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11 février 2025
MACKY SALL SOUS PRESSION POUR TRANCHER RAPIDEMENT
Le président doit se prononcer sur une nouvelle date de l'élection. Mais ses adversaires le soupçonnent de vouloir gagner du temps. Le Conseil constitutionnel lui a rappelé les limites de son mandat. La décision à venir promet de nouvelles secousses
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 28/02/2024
Le président Macky Sall doit bientôt annoncer sa décision concernant la date de l'élection présidentielle au Sénégal, initialement prévue le 24 février mais reportée à une date ultérieure. Selon des sources proches du dossier citées par l'Agence France Presse (AFP), le chef de l'État sénégalais pourrait se prononcer rapidement sur le sujet, fort des recommandations issues d'un "dialogue national" tenu lundi et mardi.
Ce dialogue réunissant quelques centaines de responsables politiques, religieux et de la société civile a abouti à un "large consensus" sur plusieurs points, notamment la tenue du scrutin après le 2 avril, date de la fin théorique du mandat présidentiel de Macky Sall. Certains participants ont évoqué le 2 juin comme date possible pour le premier tour, quand d'autres parlaient de juillet. Le consensus prévoirait également que Macky Sall reste en fonction jusqu'à l'investiture de son successeur, potentiellement au mois de juillet si le scrutin avait lieu le 2 juin.
Ces préconisations sont toutefois rejetées par une partie de la classe politique et de la société civile sénégalaise, alors que 17 des 19 candidats en lice ont boycotté le dialogue national. Ces opposants soupçonnent Macky Sall de vouloir gagner du temps pour avantager son camp ou s'accrocher au pouvoir. "Macky Sall et ses complices oublient juste un détail: si tous les partis politiques du Sénégal, l'ensemble de la société civile, les candidats officiels ou recalés, se mettaient d'accord, leur consensus ne saurait prévaloir sur la Constitution", a déclaré sur les réseaux sociaux l'opposant Thierno Alassane Sall.
De son côté, le président sortant se défend de toute ambition de se maintenir illégalement à la tête de l'État. Il met en avant des risques de troubles pour justifier le report initial du scrutin. Mais le Conseil constitutionnel sénégalais avait rappelé le 15 février dernier que "le mandat du président (...) ne peut être prorogé" et que "la date de l'élection ne peut être reportée au-delà de la durée du mandat". L'instance suprême place donc la barre très haute concernant une éventuelle prolongation de Macky Sall. Son arbitrage sera déterminant dans ce dossier épineux qui exacerbe les tensions politiques au Sénégal.
L'annonce imminente de la décision présidentielle sur la date des élections est donc très attendue. Elle devrait donner plus de visibilité sur l'avenir politique et institutionnel complexe dans lequel le pays est actuellement plongé.
PROJET DE LOI D’AMNISTIE, LE FORUM CIVIL RECLAME JUSTICE
Le Forum civil n’accueille pas à bras ouverts la décision du chef de l’État d’adopter, ce mercredi en Conseil des ministres, un projet de loi d’amnistie des faits ayant trait aux événements politiques survenus entre 2021 et 2024.
Le Forum civil n’accueille pas à bras ouverts la décision du chef de l’État d’adopter, ce mercredi en Conseil des ministres, un projet de loi d’amnistie des faits ayant trait aux événements politiques survenus entre 2021 et 2024. Il appelle plutôt à ce que les responsabilités soient situées sur cette question.
selon une publication de l’Agence de presse sénégalaise, «le Forum civil appelle le gouvernement et la justice du Sénégal à situer d’abord les responsabilités relativement à ces évènements, pour poser le socle indispensable d’une réconciliation nationale véritable ». En effet, il considère cette initiative «inappropriée du président de la République, comme une volonté manifeste d’ensevelir la vérité et de balafrer durablement l’image du Sénégal, en consolidant le règne de l’impunité ».
Le Forum civil dénonce en ce sens avec vigueur « le projet de loi d’amnistie proposé par le président de la République, faisant valoir que durant la période visée, à savoir entre 2021 et 2024, des Sénégalais et des Sénégalaises ont vécu la terreur des violences extrêmes ».
Le Forum civil, section sénégalaise de Transparency International réclame par ailleurs que « des enquêtes approfondies soient menées sur le système de recrutement des personnels de défense et de sécurité et les formations qui leur ont été dispensées de 2020 à nos jours ».
Il a également fait part de son souhait de voir la presse se mettre à l’œuvre des initiatives citoyennes et de continuer à « collecter toute preuve permettant de faire jaillir la vérité, tout en appelant les parlementaires à refuser de s’engager dans la voie sinueuse et compromettante que trace ce funeste projet de loi ».
Constatant l’impact économique que les manifestations ont entraîné, le Forum civil a aussi rappelé que «le secteur économique a été violemment impacté et des centaines de personnes, violentées, emprisonnées et plusieurs tuées. L’image du Sénégal en a pris un sérieux coup. Les familles sont dans le désarroi et l’angoisse permanents ».
PODOR RECLAME LA LIBÉRATION DE MOUSSA DIOP
Le collectif des jeunes du département de Podor demande la libération de Me Moussa Diop, ancien directeur de Dakar Dem Dikk placé sous mandat de dépôt depuis le 15 décembre dernier.
Le collectif des jeunes du département de Podor demande la libération de Me Moussa Diop, ancien directeur de Dakar Dem Dikk placé sous mandat de dépôt depuis le 15 décembre dernier. « Nous réclamons la libération immédiate et sans condition de Me Moussa Diop, un digne fils du Sénégal qui a révolutionné le secteur du transport », ont-ils soutenu lors d’une conférence de presse.
Pour Binta Sada Aw et les autres, la décision du chef de l’Etat sur l’amnistie montre une volonté manifeste du président de pacifier l’espace politique et de réconcilier les sénégalais. Il est donc plus important que jamais, selon eux, que l’État prenne de toute urgence les mesures nécessaires pour sa libération notamment en libérant les prisonnières et prisonniers d’opinion, qui sont pourtant maintenus en détention alors que des supposés terroristes et casseurs de la république ont bénéficié la clémence du chef de l’État.
Parlant de la vague de libérations notée ces derniers jours, les jeunes podorois lancent: « vous avez pardonné aux casseurs : Qui peut le plus, peut le moins. Point de doute, Maître Diop avec son tempérament, son style et son ton, reste foncièrement républicain, humain, patriote et responsable ». Pour rappel, l’ancien Directeur de Dakar Dem Dikk, par ailleurs ex candidat déclaré à la présidentielle a été poursuivi et placé sous mandat de dépôt suite aux déclarations faites sur un éventuel contrat d’exploitation d’une mine de diamants au Sénégal citant ainsi le président Macky Sall, l’ancien ministre des mines Aly Ngouille Ndiaye, entre autres.
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LA FACE CACHÉE DU DIALOGUE PERCÉE À JOUR
À qui profite réellement le dialogue national ? Pourquoi un président dont les jours à la tête du pays sont comptés tient tant à une amnistie dont son successeur pourrait s’en occuper ? Des Sénégalais non rassurés de l’intention officielle, s’expriment
''Quand, c’est flou, c’est qu’il y a un loup'', dit un adage. Le dialogue national organisé par le président Sall et qui a vécu ce mardi semble avoir quelque chose de flou en termes d'Objectif. D'ailleurs, une proposition non encore validee fixe la date du scrutin en juin. Le discours officiel qui sous-tend l’organisation du dialogue consécutif au report de l’élection ne les emballe et ne les convainc nullement.
Des Sénégalais s’intéressent aux intentions de la tenue de ce dialogue tenu lundi 26 et mardi 27 février dont ’ils ne voient outre mesure pas la pertinence.
Ils tentent de percer à jour ce que le président a derrière la tête a travers son dialogue. L’idée d’amnistie générale d’apparence généreuse, n’a rien de tel sinon à surveiller, selon toute vraisemblance, les arrières du régime du président Sall finissant.
C’est en tout cas ce que croient savoir des Sénégalais interviewés ce mardi dans la capitale sénégalaise qui ne se réjouissent pas de l'idée d'une amnistie annoncée par le Président afin de pacifier le pays.
Ils sont entrepreneur, hommes d’affaires, pâtissier, restaurateurs… . Au deuxième jour du dialogue ouvert en ce début de semaine, AfricaGlobe leur a tendu son micro et devant notre camera, ces citoyens qui réclament de tous leurs vœux une date proche des élections, expliquent le sens caché du dialogue.
Très remontés par cette volonté de faire traîner la présidentielle après l'avoir reportée afin de satisfaire d’autres intérêts autres que l’intérêt général, d’autres ambitions, autres que la préoccupation des Sénégalais, ils invitent le chef de l'État à se préparer a quitté le pouvoir. Les details dans ce florilege Opinions sur rue - AfricaGlobe Tv.
L'ART EN SOUFFRANCE A SALY
Des artisans établis au village artisanal de la station balnéaire de Saly (Mbour, ouest) disent être confrontés au manque de clients, à la concurrence déloyale et au problème de la formation.
Saly, 28 fév (APS) – Des artisans établis au village artisanal de la station balnéaire de Saly (Mbour, ouest) disent être confrontés au manque de clients, à la concurrence déloyale et au problème de la formation.
En cette matinée, des objets, des tableaux et des bijoux exposés un peu partout à l’intérieur du village artisanal attirent l’attention des quelques rares touristes venus visiter les lieux.
Le village artisanal de Saly réceptionné en 1981 compte aujourd’hui 113 boutiques fonctionnelles gérées par la chambre de métiers de Thiès.
”Aujourd’hui, nous avons de sérieux problèmes pour la visibilité de nos produits’’, a confié Momar Diaw, le président du village artisanal de Saly, ajoutant que les boutiques ouvertes dans les hôtels concurrencent les artisans.
‘’Les hôteliers ne font pas la publicité pour nous. Des touristes peuvent rester à l’hôtel pendant des semaines, ils ne sauront qu’il y a un village artisanal que le dernier jour de leur séjour, parce que les boutiques sont installées dans presque tous les réceptifs hôteliers’’, a souligné M. Diaw.
Et pourtant, a-t-il relevé, ‘’le village artisanal a plus de produits et de choix moins chères que ces boutiques’’ installées dans les réceptifs hôteliers.
La formation des acteurs, un impératif pour diversifier la clientèle
L’autre difficulté à laquelle font face les artisans de Saly est liée au ”défi de la formation des acteurs’’, a poursuivi encore Momar Diaw.
‘’Les clients viennent et à chaque fois, ils trouvent le même objet. Par exemple le client qui était venu en 2012 peut revenir en 2024 et trouver le même objet’’, a-t-il fait observer.
‘’Nous avons besoin qu’on nous aide à trouver une formation pour qu’on puisse changer de modèle et diversifier les produits’’, a dit l’artisan.
Moussa Gadji a de son côté insisté sur la nécessité de faire une promotion du tourisme sénégalais pour diversifier la clientèle.
‘’Généralement, nous n’avons que des touristes français, il faut explorer d’autres pays pour attirer davantage de touristes’’, a plaidé l’artisan.
AMADOU OURY BAH NOMMÉ PREMIER MINISTRE EN GUINÉE
Le président de la transition guinéenne, le général de corps d’armée Mamadi Doumbouya, a pris mardi un décret nommant Amadou Oury Bah, nouveau Premier ministre.
Dakar, 27 fev (APS) – Le président de la transition guinéenne, le général de corps d’armée Mamadi Doumbouya, a pris mardi un décret nommant Amadou Oury Bah, nouveau Premier ministre.
‘’Monsieur Amadou Oury Bah, économiste, est nommé Premier ministre, chef du gouvernement’’, a déclaré la présidence guinéenne dans une annonce lue à télévision publique.
Amadou Oury Bah remplace Bernard Goumou, dont le gouvernement a été dissout il y a une semaine, le 19 février. Il devient ainsi le troisième chef de gouvernement de la transition guinéenne dirigée par le général de corps d’armée, Mamadi Douymbouya.
Plus connu sous le nom de Bah Oury, le nouveau chef du gouvernement guinéen est le président de l’Union des démocrates pour la renaissance de la Guinée (URDG).
Ancien ministre chargé de la Réconciliation nationale sous le règne de feu général Lansana Conté, il a étudié au Sénégal où, selon l’Agence guinéenne de presse, son père s’était exilé pour fuir le régime du président Sékou Touré.
Brillant élève, lauréat de plusieurs prix au concours général sénégalais, en Mathématiques, Philosophie, Histoire, le président Léopold Senghor lui octroie la nationalité sénégalaise et une bourse d’excellence qui lui permet d’intégrer le lycée français Louis-Le-Grand.
LE FLOU DANS LE SECTEUR TOURISTIQUE
Les nombreuses annulations de réservations enregistrées au niveau des réceptifs hôteliers de Saint-Louis en lien avec la montée de la tension politique laissent craindre une baisse du chiffre d’affaires du secteur touristique
Saint-Louis, 28 fév (APS) – Les nombreuses annulations de réservations enregistrées au niveau des réceptifs hôteliers de Saint-Louis en lien avec la montée de la tension politique laissent craindre une baisse du chiffre d’affaires du secteur touristique de cette localité du nord du Sénégal, ont indiqué à l’APS des professionnels du secteur.
Selon Bachir Cissé, le président du Syndicat d’initiative de Saint-Louis, l’office du tourisme local, la situation politique actuelle du pays, marquée par une montée de la tension politique à la suite du report de l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février, a affecté le secteur touristique de la ville tricentenaire.
‘’Nous avons enregistré pas mal d’annulations de groupes de touristes, parce que le pays a connu quelques remous, voire une certaine instabilité’’, a-t-il confirmé lors d’un entretien avec l’APS.
Des manifestations violentes ayant entrainé la mort de quatre personnes, dont deux étudiants à Saint-Louis, ont éclaté après le report annoncé de l’élection présidentielle.
Cette situation a impacté les arrivées de touristes dans la ville, a en croire M. Cissé.
Il a rappelé que lors des différents salons du tourisme, notamment celui tenu au mois de janvier dernier à Lille (France), ‘’beaucoup de clients s’étaient inquiétés de la situation au Sénégal’’.
Trouvé dans un l’hôtel dont il est le gérant, M. Cissé estime que le tourisme a besoin d’une certaine stabilité pour que les étrangers choisissent de venir passer leurs vacances dans un pays.
‘’Quand le touriste décide de partir dans un pays, il a besoin du minimum de quiétude et de sécurité. D’ailleurs, lorsqu’une personne part en vacances, ce n’est pas pour se retrouver dans des situations d’insécurité ou de peur ’’, a souligné l’hôtelier.
En période électorale, dit-il, les touristes préfèrent décaler d’une à deux semaines leurs vacances, le temps que l’élection se tienne pour éviter de se retrouver dans des situations de probables troubles.
Une baisse du chiffre d’affaires attendue
Pour M. Cissé, la tension ambiante après les violentes échauffourées entre manifestants et forces de l’ordre a eu des conséquences économiques dans le secteur touristique de Saint-Louis. Il en veut pour preuve les nombreuses annulations reçues de ses clients.
‘’A partir du moment où ils ont eu écho des violences et des morts d’hommes, j’ai été informé de plusieurs annulations de réservations. Aujourd’hui, je ne dirais pas que l’hôtel est vide de clients, mais c’est tout comme, comparé à la même période les années passées’’.
M. Cissé pense toutefois qu’’il est trop tôt pour faire le bilan’’, même s’il ajoute qu’il est évident que son chiffre d’affaires connaîtra une baisse.
‘’Je peux vous dire, d’ores et déjà, que notre chiffre d’affaires du mois de février sera nettement inférieur à celui de l’année dernière’’, craint-il.
‘’On avait quand même un très bon taux d’occupation, entre 60% et 70%, mais actuellement, on est peut-être à 35%’’, se désole M. Cissé, soulignant que les remous politiques ont impacté le secteur touristique saint-louisien.
La baisse du taux de fréquentation des touristes affecte également les guides touristiques, qui font face au chômage.
Selon Abdou Razakh Niang, le secrétaire général de l’Association des guides touristiques de Saint-Louis, la situation politique a affecté effectivement leur profession.
Appel à un consensus des acteurs politiques
Face à tous ces problèmes, les professionnels du tourisme invitent les acteurs politiques à trouver un accord pour la tenue de l’élection présidentielle.
‘’Il faut que l’on aille à l’élection afin que le pays retrouve sa stabilité, que les gens reprennent normalement leur travail et que les activités économiques tournent aussi normalement’’, plaide le guide touristique.
Le directeur d’hôtel Bachir Cissé espère qu’un accord entre les ‘’forces vives de la nation’’ sera rapidement trouvé pour la tenue de l’élection présidentielle.
‘’On espère juste qu’ils vont trouver un accord rapidement, qu’on fasse l’élection présidentielle et puis on passe à autre chose parce qu’on le veuille ou non aujourd’hui, le pays est à l’arrêt’’, dit-il. ‘’Les investisseurs ne viendront pas dans un pays instable’’, ajoute-t-il.
PRÈS DE MILLE PERSONNES SOUFFRENT DE MALADIES RARES AU SÉNÉGAL (OFFICIEL)
Quelque 1000 personnes souffrent de maladies dites rares au Sénégal, en particulier des enfants, catégorie “la plus touchée” par ces affections, a-t-on appris mercredi du directeur de la lutte contre la maladie, le docteur Mouhamadou Moustapha Diop.
Dakar, 28 fév (APS) – Quelque 1000 personnes souffrent de maladies dites rares au Sénégal, en particulier des enfants, catégorie “la plus touchée” par ces affections, a-t-on appris mercredi du directeur de la lutte contre la maladie, le docteur Mouhamadou Moustapha Diop.
“Au Sénégal, il a été dénombré quelque 1000 personnes qui souffrent de ces maladies dites rares, en particulier des enfants”, a dit le directeur de la lutte contre la maladie au ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Il prenait part à une randonnée pédestre organisée par AfrikSanté, une association humanitaire de lutte contre les maladies rares, avec la participation des clubs de gymnastique de Cambérène et Guédiawaye, à Dakar.
Selon Mouhamadou Moustapha Diop, les maladies dites rares sont qualifiées de cette manière “du point de vue de leur faible prévalence au niveau la population générale’’.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, a-t-il précisé ‘’ une maladie est dite rare lorsqu’il y a moins d’un cas pour 2000 personnes’’.
Il précise que “près de 8000 maladies rares répondent à cette définition au niveau mondial”, pour un total de “près de 350 millions de personnes” concernées par ces maladies rares à l’échelle du monde.
“L’essentiel de ces maladies sont les myopathies parmi lesquelles il y a la myopathie de Duchenne, la myopathie de Becker. Il y a également les neuropathies telles que la sclérose latérale amyotrophique (SLA), la maladie de Charcot mais également il y a des maladies non neurologiques parmi lesquelles on peut citer la drépanocytose, l’hémophilie, la dracunculose”, a expliqué docteur Diop.
Il est revenu sur les stratégies mises en œuvre par le ministère de la Santé et de l’Action sociale pour lutter contre les maladies dites rares, notant que le plan stratégique de lutte contre les maladies non transmissibles prend également en charge les maladies rares.
Le ministère de la Santé, dit-il, prévoit d’élaborer un plan dédié spécifiquement aux maladies rares, mais en attendant, “dans le plan que nous sommes en train de mettre en œuvre et dans nos perspectives, nous mettons l’accent sur la prévention et la communication”.
La prévention “passe également par le diagnostic anténatal et postnatal. Cela veut dire que pendant la grossesse et les consultations prénatales, nous avons la possibilité de faire un diagnostic. Cela se fait dans plusieurs hôpitaux”, a-t-il indiqué.
Le dépistage néonatal de la drépanocytose, par exemple, se fait à l’hôpital de Touba, à l’hôpital d’enfants Albert Royer, entre autres structures hospitalières du pays, a signalé le directeur de la lutte contre les maladies.
Pour Sidy Mouhamed Ndiaye, vice-président de AfrikSanté, une association humanitaire de lutte contre les maladies rares, à l’origine de cette randonnée pédestre, l’objectif poursuivi est “d’attirer l’attention de l’opinion et des politiques, tels que le gouvernement, le ministère de la Santé, car ces maladies ne sont pas rares si on les prend globalement”.
“Nous sommes satisfaits de l’organisation de cette journée. Nous avons choisi de célébrer cette journée des maladies rares parce que ce qu’on appelait les maladies rares ne sont plus rares”, a-t-il indiqué.
La Journée internationale des maladies rares est commémorée le dernier jour du mois de février.
GNITH S’OUVRE AU MONDE
La commune de Gnith, située à une quarantaine de kilomètres de Dagana, s’est dotée d’une radio communautaire dont l’ambition est de participer au rayonnement économique et social de cette zone agrosylvopastorale.
Gnith (Dagana), 28 fév (APS) – La commune de Gnith, située à une quarantaine de kilomètres de Dagana, s’est dotée d’une radio communautaire dont l’ambition est de participer au rayonnement économique et social de cette zone agrosylvopastorale.
”En tant que promoteur de la radio communautaire dans la commune de Gnith une zone rurale, il est important de répondre à ces questions de manière réfléchie et stratégique”, a souligné le Directeur de la radio, Adama Diaw, plus connu sous le nom de Diaw Fara lors de la cérémonie d’inauguration de la station.
Il a fait part de sa volonté ”de donner la parole aux habitants de (sa) localité qui est une zone rurale dans le Diery (zone sylvopastorale), de partager des informations locales qui touchent tous les domaines sociaux, santé, éducation, activités économiques, l’agriculture, la pêche, promouvoir la culture et les traditions locales”.
Selon M. Diaw, la diffusion d’informations locales pertinentes, les émissions sur les sensibilisation par le renforcement des liens inter ethniques, religieux, les annonces communautaires, les nouvelles locales, participeront à la promotion de la culture locale à travers des émissions musicales, des programmes éducatifs et des interviews avec des membres influents de la communauté.
”La Voix du Lac”, le slogan donné à cette nouvelle radio communautaire, permettra d’être un catalyseur de changement dans la communauté et ambitionne d’améliorer l’image de la commune de Gnith en donnant la parole aux populations, surtout les couches vulnérables, la jeunesse et les femmes.
”Notre mission principale est de faire de cette radio une plate-forme de communication inclusive, d’informer, de divertir et d’éduquer la communauté, tout en renforçant le sentiment d’appartenance et de fierté locale, a-t-il indiqué.
“En termes de rentabilité financière, il est important de considérer la viabilité économique à long terme tout en maintenant notre mission communautaire”, a ajouté le promoteur de la radio qui envisage des revenus publicitaires locaux, des partenariats avec des organisations locales, des subventions ou des contributions de la communauté.
La sous-préfète de Ndiaye, Oumou Diamanka, s’est réjouie de la présence d’une radio dans la commune.
“Cette radio communautaire dans cette zone agrosylvopastorale du département de Dagana participera de manière symbolique à informer les populations et contribuer au développement de la zone, a-t-elle déclaré.
L’autorité administrative invite le personnel à une bonne prise en charge de la radio et espère voir cette onde apporter un plus dans le quotidien des populations de Diery.
par Madieye Mbodj
TOURNER LA PAGE DE LA MÉTHODE MACKY SALL
Le pouvoir Macky-APR-BBY est de plus en plus isolé, paniqué et en mauvaise posture : user de dilatoire, divertir, diviser, puis choisir le bon moment pour attaquer et réprimer, telle est la méthode favorite du Macky
Dans un premier communiqué de février 2024, les partis de ‘’la Gauche du Macky’’ regroupée au sein de la Confédération pour la Démocratie et le Socialisme (CDS), mettaient en garde contre tout report de l’élection présidentielle du 25 février, report à leurs yeux « juridiquement impossible et politiquement inopportun ».
En effet, précisaient-ils fort justement, « il n’existe dans le pays aucune crise institutionnelle, aucune interruption du fonctionnement régulier des institutions pouvant justifier un tel report » ! Mais curieusement depuis lors, la CDS a choisi de ne piper mot, sous le prétexte de « chercher des informations » avant toute nouvelle prise de position !
Pourtant, le Comité Central du PIT, parti membre de ladite entité, dans sa résolution générale en date du 18 février 2024, enfonce le clou en soulignant « la grave crise politico-judiciaire inédite et complexe liée à l’élection présidentielle, provoquée et nourrie par diverses manœuvres entreprises pour le report de l’élection présidentielle en violation des dispositions de la Constitution » !
Mais les militants du PIT qui animent le Comité de la Plateforme de Réflexion /CPR Dooleel PIT, n’ont pas tardé à réagir, en dénonçant la prétendue « stratégie de large rassemblement » d’un parti qui se fait « le porte-parole de la violence d’Etat, de la dictature rampante, de la démission nationale et de la liquidation de nos acquis démocratiques » (CPR-Communiqué du 25 février 2024).
Comment la direction d’un parti prétendument de gauche peut-elle aspirer à « faire véritablement barrage aux velléités impérialistes et néocoloniales », tout en se faisant le chantre d’un « compagnonnage subalterne avec les franges réactionnaires de la bourgeoisie politico-bureaucratique » (Idem, ibidem) ? N'est-ce pas tout simplement de l’inconséquence, pour ne pas dire pire ?
Sur le même registre, quel crédit peut-on accorder aux thuriféraires du pouvoir et à leur président devenus subitement les promoteurs zélés de l’inclusivité, en même temps que « les défenseurs de la souveraineté nationale », opposés d’une part, à toute mainmise impérialiste sur nos ressources pétrolières et gazières, d’autre part aux ’’intrusions des médias étrangers d’occident dans notre vie politique intérieure’’ ?
Le débat pourtant est clair et l’invite du Conseil constitutionnel (C.C) à l’endroit du président de la République et de ses services compétents, demande explicitement, dans la décision du 15 février : i) de garantir le respect des institutions et de leurs décisions, conformément aux dispositions de la Constitution ; ii) d’organiser l’élection dans les meilleurs délais et, en tout état de cause, avant le 2 avril 2024, date de la fin constitutionnelle du mandat présidentiel en cours,; iii) de ne mettre en compétition à cette élection que les 19 candidats dûment validés par la décision du C.C en la matière.
Si le représentant de l’église n’a fait que rappeler ces vérités dans son intervention, ferme sur les principes, à l’occasion du cérémonial d’ouverture, ce 26 février 2024, du « énième dialogue national » du président Sall, ce dernier quant à lui fait montre d’une position bien singulière en matière d’application des lois de la république. Rappelons qu’il a pourtant publiquement prêté serment, en jurant « devant Dieu et devant la Nation sénégalaise, d’observer comme de faire observer scrupuleusement les dispositions de la Constitution et des lois, » (Article 37 de la Constitution).
Le chef de l’Etat-Parti APR-BBY aurait dû simplement préciser : les dispositions de la Constitution et des lois qui arrangent mon camp et mes intérêts ! Car tout le monde sait, à commencer par le président lui-même, qu’en l’état actuel de notre loi fondamentale, « les décisions du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d’aucune voie de recours. Elles s’imposent aux pouvoirs publics et à toutes les autorités administratives et juridictionnelles » (Article 92 de la Constitution).
Que valent alors tous les discours enjôleurs sur la sacralité de la loi, les envolées lyriques sur la démocratie, l’État de droit, la République, la transparence, la justice ou l’inclusivité et le dialogue, si seuls comptent en réalité les calculs, le bon-vouloir, les désirs et ‘’la vérité’’ du Monarque de la République (« Le président-Dieu, notre dieu terrestre autoproclamé », pour reprendre les termes du professeur Makhtar Diouf) ? Qui donc a décidé, sans consultation, d’arrêter le processus électoral par un décret illégal pris à quelque 10 heures du démarrage officiel de la campagne ? Qui a donné son onction au vote d’une proposition de loi anticonstitutionnelle prolongeant la durée du mandat présidentiel en cours ? Deux textes déclarés d‘ailleurs nuls et non avenus par le Conseil constitutionnel ! A quoi bon chanter les ‘’vertus africaines’’ de la paix et du dialogue, hors souci de la vérité, de la justice, de la dignité et de l’honneur ?
Trêve alors d’hypocrisie et de balivernes sur des catégories trompeuses et fourre-tout du genre « classe politique » et « société civile », utilisées par certains milieux ou porte-voix du pouvoir dans le dessein cynique de faire croire à l’opinion publique : ‘’ils sont tous pareils'’ ! Tous corrompus, tous sans foi ni loi, tous mus par leurs seuls intérêts, et patati et patata ! Ces gens-là naturellement voient le monde, et tout le monde, à leur propre image, et profondément vautrés dans le confort douillet de leurs insolents privilèges, ils prient tous les jours pour que rien ne bouge, que rien ne change ! Changeons nos mentalités et nos comportements, changeons nous-mêmes pour changer le Sénégal et l’Afrique ! Tels de vrais charlatans au pouvoir, nos adeptes de la politique politicienne ont artificiellement créé une crise institutionnelle, mal ficelée du reste, en installant d’abord la suspicion au sein des « sept Sages » du C.C, puis en cherchant à opposer ce dernier au Parlement, à travers un simulacre de ‘’Commission d’enquête’’, (mise sur pied en ‘’mode fast track’’ sur la base de simples soupçons de corruption, non étayés - le présumé corrupteur étant curieusement d’ailleurs le Premier ministre et candidat désigné du pouvoir APR-BBY !), puis à travers le vote d’une ‘’loi constitutionnelle’’, jusqu’au tout dernier plat réchauffé de ‘’dialogue national’’ au Centre Abdou Diouf de Diamniadio ! Autant de stratagèmes cousus de fil blanc en accord avec leurs nouveaux alliés et complices du clan des Wade-PDS ! Effet de boomerang, pan sur le crâne : à force de ruses, la crise artificielle est aujourd’hui devenue une vraie crise, dont nul ne sait vraiment comment en faire sortir indemne notre cher pays le Sénégal !
Mais ni les faux dialogues, ni les lois d’amnistie faisant fi de la démarche de principe : vérité, justice, réconciliation, ne sauront rencontrer l’agrément des forces progressistes, démocratiques, sociales et citoyennes de notre pays, sa jeunesse en tête, qui continue de lutter contre la misère sociale, le chômage, la vie chère, pour la libération de tous les détenus politiques, pour une école et une santé de qualité, etc., avec l’espoir et la perspective d’un Sénégal meilleur dans une Afrique unie, libre et prospère. Comme le dit un adage de chez nous, wiiri wiiri, jaari ndaari : après douze longues années de wër-wërloo avec les peuples du Sénégal et de l’Afrique, il urge de tourner la page de « la méthode Macky Sall », la méthode de tous les adeptes du système néocolonial de servitude volontaire, de prédation et d’autocratie. Il est venu en effet le temps où le Sénégal de « la deuxième République des Senghor-Diouf-Wade-Macky » est mûr pour céder la place au « Sénégal de la troisième République », juché sur les épaules des Conclusions des Assises nationales et des recommandations de la Commission Nationale de Réforme des Institutions (CNRI), nourries de toutes les expériences, positives comme négatives, tirées de nos parcours de lutte depuis 1960, 1968, 1988, 2000, 2011, 2021 jusqu’à 2024, pour n’en citer que quelques étapes marquantes. Le pouvoir Macky-APR-BBY est de plus en plus isolé, paniqué et en mauvaise posture : user de dilatoire, divertir, diviser, puis choisir le bon moment pour attaquer et réprimer, telle est la méthode favorite du Macky. Aux patriotes, démocrates et progressistes d’en tirer les conséquences, pour rester plus que jamais organisés, unis, mobilisés et déterminés, dans la confiance, la sérénité et la vigilance, jusqu’à la victoire finale.
Madieye Mbodj, membre de la Coalition Diomaye Président.