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23 février 2025
ASSEMBLÉE NATIONALE, AMADOU BA SUR LES TRACES DU DÉPUTÉ BIRAME SOULEYE DIOP
Le mandataire de la coalition Diomaye Président devrait faire son entrée dans l’hémicycle. S’il n’est pas profilé pour d’autres fonctions, Amadou Ba va remplacer Birame Soulèye Diop nommé ministre du Pétrole, de l’Énergie et des Mines.
Le mandataire de la coalition Diomaye Président devrait faire son entrée dans l’hémicycle. S’il n’est pas profilé pour d’autres fonctions, Amadou Ba va remplacer Birame Soulèye Diop nommé ministre du Pétrole, de l’Énergie et des Mines.
Talentueux débatteur, Amadou Ba est le suppléant homme sur la liste départementale de la coalition Yewwi askan wi de Thiès. En application du principe de la parité, c’est à lui que revient cette charge de suppléer son camarade jusqu’ici président du groupe parlementaire Yewwi askan wi.
QUINZE NOUVEAUX HUISSIERS DE JUSTICE PRÊTENT SERMENT
Devant le président de chambre à la cour d’appel qui a reçu leur serment, ils ont tour à tour répété la formule : “Je jure de garder scrupuleusement le secret professionnel et de me conduire en tout comme un digne et loyal huissier de justice stagiaire”.
Dakar, 8 avr (APS) – Quinze huissiers stagiaires ont prêté serment, lundi, au Palais de justice de Dakar, prélude à leur intégration dans la profession, a constaté l’APS.
Devant le juge, Ndiep Diouf, président de chambre à la cour d’appel qui a reçu leur serment, ils ont tour à tour répété la formule : “Je jure de garder scrupuleusement le secret professionnel et de me conduire en tout comme un digne et loyal huissier de justice stagiaire”.
Ils vont effectuer un stage de formation de deux mois qui va les préparer à l’exercice de la fonction d’huissier. Durant ce stage, “vous serez détenteur de beaucoup de secrets que vous ne devez jamais divulguer, sauf à qui de droit’’, leur a lancé le magistrat.
Cette promotion, issue de la session 2023 du concours d’aptitude au stage d’huissier, vient renforcer les rangs de la corporation. ‘’Ce recrutement vient à point nommé. Ce sont des jeunes qui ont participé à un concours et qui ont réussi avec brio (…) et viennent grossir les rangs’’, a déclaré Adama Dia, président de l’Ordre des huissiers de justice du Sénégal qui prenait part à la cérémonie de prestation de serment.
Selon lui, cet effectif vient combler ‘’un déficit’’ noté dans la profession depuis près de cinq ans. ‘’En 2017 déjà, on avait organisé un autre concours pour lequel on avait 16 admis. On a par la suite encore fait des recrutements sur la base de dispositions transitoires pour obtenir onze, ça nous faisait en tout 27 huissiers de justice’’, a souligné le président de l’Ordre des huissiers.
S’agissant du secret professionnel, Adama Dia a rappelé aux stagiaires que ‘’le serment de l’homme de droit lie l’homme à son propos’’ dans l’exercice de ses fonctions. Selon lui, l’huissier de justice ne ‘’peut pas, à l’occasion de l’exercice de sa profession, recueillir des secrets très sensibles et aller en parler en toute liberté dans le public’’.
Me Ibrahima Ndiéguène, avocat à la Cour, secrétaire général de l’Ordre des avocats du Sénégal a, pour sa part, exhorté les jeunes stagiaires à être ‘’fidèles au serment” qu’ils viennent de prêter.
‘’En prêtant serment, on s’engage à respecter les valeurs de la profession. Lorsqu’un professionnel prête serment, il s’engage non seulement à respecter les règles qui gouvernent sa profession, mais il s’engage également envers les pairs et envers la société’’, a-t-il souligné.
Il affirme que l’huissier doit avoir un comportement ‘’irréprochable’’, expliquant que ‘’des écarts” ou “des erreurs” ne peuvent pas être tolérés dans l’exercice de sa fonction qui doit être faite dans le respect des lois et règlements de la profession.
‘’La protection du secret professionnel qui lie l’ensemble des hommes et des femmes de robes signifie simplement que la société vous reconnaît certaines qualités mais également vous donne des prérogatives qui ne sont pas reconnues à tout le monde. Et les secrets que nous recevons dans l’exercice de nos fonctions, c’est quelque chose que l’on nous confie mais qui ne nous appartiennent pas’’, a insisté M. Ndiéguène.
PRIMATURE, OUSMANE SONKO A OFFICIELLEMENT PRIS FONCTION
«C’est une passation qui s’est passée dans de très bonnes conditions et qui nous permet, à partir de cet instant, de commencer à exercer la responsabilité qui nous a été confiée», a indiqué le nouveau chef du gouvernement.
iGFM - (Dakar) La cérémonie de passation de services à la primature a eu lieu ce lundi. Me Sidiki Kaba a passé les pouvoirs à son successeur Ousmane Sonko
«C’est une passation qui s’est passée dans de très bonnes conditions et qui nous permet, à partir de cet instant, de commencer à exercer la responsabilité qui nous a été confiée», a indiqué le nouveau chef du gouvernement.
Ousmane Sonko qui a remercié Me Sidiki Kaba a même félicité son prédécesseur : « Je remercie monsieur le ministre Sidiki Kaba et toutes ses équipes pour l’accueil, pour la qualité des documents de passation qui ont été élaborés. Je le félicite également pour ses longues années de bons et loyaux services au sommet de l’Etat et surtout ses longues années de service irréprochables, puisqu’il a eu à exercer dans différents départements ministériels et je n’ai pas souvenance qu’il ait été cité dans autre chose que dans une application des consignes et directives dans la déontologie».
Le désormais numéro deux de l’exécutif a souligne qu’il s’agit là, du deuxième acte après l’installation du président Diomaye Faye la semaine dernière. «Aujourd’hui c’est le chef du gouvernement et dans les prochaines heures et les prochains jours, nous nous attèlerons à installer l’ensemble du gouvernement pour que rapidement, les différents départements ministériels puissent être opérationnels», promet-il.
HUMAN RIGHTS WATCH SOUMET UN AGENDA POUR LES DROITS HUMAINS À L’INTENTION DE DIOMAYE FAYE
Le président nouvellement élu du Sénégal devrait faire de la protection et de la promotion des droits humains une priorité lors de son mandat présidentiel, à la fois au Sénégal et au niveau régional, a déclaré L'ONG.
Le président nouvellement élu du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, devrait faire de la protection et de la promotion des droits humains une priorité lors de son mandat présidentiel, à la fois au Sénégal et au niveau régional, a déclaré Human Rights Watch dans une lettre adressée au président et rendue publique aujourd’hui.
Human Rights Watch a présenté cinq recommandations clés pour améliorer la situation des droits humains au Sénégal, encourageant Bassirou Diomaye Faye au cours de son mandat à : lutter contre l’impunité pour les abus commis par les forces de sécurité ; promouvoir et protéger les droits à la liberté d’expression, de réunion et d’association ; améliorer les conditions carcérales ; donner la priorité aux droits et sauver des vies dans le cadre des questions liées à la migration irrégulière ; et développer une politique étrangère basée sur les droits humains. Il devrait soutenir les démocraties respectueuses des droits en Afrique de l’Ouest et les mesures qui renforcent le système de la justice internationale.
« Le président Faye dispose d’une opportunité majeure pour mettre en place une administration respectueuse des droits et conforme à l’état de droit », a déclaré Ilaria Allegrozzi, chercheuse senior sur le Sahel à Human Rights Watch. « Il devrait s’engager à mener des réformes qui permettront de sauvegarder et faire progresser les droits humains dans les années qui viennent. »
À 44 ans, Bassirou Diomaye Faye est le plus jeune président de l’histoire du Sénégal. Il a prêté serment le 2 avril 2024, après des élections qui ont été retardées et moins de deux semaines après avoir été libéré de prison, où il purgeait une peine à cause d’une publication d’un post Facebook. Le même jour, il a nommé son principal soutien, Ousmane Sonko, au poste de Premier ministre.
Le 3 février, l’ancien président Macky Sall a annoncé que l’élection présidentielle, prévue pour le 25 février, serait reportée, en invoquant une crise institutionnelle qui, selon lui, pourrait nuire à la crédibilité de l’élection. En janvier, le Conseil constitutionnel sénégalais avait décidé d’exclure de la course électorale plusieurs candidats, dont Ousmane Sonko. Le parlement sénégalais a mis en place une commission d’enquête pour examiner la manière dont le conseil a géré le processus de sélection des candidats, suite à des accusations de corruption à l’encontre d’au moins deux juges du conseil.
Le 6 février, le parlement sénégalais a voté le report des élections au 15 décembre après une session chaotique de l’Assemblée nationale, pendant laquelle les forces de sécurité ont expulsé des parlementaires de l’opposition. Cet incident a déclenché de violentes manifestations les 9 et 10 février, dans la capitale Dakar et dans tout le pays, entraînant la mort de quatre personnes et l’arrestation de plus de 270 autres.
Le 13 mars, lors d’une réunion du conseil des ministres, et à la suite de pressions nationales et internationales et d’une décision du Conseil constitutionnel du Sénégal, Macky Sall a raccourci ce délai et annoncé que les élections se tiendraient finalement le 24 mars.
Le scrutin fait suite à trois années de troubles politiques, au titre desquels figurent l’arrestation d’Ousmane Sonko en juillet 2023 et la crainte que Macky Sall ne brigue un troisième mandat en dépit des limites imposées par la Constitution. Les violences ont ébranlé la réputation du Sénégal, considéré comme exemple de démocratie stable dans une région ravagée par des coups d’État militaires. Des dizaines de personnes ont été tuées lors des manifestations et plus de 1 000 autres ont été arrêtées, dont Bassirou Diomaye Faye.
Faye est le Secrétaire général du parti des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF), le principal groupe d’opposition dissous par les autorités en juillet 2023. Après avoir publié un message sur Facebook dans lequel il critiquait les magistrats, il a été arrêté le 14 avril 2023 et accusé entre autres d’« atteinte à la sûreté de l’État » et de fomenter une insurrection. Il a été libéré le 14 mars après l’adoption par l’Assemblée nationale sénégalaise, le 6 mars, d’une loi d’amnistie.
« En prenant des mesures audacieuses pour renforcer la protection des droits humains, le président Faye tournerait la page sur des années de violence, d’abus et d’impunité », a déclaré Ilaria ALLEGROZZI. « Le peuple sénégalais et le monde entier suivront de près ses décisions. », rapporte l’organisation Human Right Watch dans un communiqué.
LE BLE EXPERIMENTE POSITIVEMENT DANS LA REGION DE DAKAR
La région de Dakar, à travers la zone Malika et les Niayes, future zone de culture du blé. Un rêve agricole qui pourrait devenir une réalité agricole puisque l’expérimentation en cours a révélé de belles promesses de production de blé dans la région Dakar
La région de Dakar, à travers la zone Malika et les Niayes, future zone de culture du blé. Un rêve agricole qui pourrait devenir une réalité agricole puisque l’expérimentation en cours a révélé de belles promesses de production de blé dans la région de Dakar.
Le blé est un fardeau pour la balance commerciale du Sénégal. Comme le riz, c’est énormément de l’argent qui sort du Sénégal pour acheter environ près de 800.000 tonnes annuellement de blé à travers le monde. Le gouvernement a décidé de renverser cette lourde tendance en lançant un programme de culture de blé à travers le pays depuis 2023. La région de Dakar qui présente un climat doux adapté à la culture du blé a démarré depuis quelques temps l’expérimentation de ladite spéculation.
Le directeur régional du développement rural de la région de Dakar Oumar Mbengue ne cache pas sa satisfaction de la promesse de futures belles récoltes du blé au Sénégal. En tout, il a affiché au cours d’une visite de terrain ce week-end dans la zone d’expérimentation de Keur Massar au niveau de la commune de Malika sa satisfaction d’un processus agricole de la culture du blé à Dakar bien mené. « Nous venons de visiter une parcelle de production de blé dans le cadre du programme du ministère de l’Agriculture dans la commune de Malika, département de Keur Massar. Je vous rappelle que le ministère de l’Agriculture a mis en place depuis l’année 2023 un programme d’introduction de la culture du blé dans plusieurs régions du pays dont celle de Dakar. Nous avons accompagné le programme avec des semences subventionnées qui ont été remises à certains producteurs des départements de Keur Massar et de Rufisque. Sur beaucoup de parcelles dans ces deux zones agricoles, nous avons eu de réelles satisfactions parce que nous avons démarré les semis à partir dumois de décembre. Les variétés expérimentées sont appelées Misra 1 qui nous viennent de l’Egypte. Une variété qui s’adapte bien à la région de Dakar qui a un micro climat adéquat parce que le blé est une culture qui aime les zones froides. Dakar oscille avec des températures variant entre 20 à 25 degrés » explique Oumar Mbengue. Ce dernier est conforté par les rendements obtenus. A l’expérimentation, il a été obtenu 1 tonne 700 sur des parcelles de 2400 m2. Un rendement qui peut être poussé jusqu’à 5 tonnes sur les mêmes parcelles.
Le blé s’adapte bien dans la région de Dakar, élargir sa culture à Thiés, St-Louis et Kolda
Le régional agricole de Dakar note que « nous avons vu que le blé s’adapte bien à la région de Dakar. Ce que nous a valu aujourd’hui ces résultats. Le blé actuellement est en maturité après un maximum de 3 mois. Cela confirme déjà que le Sénégal peut s’en sortir vraiment avec le blé. Nous avons aujourd’hui toute une industrie autour de blé qui est à la base du pain et de toute une économie du pain. Nous avons sept minoteries qui importent du blé au niveau national. L’ambition, c’est d’arriver à intégrer le blé dans le système de production aux côtés du mil, du maïs, du riz. Au niveau des Niayes dominés par l’horticulture, nous pensons que les producteurs doivent désormais intégrer cette culture qui vraiment présente des avantages parce que le Sénégal presque importe plus de 800.000 tonnes de blé par année. Vous voyez ce que va faire comme manne financière en terme de devises. C’est pourquoi nous devons en tant que direction régionale de développement rural de Dakar, essayer d’introduire certaines cultures comme le blé, c’est le cas peut être prochainement du riz, dans les systèmes de production des maraichers des Niayes parce déjà comme je l’ai dit tantôt le climat est très favorable pour la région de Dakar ». L’expert agricole informe de leur volonté d’élargir la culture du blé au niveau des 5 départements de la région. Et dans d’autres régions du pays comme Thiés, St-Louis, Kolda. Surtout en misant sur des périodes favorables allant de novembre à mars en profitant des périodes favorables. Oumar Mbengue préconise la mise en place le plus tôt possible des semences, et surtout qu’on ne doit pas laisser en rade les producteurs qui doivent être accompagnés dans le cadre de la subvention parce qu’il faut aussi ces producteurs puissent bénéficier d’un appui.
ME MOUSSA SARR SATISFAIT DES NOMINATIONS AUX DÉPARTEMENTS JUSTICE, FORCES ARMÉES ET INTÉRIEUR
Le premier gouvernement de l’ère Bassirou Diomaye Faye a été publié vendredi. L’avocat Me Moussa Sarr, qui assurait la défense de l’actuel président s’est félicité de la composition de l’équipe gouvernementale.
Le premier gouvernement de l’ère Bassirou Diomaye Faye a été publié vendredi. L’avocat Me Moussa Sarr, qui assurait la défense de l’actuel président s’est félicité de la composition de l’équipe gouvernementale. «Au Sénégal, ce qui nous manque, c’est une gestion vertueuse, le travail et la justice », a-t-il déclaré. A l’en croire, «nous avons tout ce qu’il nous faut : des richesses, les compétences et le savoir. Il nous manquait des autorités intègres ». Or dit-il, le Sénégal était dirigé par « beaucoup d’autorités qui faisaient du tape-à-l’œil ».
Concernant ce nouveau gouvernement, il s’est réjoui du fait que 3 ministères de souveraineté aient été confiés à des personnes d’une compétence avérée. Les forces armées à un ex-Cemga ; l’Intérieur à un général, ancien Haut commandant de la Gendarmerie nationale et directeur de la Justice militaire et la Justice à Ousmane Diagne, un magistrat qui est actuellement à la Cour suprême comme avocat général. « Donc, des hommes qui ont de l’expérience et qui sont intègres », se réjouit-il.
Selon lui, « la justice était au centre de nos problèmes ces 3 dernières années. Nous avons constaté que depuis que Pastef, des Sénégalais et d’autres activistes sont montés au créneau pour dénoncer des faits et prôner le changement, l’Etat avait judiciarisé le débat », a-t-il indiqué. Pour preuve, dit-il, « personne n’avait quasiment plus le droit de critiquer le gouvernement ».
PARFUM DE SCANDALE DANS LE VENTE, POUR 12 MILLIARDS, DE 2AS A AIBD SA !
Précédant de peu l'échéance électorale, le rachat éclair de 2AS soulève de vives interrogations sur la réalité des motivations, les conditions de financement et les conflits d'intérêts potentiels liés à l'affaire
La société de handling 2AS.Sa, chargée de l’assistance au sol des compagnies aériennes, est mise en vente au profit de la société AIBD Assistance, responsable de la gestion des infrastructures aéroportuaires de l’aéroport de Diass. Au terme de processus de vente, cette société comptant plus de 700 employés va devenir une filiale autonome de l’AIBD. Bien que le contrait ait été signé, il n’a pas encore été enregistré aux Impôts et Domaines où des frais de 120 millions de francs doivent être payés la société 2AS ayant été vendue pour 12 milliards de nos francs.
L’objectif des principaux acteurs de cette vente précipitée était d’acquérir la société et de sécuriser la transaction en attendant la formation du nouveau gouvernement — car ils étaient certains qu’Amadou Ba serait le futur chef de l’État —, puis de relancer l’affaire pour rechercher un autre partenaire dans une seconde phase. Selon nos interlocuteurs, l’un de ces acteurs a effectué un virement de 5 milliards depuis les États-Unis via l’assistance d’un des acteurs, qui est la seconde femme d’un ministre de l’ancien gouvernement du président Macky Sall, à travers un compte temporaire. Un des acteurs de la vente-achat se serait même rendu à Dubaï pour récupérer l’argent, mais malheureusement, il n’a pas eu l’offre de validité nécessaire. Il est retourné pour mettre la pression afin d’obtenir la signature de cette offre de validité. Hélas, après la signature de cette offre, l’acteur ne pouvait plus se déplacer car les ministres et directeurs généraux ne peuvent plus quitter le territoire pour des raisons de passations de services ou autres. C’est la raison pour laquelle l’argent de la transaction n’est toujours pas disponible. Cette dernière est donc en suspens pour le moment mais risque d’être effectuée frauduleusement à tout moment avant une éventuelle passation de service si ces acteurs sont évincés de leurs fonctions par le régime du président Bassirou Diomaye Faye.
Pourquoi, à deux jours de l’élection présidentielle, la société AIBD SA a-t-elle pris cette décision soudaine et a procédé à la signature de ce contrat ? Cette action soulève des interrogations quant à sa pertinence temporelle et à son impact potentiel sur le nouveau gouvernement en cours. Quels termes spécifiques ont été inclus dans ce contrat, et quelles sont les implications juridiques et financières pour les parties concernées, notamment l’AIBD et la société de handling 2AS ? L’AIBD a-t-elle versé le montant convenu pour l’acquisition de 2AS, et si oui, quelles sont les sources de financement utilisées ? La transparence financière de cette transaction est cruciale pour assurer la légitimité de l’opération. Comment s’est déroulé le processus d’appel d’offres pour l’achat des équipements de handling, et quelles mesures ont été prises pour garantir l’équité et la conformité aux règles d’approvisionnement public ? À qui appartient le Gie qui a passé la commande des équipements pour 2AS? Cette information est essentielle pour comprendre les relations commerciales et les éventuels conflits d’intérêts. Y avait-il d’autres entreprises sénégalaises en lice lors de cet appel d’offres, et si oui, quelles sont les raisons pour lesquelles elles n’ont pas été sélectionnées ? L’évaluation de la concurrence est cruciale pour garantir l’équité et la transparence dans le processus de sélection. Pourquoi Air Sénégal.SA n’a-t-elle pas été considérée pour prendre en charge la gestion de 2AS, en vue d’assurer une uniformisation de la gestion aéroportuaire, conforme aux pratiques internationales ? Une analyse approfondie des motivations derrière cette décision est nécessaire pour évaluer son impact sur le secteur de l’aviation au Sénégal.
Enfin, il est important de souligner l’importance de l’expertise locale dans la gestion de l’industrie aéronautique et de critiquer la pratique du clientélisme politique qui nuit à la qualité des services et à l’efficacité opérationnelle. Les Sénégalais compétents dans ce domaine doivent être valorisés et impliqués dans les processus de décision pour garantir le développement durable du secteur. Une chose est sûre, d’ores et déjà : On n’a pas fini de parler de cette vente scandaleuse et nébuleuse !
Par Mamadou Oumar Ndiaye
GOUVERNER, CE N’EST PAS HUMILIER, M. LE PRESIDENT !
Avec le retour en force du banni Jean-Baptiste Tine, nommé ministre de l’intérieur dans le gouvernement du Premier ministre Ousmane Sonko, la rédaction du « témoin » a jugé nécessaire de republier in extenso ce fameux édito qui lui avait été consacré
Le général de corps d’armée Jean-Baptiste Tine n’est donc plus le Haut commandant de la Gendarmerie nationale et directeur de la Justice militaire. Il a été limogé « avec effet immédiat » jeudi dernier et remplacé le même jour sans même avoir eu l’occasion de faire ses adieux à ses hommes. Et sans même avoir pu procéder à une passation de service en bonne et due forme avec son remplaçant. Autant donc dire que le brave — et compétent quoi qu’aient pu dire à son propos les thuriféraires du président de la République ces derniers jours — a été viré sans ménagement comme on le ferait de son domestique. Le brave homme devait pourtant partir à la retraite fin août prochain, c’est-à-dire dans trois mois à peine. Y avait-il donc urgence, le pays brûlait-il au point qu’on ait éprouvé le besoin de lui couper la tête ici et maintenant ? Personnellement, je ne le crois et je ne suis sans doute pas le seul.
Seulement voilà : le président Macky Sall avait décidé d’humilier cet homme qui l’a pourtant servi loyalement et dont, c’est vrai, il a eu à faire un général alors que tant de colonels lanternent, font le pied de grue et rêvent d’arborer les étoiles. Oh certes, tout le monde savait que depuis les manifestations de mars dernier, le président de la République avait décidé de sanctionner les patrons de la police et de la gendarmerie, coupables, selon lui, d’avoir mal géré la situation. Ils voulaient sans doute que ces deux corps d’élite tirent dans le tas ? Car, à notre humble avis, les généraux Ousmane Sy et Jean-Baptiste Tine ont plutôt bien géré la situation. Certes, il y a eu d’inestimables dégâts matériels, des saccages, des pillages mais cela ne valait-il pas mieux que de compter les morts par dizaines ? Les patrons de la police et de la gendarmerie, donc, étaient sur sièges éjectables et Macky Sall a appuyé sur le bouton pour les faire passer à la trappe.
Au lendemain de son limogeage comme un malpropre du Haut commandement de la gendarmerie nationale, le général de corps d’armée Jean-Baptiste tine avait eu droit à un éditorial retentissant de notre directeur de publication Mamadou Oumar Ndiaye (voir témoin 22 juin 2021). A l’époque, l’article avait fait l’effet d’une bombe virale et avait été repris dans plusieurs sites d’informations et réseaux sociaux. Avec le retour en force du banni Jean-Baptiste tine, nommé ministre de l’intérieur dans le gouvernement du Premier ministre Ousmane Sonko, la rédaction du « témoin » a jugé nécessaire de republier in extenso ce fameux édito qui lui avait été consacré.
C’est légal, il est le président de la République, la Constitution lui donne le pouvoir de nommer aux emplois civils et militaires sans compter qu’il est le chef suprême des armées ! Il peut donc promouvoir général qui il veut, nommer à la tête de la grande muette, de la Maréchaussée ou de la Garde qui il veut, et limoger qui il veut. Cela, ça ne se discute pas. Seulement voilà, en toute chose, il faut faire preuve d’élégance, de courtoisie, d’esprit chevaleresque car même quand on congédie son boy ou sa domestique, on doit y mettre les formes à plus forte raison quand on décide de remercier celui qui, quand même, commande sa police ou sa gendarmerie ! En procédant de la manière dont il l’a fait avec le général Jean-Baptiste Tine, le chef de l’Etat a humilié inutilement un officier général de nos valeureuses forces de sécurité et de défense. Ce qui est un très mauvais signal envoyé aux milliers d’hommes sous les drapeaux et qui, au péril de leur vie, défendent nuit et jour, par tout temps et souvent sans grands moyens, l’intégrité du territoire national ou la sécurité des personnes et des biens. Des hommes et des femmes astreints à l’obligation de réserve, n’ayant donc pas le droit d’exprimer leurs opinions et qui, en hommes de devoir, acceptent leur sort stoïquement, sans réprobation ni murmures. Et qui, donc, ne serait-ce que pour cela, méritent d’être traités avec considération et respect et non de la manière dont le président de la République l’a fait au patron du corps d’élite de la Gendarmerie nationale ! On reproche aux généraux Ousmane Sy et Tine d’avoir mal géré les événements de mars dernier ?
A ce que l’on sache, côté violences, les manifestations des Gilets jaunes, en France, ont produit plus de dégâts — même s’il n’y a pas eu de morts comme chez nous — notamment sur les Champs Elysées qui ont été complètement saccagés. Et pourtant, à ce qu’on sache, le président Macron n’a limogé si son chef de la Police, ni son chef de la Gendarmerie après ces événements. Et il y a quelques jours, le monde entier a vu le même président se faire gifler par un jeune homme. Il n’en a pas pour autant fait sauter séance tenante les patrons de ces deux corps d’élite des forces de sécurité de son pays ! Pour dire qu’en toute chose, il faut, encore une fois, de la mesure et de l’élégance. Du sang-froid aussi.
Hélas, sous le magistère du président Macky Sall, ce n’est pas la première fois qu’un serviteur de l’Etat qui se donne corps et âme pour accomplir sa mission est limogé de façon humiliante. Procureur de la Cour de répression de l’enrichissement illicite, le magistrat Alioune Ndao a ainsi été relevé de ses fonctions en pleine audience ! On aurait pourtant pu attendre la fin de cette dernière ou même du procès Karim Wade pour le faire. Il est vrai que le brave homme avait pris trop à cœur sa mission de traquer tous les ripoux de l’ancien régime au point de vouloir jeter en prison tous les 25 « enrichis illicites » qui figuraient sur sa liste. Il ne savait pas, le naïf, que l’emprisonnement d’une seule personne parmi toute cette liste intéressait vraiment le président de la République… Son sort a été scellé quand il a voulu jeter en prison Abdoulaye Baldé qui est aujourd’hui un membre éminent de la majorité présidentielle !
Le temps béni des milices et des boîtes à propagande !
A propos des manifestations de mars, il nous revient qu’à leur lendemain, on disait dans l’entourage du président de la République qu’il allait couper des têtes non seulement dans les forces de sécurité, mais aussi dans son gouvernement ! On disait en effet qu’il gardait un chien de sa chienne à certains de ses collaborateurs coupables de l’avoir abandonné au plus fort des violences, voire des émeutes, des « Sonkistes ». Et là, on allait voir ce qu’on allait voir, promettait-on. Et puis, les élections locales approchant, notre coupeur de têtes a remisé son sabre dans son fourreau : il ne fallait surtout pas limoger de ministres ou des directeurs généreux de sociétés au risque d’alimenter une fronde qui soit irait grossier les rangs de l’opposition soit, à tout le moins, procéderait à des votes sanctions. Le président a donc jugé plus prudent d’attendre des temps meilleurs pour décapiter des politiciens. Les patrons de la Gendarmerie et de la Police, eux, n’ayant pas de bataillons de militants pouvant sanctionner électoralement, ou brûler des pneus voire des drapeaux, ont été limogés. Tant pis pour eux, ils n’avaient qu’à être des militants de l’Apr ! Et pendant que les chefs de la Police et de la Gendarmerie se font humilier, les nervis, eux, ont le vent en poupe et tiennent le haut du pavé ! Désormais, c’est eux les chouchous du président de la République qui les regarde avec délectation violenter des manifestants qui n’ont commis que le seul crime d’avoir exprimé leurs opinions. Car, dans ce pays, cela est désormais un crime que de dire au président de la République qu’on n’est pas content de la politique qu’il mène.
Aux premières heures de l’indépendance de ce pays, et même un peu avant, ont avait connu les « Comités d’action », des milices tristement célèbres et sanguinaires parmi lesquels celui dont l’Histoire retiendra le nom était le fameux et terrifiant « Eleubo». En fait, les « Tontons macoutes » n’étaient qu’un surnom donné par l’opposant Wade à ces nervis de l’Union progressiste sénégalaise (Ups) devenue Parti socialiste (Ps). La France, elle, avait vécu sous le règne de terreur du Service d’Action civique ou SAC, le redoutable service d’ordre du général De Gaulle. Lequel partage avec notre bon président de la République Macky Sall non seulement le même amour pour les milices privées mais aussi celui de la propagande audiovisuelle puisque le général avait son Ortf qui n’avait rien envier à Radio Moscou côté censure et Macky Sall a sa Rts, un machin anachronique dont il vient de chanter les louanges au Fouta et sur lequel il déverse de l’argent public comme s’il en pleuvait ! Résumons: l’humiliation de généraux républicains, la prolifération d’une milice gouvernementale, l’affaiblissement des forces de défense et de sécurité, l’existence d’une boite audiovisuelle de propagande digne de l’Ortf gaulliste : Décidément, nous avons un président moderne ! Et dire qu’il est né après l’Indépendance…
Des précédents illustres
En cette matière aussi, le président de la République copie son prédécesseur Wade jusqu’à la caricature. En effet, en arrivant au pouvoir, le président Abdoulaye Wade avait limogé sans ménagement le chef d’état-major général des Armées (Cemga) qu’il avait trouvé en place. Il s’agit du général Mamadou Seck « Faidherbe », héros de la guerre de Bissau entre autres, celui-là-même qui a fait son entrée au prestigieux « Hall of Fame » de l’école de guerre américaine de Carlisle Barracks, en Pennsylvanie. Comme JeanBaptiste Tine, il ne restait au Général Seck que deux ou trois mois pour prendre sa retraite. Il n’avait même pas eu droit à un adieu aux Armées…Quelques années plus tard, Wade s’était énervé contre le gouverneur militaire du Palais, un colonel de gendarmerie, coupable à ses yeux de n’avoir pas pu lui éviter de se retrouver coincé dans un embouteillage alors qu’il était parti effectuer une visite en Banlieue ! Wade l’avait limogé le même jour. Devinez quoi, ce colonel gouverneur du palais limogé avec pertes et fracas par son prédécesseur ? Eh bien Macky Sall, devenu président à son tour, l’avait promu Général avant d’en faire…le patron de la gendarmerie !
Mamadou Oumar Ndiaye (Edition 22 juin 2021)
SONKO RASSURE SES ALLIES ET APPELLE A UNE UNION SACREE AUTOUR DU PRESIDENT
C’est la première rencontre entre le Président Diomaye Faye et sa coalition. Samedi, lui et Ousmane Sonko ont choisi le King Fahd Palace pour rassurer les alliés zappés de la formation du gouvernement.
C’est la première rencontre entre le Président Diomaye Faye et sa coalition. Samedi, lui et Ousmane Sonko ont choisi le King Fahd Palace pour rassurer les alliés zappés de la formation du gouvernement. Le leader de Pastef multiplie les conseils à l’endroit du président de la République qui ne doit pas être solidaire comme l’a été, selon lui, Macky Sall. Il a également invité les membres de Diomaye Président à une union sacrée parce que la nouvelle opposition n’a pas baissé les armes.
«Il peut y avoir des erreurs, mais pas de faute intentionnelle»
Moins de 24 heures, après la formation du gouvernement, le président Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko ont fait face, samedi, à leurs alliés. L’hôtel King Fahd Palace a accueilli cette rencontre, une façon de tomber dans le piège des audiences de parti et de coalition au Palais présidentiel. Mais, peut-être qu’il fallait aussi prévenir toutes velléités de dispersion de la coalition par ceux qui n’ont pas été servis. Sur les choix opérés dans les nominations dans le gouvernement, le maire de Ziguinchor dit : «Nous avons posé des actes, fait des choix en mettant audevant l’intérêt du peuple sénégalais… Nous allons continuer jusqu’à la fin du mandat. Nous tâcherons de faire les meilleurs choix possibles pour le peuple sénégalais. Il peut y avoir des erreurs, mais pas de faute intentionnelle». Aux membres du gouvernement, il rappelle : «C’est un peuple qui ne nous doit plus rien. C’est nous, par contre, qui lui sommes redevables.»
«C’est un homme intègre et juste, mais un État exige qu’il soit assisté»
Comme lors de sa nomination en tant que Premier ministre, le 2 avril, Sonko a réitéré la nécessité de ne pas laisser le chef de l’Etat avec cette «lourde tâche». «Nous sommes dans un régime présidentiel. Nous devons lui témoigner ce respect à la hauteur de son statut de chef d’Etat. Toutefois, il faut le soutenir et lui procurer de bons conseils pour l’intérêt de la nation. Nous devons tous accompagner avec sérieux et conviction, le Président Bassirou Diomaye Faye. Nous le connaissons bien. C’est un homme intègre et juste. Mais il faut savoir qu’un État exige que tout ceux qui sont autour du Président, l’assiste dans sa tâche. Nous avons l’obligation d’accompagner le Président Bassirou Diomaye Faye», dixit le chef du gouvernement repris par Kinkelibaa.info. Sonko a ensuite sollicité la tenue de cette rencontre par bimestre ou trimestre, une structuration de la Coalition et à changer le nom de la coalition Diomaye Président. La conférence des leaders de cette coalition a choisi Aïda Mbodji comme présidente en remplacement de Moustapha Bamba Guirassy, nommé ministre de l’Education. Lors de cette rencontre qui a vu la présence de la quasi totalité des souteneurs de la coalition, le président de Pastef n’a pas manqué d’alerter ses alliés. «Nos adversaires ont perdu une bataille. Mais ils n’ont pas déposé les armes. Ce qui doit nous amener à multiplier les efforts pour réussir notre mission à la tête de l’Etat», a-t-il prévenu.
«Ce n’est pas dans un souci de le contrôler, mais…»
Ousmane Sonko d’après toujours Kinkeliba.info, a appelé les leaders de la coalition Diomaye Président à accompagner le président de la République pour la réussite du Projet. Très en verve, il conseille de ne pas laisser Bassirou Diomaye Faye solitaire et a pris l’exemple de son prédécesseur. «Le président sortant Macky Sall avait en réalité vécu dans la solitude et nous devons éviter cette situation au chef de l’Etat. J’ai eu la chance, indirectement, d’avoir vécu les derniers moments du président sortant. Et l’enseignement que j’en tire le plus, c’est la solitude. Mais, ce n’est pas seulement une solitude de fin de règne. Je me suis rendu compte que c’était une solitude de tout son règne. Mais tant qu’il avait des choses à distribuer, il voyait des gens faire semblant d’être autour de lui. Nous avons tous l’obligation d’accompagner le président Diomaye Faye. Je le dis, ce n’est pas dans un souci de le contrôler, nous le connaissons. Et je sais qu’il n’y a personne dans cette salle qui a les aptitudes et les capacités à remplir les missions qu’on lui a confiées. Mais, une seule personne ne peut gérer un Etat».
UNE HAUSSE GENERALISEE DES PRIX QUI FACHE
Ravitaillement en pomme de terre, carotte, oignon blanc, piment… les femmes trouvées au marché de Thiaroye ont toute la peine du monde pour assurer leur ravitaillement en légumes.
A moins d’une semaine de la fête de Korité, les femmes trouvées au marché de Thiaroye ont toute la peine du monde pour assurer leur ravitaillement en légumes. Les prix ont connu une hausse vertigineuse. Face à cette cherté, les Sénégalaises s’étranglent de colère.
Un panier marché avec deux ouvertures très pratique à la main. Une dame voilée, de teint clair, bien dressée dans sa tunique traditionnelle, marche à pas de caméléon. La djellaba cristallisée de perles très collante sous l’effet du vent qui souffle sur les couloirs du marché de Thiaroye laisse apparaître ses hanches débordantes qui attirent le regard de certains passants. Telle une déesse qui défile sur les artères du populeux marché. De gros cercles accrochés aux oreilles, un cure-dent à la bouche, elle jette de regards à gauche, puis à droite à la quête de légumes. Accompagnée d’une jeune demoiselle, elle attend le premier vendeur qui notifie le prix du kilogramme d’oignon. «Madame, vous savez, l’oignon est très cher et le sac coûte 8000 F CFA. C’est la raison pour laquelle nous vendons le kilogramme à 500 Cfa. Mais si vous achetez plus de 5kg, je vous ferai une réduction de 100 francs», lui propose Ngoné Tine, debout sur son tablier rouge. La cliente lui arrache la parole : «C’est trop cher, si nous nous déplaçons jusqu’au marché central, c’est parce que nous pensons que c’est moins cher. Mais si vous me vendez le kg à 400 francs, sans compter mon transport, mieux vaut que j’aille dans les grandes surfaces.» Finalement, Adama Fall achète un demi-sac d’oignon. La vendeuse de légumes avoue que le prix du kilogramme a augmenté de 100 francs alors qu’il était de 400 francs. «Avec la Korité, les prix ont connu une hausse ; par conséquent, le kilogramme de pomme de terre coûte 500 francs», explique la vendeuse. Pour la pomme de terre, le kilogramme est de 550 Cfa. Venue s’approvisionner, la demoiselle à la combinaison large déplore cette hausse des prix. «Il faut que les autorités règlent une bonne fois pour toutes cette histoire de la montée incessante des prix à chaque fois qu’il y a un évènement», s’étrangle Fatoumata Sow.
Tomate farcie 1000 Cfa le kg, piment 2000 Cfa le Kg
Au marché de Thiaroye, le constat reste le même. Les prix ont connu une inflation de plus de 200 Cfa. Des tables chargées de produits sont étalées tout le long des différents couloirs du marché. Des tomates et des choux traînent à même le sol. Ici, le kilogramme de patate douce coûte 600 Cfa. A quelques jours de la fête musulmane, les femmes trouvées au marché ont toute la peine du monde pour se ravitailler en qualité et en quantité. «Vous imaginez le kg de piment coûte 2000 francs et le piment en salade 600 Cfa. Le kilogramme de tomate 350 francs. Par contre, pour la tomate farcie, le kg est à 1000 francs. Vraiment c’est trop», déplore Awa Seck, une jeune dame, le visage fermé, qui peine à contenir sa rage. Le kilogramme de carotte coûte 400 francs, le chou pommé revient à 350 francs.