Baadoolo - Sans femmes ni feem !
On ne demande pas 50-50 puisque la loi sur la parité l’exige seulement pour les fonctions électives. Mais il faudra vite corriger cet impair, même si quatre est un chiffre pair. Pour les féministes, c’est une équipe presque sans femme. Donc ni feem. C’est un «crime» in- femm- ant à la limite ! Marie Angélique savonnait hier le nouveau régime. Fatou Sow Sarr pose un autre débat, avec ce ticket présidentiel homme-femme. Fatou, boul yakh deal bi ! Elles avaient quand commencé à voler de leurs propres «elles».
Maroc 162 migrants sénégalais rapatriés à partir de mardi
162 candidats migrants sénégalais séjournant depuis le mois de mars à Dakhla-Oued Eddahab, au Maroc, vont regagner le Sénégal à partir de mardi. Selon l’Aps, le premier convoi de ces migrants devrait arriver à Saint-Louis ce mercredi en début d’après-midi. Le deuxième convoi devant quitter Dakhla, jeudi, devrait arriver le lendemain (vendredi) à Saint-Louis en début d’après-midi, a fait savoir le Consulat général du Sénégal à Dakhla. La même source signale que six femmes, un bébé âgé de moins d’un an et cinq malades en convalescence font partie du deuxième groupe devant être rapatriés au Sénégal. Le Consulat indique qu’il ne restera plus de Sénégalais en attente de rapatriement après ces retours et assure dans le même temps ne pas avoir enregistré d’arrivées de pirogues en provenance du Sénégal depuis le début de l’année 2024.
Thiès La Douane saisit des billets noirs d’une contrevaleur de 315 millions de francs
C’est une grosse opération que la Brigade spéciale et de recherche des douanes (Bsr) de Thiès a réalisée. Un communiqué indique qu’elle a saisi des billets noirs d’une contrevaleur de 314 millions 826 mille 036 francs CFA, ce dimanche 7 avril 2024 vers 10h à la Cité Balabey de la Capitale du rail. «La saisie est le résultat de l’exploitation d’un renseignement sur des d’individus détenteurs de billets noirs à la recherche d’un laveur pour en faire des dollars. Le dispositif de surveillance et l’intervention des éléments de la Brigade spéciale et de recherche ont permis de stopper l’opération de lavage desdits billets et de saisir le colis contenant les coupures de couleur verdâtre. Il s’agit au total de cinq mille quatre cent (5400) billets noirs en coupures de cent (100) dollars américains», indique la Division de la Communication et des relations publiques. Qui soutient que 6 individus impliqués dans ce faux monnayage ont été appréhendés sur les lieux et mis à la disposition du Parquet de Thiès.
Agnam - Le verger de Farba Ngom ravagé par les flammes
Un violent incendie a dévasté le jardin de Farba Ngom, situé près de la sortie de sa commune, Agnam, entre Godé et Séoul. L’incendie a décimé, selon Pressafrik, une partie de son cheptel constitué de vaches et de moutons. Les causes de ce sinistre demeurent pour l’instant inconnues. Le gardien était absent lors de l’incident et ce sont les voisins qui ont alerté les proches de Farba Ngom de la catastrophe. L’absence de sapeurspompiers dans le village a été déplorée, car les appels pour leur intervention sont restés sans réponse. Le bilan complet des dégâts n’a pas encore été dressé, mais cet incendie a engendré d’importantes pertes pour le député-maire de Benno bokk yaakaar qui se trouverait actuellement à la Mecque pour effectuer la Oumra
Inscriptions pour le Pèlerinage aux lieux saints de la chrétienté 350 pèlerins attendus
Les inscriptions pour le pèlerinage aux lieux saints de la chrétienté débutent ont démarré ce lundi, a annoncé le Comité interdiocésain national des pèlerinages catholiques (Cinpec). Prévu du 24 août au 15 septembre 2024, le pèlerinage suivra l’itinéraire Dakar–Rome–Jérusalem– Lourdes–Saint Jacques de Compostelle–Fatima– Dakar, comme précisé dans le communiqué. Le Comité interdiocésain prévoit d’organiser le voyage pour 350 pèlerins, répartis en 7 groupes de 50 personnes chacun. Les intéressés sont invités à s’inscrire dès maintenant pour participer à cette expérience spirituelle.
Dérapages dans les médias - Les mises en garde du Cnra
Des propos discourtois tenus à l’endroit de certaines personnalités ont fait sortir le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) de ses gonds. Dans un communiqué, l’organe dirigé par Babacar Diagne met en garde les médias audiovisuels concernés et les appelle à «prendre des mesures appropriées pour ne plus diffuser de contenus ou propos de nature à porter atteinte à la vie en communauté ou à constituer une menace pour la cohésion sociale et la cohabitation pacifique».
par Adama Thiam
PATRIOTISME ET RESPONSABILITÉ MÉMORIELS
Notre conviction reste figée à l'impérieuse nécessité de concevoir des communautés régionales politiques qui permettront à nos pays, en Afrique, d'élaborer des politiques publiques communes fondées sur la mutualisation des ressources
Le peuple sénégalais, dans la pluralité de ses composantes, vient d'élire son cinquième président de la République, M. Bassirou Diomaye Diakhar Faye, issu de l'opposition, au premier tour du scrutin de mars 2024, avec 54,28% des suffrages valablement exprimés, loin devant le candidat de la majorité sortante, M. Amadou BA, 35,79%. Resplendissante expression, à travers les urnes, d'une aspiration profonde à une nouvelle forme de gouvernance plus démocratique, empreinte d'éthique, plus respectueuse des libertés fondamentales des citoyens, et adossée à l'idéal d'une société plus juste et prospère enracinée dans les valeurs fondamentales du panafricanisme.
D'abord, les nouvelles figures de la majorité présidentielle, particulièrement les responsables du parti Pastef, ont une grande responsabilité et un rendez-vous avec l'Histoire. Jamais dans la démocratisation moderne des Nations africaines, une formation politique formée par des jeunes, membres de l'élite administrative, n'a entamé une telle entreprise immense, suscité un si énorme espoir et réussi à conquérir le pouvoir, dès le premier tour de l'élection présidentielle, à la suite d'une adversité permanente et d'une tentative de son démantèlement.
Il est moins difficile d'arriver au sommet du pouvoir que de l'exercer avec responsabilité et habileté, pour offrir à sa Nation émancipation et prospérité, dans un empire du monde, toujours plus mortel, où les antagonismes entre forces politiques, économiques et financières sont plus aigus et porteurs de germes destructeurs pour les Nations et les Etats faiblement préparés aux défis innombrables et fluctuants.
L'exercice du pouvoir n'est nullement un long fleuve tranquille encore moins une recherche de gloire personnelle. En effet, il demande sens du devoir, autorité, humilité et des concours de circonstances favorables. La coalition Diomaye Président 2024 a proposé un projet au peuple sénégalais. Des objectifs, des ressources et un délai. En fait, plus qu'un projet, la nouvelle classe politique doit impérativement mettre en avant un nouvel idéal de société et une stratégie partagée, par l'essentiel des forces vives de la Nation, susceptibles de transcender les mandats présidentiels.
De surcroît, l'absence de démocratie interne dans les formations politiques à la tête desquelles trône un président inamovible ne facilite, certes, pas une meilleure formation des militants et des citoyens, une contribution utile aux affaires publiques.
Ni le Parti Socialiste, ni le Parti démocratique sénégalais, encore moins l'Alliance pour la République ne survivront à leurs fondateurs. Cette appropriation malsaine par ces conglomérats en réalité, témoigne de l'absence de sens de la transmission.
Cette perversion de la démocratie constitue une source explicative de la patrimonialisation des affaires publiques.
Par conséquent, pour une meilleure réussite, le nouveau pouvoir politique doit impérativement conduire des réformes majeures pour assainir l'espace politique, à la suite de la prolifération de formations politiques, souvent opportunistes et parasitaires ; veiller à la stabilisation de la constitution, notamment dans l'intelligibilité du texte, trop sujet à des interprétations diverses admissibles, et des institutions ; auditer les effectifs de l'administration centrale et territoriale dans le but de rationnaliser le personnel ; recourir au numérique pour favoriser l'éclosion d'un service public plus transparent, plus efficace et plus accessible aux citoyens. Humilité et sens du devoir doivent guider chaque citoyen dans ses actes, car si tout le monde ne peut accéder aux responsabilités dans une République, tout le monde peut, cependant, participer aux efforts de construction d'une communauté nationale solidaire, juste et aisée.
La brutalité et les violences des forces de l'ordre notées dernièrement au Sénégal, commandent de mener des enquêtes et des poursuites judiciaires. De même, les crimes financiers commis, et souvent publiés par les organes de l'Etat, dans leurs différents rapports, et révélés par les médias, doivent être sévèrement sanctionnés. Le nouveau pouvoir doit veiller à garantir l'indépendance de la justice et ne point chercher à s'immiscer dans le processus de la reddition des comptes. Il doit être disposé à affronter les facéties du peuple sénégalais. Simultanément, les Sénégalais sont capables de demander une reddition des comptes aux pouvoirs publics et les taxer, dans la même agitation, de cruauté, d'acharnement ou d'inclémence. Aussi, il est urgent de s'engager très rapidement dans la construction de nouveaux centres de détention plus respectueux des droits de l'homme. Une terre qui a connu, durant des siècles, une humiliation permanente d'envahisseurs-prédateurs - esclavage et colonisation - ne peut aucunement accepter que la dignité de ses enfants soit enfreinte.
Le véritable PSE, Plan Sénégal Education, doit être pensé et mis en œuvre pour façonner un nouveau modèle de citoyenneté. En outre, au vingt-et-unième siècle, il est plus sage d'associer dans la gouvernance les citoyens grâce aux immenses progrès, dans la collecte et la diffusion des savoirs et des opinions, portés par la révolution numérique. Et cela requiert un militantisme plus sincère, de la part des citoyens, un militantisme porté par des idéaux justes et moins flagorneurs, qui vise plus à contribuer à la construction d'une meilleure communauté nationale et moins disposer de la générosité ou de la reconnaissance des gouvernants.
Le dilemme, pour les nouveaux gouvernants, risque de se trouver sur comment atteindre cet objectif de citoyenneté qui enjoint la discipline, donc de la contrainte érigée par une autorité, qui en fin de compte aspire à l'élévation du niveau de culture et de civisme de la population, sans pour autant verser dans l'atteinte à la liberté, droit fondamental des sociétés modernes. De tout temps, les critiques du mouvement socialiste et collectiviste ont eu une véritable crainte de voir, à force de vouloir régenter la vie des citoyens pour atteindre l'ambition nationale d'une communauté plus juste et prospère, sombrer dans la tyrannie. L'enfer est pavé de bonnes intentions.
En outre, universitaires, hommes des médias, intellectuels, syndicalistes et autres mouvements sociaux doivent éviter, à force de vouloir suivre l'euphorie populaire ou la peur de recevoir des avis impertinents, d'aduler les nouveaux détenteurs du pouvoir politique ou encore se mettre servilement à leur disposition sans interroger constamment si leurs décisions et leurs actions répondent aux convoitises légitimes et possibles des populations actuelles et futures. Il est indispensable pour une meilleure respiration démocratique d'encourager l'expression d'opinions contraires à celles qui prédominent et la formulation d'autres alternatives.
En démocratie, la quête de nouveaux droits, l'espérance toujours à une meilleure vie sont des mouvements consubstantiels à son approfondissement.
De plus, le futur gouvernement devrait très rapidement, sur le plan économique, après avoir identifié des secteurs porteurs de croissance, notamment dans les filières agricoles auxquelles il pourrait adjoindre sa stratégie d'industrialisation, accroître les investissements, initiés par les régimes précédents, dans le secteur énergétique. L'exploitation future des hydrocarbures doit permettre au Sénégal d'être une terre attractive aux investissements directs étrangers.
Un nouvel écosystème fondé sur la maitrise des coûts de production énergétique, composé de voies de communications construites dans le but d'augmenter la productivité, d'amorcer des activités économiques nouvelles - motivées par les réelles potentialités des territoires et la conviction forte de réaliser des profits et des recettes fiscales -, d'intégrer des activités économiques et d'encourager une mutualisation des services aux entreprises pour la constitution de marchés viables, doit être promu pour relever le défis de l'emploi et de la création de revenus, gages d'une amélioration du niveau de vie des populations.
Notre conviction reste figée à l'impérieuse nécessité de concevoir des communautés régionales politiques qui permettront à nos pays, en Afrique, d'élaborer des politiques publiques communes fondées sur la mutualisation des ressources. En effet, la rapacité des puissances étrangères, en particulier celles occidentales, assise sur un système politique et administratif solide et aguerri, des entreprises publiques comme privées détentrices de tous les leviers nécessaires à la puissance économique et financière - connaissances, brevets, technologies, maîtrise des circuits financiers et de la négociation - des structures militaires efficaces dans la collecte et le traitement de renseignements, disposant de moyens de coercition inimaginables, témoignent de l'impossibilité pour un seul État en Afrique de mettre en place des stratégies efficaces pour leur faire face.
Mais encore, en 2023, le Fonds Monétaire International et les autorité sortantes du Sénégal ont abouti à un « accord au niveau des services sur la conclusion des premières revues au titre du Mécanisme Elargi de Crédit et de la Facilité Elargie de Crédit, ainsi que de la Facilité pour la Résilience et la Durabilité ».
Le Sénégal, sous emprise d'un programme du fonds monétaire, est donc assujetti à un ensemble de réformes, et renseigne que les autorités gouvernementales nouvelles n'auront pas totalement l'autonomie dans la conception et les décisions politiques. Des lors, il est de leur devoir d'envisager des alternatives et des manœuvres réfléchies, pour appliquer leurs engagements tenus auprès des populations, et concomitamment éviter de plonger le Sénégal dans une conflictualité avec l'extérieur.
Le Sénégal, modeste par la taille de sa population et de sa superficie mais immense par la qualité des hommes qu'il a vu naître sur son sol, doit être inspirateur des transformations profondes de la nouvelle Afrique. Les nouvelles autorités doivent tracer les chemins de la dignité. Elles ont les ressources, l'énergie et la légitimité populaire pour relever les défis qui se présenteront continuellement durant l'exercice de cette nouvelle mandature. Le Sénégal doit être assimilé à la grandeur du continent africain. Plus qu'un territoire abritant des peuples - pluriels mais unis dans leur diversité -, terre où les particularismes sont constamment sublimés, décidés à avoir un commun vouloir de vie commune, le Sénégal doit être un espoir, un phare, une guidance pour l'Afrique mais également pour le reste du monde, à travers son sens du dialogue permanent.
L'HÉRITAGE MACKY SALL DANS LE MONDE MÉDIATIQUE
Durant 12 ans de présidence, les médias publics sénégalais ont été aux ordres du pouvoir. Purges, censure et propagande étaient leur lot quotidien. Avec l'élection de Bassirou Faye, l'espoir d'une indépendance retrouvée renaît
Alors que le nouveau président Bassirou Diomaye Faye est entré en fonction le 2 avril, l'indépendance des médias publics sénégalais est un chantier prioritaire, selon une enquête de Mediapart. Sous Macky Sall, ces médias étaient devenus des "outils de propagande" à la solde du pouvoir.
Lors de l'élection présidentielle du 24 mars, la télévision publique RTS a tardé à relayer la victoire surprise de Bassirou Faye, la plaçant seulement en troisième position dans son JT du soir, après des sujets sur le président sortant. "La RTS a tort de ne pas diffuser en direct le premier discours du nouveau président", a déploré Mamadou Thior du Cored.
Pourtant, durant 12 ans, la RTS a systématiquement privilégié le pouvoir. Son directeur Racine Talla, proche de Macky Sall, a interrompu des journalistes évoquant des résultats défavorables à la majorité en 2022. "La RTS est devenue un outil de propagande où l'opposition ne passe pas", affirme Seynabou C.*, ancienne journaliste. De nombreuses sources font également état d'ingérence politique dans les rédactions.
La presse écrite n'échappe pas à cette mainmise. Sous Macky Sall, "pour la première fois, on a des hauts responsables du parti présidentiel à la tête des médias publics", note Assane Diagne. Au Soleil, dirigé par l'apriste Yakham Mbaye, "c'est le directeur de publication qui a le dernier mot", selon un journaliste.
Cette instrumentalisation s'accompagne de "purges" et "mises au frigo" des voix dissidentes. Selon un syndicaliste, plus de 60 personnes sont ainsi écartées à la RTS. Des témoins évoquent aussi des nominations politisées.
Bassirou Diomaye Faye s'est engagé à renforcer l'indépendance des médias publics. Un chantier urgent pour rétablir un journalisme de qualité au Sénégal et en finir avec 12 ans de redevabilité au chef de l'État.
LE COUAC MÉMORIEL DE PARIS SUR LE GÉNOCIDE DES TUTSI
Emmanuel Macron avait promis de nouveaux éclairages sur le rôle controversé de la France au Rwanda en 1994. Sa sortie du dimanche n'en a pourtant apporté aucun, déroutant partisans comme détracteurs. Que s'est-il passé à l'Elysée ?
(SenePlus) - Dans un geste très attendu à l'occasion des commémorations du 30e anniversaire du génocide des Tutsi au Rwanda, Emmanuel Macron s'était engagé à reconnaître de nouveau la responsabilité de la France dans ce drame, selon un message transmis aux journalistes par l'Elysée. Cependant, dans une vidéo publiée le dimanche 7 avril, le président français a finalement fait marche arrière, ne réitérant pas ces propos, suscitant l'incompréhension et l'indignation, rapporte Le Monde.
Dans cette vidéo, encadré par les drapeaux français, européen et rwandais, M. Macron déclare : "Je crois avoir tout dit ce 27 mai 2021 quand j'étais parmi vous. Je n'ai aucun mot à ajouter, aucun mot à retrancher de ce que je vous ai dit ce jour-là", en référence à son discours historique tenu à Kigali. Pourtant, trois jours plus tôt, l'Elysée avait affirmé que "le chef de l'Etat rappellera que quand la phase d'extermination totale des Tutsi a commencé, la communauté internationale avait les moyens de savoir et d'agir (...) et que la France, qui aurait pu arrêter le génocide avec ses alliés occidentaux et africains, n'en a pas eu la volonté."
Cette volte-face inattendue a été très mal accueillie par les spécialistes du sujet. "C'est un bazar insensé", commente un diplomate cité par Le Monde. Vincent Duclert, historien auteur du rapport qui a précédé la réconciliation franco-rwandaise, avait vu dans les propos initialement envisagés "un nouveau pas en avant". A Kigali également, on s'offusque de ce revirement qu'on attribue aux conseillers les plus conservateurs de M. Macron.
"Les mots ont une importance, surtout quand il s'agit de centaines de milliers de morts", souligne l'un des contributeurs à la rédaction du discours de 2021, cité par Le Monde. L'ambassadeur français à Kigali, Antoine Anfré, qui avait été un lanceur d'alerte du Quai d'Orsay en 1994, défend la version initiale.
Lors de la cérémonie de commémoration, les dirigeants rwandais n'ont d'ailleurs pas manqué de pointer du doigt les atermoiements français. Le président Kagame a dénoncé "la communauté internationale [qui] nous a laissés tomber". Son ministre a affirmé que "le génocide aurait pu être évité" et que "la volonté a fait défaut et non les moyens".
Pour les autorités françaises, cette séquence ratée vient gâcher les efforts récents de réconciliation avec le Rwanda, sur ce dossier majeur de la politique africaine de la France, déjà en difficulté dans certains pays comme au Sahel.
NOMINATION DE JEAN BAPTISTE TINE, LE CNRA MET EN GARDE CONTRE LES PROPOS DISCRIMINATOIRES
Selon l’organe de régulation, les médias laissant leurs collaborateurs exprimer des propos dangereux remettant en cause la nomination du nouveau ministre de l’Intérieur sur des bases religieuses violent la réglementation.
Le Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) a mis en garde, ce lundi, dans un communiqué, contre « l’irresponsabilité qui prend de l’ampleur dans les médias audiovisuels » suite à des propos discriminatoires dans certains émissions, après la nomination du ministre de l’Intérieur Jean Baptiste Tine
« Le Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel, conformément à sa mission de veiller au respect de la réglementation et face à l’irresponsabilité qui ne cesse de prendre de l’ampleur dans les médias et aux dangers qu’ils pourraient constituer pour vie en communauté, la cohésion sociale et la cohabitation pacifique, après en avoir délibéré : Met en garde les médias audiovisuels et les appelle à prendre les mesures appropriées pour ne plus diffuser de contenus ou propos de nature porter atteinte à la vie en communauté ou à constituer une menace pour la cohésion sociale et la cohabitation pacifique », peut-on lire.
Selon l’organe de régulation des médias, en laissant leurs collaborateurs (journalistes et/ou chroniqueurs) tenir des propos extrêmement dangereux, et avec une légèreté extrême, consistant à remettre en cause ou à questionner la nomination du nouveau Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique sur des considérations exclusivement religieuses, les médias concernés ont violé la réglementation, notamment la Constitution et leur Cahier des charges.
Le CNRA de rappeler les dispositions de Constitution dont le préambule proclame « l’accès de tous les citoyens, sans discrimination, à l’exercice du pouvoir à tous les niveaux » et « l’égal accès de tous les citoyens aux services publics.
«La République du Sénégal est laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens, sans distinction d’origine, de race, de sexe, de religion. Elle respecte toutes les croyances (article premier). Tout acte de discrimination raciale, ethnique ou religieuse, de même que toute propagande régionaliste pouvant porter atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat ou à l’intégrité du territoire de la République sont punis par la loi (article 5) », a-t-il averti.
Selon les Cahiers des charges des médias audiovisuels, le Concessionnaire veille, en particulier à ne pas diffuser: des propos ou contenus de nature à constituer une menace sur la stabilité nationale et la cohésion sociale, notamment ceux susceptibles d’entraîner ou de provoquer une confrontation entre les religions, les confréries ou les communautés: des propos incitant à l’intolérance, à la stigmatisation, à l’exclusion et à la marginalisation.
« Par ailleurs, il est aussi noté de plus en plus dans les séries télévisées, une forte présence de contenus dont la diffusion est interdite, notamment les propos stigmatisants, déshonorants, dévalorisants ou injurieux à l’endroit de certaines communautés ou ethnies », a fait savoir Babacar Diagne.
PAR FARID BATHILY
UN LUXUEUX APPARTEMENT NEW-YORKAIS LIÉ À CLAUDIA SASSOU DANS LE COLLIMATEUR DES ÉTATS-UNIS
Le tribunal fédéral de Manhattan a été saisi d’une plainte en confiscation visant un bien immobilier de plusieurs millions de dollars, acquis au nom de Claudia Sassou, conseillère spéciale et fille du président congolais Denis Sassou Nguesso.
L’appartement, situé dans la Trump Tower, aurait été financé avec des fonds publics détournés du Congo.
La propriété est l’unité 32G située à New York dans la Trump International Hotel and Tower, un complexe immobilier appartenant à l’ancien président Donald Trump. Elle a été acquise en 2014 pour la somme de 7,1 millions de dollars.
Selon les enquêteurs américains, l’achat de ce complexe, qui comprend deux chambres et s'étend sur environ 164 m² avec vue sur le célèbre Central Park, aurait été rendu possible grâce à un vaste réseau de blanchiment de fonds publics orchestré par Claudia Sassou Nguesso, âgée de 52 ans.
La plainte en confiscation, datée du 29 mars 2024 et déposée par le ministère de la Justice, décrit un schéma de détournement présumé de fonds publics du Congo via des sociétés écrans dissimulées dans des paradis fiscaux.
« Homme de paille »
Initialement, le blanchiment concernait 491 millions d'euros versés en 2013 par la Délégation générale congolaise des grands travaux, une agence du ministère de l’Aménagement du territoire, à Asperbras LLC, une filiale du groupe brésilien Asperbras, basée dans le Delaware pour la construction d'hôpitaux au Congo.
Le document, d’une quinzaine de pages, indique qu’une partie de ces fonds, estimée à environ 19,5 millions de dollars, aurait ensuite transité par une société chypriote nommée Sebrit, contrôlée en réalité par Claudia Sassou Nguesso, afin de financer l’achat de l’appartement ciblé.
Selon les procureurs fédéraux, un peu plus de 247 000 dollars de frais liés à la propriété, inoccupée depuis son acquisition, ont été réglés entre 2018 et 2022 à partir de comptes bancaires au Luxembourg, au Portugal, et aux Émirats arabes unis, appartenant à un homme d'affaires portugais nommé José Veiga, agissant en tant qu'homme de paille pour Claudia Sassou.
Régime kleptocrate
C’est une enquête de l’ONG Global Witness, spécialisée dans la lutte contre le pillage des ressources naturelles et la corruption dans les pays en développement, publiée en 2019, qui a alerté les autorités américaines.
« Il est peu probable que les salaires des fonctionnaires au Congo puissent financer l'achat de ce type de propriété de luxe », avait notamment souligné l’organisation, décrivant un régime congolais kleptocrate, au pouvoir depuis près de quatre décennies sous la direction de Denis Sassou-Nguesso.
La famille présidentielle est impliquée dans plusieurs affaires dites des biens mal acquis. En France, un hôtel particulier attribué à Denis Christel, le frère cadet de Claudia, a été saisi par la justice fin septembre 2022. « En France, tout est permis pour salir les autorités d’Afrique », avait réagi Denis Sassou Nguesso.
LE MINISTRE FRANÇAIS DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES ACHÈVE SA TOURNÉE AFRICAINE EN CÔTE D'IVOIRE
Evoquant les "bons résultats de l'économie ivoirienne depuis une décennie", il a également mentionné le rôle de la Côte d'Ivoire dans "la stabilité au niveau régional". "Nous continuerons à œuvrer avec vous pour cette stabilité", a dit M. Séjourné.
Le ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourné a achevé lundi en Côte d'Ivoire sa première tournée africaine qui l'a mené au Kenya et au Rwanda, l'occasion de saluer "un partenariat équilibré" avec ce pays qui reste l'un des principaux alliés de Paris sur le continent.
"La diaspora est très active ici et en France, pour créer des startups, des ponts entre nos deux peuples. C'est le sens de l'histoire de nos nouvelles relations entre les deux pays: avoir des partenariats qui sont équilibrés, avoir une diaspora qui fait ce lien entre nos cultures et nos économies", a déclaré M. Séjourné lors d'un point presse avec le président ivoirien Alassane Ouattara.
Evoquant les "bons résultats de l'économie ivoirienne depuis une décennie", il a également mentionné le rôle de la Côte d'Ivoire dans "la stabilité au niveau régional". "Nous continuerons à oeuvrer avec vous pour cette stabilité", a-t-il poursuivi. Le président Ouattara a de son côté salué "les liens historiques, d'amitié, de coopération particulièrement étroits qui continuent de se renforcer" entre les deux pays, remerciant la France pour son "soutien dans quasiment tous les domaines".
La Côte d'Ivoire reste un partenaire privilégié de la France en Afrique de l'Ouest à l'heure où plusieurs pays de la région comme le Mali, le Burkina et le Niger, tous gouvernés par des régimes militaires arrivés au pouvoir par des coups d'Etat, ont ouvertement tourné le dos à Paris. Depuis environ un an, la France met en avant sa volonté de profondément transformer ses rapports avec le continent, martelant qu'elle est avant tout à l'écoute des demandes des partenaires africains, notamment sur les questions de sécurité.
Avant son passage à Abidjan, le ministre français s'était d'abord rendu samedi à Nairobi où il avait là aussi évoqué son souhait de "construire des partenariats équilibrés", qui doivent "être bénéfiques" aux pays africains. Dimanche, il a participé aux commémorations du 30e anniversaire du génocide des Tutsi au Rwanda. Stéphane Séjourné doit quitter Abidjan lundi soir pour regagner Paris.
LES PROMESSES DE LA NOUVELLE MINISTRE DES SPORTS, KHADY DIÈNE GAYE
Elle estime que ‘’l’articulation actuelle du secteur Jeunesse/Sports/ Culture’’ peut être ‘’une bonne opportunité pour la création d’emplois durables (…)’’.
Dakar, 08 avr (APS) – La nouvelle ministre des Sports, Khady Diéne Gaye, dit vouloir “Impulser une dynamique de gestion concertée’’ pour répondre aux besoins et aspirations des jeunes.
”C’est toujours un agréable devoir de servir mon pays dans mon domaine de compétence et à travers sa cible la plus représentative de la population. Dans notre démarche, je voudrais impulser une dynamique de gestion concertée et ouverte sur les grandes questions de l’heure relativement à la prise en charge des besoins et aspirations des jeunes”, a-t-elle déclaré à l’APS.
Première femme nommée à la tête du département des Sports depuis l’indépendance, Khady Diéne Gaye va s’occuper également de la Jeunesse et de la Culture.
Elle estime que ‘’l’articulation actuelle du secteur Jeunesse/Sports/ Culture’’ peut être ‘’une bonne opportunité pour la création d’emplois durables (…)’’.
”Le développement des métiers du sport et des métiers liés au sport, la création d’industries culturelles et l’accompagnement des initiatives et œuvres culturelles, la formation aux métiers de l’agriculture et aux métiers du numérique sont autant de programmes qui permettent d’accompagner l’insertion durable des jeunes dans des domaines porteurs de développement”, a-t-elle soutenu.
APRÈS L'ÉLECTION DE DIOMAYE, LE MONDE REGARDE LE SÉNÉGAL ET L'ATTEND
Alors que le nouveau gouvernement prend officiellement fonction ce lundi 08 avril, l’avocat français Juan Branco, qui a représenté Ousmane Sonko, a publié un texte empreint d’espoir, mais aussi de mises en garde.
iGFM - (Dakar) Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko sont arrivés au pouvoir, après des années dans l’opposition, marquées par des incarcérations. Alors que le nouveau gouvernement prend officiellement fonction ce lundi 08 avril, l’avocat français Juan Branco, qui a représenté Ousmane Sonko, a publié un texte empreint d’espoir, mais aussi de mises en garde.
« La période de transition s’achève, le travail commence. Ousmane Sonko n’a pas eu le temps de retrouver sa famille, de se reposer, après dix mois de détention et d’isolement. Bassirou Diomaye Faye a été propulsé à la tête de son État dix jours après avoir été libéré.
La fatigue se sent sur leurs traits, le sens des responsabilités, la peur d’errer et de blesser leur peuple.
Mais le monde les regarde, les soutient, les attend, les espère.
A travers eux se dessinera peut-être une nouvelle ère. Une ère de rupture et de souverainisation des peuples.
Des accords de pêche à la lutte contre l’impunité en passant par celle contre la corruption, la réappropriation des ressources naturelles, l’investissement dans la recherche et l’éducation, l’autonomie alimentaire et la fin de la misère, un monde s’ouvre.
Le monde regarde le Sénégal, oui, et l’attend.
Ils nous savent à leurs côtés, prêts à tout pour déblayer le chemin, comme nous l’avons, depuis un an, été.
Nous serons impitoyables et d’une exigence absolue à l’égard de tous ceux qui trahiraient.
Nous espérons. Nous ne supporterons pas la trahison.
A l’amour et au lien qu’ils ont généré. Au bonheur qu’ils nous ont offert.
Aux chemins qu’ils ont dessinés.
Aux devenirs que nous nous apprêtons à tisser », a-t-il écrit.
NOMMÉ MINISTRE, SERIGNE GUEYE DIOP DÉMISSIONNE DE SON POSTE DE MAIRE DE SANDIARA
Dans son fief pour rencontrer les populations de Sandiara, le maire Serigne Guéye Diop nommé ministre de l’Industrie et du Commerce à demandé à ses administrés de le libérer afin qu’il puisse se concentrer exclusivement à ses nouvelles charges.
Le cumul de poste étant interdit dans le nouvel attelage gouvernemental, il déclare: «le Premier ministre Ousmane Sonko et le président Diomaye Faye comptent sur moi pour amener des usines Ford dans le pays, créer des usines à Tivaouane, dans les phosphates de Matam, à Louga, à Touba et partout dans le pays ».
A ce titre, il révèle qu’il a déjà préparé le terrain pour la nouvelle équipe afin que le travail puisse continuer comme s’il était toujours présent.
«Ce gouvernement n’est pas un jeu. Je dois tout faire pour que la population retrouve partout des boutiques moins chères avec des usines qui fabriquent de l’huile et autres, pour que les mangues de Casamance à Kolda et dans d’autres villes soient transformées en jus ou en poudre, pour que les noix de cajou ne soient plus transportées à l’extérieur, et pour que l’arachide cultivée dans ce pays soit transformée avant d’être exportée. C’est ça mon travail, et il va falloir que vous me libériez pour que je puisse démissionner de la mairie de Sandiara », déclare-t-il.
Concernant son compagnonnage avec la coalition Diomaye Président et particulièrement le PASTEF, le ministre estime qu’il s’agit d’un compagnonnage fondé sur la confiance et la mutualisation des forces. A aucun moment, ajoute-t-il «il ne s’est agi de partage ou de recherche de profit mais de travailler pour un Sénégal prospère».