SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
23 février 2025
Par Madiambal DIAGNE
NUL N’A LE DROIT DE MISER SUR L’ECHEC DE DIOMAYE FAYE
Franchement, en dépit de toutes les appréhensions liées aux douleurs de l’accouchement de l’équipe de vingt-cinq ministres et cinq secrétaires d’Etat, on peut considérer que le casting est globalement bon.
Le nouveau président de la République, Bassirou Diomaye Faye, était apparu assez humble et sincère, quand il déclamait, le 3 avril 2024, d’une voix monocorde, les orientations de sa politique de gouvernance à la tête du pays. La mise en place du premier gouvernement dirigé par Ousmane Sonko traduit cette volonté.
Franchement, en dépit de toutes les appréhensions liées aux douleurs de l’accouchement de l’équipe de vingt-cinq ministres et cinq secrétaires d’Etat, on peut considérer que le casting est globalement bon. Certes, on trouvera toujours à redire sur le choix des personnes à d’aussi hautes fonctions au sein de l’appareil d’Etat, mais il demeure qu’on gouverne toujours avec ses hommes, entendez les personnes en qui on a, a priori, confiance. Sur ce registre, les architectes du gouvernement ont fait montre d’une certaine dextérité pour d’une part, ne pas tomber dans un étroit clanisme politique et, d’autre part, oublier dans leurs choix les hommes et femmes qui ont porté ou accompagné l’odyssée de la conquête du pouvoir.
La plupart des personnalités choisies, particulièrement au niveau des ministères régaliens, sont déjà prêtes pour l’emploi et rassurent dans leur secteur, comme le Général Birame Diop au ministère des Forces Armées qui, du reste, a accepté le poste non sans avoir posé des conditions, notamment le maintien du Haut-commandement de l’Armée nationale. Le magistrat Ousmane Diagne à la Justice, le banquier et brillant investisseur dans l’agro-business Mabouba Diagne au ministère de l’Agriculture, de la sécurité alimentaire et de l’élevage ou Serigne Diop Guèye à l’Industrie et au commerce ou encore le Général de gendarmerie Jean-Baptiste Tine au ministère de l’Intérieur et de la sécurité publique, sont aussi de belles recrues. Ironie du sort, le Général Tine fait partie de la fameuse liste d’autorités de l’Etat du Sénégal, déférée devant la Cour pénale internationale (Cpi) pour crimes contre l’humanité suite aux crises de mars 2021, par Juan Branco, le sulfureux avocat français de Ousmane Sonko.
La nomination de Ahmadou Al Aminou Lô, ci-devant Secrétaire général de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), comme ministre-Secrétaire général du gouvernement, est un gage de crédibilité. Du reste, cette nomination constitue-t-elle un signal pour la renonciation à l’idée saugrenue de battre une monnaie locale pour sortir de la zone Uemoa ?
Le choix de Mme Yacine Fall, pour incarner l’image du régime de Bassirou Diomaye Faye sur la scène internationale, devrait rassurer toutes les personnes qui pouvaient craindre des orientations d’un régime politique qui ne laisserait pas assez de place à la gent féminine. Quatre femmes en tout pour le gouvernement ! On peut aussi faire la même lecture de la nomination de Mme Khady Diène Gaye, comme la première femme à occuper le poste d’un super ministère de la Jeunesse, des sports et de la culture au Sénégal. Maïmouna Dièye, présidente du Mouvement des femmes de Pastef, désignée pour diriger le ministère de la Famille et des solidarités, est tout aussi légitime sur le plan politique.
L’inspecteur des impôts Cheikh Diba, aux Finances et au budget, apparaît également légitime, même si on peut se demander si son pedigree est assez éloquent. Aussi peut-on s’interroger sur ses futures interactions ou complémentarités avec Abdourahmane Sarr, porté à la tête du ministère de l’Economie et du plan. Ce dernier apparaît plus comme un théoricien qu’un développeur économique. Dans le choix des personnalités politiques issues des formations alliées, on remarquera que le profil pour l’emploi semble être de rigueur, comme par exemple l’affectation de Moustapha Guirassy à l’Education nationale ou de El Hadji Abdourahmane Diouf à l’Enseignement supérieur ou de Cheikh Tidiane Dièye à l’Hydraulique et l’assainissement.
Les risques ou écueils sur la route du nouveau gouvernement
L’hypertrophie de plusieurs ministères dont certains tenus par des novices, alors que le Premier ministre et le président de la République apparaissent tout aussi novices, peut inquiéter. Ils nous avaient promis un gouvernement resserré. La rationalité administrative peut expliquer des regroupements de secteurs stratégiques importants comme l’agriculture et l’élevage ou comme l’industrie et le commerce, ou comme l’urbanisme et les collectivités territoriales ou comme l’énergie et les mines ou encore comme la jeunesse, les sports et la culture, mais il faut bien dire que ces administrations peuvent se révéler de lourdes machines et surtout chaque secteur cache des réalités sociologiques particulières dans notre pays.
En outre, des analystes voient déjà du népotisme derrière quelques nominations du fait d’homonymies ou de relations sociales de divers ordres. Sur ce chapitre, certains péchés que les dirigeants de Pastef collaient régulièrement aux régimes des présidents Abdoulaye Wade et Macky Sall leur seront désormais opposables ; à moins que le peuple de Pastef ne se soit déjà décomplexé sur la question de l’immixtion de membres de la famille ou de proches biologiques dans la gestion des affaires de l’Etat.
Des déséquilibres du point de vue des origines géographiques des membres du gouvernement sont à souligner, comme la forte prégnance de ministres provenant de Thiès et surtout de la région naturelle de Casamance (Ousmane Sonko, Cheikh Diba (?), Mountaga Diallo, Cheikh Tidiane Dièye, Olivier Boucal, Yankhoba Diémé), tandis des zones comme la conurbation Mbacké-Touba, la banlieue de Guédiawaye-Pikine, ne comptent pas, ou encore le Walo, le Sine et le Saloum, le Ndiambour ou le Fouta sont sous-représentés ou même pas du tout.
La gestation du gouvernement a été bien difficile, mais sa survie tient fondamentalement à l’entente durable de ses deux géniteurs, en l’occurrence le Président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko. Le tandem aura besoin de transcender les problèmes d’ego et de susceptibilités qui ne manquent pas dans les relations humaines.
Visiblement, Ousmane Sonko se fait violence pour s’armer d’humilité et accepter la préséance du président de la République ; c’est tout à son honneur. Pourvu que ça dure ! Les péripéties de la formation du premier gouvernement ont révélé que le chef de l’Etat a tenu à affirmer son autorité, pour refuser des choix de son Premier ministre. Leur mésentente signerait le glas de l’attelage. Il demeure un gros risque politique qui consiste à l’absence d’une majorité parlementaire à laquelle pourrait s’adosser le gouvernement.
Le Groupe parlementaire de Yewwi askan wi, qui compte à l’origine 82 députés, déjà minoritaire, a volé en éclats du fait des dissensions entre le camp de Pastef et celui de Taxawu Senegaal dirigé par Khalifa Ababacar Sall. Il s’y ajoute que la poignée de députés provenant du Parti de l’unité et du rassemblement (Pur) ne se sentira pas obligée de soutenir un gouvernement au sein duquel leur formation politique ne compte aucune place. On dira la même chose d’une éventuelle collaboration avec le Parti démocratique sénégalais (Pds).
Le parti de Me Wade, qui a soutenu la Coalition «Diomaye Président» lors de l’élection du 24 mars 2024, est remarquablement absent de l’attelage gouvernemental. On peut certes considérer que Karim Wade peut ne pas être intéressé, à titre personnel, par un quelconque portefeuille ministériel, mais force est de dire que tous les cadres, encore restés fidèles à la ligne qu’il leur indique depuis son exil doré à Doha, ne se feraient pas prier pour devenir membres d’un gouvernement. Sur quelle majorité parlementaire le gouvernement pourra-t-il compter ?
Le Président Macky Sall a manifestement adoubé le régime de Bassirou Diomaye Faye, mais pour autant, pourra-t-il emprunter la télécommande de Karim Wade pour, lui aussi, rester depuis un confortable exil de Marrakech et donner des consignes demandant aux députés de Benno bokk yaakaar (Bby) de soutenir le nouveau régime ?
Le cas échéant, il risquerait sans doute des désaveux. On notera que les premières nominations de Bassirou Diomaye Faye au niveau du Cabinet présidentiel (Oumar Samba Ba, Secrétaire général de la Présidence, et Mary Teuw Niane, directeur de Cabinet) accréditaient l’idée que Macky Sall lui soufflerait à l’oreille.
En revanche, les nominations des Généraux Birame Diop et Jean-Baptiste Tine et du haut magistrat Ousmane Diagne peuvent être interprétées comme des actes posés pour redresser des torts causés. On se rappelle que ces différentes personnalités avaient été démises de leurs fonctions avec violence, on peut même dire de manière assez humiliante par le Président Sall. Le nouveau président de la République et son Premier ministre ont-ils été échaudés par les réactions dubitatives sinon hostiles de leur base politique, dès l’annonce des premiers décrets de nomination, pour éviter de continuer de nommer au gouvernement d’autres personnalités réputées proches de Macky Sall, surtout que cela avait été attendu par les rumeurs.
Il apparaît donc clair que Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko n’ont pas réfléchi en termes de nécessité de former une majorité parlementaire. Il leur sera difficile de faire adopter des textes de loi majeurs, notamment la dissolution envisagée d’institutions comme le Conseil économique, social et environnemental (Cese) ou le Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct), entre autres. Le nouveau gouvernement va se coltiner une Assemblée nationale majoritairement défavorable pendant plusieurs mois, le temps que le président de la République ait le pouvoir de dissoudre l’Assemblée nationale pour organiser des élections législatives anticipées.
Le 6 septembre 2022, je prédisais dans ces colonnes, que la 14ème législature est partie pour être la plus courte de l’histoire parlementaire du Sénégal. J’indiquais notamment que «les députés de la 14ème législature ont été élus le 31 juillet 2022 pour cinq ans. Leur mandat expire donc en 2027. Mais la prochaine législature ne devrait pas aller à son terme. La nouvelle législature ne devrait pas durer plus de deux ans, c’est-à-dire strictement la durée constitutionnelle pour permettre la dissolution anticipée de l’Assemblée nationale.
En effet, la personne (quelle qu’elle sera du reste) qui sera élue à l’issue de l’élection présidentielle de 2024, sera bien amenée, pour ne pas dire obligée, de dissoudre l’Assemblée nationale en septembre 2024». On est exactement dans ce cas de figure. Le Président Bassirou Diomaye Faye sera bien obligé, avant de prononcer la dissolution, d’attendre au moins jusqu’au mois de décembre 2024, afin de laisser passer la session budgétaire. Toutefois, lui restera-t-il une autre astuce, celle d’organiser un référendum constitutionnel, avant cette date, pour lever certaines contraintes d’ordre juridique.
Les cent premiers jours d’enfer
L’euphorie de la victoire va vite s’estomper pour la nouvelle équipe gouvernementale. Ils vont devoir faire face aux dures réalités de la gouvernance publique, mais surtout aux priorités et urgences dirimantes. C’est l’argent frais qui manquera le plus et il en faudra beaucoup et immédiatement ; alors qu’ils trouveront les caisses de l’Etat quasiment vides. Il leur faudra plus que du génie pour s’en sortir !
En effet, les années 2023 et le début de l’exercice en cours ne sont pas financièrement fastes, du fait d’une atmosphère de campagne électorale et de tensions politiques qui douche les activités économiques. Les recettes intérieures, qui ne peuvent pas dépasser 200 milliards de francs Cfa par mois, ont pu en souffrir et les marchés financiers se sont d’ailleurs retenus pour financer les demandes du Sénégal.
Ainsi, le ministre Mamadou Moustapha Ba a dû, ces derniers mois, se résigner à annuler successivement deux recours aux marchés monétaires pour couvrir des financements. Le taux de couverture ne dépassait pas 10% des demandes formulées par le Sénégal, un pays habitué à des taux de couverture de plus de 150% de ses demandes. Des projets de l’Etat en ont pâti. Les besoins financiers ordinaires restent les mêmes, avec une masse salariale mensuelle de la Fonction publique qui a explosé ces deux dernières années pour se chiffrer à quelque 150 milliards de francs Cfa, sans compter les autres dépenses de fonctionnement.
Parmi les urgences de cette fin avril, il faudra compter le remboursement de plus de 250 milliards de francs Cfa, au titre du service de la dette. Un défaut de paiement, très redouté, va peser fatalement sur la situation économique et financière du Sénégal pour les mois à venir. Toute nouvelle opération de levée de fonds sur les marchés financiers sera catastrophique. C’est dans ce contexte que le nouveau gouvernement aura à faire face à d’autres dépenses pressantes dans le secteur de l’énergie.
Dès ce lundi 8 avril 2024, un navire de carburant va accoster à Dakar et exigera la bagatelle de 80 milliards de francs Cfa pour décharger sa cargaison. Le mois dernier, la Société africaine de raffinage (Sar), dans la même situation d’une menace périlleuse d’épuisement des stocks d’hydrocarbures, avait été obligée de verser pour le paiement de la cargaison, les fonds qui étaient prévus pour s’acquitter de la fiscalité de l’Etat. On sait que le ministère des Finances ne pouvait rembourser ses dettes à la Sar, encore moins à la Senelec qui reste à courir après plus de 75 milliards de francs Cfa de dettes de compense dues par l’Etat. La Senelec peine aussi à recouvrer des impayés des factures des différentes administrations publiques, des collectivités locales et d’autres consommateurs dans des secteurs stratégiques pour l’Etat.
En des mots plus simples, le gouvernement risque, dans le très court terme, d’être confronté à des coupures d’électricité et des ruptures de stock de carburant. Dans de pareilles situations, le Sénégal pouvait régulièrement compter sur des appuis budgétaires ponctuels fournis par ses partenaires traditionnels. Les régimes des présidents Wade et Sall avaient été secourus par les Etats-Unis d’Amérique et/ou la France en 2000, 2012 et 2019. En novembre 2023, le gouvernement dirigé par le Premier ministre Amadou Ba avait pu décrocher un appui budgétaire d’urgence alloué par la France qui, cependant, avait pris la précaution de ne le verser qu’en trois tranches au Sénégal. Les nouvelles autorités du pays auront-elles la latitude de pouvoir solliciter dans l’urgence des pays amis ? Rien n’est moins sûr !
La situation financière difficile avait commandé, au début de l’année, la suppression ou la réduction drastique de certaines subventions sur l’énergie et les denrées de première nécessité. L’Etat consacrait plus de 600 milliards à ces subventions. La vérité des prix sera une difficulté supplémentaire pour un régime qui avait promis aux électeurs la baisse des produits de base. Des tensions sociales de divers ordres pourront naître de cette situation et leur exacerbation ne manquerait pas d’avoir des conséquences fâcheuses pour la stabilité du pays. C’est ainsi qu’il urge de s’engager à aider le nouveau régime, à sortir la tête de l’eau, pour lui éviter de sombrer. L’échec de Bassirou Diomaye Faye sera fatal à tout le monde.
Par Madiambal DIAGNE
GOUVERNANCE MASCULINE, DÉMOCRATIE BAFOUÉE
Le remplacement du ministère de la Femme par celui de la Famille est une régression. Aucun secteur n'échappe à la compétence, l'expérience et le dévouement des femmes - COLLECTIF DES CITOYEN.NE.S POUR LE RESPECT ET LA PRÉSERVATION DES DROITS DES FEMMES
Alors que le Sénégal s'est positionné comme pionnier de l'égalité de genre en Afrique, la nomination des membres du gouvernement laisse les organisations féminines circonspectes. Seulement 4 femmes sur 34 postes, une disproportion qui appelle des mesures correctrices selon un collectif des citoyen.ne.s pour le respect et la préservation des droits des femmes dont nous publions la déclaration ci-dessous :
"De la nécessité d’inclure les femmes dans les instances de prise de décision pour une gouvernance véritablement démocratique !
Nous avons accueilli avec une grande satisfaction l’élection du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye. L'espoir fondé en ce président est à la hauteur de la rupture prônée.
Nous tenons aussi à rappeler le combat des femmes pour la tenue d’une élection présidentielle apaisée dans le respect du calendrier républicain. C’est au nom de ce même combat, en tant qu'organisations, personnalités indépendantes, et collectif de citoyen.ne.s soucieux du respect et de la préservation des droits des femmes, que nous alertons sur la nécessité d'une gouvernance démocratique inclusive avec une représentativité substantielle des femmes aux sphères de décisions publiques. La liste des membres du premier gouvernement, parue ce 5 avril 2024, laisse très peu de place aux femmes. Sur 25 ministres, 5 secrétaires d’État, et 4 membres du cabinet du chef d’État, soit 34 postes, seules quatre femmes sont présentes. Cette inqualifiable sous-représentation induit une perte intolérable d’intelligences et de visions que seuls le pluralisme et l’inclusion permettent de garantir. Il n’y a aucun secteur dans lequel on ne trouve des femmes qui allient compétence, expérience et dévouement de premier ordre.
Cette disproportion est d'autant plus regrettable que c’est le Sénégal qui, dès 2004, a proposé à la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union Africaine, l’adoption d’une Déclaration solennelle pour l’égalité de genre en Afrique, posant ainsi les jalons vers une Commission de l’Union africaine (CUA) paritaire pour ne citer que cet exemple. De plus, l'article 7 de notre Constitution dispose : “les hommes et les femmes sont égaux en droit. La loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats et fonctions”.
Doit-on encore rappeler qu’à chaque étape de la construction de notre Nation, nous avons été présentes et avons été actrices incontournables dans toutes les luttes pour l’indépendance, l’émancipation, la justice sociale, le bien-être de tous ? Il est important de rappeler qu’aucun pays ne s’est développé en laissant en marge les femmes.
C’est pourquoi, outre la faible représentativité des femmes, nous sommes circonspectes sur le remplacement du ministère de la Femme, de la famille et de la protection des enfants par le ministère de la Famille et des solidarités. Cette appellation est une véritable régression. L'emphase portée sur les femmes et les enfants soulignait précisément l'urgence d'élaborer des politiques publiques destinées à mettre fin aux inégalités de genre (économiques, éducatives, sanitaires, politiques, foncières, etc.) et à améliorer les conditions de vie de celles qui demeurent encore les plus vulnérables à la pauvreté et à la violence, et sur qui, reposent toujours la charge du soin des plus petits et des plus âgés. Soulignons aussi de manière définitive ceci : bien que les femmes jouent un rôle central dans la cellule familiale, elles sont des êtres à part entière qui existent en dehors de la sphère familiale. Les assimiler à cette dernière, c’est nier leur droit à exister dans leur multidimensionnalité.
Pour toutes ces raisons, nous demandons que cette erreur de départ soit rectifiée par la nomination de femmes dans les directions nationales et les instances administratives. De surcroît, nous demandons le renforcement des cellules genre déjà présentes au niveau des différents ministères pour une mise en œuvre transversale de la Stratégie Nationale d’Équité et d’Égalité de Genre (SNEEG) en collaboration avec la Direction de l’équité et l’égalité de genre (Deeg) et le Programme d’appui à la stratégie d’équité et d’égalité de genre (pasneeg).
“Poursuivre, intensifier et accélérer les efforts pour promouvoir l’égalité entre les hommes et les femmes à tous les niveaux”, c’est ce à quoi l’État du Sénégal s’était engagé dans le cadre de la Déclaration Solennelle pour l'Egalité de Genre en Afrique (DSEGA) et c’est à quoi nous invitons le nouveau gouvernement qui définit son projet de société comme panafricain.
Dans notre volonté de veiller à ce que ce nouveau gouvernement, celui de tous les Sénégalais et Sénégalaises, remplisse ses missions de rupture pour plus de gouvernance démocratique, de justice sociale, d'équité, nous continuerons d’alerter et de faire des propositions constructives sur le besoin d’inclusion des femmes et de représentation égalitaire. "
Ceux qui souhaitent signer cette déclaration peuvent rajouter leur nom et affiliation dans la fenêtre des commentaires ci-dessous.
PERSONNALITÉS INDÉPENDANTES - CITOYEN.NE.S
Aboubacar Demba Cissokho, Journaliste
Absa Faty Kane, Consultante
Adja Aminata NDOUR, féministe radicale et professeure de mathématiques
Agathe Alwaly Mbaye, relations internationales et études africaines, engagée dans la lutte pour les droits des femmes
Aïcha Awa Ba - Consultante
Aïcha Rassoul SENE - Présidente de Yeewi Association (pour les droits des femmes et des filles)
Aïchatou DIOP, Experte Affaires Publiques et Déontologie
Aïchatou Fall, DGA
Aïda CAMARA, Cour pénale internationale de la Haye
Aïda Michelle Lopes, Professionnelle en communication/marketing
Aïssa Dione, Designer/chef d’entreprise
Aissatou Dieng DIOP Consultante en Télécommunications
Aissatou DIENG KASSÉ / INSPECTRICE DE L' EDUCATION, ECRIVAINE COORDONNATRICE CELLE GENRE ET EQUITÉ DU MTADIA
Aïssatou DIENG- Directrice Devopex Sénégal
Aissatou Hountondji - Statisticienne
Aïssatou Seck, Avocate, Spécialiste en Développement International
Aïssatou Séne- Féministe, Consultante
Aita Cisse, learning Manager, auteur de l’œuvre Kaay ma xelal la sur la dépression de soda (bande dessinée) et fondatrice de Kaay me xelal la plateforme de santé mentale
Alassane GUISSE Formateur
Aliou Demba Kebe, Ingénieur de la formation, Coach et Facilitateur en Développement Organisationnel
Alioune Tine, AfrikaJom Center Sira cissokho - féministe
Amadou Kane, Comptable
Amina Aïdara - féministe
Amina Diagne - Coach d'affaires certifiée en PNL, Directrice Minapro
Amina Seck - Romancière, scénariste Fondatrice Les Cultur'elles (Agence pour la promotion des Arts et Cultures au Féminin)
Aminata Badiane Thioye ANJSRPF
Aminata Dia, chercheuse, designer, auteure, coach
Aminata Dieng Dia, experte sociale, manager de projet, adjointe au maire.
Aminata Fall Niang, juriste-fiscaliste, administratrice de sociétés
Aminata Guissé, Manager en stratégie des communications, coach en prise de parole en public, Fondatrice de l’agence de communication et de production audiovisuelle Mabelle Consulting
Anna Ndiaye Ba, entrepreneure, promoteur artistique
Annie Jouga - Première femme Architecte du Sénégal
Awa P. Ndiaye Experte technique internationale en fiscalité
Awa SECK, féministe, association GANAÏ
Awa TINE Communicante et chargée de communication
Babacar Fall, professeur UCAD, Dakar Sénégal
Bachir DIOP, Agronome, Saint-Louis
Batoura KANE NIANG Ancien Ambassadeur, Expert en Gestion des Conflits
Béatrice Diop Experte en marketing/communication
Bineta Bocoum, chargée de communication du Centre des Opérations d'Urgence Sanitaire COUS du Ministère de la Santé et membre de la plate forme de lutte contre les VBG
Bineta Ndoye Responsable administrative et financière à l’OSIDEA (observatoire de suivi des indicateurs de développement économique en Afrique) Amina Faye, auditrice
Boubacar Boris Diop, écrivain
Bowel DIOP, Féministe et entrepreneure
Charlotte Faty Ndiaye, Professeure Santé Publique
Cheikh Omar Ndiaye, Consultant
Cheikh Oumar Sarr, Suisse
Cheikh Tidiane Ba Manager Entreprise Coordinateur général Convergence pour la République et la Démocratie.
Codou Loume : Journaliste , Présidente du Réseau International des Femmes /Association Mondiale des Radiodiffuseurs Communautaires
Corka Ndiaye présidente de l'association de défense des droits des aides ménagères du Sénégal (ADDAD Sénégal)
Coumba Khoulé - féministe
Coumba Touré, Directrice Kuumbati
Courani Diarra, Journaliste, formatrice Association Ma’Donne
Daba Ndione, sociologue spécialiste genre
Dede Didi - Présidente d'associations féminines
développement local et chargée de genre
Diabou Bessane- Experte en communication- Formatrice en genre - Fondatrice de la plateforme Jaabu TV
Diago Diouf Fati - consultant, coach
Diago Ndiaye, Présidente Réseau des Femmes de la CEDEAO, pour la Paix et la Sécurité
Diallo Hamath
Diallo Nadège, Directrice Frimousse structure d’accueil pour enfants. Caen
Diary BA, inspectrice de l'enseignement élémentaire à la retraite.
Diatou Cissé, journaliste
Dior Fall Sow, Magistrate, première femme procureure du Sénégal
Djenaba Wane Ndiaye Economiste Militante
Djeynabou DIALLO, Conseillère technique communication et relations publiques
Djibril Dramé, artiste visuel et co-fondateur de Sabali Inc
Dr Absa Gassama Enseignante Chercheure en Sociologie économique UNCHK
Dr Amayel Diop , Enseignante- Chercheure/ UCAD/FSJP Khaita Sylla, Féministe
Dr Awa Diop sociologue
Dr Defa Wane, Yeewu-Yewwi PLF
Dr Halima Diallo - Psychologue
Dr Ndèye Fatou Ngom, Médecin de santé publique
Dr Oumou Fadly Touré, médecin pédiatre féministe, experte Genre et Intégration en Santé
Dr Pape Coly Faye, Chef d'entreprise - Le Vesinet (78) France
Dr Rokhayatou Fall, Vétérinaire Environnementaliste
Dr Selly Ba Sociologue,
Dr. Fatimata Ly-Fall : Directrice Exécutive du CEDEM (Centre Démocratie- Education aux Medias et aux Multilinguisme)
Dr. Marame Gueye, Féministe, Professeur de Littérature Africaine et de sa Diaspora
Ephrem Manga, acteur politique membre de la société civile
Evelyne Dioh, Directrice exécutive WIC Capital
Fa DIALLO, Entrepreneure sociale, spécialiste Petite enfance, Founder & CEO Institut Académique des Bébés-IAB, Présidente de l’association Boyam la maison des 1000 jours
Fama Reyane Sow, scénariste et réalisatrice, directrice Khaleebi Prod
Mohamadou Moustapha Dina Diatta, ingénieur informatique
Mohamed Sakhir Diagne, consultant, Associé
Momar Dit Ahmed Youssoupha Sall, Credit risk manager
Mouhamadou Moustapha SY, étudiant
Mouhamed Moriba Cissokho: Activiste - initiateur des WAXTAAN DIGGANTE NDAW ÑI / DIALOGUE ENTRE JEUNES.
Mouhamed Moustapha SENE, Ingénieur en Génie Électrique
Moustapha Diop, Informaticien
Myriam THIAM - Designer en bijoux Yeewu Yewwi/pour la libération des femmes
Nafissatou Dia Diouf, Écrivain
Nafissatou Fall expert en transport aérien et en relations internationales, conseiller technique au Ministère en charge des transports aériens Nafissatou Sy, Responsable commerciale
Nafissatou Wade Présidente Nationale de la Coalition DËGGU JËF
Nayé Anna Bathily, Experte, Développement International, Fondatrice, ShinetoLead, Jiggen Jang Tekki
Ndeye Amy Kebe , chef d’entreprise
Ndèye Aram DIME, Lobbyiste et Conseillère en affaires politiques
Ndeye Bouba Seck Coordinatrice de Altercom/Manoore
Ndeye D. TALL - féministe
Ndeye Debo Seck, Enseignante
Ndeye Fatou Thiam, communicatrice, femme leader
Ndeye Khady Babou - Féministe
Ndeye Khady Sall consultante business stratégie
Ndeye Magatte Mbaye, juriste spécialiste droit des femmes et des enfants
Ndeye Maty Diop, Manager, Féministe, Initiatrice talk show digital ‘Taboo
Ndeye Ndoumbé Diop - Féministe
Ndeye Soukeyna NDAO DIALLO, juriste
Ndioro Hélène Ndiaye, Spécialiste communication digitale
Néné Koïta, coordinatrice nationale du Mouvement Populaire pour la Paix Nationale du Sénégal; chargée des relations internationales du syndicat des travailleurs de Sonatel
Ngone Seye Diop, Entrepreneuse
Nina Penda Faye Journaliste Communication - Journaliste - CEO ABC GROUP
Pr Ndioro Ndiaye, universitaire, ancienne Ministre de la femme, de l’enfant et de la famille (1988-1994)
Pr Penda Mbow, historienne, ancienne ministre de la culture
Rabia Diallo, écrivain, poète, Slameuse, Journaliste, présentatrice TV, Consultante en Communication et Fondatrice de la marque de maroquinerie Kundi.
Raby Seydou Diallo, Sociologue, Communicante et Manager de projet; Directrice fondatrice de Debbo leadership féminin, Auteure
Rama Chiova - Féministe
Ramatoulaye Touré Enseignante - Chargée de Genre et Inclusion
Rayanna Tall, Consultante Education
René Lake, journaliste, Washington
Rokhaya Fall Sokhna, historienne
Rokhaya Gaye juriste spécialiste en Genre
Rokhaya Ndiaye, fondatrice Ro&Partners
Rokhaya Seck, Directrice financière
Rokhaya Solange Mbengue Ndir, Presidente, Association des Femmes dans le numérique
Rose Gaye Ndao, Auditeur - Directeur de société
Sabe Wane collectif des féministes du Sénégal
Samba Fall, Ingénieur
Sawdatou Ndongo, directrice d’agence de voyages.
Selbé Faye Lo, spécialiste en développement local et chargée de genre
Selly Raby Kane / Créatrice - réalisatrice
Seydi Aboubacar Sy, web developer
Seynabou Carine Gueye, gérante de société
Seynabou Gueye: Ingénieur Informatique, Chef de projet
Seynabou Kassé , Consultante
Seynabou Mbaye, Présidente COSEF
Seynabou Sy Ndiaye, Sociologue, féministe
Seynabou Thiam, consultante fondatrice Smart Ecosystem for women
Sidiki Abdoul Daff, Professeur, Président du Centre de Recherches Populaires pour l'Action Citoyenne-Cerpac
Sobel Aziz Ngom Dirigeant d’association
Sokhna Maguette Sidibé, féministe radicale
Sophie Ly Sow, Journaliste , Directrice de NEXUS Groupe
Soukeyna Kane, Expert Comptable
Souleymane NGOM, Conseiller Culturel
Thiaba CAMARA SY, Administratrice de sociétés
Thiedel Ba - Gérante de société
Thierno SECK, Manager spécialisée en gestion d’entreprises
Thierno Souleymane Diop Niang juriste, chercheur en relations internationales, auteur
Conférence des leaders de «Diomaye Président»
La conférence des leaders de la coalition «Diomaye Président» a tenu sa première rencontre ce samedi à l’hôtel King Palace, après la prestation de serment de Bassirou Diomaye Faye comme président de la République. On peut ainsi dès lors dire qu’il y a une rupture. Car contrairement à Diomaye, Macky Sall recevait les leaders de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) au Palais de la République. Selon nos sources, en dépit de quelques frictions entre Guirassy qui se considère comme celui qui devait convoquer la rencontre alors que c’est Aïda Mbodji qui est la présidente de la conférence des leaders, la rencontre s’est bien passée. Il y a eu beaucoup de communications. Lors de sa prise de parole, Alpha Thiam est revenu sur son slogan «500, 500 ». Il a plaidé aussi en faveur de Tambacounda, rappelant au Président que ladite région n’a pas de ministres dans le gouvernement. En réponse, Diomaye a indiqué qu’il y aura un répertoire des compétences qui sera confectionné regroupant les membres de la coalition pour les nominations à venir, tenant compte tous les aspects sociaux culturels du pays. Il faut rappeler qu’au début, ceux qui soutenaient Diomaye étaient au nombre de 7 regroupés autour de «Lacos» dirigé par Mamadou Lamine Dianté. Quand Mary Teuw Niane a rejoint, il y a eu une mini crise rapidement étouffée entre lui et Dianté qui ne voulait pas lui céder la chaise tel que le souhaitait Birame Soulèye Diop. Et à la veille de l’accession au pouvoir, la coalition était au nombre de 260.
Sortie de membres du MFDC
Mais qui sont ces vieillards parlant au nom MFDC qui se fendent de communiqués à tout bout de champs pour taper dans l’œil du pouvoir ces derniers jours ? Selon nos sources, ce sont des activistes qui n’osent même pas mettre les pieds dans le maquis. On nous souffle que sous l’ère Macky Sall, ils avaient commencé leurs agissements mais ils ont été ignorés par l’ancien locataire du Palais.
Suicide par pendaison
Carreleur de profession, O. Diallo a été retrouvé pendu dans sa chambre. Une nouvelle qui a ameuté le quartier Thiaroye Minam de la commune de Djidah Thiaroye Kaw. Selon nos sources, pour les besoins de son mariage célébré au mois de janvier dernier, le sieur Diallo avait contracté une dette de 200 mille francs auprès d'une certaine Mboya avec une échéance de paiement. Mais après avoir payé la moitié de la dette, c'est-à-dire 100 mille francs, le carreleur avait du mal à honorer le reliquat. Acculé, O. Diallo a alors décidé de mettre fin à ses jours. Il a été retrouvé pendu avec une corde. D'après nos sources, c'est son épouse F. Ba qui a constaté l'absence de Diallo lors de la rupture du jeûne à la maison familiale. Elle est allée le voir à son domicile conjugal. F. Ba a eu la surprise de sa vie en voyant son époux pendu. Elle alerte ses voisins qui appellent les limiers de Thiaroye. Ces derniers arrivés sur place ont trouvé un message de confession du défunt qui explique ses regrets sur son acte. Toutefois, les flics de Thiaroye ont fait une réquisition pour l'évacuation du corps dans un hôpital de la place pour les besoins de l'autopsie. Une enquête est ouverte pour élucider cette affaire qui défraye la chronique dans le quartier.
Alerte du senghorien Amadou Lamine Sall
Si les autorités n’agissent pas vite, le Sénégal perdra un patrimoine. D’où le plaidoyer du poète Amadou Lamine Sall qui appelle le Président Bassirou Diomaye Faye à sauver la bibliothèque de l’ancien chef de l’Etat, Léopold Sédar Senghor, qui est mise en vente aux enchères.Il invite le chef de l’Etat à demander vite à l’Ambassadeur du Sénégal à Paris de prendre ce dossier en main, de faire arrêter la vente et de ramener la bibliothèque de Senghor chez nous. Le poète souligne que la bibliothèque est notre patrimoine et des voyous cagoulés comme l’irresponsabilité de la mairie de Verson, ont conduit à cette tragédie. Il rappelle que le Président Macky Sall était allé au secours, en rachetant et ramenant au Sénégal un autre butin sauvé du péril. Il invite le Président Bassirou Diomaye Faye, malgré ses très lourdes priorités, à commencer par la Culture car, il est dit dans notre Constitution «qu’elle est le ciment de notre unité nationale.»
L’arrivée de la dépouille de Boun Dionne
La dépouille l’ancien Premier ministre Mouhammad Boun Abdallah Dionne est attendue ce mardi à Dakar. Décédé vendredi à Paris, les funérailles du natif de Gossass commencent aujourd’hui à l’hôpital Pitié Salpetrière de Paris à partir de 10h30. La cérémonie de levée du corps en France se fera ce lundi à 12h30. La dépouille arrive à Dakar le mardi à 15H. Il est prévu une cérémonie d'hommages et de témoignages des autorités le mercredi à l'hôpital Principal de Dakar après la prière éventuellement de la Korité, suivie de l'enterrement dans l'après-midi à Touba..
La colère de Bargny….
Le combat des habitants de Bargny contre l’implantation d’une nouvelle cimenterie a été porté auprès du chef de l’Etat. Le maire Djibril Faye salue le courage de Marième Soda Ndiaye qui a porté un message fort des populations de Bargny au président de la République son Excellence Bassirou Diomaye Faye. Selon l’édile de Bargny, désormais le Président Diomaye est informé de la situation et ils attendent avec fermeté la décision finale des services étatiques sur ce projet. Djibril Faye promet de lutter toujours à côté de la population de Bargny pour défendre ses intérêts. Il invite les populations à se mobiliser et à rester unis dans cette lutte
Le serment des cadres musulmans
L’amicale des cadres musulmans du Sénégal (ACMS) adresse ses félicitations au nouveau Chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Diakhar Faye ainsi qu’au peuple qui lui a largement accordé sa confiance. Dans un communiqué, l’amicale encourage le Président Diomaye à mettre en œuvre les changements systémiques promis avec notamment le renforcement de la démocratie, la réconciliation nationale, la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption. La composition du nouveau gouvernement est déjà un signal assez rassurant, ajoute-t-elle. Selon l’amicale, les défis politiques, économiques et sociaux sont immenses et appellent par conséquent des efforts importants et des sacrifices aussi bien de la part des autorités que des autres parties prenantes pour faire du Sénégal un pays plus apaisé et plus performant pour le grand bonheur de nos concitoyens. Grève des travailleurs de l’Ucad Le nouveau ministre de l’Enseignement Supérieur n’aura pas droit à un moment de répit. Puisque ça commence à bouger à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. L’intersyndicale observe un débrayage ce lundi à partir de 9h. En fait, l’intersyndicale des PATS de l’Université́ Cheikh Anta Diop s’est réunie en urgence ce week-end en raison de la situation préoccupante que traversent ses travailleurs. Une note reçue à «L’As» indique que les échanges ont porté sur le retard des salaires de mars 2024 ; le non-reversement des allocations familiales des 6 derniers mois ; le retard d’application des accords de santé malgré́ la circulaire du ministre demandant aux universités de s’en acquitter et les problèmes d’approvisionnement en eau de certains bâtiments. L’intersyndicale appelle les travailleurs à se tenir prêts pour une grève totale.
VIDEO
DIANO BI DU 07 AVRIL 2024 AVEC Me MOUSSA SARR, AVOCAT A LA COUR.
Diano Bi du 07 avril 2024 avec me Moussa SARR, avocat à la cour
TEUNGEUTH FC MAINTIENT LA CADENCE, LE JARAAF FREINE
Teungueth FC reste encore solide aux commandes de la Ligue 1. A sept journées de la fin, les Rufisquois ont réussi le tour de force en dominant sur leur pelouse de Diambars FC, lanterne rouge (14 points)
Teungeuth FC a fait un pas ferme vers le titre en remportant (2-1) hier, dimanche 7 avril le duel qui l’a opposé à la lanterne rouge Diambars, pour le compte de la 19ème journée de Ligue 1. Avec ce succès, les Rufisquois (37 points) tiennent à bonne distance leurs dauphins du Jaraaf (34 points). Une équipe des « Vert et Blanc» qui a été freinée sur la pelouse de Génération Foot qui lui a infligé sa première défaite de la saison. Le podium de cette journée est complété par Guédiawaye FC (32 points) qui a été neutralisé par le Jamono de Fatick.
Teungueth FC reste encore solide aux commandes de la Ligue 1. A sept journées de la fin, les Rufisquois ont réussi le tour de force en dominant sur leur pelouse de Diambars FC, lanterne rouge (14 points). Ce succès leur permet de maintenir la cadence dans la course et surtout de encore tenir à bonne distance leur dauphin du Jaraaf. Doublés au classement depuis le début de la phase aller, les «Vert et Blanc» ont encore calé en s’inclinant (1-0) en déplacement devant Génération Foot. Un précieux succès puisque les Académiciens de Déni Birame Ndao s’éloignent un peu plus de la zone rouge et quittent la 11e pour la 6e place.
Même si cette défaite, la première depuis le début de la saison, maintient les poulains de Malick Daff à la deuxième place à cinq points du leader (32 points).
Ils sont à égalité de points avec le Guédiawaye FC (3e, 32 points) qui a obtenu en déplacement le point du match nul (0-0) devant le Jamono de Fatick, première équipe non relégable (12e ; 16 points). Derrière le trio de tête, l’As Pikine s’est maintenu à la 4e place du classement suite au court succès (1-0) décroché à domicile devant l’Us Gorée (7e ; 27 points). Au même moment, la Sonacos de Diourbel réalisait une bonne opération en allant s’imposer (0-1) à Kolda devant les Ziguinchorois du Casa Sport (11e ; 20 points). Avec ce point, les Huiliers gagnent une place et remontent à la 5e place (27 points). Ils sont à coude à coude avec Dakar Sacré cœur (6e, 27 points) qui est revenu avec le point du match nul (0-0) lors de son déplacement sur la pelouse du Stade de Mbour (13e, 15 points). C’est également le même score qui a sanctionné la rencontre qui a opposé au stade municipal de Ngor, Us Ouakam (22 points) à la Linguère de Saint Louis (22 points). Les deux équipes restent dans le ventre mou du classement avec respectivement la 8e et la 9e places.
A sept journées de la fin du championnat, le Stade de Mbour et Diambars FC occupent la position de relégables.
VIDEO
JANGAT DAOUDA MINE : OUSMANE DIAGNE, GARDE DES SCEAUX, UN BON CHOIX POUR LA JUSTICE ?
Jàngat Daouda Mine : Ousmane Diagne, garde des sceaux, un bon choix pour la justice?
Par Adama DIENG
30 ANS APRÈS LE GÉNOCIDE AU RWANDA : PLUS JAMAIS ÇA !
« La tristesse s’élève sur les ailes du matin, et du cœur des ténèbres jaillit la lumière » Alphonse de Lamartine (1790- 1869) - 30 ans après le génocide, le Rwanda, pays déterminé à renaître de ses cendres, a parcouru un long chemin.
« La tristesse s’élève sur les ailes du matin, et du cœur des ténèbres jaillit la lumière » Alphonse de Lamartine (1790- 1869)
30 ans après le génocide, le Rwanda, pays déterminé à renaître de ses cendres, a parcouru un long chemin.
Les souvenirs liés qui se bousculent dans mon esprit remontent aussi loin. Peu après mes premières visites au Rwanda au milieu des années 80, j’ai, auprès des institutions africaines, lancé l’alarme en 1990 sur les violations graves et massives des droits de l’homme perpétrées dans ce pays. Quatre ans plus tard, le 1er avril 1994, je me suis retrouvé à Mulindi, un village situé à la frontière entre le Rwanda et l’Ouganda, d’où Paul Kagame a dirigé le Front patriotique rwandais pendant la guerre civile rwandaise. Le lendemain, 2 avril, j’étais le dernier visiteur étranger à être reçu par le président rwandais Juvénal Habyarimana dans son palais. Juste avant moi, le président a rencontré David Rawson, l’ambassadeur des États-Unis. Après notre rencontre, le président Habyarimana s’est envolé pour Gbadolite, fief du président zaïrois Mobutu Sese Seko, avant de poursuivre vers Dar es Salaam, en Tanzanie. J’ai quitté Kigali le 4 avril. Le 6 avril 1994, au retour d’une réunion régionale à Dar es Salaam où le chef de l’Etat rwandais avait accepté de mettre en place les institutions de transition prévues par les accords d’Arusha qui ont mis fin à la guerre civile dans son pays, le Falcon 50 le transportant ainsi que Cyprien Ntaryamira, président du Burundi, a été abattu au-dessus de l’aéroport de Kigali par un missile. La mort des occupants de l’avion a déclenché le génocide contre les Tutsi au Rwanda, les meurtres des partisans des accords d’Arusha opposés aux extrémistes hutus et la reprise de la guerre civile.
A partir du 7 avril 1994, le génocide contre les Tutsi au Rwanda déclenchait l’une des orgies de tueries les plus sanglantes de la fin du XXe siècle. C’était une pure folie.
Comme si j’étais un personnage d’un roman de Joseph Conrad, je ne pourrai jamais chasser ces souvenirs, m’étant retrouvé, hier et aujourd’hui, plongé dans un parcours et des activités qui ont notamment eu pour toile de fond la tragédie du Rwanda et pour inspiration sa victoire. Entre autres activités liées à cette situation difficile, après avoir été Secrétaire général (1990-2000) de la Commission internationale de juristes basée à Genève, le Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, m’a nommé en janvier 2001 greffier du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR). En juillet 2012, je suis devenu Conseiller spécial du Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon pour la prévention du génocide. Après avoir pris ma retraite des Nations Unies il y a quelques années, j’ai fondé l’Alliance panafricaine pour la transparence et l’État de droit (PATROLAFRICA), dont l’objectif est de promouvoir la transparence et le respect de l’État de droit et d’agir comme moteur de développement.
A l’occasion du 30ème anniversaire du génocide contre les Tutsis commis au plus près du cœur de l’Afrique dans ce pays d’une rare beauté et d’une grande importance socio-anthropologique, la famille des nations doit tout faire pour accompagner les Rwandais, soutenir les victimes, pour que ce génocide devienne un leçon bien connue pour l’humanité, et pour que les Rwandais eux-mêmes puissent continuer à peaufiner leur réconciliation.
Il faut féliciter la gouvernance qui a réussi l’exploit de transformer une terre sortie d’une terrible tragédie en un pays où il fait bon vivre aujourd’hui. Au-delà de la remarquable reconstruction physique, infrastructurelle et économique, les cœurs et les esprits empoisonnés par la haine doivent continuer à guérir. Le génocide contre les Tutsis au Rwanda a été perpétré à l’échelle d’un pays, mais aussi à l’échelle d’un village, parfois à l’échelle d’une colline ou à l’échelle d’une famille, voire au sein d’un couple.
Cette paix des cœurs et des esprits, cette paix dans les villes et dans les collines, est nécessaire. Cela prendra encore du temps. Tout comme le retour au pays des exilés ou de ceux qui ont fui prendra du temps. Et la justice, dans ce contexte, continuera d’être un ingrédient nécessaire pour que la paix soit durable et enracinée dans les cœurs, dans la transformation profonde et positive du Rwanda et de ses citoyens. Ainsi, à travers le pardon, la parole, la conversation, grâce à la fin du silence, et avec la manifestation de la vérité, la paix s’ancrera plus profondément, au niveau socio-anthropologique, dans l’espace spirituel et sur le terrain politique, entre les Rwandais.
Par ailleurs, la paix dans la sous-région, notamment dans la région orientale de la République démocratique du Congo (RDC), semble également essentielle à cette équation d’espoir. Les nations de la région des Grands Lacs, le Rwanda, la RDC, le Burundi et d’autres pays méritent toutes la paix. Ce conflit dans l’est de la RDC menace de déstabiliser davantage la région, avec un impact négatif sur la réconciliation dans chacun des pays concernés.
Il est donc crucial que les efforts de rétablissement de la paix, les efforts diplomatiques et les initiatives de médiation soient renforcés pour promouvoir la stabilité dans cette région dévastée. Le regain de tensions militaires et la persistance des activités des groupes rebelles alimentent l’insécurité et la méfiance tout en aggravant une situation humanitaire déjà catastrophique. Travaillons tous à éteindre cet incendie au cœur de l’Afrique, car investir dans la paix de chacun est un investissement dans la paix de tous.
PATROL est prête à soutenir toutes les entités nationales, régionales et internationales de la sous-région pour relever de nombreux défis. En effet, certains des fugitifs recherchés pour leur implication dans le génocide doivent être appréhendés et jugés. Il est nécessaire de garantir la justice et la responsabilité envers les victimes et les survivants, notamment en veillant au renforcement du devoir de mémoire et à la prise en charge des survivants vieillissants, ce qui nécessite des efforts et des investissements à la mesure de la douleur extraordinaire que ces événements ont infligé au corpus d’un pays, au niveau national et individuel.
Malgré les efforts remarquables du gouvernement rwandais, il faut reconnaître que le génocide de 1994 contre les Tutsis au Rwanda a laissé de profondes blessures dans le tissu social du pays. Comment aurait-il pu en être autrement ? Cependant, les Rwandais ont montré au monde qu’il est possible de guérir et d’avancer vers la réconciliation et le pardon.
Je peux témoigner, en tant qu’ancien Greffier, que le TPIR a joué un rôle crucial dans la poursuite des auteurs du génocide, le crime le plus horrible et d’autres crimes atroces. Même si la justice ne pourra jamais effacer complètement les souffrances, elle permet aux survivants de voir que les auteurs des violences ont à répondre de leurs actes. Sur le terrain, au Rwanda même, les juridictions Gacaca, mises en place au niveau local, ont également permis aux victimes de connaître la vérité sur la mort de leurs proches et ont donné aux coupables la possibilité d’avouer leurs crimes et de demander pardon devant la communauté.
Par ailleurs, nous devons saluer le leadership politique et communautaire du Rwanda et celui des dirigeants qui ont donné l’exemple en prônant la paix, la tolérance et la compréhension. Guérir les blessures du génocide contre les Tutsis au Rwanda est un processus continu. Le Rwanda, son chef d’État, son gouvernement et ses élites communautaires ont montré que la résilience humaine peut triompher des tragédies les plus sombres.
PATROL salue la victoire du peuple rwandais sur l’adversité et l’horreur et s’engage à soutenir les efforts de paix et de réconciliation dans la sous-région. Arrêtons à jamais la folie ordinaire qui a permis la perpétration de crimes aussi odieux. Nous n’abandonnerons pas, car face à l’humanité, les démons du mal ne sont jamais loin.
La principale leçon que nous enseigne le Rwanda est que dans les moments les plus sombres de la vie, lorsque le chagrin enveloppe les hommes, les femmes, les enfants ou les nations comme un linceul, il y a toujours une lueur d’espoir, un phare qui guide la famille des nations vers l’aube.
VIDEO
CHEIKH GUEYE DU CUDIS INVITE LE GOUVERNEMENT A MISER SUR LA VERITE
Invité de l’émission Objection de la radio Sudfm hier, dimanche 7 avril, Dr Cheikh Guye a toutefois invité les nouvelles autorités étatiques à inscrire le langage de vérité au centre de leur politique de rupture dans la gouvernance des affaires du pays,
Le Secrétaire général du Cadre unitaire de l'Islam (Cudis) salue le premier signal donné par le Président Diomaye Faye et son Premier ministre, Ousmane Sonko, à travers le casting des membres de leur premier gouvernement également marqué par le respect de leur engagement de former une équipe restreinte avec 25 ministres. Invité de l’émission Objection de la radio Sudfm hier, dimanche 7 avril, Dr Cheikh Guye a toutefois invité les nouvelles autorités étatiques à inscrire le langage de vérité au centre de leur politique de rupture dans la gouvernance des affaires du pays, notamment au sujet de la réduction du coût de la vie.
En effet, interpellé par notre confrère Baye Oumar Guèye sur les défis de ce nouveau régime en place à mettre en œuvre certains de ses engagements électoraux, notamment la réduction du coût de la vie, Dr Cheikh Guèye n’est pas allé par quatre chemins. Tout en soulignant que l’un des signaux les plus importants que cette nouvelle équipe gouvernementale pourra donner, c’est de faire baisser des prix des denrées de première nécessité, le coordinateur du Réseau des Think tanks sénégalais (SENRTT) a tenu à préciser que le contexte international avec les critères de convergence au niveau de l’Uemoa, la guerre Russo-Ukrainienne, le conflit Israélo-Palestinien à Gaza ne contribuent pas à faire baisser les prix à l’international.».
Sous ce rapport, invite-t-il, le nouveau gouvernement doit savoir dire « la vérité aux Sénégalais chaque fois que c’est nécessaire ». « Il y a des choses qui sont possibles aujourd’hui, des choses qui ne vont les (Sénégalais) impacter que dans le moyen et le long terme. Que les gens fassent preuve de patience. On peut avoir un cycle vertueux qui peut permettre au Sénégal (de se développer) avec plus de ressources venant du pétrole et du gaz mais aussi de la renégociation de certains accords », a-t-il indiqué.
Auparavant, analysant les profils des nouveaux ministres, Dr Cheikh Guèye s’est félicité du premier signal donné par le Président Diomaye Faye et son Premier ministre, Ousmane Sonko à travers le casting des membres de ce premier gouvernement mais aussi le respect de leur engagement de former une équipe restreinte avec 25 ministres. Poursuivant son propos, le coordinateur du Réseau des Think tanks sénégalais a également exprimé sa confiance sur les personnalités qui ont été choisies pour gérer les ministères régaliens tels que la Justice, les Forces armées, l’Intérieur et l’Économie. En effet, même s’il préconise une surveillance de près des actions futures de ce gouvernement pour voir comment les pertinences se traduiront dans la pratique, Dr Cheikh Guèye a indiqué au sujet des personnalités à la tête de ces ministères régaliens que leur parcours dans la gestion d'équipes démontre leur rigueur et leurs compétences.
« On voit que, en terme d’âge et de vécu, nous avons au niveau des ministères de la Justice, des Forces armées, de l’Intérieur et des finances, des gens qui ont une bonne expérience et la légitimité à travers leur grade et leur parcours. On a effectivement des garanties qu’on va vers une gestion très rigoureuse de ces ministères régaliens qui sont la structure et la fondation de tout gouvernement », a-t-il assuré avant d’ajouter au sujet de l’actuel ministre de l’Économie et de la coopération que son profil d’économiste hétérodoxe en tant qu’ancien du Fonds monétaire international (Fmi) qui prône une démarche alternative dans le domaine économique, « sera très utile pour la reconstruction du modèle économique sénégalais qui a toujours fonctionné depuis 64 ans».
L’EXPOSITION « AFRICA TODAY » PRESENTEE AU PUBLIC
L’exposition « Africa Today », qui inaugure l’action de la Maison Hapsatou Sy-Dakar dans l’art contemporain s’est tenue samedi à Dakar.
L’exposition « Africa Today », qui inaugure l’action de la Maison Hapsatou Sy-Dakar dans l’art contemporain s’est tenue samedi à Dakar. Sur initiative de la Maison HapsatouSy Dakar, en collaboration avec l'Afrique C'est Chic World, ART KELEN et OBART, cet évènement offre au public l’occasion de se familiariser avec l’esprit des lieux. Une conférence sur le thème « L’Art vecteur de développement et d’émancipation », a été animée à cette occasion.
Il s’agissait en réalité d’un rendez-vous qui offre au public l’occasion de se familiariser avec l’esprit des lieux en donnant la parole aux artistes dont les œuvres présentées sont le témoignage d’un continent certes aux 54 pays mais qui vit et se modernise tout en étant ancrée dans ses valeurs et traditions. En effet, entre peintures et dessins, ce sont surtout des artistes très engagés qui nous invitent à respecter et célébrer l’expérience harmonieuse et joyeuse du vivre africain de la même manière qu’ils nous amènent à nous interroger sur ce qu’il peut avoir en commun du regard croisé entre artistes africains vivant et travaillant principalement en Afrique et des artistes européens vivant et travaillant entre l’Afrique et l’Europe.
Ce rendez-vous a été aussi suivi d’un panel dont les panelistes n’étaient rien d’autre que Me Sylvain Sankale, Collectionneur, critique d’art et docteur en droit, Reine Bassène, présidente Association Sénégalaise des Critiques d’Art, Djibril Dramé, artiste visuel sénégalais et entrepreneur culturel, Pascal Konan, artiste visuel ivoirien. Il s’agissait pour ces derniers de poser une réflexion, à travers des exemples palpables à l’appui, sur comment l’art est et peut être un précieux instrument au service de la liberté d’expression, du dialogue entre les peuples, de la promotion de la paix et du développement durable. Il faut noter que cette conférence est organisée en collaboration avec La Maison Hapsatou Sy-Dakar, les galeries African Art Beats de Washington, Krystel Ann Art de Bruxelles et Malabo de Kinshasa dans le cadre des manifestations OFF de la 15ème édition de la Biennale de Dakar 2024.
LE MEDIATEUR DEMBA KANDJI PREND LE CONTREPIED
Invité de l’émission Grand Jury sur la Radio futur média (Rfm) hier, dimanche 7 avril, Demba KANDJI a indiqué que « le président de la République doit continuer de présider le Conseil supérieur de la magistrature ».
Selon l’ancien président de la Cour d’appel de Dakar, Demba Kandji, « le président de la République doit continuer de présider le Conseil supérieur de la magistrature ». Invité de l’émission Grand Jury sur la Radio futur média (Rfm) hier, dimanche 7 avril, l’actuel médiateur de la République a indiqué que le Conseil supérieur de la magistrature est un organe qui est à la fois destiné à assister le président de la République, garant de l’indépendance de la justice, mais aussi chargé de veiller à l’indépendance de la magistrature.
L ’ancien président de la Cour d’appel de Dakar, Demba Kandji, navigue à contre-courant de l’engagement du chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, dans son programme de gouvernance à mettre fin à la présence de l’exécutif au Conseil supérieur de la magistrature (Csm) comme recommandé par le Commission de réforme des institutions (Cnri).
Invité de l’émission Grand Jury sur la Radio futur média (Rfm) hier, dimanche 7 avril, l’actuel médiateur de la République a estimé que « président de la République doit continuer de présider le Conseil supérieur de la magistrature ». Poursuivant son propos, le juge Demba Kandji a évoqué plusieurs raisons pour justifier le maintien de cet organe de gouvernance de la Justice sous la tutelle de l’exécutif. Et pour cause, justifie -t-il d’emblée, « le Conseil supérieur de la magistrature est un organe qui est d'abord, d’après la Constitution, destiné à assister le président de la République, garant de l’indépendance de la justice. C’est également d’un autre côté, un organe chargé de veiller à l’indépendance de la magistrature. Deux rôles, un organe ambigu. Mais initialement, le Conseil supérieur de la magistrature est un organe dédié à l'exécutif parce qu’assistant du Chef de l’exécutif ».
Poursuivant son propos, le médiateur de la République, toujours pour démontrer l’impossibilité de rompre les liens qui existent entre le Conseil supérieur de la magistrature et le Président de la République, souligne que ce dernier, du fait de ses prérogatives constitutionnelles de nommer aux emplois civils et militaires va toujours continuer à influencer sur le fonctionnement de cet organe. « Les décisions du Conseil, les délibérations du Conseil sont forcément entérinées par le Président de la République par ses décrets, qu’il soit présent ou pas. Même les décisions du tribunal des pairs sont validées par le Chef de l’Etat », a indiqué l’actuel médiateur de la République.
Avant de lancer : « D’ailleurs, il peut arriver que ce dernier casse la décision sanctionnant un magistrat suite à une instruction du Garde des sceaux ministre de la Justice, après que le concerné a fait recours en grâce. Alors que ni le président, ni son ministre ne siègent au sein du tribunal des pairs », d’après Demba Kandji. Une manière pour lui de dire que « le président n’est jamais absent ».