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22 avril 2025
Société
DES HABITANTS DE PLUSIEURS QUARTIERS DONT KHAR YALLAH DEPLACES
La situation causée par la crue du fleuve Sénégal dans le Nord du pays n’a pas épargné du tout la région de Saint-Louis où les débordements des eaux se sont faits sentir dans plusieurs localités.
La situation causée par la crue du fleuve Sénégal dans le Nord du pays n’a pas épargné du tout la région de Saint-Louis où les débordements des eaux se sont faits sentir dans plusieurs localités. C’est le cas pour le quartier Khar Yallah dans le département de Saint-Louis qui était sous les eaux. Plusieurs ménages étaient contraints de quitter le site envahi par les eaux du fleuve. Ces derniers ont été déplacés vers un site aménagé tout près parles autorités avec toutes les commodités. Ces habitants sinistrés ont parla suite reçu la visite de diverses autorités dont le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement venu s’enquérir de la situation. Elle était particulière la situation que vivaient les habitants du quartier Khar Yalla de Saint- Louis suite au débordement des eaux du Fleuve Sénégal. Cette crue du fleuve a lourdement affecté plusieurs ménages dans cette partie de la capitale du Nord. Ces derniers ont cohabité avec les eaux stagnantes, verdâtres et nauséabondes. Ce sont des maisons, des bâtiments inachevés, entourés d’eau. Il y a même un ballet de petits poissons qui dansent allègrement sous les algues verdâtres, renseignant sur la durée de l’eau dans ces lieux. Pour accéder à leurs maisons, les habitants qui ont dû patauger pendant un certain moment ont fini par superposer des briques de ciment, des pneus ou des sacs de sables à cet effet. Le quartier Khar Yalla situé sur la route de Bango, n’avait pourtant pas lieu d’être, la zone où il est situé est une zone à la limite inhabitable.
Ici, le Fleuve Sénégal étale l’un de ses bras pendant ces pics de septembre. Cette zone est aussi un réceptacle des eaux de pluie pendant la période hivernale. Ce qui explique les inondations auxquelles les habitants sont souvent confrontés depuis quelques années.
Cette situation n’a pas laissé indifférentes les autorités administratives de la région qui ont aussitôt mis en place une cellule de crise. Celle-ci a aménagé un site ayant servi à relogerles populations sinistrées de ce quartier Khar Yallah. « Ce n’était pas comme ça avant, il y avait de l’eau mais ça n’a jamais été à ce niveau. En plus, cette année, il n’a pas plu à Saint-Louis. Donc, c’est forcément le fleuve », déclare une habitante du quartier. Les habitants de Leybar Balnéaire également étaient confrontés à ces mêmes problèmes de débordements des eaux du Fleuve Sénégal. Les eaux ont envahi plusieurs de leurs maisons etinondé des terrains en chantier de construction. La situation a affecté aussi des localités du Département de Podor où en plus des maisons inondées, les eaux du Fleuve ont également envahi plusieurs périmètres rizicoles.
LES DÉFENSEURS DES DROITS HUMAINS PLAIDENT L’ADOPTION D’UNE LOI
La Coalition sénégalaise des défenseurs des droits humains (COSEDDH) veut l’adoption d’une loi qui les protège.
L’adoption d’une loi de protection des défenseurs des droits humains, c’est ce que les défenseurs de droits humains au Sénégal. Ils l’ont fait savoir hier, jeudi 26 décembre, à l’occasion du lancement du Rapport sur la situation des défenseurs des droits humains au Sénégal.
La Coalition sénégalaise des défenseurs des droits humains (COSEDDH) veut l’adoption d’une loi qui les protège. Ses membres en ont fait le plaidoyer hier, jeudi 26 décembre, à l’occasion du lancement du Rapport surla situation des défenseurs des droits humains au Sénégal intitulé « Défenseurs des droits humains en état de précarité : de la nécessité d’une loi de protection ».
Au regard des constatations et remarques de la pratique de l’espace public, qui rendent précaire la situation des défenseurs des droits de l’homme, il est urgent et impératif d’adopter une loi de protection des défenseurs des droits humains afin de protéger leur environnement et outils de travail. Selon Amnesty International, « l’intérêt d’une telle loi réside, entre autres, dans la définition de la notion et l’identification claire des acteurs qui bénéficieront de cette protection ».
En effet, le rapport sur la situation des défenseurs des droits humains au Sénégal révèle une situation de précarité de ces personnes. « L’examen de l’environnement de travail des défenseurs des droits humains au Sénégal met en exergue une précarité de leur situation. Assimilés en règle générale à des vecteurs de contestation du pouvoir établi, les défenseurs des droits humains subissent des contraintes aussi bien en tant que citoyens ordinaires qu’en tant que militants d’une cause spécifique. Il s’y ajoute qu’au nom d’impératifs sécuritaires, des législations et pratiques liberticides sont promues », lit-on dans le document.
Les défenseurs des droits humains au Sénégal ont rappelé « qu’au cours des dernières années, dans la région Afrique, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger, le Burkina Faso et la République Démocratique du Congo (RDC) ont adopté une loi de protection des défenseurs des droits humains, reconnaissant ainsi leur rôle important dans la promotion et la protection des droits humains et l’observation des règles de bonne gouvernance économique et financière ». Le Directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal Seydi Gassama a rappelé qu’un avant-projet de loi de protection des défenseurs des droits humains, élaboré par la Coalition Sénégalaise des Défenseurs des Droits Humains, a été présenté au Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, au mois de mai 2024 au Sénégal.
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LA DPG, MIROIR DES TEMPS
Pour Ousmane Sonko, ce sera l'heure de vérité, comme le fut celle d'Habib Thiam en 1981, dans un contexte tout aussi chahut. L'histoire de la Primature sénégalaise nous enseigne que ces grands oraux peuvent être aussi bien des tremplins que des pièges
Alors que le Premier ministre Ousmane Sonko s'apprête à présenter sa Déclaration de Politique Générale ce vendredi 27 décembre 2024, l'histoire politique du Sénégal nous offre un éclairage intéressant à travers le parcours d'Habib Thiam, une figure marquante de la Primature sénégalaise. .
Le parallèle est saisissant entre les contextes économiques. En 1981, lors de sa première DPG, Habib Thiam se trouvait face à une conjoncture internationale difficile : inflation galopante, coûts énergétiques élevés et transactions internationales complexifiées par la hausse du dollar. Un scénario qui résonne particulièrement avec les défis actuels du Sénégal.
La trajectoire politique d'Habib Thiam illustre aussi la fragilité de la fonction de Premier ministre. Après sa première DPG en 1981, il est limogé le 3 avril 1983, remplacé par Moustapha Niasse pour seulement 26 jours, avant que le président Abdou Diouf ne supprime purement et simplement le poste. Cette période témoigne des turbulences politiques qui peuvent ébranler la Primature.
Mais l'histoire d'Habib Thiam est aussi celle d'un retour inattendu. Huit ans plus tard, en 1991, il revient à la Primature dans un contexte de profonds changements. Sa seconde DPG intervient alors que le pays traverse une période d'ajustement structurel et s'ouvre au multipartisme intégral. Cette fois-ci, il doit composer avec une opposition plus structurée, comprenant 18 députés du PDS menés par Maître Abdou Wade.
Pour Ousmane Sonko, qui s'apprête à présenter sa DPG, ces pages d'histoire rappellent l'importance cruciale de cette déclaration dans un contexte de transition. Tout comme Habib Thiam en son temps, il devra articuler sa vision face aux défis économiques majeurs et dans un paysage politique en pleine mutation.
La différence notable réside peut-être dans le contexte démocratique, aujourd'hui plus mature, où le débat politique s'annonce particulièrement scruté par une société civile vigilante et une opposition déterminée à jouer pleinement son rôle de contre-pouvoir.
UN SITE CLANDESTIN D’ORPAILLAGE DÉMANTELÉ À MARGOU
Au moins dix-huit groupes électrogènes, des panneaux solaires et d’autres équipements ont été saisis dans cette localité du département de Kédougou.
Au moins dix-huit groupes électrogènes, des panneaux solaires et d’autres équipements ont été saisis jeudi à Margou, une localité du département de Kedougou (sud-est) dans le cadre d’une opération de démantèlement de sites clandestins d’orpaillage entreprise par l’armée, a-t-on appris de source sécuritaire.
« Dans la poursuite des opérations de sécurisation, les éléments de la zone militaire N°4 ont demantelé un site d’orpaillage clandestin à Margou dans la zone de la Falémé ce 26 décembre. 18 groupes électrogènes, plusieurs panneaux solaires et divers équipements ont été saisis », rapporte notamment la Direction de l’information et des relations publiques des armées dans un communiqué.
Il s’agit là d’une opération menée par des éléments de cette zone militaire couvrant les régions administratives de Tambacounda et de Kedougou.
Une opération de sécurisation d’envergure dénommée Sentinelle avait été dans un passé récent entreprise par l’armée sénégalaise dans cette partie du pays.
De nombreux sites clandestins d’orpaillage avaient été déjà demantelés.
Ces opérations surviennent alors que les nouvelles autorités du pays ont pris la décision d’interdire l’orpaillage dans la zone de la Falémé, la principale affluent du fleuve Sénégal en proie à un véritable problème de pérennité en raison entée autres de conséquences liées à l’extraction de l’or.
LE COSCE NOMINÉ POUR LE PRIX NOBEL DE LA PAIX 2025
Le Collectif des organisations de la société civile pour les élections estime que sa nomination parmi les trois finalistes est la consécration d’un engagement de 25 ans au service de la démocratie sénégalaise.
Dakar, 26 dec (APS) – Le Collectif des organisations de la société civile pour les élections (COSCE) estime que sa nomination parmi les trois finalistes pour le Prix Nobel de la paix 2025 est la consécration d’un engagement de 25 ans au service de la démocratie sénégalaise et dans le monde en général, particulièrement en période de tensions politiques et sociales.
‘’Ce fort engagement pour la promotion de la démocratie sénégalaise lui a permis d’être sélectionné en même temps que deux autres organisations au niveau international pour l’attribution du Prix Nobel de la paix en 2025’’, a déclaré Safiétou Diop du Réseau Siggil Jiggen, une organisation membre du COSCE.
Elle s’exprimait ainsi, jeudi, à Dakar, lors de la lecture de la déclaration de ce collectif regroupant une quinzaine d’organisations de la société civile sénégalaise dans le but de présenter les actions menées depuis sa création en 2000.
La rencontre a enregistré la participation de plusieurs partenaires du COSCE, dont l’USAID et l’Union européenne.
La nomination du COSCE pour le Prix Nobel 2025, constitue une première en Afrique de l’Ouest, qui honore l’Afrique et même au-delà, s’est félicité son président, le professeur de droit, Babacar Guèye.
‘’Être cofinaliste du Prix Nobel est une consécration pour notre organisation, dont le comité de sélection de l’Académie Nobel a salué non seulement l’engagement en faveur de la démocratie depuis deux décennies, mais également une reconnaissance de sa rigueur, de son impartialité et de la confiance des citoyens et des institutions sénégalaises envers elle », a-t-il indiqué.
Fondé à la veille de la première alternance intervenue au Sénégal, en mars 2000, avec l’élection d’Abdoulaye Wade (2000-2012) face à Abdou Diouf (1981-2000), le COSCE a mené diverses actions de médiation électorale et politique.
Celles-ci ont, entre autres, accouché de consensus politiques forts et permis l’intégration de nouvelles dispositions dans le code électoral sénégalais, comme l’élection des maires au suffrage universel, l’instauration du tirage au sort pour le dépôt des dossiers de candidature aux différentes élections.
Venu représenter Jean-Baptiste Tine, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique à la rencontre, le directeur général des élections, Birame Sène a salué le rôle que joue le COSCE comme ‘’véritable garant de la démocratie’’.
Lui exprimant ses félicitations pour sa ‘’nomination méritée’’ parmi les trois finalistes pour le Prix Nobel de la paix 2025, il a souligné le ‘’travail important du COSCE dans la pacification de l’espace politique et l’appui permanent qu’il apporte à la Direction générale des élections (DGE), en termes de sensibilisation et de mobilisation des citoyens’’.
Le Prix Nobel de la paix est décerné le 10 décembre de chaque année, depuis 1901, à une personnalité ou une institution. Il peut également être partagé entre deux, voire trois personnalités ou institutions ayant rendu de grands services à l’humanité par la voie diplomatique.
En 2024, il a été attribué à l’organisation japonaise Nihon Hidankyo pour son combat contre l’arme atomique.
UNE ANNÉE ÉPROUVANTE
Le porte-parole du gouvernement pointe du doigt un déficit budgétaire record et une dette publique qui dépasse largement les critères de l'UEMOA. Cette situation critique nécessite, selon l'exécutif, la mise en place urgente d'un plan de redressement
L’année qui tire à sa fin a été particulièrement éprouvante, en ce qui concerne la gestion des finances publiques, a déclaré à l’Agence de presse sénégalaise (APS) le porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Sarré, faisant allusion notamment au déficit budgétaire et à la flambée de la dette extérieure du pays.
‘’Cette année a été particulièrement éprouvante. Vous avez bien vu l’état dans lequel nous avons trouvé ce pays, une situation qui a fait l’objet de déclarations de membres du gouvernement, du Premier ministre notamment’’, a dit M. Sarr.
Le gouvernement a procédé à un état des lieux de la situation économique et financière du pays à la suite de prise de fonctions, a-t-il affirmé dans une interview avec l’APS.
Amadou Moustapha Sarré, ministre chargé de la Formation professionnelle et technique également, précise que l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) recommande à toute nouvelle majorité politique de ses États membres de dresser un bilan de la situation économique locale, dans un délai de quelques mois après son installation.
‘’Cela nous a permis de nous rendre compte que la situation était beaucoup plus difficile que ce qu’on nous faisait croire. Le déficit budgétaire est de loin supérieur à ce qu’on nous avait annoncé, parce qu’il dépasse même les 10 %’’, a expliqué M. Sarré.
Le déficit public du Sénégal en 2024 s’élève à 11,6 % du produit intérieur brut (PIB), indique un rapport publié mardi par la commission des finances de l’Assemblée nationale.
La moyenne de la dette publique durant la période 2019-2023 était de 76,3 % du PIB, a indiqué le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, lors d’une conférence de presse donnée par le gouvernement, le 26 septembre dernier.
‘’À la fin de l’année 2023, la dette de l’État […] hors secteur parapublic était de 15.664 milliards, soit 83,7 % du PIB, alors qu’elle était annoncée à 13.772 milliards, soit 73,6 % du PIB. Il s’agit donc d’un supplément de dettes contractées et non publiées de près de 1.892 milliards, soit 10 % de plus du PIB’’, avait dénoncé M. Sarr.
Ces données font dire au porte-parole du gouvernement que le niveau d’endettement du Sénégal ‘’crève le plafond de la communauté économique à laquelle nous appartenons’’, en l’occurrence l’UEMOA.
‘’C’est, donc, une situation particulièrement difficile’’, a insisté M. Sarré, ajoutant : ‘’Il fallait donc prendre des mesures rapides de redressement et de réajustement, ce que nous avons fait. Cela nous a permis de faire fonctionner l’État normalement.’’
Les inondations et la subvention de la consommation d’énergie ont coûté à l’État ‘’plusieurs centaines de milliards’’, a-t-il poursuivi, laissant entendre que ces dépenses ont alourdi le déficit public.
‘’Concernant les inondations, 8 milliards de francs CFA ont été dépensés. N’oublions pas que des élections législatives anticipées ont été organisées, elles ont coûté 20 milliards de francs CFA. Je rappelle tout cela pour vous dire que la situation n’avait pas été facile du tout’’, a argué le porte-parole du gouvernement.
‘’Nous sommes en train de faire face à tout cela. Le budget que nous allons voter d’ici à la fin de l’année nous permettra de prendre un nouvel élan’’, espère-t-il.
BARANLIRE FACE AUX DEFIS DE DEVELOPPEMENT
BARANLIRE se « révolte » et s’attaque à la panoplie d’urgences qui se résument en préoccupations essentielles dans cette localité de la zone des Palmiers réputée très affectée par la crise en Casamance.
BARANLIRE se « révolte » et s’attaque à la panoplie d’urgences qui se résument en préoccupations essentielles dans cette localité de la zone des Palmiers réputée très affectée par la crise en Casamance. Le manque de pistes de production, d’électricité, l’absence d’infrastructures plombent le développement de cette localité. Les populations de Baranlire mobilisées lancent l’offensive pour la prise en charge de leurs préoccupations.
Dans le lot des localités très éprouvées par le conflit, Baranlire, localité de la commune de Djignaky dans le département de Bignona, lance l’offensive contre les urgences de l’heure. Cette localité qui souffre d’un manque criant d’infrastructures de base : la route reliant Baranlire aux autres localités de la zone reste un mal qui ronge ces populations depuis. Dans un état difficile, cette route, une vieille doléance dépoussiérée par les populations fait l’objet d’un cri de cœur. Et lorsque le Président du Congrès de Baranlire, Malang Seydi Diedhiou évoque sa situation, c’est pour dire ceci : « C’est une route difficile, très difficile. Notre préoccupation repose essentiellement sur la construction de cette piste qui a été faite en 2019. Le village et la zone des palmiers étaient enclavés pendant plus d’une décennie, il fallait trouver une solution pour désenclaver la zone. Ce que les populations ont fait sur fonds propres à travers des cotisations qui ont permis de faire ces quelques réalisations ».
M Diedhiou déplore également le manque d’électricité dans le village qui entrave sérieusement le processus de modernisation même dans le collège. « Nous avons un CEM clé en mains bien équipés avec des ordinateurs mais jusque-là nous, ne pouvons pas utiliser ces ordinateurs faute d’électricité », regrette le responsable du congrès de Baranlire, une localité qui hume depuis le parfum de la paix et qui se tourne désormais résolument vers les questions de développement. Toute la pertinence d’une randonnée organisée mardi dans cette localité par les douze villages qui polarisent Baranlire pour sensibiliser sur la Couverture Maladie Universelle (CMU). L’accès au réseau téléphone reste aussi une lancinante question soulevée par les populations de Baranlire qui tentent de prendre leur destin en main en attendant la prise en charge de leur chapelet de préoccupations par les autorités interpellées.
Cette crise casamançaise n’a pas fait que des victimes dans la zone mais elle a beaucoup perturbé et secoué le processus de développement dans la zone, renseignent les populations de Baranlire. Aujourd’hui, la paix installée, le processus de retour enclenché Baranlire et les douze villages de la zone vivent une accalmie qui suscite l’espoir. Cette situation de paix est irréversible, c’est la conviction des notables du village qui saluent les efforts entrepris par les autorités et les combattants qui ont accepté de déposer les armes. Une lueur d’espoir pour le développement de ces zones empreintes d’une histoire tumultueuse marquée par des années de conflit.
LE SYTPOSTE PLAIDE POUR LE RETOUR DES PENSIONS DE L’IPRES ET LA CREATION D’UNE INTERSYNDICALE
Afin d’encourager la relance des activités de la Poste nationale, les travailleurs affiliés au syndicat des travailleurs de la poste (SYTPOSTE) souhaitent que l’Etat retourne le paiement des pensions de l’IPRES au niveau de leur institution
En assemblée générale à Rufisque, le SYTPOSTE a porté son choix sur Lamine Ndiaye comme nouveau secrétaire général. Ce dernier préconise un retour des pensions de l’IPRES au niveau des services de la Poste. Il a appelé à la mise sur pied d’une intersyndicale de la Poste pour exiger de l’Etat un plan social pour la relance de la Poste.
Afin d’encourager la relance des activités de la Poste nationale, les travailleurs affiliés au syndicat des travailleurs de la poste (SYTPOSTE) souhaitent que l’Etat retourne le paiement des pensions de l’IPRES au niveau de leur institution. En conclave à Rufisque, le nouveau secrétaire général, fraîchement élu par l’assemblée générale, a décliné trois priorités pour la Poste et les travailleurs. C’est dans ce cadre que s’inscrit son appel aux nouvelles autorités pour que la Poste qui est un service, reprenne le paiement des pensions des allocataires de retraites au niveau de l’Institut de Prévoyance Retraite du Sénégal. « L’ensemble des travailleurs de la Poste voudrait voir le retour du paiement IPRES à la Poste. C’était une enveloppe de 5 milliards qui était destinée à la Poste pour le paiement des pensions de l’IPRES. Mais depuis des années, on a constaté que cela a été donné à des privés alors que la Poste est une société de l’Etat, nous devons être prioritaires », a dit Lamine Ndiaye, le nouveau secrétaire général entrant.
Lamine Ndiaye et ses camarades soutiennent que les partenaires sociaux qu’ils sont, doivent obliger l’Etat à se pencher sur la situation de la boite, pour sa relancer. Et dans ce sens, ils soulignent que la mise en œuvre d’un plan social est une priorité. « Les défis sont énormes, nous pouvons en citer les trois qui sont les priorités. D'abord, il y a le plan social tant attendu par les travailleurs de la Poste. Un plan social qui permettra aux travailleurs de la Poste et à la Poste de souffler, de se relancer et de mettre les activités en marche. Nous avons constaté depuis des années que la Poste traverse ces difficultés énormes. C'est pour cette raison que, en tant que partenaires sociaux, nous avons l'obligation de pousser l’Etat ou la Direction générale à l'effectivité de ce plan social qui nous permettra de survivre », a dit le successeur d’Amadou Dème à la tête du SYTPOSTE. Et dans cette optique, il lance un appel à ses collègues des autres syndicats de la Poste à travailler ensemble pour mettre sur pied une intersyndicale forte plus à même de porter le combat. Pour lui, l’heure n’est plus à la dispersion des forces sociales. « Je pense qu’il y a d’autres défis aussi qui nous attendent, comme celui de l’intersyndicale de la Poste. Ça fait partie de nos problèmes, celui de la multiplicité des syndicats. Chacun crée un syndicat à tort et à travers. Ce qui permet vraiment à la Direction générale parfois d’abuser de certaines décisions. Donc, nous notre priorité, c’est de créer une intersyndicale. Je vous rappelle qu’à la Poste n'a jamais été question d’intersyndicale, il n’y a jamais existé d’intersyndicale à la Poste. C'est le moment de le faire », a dit M Ndiaye avant d’inviter ses collègues SG à œuvrer dans ce sens et promettre que son syndicat, le « SYTPOSTE ne ménagera aucun effort pour la réalisation d’une intersyndicale forte ».
IL FAUT UN TEMPS POUR FAIRE LA PAIX ET CE TEMPS EST ARRIVE
L’évêque du diocèse de Ziguinchor, Monseigneur Jean-Baptiste Valter Manga, qui a célébré la messe de Noël hier à Kaguite, n’a pas manqué de prier pour la paix des cœurs.
L’évêque du diocèse de Ziguinchor, Monseigneur Jean-Baptiste Valter Manga, qui a célébré la messe de Noël hier à Kaguite, n’a pas manqué de prier pour la paix des cœurs. Sans cette paix, les habitants de la Casamance auront du mal à se débarrasser de l’image ternie que certains en ont.
« Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes qu’il aime ». Tel est le joyeux cri de Noël. Hier, les fidèles catholiques du village de Kaguite, dans la commune de Nyassia, ont célébré la Nativité du Messie divin dans la joie et l’allégresse, en présence de leur Pasteur. Récemment ordonné évêque du diocèse de Ziguinchor, Mgr Jean-Baptiste Valter Manga a choisi de se rendre à l’autre bout de son diocèse, à la rencontre de son troupeau, dans les forêts derrière le village d’Etafoune. Il a été accueilli par sa famille diocésaine, dont une jeune et dynamique chorale. C’est à Kaguite, à quelques pas de la République de Guinée-Bissau, que Mgr Manga s’est rendu pour célébrer avec les habitants la venue du fils unique de Dieu, venu dans ce monde pour sauver l’humanité. Ce fut sa première sortie officielle en tant qu’évêque de Ziguinchor pour célébrer la messe de Noël en dehors du territoire urbain. Un choix symbolique, car Kaguite fait partie des villages de la Casamance qui ont été durement touchés par le conflit armé. Mgr Jean-Baptiste Valter Manga estime que les populations de Kaguite méritent de vivre dans la joie et surtout la paix.
Ce mercredi, lors de la célébration eucharistique, qui a commencé à 10 h 45 et s’est terminée à 13 h 20, le pasteur de Ziguinchor a, dans son homélie, souligné la nécessité de cultiver le pardon pour retrouver la paix tant désirée en Casamance. « Ma prière de ce matin, ici à Kaguite, c’est que toute cette jeunesse grandisse dans la paix. 42 ans de conflit, ça suffit maintenant. Il faut un temps pour faire la paix et ce temps est arrivé. Ce temps de la paix nous est donné par Dieu lui-même », a-t-il prêché. Mgr Jean-Baptiste Valter Manga a rappelé que le temps de Noël symbolise la joie des cœurs, car c’est Dieu qui nous rend visite à travers son fils unique. Il a aussi recommandé aux fidèles et à toutes les populations de la Casamance de ne jamais cesser de prier et de rendre grâce à Dieu, sans qui rien n’est possible. « Dieu nous a déjà donnés ce temps de la paix. Il nous appartient à tous de faire régner cette paix dans nos cœurs en cultivant davantage le pardon. Sans le pardon, on n’obtiendra pas cette paix », a-t-il ajouté.
Réparer l’image de la Casamance
La Casamance, plongée dans un conflit armé dès le début des années 1980, a traversé des périodes de violence. Son image en a souffert et, au fil du temps, la région a dû se relever, retrouvant petit à petit le sourire. Ordonné évêque le 23 novembre 2024, Mgr Jean-Baptiste Valter Manga considère également qu’une de ses missions est de réparer l’image de la Casamance. Le Pasteur, qui est chargé de toute la communauté catholique de Ziguinchor, affirme qu’il ira jusqu’au bout de cette logique. « La Casamance n’est pas un territoire violent. Cette région est souvent vue comme violente. Beaucoup de gens ont peur de venir ici, car ils imaginent que la Casamance est toujours un lieu de violence. Je peux leur assurer qu’il n’en est rien. Je suis venu pour réparer l’image de notre Casamance. Et c’est possible », a déclaré Mgr Manga devant la communauté catholique de Kaguite, qui a chanté l’Emmanuel avec enthousiasme en sa présence.
Poursuivant sur cette lancée, le successeur de Mgr Paul Abel Mamba a invité chacun à se défaire de cette image négative de la Casamance, de Kaguite et des autres villages de la région. « Nous ne devons pas continuer à garder cette image négative de la Casamance, de Kaguite et de l’ensemble des villages de ce territoire », a insisté Mgr Jean-Baptiste Valter Manga. S’adressant aux habitants de Kaguite en ce jour de Noël, le fils de feu Ampa Éloudia Étienne Manga et de Lucie Assine leur a demandé de continuer à vivre dans la paix. Il a aussi prié pour que le Seigneur Jésus-Christ ramène toutes les filles et les fils de ce village qui ont dû quitter Kaguite à cause du conflit armé. Ces enfants, a-t-il souligné, souhaiteraient revenir dans leur village, mais avaient été contraints de fuir en raison de la situation. La veille, lors de la messe de minuit, Mgr Manga avait insisté sur la nécessité de promouvoir le sacrement de la réconciliation, menant à la confession et aux chemins de l’espérance.
Un Noël islamo-chrétien
Si un village dans la commune de Nyassia incarne véritablement l’harmonie et la paix, c’est bien Kaguite. Dans ce village, le dialogue islamo-chrétien est plus qu’un concept : il est vécu au quotidien. Cela a été démontré lors de la célébration de Noël. Ce 25 décembre, l’imam Adama Diallo et le chef de village Oumar Ndiaye, tous deux musulmans, ont pris part à la messe présidée par Mgr Valter Manga. Un geste salué par le successeur de l’évêque actuel du diocèse de Tambacounda. « Je suis heureux que parmi l’assistance, il y ait des musulmans. Nous avons l’imam de Kaguite qui est parmi nous, ainsi que des délégués de quartier non chrétiens. Ils sont venus communier avec nous. Cela prouve nettement que nous devons nous accepter dans la différence et vivre dans la paix. Quand on entend la chorale chanter, on sent qu’il y a la paix à Kaguite », a exprimé l’ancien vicaire dominical de la paroisse Marie-Reine de l’univers de Nyassia. S’exprimant devant l’assemblée, l’imam de la mosquée de Kaguite, Adama Diallo, a souligné qu’à Kaguite, les habitants ne font pas de distinction entre musulmans et chrétiens. Pour lui, tous constituent un seul et même peuple.
par El Hadj Ibrahima Thiam
MASSACRE D’OUTRE-TOMBE
Quel bouleversement intérieur a embrouillé Cheikh Omar Diagne au point de l’amener à charger si violemment les Tirailleurs sénégalais ? Voudrait-il gêner aux entournures le chef de l’État qu’il ne s’y prendrait pas autrement
Il est des gens comme ça. Du haut de leur morgue, ils pensent être plus sachants et savants que l’ensemble de leurs compatriotes réunis. Face au micro ou devant la foule, leur hubris se manifeste de la plus insoutenable des manières. Incapables de tenue, de retenue et de discernement. Ils sont la vérité, en détiennent l’exclusivité.
Ils remettent tout en question, même les vérités que la décence et la morale commandent d’étouffer au nom de la cohésion sociale, du vivre ensemble. Hélas, mille fois hélas ! Torse bombé, allure fière et dignité en bandoulière, les Tirailleurs sénégalais sont tombés sous les balles du colon à Thiaroye. Pour cela, on les a célébrés, sanctifiés, portés au pinacle parce que la cause qu’ils défendaient était des plus nobles : le respect de leur dignité. Aujourd’hui, on les traite de traîtres, de prébendiers, de gens cupides uniquement préoccupés par le grisbi. Sacrilège ! Ils viennent de subir un deuxième massacre, encore plus pernicieux et plus violent que celui du 1er décembre 1944.
Parce qu’il est d’outre-tombe, relève de la lâcheté, souille la mémoire de ces braves gens et écorche le récit collectif de toute une nation. Ignorance ? Besoin de se démarquer pour flatter un ego personnel ? Quel bouleversement intérieur a embrouillé Cheikh Omar Diagne au point de l’amener à charger si violemment les Tirailleurs sénégalais ? Cette balle perdue partie d’une langue fourchue a fini d’installer un gros malaise.
Malaise à la hauteur de tout le travail de devoir de mémoire que des générations d’historiens sénégalais et étrangers ont abattu depuis toutes ces années, couronné par la cérémonie d’hommage d’une grande solennité voulue par le président de la République le 1er décembre passé, à l’occasion du 80e anniversaire de ce triste événement. Que cherche l’auteur de cette inacceptable sortie en jetant un pavé… dans la mémoire, éclaboussant ainsi tout un narratif mémoriel par des raccourcis désinvoltes, des confusions malheureuses et des amalgames regrettables ?
Aurait-il fait cette déclaration en d’autres temps, comme il en a fait par le passé avec son lot de polémiques, que personne ne trouverait à redire. Mais là, c’est drapé du manteau de ministre-conseiller, qu’il a fait cette sortie.
Voudrait-il gêner aux entournures le chef de l’État qu’il ne s’y prendrait pas autrement. Lorsqu’on occupe certains postes de responsabilité au plus haut sommet de l’État, la logique voudrait qu’on ne fasse rien qui puisse mettre mal à l’aise celui par la volonté de qui on occupe ce poste. Et si on tient tant à exprimer des opinions allant à rebours des positions du chef, la sagesse recommande de rendre le tablier. Mais c’est peut-être trop demander à quelqu’un qui croit en ses propres billevesées. Aujourd’hui, la seule question que l’on peut se poser est celle-ci : à quand la prochaine sortie de piste ?
Qui sait, peut-être que la glissade nous mènera jusqu’à l’endroit où sont cachées les têtes d’ogives nucléaires après qu’il nous a appris que Yaya Jammeh en détenait trois valises.