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24 février 2025
LA PRÉSIDENTE DE L’ITIE MILITE POUR LA SOUVERAINETÉ ÉNERGÉTIQUE
Selon Oulimata Sarr, le continent africain “risque de supporter de façon disproportionnée les conséquences du changement climatique, même si elle ne contribue qu’à hauteur de 3% voire 4% des émissions de gaz à effet de serre”.
La présidente de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), Oulimata Sarr, a souligné, lundi, à Dakar, l’importance de la souveraineté énergétique dans un contexte de tension au Moyen-Orient qui devrait se traduire par une augmentation des cours du pétrole.
“Nous interpellons tous les pays qui n’ont pas encore atteint leur souveraineté énergétique. Nous voyons que la guerre qui s’est déclarée ce week-end au Moyen-Orient aura comme conséquence directe l’augmentation des cours du pétrole”, a-t-elle déclaré.
Oulimata Sarr présidait la cérémonie d’ouverture d’une formation sur “les exigences de la norme ITIE en matière de divulgation des émissions de gaz à effet de serre”.
Selon la présidente de l’ITIE, le continent africain “risque de supporter de façon disproportionnée les conséquences du changement climatique, même si elle ne contribue qu’à hauteur de 3% voire 4% des émissions de gaz à effet de serre”.
Le président de la commission de l’énergie et des ressources minérales de l’Assemblée nationale, Abass Fall, a relevé que “l’urgence de limiter les émissions à effet de serre est au cœur de la lutte contre le changement climatique”.
Il a appelé à “un juste équilibre sur la prévention du changement climatique et la lutte contre la pauvreté énergétique et l’accès à l’énergie pour tous”.
Dans cette perspective, a-t-il ajouté, les conclusions de cet atelier sur la norme ITIE en matière de divulgation des émissions de gaz à effet de serre, “serviront dans la prise en compte des prochaines décisions dans un domaine aussi vaste que les mines et ressources naturelles”.
Cet atelier s’inscrit dans le cadre de la prochaine évaluation du Sénégal en janvier 2025 par l’instance internationale sur la base des exigences de la norme 2023.
Il vise à renforcer la compréhension des membres du Groupe multipartite de l’ITIE “sur la manière dont ils peuvent soutenir la divulgation publique, la déclaration des émissions et de participer à un débat qui nous interpelle”.
Le Groupe multipartite (GMP) de l’ITIE est une structure regroupant des membres du gouvernement, des entreprises extractives publiques et privées et des organisations de la société civile. Il a pour mission de mettre en œuvre les principes et critères de l’ITIE et de se conformer à ses exigences.
“Cette formation permettra d’utiliser des données de l’ITIE dans la formulation des politiques publiques et des questions de transition énergétique et de changement climatique”, selon Oulimata Sarr.
LA COING-OIF APPELLE À LA PRÉSERVATION DU PATRIMOINE LITTÉRAIRE DE LÉOPOLD SEDAR SENGHOR
Cette collection, comprenant des milliers d’ouvrages ayant appartenu à l’illustre président sénégalais et l’un des Pères fondateurs de la Francophonie, représente un patrimoine d’une valeur universelle.
La Conférence des Organisations Internationales Non-Gouvernementales de la Francophonie (COING-OIF) exhorte la communauté francophone à agir face à la vente imminente aux enchères de la bibliothèque du Poète-Président Léopold Sédar Senghor, prévue le mardi 16 avril à Caen, en France.
Cette collection, comprenant des milliers d’ouvrages ayant appartenu à l’illustre président sénégalais et l’un des Pères fondateurs de la Francophonie, représente un patrimoine d’une valeur universelle. Nous lançons un appel pressant aux autorités sénégalaises et françaises, ainsi qu’à l’ensemble de la Francophonie, pour prendre des mesures adéquates afin de préserver cette richesse d’intérêt public.
Ce trésor culturel devrait demeurer dans l’espace francophone en tant que bien commun, accessible à tous. Nous encourageons vivement les autorités du Sénégal à acquérir cette collection pour l’intégrer aux collections nationales ou la maintenir au sein de la demeure des Senghor à Verson, afin qu’elle soit mise à disposition des chercheurs et des passionnés de culture.
Pour le Comité de Suivi, la préservation de la bibliothèque de Léopold Sédar Senghor est non seulement un devoir envers l’héritage culturel et littéraire de la Francophonie, mais aussi une garantie de transmission des savoirs et des idées qui ont façonné notre histoire commune.
La Conférence des Organisations Internationales Non-Gouvernementales de la Francophonie appelle à agir pour sauvegarder cette bibliothèque universelle et perpétuer l’héritage de l’un des grands penseurs de notre temps.
Le président Macky Sall avait permis, en octobre dernier, l’acquisition, par le Sénégal, de quarante et un biens appartenant à l’ancien président Léopold Sédar Senghor et à son épouse Collette Senghor pour un montant de 160.064.000 francs CFA à Caen, en France.
GRIS BORDEAUX RECADRE BIRAME SOULEYE DIOP
Le nouveau ministre de l’Énergie, Birame Soulèye Diop, continue d’essuyer les critiques pour avoir déclaré que les nouvelles autorités ne parraineraient ni combats de lutte ni tournois de football.
iGFM - (Dakar) Le nouveau ministre de l’Énergie, Birame Soulèye Diop, continue d’essuyer les critiques pour avoir déclaré que les nouvelles autorités ne parraineraient ni combats de lutte ni tournois de football. La plupart des réactions et les plus virulentes proviennent d’acteurs de l’arène.
L’une des dernières porte la signature du président de l’Association des lutteurs en activité, Gris Bordeaux, repris par Source A. Le troisième «Tigre de Fass» ne décolère pas : «Il a parlé avec beaucoup d’arrogance. Il faut qu’il comprenne qu’il y a une différence entre le discours d’un militant et celui d’un responsable. Il faut éviter de se faire des ennemis à chaque fois qu’on doit prendre la parole.»
Gris Bordeaux estime que le timing de la déclaration de Birame Soulèye Diop est mal choisi. «Même s’il ne veut pas être le parrain d’un combat de lutte, il n’a pas besoin de le dire ouvertement. C’est un énorme problème de communication», pointe le Fassois. Qui martèle : «Il a parlé comme un simple militant. Un ministre de la République ne doit pas agir comme ça. Un ministre n’est pas n’importe qui. […] Beaucoup de pays ont connu le développement grâce notamment au sport.»
JACKSON HINKLE, L'INFLUENCEUR AMÉRICAIN SEMEUR DE DÉSINFORMATION SUR LE SÉNÉGAL
Depuis son élection, le chef de l'Etat essuie les attaques d'un propagandiste américain suivie par des millions de personnes, prétendant à tort que le Sénégal a rompu avec la France et se rapproche de Moscou
(SenePlus) - Depuis l'élection de Bassirou Diomaye Faye à la présidence du Sénégal, l'influenceur américain Jackson Hinkle multiplie les publications trompeuses sur les réseaux sociaux. Comme le détaille Samba Dialimpa Badji dans une enquête pour Africa Check, un site de fact-checking africain, Hinkle a prétendu mensongèrement que "le nouveau président sénégalais rompt les relations avec la France et établit des relations plus étroites avec la Russie".
"Sur X (ex-Twitter), le compte @jacksonhinklle a fait une publication indiquant : 'Le nouveau président sénégalais rompt les relations avec la France et établit des relations plus étroites avec la Russie'. Le post est illustré de photos de Bassirou Diomaye Faye et de Vladimir Poutine", rapporte l'enquête.
Mais rien ne vient étayer ces allégations dans les déclarations du nouveau chef d'Etat sénégalais. "De l'annonce de sa victoire à la publication de cet article, le président élu n'a fait aucune mention de la France ou de la Russie" dans ses prises de parole, souligne le fact-checker.
Un désinformateur notoire
L'article revient sur le profil de cet influenceur de 25 ans, qui compterait 2,5 millions d'abonnés sur X. "Jackson Hinkle est un commentateur politique américain. Une caractéristique de son compte est sa propension à propager de façon délibérée et assumée du faux contenu."
Il est ainsi régulièrement épinglé pour désinformation, comme lorsqu'il "avait illustré la guerre à Gaza avec une photo prise en Syrie en 2016". Le média israélien Haaretz "l'avait interpelé sur X l'accusant de mentir en déformant les conclusions d'une de ses enquêtes".
L'influenceur s'est rallié au "trumpisme" et est devenu un férvent soutien de la Russie dans la guerre en Ukraine, après s'être présenté dans sa jeunesse comme un militant écologiste.
"Il utilise toujours la même technique : un mélange de sensationnalisme, de complotisme et de fausses informations tout en profitant pour gagner de l'argent. Sur X, il demande à ses 2,5 millions de followers de s'abonner à son compte Premium pour 3 dollars par mois afin de l'aider, dit-il, à 'combattre les propagandistes'. Ironique."
L'enquête conclut qu'avec ses allégations sur le Sénégal, Hinkle pratique une fois de plus sa stratégie de désinformation pour attirer les foules et les inciter à s'abonner contre rémunération à son contenu trompeur.
BAISSE DU LOYER, COMMENT LE NOUVEAU GOUVERNEMENT COMPTE S'Y PRENDRE
Au Sénégal, le loyer est cher. Le nouveau gouvernement a l’objectif de faire baisser son cout. Comment compte-t-il y arriver ?
Au Sénégal, le loyer est cher. Le nouveau gouvernement a l’objectif de faire baisser son cout. Comment compte-t-il y arriver ? Momath Talla Ndao, secrétaire d’Etat à l’Urbanisme et au logement a expliqué comment ils comptent s’y prendre dans un entretien avec l’Obs dont nous vous proposons un extrait.
«Concernant la baisse du coût du loyer, il faut noter que l'ancien régime a essayé en termes de solutions. Mais nous, nous sommes là avec un programme qui va reposer sur un certain nombre de dispositifs et de mécanismes. Je pense que c'est là où l'ancien régime avait péché surtout avec l'absence de mécanismes réels et de dispositifs d'une politique claire capable de répondre aux attentes des citoyens sénégalais.
En termes d'offres, nous allons mettre en place un dispositif permettant de pouvoir jouer sur des leviers, tels que la Tva et d'autres mécanismes financiers, dans le but de permettre aux promoteurs immobiliers de pouvoir sentir un allégement sur les impôts et taxes afin qu'ils baissent le coût du loyer.
Au-delà de ces taxes et impôts, nous allons travailler sur la Sn Hlm, la Sicap. Ces structures vont nous permettre de pouvoir augmenter l'offre. Car, en réalité, le loyer est un marché de l'offre et de la demande. L'Etat doit inonder le marché d'une offre permettant d'entraîner une réduction du coût loyer, sans cela, il nous sera difficile d'avoir les résultats escomptés.
Mais, il faut d'emblée préciser qu'il n'y aura pas de politique politicienne, encore moins d'effet d'annonce sur la politique. D'ailleurs, dans un délai raisonnable, les dispositifs nécessaires seront mis en place pour régulariser de manière très intelligente la question du loyer.»
NOUVELLE ATTAQUE À SYDNEY, UN PRÊTRE POIGNARDÉ EN PLEINE MESSE
La police australienne a arrêté un homme qui aurait attaqué «plusieurs personnes» à Sydney ce lundi 15 avril. Une vidéo qui circule sur la toile montre un homme poignardant un prêtre en pleine messe, dans l’ouest de la ville.
La police australienne a arrêté un homme qui aurait attaqué «plusieurs personnes» à Sydney ce lundi 15 avril. Une vidéo qui circule sur la toile montre un homme poignardant un prêtre en pleine messe, dans l’ouest de la ville.
Une première attaque au couteau a été perpétrée le 13 avril dans un centre commercial faisant aussi 6 morts et plusieurs blessés.
Avec ce nouvel incident, un prêtre a été poignardé en pleine messe. Il a été conduit de suite aux urgences.
Le bilan est assez lourd : 4 personnes blessées. Pour le moment, aucun décès n’a été annoncé.
L’assaillant selon certaines indiscrétions, serait un malade mental.
KAKO NUBUPKO ADOUBE LA POSTURE DU PRÉSIDENT DIOMAYE FAYE SUR LE CFA.
Interrogé par Jeune Afrique, celui qui fut ministre au Togo et aujourd’hui l’un des principaux contestataires des réformes lancées par Faure Gnassingbé juge que l’arrivée de Bassirou Diomaye Faye pourrait être un tournant pour la sortie du Franc CFA
Plusieurs économistes africains ont soutenu la sortie du Franc Cfa et la création d’une monnaie commune aux pays de l’UEMOA. Parmi eux figure Kako NUBUKPO, économiste togolais, commissaire de l’UEMOA et connu comme l’un des principaux pourfendeurs du Franc CFA.
Interrogé par Jeune Afrique, celui qui fut ministre au Togo et aujourd’hui l’un des principaux contestataires des réformes lancées par Faure GNASSINGBE juge que l’arrivée de Bassirou Diomaye FAYE pourrait être un tournant pour la sortie du Franc CFA. «Je pense que les lignes vont bouger dans l’espace Uemoa. Le Sénégal est la deuxième économie de notre union après la Côte d’Ivoire. Par conséquent, quand son Président pose officiellement la question du franc, d’emblée le sujet devient crédible. Après, les réformes se feront-elles dans le cadre communautaire ou en dehors ? », s’est réjouit Kako NUBUKPO. Il ajoute ensuite, «j’ai cru comprendre que la position des nouvelles autorités sénégalaises était d’essayer de faire des réformes au sein de la CEDEAO et de l’Uemoa. Si celles-ci n’aboutissent pas, elles ne s’interdisent pas de sortir du franc CFA », a-t-il déclaré.
De plus, selon lui, les 3 pays de l’AES (Burkina, Mali et Niger) ont posé les premières bases pour la réforme du CFA et c’est une bonne chose selon monsieur NUBUKPO. « Ce n’est pas anodin car les trois États de l’Alliance des États du Sahel (AES) – Mali, Burkina Faso et Niger – montrent aussi des velléités de sortie. En tout cas, au mois de novembre 2023, le Conseil des ministres de l’AES a dit explicitement qu’ils allaient créer leur propre union économique et monétaire et mettre en place un fonds de stabilisation. Cela crée ainsi le contexte pour des réformes », a fait savoir l’économiste.
A souligner que dans le programme de la coalition “Diomaye President”, il n’est pas indiquer que le Senegal va sortir de la zone Franc CFA dans les premières années du mandat. Il y a au moins 12 préalables qui doivent d’abord être satisfaits.
PAR Aliou Gori Diouf
RÉUSSIR LA TERRITORIALISATION DU PROGRAMME DE DIOMAYE PRESIDENT
Pour une déclinaison réussie de son ambition au niveau local, la nouvelle équipe doit s'attacher à adapter les objectifs et leur mise en œuvre aux réalités de chaque territoire
La territorialisation du Programme de la « Coalition Diomaye Président », un enjeu majeur pour sa pleine réussite. La coalition « Diomaye Président », victorieuse de l’élection présidentielle du 24 mars 2024, compte mettre en œuvre un programme dont la vision est « Un Sénégal souverain, juste, et prospère dans une Afrique en progrès ». Ce programme se veut un programme de rupture et de refondation pour un Sénégal souverain, juste et durablement prospère.
Comme pour tout programme de développement destiné à un pays, la question de l’adaptation du programme aux réalités locales du Sénégal se dresse toujours comme un défi de taille pour la réussite de sa mise en œuvre. Ce défi tient au fait que le Sénégal, à l’image de tout pays, est une variété de caractéristiques sociales, culturelles, économiques et écologiques. Ces caractéristiques diverses et variées impliquent des opportunités et des menaces, des forces et des faiblesses pour le développement du pays. Tenir compte de ces spécificités culturelles, sociales, économiques et écologiques locales est une condition fondamentale pour gagner la mise en œuvre du programme de ladite coalition. Ce qui démontre le caractère stratégique de l’enjeu de la territorialisation du programme de la coalition gagnante.
La territorialisation du programme de rupture et de refondation sociale, culturelle, économique, politique, et environnementale pour un Sénégal souverain, juste et prospère désigne le processus d'adaptation des priorités, objectifs et de la mise en œuvre dudit programme aux particularités des contextes des territoires. Qu’est-ce qu’un territoire ?
Le territoire, qu’est-ce que ça veut dire ? Ce concept est polysémique puisque revêtant plusieurs sens selon les disciplines telles que la géographie, la science politique, le droit, la sociologie, l’écologie, l’économie, l’aménagement du territoire, la philosophie etc. Si en sciences juridiques, en sciences politiques le concept est étroitement associé à la notion d’Etat, en géographie, en sociologie, en écologie, en économie, en aménagement du territoire et en philosophie, la dimension étatique n’est pas essentielle ; elle ne figure même pas dans les critères définissant un territoire. Ces disciplines mettent davantage en avant, dans la définition du territoire, la vie de relations. L’intensité des relations sociales d’une part et des relations entre les humains et l’espace physique d’autre part est déterminante. C‘est ainsi que pour l’économiste, le territoire est défini par la puissance des relations ou activités économiques, l’abondance des ressources, et l’existence d’infrastructures. Le territoire de l’économiste peut renvoyer aux zones de marché, de réseaux de production, et de flux économiques. En écologie, le concept de territoire désigne l’espace peuplé par des espèces végétales ou des groupes spécifiques d’espèces végétales pour assurer leur reproduction et leur développement. Le territoire du sociologue est généralement défini par la perception et le sens qu’accordent les humains à l’espace physique. Le territoire est éminemment social ; il n’a de sens que par rapport à l’humain. Le territoire est un produit des relations sociales et culturelles. Cette conception est assez proche de celle du philosophe qui met l’accent, dans la définition du territoire, sur les dimensions psychologiques et symboliques ; le territoire est un espace vécu, un espace d’émotions, un lieu de mémoire, un lieu d’identité. En aménagement du territoire, l’accent est mis sur l'organisation et de la gestion de l'espace afin d’assurer un certain équilibre dans la répartition spatiale des activités, une cohérence des activités et flux, et le progrès social et économique durable sur l’ensemble du territoire. En géographie, le territoire est défini en s’appuyant à la fois sur les éléments naturels de l’espace terrestre mais aussi sur les relations de la sphère sociale y compris politique. La définition du territoire du géographe intègre des dimensions naturelles, politiques et sociales. Elle synthétise toutes les autres définitions.
Donc, au regard des définitions des différentes disciplines, il ressort que le territoire est un espace terrestre, réceptacle d’interactions des éléments composant les systèmes écologiques et des éléments constituant les systèmes humains mais aussi les interactions entre systèmes humains et systèmes écologiques. Les interactions du milieu écologique, du milieu social, et les relations entre les deux milieux socio-écologiques y sont si fortes, si intenses que le territoire finit par s’individualiser, se démarquer comme une entité, un ensemble cohérent. A coté de cette dimension fonctionnelle, relationnelle du territoire, il faut compter naturellement la dimension structurelle, à savoir le territoire en tant que cadre physique ou contenant de la vie de relations. Ce sont ces deux éléments structurels et relationnels qui définissent un territoire. Pour qu’un territoire soit viable, il doit respecter ces deux éléments.
Cinq principes pour réussir la territorialisation du Programme de la « Coalition Diomaye Président ». La concrétisation de la territorialisation du programme « Rupture et refondation pour un Sénégal souverain, juste et prospère » de la « Coalition Diomaye Président », exige les conditions suivantes :
Définir les limites des territoires. Un préalable obligatoire à la réussite de la territorialisation du programme est la définition consensuelle des limites des territoires qui doivent permettre un développement viable. Le processus d’adaptation du projet, celui permettant aux territoires d’adapter le contenu des objectifs et leur mise en œuvre aux spécificités, aspirations, besoins et priorités locales requiert de connaître les espaces géographiques mais aussi économiques, culturels et politiques de mise en œuvre du projet. Cette délimitation doit se faire sur la base de critères consensuels mais objectifs tels que l’homogénéité ou la cohérence écologique, la cohérence historique voire culturelle, la cohérence économique (il faut que chaque territoire se distingue par l’entretien de rapports économiques forts entre villes et villages qui le composent), portée géographique qui permette sa viabilité etc.
Sensibilisation des parties prenantes. Il faut, dans un premier temps, identifier de façon exhaustive les catégories de parties prenantes nécessaires/indispensables à la conception et à la mise en œuvre du projet dans les territoires. Il faut définir leurs rôles et enfin les informer des objectifs de la territorialisation du projet.
Faire en sorte que les objectifs, les solutions et la mise en œuvre du Programme épouse les spécificités, besoins, priorités et aspirations des territoires. Cela permet garantit que les programmes sont pertinents et efficaces dans des contextes spécifiques. Cela permet d’enraciner le Programme « Diomaye Président » dans la réalité locale de répondre plus précisément aux besoins et aux défis spécifiques des communautés et des territoires concernés.
Assurer la participation des parties prenantes tels que les gouvernements locaux, les organisations communautaires, les entreprises, et les citoyens, pour que le Programme ait une déclinaison territoriale et soit mis en œuvre de manière inclusive.
Autonomiser les parties prenantes locales en matière de conception, d’élaboration et de conduite de et autonomisation. Ce processus offre aux communautés les moyens de piloter leur propre développement et de participer activement à la transformation de leur territoire.
Dr Aliou Gori Diouf est Géographe, spécialiste en recherche, planification, financement et gestion de projets climatiques.
IL FAUT PRIVILEGIER L’ECONOMIE DE L’OR SUR CELLE DU PETROLE
Le Sénégal ferait mieux de privilégier l’économie de l’or sur celle du pétrole, malgré les fortes attentes que suscite cet hydrocarbure, conseille l’expert minier Lamine Diack Diouf aux autorités sénégalaises.
Saint-Louis, 15 avr (APS) – Le Sénégal ferait mieux de privilégier l’économie de l’or sur celle du pétrole, malgré les fortes attentes que suscite cet hydrocarbure, conseille l’expert minier Lamine Diack Diouf aux autorités sénégalaises.
M. Diouf dit fonder sa recommandation sur le fait que le pays maîtrise mieux l’exploitation aurifère que celle du pétrole.
En plus, selon lui, le pétrole est une ressource “instable”.
“Toutes les économies du monde consolident leurs réserves en or pour s’affranchir du diktat du billet vert (le dollar américain) et se protéger de la volatilité des monnaies”, a signalé M. Diouf au cours d’une rencontre du Mouvement citoyen universel, dont il est le président, avec la presse saint-louisienne, ce week-end.
“Le pétrole est une ressource phare mais instable. L’or, par contre, a toujours été une valeur refuge (une valeur sûre) stable. Il faudra du temps pour maîtriser la filière pétrole et gaz” du Sénégal, a argué l’expert minier.
L’industrie pétrolière sénégalaise en est à ses débuts, tandis que “l’or est déjà maîtrisé”, a-t-il fait valoir.
“Le Sénégal a été un pays minier avant d’être un pays pétrolier. C’est en valorisant les ressources minières qu’on pourra ensuite développer l’industrie pétrolière”, a soutenu Lamine Diack Diouf.
“Il nous faudra du temps pour maîtriser la filière pétrole et gaz, tandis que la filière or est déjà maîtrisée”, a-t-il insisté, soutenant que “le développement rapide du Sénégal passera par une valorisation judicieuse de ses fabuleuses réserves d’or”.
L’expert minier estime que “c’est le moment, pour le Sénégal, de constituer des réserves d’or pour construire une économie forte”.
Cela n’empêchera pas le pays de “valoriser son pétrole et son gaz, afin de maîtriser sa transition énergétique”, la politique menée par l’État pour transformer le système énergétique et diminuer son impact sur l’environnement, a-t-il dit.
L’or offre l’opportunité de développer “une économie solide et bien structurée”, a poursuivi M. Diouf en proposant la création au Sénégal d'”une banque de l’or”, d’une raffinerie et d’un centre de stockage de l’or.
GROSSE PECHE A KIDIRA
La Brigade commerciale des douanes de Kidira a saisi dimanche 1 137,6 kilogrammes de cocaïne dans un camion en provenance d’un pays limitrophe, annonce un communiqué de la division de la communication et des relations publique de la douane.
Tambacounda, 15 avr (APS) – La Brigade commerciale des douanes de Kidira a saisi dimanche 1 137,6 kilogrammes de cocaïne dans un camion en provenance d’un pays limitrophe, annonce un communiqué de la division de la communication et des relations publique de la douane.
Les 1 137,6 kg de cocaïne étaient ‘’conditionnés en plaquettes et mis dans des sacs dissimulés dans le double fond d’un camion frigorifique venant d’un pays limitrophe du Sénégal”, explique la même source.
Elle précise qu’il s’agit ‘’ de la plus importante saisie de cocaïne par voie terrestre jusque-là enregistrée au Sénégal”.
‘’La contrevaleur totale de la drogue saisie est estimée à 90 milliards 960 millions de francs CFA. L’enquête suit son cours”, informe la division de la communication et des relations publique de la douane.
Le camion, en apparence vide, a fait l’objet d’un ciblage sur la base d’éléments pertinents avant d’être passé au scanner des douanes installé à la sortie de Kidira, sur la route de Tambacounda.
Des agents de la subdivision des douanes de Tambacounda avaient saisi près de 92 kg de cocaïne à Koumpentoum, le 31 mars dernier.
Les unités douanières du sud-est restent mobilisées pour faire face au trafic illicite avec détermination conformément aux orientations données par le Directeur général des douanes lors de sa récente tournée dans cette région douanière, assure le communiqué.
Il ajoute que ”ces importantes saisies de cocaïne dénotent, encore une fois de plus, de l’engagement de l’Administration des douanes et au-delà, la ferme volonté du Sénégal à lutter par tous les moyens légaux contre la criminalité transfrontalière organisée, notamment le trafic de stupéfiants”.