SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
26 novembre 2024
Santé
«LA RECONSTRUCTION DE L’HOPITAL LE DANTEC EST UN SCANDALE HUMANITAIRE»
Ce n’est pas encore la fin du calvaire des travailleurs de l’hôpital le Dantec depuis sa démolition. Hier, les travailleurs ont fait face à la presse pour parler de leurs problèmes, en présence du député Guy Marius Sagna.
Les travailleurs de l’hôpital le Dantec ont fait face à la presse hier pour dénoncer les difficultés qu’ils vivent après la démolition de l’hôpital pour être reconstruite. Venu soutenir les travailleurs, le député Guy Marius Sagna estime que la reconstruction de l’hôpital est un scandale humanitaire.
Ce n’est pas encore la fin du calvaire des travailleurs de l’hôpital le Dantec depuis sa démolition. Hier, les travailleurs ont fait face à la presse pour parler de leurs problèmes, en présence du député Guy Marius Sagna.
Selon lui, la reconstruction de l'hôpital Aristide le Dantec est un scandale foncier car le Président Macky Sall a privilégié l'option suspectée de vendre une partie de l'assiette foncière de l'hôpital pour sa reconstruction alors que d'autres options moins coûteuses étaient proposées par des Sénégalais. « Cette reconstruction est un scandale humanitaire car des malades du cancer, des insuffisants rénaux ont souffert - s'ils ne sont pas morts - de cette fermeture de l'hôpital Aristide Le Dantec», indique le parlementaire.
A l’en croire, ce projet est un scandale social car le gouvernement de Macky Sall s'était engagé à continuer à payer les salaires des travailleurs, leurs primes et motivations. «Les salaires sont payés mais pas les primes ni les motivations. Or des travailleurs avaient par exemple des prêts à payer auprès de banques ou des projets qui sont tombés à l'eau du fait de l’État », regrette-t-il. «Les prestataires qui devaient être recrutés par l'État ne le sont toujours pas », souligne le député. Le député Guy Marius Sagna souligne aussi que les travaux de l'hôpital Aristide Le Dantec sont prévus pour être terminés le 31 décembre 2023. Les travaux en sont encore au niveau des souterrains.
Fort de cette situation, le député compte saisir le gouvernement à travers une question écrite. Non sans réclamer la libération d’Abdoulaye Dione en prison depuis un an. «C’est lui qui a fait connaître aux Sénégalais ces scandales et qui est en prison depuis un an. Libérez ElHadj Abdoulaye Dione. Sa place est auprès de ses patients, de sa famille et de ses camarades», clame-t-il. Pour rappel, l'hôpital Aristide Le Dantec a été fermé depuis le 14 août 2022 pour être reconstruit et réceptionné le 31 décembre 2023.
FIEVRE CHIKUNGUNYA, DES MESURES DRASTIQUES CONTRE PRISES LA PROPAGATION DU VIRUS
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a déclaré jeudi que des mesures étaient en train d’être prises pour éviter une propagation de la fièvre Chikungunya récemment apparue à Kédougou, une région du Sud-Est du Sénégal
Dakar, 17 août (APS) – Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a déclaré jeudi que des mesures étaient en train d’être prises pour éviter une propagation de la fièvre Chikungunya récemment apparue à Kédougou, une région du Sud-Est du Sénégal.
‘’Actuellement des mesures sont prises pour éviter la propagation du virus. L’équipe d’investigation du ministère de la Santé en rapport avec la région médicale de Kédougou et les partenaires techniques, comme l’OMS et l’Institut Pasteur sont sur le terrain pour essayer de voir un peu comment faire l’évaluation des risques et apprécier l’ampleur de la maladie’’ , a notamment assuré le docteur Mamadou Ndiaye, le directeur de la Prévention dans une déclaration à la presse.
Les autorités médicales de la région de Kédougou ont dernièrement fait état de 45 cas de Chikungunya. Aucun décès n’a à ce jour été officiellement signalé.
‘’C’est une maladie qui peut connaître des flambées. C’est une maladie virale transmise par un vecteur moustique Aedes ou moustique tigrée. Si la personne est piquée par le moustique entre trois à quatre jours il peut développer une maladie appelée Chikungunya’’, a expliqué le directeur de la Prévention.
Il fait savoir qu’un plan de communication et de lutte était en train d’être consolidé dans la région de Kédougou en collaboration avec les autorités locales et administratives et des partenaires.
Ce plan tourne autour de la sensibilisation et de la lutte anti larvaire à travers des produits qui seront livrés par le service d’hygiène. D’autres services en dehors du ministère de la Santé peuvent également jouer leur partition à la lutte anti vectorielle’’, a souligné le directeur de la Prévention non sans admettre qu’il n’était pas facile de mener des séances de pulvérisation dans la saison des pluies..
Il a rappelé que la maladie s’était signalée en 2009 et 2015 et pouvait aussi apparaître dans d’autres régions du pays.
La maladie se manifeste par une fièvre, des douleurs musculaires, parfois une éruption de la peau et des douleurs articulaires (…) C’est une maladie qui au bout de quelques jours ou semaines peut disparaître c’est-à-dire guérir spontanément malgré les douleurs et autres signes. Elle peut aussi avoir des complications chez les personnes âgées allant jusqu’au décès ‘’, a averti le docteur Mamadou Ndiaye.
Il a fait remarquer qu’avec la vie en communauté, beaucoup de personnes peuvent contracter la maladie, bien que la plupart des malades guérissent. »Il n’y a pas de médication, mais des médicaments peuvent être administrés pour lutter contre les symptômes jusqu’à ce que les personnes se rétablissent complètement’’, a-t-il fait valoir.
S’agissant de la prévention, le directeur de la Prévention indique qu’elle repose sur le fait de lutter contre les moustiques vecteurs, mais aussi détruire tout ce qui peut aider ou favoriser la reproduction des moustiques »notamment les récipients artificiels à l’intérieur ou aux abords des maisons’’.
‘’Il est également recommandé de coucher sous moustiquaire imprégnée, tout en sensibilisant la communauté pour connaître les signes. Globalement, la maladie n’est pas mortelle ’’ a-t-il assuré.
47 MALADES DU CHIKUNGUNYA RECENSES
En l’espace de deux semaines, au mois d’août, 47 cas de chikungunya ont été recensés dans la région de Kédougou.
En l’espace de deux semaines, au mois d’août, 47 cas de chikungunya ont été recensés dans la région de Kédougou.
Selon Docteur Ababacar Mbaye, directeur de la Région médicale de Kédougou, «nous avons une épidémie d’arbre virose de chikungunya plus précisément qui est transmise par un vecteur aèdes qui ressemble à des cas de paludisme, par sa manifestation clinique».
Revenant sur ses manifestations, Docteur Mbaye renseigne que même si la maladie n’est pas mortelle, «les symptômes de cette fièvre peuvent aller jusqu’à 38° et au-delà, plus des douleurs articulaire et musculaire, mais aussi au niveau de la tête avec des céphalées».
Faisant le bilan à ce jour, Docteur Mbaye constate que «cette épidémie de chikungunya a été enregistré dans les départements de Kédougou et Salemata. Les premiers cas ont été enregistrés au niveau d’un site sentinelle, au poste de santé de Dalaba, et dans les autres postes du district sanitaire de Kédougou. Nous avons reçu, ce matin (hier, ndlr) vingt-sept (27) autres cas au niveau du district sanitaire de Saraya, dans ce mois d’août», a relevé Docteur Ababacar Mbaye.
Par ailleurs, il assure que la Direction régionale de la Santé de Kédougou a pris des mesures nécessaires pour le traitement et le suivi des cas enregistrés, en leur donnant «tous les jours des antalgiques, pour faire des cendre la fièvre. Et nous avons préconisé un repos à toutes les personnes malades recensées».
LE SAMES TAPE SUR LA TABLE ET EXIGE LA TRANSPARENCE
Le Comité Exécutif National (CEN) du Syndicat Autonome des Médecins, Pharmaciens et Chirurgiens-Dentistes du Sénégal (SAMES) s’est réuni pendant 3 jours à Saint-Louis, pour échanger sur une quête de solution à la judiciarisation de la pratique médicale
Le Comité Exécutif National (CEN) du Syndicat Autonome des Médecins, Pharmaciens et Chirurgiens-Dentistes du Sénégal (SAMES) s’est réuni pendant 3 jours à Saint-Louis, pour échanger sur une quête de solution à la judiciarisation de la pratique médicale. Ses membres s’indignent des arrestations tous azimuts et systématiques des personnels de santé pour de simples faits supposés et en l’absence d’enquêtes préalables. Le SAMES appelle à une gestion efficiente et transparente des ressources humaines, financières et matérielles allouées au secteur de la santé et condamne les supposés détournements des fonds destinés à la Covid-19 et invite les autorités à un traitement diligent de ce dossier.
«Cet évènement majeur dans la vie du syndicat a pour objectifs, au-delà de solliciter l’onction de cet organe délibérant de notre structure pour le lancement des grands chantiers du moment dont la construction du siège du SAMES et la validation de la plateforme revendicative, d’inviter aussi les collègues à une réflexion et une recherche de solutions à la judiciarisation de la pratique médicale qui est plus que d’actualité», a fait savoir le Dr Diabel Dramé, Secrétaire général national adjoint du SAMES, chargé des Affaires médicales. Il s’est exprimé au terme d’une rencontre de trois jours du Comité Exécutif National (CEN) du SAMES. Le CEN s’est incliné devant la mémoire de leurs illustres disparus, qui ont tant contribué à la construction de notre système de santé. Cependant, ils ont regretté l’incident malheureux survenu à l’hôpital Abass Ndao, ayant conduit à la mort d’un nouveau-né. Le SAMES compatit à la douleur de la famille et exhorte les acteurs à plus de vigilance, conformément aux exigences déontologiques de la profession.
«Les besoins sanitaires de la région de Saint-Louis ont été également passés en revue et d’importants gaps, en termes d’infrastructures et de ressources humaines notamment de médecins spécialistes, ont été constatés à l’EPS 1 de Richard Toll, l’EPS 2 de Ndioum et en appellent à des solutions immédiates. La présence de l’UFR Santé de l’université Gaston Berger doit contribuer à améliorer de manière notable la disponibilité des spécialistes et universitaires, en appuyant la recherche locale et en participant au fonctionnement du futur EPS 4 de Saint Louis», a-t-il rappelé.
NECESSITE DE REVISION DES TEXTES RELATIFS A LA PRATIQUE MEDICALE
Concernant également les thématiques abordées durant ce conclave, le CEN est revenu sur la judiciarisation de la pratique médicale et le syndicalisme comme outil de défense des intérêts des camarades travailleurs. «Ces problématiques trouvent toute leur pertinence au vu de l’actualité marquée par des arrestations tous azimuts et systématiques des personnels de santé pour de simples faits supposés et en l’absence de toute enquête préalable. Le syndicat s’offusque, avec la dernière énergie, de ces pratiques imprudentes qui portent atteinte au bon fonctionnement des structures sanitaires, avec des conséquences parfois dramatiques. En aucun cas cette position du SAMES ne remet en cause ni le principe de l’égalité des citoyens devant la loi, ni le fait que ses membres soient des justiciables, mais s’inscrit dans une dynamique de garantir un environnement favorable à l’exercice de la profession médicale, en mettant en place un régime juridique particulier, à l’image des autres professions qui bénéficient d’un privilège de juridiction», a déclaré le Dr Diabel Dramé.
Ainsi, le SAMES invite à une révision des procédures impliquant un médecin, pharmacien et chirurgien-dentiste dans l’exercice de ses fonctions, avec une saisie obligatoire des instances de nos ordres respectifs ainsi que le ministère de tutelle, afin d’éviter toute interruption dans les prestations de soins, pour l’intérêt de nos concitoyens. «Nous nous félicitons de la collaboration et l’accompagnement des autorités judiciaires et ordinales qui ont participé activement aux réflexions, à l’issue desquelles, il est apparu la nécessité de révision des textes relatifs à la pratique médicale. Auparavant, dans une approche d’inclusion de la base, le Bureau Exécutif National (BEN) avait initié une tournée nationale dans les différentes régions du Sénégal. Ces moments ont permis de faire un diagnostic approfondi des difficultés et préoccupations de nos camarades», a-t-il ajouté.
SA PLATEFORME REVENDICATIVE ADOPTEE, LE SAMES APPELLE SES MEMBRES A SE TENIR PRET
Ces points, a-t-il expliqué, sont inscrits en grande priorité dans notre plateforme revendicative et s’articulent autour de la nécessité absolue d’améliorer les conditions de travail du personnel. «Le SAMES appelle à une gestion efficiente et transparente des ressources humaines, financières et matérielles, largement insuffisantes, allouées au secteur de la santé. Sur cela, nous condamnons les supposés détournements des fonds destinés à la Covid-19 et exigeons des autorités un traitement diligent et impartial, sans délai, afin de traduire devant la justice les auteurs de ces actes répréhensibles, surtout en période de résilience épidémique», a-t-il martelé.
S’agissant de leur plateforme revendicative, a-t-il indiqué, les membres du CEN l’ont étudiée et adoptée. Elle sera, selon lui, l’objet des prochaines négociations avec le gouvernement. «Le SAMES appelle les camarades à se tenir prêts à engager tous les moyens pour la satisfaction intégrale de ces revendications légitimes. Par ailleurs, le SAMES tient à alerter l’opinion nationale et internationale sur l’impérieuse nécessité de la reconstruction de la majorité des hôpitaux régionaux qui sont devenus vétustes et ne répondent plus à une garantie des qualités de soins», a mis en garde le syndicaliste.
Concernant leur statut, ces responsables du SAMES disent avoir constaté que la carrière des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes ne favorise pas une motivation des agents, au vu des grandes disparités salariales par rapport aux cadres des autres secteurs, malgré la disponibilité des résultats de l’étude sur le système de rémunération des agents de l’Etat. «Le SAMES constate la dégradation des conditions des internes et des médecins en spécialisation, notamment des logements de fonction quasi-inexistants, en violation de leur droit, conformément à leur statut d’internes des hôpitaux, mais également un octroi modeste des bourses de spécialisation, contrastant avec un besoin exponentiel de médecins spécialistes.
Par conséquent, l’État du Sénégal doit résoudre ce problème de formation et se prononcer de manière définitive sur leurs statuts», a déclaré le Dr Diabel Dramé. Le SAMES de dénoncer, avec la dernière énergie, la gestion calamiteuse du personnel de santé, avec des nominations qui ne respectent aucune norme de compétition.
LE SAMES VEUT SON RÉGIME JURIDIQUE PARTICULIER
Le Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes (SAMES) réclame ‘’un régime juridique particulier’’ pour ses membres à l’image des autres professions bénéficiant d’un »privilège de juridiction »
Saint-Louis, 14 août (APS) – Le Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes (SAMES) réclame ‘’un régime juridique particulier’’ pour ses membres à l’image des autres professions bénéficiant d’un »privilège de juridiction » afin »de garantir un environnement favorable à l’exercice de la profession médicale ».
»Le SAMES invite à une révision des procédures impliquant un médecin, pharmacien et chirurgien-dentiste dans l’exercice de ses fonctions avec une saisie obligatoire des instances de nos ordres respectifs ainsi que le ministère de tutelle afin d’éviter toute interruption dans les prestations de soins pour l’intérêt de nos concitoyens », lit-on dans une déclaration lue par Dr Diabel Dramé, le Secrétaire général national du SAMES au terme de la réunion du Comité exécutif national (CEN) du syndicat.
Cette instance qui s’est réunie durant trois jours à Saint-Louis (11 au 13 août) s’est offusquée ‘’des arrestations tous azimuts et systématiques des personnels de santé pour de simples faits supposés et en l’absence de toute enquête préalable ».
Le syndicat »s’offusque avec la dernière énergie de ces pratiques imprudentes qui portent atteinte au bon fonctionnement des structures sanitaires avec des conséquences parfois dramatiques ».
Pour le syndicat, cette demande »ne remet en cause ni le principe de l’égalité des citoyens devant la loi », ni le fait que ses membres soient »des justiciables » mais s’inscrit dans une dynamique de garantir un environnement favorable à l’exercice de la profession médicale en mettant en place un régime juridique particulier à l’image des autres professions qui bénéficient d’un privilège de juridiction.
Durant cette rencontre, le SAMES s’est aussi penché sur la situation des infrastructures hospitalières dans les régions.
Il dit avoir noté »un important gap dans la région de Saint-Louis en termes d’infrastructures et de ressources humaines notamment de médecins spécialistes ».
Le SAMES en appelle à »une solution rapide » après ce constat fait à l’Etablissement Publique de Santé (EPS) de Richard-Toll et à l’EPS2 de Ndioum.
Pour les syndicalistes, l’UFR santé de l’université Gaston berger doit contribuer à améliorer de manière notable la disponibilité des spécialistes et universitaires, en appuyant la recherche locale et en participant au fonctionnement du futur EPS 4 de Saint Louis.
Le SAMES appelle également à une gestion efficiente et transparente des ressources humaines, financières et matérielles, largement insuffisantes, allouées au secteur de la santé.
LA PREVENTION, SEULE ALTERNATIVE POUR UNE LUTTE EFFICACE CONTRE L’INSUFFISANCE RENALE
Au Sénégal, les centres de dialyse sont «hyper débordés» et croulent sous les demandes! Et étant donné que le traitement curatif de l’insuffisance rénale coûte excessivement cher, les spécialistes du rein invitent à orienter la lutte sur la prévention
Au Sénégal, les centres de dialyse sont «hyper débordés» et croulent sous les demandes! Et étant donné que le traitement curatif de l’insuffisance rénale coûte excessivement cher, les spécialistes du rein invitent à orienter la lutte sur la prévention et l’éducation de la population.
Il ne cesse de le rappeler à chaque occasion. Le Pr Abdou Niang, néphrologue, affirme que la priseen charge de chaque patient en dialyse coûte annuellement 10 millions de francs soit à l’Etat soit au malade lui-même. « Un patient en hémodialyse pris en charge va payer près de 2 millions 500 mille francs pour ses médicaments, ses ordonnances ou les différents frais. Sans compter la perte de productivité qui résulte de sa maladie», a fait savoir le spécialiste de la santé des reins.
Le Pr Abdou Niang, titulaire de la chaire de néphrologie de la faculté de médecine de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, estime que le Sénégal dépense «plus de 5 milliards de francs pour soigner moins de 1000 personnes qui vivent avec des machines de dialyse». Ce «alors que nous ne parvenons même pas à satisfaire 10% de la demande»! Une révélation de taille même si la dialyse est aujourd’hui accessible à un plus grand nombre de malades. Il y a des centres privés et publics.
Malgré la décentralisation des soins grâce à des centres de dialyse installés un peu partout sur le territoire national, «les services de dialyse sont hyper débordés», selon le directeur de la lutte contre la maladie qui s’exprimait au cours d’une rencontre sur la situation des maladies non transmissibles au Sénégal. Des pathologies chroniques comme le diabète et l’hypertension artérielle qui font des ravages au niveau des populations sont en constante progression à telle enseigne que les services de dialyse n’arrivent pas à prendre en charge tous les malades.
S’agissant de l’insuffisance rénale, beaucoup de malades ne sont donc pas pris en charge parce qie le traitement coûte excessivement cher du fait des kits de dialyse. Ce sont des machines qui ont besoin d’eau, d’électricité, de filtre...
Le coût est très élevé parce qu’il de matériel jetable qui demande une rechange sous commande. Au Sénégal malgré les efforts du gouvernement qui subventionne la prise en charge d’un peu près de 1000 patients à hauteur de 5 milliards de francs, le traitement, qui consiste à purifier le sang deux à trois fois par semaine, demande le plus souvent la participation du patient.
Pour le néphrologue qu’est le Pr Abdou Niang, la prévention et l’éducation des populations restent la seule alternative pour lutter contre cette pathologie chronique. «Cela va être de la prévention globalement. Parce que la prise en charge curative de ces traitements coûte excessivement cher. Nous allons montrer que rien que pour une année en dialyse, un malade peut payer jusqu’à 10 millions de francs. Cela veut dire que si nous continuons à n’investir que sur le traitement curatif, c’est un combat perdu d’avance. Il faudrait donc que nous travaillions sur la prévention en éduquant les populations», estime Pr Abdou Niang.
EXPLOIT REUSSI
C’est une nouvelle prouesse réussie par les médecins de l’hôpital pour enfants Albert Royer de Dakar sis à Fann. Ils sont parvenus à séparer avec succès des bébés siamois de sexe féminin, ce mercredi.
C’est une nouvelle prouesse réussie par les médecins de l’hôpital pour enfants Albert Royer de Dakar sis à Fann. Ils sont parvenus à séparer avec succès des bébés siamois de sexe féminin, ce mercredi.
C’est un fait assez rare, mais qui commence à être récurrent à l’hôpital pour enfants Albert Royer de Dakar. En effet, après Adji et Sophie, en 2018, deux autres sœurs siamoises ont été séparées avec succès dans ledit service, a appris lesoleil.sn, de sources médicales. Les faits se sont déroulés, ce mercredi 9 août 2023.
Au début, leurs parents étaient pessimistes, préférant une évacuation à l’étranger. Mais, ils seront finalement dissuadés grâce à l’expérience et au professionnalisme des experts de l’hôpital Albert Royer. Et, après une opération qui a duré 3h de temps, ces sœurs jumelles, âgées de 11 mois, ont été finalement sauvées.
A noter que l’opération a été réalisée de bout en bout par une équipe locale chirurgicale et anesthésiste dirigée par le professeur Gabriel Ngom, par ailleurs chef du service chirurgie, et le professeur Mamadou Mour Traoré, anesthésiste-réanimateur.
Les nourrissons étaient liés par le sternum et le foie, selon des informations. Présentement, elles se portent bien.
LE POSTE DE SANTE DE KEUR SERIGNE LOUGA DE LOUGA PREND FONCTION
Le gouverneur de la région de Louga et le coordonnateur du Projet d’appui au développement de l’entrepreneuriat des femmes et l’emploi des jeunes, Mame T. Gueye ont procédé à la mise en service du poste de poste de santé du quartier Keur Sérigne Louga.
Louga, 9 août (APS) – Le gouverneur de la région de Louga, El Hadj Bouya Amar, et le coordonnateur du Projet d’appui au développement de l’entrepreneuriat des femmes et l’emploi des jeunes (PADEF-EJ), Mame Thierno Gueye, ont procédé mercredi, à la mise en service du poste de santé du quartier Keur Serigne Louga dont le coût de construction est estimé à 120 millions FCFA, a constaté l’APS.
« Ce poste de santé a été inauguré par le ministre en Charge de l’Industrie et maire de la ville de Louga, Moustapha Diop. Nous sommes là aujourd’hui pour procéder à sa mise en service », a déclaré le gouverneur de Louga.
S’exprimant en marge de la cérémonie, El Hadj Bouya Amar a expliqué que son déplacement traduisait une volonté de »constater l’effectivité » de la mise en service du poste de santé.
« Vous avez vu le bâtiment et les installations. Ils dépassent même les normes d’un poste de santé. Notre ambition est d’en faire (….) un centre de formation secondaire », a-t-il indiqué.
« La santé et l’éducation sont les premiers intrants de l’emploi des jeunes parce qu’une femme ou un jeune qui n’est pas en bonne santé ne peut pas aller travailler ou faire du commerce (…) Il faut d’abord aborder les questions d’éducation, de formation et de santé avant d’aborder la question de l’emploi des jeunes », a t-il dit.
Cela constitue l’une des particularités du projet PADEF-EJ dans la région de Louga, a commenté le gouverneur en rappelant entre autres réalisations du projet un centre commercial agricole au quartier Montagne extension et une unité de transformation de produits céréaliers en construction à Médina Salam, une unité de commercialisation laitière à Potou et un volet financement au niveau de Dahra et Kébémer ».
De son côté, le coordonnateur du projet, Mame Thierno Gueye, a déclaré que le PADEF-EJ épouse la vision de l’Etat partant du constat que le Sénégal est confronté à un déficit en matière d’infrastructures sociales de base, notamment de santé.
« Dans le cadre du PADEF-EJ, en partenariat avec Millénium promise, le projet est venu continuer une initiative des émigrés ressortissants du quartier Keur Serigne Louga Sud qui avaient déjà commencé à construire ce bâtiment-là », a informé M. Gueye. Il signale que »le poste a permis de régler une bonne partie des problèmes d’accouchement à domicile au quartier Keur Seringe Louga et des quartiers environnants ».
« Le coût est scindé en deux parties, il y a des moyens qui ont été mobilisés pour accompagner l’édification du bâtiment. Le projet a mis 74 millions avant d’apporter des investissements en matériels, notamment une ambulance médicalisée et un groupe électrogène, permettant au centre de fonctionner de manière autonome en électricité », a-t-il fait savoir.
Il a précisé que « le coût du matériel s’élève à 56 millions FCFA. Cela fait que le coût global du projet avoisine les 140 millions FCFA ».
« Pour lancer la mise en service officielle, le projet est venu apporter des lits d’hospitalisation, des tables d’accouchement, et ensuite l’ambulance médicalisée qui permet une prise en charge correcte du malade avant et pendant son transfert dans une autre structure sanitaire », a-t-il souligné
Selon lui, »les services de l’Etat et la municipalité de Louga vont continuer l’accompagnement du poste de santé ».
Pour sa part, Ibrahima Lô, chef de quartier de Keur Serigne Louga et représentant de l’Association des émigrés dudit quartier, a exprimé la satisfaction des populations qui ont attendu longtemps l’ouverture d’un poste santé. « La construction de ce poste va permettre de mettre fin aux accouchements à domicile », a t-il salué.
A l’en croire, deux sages femmes, une infirmière, s’activent dans le poste qui dispose dores et déjà d’une ambulance médicalisée.
LE DIAGNOSTIC DE DR FARBA LAMINE SALL
Faiblesse de la surveillance et absence de médecins aux jours féries, coût élève des soins, absence de médicaments…
L’association sénégalaise des administrateurs des services de santé (Asass) a organisé un panel sur la performance dans les établissements publics de santé. Il s’agit de poser un regard critique sur les performances des structures sanitaires.
L’Etat du Sénégal avait initié une réforme hospitalière en 1998 afin que les structures soient plus performantes. 25 ans après, les mêmes maux demeurent dans les hôpitaux. D’où le panel de l’association sénégalaise des administrateurs des services de santé pour échanger sur la question. Expert à l’Organisation mondiale de la Santé, (Oms), Dr Farba Lamine Sall a fait une présentation sur la problématique de la performance des établissements publics de santé : enjeux et perspectives. Le constat est qu’il y a une persistance des récriminations des populations par rapport aux difficultés d’accès. «Il y a une mauvaise condition d’accueil et de prise en charge des urgences, particulièrement en dehors des heures de travail et des jours fériés à cause de l’absence de médecins. On ne trouve pas de médecins dans les structures sanitaires en jour férié et c’est grave», regrette Dr Farba Lamine Sall qui dénonce le manque de médicaments et le poids des ordonnances dans les hôpitaux. «On note une faiblesse des surveillances en dehors des heures de travail et des jours fériés, mais aussi l’absence d’empathie, de communication des prestataires et de l’administration de l’hôpital, le coût élevé des soins, l’insalubrité des chambres et des toilettes», dit-il.
Un autre aspect qui inquiète l’expert de l’Oms est la plainte quasi continue des professionnels de santé par rapport à leurs conditions de travail et leur traitement. Une insatisfaction doublée d’une incompréhension des politiques, relève l’expert.
Hormis ces insuffisances, selon lui, il y a des enjeux à prendre en considération comme la réduction du coût de la santé pour les populations. «Il faut réduire les évacuations sanitaires vers l’extérieur car cela nous coûte énormément d’argent. Nous devons capturer la demande solvable par l’hôpital public au risque de la voir s’orienter vers le privé, sinon les hôpitaux risquent de rester avec les patients qui ne peuvent pas payer», prône Dr Sall. Il préconise la systématisation de l’audit de la qualité des soins y compris celui des décès. «Il faut obtenir de la direction générale des établissements de santé un rapport annuel sur l’état de l’hôpital au Sénégal», soutient-il. En ce qui concerne les perspectives, Dr Farba Lamine Sall suggère l’institution d’une gestion rigoureuse et transparente de la file d’attente en consultation et asseoir une organisation qui limite le temps d’attente.
PR BARA NDIAYE : «LES HOPITAUX FONCTIONNENT AVEC UNE SUBVENTION DE L’ETAT QUI EST MODIQUE»
Pour sa part, le doyen de la faculté de médecine, de pharmacie et d’odontologie de l’Ucad, Pr Bara Ndiaye, estime que depuis la réforme de 1998, les hôpitaux sont devenus plus performants. Selon lui, la performance est une dynamique qu’il faut renforcer car les patients sont exigeants. «Les hôpitaux du Sénégal fonctionnent certes, avec des difficultés, mais il y a des efforts qui ont été faits pour aller dans le sens de l’amélioration de la qualité des soins et de la gouvernance. On peut parfaire pour être plus performant», indiquie-t-il. Le problème, selon lui, c’est d’abord le manque de moyens. «Les hôpitaux fonctionnent avec une subvention de l’Etat qui est modique par rapport aux besoins. L’essentiel des ressources des hôpitaux proviennent des prestations qui sont faites. La subvention de l’Etat devrait être revue à la hausse pour satisfaire les besoins des patients», soutient-il. A en croire Pr Bara Ndiaye, les structures sanitaires disposent de moyens qui ne sont pas utilisés à bon escient. « Si on dispose de contrat qui lie l’Etat et les hôpitaux avec l’obligation de mettre à leur disposition des moyens matériels, financiers et des ressources humaines, on pourrait évaluer les objectifs qu’on leur a assignés», indique-t-il.
MOUSSA SAM DAFF, PRESIDENT DE L’ASASS : «Ce qu’un patient vient chercher à l’hôpital, c’est d’être soulagé»
«Nous parlons de la problématique de la performance dans les établissements publics de santé parce que nous avons suivi avec beaucoup d’intérêt le président de la République qui est revenu à trois reprises sur la question, lors des réunions du conseil des ministres», a précisé d’emblée le président de l’Asass, Moussa Sam Daff. A cet effet, il était nécessaire, à ses yeux, audelà de ce que la tutelle, de discuter sur la performance. «C’est une sorte de diagnostic pour voir les points à améliorer et dégager les pistes de solution afin réduire les écarts entre la qualité perçue par les usagers et ce que l’on est en train de faire», ajoute M. Daff. Le président de l’Asass, par ailleurs Directeur de l’hôpital Dalal Jamm, souligne que la question de la performance est multidimensionnelle à savoir le leadership, l’accueil, la qualité des soins et le financement. «C’est à nous de voir où se trouve le problème. Cette activité vient à son heure. Nous nous sommes mis à la place du patient. Cela va nous permettre de voir les failles de nos structures hospitalières et y apporter des solutions», dit-il. Revenant sur la réforme hospitalière, M. Daff estime que 25 ans après, elle a produit beaucoup de résultats positifs même s’il reste du chemin à faire. «Beaucoup de personnes pensent qu’il faut réformer, mais on doit réformer quelque chose qui arrive à son terme et qui a montré ses limites. Aujourd’hui, il faut appliquer la réforme dans toute sa rigueur pour avoir une gestion centrée sur le patient. Il faut que la réforme aille jusqu’à son terme. Il y a des éléments de la réforme qui ne sont pas mis en œuvre et il faut avoir le courage d’y aller parce que les réformes parfois sont impopulaires», affirme-t-il. M. Daff révèle que depuis la réforme hospitalière, les ressources dans le plan d’investissement sectoriel ont connu une hausse considérable. «Il faudrait voir pourquoi l’usager n’est pas satisfait malgré tous les investissements. Nous avons revisité la question de la maintenance hospitalière, les draps, la salubrité, l’hygiène et l’accueil. Car ce qu’un patient vient chercher à l’hôpital, c’est d’être soulagé. D’avoir un interlocuteur, être respecté et pris en charge de la manière la plus correcte tout en gardant sa dignité. Donc, cela doit être dans la tête du Directeur mais aussi du conseil d’administration et des services», souligne M. Daff
VIDEO
ACTE CRIMINEL À YARAKH, LE TÉMOIGNAGE POIGNANT DU CHAUFFEUR ABDOULAYE DIOP
Les circonstances tragiques de l’attaque du bus Tata racontées par le conducteur qui a miraculeusement survécu - Alors que certains luttaient pour sortir par les fenêtres brisées, d'autres se sont bousculés pour atteindre les portes
Dans un acte criminel choquant, deux personnes ont perdu la vie dans des circonstances tragiques après qu'un bus TATA de la ligne 65 a été attaqué par des individus encagoulés, qui ont utilisé un cocktail Molotov pour mettre le feu au véhicule. Le chauffeur du bus, Abdoulaye Diop, qui a miraculeusement survécu à l'attaque, a livré un récit poignant sur les événements dramatiques qui ont eu lieu ce jour-là.
Le drame s'est déroulé alors que le bus TATA effectuait son trajet entre Kounoune et Colobane. Selon le chauffeur, la situation est devenue chaotique lorsqu'un client a demandé à descendre près d'une passerelle. Abdoulaye Diop s'est arrêté pour permettre au passager de sortir du bus. C'est alors que deux individus encagoulés, munis de grosses pierres, se sont soudainement présentés devant le chauffeur.
La scène s'est rapidement transformée en un véritable cauchemar lorsque l'un des assaillants a jeté un cocktail Molotov à l'intérieur du bus. Le feu s'est propagé rapidement, plongeant les passagers dans une panique généralisée. Les cris et les hurlements remplissaient l'air alors que les clients cherchaient désespérément à sortir du véhicule en flammes.
Abdoulaye Diop a décrit l'horreur de voir les passagers s'empresser de sortir du bus par tous les moyens possibles. Alors que certains luttaient pour sortir par les fenêtres brisées, d'autres se sont bousculés pour atteindre les portes. La terreur était palpable, et la situation a été encore aggravée lorsque quatre autres individus ont rejoint les premiers assaillants, portant leur nombre total à sept.
Ces criminels impitoyables ont rapidement réussi à débloquer l'une des portes du bus, leur permettant de s'introduire à l'intérieur. Ils ont alors commencé à s'emparer des téléphones et des effets personnels des passagers, laissant derrière eux un sentiment de violation et d'injustice.
Le chauffeur Abdoulaye Diop a souligné que ces individus semblaient être des gens costauds, suggérant peut-être une certaine préparation et une organisation derrière l'attaque. Une fois leur méfait accompli, ils ont pris la fuite en direction de la passerelle avant de disparaître dans la nature, laissant derrière eux un bus calciné et deux victimes tragiques.
La population locale est sous le choc et les autorités ont rapidement lancé une enquête approfondie pour identifier et traduire en justice les auteurs de ce crime odieux. La sécurité dans les transports en commun est un sujet préoccupant, et cet incident tragique soulève des questions sur les mesures de sécurité à mettre en place pour protéger les passagers et les chauffeurs.
En rendant compte de cet acte criminel, nous tenons à exprimer notre profonde tristesse face à la perte de vies humaines et à l'impact traumatique qu'un tel événement peut avoir sur la communauté. Nous espérons que justice sera rendue pour les victimes et que des mesures seront prises pour prévenir de tels incidents à l'avenir.
En ces temps difficiles, nos pensées vont aux familles endeuillées et à tous ceux qui ont été touchés par cette tragédie. Puissions-nous, en tant que société, unir nos efforts pour lutter contre la violence et la criminalité, afin de créer un environnement plus sûr pour tous.
N'oublions pas que derrière chaque acte criminel, il y a des histoires humaines brisées, des vies dévastées et des communautés blessées. Soyons solidaires, responsables et déterminés à construire un avenir où de tels événements ne se reproduiront plus.