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24 février 2025
LE SYSTÈME ÉLECTORAL À LA LOUPE
Avec les limites de la CENA, les experts se montrent favorables à une réforme du système électoral sénégalais. Si la création d'une CENI fait consensus, son appellation, ses modalités de fonctionnement et ses prérogatives font débat
Lors de discours à la Nation, à la veille de la 64ème fête de l'indépendance du Sénégal, le président nouvellement élu, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a annoncé la nécessité d’amorcer des réformes pour une meilleure déclinaison du processus électoral. Parmi celles-ci, on relève la création d’une Commission électorale nationale indépendante (CENI) en remplacement de l’actuelle CENA (Commission électorale nationale autonome). Interpellés sur la question, les experts électoraux Djibril Gningue, Valdiodio Ndiaye et Frédérik Kwady Ndecky se disent convaincus de la nécessité d’améliorer le système électoral sénégalais, eu égard aux malheureux soubresauts vécus dernièrement. Néanmoins, leurs avis ne sont pas unanimes sur la création, les modalités et l’appellation d’une telle structure, chargée de piloter le processus électoral.
Valdiodio Ndiaye, expert electoral : « Il faut se projeter sur une modernité et essayer de voir et créer une Haute autorité électorale ou bien une Délégation générale aux élections »
« Je crois qu'il faut bien analyser la proposition et se projeter dans une perspective de modernisation du système électoral. A ce niveau, je ne suis pas très favorable en termes d'appréciation sur la réforme notamment sur le terme CENI, parce que le terme CENI renvoie aux conférences nationales et tout ça. Je crois qu'il faut se projeter sur une modernité et essayer de voir et créer une haute autorité électorale ou bien une délégation générale aux élections.
Cela me semble plus indiqué en termes de modernité sur la forme. Maintenant sur le fond, il faut faudrait vraiment réfléchir en profondeur sur la question. C'est-à-dire d'abord comment gérer le fichier électoral. Est-ce que ce sera sous la responsabilité de la nouvelle entité ? Comment redéfinir la relation de cette entité-là avec les services déconcentrés parce qu’on ne peut pas faire une élection en ignorant totalement l'administration déconcentrée. Peutêtre faudrait-il envisager d'utiliser cette administration-là du point de vue opérationnelle en enlevant les prérogatives qui sont actuellement les siennes en matière électorale pour peut-être les ramener à cette structure qui sera créée. Et également faudrait-il travailler surle mode de désignation des membres qui vont la constituer, mais aussi la rendre directement responsable pour assumation totale de l’indépendance de ceux-ci. Devant l'Assemblée nationale, ils devraient redéfinir leur programme d'action, leur planification et le défendre devant cette même Assemblée qui va l'adopter. Ce qui fait que ça le donnerait une totale autonomie budgétaire en termes de matérialisation de la politique électorale…C'est une reforme. Mais n'oublions pas que le système électoral sénégalais est suffisamment éprouvé et découle de plusieurs années de reformes. On a des compétences extrêmement pointues sur la question. Donc, je crois que ce sont des reformes qui devraient apporter un certain nombre de recadrages. Mais il est de mise en cohérence des actions pour permettre une plus indépendance de la structure hors toute influence politique et autre. Alors, les axes qu'il faut retenir sur ça, c'est une indépendance totale, une responsabilisation devant le parlement et enfin un mode de désignation inclusif, équidistant et responsable ».
Frederick Wady Ndecky, expert electoral : « Une CENI est-elle forcément la bonne recette au Sénégal ? »
« Sur cette question, je serai moins tranché. Je ne suis pas sûr de comprendre le changement que le président entend apporter avec une telle substitution. Ce dont je suis convaincu, c'est que nous devons travailler à améliorer notre système électoral. Cela est d’autant plus nécessaire qu’il faut absolument éviter que ce pays ne revive des tensions préélectorales, parfois très violentes, comme lors de la présidentielle de mars dernier, ainsi que les distorsions du processus que nous avons vécues lors des élections locales et législatives de 2022. Pour autant, une CENI est-elle forcément la bonne recette au Sénégal ? C'est possible ! J'évite cependant d'être péremptoire, compte tenu de l'état actuel des choses. J'attends d'en savoir un peu plus sur le contenu de la réforme annoncée par le Président. J'ai suivi des processus électoraux dans un certain nombre de pays avec des CENI qui, comparées à la CENA du Sénégal, ne m'ont pas donné l'impression d'être plus efficaces. C’est avec cette CENA que l’on a eu les deux dernières alternances pacifiques en 2019 et 2024. C'est avec elle que l'on vient de voir arriver au pouvoir un candidat de l'opposition, dès le premier tour. En revanche, un pays comme la RDC sort d’élections chaotiques, en décembre 2023, avec une CENI qui a montré d’énormes faiblesses. C'est la CENI du Burkina Faso qui a empêché plus de 10 % des circonscriptions électorales de voter aux élections de novembre 2020. C'est la CENI qui organise l'élection présidentielle de 2020 en Guinée, avec une réélection douteuse pour un troisième mandat d'Alpha Condé-on sait la suite. Il existe de nombreux exemples... En définitive, si je trouve pertinent d'améliorer le système électoral, je ne pense pas qu'il soit nécessaire que cela conduise à une refonte totale ou au remplacement de l'actuelle CENA par une CENI ».
Djibril Gningue de la pacte, expert electoral : «La pertinence du remplacement de la CENA par une CENI est liée aux événements que nous avons vécus ces trois dernières années »
« La pertinence du remplacement de la CENA par une CENI est liée aux événements que nous avons vécus ces trois dernières années, plus précisément depuis que les élections locales ont montré les limites et les faiblesses du modèle institutionnel de notre système électoral en général et de la CENA en particulier malgré les pouvoirs très étendus que lui accorde le Code électoral. Elle a toujours eu du mal à se dégager de la tutelle du ministère de l’Intérieur et de la Direction générale des élections (DGE) pour exercer pleinement son autonomie. C’est pourquoi il me semble tout à fait nécessaire et indispensable de remédier à cette situation par la création d’une commission électorale indépendante en lieu et place de la CENA sur le modèle d’une haute autorité chargée exclusivement de l’organisation des élections en rapport avec le ministère des Affaires étrangères, le ministère des Forces armées et le ministère de l’Intérieur … Je pense que ces réformes seront, comme indiqué par le Président Bassirou Diomaye Faye lui-même, au menu des concertations qu’il ne tardera certainement pas à convoquer. A cette occasion, au nom de la société civile travaillant sur les questions électorales comme nous l’avons toujours fait, nous y ferons part des mesures qui nous semblent les plus appropriées pour moderniser et renforcer notre système électoral, aussi bien à propos de l’inscription sur les listes électorales que sur le remplacement de la CENA par une CENI et la rationalisation des partis politiques ».
DIOMAYE FAYE TIENT SON PREMIER CONSEIL DES MINISTRES CE MARDI
A peine, le premier gouvernement du Premier Ministre Ousmane Sonko formé, ce vendredi 5 avril 2024 et la passation de service effectuée, ce lundi 8 avril, un Conseil des Ministres va se tenir, ce mardi au Palais de la République.
A peine, le premier gouvernement du Premier ministre Ousmane Sonko formé, ce vendredi 5 avril 2024 et la passation de service effectuée, ce lundi 8 avril, un Conseil des ministres va se tenir, ce mardi au Palais de la République.
Le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye va tenir sa première réunion avec les membres de son gouvernement, communément appelée Conseil des ministres, ce mardi 9 avril 2024, renseigne notre source.
En effet, le Conseil des ministres est présidé par le Président de la République. Il réunit le Premier ministre, les ministres en plein exercice et les ministres de rang inférieur (ministres délégués et les secrétaires d'Etat). Un communiqué sera rédigé à la fin, par le porte-parole du gouvernement qui informe des décisions et autres mesures prises lors de cette réunion.
Au Sénégal, le Conseil des ministres se tient d'habitude chaque mercredi, sauf à des cas d'exception où il peut se tenir un autre jour. Ce premier mercredi après la formation du nouveau gouvernement pourrait coïncider avec la Fête de Korité au Sénégal. Ce serait une des raisons pour laquelle le Conseil des ministres a été décalé d'un jour
OUSMANE SONKO DONNE LE TOP DEPART DU TRAVAIL
Officiellement nommé le 2 avril dernier, le nouveau Premier ministre Ousmane Sonko a pris ses fonctions hier, mardi 8 avril, lors d’une cérémonie de passation de service, empreinte de sobriété et de solennité.
Lors de la cérémonie de passation de service sobre qui a eu lieu hier, mardi 8 avril, à la Primature, le Premier ministre sortant Sidiki Kaba a félicité son successeur Ousmane Sonko avant de lui souhaiter « plein succès » dans sa mission. Pour sa part, le nouveau chef du gouvernement qui a loué les services de son prédécesseur, a indiqué que les passations de service dans les autres ministères auront lieu dans les prochains jours « pour qu’immédiatement après les fêtes de Korité, les différents départements ministériels puissent être opérationnels ».
Officiellement nommé le 2 avril dernier, le nouveau Premier ministre Ousmane Sonko a pris ses fonctions hier, mardi 8 avril, lors d’une cérémonie de passation de service, empreinte de sobriété et de solennité. « La cérémonie d’aujourd’hui (hier) est la matérialisation du choix qui a été porté sur notre modeste personne par son excellence le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye pour coordonner et impulser l’action du gouvernement. Nous sommes venus procéder à la transmission de cette lourde responsabilité entre le Premier sortant Monsieur Sidiki Kaba et moi-même. C’est une passation qui s’est passée dans de très bonnes conditions et qui nous permet à partir de cet instant de commencer à exercer la responsabilité qui nous a été confiée », a déclaré Ousmane Sonko. A l’en croire, les passations dans les autres ministères de service se feront très prochainement. « Aujourd’hui c’est le chef du gouvernement et dans les prochaines heures et les prochains jours, nous nous attèlerons à installer l’ensemble du gouvernement pour qu’immédiatement après les fêtes de Korité, les différents départements ministériels puissent être opérationnels », a informé le nouveau chef du gouvernement.
En effet, le nouveau Premier ministre a profité de l’occasion pour louer les années de service de son prédécesseur, Sidiki Kaba, qui a passé tout juste un mois à ce poste. « Je le félicite également pour ses longues années de bons et loyaux services au sommet de l’Etat et surtout ses longues années de service irréprochables, puisqu’il a eu à exercer dans différents départements ministériels et je n’ai pas souvenance qu’il ait été cité dans autre chose que dans une application des consignes et directives dans la déontologie », a dit Ousmane Sonko.
Prenant la parole, le Premier ministre sortant Sidiki Kaba a souhaité « plein succès » à son successeur. « En le rencontrant aujourd’hui dans le cadre d’une passation de service qui est empreint de sobriété et de solennité, j’ai pu échanger avec le Premier ministre Ousmane Sonko. Je voudrais pouvoir le féliciter, lui souhaiter plein succès dans l’action qu’il aura à mener au profit du Sénégal et des attentes nombreuses qui sont là et que Dieu le guide dans ce travail exaltant qu’il aura à faire », a fait savoir Sidiki Kaba. Il n’a pas manqué de remercier le président Macky Sall et les Sénégalais. « Je voudrais insister sur cet aspect qui est l’occasion qui m’a été donnée par le président Macky Sall en me nommant à des postes de responsabilité régalienne et en même temps dans l’attelage gouvernemental au plus haut niveau de cet attelage Premier ministre du Sénégal. Je voudrais également dire que cela m’a permis de servir mon pays et de pouvoir donner la mesure de ce qui peut être à ma disposition et en termes d’expérience », a souligné Sidiki Kaba.
KEEMTAAN Gi - FOUCADES FEMINISTES
Vous savez certainement ce que le vilain Kàccoor Bi pense de nos féministes locales et surtout celles d’entre elles qui sont « radicales ». Ou folles furieuses, c’est selon. J’attends toujours que ces enragées m’expliquent ce qui les différencie des autres qui se prétendent telles. Molles, tendres, voire douces, assumées ou non assumées. Là se trouve certainement la différence. Depuis que certaines d’entre les pionnières se sont retrouvées dans des ménages polygames, je me disais qu’il n’existait plus de meufs se réclamant de ce mouvement. Mais apparemment, y en a qui s’accrochent encore à ces combats d’occidentales voire de blanches pendant que les pionnières se sont mises dans les rangs, gérant leurs Aladji Aass avec force « diongé ». Bon, nos féministes n’ont sans doute pas tort de désirer encore des postes ministériels. Leurs compétences sont reconnues ici et ailleurs dans le monde. Sur ce point, je les retrouve dans leur combat. Serigne Bass, qui n’est pas misogyne, doit satisfaire leurs doléances. L’Etat est assez vaste pour qu’elles puissent servir ailleurs la République que dans un gouvernement. Leur statut usurpé de féministes dans ce beau pays, il est temps qu’elles le mettent aux vestiaires pour se soumettre à la dure loi. « Si c’est réclamer les droits de la Femme sur le plan social, professionnel et religieux, le respect réciproque tout en étant soumise à un mari raisonnable, responsable et respectable, qui se comporte comme le mari religieux cité ci-dessus… alors, je suis féministe. Je n’ai jamais réclamé l’égalité entre homme et femme car, quelque part, je me sens supérieure à l’homme en ce sens que lui, est incapable d’enfanter. Or, c’est le plus grand rôle qu’un être humain puisse jouer sur terre. Je suis l’alliée de Dieu pour la continuité des espèces. « Na ndey di ndey, baay di baay, gune di doom », ainsi parlait la regrettée romancière, Mame Younouss Sèye, à la question de savoir si elle se considérait comme une féministe. Sa belle sentence résume tout. Aucun homme n’est supérieur à la femme. A celles qui dénoncent la polygamie et qui, toutes griffes dehors, hurlent avec les Occidentaux qui cautionnent l’homosexualité, et condamnent la polygamie, une autre belle plume nous disait préférer un mari polygame à un coureur de jupons. Mesdames et mesdemoiselles, vivez cette belle vie pour vous éviter des crises hormonales, l’homme étant naturellement polygame. Parole de Kaccoor ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
LE 1ER CONSEIL DES MINISTRES DU PRESIDENT DIOMAYE CE MARDI
C’est aujourd’hui mardi que se tiendra le 1er Conseil des ministres de l’ère du président Bassirou Diomaye Faye. La quasi totalité du Gouvernement va découvrir la mythique salle Bruno Diatta et les allées du Palais de la République. On ne sait pas encore si c’est le mardi qui est retenu pour les réunions hebdomadaires du gouvernement ou si c’est parce que la Korité sera célébré ce mercredi que la date a été avancée. Parce que, durant les 12 ans du magistère du président Sall, le Conseil des ministres se tenait les mercredis. On attend pour voir. Sous le président Me Wade, la rencontre hebdomadaire des ministres se tenait les jeudis tandis que sous le président Abdou Diouf elle avait lieu les mardis.
DEBUT DE DECHIRURE A L’ALLIANCE POUR LA REPUBLIQUE ?
La défaite durant la dernière présidentielle du candidat Amadou Ba commence-t-elle à diviser les rangs de l’Alliance pour la République (APR) ? En tout cas hier nous avons reçu un communiqué signé par certains membres se disant membres du Secrétariat Exécutif national qui dénonce le communiqué publié ce 07 avril dans la presse. Dans ledit communiqué, le SEN de l’APR s’en prend au nouveau régime qui tenterait d’effacer des actes posés par le président Macky Sall notamment la nomination du nouveau président de la Cour Suprême. Seulement au sein de l’APR, certains membres du SEN dénoncent un tel document. « Un communiqué daté du 7 avril 2024 et portant la signature du Secrétariat Exécutif National de l’APR (SEN), a été rendu public. De quel SEN s’agit-il ? Quand et où s’est-il réuni ? En présence de qui ? Ce communiqué est une manipulation d’un groupe téléguidé et qui n’engage pas le parti. L’obligation première du parti dans la situation actuelle est plutôt de faire l’évaluation des élections du 24mars, de situer les responsabilités dans la défaite de son candidat, en particulier celles de son Président et d’en tirer toutes les conséquences. Fait à Dakar le 8 avril 2024 ». Voilà ce qu’on peut lire dans ce communiqué signé par des gens se disant membres du Secrétariat exécutif national (SEN) de l’APR. Dans cet embrouillamini, espérons que, comme Dieu, le président Macky Sall saura reconnaître les siens !
LA REGION DE THIES SE TAILLE LA PART DU LION (SUITE)
Dans notre édition d’hier, nous écrivions qu’avec sept ministres, la région de Thiès, y compris la capitale régionale, se taille la part du lion dans le gouvernement Ousmane Sonko composé de 25 ministres et cinq secrétaires d’Etat ! Eh bien, des électeurs nous ont appelés pour dire que le compte n’y est pas puisque nous avons omis dans notre décompte deux ministres originaires de cette région à savoir le ministre de l’Environnement, Daouda Ngom, natif de Fissel Mbadane (département de Mbour), et la ministre des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye, qui est elle de Joal, dans le même département. Ce qui fait en tout neuf ministres pour la seule région de Thiès. Qui dit mieux ?
L’ETAT ET LES CEREMONIES RELIGIEUSES : VIVE LA RUPTURE !
Depuis notre accession à l’indépendance en 1960, l’Etat a été toujours représenté dans les cérémonies religieuses par le ministre de l’Intérieur en charge des cultes. Dans les Magals comme dans les Gamous en passant par les Ziarras et autres Thiantes, du moins les plus importants de ces événements religieux, le ministre de l’Intérieur mettait un point d’honneur à assister aux cérémonies officielles. Dans les autres « gamous », « magals » et autres « thiants » de moindre importance, il se faisait représenter, selon le poids de l’événement, par un gouverneur, un préfet, un sous-préfet ou un chef de CER ! Et ces vingt dernières années, les présidents Abdoulaye Wade et Macky Sall ont consenti d’immenses investissements dans les foyers religieux. Sans oublier les nombreuses enveloppes financières et lots de vivres en guise d’appui octroyés chaque année aux chefs religieux pour l’organisation de leurs événements. Peine perdue puisqu’il n’y avait jamais de dividendes électoraux puisqu’à chaque scrutin, le parti au pouvoir perd pratiquement dans tous les foyers religieux. Ou localités à forte coloration religieuse. Des défaites politiques qui symbolisent l’éveil d’une nouvelle génération consciente composée de talibés et de militants. Avec la nomination du général Jean-Baptiste Tine de confession catholique à la tête du ministère de l’Intérieur, l’occasion est offerte au président de la République Bassirou Diomaye Faye et au Premier ministre Ousmane Sonko de sonner la rupture ! Autrement dit, restreindre la présence officielle de l’Etat dans les cérémonies religieuses qui ne rapportent rien à la communauté. Une incongruité dans un pays se disant laïc ! Vive la rupture dans tous les domaines ! Cela dit, ce n’est pas la première fois qu’un catholique est nommé ministre de l’Intérieur puisque, avant le général Jean-Baptiste Tine, Jean Collin et André Sonko avaient eu à officier Place Washington !
AFFAIRE MOHAMED DIOP : UNE BRUTALITE POLICIERE INDIGNE A NOUVEAU !
Dans la journée du 24 mars dernier, le sieur Seydina Mouhamed Diop était interpellé et torturé à mort par les éléments du commissariat de police de Pikine. Une enquête rondement menée par la Division des investigations criminelles (Dic) a confirmé que la victime a été battue à mort par six policiers. Les bourreaux ont été tous identifiés, arrêtés et placés sous mandat de dépôt pour meurtre. « Le Témoin » quotidien a tristement constaté que si des policiers-enquêteurs sont parvenus jusqu’à arrêter et déférer leurs propres collègues, c’est parce que les incriminés sont d’une particulière gravité. Il est vrai que dans la Police, la Gendarmerie comme dans l’Armée, un bon chef doit toujours protéger ses hommes, mais dans la légalité ! Comme quoi, ces brutes et méchants policiers de Pikine n’ont pas agi dans le cadre de la loi. Avec cette affaire Seydina Mohamed Diop, la brutalité policière refait encore surface dans notre pays où des agents de police tuent et torturent à…huis clos.
EMIGRATION CLANDESTINE : PRES DE 162 MIGRANTS SENEGALAIS RAPATRIES A PARTIR DE CE MARDI
Au total, 162 candidats sénégalais à l’émigration séjournant depuis le début dumois de mars à Dakhla-Oued Eddahab, une région du sud marocain, vont regagner le Sénégal à partir de mardi, a appris l’APS d’une source diplomatique. ”Les 162 compatriotes candidats à l’émigration irrégulière qui séjournaient depuis le début du mois de mars 2024 dans les centres d’accueil de Bir-Gandouz et Argoub dans la région de Dakhla-Oued Eddahab au Royaume du Maroc seront rapatriés au Sénégal à partir du mardi 09 avril 2024’’, indique la source. Elle souligne dans note d’information parvenue à l’APS que le premier convoi de ces migrants devrait arriver à Saint Louis demain mercredi en début d’après-midi. Le deuxième convoi devant quitter Dakhla jeudi devrait arriver le lendemain (vendredi) à Saint-Louis en début d’après-midi, fait savoir le consul général du Sénégal à Dakhla.
LA KORITE CELEBREE CE MERCREDI
La lune n’a pas été aperçue ce lundi. C’est ce qu’a déclaré la Coordination des musulmans du Sénégal (Cms) après avoir recueilli les informations de ses correspondants nationaux et internationaux, dit-elle. La Commission d’Observation du Croissant Lunaire de la Coordination des Musulmans du Sénégal (Cms) vient de faire face à la presse. Elle a déclaré qu’après avoir recueilli les informations provenant de ses correspondants nationaux et internationaux, «la lune n’a pas été aperçue ». Par conséquent, demain mardi 9 avril 2024 complètera le mois de Ramadan, et après-demain mercredi 10 avril 2024 sera le 1er du mois lunaire Chawwal, dit-elle. La Korité devrait, donc, être célébrée demain mercredi.
LES 1ERS ACTES DE DIOMAYE SALUES PAR LA SOCIETE CIVILE ET DES PERSONNALITES INDEPENDANTES
Les actes posés par le président Bassirou Diomaye Faye à travers son discours à la Nation et la formation du nouveau gouvernement ont été bien appréciés par le Groupe d’initiative pour la consolidation de la démocratie. Cette structure qui réunit des organisations de la Société civile (ENDA GRAF SAHEL, FORUM SOCIAL SÉNÉGALAIS, GRADEC, PACTE, RADI et VISION CITOYENNE) et deux personnalités indépendantes (ALFRED BULAKALI (Directeur dé Article 19 Sénégal et Afrique de l’Ouest) et Joseph Bagne Faye (secrétaire général de la LSDH) notent dans une déclaration publiée hier que le discours du 04 avril ainsi que la formation du gouvernement qui l’a suivi interviennent dans un contexte marqué par un besoin de renouveau et de profonds changements que le peuple sénégalais attend à la suite d’un large plébiscite lors de l’élection du 24 mars. Le Groupe d’initiative se réjouit de cette volonté de rupture annoncée etse félicite des décisions prises par le président de la République allant dans le sens de renforcer la gouvernance de notre système électoral par la réforme des organes de gestion, d’assainir la vie politique en procédant à la rationalisation des partis et à leur financement public et de fiabiliser et mettre à jour le fichier électoral avec l’inscription automatique des détenteurs de la carte nationale d’identité. En conséquence, le groupe d’initiative pour la consolidation de la démocratie soutiendra toutes mesures allant dans le sens de la réalisation des priorités ci-dessus au seul bénéfice du peuple sénégalais. Seulement disent-ils, « ces décisions quoique salutaires appellent un examen minutieux afin d’en cerner toutes les conséquences dans le cadre de discussions approfondies pour en garantir les succès. Pour sa part, le GRADEC, partie prenante du groupe d’initiative pour la consolidation de la démocratie, avait déjà, à l’occasion du forum des partis politiques qu’il a organisé en 2019, élaboré une série de recommandations en vue de contribuer à la consolidation de notre système démocratique. Ces recommandations seront versées dans le panier dans le cadre des concertations annoncées parle Chef de l’Etat ». Sur un autre registre, le Groupe d’initiative prend acte de la formation du gouvernement resserré autour des cinq priorités que sont la baisse du cout de la vie et la lutte contre la vie chère, l’entreprenariat, la promotion de l’emploi des jeunes et des femmes, la justice, la transparence, la protection des droits humains, la bonne gouvernance etla reddition des comptes, la souveraineté économique, la consolidation de l’unité nationale et de la cohésion sociale, le renforcement de la sécurité, de la paix et de la stabilité.