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27 novembre 2024
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DAKAR SE FIGE POUR LE GRAND MAGAL
Alors que Touba, épicentre spirituel, grouille de pèlerins venus des quatre coins du globe, la capitale retient son souffle. Cette pause collective rappelle que dans le cœur battant du Sénégal, la foi peut, l'espace d'un instant, suspendre le temps
Dans un spectacle saisissant, Dakar, la vibrante capitale, s'est transformée en ville fantôme. Le Grand Magal de Touba, événement phare du calendrier mouride, a vidé les artères habituellement bouillonnantes de la métropole.
Les klaxons ont cédé la place à un silence presque mystique, tandis que les vendeurs à la sauvette contemplent des étals désertés.
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AMATH DANSOKHO, UNE VIE À GAUCHE
Retour sur la trajectoire de cette figure marquante de la politique sénégalaise et africaine morte en 2019, à travers de nombreux témoignages d'ex-camarades de lutte et autres collaborateurs
Retour sur la trajectoire de cette figure marquante de la politique sénégalaise et africaine morte en 2019, à travers de nombreux témoignages d'ex-camarades de lutte et autres collaborateurs. Cette vidéo commémorative a été diffusée le 30 janvier 2020 au siège du PCF.
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LA MÉTAMORPHOSE DE TOUBA
La ville est devenue le nouveau moteur économique du Sénégal. Entre supermarchés géants et zones industrielles, la cité du grand Magal se réinvente. Mais ce boom économique soulève aussi de nouveaux défis pour cette cité en pleine mutation
Au cœur du Sénégal, Touba se transforme en un véritable phénomène économique. Cette cité religieuse, autrefois connue uniquement pour son pèlerinage annuel, le grand Magal, devient aujourd'hui un pôle d'attraction pour les investisseurs audacieux.
L'ouverture récente d'un supermarché géant de 4000 m² symbolise cette métamorphose. Avec 70 % de produits locaux, ce temple de la consommation incarne la renaissance économique de la région. Un investissement colossal de 4 milliards de francs CFA qui parie sur l'avenir.
Mais Touba ne s'arrête pas là. La ville, devenue le département le plus peuplé du Sénégal, rêve grand. Une autoroute la relie désormais à Dakar, et une zone économique spéciale promet de faire d'elle le nouveau centre industriel du pays.
Cependant, ce boom économique ne va pas sans défis. Assainissement, accès à l'eau : la ville sacrée doit urgemment moderniser ses infrastructures pour soutenir sa croissance fulgurante.
Le Grand Magal, loin d'être un simple événement religieux, devient ainsi le catalyseur d'une transformation profonde. Touba, à la croisée de la tradition et de la modernité, s'affirme comme le nouveau visage d'un Sénégal en pleine mutation.
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FADEL BARRO SONNE LE TOCSIN POUR DIOMAYE FAYE
"Un début poussif", voilà comment l'ancien coordonnateur de "Y'en a marre" qualifie les premiers mois de la présidence de Diomaye. Il déplore la lenteur des réformes promises et s'inquiète de voir ressurgir les fantômes du népotisme
Dans une interview accordée à TV5 Monde, Fadel Barro, figure emblématique du mouvement citoyen "Y'en a marre", dresse un bilan sans concession des premiers mois du président Bassirou Diomaye Faye. L'ancien coordonnateur, aujourd'hui à la tête de l'organisation "Jammi Gox Yi", ne mâche pas ses mots.
"Un début poussif", c'est ainsi que Barro qualifie les actions du nouveau gouvernement. Il pointe du doigt des promesses non tenues, notamment en matière d'indépendance de la justice et de lutte contre l'impunité. Le militant s'inquiète particulièrement de la persistance du népotisme dans les nominations aux postes clés, une pratique qu'il assimile à celle du régime précédent.
Barro fustige également l'amnistie votée pour les événements ayant conduit à la mort de nombreux jeunes manifestants, et voyant un "complot sur le dos du peuple". Il appelle les Sénégalais à maintenir la pression sur leurs dirigeants, estimant que le changement ne peut venir que d'une exigence citoyenne.
L'activiste reste néanmoins prudent, reconnaissant qu'il est encore tôt pour un jugement définitif. Il lance un appel au président Faye et à son Premier ministre, Ousmane Sonko, les exhortant à intégrer le changement dans leurs pratiques quotidiennes.
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L'HISTOIRE AU SERVICE DE LA VÉRITÉ
Pour l'historien Mamadou Diouf, la tragédie de Thiaroye 44 est une clé pour décrypter les mécanismes de la domination coloniale, remettre en question l'identité sénégalaise actuelle et nourrir les ambitions souverainistes du pays
Mercredi 21 août 2024, la RTS a accueilli l'éminent historien Mamadou Diouf, professeur à l'université Columbia de New York, pour une interview sur l'avenir du Sénégal et son passé colonial. Au cœur de cet entretien : la commission chargée d'organiser le 80e anniversaire du massacre de Thiaroye, que Diouf préside.
"Thiaroye 44 n'est pas qu'un simple fait historique, c'est un tournant dans la conscience africaine", a déclaré Diouf. Cette tragédie, où des tirailleurs sénégalais furent massacrés par l'armée française en 1944, cristallise selon lui les contradictions de l'empire colonial français et l'éveil des revendications africaines.
La commission, mise en place par le gouvernement, a pour mission de "faire la lumière sur ce passé pour mieux éclairer notre avenir", explique l'historien. Elle rassemblera preuves, témoignages et documents pour établir enfin la vérité sur ces événements longtemps occultés.
Pour Diouf, l'étude de Thiaroye est cruciale à plusieurs titres. D'abord, elle permet de comprendre les mécanismes de la domination coloniale et ses séquelles. Ensuite, elle offre un miroir à la société sénégalaise actuelle, questionnant son rapport à l'histoire et à la France. Enfin, elle s'inscrit dans une démarche plus large de souveraineté et de panafricanisme, chère au nouveau gouvernement.
"En revisitant Thiaroye, nous ne cherchons pas la revanche, mais la justice et la vérité", insiste le professeur. "C'est un acte politique qui éclaire le chemin que nous avons choisi : celui de la souveraineté et de l'unité africaine."
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UN ÎLOT DE PAIX INTERCONFESSIONNELLE
Joal-Fadiouth, avec ses 8000 habitants, est un laboratoire de tolérance et de respect mutuel. Dans ce lieu, les différences de foi ne sont pas des barrières, mais des ponts. Chrétiens et musulmans célèbrent ensemble la vie et partagent leur dernier repos
Au large des côtes sénégalaises, l'île de Joal-Fadiouth brille comme un phare d'espoir. Ce petit paradis de 8000 âmes incarne une vision rare du vivre-ensemble, où musulmans et chrétiens tissent une tapisserie sociale harmonieuse.
Le symbole le plus marquant de cette union ? Un cimetière mixte, où les défunts de toutes confessions reposent côte à côte, témoignant d'une fraternité qui transcende la mort. Dans les rues parsemées de coquillages, les fêtes religieuses sont célébrées collectivement, effaçant les frontières entre les communautés.
Pourtant, ce havre de paix n'est pas à l'abri des remous politiques. Les débats récents sur le port du voile à l'école ont fait trembler les fondements de cette entente cordiale. Les habitants, conscients de la fragilité de leur trésor, s'efforcent de préserver leur modèle de coexistence.
Fadiout incarne ainsi un défi audacieux : celui de maintenir vivace un idéal de tolérance dans un pays laïc mais majoritairement musulman.
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ATEPA RIPOSTE À MADIAMBAL
L'architecte annonce la création d'un mouvement citoyen baptisé "AMOR" (Amis du Monument de la Renaissance), citant "des individus sans foi ni loi" qui tenteraient d'imposer leur volonté grâce à des "moyens financiers douteux"
Dans un rebondissement inattendu de l'affaire opposant l'architecte Pierre Goudiaby Atepa au journaliste Madiambal Diagne, le premier a lancé une contre-offensive. Devant le siège de l'UNESCO à Paris, l'architecte a annoncé la création d'un mouvement citoyen baptisé "AMOR" (Amis du Monument de la Renaissance).
Cette initiative survient quelques jours après les accusations de Diagne, affirmant qu'Atepa aurait menacé de "casser" son immeuble en construction aux Mamelles. L'architecte, sans évoquer directement ces allégations, a appelé dans sa vidéo, à une mobilisation pour "sauvegarder l'environnement" autour du Monument de la Renaissance.
Il a notamment évoqué "des individus sans foi ni loi" qui tenteraient d'imposer leur volonté grâce à des "moyens financiers douteux". Cette déclaration semble faire écho aux propos de Diagne, qui évoquait une possible instrumentalisation des autorités pour entraver ses projets immobiliers.
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LE GOUVERNEMENT OUVRE LA CHASSE AUX ACCORDS LÉONINS
Une commission d'experts vient d'être mise en place pour passer au crible les contrats stratégiques du pays. Son objectif ? Redonner au Sénégal la maîtrise de ses ressources stratégiques, selon le Premier minsitre
Dans une démarche audacieuse, le gouvernement vient de dégainer son arme contre les contrats léonins : une commission d'élite composée des meilleurs experts du pays.
Sous la houlette d'Ibrahima Diop, cette dream team de hauts fonctionnaires s'apprête à passer au crible chaque virgule des conventions existantes. Leur mission ? Traquer les déséquilibres, débusquer les failles juridiques et redonner au Sénégal la place qui lui revient dans ses partenariats économiques.
"Nous ne sommes pas là pour faire table rase", prévient le Premier ministre Ousmane Sonko, "mais pour rééquilibrer intelligemment". Une approche qui promet de secouer le cocotier des habitudes bien ancrées dans les secteurs pétroliers, miniers et autres domaines stratégiques.
Alors que certains craignaient une nationalisation à tout-va, c'est une véritable opération commando qui se dessine. Avec pour mot d'ordre : rigueur, méthode et efficacité. Le message est clair : le Sénégal ne bradera plus ses richesses.
Cette initiative, fruit d'une promesse électorale longtemps attendue, marque un tournant dans la gouvernance économique du Sénégal.
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CHEIKH BARA PREVIENT SUR UNE NOUVELLE VAGUE D'ARRESTATIONS ET CITE DES NOMS
Cheikh Bara prévient sur une nouvelle vague d'arrestations et cite des noms
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L'AFRIQUE A BEL ET BIEN BESOIN D'HOMMES FORTS
On ne peut jauger la performance d’une puissante voiture américaine aux mains d’un piètre conducteur. De même, bâtir des institutions fortes et les confier aux hommes et aux femmes dépourvus de certaines valeurs et qualités serait un beau gâchis.
Les institutions étatiques fortes sont une nécessité absolue pour diriger les pays africains certes. Mais il faut bien des femmes fortes et des hommes forts pour manager efficacement ces institutions autrement, elles ne rempliront pas la mission qui est attendue d’elles pour fortes qu’elles soient.
« L’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, mais d’institutions fortes », disait le président Barack Obama lors de son voyage au Ghana. Mais avant que l'ancien président américain ne fasse cette déclaration, beaucoup d’Africains étaient convaincus de cette évidence. Mais est-ce que réellement les institutions fortes seulement suffisent pour mieux gouverner avec des résultats probants ?
Pour le sociologue Elimane Haby Kane, president de LEGS-Africa, la réponse est assurément non. Où peut-on aller avec des institutions fortes sans hommes forts et femmes fortes ? Il faut absolument avoir des hommes et des femmes forts pour incarner les institutions fortes, impulser l'idéal de gouvernance que l'on veut. Comment peut-on jauger la puissance d'une solide voiture américaine ou allemande en la laissant aux mains d'un chauffeur qui tâtonne, qui doute?
Aussi, pour le président de LEGDS-Africa, il y a-t-il urgence à adapter les démocraties occidentales dont l’Afrique est héritière à nos réalités africaines.
Selon toute vraisemblance, le Pacte national de bonne gouvernance démocratique s’inscrit dans ce cadre-là. À cette fin, justement, il faut remettre les langues nationales au cœur du jeu politique : penser et conceptualiser dans les langues africaines nos outils de gouvernance puisqu’avant même la rencontre avec les colons, l'Afrique a eu des modèles de gouvernance inspirants qui peuvent encore faire recette aujourd'hui. La balle est dans les camps de l'intelligentsia africaine, estime Elimane Haby Kane.