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26 novembre 2024
Santé
POURQUOI LE SENEGAL N’A PAS EU DE DOSES DU NOUVEAU VACCIN CONTRE LE PALU
Face à la forte demande que suscite le tout premier vaccin antipaludique, 12 pays d’Afrique se verront attribuer au total 18 millions de doses pour la période 2023-2025.
Face à la forte demande que suscite le tout premier vaccin antipaludique, 12 pays d’Afrique se verront attribuer au total 18 millions de doses pour la période 2023-2025. Le Ghana, le Kenya et le Malawi qui participent au programme de mise en œuvre du vaccin antipaludique recevront des doses pour poursuivre la vaccination dans les zones pilotes. Mais le Sénégal n’a pas bénéficié du vaccin antipaludique.
Douze pays de diverses régions d’Afrique vont recevoir 18 millions de doses du tout premier vaccin antipaludique, au cours des deux prochaines années. Ce déploiement est une étape cruciale pour lutter contre ce qui constitue l’une des principales causes de décès sur le continent africain.
L’attribution des doses a été décidée sur la base des principes régissant l’attribution des vaccins antipaludiques en cas de stocks limités, qui donne la priorité aux zones où le risque de maladie et de décès dus au paludisme chez les enfants estle plus élevé. Depuis 2019, le Ghana, le Kenya et le Malawi administrent le vaccin antipaludique dans le cadre du programme de mise en œuvre du vaccin antipaludique (MVIP), coordonné par l’OMS et financé par Gavi, l’Alliance du Vaccin, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose le paludisme etUnitaid. Le vaccin a été inoculé à plus de 1,7 million d’enfants au Ghana, au Kenya et au Malawi depuis 2019 et s’est avéré sûr et efficace entraînant à la fois une réduction substantielle du paludisme grave et une baisse de la mortalité infantile. Au moins 28 pays africains ont exprimé leur intérêt à recevoir le vaccin antipaludique. Outre le Ghana, le Kenya et le Malawi, l’attribution initiale de 18 millions de doses permettra à neuf autres pays – à savoir le Bénin, le Burkina Faso, le Burundi, le Cameroun, le Libéria, le Niger, l’Ouganda, la République démocratique du Congo et la Sierra Leone – d’introduire le vaccin dans leurs programmes de vaccination systématique pour la première fois. Ce cycle d’attribution repose sur la quantité de doses de vaccin mises à la disposition de Gavi, l’Alliance du Vaccin via l’UNICEF.
LE SENEGAL N’A PAS BENEFICIE DU VACCIN ANTIPALUDIQUE
Les premières doses devraient arriver dans les pays au cours du dernier trimestre 2023, et les pays commenceront à les administrer début 2024. « Le paludisme reste l’une des maladies les plus meurtrières d’Afrique, où il tue près d’un demi-million d’enfants de moins de 5 ans chaque année. En 2021, 95% des cas de paludisme et 96% des décès dus à la maladie dans le monde ont été enregistrés en Afrique. « Presque chaque minute, un enfant de moins de 5 ans meurt du paludisme », indique le Directeur adjoint de la vaccination de l’UNICEF, Ephrem T Lemango. « Si ces décès sont évitables et leurs causes traitables depuis longtemps, le déploiement du vaccin augmentera encore les chances de survie des enfants, en particulier en Afrique. Nous espérons qu’à mesure que l’offre augmentera, de plus en plus d’enfants pourront bénéficier de ce vaccin vital », dit-il. Interpellé sur pourquoi le Sénégal n’a pas bénéficié du vaccin, Dr Doudou Sène, coordonnateur du programme national de lutte contre le paludisme, estime que les premiers pays sont prioritaires du fait de la forte charge de morbidité et de mortalité dans ces pays. « Vu que le nombre de doses disponibles n'était pas suffisant pour tous les pays. Mais le Sénégal est dans le processus pour l'introduire probablement d'ici 2026 », promet-il.
L’ORDRE LEVE UN COIN DU VOILE
L’Ordre des médecins du Sénégal a tenu, à Dakar, sa journée ordinale sur le thème : « médecins : droits et obligations dans l’exercice de leur profession».
L ’Ordre des médecins du Sénégal a tenu, à Dakar, sa journée ordinale sur le thème : « médecins : droits et obligations dans l’exercice de leur profession». Une rencontre qui a permis de poser les bases juridiques de la profession tout en levant quelques coins du voile. Pour le professeur Mouhamed Soumah, les médecins ont peu de droits mais beaucoup de devoirs contrairement aux clients qui n’en ont que deux devoirs dont le respect de la prescription médicale et le paiement des honoraires.
Pour le professeur Soumah, titulaire de la chaire de médecine légale à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, le médecin a l’obligation de reconnaitre et de réparer les dommages causés à autrui et/ou de subir toutes les sanctions qui en découleront. Il a aussi l’obligation de donner des soins consentis, mais aussi une obligation de moyens et non de résultats, d’agir avec attention et d’être compétent dans son domaine. Pour Dr E H Omar Ndoye, maitre-assistant en médecine légale à l’Ucad, compte tenu des bases fondamentales de l’exercice médical, le médecin a une véritable obligation de discrétion et cela représente un droit fondamental du patient. « Nous avons l’obligation de faire tout ce que l’on a lu, vu ou compris durant l’exercice de notre fonction. Aujourd’hui il faut noter qu’il existe des dérogations légales et des situations où le médecin a la possibilité de communiquer certaines informations » a-t-il fait comprendre. Et de poursuivre : « les dérogations à ce secret médical sont celles qui sont prévus dans l’intérêt du patient, la protection des personnes vulnérables. Le signalement des personnes pour violences sexuelles doit se faire par exemple avec l’accord de la personne adulte. Il y a aussi les dérogations qui sont motivées par des questions de santé publique ».
Pour le Docteur Ndoye, le secret médical n’est pas opposable au malade parce qu’il faut lui donner des informations pour ne pas trop l’alarmer. « L’information doit être partagée aux proches dans certaines situations surtout quand le médecin doit délivrer un diagnostic grave toujours avec l’accord du patient. Il y a aussi la possibilité de partager l’information entre collègues toujours pour la continuité du traitement sauf opposition du malade », a-t-il fait comprendre. Et d’ajouter : « dans le cadre du travail, le médecin peut se prononcer sur l’aptitude ou l’inaptitude du travailleur et non sur son diagnostic. Il a l’obligation de respecter le secret médical qui est un devoir pour le médecin ». Du côté du ministère de la Santé et de l’action sociale, son secrétaire général Abibou Ndiaye a souligné : « l’ordre dans son rôle de veille et pour le respect des devoirs professionnels, des règles d’éthique et de déontologie, a toujours œuvré au côté du ministère de la Santé pour développer une politique nationale de santé dans le pays ».
Pour Docteur Boly Ba, président de l’Ordre des médecins du Sénégal, le secteur de la santé a été secoué par des évènements malheureux ou scandales ces derniers temps. « Il revêt du rôle de l’ordre de se lancer sur la problématique. Il s’agit de voir entre acteurs du système de la santé et ceux du système judiciaire comment se parler et se comprendre. La rencontre est une occasion aussi de rappeler aux médecins les principes élémentaires des droits et des obligations de la profession, les relations entre le médecin et son patient mais aussi de bien discuter avec le secteur de la justice ». Et de poursuivre : « le médecin qui exerce est sujet à certaines difficultés. Il faut qu’on accorde nos violons et qu’on puisse se comprendre. »
COMME SON PÈRE, NOAH FADIGA PLOMBÉ PAR UNE ARYTHMIE CARDIAQUE
Le défenseur latéral brestois a annoncé lundi qu'il ne pouvait plus jouer en France à cause de problèmes cardiaques, qui avaient déjà plombé la carrière de son père, Khalilou Fadiga, ancien attaquant international sénégalais
Des tests en fin de saison à Brest ont révélé qu'"une irrégularité s'était produite dans mon rythme cardiaque", a expliqué sur les réseaux sociaux le joueur de 23 ans, éloigné des terrains depuis avril par des soucis à une hanche.
En raison d'une "politique de +zéro tolérance+", la commission médicale de la Fédération française de football "a révoqué ma licence de football française", a-t-il ajouté.
Pourtant, après des examens approfondis, le professeur Pedro Brugada, qui avait opéré son père du coeur en 2004, a conclu qu'il pouvait poursuivre sa carrière "sans aucun risque", selon le jeune joueur.
"Je me suis préparé intensivement pour la nouvelle saison (...) et me sens en pleine forme et très motivé. A bientôt sur le terrain", a-t-il assuré. Alors qu'il était sous contrat à Brest jusqu'en 2026, il est désormais à la recherche d'un nouveau club.
Son père, Khalilou Fadiga, joueur de talent révélé en particulier à Auxerre (2000-2003), avait subi un coup dur quand la découverte d'une arythmie cardiaque avait fait capoter son transfert à l'Inter Milan en 2003.
Opéré deux fois du coeur en 2004, avec en particulier la pose d'un défibrillateur automatique, et victime d'un malaise à l'échauffement en 2005, il a continué à jouer en Angleterre puis en Belgique jusqu'en 2011.
A Brest, Noah Fadiga portait le numéro 99, le même que son père lors de sa dernière saison à La Gantoise.
SECRET MEDICAL ET LOIS OPPOSABLE , CE QU’IL FAUT EN SAVOIR
Les magistrats, les médecins légistes, les avocats et tous les acteurs du système de santé se sont réunis ce samedi pour parler des problèmes qui gangrènent le secteur de la santé, notamment les nombreuses arrestations de praticiens dans l’exercice
Il y a quelque temps, le secteur de la santé était secoué par de nombreuses arrestations de médecins dans l’exercice de leurs fonctions. C’est dans ce sens que l’Ordre national des médecins du Sénégal (Onms) a organisé hier une journée ordinale sur le thème «Les médecins : droits et obligations dans l’exercice de leur profession».
Les magistrats, les médecins légistes, les avocats et tous les acteurs du système de santé se sont réunis ce samedi pour parler des problèmes qui gangrènent le secteur de la santé, notamment les nombreuses arrestations de praticiens dans l’exercice de leurs fonctions. Il s’agit de voir entre acteurs du système de la santé et ceux de la justice comment dissiper cette situation. Elle a été une occasion de rappeler aux médecins les principes élémentaires des droits et des obligations de la profession, les relations entre le médecin et le patient mais aussi de bien discuter avec le secteur de la justice.
Selon le président de l’Ordre, Dr Boly Diop, le médecin qui exerce est sujet à certaines difficultés. Il faut qu'on accorde nos violons et qu'on puisse se comprendre. A l’en croire, cette journée ordinale vient dans un contexte un peu particulier. « Le secteur de la santé a été secoué par des évènements malheureux ou des scandales ces derniers temps. Il est du rôle de l'Ordre de se lancer sur la problématique. Il s'agit de voir entre acteurs du système de la santé et ceux du judiciaire comment se parler et se comprendre», affirme-t-il.
Poursuivant son propos, Dr Boly Diop indique qu’il faut rappeler que pendant ces événements malheureux, il n’y avait pas cette discussion et donc pas une compréhension. «C'est dans le programme de l'Ordre des médecins de travailler avec l'ensemble des secteurs qui gravitent autour de la santé pour améliorer les conditions de travail des praticiens», dit-il. Il faut que la communication, selon lui, se fasse avant, pendant et après la relation médecin-patient. « Il ne doit y avoir aucun déséquilibre entre les deux en termes d'information. Le médecin doit pouvoir discuter avec son patient tout le long de la prise en charge par rapport au diagnostic. Il faut donc une communication avec le patient et l'entourage du patient. Mais attention ! Cette communication se heurte à la limite du secret médical et le secret médical n'est pas opposable aux patients », explique Dr Boly Diop qui ajoute que tout ce qu'on doit faire en dehors du patient doit revêtir le sceau du secret médical. « Ce qu'on a vu, su ou entendu pendant la consultation doit rester entre les deux parties. Il y a des textes qui réglementent les droits des malades et les obligations des médecins. Il s'agit des textes supranationaux, des lois de l'éthique et de la déontologie mais aussi de la charte du malade». Pour ce qui est de la numérisation du système de santé, Dr Boly Diop soutient que l’on numérise pour avoir des informations, «et elle obéit à un certain nombre de critères et le secret médical sera respecté», promet-il.
Pour sa part, le S.G du ministère de la Santé, Abibou Ndiaye, souligne que l'Ordre, pour son rôle de veille pour le respect des devoirs professionnels et des règles d'éthique et de déontologie, a toujours œuvré aux côtés du ministère de la Santé pour le développement de la politique nationale de santé dans le pays. «Le thème permet des échanges sur les questions d'actualité des évènements malheureux récemment vécus qui ont mis au-devant de la scène le débat sur la responsabilité du médecin dans les procédures judiciaires. Il s'agira d'aborder en profondeur, avec des responsables du secteur de la justice, de l'enseignement supérieur et des acteurs de la santé, ces sujets ».
ABIBOU NDIAYE : «DES REFORMES CONSOLIDANTES ONT ETE ENGAGEES PAR L’ETAT»
M. Ndiaye rappelle que le métier de médecin demeure une référence en matière d'humanisme et nécessite des qualités exceptionnelles et un code de conduite remarquable. «C'est pourquoi l'État a engagé des réformes consolidantes comme le renforcement du capital humain et le relèvement du plateau médical, l'appui à la recherche et l'augmentation des spécialisations entre autres. Le succès requiert une mobilisation permanente. L'élan de solidarité et les efforts constants des médecins qui exercent leur métier avec un dévouement total n'est plus à démontrer».
PLUS DE 16% DES ELEVES SOUFFRENT DE L'ASTHME
Maladie héréditaire et génétique, l’asthme touche de nombreux jeunes, notamment ceux qui sont dans les écoles où une étude a été réalisée sur 8 lycées pour un échantillon de 2 000 élèves
Trouble pulmonaire caractérisé par un rétrécissement des voies respiratoires, les tubes qui transportent l'air dans les poumons qui sont enflammés et contractés, provoquant un essoufflement, une respiration sifflante et une toux, l’asthme est devenu un problème de santé publique. Beaucoup de personnes, adultes comme enfants, souffrent de cette maladie. D’après une étude réalisée au Sénégal, 16% des élèves souffrent de l’asthme.
Maladie héréditaire et génétique, l’asthme touche de nombreux jeunes, notamment ceux qui sont dans les écoles où une étude a été réalisée sur 8 lycées pour un échantillon de 2 000 élèves. Et d’après les résultats, 16% des élèves souffrent d’asthme. Un chiffre élevé selon le pneumo-pédiatre et allergologue à l’hôpital d’enfants Albert Royer, Pr Idrissa Demba Ba, qui a livré les résultats de l’enquête. «Ceux qui vont à l'école font partie de la population et viennent des maisons», souligne le spécialiste. Il estime que beaucoup de choses reste à faire dans le cadre de la sensibilisation. «D’autant que les enfants qui ont l'asthme ne dorment pas la nuit, donc lorsqu’ils vont à l'école, ils vont dormir. C'est important de les diagnostiquer afin qu'ils suivent un traitement sinon, à la longue, cela va impacter sur leur qualité de vie», explique Pr Idrissa Demba Ba.
Interpellé sur la situation de ces enfants et le sport à l’école, il souligne : «Quand ils font l'éducation physique, les enseignants doivent prendre en compte cet aspect, car un asthmatique et un non-asthmatique n'ont pas le même rythme. Quelqu'un qui a un asthme modéré ou sévère ne peut pas courir à un certain rythme». Par ailleurs, il a beaucoup insisté sur l’importance du traitement de fond pour éviter des crises à l'école.
A propos du taux de décès lié à l’asthme, souligne-t-il, les statistiques de l'Organisation Mondiale de la Santé (Oms) montrent que 300.000 personnes meurent de l'asthme dans le monde. «75% de ces décès interviennent dans les pays à faible revenu. Il y a des décès liés à l'asthme au Sénégal, même si cela a beaucoup diminué», affirme Pr Idrissa Demba Ba avant de tirer la sonnette d’alarme. « C'est une maladie qui tue, qui peut amener en réanimation surtout ceux qui font une crise d'asthme sévère. C'est une maladie versatile. Elle a plusieurs formes qui peuvent impacter sur la qualité de vie».
LES ACTEURS POUR LE RETABLISSEMENT DE LA PRATIQUE
Le matériel pour le lavage des mains a presque disparu au niveau des structures de santé ou encore dans les maisons. S’il en existe, il est juste là à titre décoratif. Un constat fait après la diminution drastique des cas de Covid-19 au Sénégal.
Le Centre de santé Philippe Maguilène Senghor a abrité, samedi dernier, la Journée mondiale de l’hygiène des mains. Une manière pour les acteurs de faire le plaidoyer pour le retour du lavage systématique des mains, une pratique adoptée par la population en période de Covid-19.
Le matériel pour le lavage des mains a presque disparu au niveau des structures de santé ou encore dans les maisons. S’il en existe, il est juste là à titre décoratif. Un constat fait après la diminution drastique des cas de Covid-19 au Sénégal. Lors de la célébration de la Journée mondiale de l’hygiène des mains, samedi dernier, l’occasion a été donnée aux acteurs de faire la sensibilisation à l’endroit de la population pour le retour de cette pratique. «Le relâchement ne nous arrange pas. Les mains sont la porte de plusieurs pathologies. Le Sénégal a vécu plusieurs épisodes de pandémie dont les solutions de sortie de crise reposaient, en grande partie, sur l’hygiène des mains», a avancé une des Bajenu Gox du Centre de santé Philippe Maguilène Senghor.
Pour Dr Ndeye Ndella Ndiaye Konaté, directrice de la Qualité et l’Hygiène hospitalière, l’hygiène des mains est d’une grande importance pour l’humanité toute entière et d’une actualité à l’égard de l’épidémie à Covid-19 et des problèmes d’hygiène, d’assainissement et surtout de la résistance à certaines maladies. «L’hygiène des mains (l’HDM) est l’une des actions les plus efficaces et la moins coûteuses pour rompre la chaine de transmission des maladies. Vous n’êtes pas sans savoir que l’HDM, que cela soit le lavage à l’eau propre et au savon ou la friction avec le gel hydro alcoolique, est déterminante pour notre santé car permet aux individus, par ce simple geste, de se protéger contre de nombreuses maladies», a-telle fait savoir.
Et de poursuivre : «bien plus qu’une simple journée, cet événement permet, face à la résurgence des maladies infectieuses, de sensibiliser le personnel de santé et la communauté pour un changement de comportement en faveur d’une pratique quotidienne de l’hygiène des mains».
Revenant sur la célébration de ladite journée, Dr Ndeye Ndella a renseigné : «la Journée mondiale de l’Hygiène des mains donne l’opportunité de placer cette question de santé publique au-devant de la scène et de mobiliser l’ensemble des acteurs autour d’activités de plaidoyer et de sensibilisation en faveur de cette pratique. Au niveau des structures de santé, il est reconnu que l’hygiène des mains est essentielle pour faire baisser le nombre d’infections liées aux soins. Elle est la base de l’asepsie et le fondement d’un soin propre et sans risque pour le soignant et le soigné. Au Sénégal, la maîtrise du risque infectieux en milieu de soins est une question cruciale»
Le choix du District Ouest, plus précisément le Centre de santé P. M. Senghor, pour célébrer cette journée n’est pas fortuit. «Nous avons souhaité mettre à l’honneur un Centre de santé qui, malgré de nombreuses contraintes, renforce tous les jours ses interventions et ceci grâce au leadership et l’engagement de Dr Karim Diop. Ces efforts ne devraient pas se limiter aux activités de la célébration de la journée, mais doivent être ancrés dans la pratique de tous les jours, pour garantir aux populations des soins surs et de qualité», a-t-elle dit.
FERMETURE DU CENTRE DES OPERATIONS D'URGENCE SANITAIRE AU SENEGAL
L’Etat du Sénégal a décidé de procéder à la désactivation du Centre des opérations d’urgence sanitaire mise en place depuis trois ans environ pour la riposte à la Covid-19,
Dakar, 23 juin (APS) – L’Etat du Sénégal a décidé de procéder à la désactivation du Centre des opérations d’urgence sanitaire mise en place depuis trois ans environ pour la riposte à la Covid-19, a appris l’APS des autorités sanitaires.
« Au regard de la situation actuelle au Sénégal, le Centre des opérations d’urgence sanitaire pour la réponse à la Covid-19 est désactivé », lit-on dans un communiqué signé par la ministre de la Santé et de l’Action sociale Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye.
Selon le document, les autorités sanitaires ont pris cette décision à la suite des « nouvelles recommandations de la quinzième réunion du comité d’urgence du Règlement sanitaire international (RSI) (…) sur la pandémie de la Covid-19 ».
Malgré cette désactivation du Centre des opérations d’urgence, l’autorité sanitaire demande de « veiller au renforcement de la surveillance épidémiologique à tous les niveaux ».
« La prise en charge d’éventuels cas de Covid-19 se fera selon les procédures en vigueur », a déclaré la ministre de la Santé et de l’Action sociale citée dans le texte.
KALIDOU KOULIBALY POSE LA PREMIÈRE PIERRE À NGANNO (MATAM)
Nganno ! Ce village niché dans le Dandé Maayo à une trentaine de kilomètres de Matam, n’oubliera pas de sitôt Kalidou Koulibaly.
Nganno ! Ce village niché dans le Dandé Maayo à une trentaine de kilomètres de Matam, n’oubliera de sitôt Kalidou Koulibaly. Après des dons en denrées de première nécessité, une ambulance médicalisée, des matériels composés de chaises roulantes, fauteuils, des matelas, des masques et autres gels hydro-alcooliques, sans occulter la location des bus pour le Daaka de Madina Gounass, le capitaine des Lions a procédé hier, jeudi 22 juin, à la pose de la première pierre d’un centre de santé dans le village d’origine de ses parents. Il a été triomphalement accueilli par une foule compacte de l’aéroport de Ourossogui à Ngaano.
Les populations de la région de Matam ont accueilli hier, jeudi 22 juin avec ferveur la star du football sénégalais et non moins capitaine des Lions, arrivé dans la matinée à l’aéroport de Ourossogui en provenance de Dakar. Après plusieurs annonces de visites reportées, l’international sénégalais, Kalidou Koulibaly, a séjourné hier, matin au Fouta.
Chaleureusement accueilli par une foule de supporters qui a pris d’assaut les alentours de l’aéroport d’Ourossogui, la star internationale du football, dont l’avion a atterri à 10 heures, a eu droit à une salve d’applaudissements nourris du nombreux public. Tout un prélude du vif enthousiasme qui s’est construit le long des villages de la Nationale 2 avant que ceux du Ndandé Maayo (Nawel, Belly Diawbe, Belly Thiowy, Garly, Thiemping, Odobéré, Thialy, Bow) ne prennent le relais jusqu’à Nganno, le village d’origine de ses parents établis en France. Partout ailleurs, les populations sorties en masse ont tenu, en guise de reconnaissance à réserver à l’enfant du terroir un accueil à la dimension de sa notoriété. Pour lui dire aussi «MERCI», car Kalidou Koulibaly, connu pour son humilité, ne cesse de faire parler son cœur en apportant sa solidarité et son soutien à ses compatriotes.
Ainsi, ont-ils tenu à magnifier les nombreuses actions que le footballeur ne cesse de dérouler dans la réhabilitation de mosquée, l’assistance des pèlerins, le soutien aux malades, sans occulter les camions de sucre, de riz et d’huile pendant le Ramadan.
Ainsi que dans le secteur de la santé qui a eu à bénéficier de ses largesses qui ont porté sur un don d’ambulances médicalisées et du matériel composé de chaises roulantes, de fauteuils, de matelas, de masques et de gel hydro-alcoolique. Dans la journée, Kalidou Koulibaly a procédé à la pose de la première pierre d'une structure de santé au niveau de son village qui sera construit par sa Fondation. Il rejoint ainsi d’autres champions au grand cœur tels Demba Bâ (Dondou) ou encore Moussa Sow (Agnam Thiodday).
DIGITALISATION DE LA SANTE, LES PREMIERS OBJECTIFS FIXES
Quelque 1, 5 million de patients disposeront d’un dossier médical électronique entre 2023 et 2027 dans le cadre du Programme de digitalisation du système de santé (PDSS) à travers le système digital intégré de la santé (SDIS)
Dakar, 22 juin (APS)- Quelque 1, 5 million de patients disposeront d’un dossier médical électronique entre 2023 et 2027 dans le cadre du Programme de digitalisation du système de santé (PDSS) à travers le système digital intégré de la santé (SDIS), a indiqué Adama Carvalho, technicienne supérieure de santé à la Cellule de la carte sanitaire et sociale, de la santé digitale et de l’observatoire de santé.
Le Sénégal a obtenu de la Banque mondiale un financement de « 30 milliards [FCFA] pour la digitalisation de son système de santé pour la période 2023-2027 », a-t-elle souligné, en faisant une présentation du programme de digitalisation du système de santé.
Cette présentation s’inscrit dans le cadre d’un atelier de deux jours organisé à Thiès (ouest) par les autorités sanitaires à l’intention des journalistes spécialisés en santé.
Elle a signalé que l’objectif final du projet est de faire en sorte que « 1, 5 million de patients disposent d’un dossier médical électronique ». Cinquante pour cent d’entre eux devront être des « femmes éligibles » ayant un carnet de la santé mère électronique et vingt-cinq pour cent des « personnes handicapées ayant accès à des cartes électroniques d’égalité des chances », a précisé Adama Carvalho.
Elle a ajouté que « 20 centres de santé vont utiliser les dossiers médicaux électroniques de base » et « 20 structures publiques de santé [seront] connectées à internet entre 2023 et 2027 (…) ».
« Il y a aura dans le système digital intégré de la santé le dossier patient partagé (DPP), qui comporte une identification unique du patient et du professionnel de santé contenant les plateformes numériques pour les consultations, les hospitalisations et les examens ».
Au ministère de la Santé et de l’Action sociale, le Programme de digitalisation du système de santé constitue la troisième grande réforme du secteur après celles relatives à la souveraineté pharmaceutique et à la gouvernance hospitalière.
La digitalisation de la santé figure dans le plan d’actions de la Stratégie Sénégal numérique, dans sa version actualisée.
DIGITALISATION DE LA SANTE, LE GOUVERNEMENT DECAISSE LES FONDS
Le gouvernement sénégalais a affecté 30 milliards de francs CFA au financement de la digitalisation de la santé, a indiqué le coordonnateur de la Cellule de la carte sanitaire et sociale, de la santé digitale et de l’observatoire de santé (CSSDOS)
Dakar, 22 juin (APS) – Le gouvernement sénégalais a affecté 30 milliards de francs CFA au financement de la digitalisation de la santé, a indiqué le coordonnateur de la Cellule de la carte sanitaire et sociale, de la santé digitale et de l’observatoire de santé (CSSDOS), Dr Ibrahima Khaliloulah Dia.
« Le gouvernement du Sénégal a érigé en priorité la santé digitale depuis plusieurs mois. Il a accepté de mettre un financement de 30 milliards sur la question », a-t-il informé.
Il a toutefois déclaré que ce montant « ne sera pas suffisant » pour financer la digitalisation de la santé à travers le pays. « Le Sénégal dispose de 1 500 postes de santé, de 110 centres de santé et de 40 hôpitaux. Vous vous imaginez comment mettre l’internet, des équipements, des tablettes. C’est beaucoup d’argent, c’est pourquoi ce financement n’est qu’un point de départ », a-t-il fait remarquer.
Il a précisé que le but poursuivi par les autorités sanitaires est de parvenir à une digitalisation de tout le système de santé. « Ce que nous recherchons, c’est de digitaliser tout le système de santé, c’est-à-dire qu’un poste de santé soit en mesure de consulter à travers un ordinateur, mettre les informations et que demain si le patient revient, le soignant puisse retrouver le dossier et le mettre à jour », a expliqué le Dr. Dia.
« Un patient peut avoir son dossier médical qui le suit, qui circule d’une manière sécurisée dans une base de données nationale et c’est une grande valeur ajoutée pour le patient, parce qu’il y aura des économies, des radios qu’il ne va pas reprendre », a-t-il fait valoir.
Il estime que beaucoup d’avantages peuvent être tirés de la mise en place de la télémédecine. « (…) Nous avons fait beaucoup d’efforts pour construire des postes de santé et des hôpitaux, mais nous savons que nous pouvons faire des gains si nous arrivons à faire de la télémédecine entre les centres de santé et les hôpitaux », a-t-il souligné.
S’il est mis en œuvre, le projet permettra d’avoir l’avis d’un médecin avant toute évacuation sur Dakar. « Nous voulons démarrer ce projet. Il s’agit d’équiper les centres de santé pour qu’un patient qu’on doit évacuer puisse déjà à distance avoir l’avis d’un médecin qui est à Dakar. On appréciera, par exemple, s’il a besoin d’être déplacé », a indiqué le coordonnateur de la CSSDOS.
La Cellule de la carte sanitaire et sociale, de la santé digitale et de l’observatoire de santé (CSSDOS), qui « existe depuis 2017, dispose « d’un plan stratégique validé par le gouvernement ».
Le Programme de digitalisation du système de santé (PDSS) entre dans le cadre du projet d’accélération de l’économie numérique du Sénégal (PAENS), financé par la Banque mondiale à hauteur de 150 millions de dollars, soit près de 90 milliards de francs CFA.