afrique subsaharienne et elles représentent 11 % de la mortalité globale en Afrique », a déclaré le Professeur de médecine interne et cardiologie à l’université de Yaoundé, Samuel Kingue.
Il prenait part à la session consacrée aux maladies cardiovasculaires à la conférence internationale sur l’épidémie des Maladies Non Transmissibles (MNT) ouverte lundi au Centre International de Conférences Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio à l’initiative de l’African Research Network (ARN).
Dans sa communication sur »la situation actuelle de l’hypertension artérielle et des maladies cardiovasculaires en Afrique », il a signalé que »d’ici 2030, si rien n’est fait, le fardeau de ces maladies va doubler ».
Revenant sur les maladies cardiovasculaires comme l’hypertension artérielle (HTA), il a souligné que ‘’nous avons une incidence de 30 % en Afrique et 46 % des adultes âgés de 25 ans et plus sont hypertendus ». »En 2010, le HTA avait fait 500.000 décès’’, a t-il rappelé.
Pour le cardiologue, il faut mettre en place des stratégies ‘’comme prévenir surtout et agir dès l’enfance ». »Nous devons également nous alimenter de manière propice et nous habituer à faire du sport’’, a t-il conseillé.
Selon lui, »quand l’hypertension est déjà là, il faut suivre le traitement et avoir les mesures de vigilance mais surtout inclure la prise en charge des maladies cardiovasculaires dans les soins de santé primaire ».
Dans sa communication sur »les problèmes à résoudre pour une prise en charge optimale des maladies cardiovasculaires’’ , le Professeur Rolland Nguetta de la Côte d’Ivoire a souligné que ‘’les soins coûteux sont un problème pour nos populations, d’où le recours à la médecine alternative’’.
‘’Il y a également les défis liés au déficit des ressources humaines, une mauvaise répartition des spécialistes. Ce qui pose le problème d’une qualité des soins », a-t-il relevé.
En Afrique, il y a moins d’un cardiologue pour 300.000 habitants, a affirmé Pr Nguetta.
Ces défis sont, selon lui, »liés au système de santé notamment à la gouvernance ». »Il faut, selon lui, penser à la couverture sanitaire universelle et à l’intégration de la prise en charge de l’hypertension dans les soins de santé primaire ».
Face à cette situation, a notamment estimé le Pr Nguetta, »il faut mettre l’accent sur la prévention partout en Afrique ».
Pour le président de la société sénégalaise de cardiologie (SOSECAR), le Professeur Abdoul Kane, »il faut mettre le focus sur l’approche multisectorielle pour la prise en charge optimale des maladies non transmissibles ».
La rencontre de Diamniadio regroupe, lundi et mardi, 86 conférenciers. Il est prévu 14 sessions thématiques et 3 panels sur les MNT.
La pose de la première pierre d’un institut de recherche sur les maladies non transmissibles sera effectuée ce mardi en marge de la conférence qui sera sanctionné par une Déclaration dite de Dakar sur les MNT.
LE SENEGAL RIPOSTE A TRAVERS LA COUVERTURE SANITAIRE UNIVERSELLE
Les maladies non transmissibles (MNT) font partie des plus grands défis actuels de santé de ce siècle, elles touchent tous les pays du monde et concernent les personnes de tous âges.
Le Sénégal riposte à travers la Couverture sanitaire universelle
Les maladies non transmissibles (MNT) font partie des plus grands défis actuels de santé de ce siècle, elles touchent tous les pays du monde et concernent les personnes de tous âges. Classées comme « maladies à soins coûteux » elles constituent un poids lourd pour les individus et un fardeau difficile à supporter pour les familles, les communautés et l’Etat. Pourtant, la plupart de ces pathologies sont évitables car leurs déterminants sont essentiellement d’ordre comportemental, alimentaire, socio- culturel (mode de vie), environnemental, médical et économique.
Les maladies non transmissibles compromettent ainsi les progrès en cours pour l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD) à l’horizon 2030 dont une des cibles consiste à réduire d’un tiers le taux de mortalité́ prématurée due à cette catégorie de maladies.
Le Sénégal, pour sa part, fait face à la double charge de morbidité́ et de mortalité liée aux maladies transmissibles et non transmissibles tel que le montre l’analyse situationnelle réalisée dans le cadre de l’élaboration du Plan national de Développement sanitaire et social (PNDSS 2019-2028). Cette charge a été accentuée à partir de 2020 par la Covid-19. En raison de leur ampleur, des incapacités qu’elles provoquent et de leur prise en charge très coûteuse, les maladies non transmissibles sont l’objet d’une attention soutenue de la part du Ministère de la Santé et de l’Action Sociale.
La Couverture sanitaire universelle (CSU) est un outil essentiel pour l’atteinte des objectifs de développement durable à l’horizon 2030 ; un mécanisme pour assurer un accès équitable partout et pour tous. Il constitue dès lors une exigence sociale et économique et un impératif de justice et d’équité.
C’est cela l’option du Sénégal qui, sous le leadership de Son Excellence Monsieur Macky SALL, Président de la République, a érigé l’accès équitable à des services socio-sanitaires de qualité au rang de priorité nationale.
En effet, conformément au Plan Sénégal Emergent (PSE) et au Plan national de Développement sanitaire et social (PNDSS) 2019-2028, le Gouvernement du Sénégal a mis en place plusieurs stratégies innovantes pour réduire les inégalités d’accès aux prestations socio-sanitaires.
Spécifiquement pour les maladies non transmissibles (MNT), des investissements efficients ont été consentis pour accroitre la sensibilisation et l’éducation sanitaire, la détection et le dépistage précoces, la prise en charge adéquate.
Des stratégies ont été déjà mises en œuvre conformément au plan stratégique national de lutte contre les Maladies non transmissibles 2017-2022 soutendu par les résultats de l’enquête réalisée en 2015 sur les facteurs de risque et la prévalence des MNT (enquête STEPS). L’évaluation de ce plan stratégique national a conduit à l’élaboration d’un plan d’accélération de la lutte contre les maladies non transmissibles 2023-2025 en cours de mise en œuvre. Pour rappel, les orientations stratégiques tournent autour de différents points tels que : la diminution des facteurs de risque comportementaux, l’amélioration de l’égalité des chances dans l’accès à la prise en charge, la promotion et la prévention des MNT, le renforcement des compétences individuelles en matière de santé et de lutte contre les MNT.
Des enjeux majeurs sont aussi à considérer à savoir la collaboration intra-sectorielle multidisciplinaire et multisectorielle, la consolidation des environnements favorables à la santé, l’amélioration de la prise en charge des MNT, le renforcement de la recherche et du suivi/évaluation.
Dans la prévention primaire, la vaccination gratuite des filles âgées de 09 à 14 ans contre le papillomavirus humain (fortement incriminé dans la survenue du cancer du col de l’utérus) a été introduite dans le programme élargi de vaccination (PEV) depuis le 31 octobre 2018. Il y a aussi le vaccin contre l’hépatite B à la naissance introduit dans le PEV depuis 2013, en prévention du cancer du foie. Le Sénégal a promulgué la loi anti-tabac conformément aux recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et prépare la révision de cette dite loi pour intégrer les nouveaux produits du tabac. Au titre toujours de la prévention, un livret de recettes culinaires à base de produits locaux a été conçu et élaboré par le Ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Toutefois, il est important de souligner le caractère multisectoriel de la lutte contre les MNT. C’est à ce titre qu’un comité national multisectoriel de lutte contre les MNT a été mis en place depuis 2019. Cette collaboration a permis d’élaborer un module pour la promotion du comportement sain au niveau des écoles ; il s’agit de la promotion dès le bas-âge de l’activité physique régulière et de l’alimentation saine entre autres.
Dans le cadre de la décentralisation du dépistage des lésions précancéreuses et cancéreuses du col de l’utérus ; il y a la formation des professionnels de santé et l’équipement des structures ; des unités de dépistage et de traitement des lésions précancéreuses du col de l’utérus ont été mises en place dans 71 structures sanitaires, dont 11 proposent un dépistage de haute performance avec la disponibilité de tests HPV (Virus du Papillome Humain : pour dire que notre pays va ainsi au-delà des tests classiques basés sur l’utilisation du lugol).
En outre, des Cliniques du Diabète et de l’Hypertension artérielle ont été mises en place dans des centres de santé pour renforcer le dépistage et la prise en charge de proximité de ces affections.
Concernant la maladie rénale chronique, des mesures évolutives importantes sont prises par l’Etat du Sénégal par rapport à l’accessibilité géographique et la gratuité de la dialyse dans le service public. Ainsi, de trois centres de dialyse en 2010, notre pays est passé à 23 centres de dialyse dans les structures publiques en 2023. Toutes les régions disposent d’au moins une unité. Cette extension se poursuit dans les projets de construction de nouvelles structures à Mbour, Thiès, Tambacounda et Bakel.
Dans le domaine de l’accès aux médicaments, la subvention de la chimiothérapie pour un montant d’un milliard de Francs CFA a permis de rendre gratuite la chimiothérapie pour le cancer du sein et du col de l’utérus, et de subventionner celle des autres types de cancers à hauteur de 40 à 50% selon le schéma thérapeutique. Il faut noter que pour l’exercice 2023, ce budget a connu une hausse de 500 millions. De plus, la subvention pour l’insuline est passée de 300 à 500 millions pour le traitement du diabète.
Relativement à la disponibilité de la radiothérapie, quatre (04) appareils ont été installés dans les structures sanitaires publiques dont un à l’hôpital Cheikhoul Khadim de Touba. Ce dispositif est accompagné par l’allocation d’une subvention de 75% des frais pour renforcer la protection sociale. Ceci permet actuellement aux malades de payer les séances à cent cinquante mille francs au lieu d’un million. C’est ainsi que pour une soutenabilité et un accès durable, nous exhortons les populations à plus d’adhésion dans les mutuelles de santé au nom de la solidarité agissante.
Des évolutions majeures sont notées dans le diagnostic et la prise en charge des affections cardio-vasculaires avec l’avènement de la coronarographie à Dakar et à Touba, en plus du renforcement du service de chirurgie cardio-vasculaire et thoracique.
Aussi, pour la formation continue à tous les niveaux de la pyramide sanitaire, des guides de prise en charge ont été élaborés sur les maladies respiratoires chroniques (asthme, bronchopneumopathie chronique obstructive) et hématologiques notamment la drépanocytose et l’hémophilie. Au titre de la prévention de maladies du sang, l’appel est lancé aux communautés pour une meilleure compréhension des risques liés aux mariages consanguins.
Pour le renforcement des ressources humaines, un recrutement important du personnel socio-sanitaire a été opéré, avec 3317 agents entre 2021 et 2023. Les bourses de spécialisation ont été augmentées, passant de cent cinquante mille à trois cent mille francs CFA ; le grand défi reste aujourd’hui une bonne répartition de ce personnel à travers le pays.
Le développement de l’offre de services n’est pas en reste avec la réhabilitation des structures de base (centres de santé, postes de santé, laboratoires), la construction de nouveaux hôpitaux de référence avec des équipements aux normes standard et la construction du centre national d’oncologie de Diamniadio qui est un pôle d’excellence pour la prévention et la prise en charge des différentes formes de cancer. De plus, des services spéciaux de prise en charge des grands brûlés sont prévus dans les nouveaux hôpitaux de Dantec, Tivaouane et Saint Louis pour renforcer le plateau technique déjà existant dans nos services de réanimation et d’urgence.
Dans le cadre de la régulation, le SAMU national est en train de monter en puissance avec la décentralisation des unités de régulation à Saint Louis, Kaolack et Kolda ; l’antenne sud de Ziguinchor est en cours de réalisation.
Les médicaments et les produits de santé occupent une place importante ; c’est ainsi que la Pharmacie nationale d’Approvisionnement (PNA) a été renforcée pour une meilleure disponibilité des médicaments à tous les niveaux de prestations ; l’homologation, le contrôle de qualité et la régulation du marché sont assurés par l’Agence de Réglementation pharmaceutique.
Toujours dans le cadre de la Couverture sanitaire universelle, une attention particulière est réservée aux couches vulnérables, en particulier celles vivant avec un handicap dont l’enrôlement dans les mutuelles de santé et les bourses de sécurité familiale a été facilité, depuis 2014, par l’instauration de la carte d’égalité des chances.
En outre, dans le cadre de la politique d’assistance médicale, ces couches vulnérables ont bénéficié des initiatives de gratuité des soins, notamment les enfants de moins de cinq ans, les personnes âgées de 60 ans et plus, les femmes enceintes devant subir une césarienne…
Le partenariat public privé est en train d’être développé pour une contribution significative dans la prise en charge des MNT, mais aussi dans la réduction des évacuations sanitaires.
La lutte contre les traumatismes dus aux accidents de la voie publique, aux accidents domestiques, aux violences n’est pas en justify.
La gestion des Maladies non transmissibles est et doit rester globale et cohérente, centrée sur l’humain. A cet effet, les protocoles de prise en charge doivent être harmonisés, la recherche coordonnée, les moyens mutualisés et rationnalisés ; tout ceci pour une réduction des coûts.
Notre engagement en faveur de la Couverture sanitaire universelle (CSU) sera encore plus fort. Il doit aussi être renouvelé et pérennisé à travers des initiatives innovantes qui rendent nos systèmes sanitaires performants et résilients.
PLUS DE 500 PATIENTS CONSULTES GRATUITEMENT A SEDHIOU
Plus de 500 patients de la région de Sédhiou (sud), ont bénéficié de quatre jours de consultations médicales gratuites à l’initiative de l’association Assistance médicale de Sédhiou (AMS)
Sédhiou, 25 sept (APS) – Plus de 500 patients de la région de Sédhiou (sud), ont bénéficié de quatre jours de consultations médicales gratuites à l’initiative de l’association Assistance médicale de Sédhiou (AMS), a constaté l’APS.
« Plus de 500 patients ont bénéficié des consultations gratuites dans différentes pathologies et ils ont aussi reçu des médicaments, c’est tout le sens de nos actions sanitaires en faveur de la communauté en situation de vulnérabilité », a déclaré Farba Diallo, président de l’AMS.
Farba Diallo, pharmacien de formation, a indiqué que son association a mené beaucoup d’activités durant les grandes vacances, citant la campagne de consultation médicale gratuite, la sensibilisation sur les préventions sanitaire et les opérations de don de sang dans les structures sanitaires de la région.
Dr Moussa Koté, responsable des médecins d’Assistance médicale Sédhiou, a fait savoir différentes pathologies ont été prises en charge lors de cette opération de consultation gratuite. Il a évoqué notamment le diabète, l’hypertension artérielle, la grippe, la gale et le paludisme qui sont fréquents chez les enfants.
« L’activité s’est déroulée sans difficulté majeure, des patients ont été consultés et dotés de médicaments gratuitement pour assurer la santé de la population en cette période surtout hivernale », a ajouté Dr Koté.
Le parrain de la campagne de consultation médicale, Ansoumana Sané, directeur général du Grand théâtre Doudou Coumba Rose s’est félicité de l’initiative et a promis la « pérennisation » de l’activité au profit de la communauté ».
« Quand le devoir m’appelle dans ma région natale, je ne fais que répondre surtout s’il s’agit de la santé des populations de Sédhiou. Je me joins à mes jeunes frères pour mener le combat contre les maladies qui touchent la population », a dit M. Sané.
DEMENCE AU SENEGAL: UN TAUX DE PREVALENCE DE 9, 1 % (GERIATRE)
Le taux de prévalence de la démence au Sénégal s’élève à 9,1%, avec une proportion de 45% pour la maladie de l’Alzheimer, a indiqué le chef du service de gériatrie à l’hôpital de Fann, Professeur Mamadou Coumé, relevant une augmentation exponentielle
Le taux de prévalence de la démence au Sénégal s’élève à 9,1%, avec une proportion de 45% pour la maladie de l’Alzheimer, a indiqué le chef du service de gériatrie à l’hôpital de Fann, Professeur Mamadou Coumé, relevant une augmentation exponentielle des troubles cognitives au niveau hospitalier.
Nous avons eu à faire des études en Afrique. La moyenne de survenue des maladies liées aux troubles neurocognitifs est de 10 %. Au Sénégal, sur un échantillon d’une dizaine d’années, nous sommes à 9, 1 %. Parmi ces maladies neurocognitives, la maladie d’Alzheimer occupe 45 %’’, a-t-il révélé. Il intervenait lors d’une conférence axée sur le thème ‘’La maladie d’Alzheimer : du diagnostic à la prise en charge’’. ‘’Ni trop tôt, ni trop tard, réduisons les risques maintenant’’ est le thème de cette conférence organisée à l’occasion de la célébration de la journée consacrée à cette maladie. La maladie d’Alzheimer constitue ‘’la forme de détérioration cognitive la plus fréquente au monde’’.
‘’Elle rentre dans le cadre des troubles cognitifs majeurs [caractérisés] par une perte progressive et irréversible des fonctions cognitives. Ce sont les lésions qui détruisent progressivement les neurones responsables de la mémorisation’’, a-t-il expliqué. ‘’Nous avons les maladies cardiovasculaires, les maladies rhumatismales, les maladies métaboliques, puis viennent les maladies neurocognitives en quatrième position’’, a-t-il déclaré. ‘’Nous avons une augmentation exponentielle des troubles cognitifs que nous hospitalisons, parce que c’est maintenant des malades qui viennent pour des troubles du comportement, des chutes répétitives, une dénutrition, et durant l’hospitalisation, l’évaluation met en route le diagnostic de l’Alzheimer‘’, a expliqué le gériatre.
Le Pr Coume, qui est le président de l’Association nationale des maladies d’Alzeihmer et autres pathologies neuroévolutives, soutient que‘’ l’âge, les prédispositions génétiques et la faiblesse du réseau social’’ sont des facteurs qui favorisent la survenue de cette maladie. ‘’Il y a aussi des antécédents familiaux de troubles cognitifs, la cardiopathie, l’AVC, l’épilepsie, la chute/traumatisme crânien et l’histoire familiale de démence‘’, a-t-il relevé.
Selon le neurologue et psychiatre Pape Mactar Bâ, la maladie d’Alzheimer est ‘’une pathologie neuro dégénérative’’. ‘’Quand on parle d’une pathologie neuro dégénérative, c’est une pathologie qui est caractérisée par une mort neuronale progressive. Et les neurones, ce sont ces cellules qui sont au niveau du cerveau et qui nous permettent de faire des tâches complexes comme par exemple se souvenir d’informations et stocker des informations et pouvoir les récupérer plus tard’’, a-t-il détaillé.
L'URGENTISTE BABACAR NIANG EN DÉSACCORD AVEC LE PRICUREUR SUR LES CAS MARIE GUÈYE
Décès de la dame Marie Guèye à Ngor : le procureur évoque une pancréatite aigue - selon l’urgentiste Dr Babacar Niang d’après qui la place d’une patiente atteinte de pancréatite aigüe est en réanimation.
Le procureur de la République, dans un communiqué publié hier, a déchargé les gendarmes dans le décès survenu à Ngor de la dame Marie Guèye. Selon le maître des poursuites, qui parle de mort naturelle, c’est une «pancréatite aiguë avec absence de signe de traumatisme» qui serait responsable du décès. Une insulte aux médecins, selon l’urgentiste Dr Babacar Niang d’après qui la place d’une patiente atteinte de pancréatite aigüe est en réanimation.
Un patient souffrant de pancréatite aiguë ne peut ni se promener dans la rue encore moins à la plage ! Sa place, c’est en «réanimation», selon le médecin urgentiste Dr Babacar Niang qui réagit ainsi au communiqué du procureur de la République pour expliquer la mort de la jeune dame Marie Guèye. Une patiente atteinte de pancréatite, soutient le médecin spécialiste et propriétaire de la clinique « Sumassistance », «ne peut pas se promener ni se disputer et être arrêtée par des gendarmes. Une pancréatite aigüe, sa place, c’est en réanimation. Ce sont des douleurs très importantes nécessitant des antidouleurs comme la morphine. Parce que le patient qui souffre de cette affection est dans un état de choc avec une tension très basse», explique Dr Babacar Niang.
Pourtant dans le document écrit par les services du ministère de l’Intérieur, il est dit que le certificat de genre de mort indique une «absence de signe de traumatisme». Et que la cause du décès serait due à une lésion de «pancréatite aiguë hémorragique» sans aucun signe traumatique. Du moment que le ministère de l’Intérieur ne nous parle pas de « décès provoqué par l’hélice du moteur d’une pirogue » comme lors des affrontements survenus dans le même village de Ngor il y a quelques mois ! «Le 19 septembre 2023, des éléments du poste de gendarmerie de Ngor, appuyés par un peloton de l’ESI, en patrouille au niveau des plages de Ngor, dans le cadre de la lutte contre la prostitution grandissante dans cette localité, ont interpelé sept filles dont Marie Samb dite Marie Guèye. Cette dernière, alors même que les mises en cause étaient sur le point d’être embarquées dans le véhicule des gendarmes pour être conduites au poste de Ngor, aurait eu un malaise et décédera quelques instants après. L’autopsie, qui a été aussitôt ordonnée pour déterminer les causes de son décès, a conclu à une mort suite à une pancréatite aiguë hémorragique et une absence de signe traumatique». Des observations de «l’homme de l’art» — ce sont les termes du procureur —, «accréditent la thèse de la mort naturelle dont a fait état le chef de poste de la gendarmerie de Ngor. Lequel a soutenu que la victime avait eu une crise juste après son interpellation. Elle serait même sujette à des crises répétitives qui seraient liées à des considérations purement traditionnelles (Rab), d’après les renseignements recueillis auprès du frère de la victime et un certain Khérou Ngor, sans autres précisions». Un communiqué très nuancé.
Une pancréatite aigue, c’est des soins intensifs aux urgences
Une pancréatite aiguë, c’est des douleurs brutales et très violentes qui demandent une assistance médicale d’urgence en réanimation, une consultation aux urgences, en soins avec sonde. «Le pancréas est un organe qui secrète l’insuline pour la digestion. C’est un organe qui fait partie de la digestion. La pancréatite c’est une inflammation du pancréas qui devient phénoménique en phase aiguë, c’est des étapes jusqu’à la phase aiguë avec des douleurs brutales et très violentes. C’est une maladie grave et mortelle. La pancréatite aiguë est fréquente chez les grands alcooliques parce que l’alcool attaque leur pancréas, elle peut aussi être causée par l’exposition à des produits toxiques ou leur inhalation». Les patients qui en sont atteints sont admis en urgence et mis sous morphine. C’est comme des souris qui, dès que libérées, s’attaquent aux autres organes du corps comme le foie, les gros intestins et même le cerveau. Comme des souris qui se promènent en masse cherchant quelque chose à manger «. D’une manière imagée, c’est ainsi que le célèbre urgentiste Dr Babacar Niang démonte la thèse de la pancréatite aiguë avancée par le procureur de la République pour expliquer la mort de la dame Marie Guèye. «C’est impossible de se promener à la plage pour quelqu’un qui souffre de pancréas aigue», insiste le Dr Babacar Niang. «Quand tu es atteint de cette affection, tu ne peux pas te promener, tu ne meurs pas rapidement. Avant, à 90%, ceux qui avaient la pancréatite aigue mouraient. Aujourd’hui, on récupère des malades jusqu’à 50% du nombre des admis aux urgences «, ajoute-t-il.
Dr Niang de la Clinique Suma Assistance compare la pancréatite à «des oeufs de souris éclos puis en liberté. Tu es dans un état de choc provoquant souvent une hypotension (baisse de tension) et une douleur indescriptible». D’après les explications de Dr Niang, «la douleur seule peut te tuer. De grâce, cherchez une autre cause de la mort de Mary Guèye», s’exclame-t-il très furieux après les explications fournies par le procureur de la République et qui tendent visiblement à dédouaner les gendarmes dans la mort de la jeune Ngoroise. «Dans une autopsie sérieuse, le médecin tape et donne des explications claires et nettes. Celle dont fait état le communiqué du procureur n’est pas une autopsie sérieuse vu la description des circonstances de la mort de la jeune dame. Déjà, le rapport médical d’une pancréatite demande la description de tous les organes concernés, un à un. Tu vas parler du pancréas, du foie, des intestins, du cerveau...” En relevant ces petits détails, Du Babacar Niang souligne qu’ «il arrive parfois qu’on mette de côté un rapport original établissant les conclusion d’une autopsie pour en donner un autre». S’agissant de celui produit pour expliquer la mort de marie Guèye, «ça a été bâclé. La thèse de la pancréatite aiguë est une insulte aux médecins et à la profession», martèle en conclusion le Dr Babacar Niang, éminent médecin urgentiste.
LES CHIFFRES EFFARANTS DE L’HYPERTENSION ARTERIELLE
Un adulte sur trois touché dans le monde, multiplication par 2 du nombre de malades, risque d’enregistrer 76 millions de décès d’ici a 2050…
L’OMS vient de publier son premier rapport détaillé sur les conséquences désastreuses de l’hypertension artérielle et les moyens d’en venir à bout. Le document a été présenté au cours de la soixante-dix-huitième session de l’Assemblée générale des nations unies. il est d’ailleurs établi que toutes les heures, plus de 1 000 personnes meurent d’accidents vasculaires cérébraux et d’infarctus du myocarde dont la plupart sont dus à l’hypertension artérielle.
L’hypertension artérielle continue de faire des ravages dans le monde. Dans le tout premier rapport produit par l’OMS en ce sens, il a été révélé qu’un adulte sur trois est touché et qu’environ quatre personnes sur cinq souffrant d’hypertension artérielle ne sont pas traitées correctement. L’étude indique d’ailleurs que 76 millions de décès pourraient être évités entre 2023 et 2050 si les pays peuvent étendre la couverture des traitements.
Le rapport de l’agence spécialisée des Nations unies pour la santé soutient d’ailleurs que l’hypertension, trouble courant et potentiellement mortel, est à l’origine d’accidents vasculaires cérébraux, d’infarctus du myocarde, d’insuffisance cardiaque, de lésions rénales et de nombreux autres problèmes de santé
Il révèle que le nombre de personnes hypertendues (dont la tension artérielle est égale ou supérieure à 140/90 mmHg ou qui prennent des médicaments antihypertenseurs) a doublé entre 1990 et 2019, passant de 650 millions à 1,3 milliard. Et que près de la moitié des personnes hypertendues dans le monde ignorent actuellement qu’elles le sont. Plus des trois quarts des adultes hypertendus vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, lit-on dans le document qui précise que l’âge et certaines prédispositions génétiques peuvent accroître le risque d’hypertension artérielle, mais ce risque peut aussi augmenter en raison de facteurs modifiables tels qu’une alimentation riche en sel, l’absence d’activité physique et la consommation excessive d’alcool
Revenant sur les moyens de précautions contre cette maladie, il est indiqué que les changements de mode de vie, comme l’adoption d’une alimentation plus saine, l’arrêt du tabac et une plus grande activité physique peuvent contribuer à faire baisser la tension artérielle.
Certaines personnes peuvent avoir besoin de médicaments pour maîtriser efficacement l’hypertension et prévenir les complications, note-t-on. Malgré tout, souligne le rapport, la prévention, la détection précoce et la prise en charge efficace de l’hypertension sont parmi les interventions les plus rentables et devraient être privilégiées par les pays dans le cadre de l’ensemble national de prestations de santé proposées au niveau des soins primaires.
UN BON TRAITEMENT PERMETTRAIT DE PREVENIR 76 MILLIONS DE DECES
Le rapport indique en outre qu’une augmentation du nombre de patients hypertendus traités efficacement pour atteindre les niveaux observés dans les pays très performants à cet égard permettrait de prévenir 76 millions de décès, 120 millions d’accidents vasculaires cérébraux, 79 millions d’infarctus du myocarde et 17 millions de cas d’insuffisance cardiaque d’ici à 2050.
Lors de la présentation du document au cours de la soixante dix-huitième session de l’Assemblée générale des Nations unies, le Directeur général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a fait savoir que des traitements simples et peu coûteux permettent de maîtriser efficacement l’hypertension, et pourtant celle-ci n’est maîtrisée que chez environ une personne hypertendue sur cinq. A l’en croire, les programmes de lutte contre l’hypertension restent négligés, peu prioritaires et très insuffisamment financés. Selon monsieur Ghebreyesus, pour parvenir à la couverture sanitaire universelle fondée sur des systèmes de santé efficaces, équitables et résilients et axés sur les soins de santé primaires, chaque pays doit renforcer la lutte contre l’hypertension.
Prenant la parole, l’ambassadeur mondial de l’OMS pour les maladies non transmissibles et les traumatismes, Michael R. Bloomberg, a soutenu qu’aujourd’hui, des médicaments abordables, sûrs et accessibles et d’autres interventions telles que la réduction de l’apport en sodium, permettent de prévenir la plupart des infarctus du myocarde et des accidents vasculaires cérébraux dans le monde. Monsieur Bloomberg estime dans la foulée que le traitement de l’hypertension dans le cadre des soins de santé primaires permettra de sauver des vies et d’économiser des milliards de dollars chaque année.
En définitive, le Président-Directeur général de l’organisation «Resolve to Save Lives», Dr Tom Frieden a donné une information capitale en déclarant que toutes les heures, plus de 1000 personnes meurent d’accidents vasculaires cérébraux et d’infarctus du myocarde. « La plupart de ces décès sont dus à l’hypertension artérielle et auraient pu être évités. Il est possible de bien prendre en charge l’hypertension pour un coût abordable et ainsi renforcer les soins de santé primaires. Le défi consiste maintenant à passer de ‘’il est possible’’ à ‘’c’est fait’’. À cet égard, l’engagement des gouvernements du monde entier est nécessaire , conclut-il à ce propos.
53,6% DE LA POPULATION SÉNÉGALAISE EST COUVERTE PAR L’ASSURANCE MALADIE
Médecin de santé publique et économiste de la santé, docteur Bocar Mamadou Daff est Directeur général de l’Agence de la couverture maladie universelle depuis 2017. Dans cet entretien, il est revenu sur le bilan de la Cmu, ses obstacles et ses ambitions
Médecin de santé publique et économiste de la santé, docteur Bocar Mamadou Daff, ancien Directeur de la Santé de la reproduction et de la survie de l’Enfant au ministère de la Santé et de l’action sociale, est Directeur général de l’Agence de la couverture maladie universelle (Cmu) depuis 2017. Dans cet entretien accordé à Bés bi, il revient sur le bilan de la Cmu, les obstacles, la dette due aux hôpitaux, mais aussi sur l’actualité politique et ses ambitions.
Quel bilan faites-vous de la situation de la couverture maladie au Sénégal depuis votre arrivée en 2017 ?
Disons que pour le Sénégal, grâce à la volonté politique des autorités, nous pensons que nous avons un très bon résultat. Cela n’a pas été évident parce que lorsque nous avions commencé, nous étions autour de 11 à 20% de couverture dans le secteur formel et le secteur informel réunis. Et lorsqu’on a mis en place cette agence en 2015, il y a eu beaucoup de progrès et il fallait d’abord, avec les deux approches que nous avions, le régime assistantiel et le régime assurantiel, essayer d’informer et de sensibiliser les populations pour que tout le monde puisse comprendre ce que c’est la couverture maladie universelle.
Parce que nous n’en avions pas l’habitude au Sénégal, surtout pour les cibles que nous avions, notamment le monde rural et le secteur informel. Et donc, nous sommes allés sensibiliser les populations et installer des mutuelles de santé partout. Nous avons réussi cela et nous avons fait des efforts pour arriver à ce que ce programme soit connu, que les gens s’en approprient. Dans un premier temps, nous avons installé dans chaque commune au moins, une mutuelle de santé. Par la suite, nous en avons fait une évaluation au bout de 7 ans et nous avons réorienté nos stratégies.
Mais les Sénégalais se sont-ils réellement appropriés la Cmu et qu’est-ce que cela a apporté aux populations ?
Je pense que oui parce que, de plus en plus, les gens viennent par eux-mêmes pour adhérer ou pour chercher une lettre de garantie pour aller se soigner. Si je prends simplement le cas des enfants de 0 à 5 ans que nous prenons en charge, on estime que plus de 14 millions d’enfants sont venus se traiter durant cette période de 7 ans. Ce n’est pas que 14 millions d’enfants existent au Sénégal, mais c’est par épisode, c’est-à-dire un enfant peut venir, une fois, deux fois ou 3 fois. Nous avons aussi pris en charge plus de 600 000 personnes âgées de 60 ans et plus dans le cadre du Sésame.
On a également pris en charge près de 150 000 cas de césarienne pour les femmes enceintes. Nous avons eu plus de 15000 séances de dialyse pour une cohorte de 5000 et quelques personnes. Ce qui est un résultat tangible et cela signifie en réalité que c’est traitable grâce à ce programme. Maintenant, ce qu’il faut reconnaitre dans une assurance maladie, c’est qu’à chaque fois on a besoin d’évoluer, car lorsqu’on le faisait, on est même allés plus loin que ce qui avait été défini, car on nous avait dit de prendre en charge les soins de base (postes et centres de santé). Mais très vite, il y a eu un glissement et nous sommes partis pour prendre en charge les soins hospitaliers, la chirurgie, le scanner…
Donc, véritablement, le package est assez élargi. Et si c’était à chiffrer sur un pourcentage, on peut dire que nous en sommes à 53,6% de la population sénégalaise couverte grâce à ces régimes d’assistance. Mais à côté de cela, il y a l’assurance maladie à partir des mutuelles de santé. Figurez-vous que ceux qui figurent dans les mutuelles de santé et qui viennent cotiser pour eux-mêmes chaque année et pour chaque personne sont environ 2,5 millions de personnes. Par exemple : quelqu’un qui a sa famille de 10 personnes, il cotise 35 000 par an pour pouvoir se soigner.
Il y a une autre cohorte, par exemple, ceux qui bénéficient des bourses familiales et de la carte d’égalité des chances, ce sont des gens qui n’ont pas les moyens d’adhérer et là, le gouvernement nous a demandé d’adhérer pour ces personnes et leurs familles. Ils sont plus de 2, 1 millions qui sont dans cette cohorte là et qui sont pris en charge à 100%. Donc, avec ces deux régimes, on peut dire que plus de la moitié de la population sénégalaise est couverte.
Pouvez-vous revenir sur le mode d’adhésion ?
Il est vrai que les gens ne comprennent pas toujours comment cela se passe. En réalité, pour adhérer, ce n’est pas très compliqué. Comme je l’ai dit, les cibles qui sont définies pour l’assistance médicale sont connues. En ce qui concerne l’adhésion à la mutuelle de santé, il y a les non cotisants (enfants de moins de 5 ans et personnes âgées de 60 ans, personnes à dialyser et femmes enceintes qui ont besoin d’une césarienne) et les bénéficiaires classiques (les volontaires qui viennent pour adhérer).
Là, il suffit d’aller au niveau de votre mutuelle et pour adhérer, il faut donner 1000 francs et on vous donne une carte. Là, vous indiquez le nombre de personnes que vous voulez prendre en charge dans votre famille. Et à partir de ce moment, chaque personne doit payer 3500 francs par an. La cotisation se fait en une ou deux tranches. Ensuite, il faut donner sa photo pour que les gens ne trichent pas. Et maintenant quand vous adhérez, nous prenons quelques précautions, car il y a une période d’observation d’un mois, et c’est pour éviter que quelqu’un n’attende qu’il ne soit malade, pour venir adhérer et se traiter. Et à la fin, les prestataires envoient la facture, en ce qui nous concerne, l’agence ou bien la mutuelle de santé va payer les 80% des prestations et l’individu ne paye que 20%. Cela aussi c’est important, car si on fait la gratuité, les gens auront tendance à abuser des soins.
Depuis que vous êtes à la tête de cette agence, quels sont les obstacles auxquels vous avez eu à faire face ?
Pour l’assurance maladie, le premier bémol, c’est la communication. Et je pense que nous devons communiquer davantage. Malheureusement dans nos ressources, l’essentiel va vers les prestations parce que comme c’est un programme social, souvent les décideurs ne comprennent pas trop bien quand on leur dit que cette partie de l’argent sert à la communication. Donc, cette part qui est destinée à cette communication est assez limitée. Ce qui fait que nous n’atteignons pas souvent toutes les cibles que nous voulons atteindre dans les délais, pour permettre à tout le monde d’adhérer, parce qu’il y a beaucoup de choses à expliquer.
Aujourd’hui, si nous n’avons pas atteint les objectifs de 75% qu’on s’était fixés, c’est parce que simplement, au début, on avait été très ambitieux, on avait pas mesuré l’importance du travail, la nécessité de la sensibilisation, la communication et on avait pas imaginé que les Sénégalais ont l’habitude de la solidarité, mais d’une solidarité agissante. Ils n’ont pas l’habitude de solidarité de prévoyance. Il y a aussi le problème de la mobilisation des ressources, c’est-à-dire les cotisations.
La troisième chose, toujours sur les ressources, c’est aussi l’Etat qui, pour l’essentiel, subventionne ces soins en donnant un certain montant. Et sur ce point-là, il faut reconnaitre que l’Etat a fait beaucoup d’efforts par rapport à ce qui se passe dans la sous-région. Le gouvernement est arrivé autour de 20 milliards de budget à 23 milliards par an. Mais c’est insuffisant comparé aux besoins réels pour couvrir ces 53%, un besoin qui est estimé aujourd’hui à 65 milliards. Ce qui fait que c’est la moitié simplement du budget qui est là. Donc, il faut jongler avec ce qui fait que vous rencontrez souvent des gens qui vous disent que vous avez des dettes et il faut les payer.
Justement, est–ce que vous pouvez chiffrer les dettes que vous avez envers les hôpitaux et autres structures sanitaires ?
Il faut dire que tous les systèmes d’assurances ont des dettes, mais le plus important aujourd’hui, c’est que si les dettes existent, c’est parce que les Sénégalais vont se soigner. Le 30 avril 2023, nous étions à 15 milliards de dettes, mais le gouvernement, avec notre budget de 23 milliards, et le surplus de 10 milliards qu’on nous a accordés, cela nous permettra de régler cette question-là. Les gens s’accrochent souvent à cette dette, mais je l’appelle simplement un retard de paiement, car une fois que l’Etat a engagé les gens à utiliser cette procédure-là pour soigner les populations, il prendra les dispositions pour payer. C’est vrai que cela peut prendre du temps avec les lenteurs administratives, mais, de plus en plus, les prestataires de soins commencent à le comprendre.
Quelles sont les performances majeures de la Cmu ?
Les performances majeures, c’est de passer en un temps record de 20 à 53%, comparé au reste de la sous-région, nous sommes les premiers. Et cela est un motif de satisfaction. La deuxième chose, c’est que le programme est aujourd’hui bien connu de l’ensemble des Sénégalais, le reste ce sont les modalités d’accès que les gens ne comprennent pas. Partout où vous allez, il y a un point qui indique qu’on fait l’assurance maladie. Et ça c’est très important. Le troisième, c’est que les populations qui étaient des laissées-pour-compte, c’est-à-dire le monde rural, le secteur informel, les pauvres qui n’ont jamais eu d’assurance sont maintenant pris en charge. La question d’équité prend du sens à partir de ce programme-là qui est très important. Les autres performances, c’est que nous allons vers des réformes pour renforcer le système. Et au bout d’une année, nous avons pu presque terminer toutes les procédures de réforme.
Où en êtes-vous avec les projets de votre prédécesseur, feu Cheikh Mbengue, notamment la Cmu élève ?
La Cmu-élève, c’est très important et je me rappelle avoir eu une discussion technique sur ce sujet, avec mon prédécesseur qui était un bon ami. J’estimais que la Cmu-élève est un grand avantage, car justement cela permettait de couvrir les enfants, sans avoir à trop dépenser, car la plupart du temps, ce sont des enfants qui ne sont pas souvent malades, en dehors des risques d’accidents pendant les gymnastiques et autres. Donc, ils peuvent cotiser et aider les gens à se soigner. Car, en réalité, l’assurance maladie c’est la mise en commun des risques. C’était un avantage qui permettait de remonter un peu le taux de couverture de la population qui est très jeune du reste. Ce qui fait qu’on allait équilibrer les comptes.
L’idée était que chaque année, à l’ouverture des classes, on demande aux enfants de payer pour l’assurance. Malheureusement, nous n’avons pas réussi à ce niveau parce que les académies considèrent que la destination de cet argent, c’est tout à fait autre chose. Mais quand même, nous sommes à quelque chose, comme 140 000 à 200 000 enfants qui sont encore dans les mutuelles, ce qui signifie que c’est encore faible à ce niveau-là.
Comment analysez-vous la situation actuelle du pays à quelques mois de l’élections présidentielle de 2024 ?
Je dois d’abord me féliciter que le pays ait retrouvé sa sérénité : les choses sont devenues un peu plus calmes, nous sommes retournés dans ce que nous n’aurions jamais dû quitter. De plus en plus, on se rend compte que toutes nos valeurs pour lesquelles nous étions connus nous reviennent et c’est à l’honneur du Sénégal, car nous sommes regardés par le monde entier. Il ne faut pas qu’on oublie notre responsabilité vis-à-vis de l’Afrique, et de l’Afrique de l’Ouest en particulier. On doit aller au-delà de ce que nous représentons nous-mêmes.
Comment appréciez-vous le choix du Président Macky Sall de faire de Amadou Ba le candidat de la coalition Bby ?
J’étais très heureux en apprenant la nouvelle et tout de suite je me suis dit que maintenant, je vais pouvoir m’engager sans difficultés. Mais au-delà de tout cela, le plus important, c’est qu’on a remarqué que certains candidats qui s’étaient déclarés commencent à revenir. Je pense qu’ils ont pris la bonne option de revenir pour qu’on travaille ce pays, parce qu’on a un très bon programme économique et de développement qui prend en compte les différents aspects sur la gouvernance, sur le capital humain…
Il y a eu beaucoup de candidatures qui s’étaient déclarées, elles sont toutes valables, mais je pense que lorsqu’on a évoqué les noms, le cœur des gens battait pour Amadou Ba, pour l’essentiel. Justement parce qu’il est un homme d’expérience, un homme de paix qui sait négocier, et on ne doute pas qu’ils vont tous travailler avec l’accompagnement du président de la République à ramener les autres qui se sont proposés à être candidat pour qu’on travaille tous ensemble, pour qu’on puisse gagner ensemble.
Votre base c’est à Kanel, quelles sont vos perspectives politiques ?
Dans le cadre du soutien à Amadou Ba, comme indiqué par le président de la République, nous envisageons de nous déplacer dans le département de Kanel où nous allons faire une caravane de 4 jours à partir du 14 octobre. Nous allons terminer par un grand meeting à Kanel, pour expliquer le choix d’Amadou Ba et pourquoi il faut le soutenir, expliquer le bilan et les programmes sociaux que le président a mis en place et dont Matam a bénéficié. Puisque c’est la période de l’ouverture des classes, nous allons en profiter pour donner des kits scolaires et faire adhérer les « ndongos daaras », en complément de ce qu’a fait le Waqf.
TESTS DE LABORATOIRE DANS LES CABINETS MEDICAUX PRIVÉS : UNE PRATIQUE ILLICITE
Les cabinets médicaux ne sont pas autorisés à faire des analyses biomédicales. Ils doivent se limiter à l’exercice médical pour lequel ils ont reçu l’agrément. Cette révélation est du professeur Amadou Moctar Dièye, directeur national des laboratoires ...
Les cabinets médicaux ne sont pas autorisés à faire des analyses biomédicales. Ils doivent se limiter à l’exercice médical pour lequel ils ont reçu l’agrément. Cette révélation est du professeur Amadou Moctar Dièye, directeur national des laboratoires de santé publique du Sénégal.
Au Sénégal, plusieurs cabinets médicaux réalisent des tests biomédicaux au sein de leurs structures. Dans des officines privées, le constat est aussi patent. Ayant très souvent le matériel pour le réaliser, un personnel de santé est souvent recruté ou sollicité pour faire l’opération. Dans d’autres cas, le médecin ou le pharmacien qui est un biologiste le fait. Par leur entremise, des tests sont envoyés à l’étranger pour être effectués. Dans les hôpitaux publics, en l’absence de test disponible par manque souvent de réactifs, les médecins ou des prestataires orientent les patients dans le privé.
Interpellé sur cette question lors de la validation du programme spécial de développement des laboratoires du Sénégal, le directeur national des laboratoires de santé publique, le professeur Moctar Dièye, a laissé entendre que « ce qui se passe dans ces cabinets médicaux, c’est que parmi eux, il y a ceux qui font du laboratoire. Et cela n'est pas autorisé».
Selon le professeur Dièye, ces cabinets ont reçu des agréments du ministère de la Santé pour pratiquer des actes médicaux, tels que la consultation, la chirurgie, la prescription entre autres. « Nous travaillons pour que cela cesse. Si vous avez des laboratoires qui ne sont pas autorisés, les résultats qui seront issus de ces analyses ne sont pas forcément fiables. Et c'est quelque chose de très dangereux pour les populations qui les fréquentent ».
Et de poursuivre : « vaut mieux ne pas donner des résultats que de donner ceux qui sont erronés. Aujourd’hui, le médecin se base toujours sur ces résultats pour le traitement du patient. Si vous dites que quelqu'un a de la Covid-19 alors qu'il ne l'a pas, cela pose problème. Il faut que les gens se conforment à la réglementation». Le médecin ou le pharmacien biologiste est donc habilité à faire des actes de laboratoire. Cependant, s’ils décident d’ouvrir leur cabinet médical ou leur pharmacie, ils doivent se conformer à la réglementation qui dit que le pharmacien d’officine privé doit se limiter à la vente de médicament, le conseil et le médecin à la consultation et la prescription. Toutefois, il faut dire que dans le secteur privé, il y a des cabinets dédiés aux analyses. Ces derniers ont reçu des agréments rien que pour réaliser des tests. «Ces cabinets médicaux doivent travailler sous la responsabilité et sous la surveillance d'un laboratoire de biologie médicale agréé qui va valider les résultats », a déclaré le directeur des laboratoires de santé publique.
Et de renseigner : « j'appelle la population à faire attention. Les laboratoires agréés sont sur internet avec des numéros d'agrément et ils sont inspectés régulièrement. Là oui, on peut garantir la fiabilité des résultats des analyses. Et si on le fait ailleurs, on ne peut pas certifier la fiabilité des tests rendus ».
29 MILLIARDS CONTRE L’INSUFFISANCE DE LABORATOIRES BIOMEDICAUX,
« Les laboratoires biomédicaux ne permettent pas toujours d’éclairer les médecins, et sages-femmes dans leurs diagnostics ». Cette assertion est du professeur Amadou Moctar Dieye, directeur national des laboratoires de santé publique du Sénégal
« Les laboratoires biomédicaux ne permettent pas toujours d’éclairer les médecins, et sages-femmes dans leurs diagnostics ». Cette assertion est du professeur Amadou Moctar Dieye, directeur national des laboratoires de santé publique du Sénégal. Il s’exprimait hier, lundi 18 septembre, lors de la rencontre de présentation du programme spécial de développement des laboratoires qui sera inscrit sur une période de quatre ans pour un montant de plus de 29 milliards.
La disponibilité et l’accessibilité des services de diagnostic et de laboratoire sont indispensables à la prise en charge des patients, à la prévention des maladies et à la recherche. Malheureusement, tous les hôpitaux du Sénégal n’en disposent pas. Ils sont soit confrontés à une disponibilité de personnel qualifié dont des pharmaciens ou médecins biologistes, techniciens supérieurs en biologie médicale, médecins anatomo- pathologistes, de plateau technique ou encore de réactifs. Dans plusieurs structures de santé du pays qui en disposent, peu respectent les normes internationales de qualité au sein des laboratoires. Dans les structures de niveau 3, certaines analyses essentielles sont envoyées à l’étranger car non disponibles dans tout le pays. Consciente de tous ces manquements, la direction nationale des laboratoires de santé publique a présenté hier, lundi, son programme spécial de développement des laboratoires d’expertise biomédicale pour validation. Un programme qui cherche, selon les acteurs, à rétablir l’équité et à doter le pays d’un personnel qualifié suffisant et de mise à niveau des laboratoires en équipements nécessaires pour réaliser les analyses et pour l’application des bonnes pratiques de gestion de la biosécurité garantissant la protection de la santé humaine et de l’environnement. Pour le professeur Amadou Moctar Dièye, directeur national des laboratoires, la situation actuelle ne permet pas toujours aux laboratoires biomédicaux d’éclairer les médecins et sages-femmes dans leurs diagnostics. « Dans nos laboratoires, il y a des problèmes de ressources humaines qui ne sont pas suffisantes ou qui ne sont pas très bien réparties. Les laboratoires demandent des biologistes, hors dans certains, il n'y en a pas. Donc, il y a un problème de ressources humaines qui se pose. Mais, il y a aussi la disponibilité d'infrastructures. Dans certaines structures sanitaires, les bâtiments qui les hébergent ont été construits depuis des années. D’autres ne respectent pas forcément les normes architecturales. Il y a autant d'actes qu'il faut poser pour avoir des laboratoires beaucoup plus performants», a-t-il fait savoir. Pour le professeur Dièye, des gaps ont été identifiés. « Nous voulons augmenter la masse critique de biologistes et cela aiderait à renforcer le système des laboratoires».
90% DES ACTIVITES DANS LES LABORATOIRES SONT CELLES DE ROUTINE
Dans les laboratoires des structures de santé, l’accent est souvent mis dans les activités de routine. Peu font de la recherche pour booster la prévention. Un constat qui a amené le professeur Dièye à affirmer : « 90% voire plus dans nos laboratoires, ce sont les activités de routine à savoir quand quelqu'un est malade, il fait un bilan. Ce sont ces activités de biochimie et d'hématologie qui constituent presque plus de 90 % de nos activités de laboratoires. Nous sommes appuyées par des partenaires techniques et financiers qui mettent l'accent sur les épidémies. Et nous pensons que nous pouvons élaborer notre propre plan dans lequel nous allons prendre en compte aussi bien les activités de routine que les épidémies mais aussi les autres maladies courantes».
LE SENEGAL VERS L’AUTONOMIE
Pour le ministère de la Santé et de l’action sociale, le Sénégal a l’avantage de disposer d’un réseau dense de laboratoires biomédicaux publics et privés, civils, militaires et paramilitaires, à tous les niveaux de la pyramide sanitaire qui sont implantés dans les centres de santé, des établissements publics de santé de niveaux 1, 2 et 3, les universités et les instituts dont les principales activités sont le diagnostic, la recherche, la formation et la surveillance épidémiologique
Cependant, il a estimé que pour instaurer la couverture sanitaire universelle et atteindre les objectifs de développement durable liés à la santé, il est indispensable d’améliorer la disponibilité des services de diagnostic et d’en élargir l’accès. « Cependant, certaines faiblesses sont notées dans nos systèmes de laboratoires surtout lors de la gestion de la pandémie de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19). C’est pour éviter ces genres de situation que nous devons disposer de services de laboratoire les plus performants possibles » a souligné le conseiller technique du ministère de la santé, Docteur Mamadou Sarr.
Et de poursuivre : « C’est donc pour mieux nous préparer aux futures pandémies mais aussi pour améliorer la prise en charge des patients que le Sénégal s’est engagé à élaborer et à mettre en œuvre un Programme spécial de Développement des Laboratoires, pour la période 2024-2028. Il devrait servir de base pour notre pays pour disposer d’un système de laboratoire capable de prendre en charge le diagnostic des maladies de routine mais également des maladies à potentiel épidémique, partout sur le territoire national. »