SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
9 février 2025
NGAGNE DEMBA TOURÉ PLACÉ SOUS MANDAT DE DÉPÔT
Revenu d’exil dimanche dernier, puis arrêté hier mercredi, l'avocat a été placé sous mandat de dépôt au terme de son face à face avec Juge d’instruction du deuxième cabinet
Ngagne Demba Touré, arrêté hier mercredi, a été finalement placé sous mandat de dépôt.
Revenu d’exil dimanche dernier, puis arrêté hier mercredi, Me Ngagne Demba Touré a été placé sous mandat de dépôt au terme de son face à face avec Juge d’instruction du deuxième cabinet, ce jeudi.
Ses collègues greffiers, qui se sont mobilisés devant le cabinet du magistrat instructeur, ont manifesté leur mécontentement face à cette mesure. Ayant tous déserté les salles d’audience, ils ont prévu de faire une déclaration à la fin de l’audition.
AGRESSIONS DES AGENTS DE SENELEC, LE SUTELEC CRIE SON RAS-LE BOL
Mécontent des agressions dont sont victimes les agents de la Société nationale d’électricité, le Syndicat unique des travailleurs de l’électricité de Habib Aïdara est sorti de ses gonds pour annoncer une journée de port de brassards rouges, ce jeudi
Mécontent des agressions dont sont victimes les agents de la Société nationale d’électricité, le Syndicat unique des travailleurs de l’électricité (Sutelec) de Habib Aïdara est sorti de ses gonds pour annoncer une journée de port de brassards rouges, ce jeudi, sur toute l’étendue du territoire national. Elle sera suivie d’une assemblée générale de dénonciation pour inciter l’Etat à prendre des mesures sécuritaires.
En effet, dans un communiqué transmis, il est indiqué que «le Sutelec appelle tous les travailleurs à respecter le port du brassard rouge ce jeudi 22 février 2024 et à se mobiliser pour l’assemblée générale le même jour, à partir de 14 heures, au siège de la rue Vincens».
Fustigeant la série d’agressions dont celle perpétrée contre un chef d’Agence, Habib Aïdara et Cie crient au scandale. «Les agressions sur les agents de Senelec se multiplient sans que des mesures fortes ne soient prises par la direction générale pour protéger ses travailleurs. Il y a plus de quatre mois, un agent a été tabassé dans l’exercice de ses fonctions et jeté dans la rue à Louga par un politicien, qui est directeur général d’une société et de surcroît magistrat. Le seul tort de l’agent de Senelec a été de présenter un avis de coupure à ce monsieur, qui se croit intouchable et qui n’a pas honoré le paiement de sa facture à date échue. Les agressions physiques ou morales sont devenues monnaie courante et sont presque banalisées au niveau de nos agences. Les agents de caisse, agents d’accueil, contrôleurs, agents d’interventions et équipes techniques…, subissent une violence inouïe que rien ne justifie. Nous tenons à rappeler à ces inconscients qu’ils agressent d’honnêtes travailleurs qui garantissent le service public de l’électricité qui, du reste, a connu une très nette amélioration», déplorent les responsables du Sutelec.
Il assène un coup au chef d’agence et sort ses chiens…
«La goutte d’eau qui a fait déborder le vase, se désolent-ils, est la menace de mort dont a été victime un des prestataires de Senelec par un individu muni d’une arme à feu (pistolet) sur la voie publique qui a menacé de tirer sur lui au motif que ce dernier n’avait pas de badge. Pris de panique, le prestataire a appelé le chef d’agence qui s’est déplacé sur les lieux pour s’enquérir de la situation et confirmer que le prestataire avait bel et bien reçu un ordre de service de Senelec. Le sieur Siaka Doumbia (ou Chaka Zoulou) puisque c’est de lui qu’il s’agit, se croyant au Far West, a traité le chef d’agence de voleur avant de lui assener un coup violent sur la tempe et a cassé ses lunettes. Cette agression a occasionné une incapacité temporaire de travail de 10 jours. Après ce forfait, M. Doumbia fit sortir ses chiens dans la rue en guise d’intimidation».
Face à cette situation déplorable, Habib Aïdara et ses camarades qui réclament justice invitent la Direction à prendre ses responsabilités. «Le Sutelec attire l’attention des autorités sur l’impact négatif de cette affaire sur le climat social de l’entreprise jusqu’ici apaisé. Face à cette situation gravissime, le Sutelec rappelle à la Direction générale qu’elle est garante de l’intégrité physique et morale de tous les travailleurs dans l’exercice de leurs missions. Le Sutelec se réserve le droit d’user de tous les moyens légaux pour préserver l’honneur et la dignité des travailleurs».
CONFLIT ISRAELO-PALESTINIEN, L'OMS TIRE LA SONNETTE D'ALARME
Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l’OMS, a alerté sur une détérioration continue de la situation sanitaire et humanitaire dans la bande de Gaza, estimant que l’enclave palestinienne était devenue une ''zone de la mort''.
Dakar, 22 fév (APS) – Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l’OMS, organisation mondiale de la santé, a alerté sur une détérioration continue de la situation sanitaire et humanitaire dans la bande de Gaza, estimant que l’enclave palestinienne était devenue une ‘’zone de mort’’.
Intervenant mercredi lors d’une conférence de presse à Genève, le chef de l’OMS décrit une situation humanitaire et sanitaire inhumaine dans la bande de Gaza, en Palestine, où les conditions continuent de se détériorer.
Dans des propos rapportés par Onu info, le site d’information des Nations unies, Tedros Adhanom Ghebreyesus déclare qu’une grande partie de ce territoire palestinien a été détruite.
‘’Plus de 29.000 personnes sont mortes. De nombreuses autres sont portées disparues et présumées mortes. Et de très nombreuses autres personnes sont blessées’’, a fait savoir le directeur de l’agence onusienne en charge de la santé.
Il a signalé que la malnutrition sévère a considérablement augmenté depuis le début de la guerre, le 7 octobre, passant de moins de 1% de la population à plus de 15% dans certaines zones.
‘’Ce chiffre augmentera à mesure que la guerre se poursuivra et que les approvisionnements seront interrompus’’, a averti le chef de l’OMS en exprimant son inquiétude quant au fait que des agences telles que le Programme alimentaire mondial ne puissent pas accéder au nord de la bande de Gaza.
Le PAM a suspendu ses livraisons d’aide dans le nord de l’enclave en raison du manque de sécurité pour le personnel humanitaire et pour ceux qui ont besoin d’aide, rappelle l’OMS.
PLAN STRATÉGIQUE 2024-2028, L’OIM CHERCHE LA BONNE FORMULE MIGRATOIRE
Avec son Plan stratégique 2024-2028, l’Organisation internationale pour les migrations (Oim) veut mettre en place un système pour sauver des vies et protéger les migrants.
Avec son Plan stratégique 2024-2028, l’Organisation internationale pour les migrations (Oim) veut mettre en place un système pour sauver des vies et protéger les migrants. Cette année, il y a une recrudescence du phénomène qui a endeuillé beaucoup de familles sénégalaises.
Cet été, le Sénégal a été secoué par une vague migratoire inédite. La Méditerranée et l’Atlantique ont été les cimetières des milliers de jeunes. Sans oublier la filière Nicaragua qui n’est pas documentée, mais qui a été aussi périlleuse pour de nombreux migrants sénégalais et africains. Vu la succession de drames au niveau mondial, l’Organisation mondiale pour les migrations (Oim) a lancé son Plan stratégique 2024-2028. Il est articulé autour de 3 objectifs majeurs et d’autres priorités transversales. Il faut d’abord «sauver des vies et protéger les migrants». «La sécurité, la dignité et la protection des personnes sont la première préoccupation de l’Oim dans les contextes de crise les plus difficiles», note-t-elle. Il faut «trouver des solutions aux déplacements», car il est nécessaire de réduire «les risques et les effets du changement climatique, de la dégradation de l’environnement, des conflits et de l’instabilité auxquels sont exposées les communautés touchées par des déplacements ou qui risquent de l’être». Ce qui devrait induire indubitablement à «faciliter les voies de migration régulières». Alors que la plupart des pays ne cessent de fermer davantage leurs frontières, poussant certains à prendre des risques inconsidérés pour trouver un ailleurs meilleur. Que faire pour trouver des solutions aux déplacements ? «Dans un contexte marqué par des déplacements sans précédent à l’échelle mondiale, l’Oim ne se contentera pas de répondre aux crises liées aux déplacements, mais anticipera et atténuera les risques, et renforcera la préparation. Les pays en développement, et surtout les petits Etats insulaires en développement, doivent être préparés aux effets du changement climatique. L’Oim déploiera des efforts de consolidation de la paix pour prévenir et résoudre les conflits, améliorer la stabilité et, en définitive, contribuer à l’édification de sociétés résilientes, pacifiques et inclusives. L’organisation renforcera la cohésion sociale, promouvra une bonne gouvernance, préviendra les violations des droits humains et y répondra, et améliorera les infrastructures publiques», souligne-t-elle.
Pour y arriver, il faut «mettre à profit le potentiel de la migration». Il faut régler le problème à la racine comme la lutte contre la pauvreté, les inégalités, le changement climatique et les conflits, qui sont «indissociables de la migration». Aux yeux du monde, la migration «peut offrir une vie meilleure aux personnes, à leur famille, à leur communauté et à la société». «La migration fait partie intégrante du Programme de développement durable à l’horizon 2030, qui expose clairement plusieurs des liens qui unissent la migration et le développement durable, et reconnaît que les migrants doivent être pris en compte dans les efforts visant à ne laisser personne de côté. Le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières s’inscrit dans le droit-fil de la cible 10.7 du Programme 2030, au titre de laquelle les Etats membres se sont engagés à coopérer à l’échelle internationale pour faciliter la migration de façon ordonnée, sûre et régulière», note l’Oim.
Accords migratoires
Par ailleurs, il faut favoriser, selon l’organisation, une croissance économique soutenue, partagée et durable grâce à des voies de migration de main-d’œuvre sûres, à des moyens de subsistance durables et à un travail décent, veiller à ce que la migration procède toujours d’un choix, en promouvant l’avènement d’un monde plus pacifique, et faciliter des migrations sûres, ordonnées et régulières dans le contexte de l’action climatique. Sans oublier de «faciliter des accords entre les Etats pour assurer la cohérence des politiques migratoires et tenir compte des migrants dans les politiques et régimes de protection sociale». En tout cas, le Plan stratégique de l’Oim 2024-2028 «montre comment, en promouvant des migrations sûres, ordonnées et régulières, les activités de l’organisation contribuent aux progrès accomplis à l’échelle nationale sur la voie de la réalisation des Odd (…)».
Pour Amy E. Pope, Directrice générale de l’Oim, c’est une avancée. «Ce plan stratégique est conforme au mandat de l’Oim, qui est de faciliter des migrations ordonnées et respectueuses de la dignité humaine. Il retranscrit tout à la fois la sagesse et l’expérience acquises par l’organisation au cours des 70 dernières années, et la volonté de celle-ci de suivre une approche novatrice au bénéfice des migrants, de leur famille, de leur communauté et de la société», avance-t-elle.
Cette année, l’émigration irrégulière a explosé, provoquant la saturation des sites d’accueil au niveau des îles Canaries. Depuis janvier, plus de 23 000 migrants ont débarqué au niveau de l’archipel espagnol, soit une hausse de près de 80% par rapport à la même période de 2022. La majorité des arrivants sont originaires du Sénégal secoué par cette vague migratoire ponctuée de décès tragiques avec des naufrages d’embarcations, et de décès dus à de mauvaises conditions de voyage et climatiques. Sans oublier la filière Nicaragua pour les Etats-Unis qui n’est pas suffisamment documentée, mais des morts aussi jonchent le chemin vers l’accomplissement du… rêve américain.
MACKY DANS LE BROUILLARD
Le chef de l’Etat tient à organiser d’abord un processus inclusif de dialogue et de concertation avant de déterminer une date pour la Présidentielle.
Le chef de l’Etat tient à organiser d’abord un processus inclusif de dialogue et de concertation avant de déterminer une date pour la Présidentielle.
Le communiqué du Conseil des ministres informe que «le président de la République a évoqué la décision n°1/C/2024 du 15 février 2024 du Conseil constitutionnel et la finalisation du processus électoral, en demandant au ministre de l’Intérieur de prendre toutes les dispositions, en relation avec le ministre des Finances et du budget, la Cena et les autorités administratives, pour une bonne organisation de l’élection présidentielle à une date qui sera fixée très prochainement». Fixation de date qui devrait intervenir, à en croire le document, «après les consultations avec les acteurs politiques, les responsables de la Société civile et les représentants des forces vives de la Nation». Beaucoup de gens s’étaient appuyés sur les «meilleurs délais» suggérés par le Conseil constitutionnel, pour penser que le chef de l’Etat allait se déterminer au plus vite. Or, à lire le communiqué du gouvernement, le Président Macky Sall n’a pas encore rangé son idée de dialogue aux oubliettes. Il le dit de manière nette : «Le président de la République a également réaffirmé son engagement pour un processus inclusif de concertation et de dialogue afin de bâtir des consensus autour de la réconciliation nationale, de l’apaisement et de la pacification de l’espace public en vue de consolider la stabilité politique, économique et sociale.» Une déclaration qui devrait donner du baume au cœur de Karim Wade et de son parti, le Pds. C’est comme si le Président Sall n’a pas intégré le fait que tout le processus électoral devrait s’achever le 2 avril 2024 au plus tard, donc exactement dans 40 jours. Ce délai sera-t-il tenu si l’on pense que personne ne connaît encore la date du premier tour, et donc, éventuellement, des contentieux à venir ?
Il est difficile de penser que le chef de l’Etat cherche à louvoyer et à lambiner, lui qui, justement, «en sa qualité de gardien de la Constitution et garant de l’Etat de Droit, a lancé un appel à toutes les forces vives de la Nation pour asseoir le rayonnement de notre démocratie, ainsi que la crédibilité de nos institutions et du processus électoral». Il sait donc parfaitement que le rayonnement de notre démocratie tient en ce moment, au respect scrupuleux des délais impartis par le Conseil constitutionnel pour organiser l’élection. Et que cela ne dépend que de lui.
KHADIM BAMBA DIA DIT PLUME PERDUE, LA PASSION DU SLAM
Le jeune slameur Khadim Bamba Dia, lauréat du troisième prix slam à la dernière édition du Festival national des arts et cultures (FESNAC), semble trouver sa voie dans l’art
Saint-Louis, 22 fév (APS) – Le jeune slameur Khadim Bamba Dia, lauréat du troisième prix slam à la dernière édition du Festival national des arts et cultures (FESNAC), semble trouver sa voie dans l’art, une passion qu’il a contractée il y a six ans et avec laquelle il alimente sa plume symbolisant l’espoir et la renaissance.
”Plume perdue” ce son nom d’artiste, ce natif de la ville tricentenaire de Ndar, nom originel de Saint-Louis, nourrit le rêve de vivre pleinement du slam, une discipline artistique en expansion au Sénégal.
Le pays a remporté en décembre dernier le championnat d’Afrique de slam-poésie, organisé à Bamako (Mali), grâce à William Clarence Mendy.
Cinq ans auparavant, son défunt compatriote Al Fàruq en était le lauréat à l’issue de la compétition organisée à N’Djamena, au Tchad.
Le slam, considéré comme un art oratoire consistant à déclamer de manière libre des textes poétiques, se répand partout au Sénégal grâce à l’engagement de jeunes talents, à l’image de Khadim Bamba Dia.
Ce dernier, titulaire d’une licence en agronomie à l’université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, s’adonne depuis 2019 à la poésie à travers plusieurs expressions artistiques telles que le jeu d’acteur et la performance scénique.
“Ce n’est qu’en 2019 que j’ai composé mon premier texte avec le collectif +Vendredi slam+ [collectif de slameurs qui investissent les espaces publics pour déclamer leurs textes]”, indique le lauréat du troisième prix slam à la dernière édition du FESNAC, tenue à Fatick, du 8 au 12 janvier 2024.
L’artiste confie avoir traversé à l’époque des “moments un peu confus” dans l’élaboration de ses textes poétiques.
“J’avais peur de m’afficher. J’étais vraiment perdu à ce moment-là. En plus, j’avais aussi perdu mes premiers textes. Les uns en classe et les autres au bord du fleuve. Je ne m’assumais pas”, dit-il, justifiant ainsi l’origine de son célèbre nom d’artiste “Plume perdue”.
Khadim Bamba Dia, âgé de 23 ans et reconnaissable à ses dreadlocks, semble atteindre aujourd’hui une certaine maturité. “Je suis concentré sur ma carrière artistique”, se targue-t-il.
Artiste dans l’âme, “Plume perdue” a choisi sa voie et se dit à l’aise dans un style où l’on bafoue les normes établis.
“J’appartiens ou je veux appartenir à la quatrième école qui prône que le style est la déviation des normes. C’est pourquoi dans mon style d’écriture, comme lors de mes performances scéniques, je fais fi des normes”, explique Khadim Bamba Dia. Il précise que c’est cela qui explique la différence entre sa démarche littéraire et celle des autres.
La plume de ce jeune slameur engagé et amoureux de la littérature symbolise aujourd’hui l’espoir et la renaissance.
Bardé de distinctions
“J’ai eu à remporter le premier prix de slam sur l’avortement médicalisé organisé par l’Association des juristes sénégalaises (AJS), le premier prix slam Covid de poésie organisé par l’Unesco et le Haut-commissariat des droits de l’homme, le premier prix de poésie +Déclare ta flamme à free+”, énumère-t-il avec joie.
Il rappelle aussi qu’il est double champion de slam de la région de Saint-Louis.
Nd’Art Kebetu, un club de lecture et d’art oratoire
Fils d’un professeur de mathématiques et sciences de la vie et de la terre, Khadim Bamba Dia a mis sur pied la structure “Nd’Art Kebetu club”, un espace de lecture et d’art oratoire.
Le slameur précise que cet espace est dédié à la formation des jeunes collégiens et lycéens, et des poètes et des écrivains s’y retrouvent pour des échanges et des ateliers d’écriture.
Auteur engagé dans sa poésie et défendant parfois la cause féminine, Khadim Bamba Dia est d’avis que le slam mérite d’être plus valorisé au Sénégal.
“Ma poésie, ce n’est pas une manière classique. Je la contextualise avec une touche de théâtre et de mise en scène. Le slam est une discipline qui est en expansion au Sénégal. Je veux qu’il soit plus valorisé”, plaide celui qui dit être un grand fan du champion sénégalais de lutte feu Mame Gorgui Ndiaye.
Khadim Bamba Dia mène également d’autres activités pour arrondir ses revenus.
“En parallèle, je fais d’autres activités [qui sont autant de sources de revenus], notamment des offres de service de traduction de texte en français, wolof et anglais, de transcription, de correction et de relecture”, explique Dia, issu d’une famille élargie.
Se présentant come un éternel “chercheur de la paix”, Khadim Bamba Dia, vrai passionné de la mer et de la nature, dit avoir retrouvé aujourd’hui “la plume” qu’avaient perdu ses prédécesseurs.
Une plume dont il compte faire bon usage dans l’espoir de réussir une belle carrière dans le monde des vers.
LE PREMIER MINISTRE RÉAFFIRME L’ENGAGEMENT DU GOUVERNEMENT ENVERS L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
Le Premier ministre, Amadou Ba, a réaffirmé, jeudi, l’engagement du gouvernement à ”œuvrer sans relâche pour garantir à chaque citoyen l’accès à un enseignement supérieur de qualité”et favoriser les conditions d’une société du savoir dynamique et prospère
Diamniadio, 22 fév (APS) – Le Premier ministre, Amadou Ba, a réaffirmé, jeudi, l’engagement du gouvernement à ”œuvrer sans relâche pour garantir à chaque citoyen l’accès à un enseignement supérieur de qualité” et favoriser les conditions d”’une société du savoir dynamique et prospère”.
”Je tiens à réaffirmer l’engagement ferme de notre Gouvernement envers l’Enseignement supérieur. Nous sommes déterminés à œuvrer sans relâche pour garantir à chaque citoyen l’accès à un enseignement supérieur de qualité et à créer les conditions nécessaires à l’émergence d’une société du savoir dynamique et prospère”, a-t-il déclaré.
Le Premier ministre s’exprimait à la cérémonie marquant le démarrage de la concertation entre le gouvernement et la communauté universitaire sur l’état de l’enseignement supérieur.
Cette rencontre est ”une occasion pour nous de passer en revue nos réalisations, d’identifier les difficultés et de concevoir des stratégies novatrices pour surmonter les obstacles qui se dressent sur notre chemin”, a fait savoir Amadou Ba.
Elle témoigne de la ”reconnaissance du rôle vital que vous jouez dans la construction d’une société éclairée et prospère, et souligne également notre volonté commune de répondre aux défis qui se dressent devant nous, avec résolution et détermination”, a-t-il ajouté.
L’ambition du chef de l’État a toujours été de ”faire de l’enseignement supérieur un levier essentiel de développement, un vecteur de création de richesse intellectuelle et économique”, a-t-il rappelé, soulignant que ”des investissements sans précédent ont été réalisés pour améliorer l’accessibilité, la qualité et la pertinence de l’éducation à tous les niveaux.”
Toutefois, ”malgré ces réalisations louables, nous sommes pleinement conscients des défis persistants qui entravent notre chemin vers l’excellence éducative”, a fait remarquer le chef du gouvernement,
Des efforts, dit-il, ”sont à faire en matière d’infrastructure, de qualité de l’enseignement, d’accès équitable à l’enseignement supérieur et de pertinence des programmes. Nous devons également faire face à des défis tels que le manque de financement adéquat, l’insuffisance des personnels, des taux d’encadrement et des équipements, la nécessité de renforcer la formation initiale et continue des enseignements et des chercheurs”.
Il a invité les acteurs à ”travailler ensemble pour élaborer des solutions inclusives et durables” qui, non seulement ”garantissent une éducation de qualité pour tous, sans distinction”, mais favorisent aussi, la création d’un ”environnement propice à l’épanouissement intellectuel et professionnel de chacun, où la recherche de pointe et l’innovation sont encouragées et soutenues.”
LA FORMULE OBSCURE DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL EST A L’ORIGINE DE TOUTE CETTE CONFUSION
Candidat recalé à l’étape du contrôle des parrainages pour l’élection présidentielle, Me Amadou Aly Kane relève le clair-obscur dans la décision rendue par le Conseil constitutionnel
Entretien réalisé par Gora KANE |
Publication 22/02/2024
Candidat recalé à l’étape du contrôle des parrainages pour l’élection présidentielle, Me Amadou Aly Kane relève le clair-obscur dans la décision rendue par le Conseil constitutionnel. Dans cet entretien exclusif accordé à L’As, l’avocat droit-de-l’hommiste s’est également exprimé sur les sujets d’actualité au Sénégal. Entretien.
Quel est votre point de vue sur cette crise au Sénégal ?
La situation actuelle du Sénégal est marquée par une crise multiforme. Le premier aspect de cette crise est d’abord préélectoral et découle de la défiance d’une partie des candidats à la candidature par rapport au contrôle exercé par le Conseil constitutionnel dans la première phase des parrainages. A cette première forme de crise préélectorale est venue s’ajouter une autre encore plus grave qui découle du second contrôle toujours exercé par le Conseil constitutionnel et lié à la binationalité du candidat du Parti démocratique sénégalais (Pds) en l’occurrence monsieur Karim Meissa Wade. Et cette seconde forme de crise a connu des développements au niveau du Parlement dans la mesure où le Pds qui dispose d’un groupe parlementaire a soumis au Parlement une proposition de loi tendant à l’installation d’une commission d’enquête parlementaire sur les conditions du contrôle des candidatures par le Conseil constitutionnel, et a même accusé certains de ses membres de manquements par rapport à l’éthique de la profession. Aussi, le Pds a-t-il soumis une proposition de loi dérogatoire à l’article 31 de la Constitution tendant à reporter l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février 2024 au 15 décembre 2024. La troisième forme de la crise est politique dans la mesure où elle découle des conséquences des décisions du Conseil constitutionnel. Nous avons vu que l’opposition, une partie de la société civile, et même une partie de la majorité ont apporté leur soutien aux décisions du Conseil constitutionnel. Au même moment, une partie de l’opposition soutenue par une partie des candidats recalés s’est démarquée des décisions du Conseil constitutionnel. Mais il faut surtout noter l’aspect géostratégique parce que notre pays est devenu producteur de pétrole et de gaz. Certains parlent déjà de puissance gazière. En Afrique, si le Sénégal n’est pas le quatrième pays producteur de gaz, il devrait le devenir sous peu. C’est la raison pour laquelle une très grande attention est prêtée à la situation sénégalaise par beaucoup de puissances étrangères. Nous avons vu l’implication des Américains à travers les communiqués du Département d’État et de l’ambassade américaine. On a vu l’implication de la France avec le Quai D’Orsay et le rôle des médias internationaux et notamment français et l’implication de la sous-région avec la Cedeao et l’Union africaine. C’est dire que notre crise est surveillée de près compte tenu de l’importance géostratégique du Sénégal. Nous avons tous le devoir de mettre en avant les intérêts de notre nation, ce qui revient à privilégier une solution consensuelle qui permet d’aller à cette élection et d’élire un président qui sera reconnu par tous pour s’ouvrir aux autres pour gouverner. Donc au bout du compte, la crise préélectorale s’est transformée en crise politique parce que les forces politiques présentes sur le terrain ont différemment apprécié le contexte préélectoral. Sur les décisions du Conseil constitutionnel, à la suite des recours qui ont été déposés, par rapport à l’inconstitutionnalité de la proposition reportant l’élection présidentielle au 15 décembre 2024, et par rapport à la demande de nullité du décret abrogeant celui convoquant le corps électoral, le Conseil constitutionnel a rendu une décision qui n’a pas le mérite d’être clair dans tous ses aspects et qui a été interprétée par chacun à sa façon. Pour certains, il s’agit de reprendre le processus électoral, pour d’autres le Conseil constitutionnel a demandé qu’une nouvelle date soit fixée pour l’élection présidentielle. La formule obscure du Conseil constitutionnel est à l’origine de toute cette confusion.
Comment décanter cette situation de crise, selon vous ?
Pour décanter la situation, d’abord la question est de savoir s’il faut reprendre tout le processus électoral depuis ses débuts ou simplement fixer une date, ou s’il faut la fixer avant le 02 avril, date d’expiration du mandat présidentiel ? Il ne faudrait pas simplement chercher des solutions à la crise électorale. Mais il faut surtout chercher des solutions à la crise politique. Parce que fondamentalement, la crise qui se développe sous nos yeux découle du fait que l’élection présidentielle n’est pas inclusive. Il y a des forces politiques significatives qui ont été écartées. C’est là un des déclencheurs de cette crise. Donc si aujourd’hui on veut réellement trouver une solution de sortie de crise qui permet de repartir de l’avant et d’aller vers une élection présidentielle, il nous faut régler cette essentielle question de l’inclusion. Il faut aussi régler le problème de la détention. Parce qu’il y a des leaders très importants qui sont encore derrière les barreaux. C’est le cas de M. Ousmane Sonko, mais aussi pour le candidat monsieur Bassirou Diomaye Faye, pour ne citer que ces deux-là. Nous sommes en Afrique, donc il faut aussi régler les questions qui sont de nature à avoir des développements judiciaires dans le futur. Je pense qu’il faut statuer sur la question des victimes, tous ces sénégalais morts ou tués pendant cette période de crise. Est-ce qu’il faut mettre en place une commission de réconciliation nationale ou aller aux procès ? Est-ce qu’aujourd’hui le Sénégal peut se permettre d’aller vers des procès contre les forces de défense et de sécurité ? Il faut trouver un consensus sur toutes ces questions.
Et la responsabilité du Président Macky Sall dans tout ça ?
On ne peut pas dire que le Président Macky Sall a une responsabilité dans le déclenchement de la crise préélectorale dans la mesure où lui-même n’est pas candidat. Donc n’étant pas candidat, il observe la situation. Maintenant, peut-être que du point de vue politique, il aurait peut-être commis une erreur en tardant à désigner son successeur politique au niveau de sa majorité. Il l’a fait sous la forme d’un casting comme s’il était en train de rechercher un manager et non un leader. Et un président de la République, c’est plus un leader qu’un manager. Et le Premier ministre que Macky Sall a choisi est adoubé dans le Benno mais contesté par la locomotive de Benno qui est l’Apr. Que lui conseilleriez-vous ? Je conseillerais au Président Macky Sall d’aller plus vite pour trouver une solution de sortie de crise. Cette situation ne peut plus perdurer. Pour éviter le blocage de nos institutions, le Président Macky Sall devra mettre en œuvre le fameux article 52 de la Constitution. Parce qu’autrement, il risque d’être dépassé par la situation. Le temps file très vite, il est en situation de fin de mandat avec en plus des contestations qui vont continuer à affluer de partout. Certains vont considérer que l’article 36 lui permet de rester en fonction, d’autres vont logiquement penser que non et son sort sera entre les mains du Conseil constitutionnel. Et là, le Président Macky Sall se sera mis tout seul dans une situation très inconfortable. C’est pour toutes ces raisons qu’il doit aller très vite. Parce qu’autrement, le pays risque d’être totalement bloqué, ce que personne ne souhaite.
Partagez-vous l’avis de certains selon qui la décision rendue par le Conseil constitutionnel comporte plusieurs ambiguïtés ?
Personnellement, je trouve que la décision rendue par le Conseil constitutionnel le 15 février passé est claire sur deux points. Parce qu’il faut rappeler qu’il avait été saisi sur trois requêtes. C’était pour qu’il déclare inconstitutionnelle la loi reportant l’élection présidentielle au 15 décembre 2024. Là, le Conseil constitutionnel a répondu très clairement en disant que c’était inconstitutionnel. La deuxième requête était la poursuite du processus électoral. Sur ce point, il a répondu de manière clair-obscur. D’abord le Conseil constitutionnel a mis en avant son rôle de régulateur, ses missions de veille sur l’ordre public, la stabilité du pays. Et ensuite, il a fait constater que l’élection présidentielle ne pouvait plus avoir lieu à la date initialement prévue, c’est-à-dire le 25 février 2024. Il a invité les autorités compétentes sans les préciser à tenir l’élection présidentielle dans les meilleurs délais. C’est ce clair-obscur qui a fait que chacun des acteurs a interprété en fonction de ses intérêts. Certains disent avoir compris que le Conseil constitutionnel a invité le président de la République à fixer une date avant le 2 avril. Pour d’autres, ce n’est pas ce qu’il a dit mais il a plutôt appelé à la reprise du processus électoral de manière à aller vers une élection présidentielle inclusive. Ce qui veut dire qu’il y a un véritable flou là-dessus. Et le flou est d’autant plus grand parce qu’avant même que les autorités compétentes répondent à son invite, le Conseil constitutionnel a modifié la liste des candidats admis à se présenter, tenant en compte le retrait de madame Rose Wardini, mais sans fixer une nouvelle date pour la tenue de l’élection présidentielle. Parce que l’article 34 de la Constitution dit qu’il faut maintenir la date choisie. Mais ici, nous avons des candidats admis à se présenter à une élection dont la date reste toujours inconnue. Et c’est cela qui pose un problème. Est-ce que ce n’est pas une violation de l’article 34 de la Constitution ? Dans tous les cas, on verra quelle sera la réaction de l’exécutif par rapport à cette décision du Conseil constitutionnel.
Par Ibou FALL
L’AME DE LA NATION, LA MYSTIQUE DE LA REPUBLIQUE ET LA MAIN INVISIBLE DE L’ETAT
Quelle est donc cette alchimie qui nous retient au bord du précipice depuis la nuit des temps, nous autres Sénégalais, lorsque tout semble perdu et que même l’honneur est compromis ?
Quelle est donc cette alchimie qui nous retient au bord du précipice depuis la nuit des temps, nous autres Sénégalais, lorsque tout semble perdu et que même l’honneur est compromis ?
La décision du Conseil constitutionnel qui renvoie à leurs chères études et l’Exécutif et le Législatif, nous grandit parce qu’il y a entremêlées, quelque chose de l’âme de notre Nation, la mystique de notre République et la main invisible de notre Etat.
Alors que le Sénégal touche le fond sous les lazzis et quolibets de l’opinion mondiale, notre Patrie, que je me plais à définir comme un «pays situé en Afrique», aux yeux du monde occidental, rejoint les démocraties tropicales qui vous arrachent un sourire de compassion.
Déjà, pour être la République du Sénégal et non pas la Fédération du Mali, il faut la mauvaise foi de Houphouët-Boigny et le sens pointu de l’intrigue de Jacques Foccart pour que de quatre pays, le Sénégal, le Mali, la Haute-Volta et le Bénin, il n’en reste plus que deux, face-à-face.
Entre-temps, la Haute-Volta et le Bénin entrent dans un ménage à quatre, le Conseil de l’entente, avec le Niger et la Côte d’Ivoire auxquels le Togo viendra s’ajouter. Pour consoler tous ces braves gens, il y aura quelques sucettes à distribuer, avec les compliments de la Françafrique.
Voilà donc le Soudan français de Modibo Keïta, face au Sénégal de Léopold Sédar Senghor et Mamadou Dia…
Modibo Keïta, rude Mandingue musulman, n’aime pas le précieux Sérère catholique latiniste Léopold Sédar Senghor. Il préfère commercer davantage avec le Baol-Baol musulman Mamadou Dia, qu’il verrait bien comme son bras droit, alors que lui serait à la tête de la Fédération. Schéma idéal dans lequel Lamine Guèye ferait des piges à l’Assemblée nationale. A Senghor, l’on attribuerait un p’tit rôle dans le dispositif et il devrait s’en flatter en attendant que l’Histoire l’envoie aux oubliettes.
C’est sans doute à ce moment-là que naît l’âme de la Nation sénégalaise.
Le choix est fait : les Soudanais, comme on les appelle alors, sont neutralisés et embarqués dans le premier train pour Bamako. Avant d’être un païen, musulman ou catholique, Wolof, Bambara, Diola, Peul, Sérère ou Toucouleur, nous sommes des Sénégalais.
Ce qui n’est pas rien.
Certes, au regard des dernières actualités, le doute peut s’installer. Je le concède, parce que, franchement, il y a de quoi désespérer quand on vient du pays qui enfante des humanistes de pointures mondiales, dont la saga se raconte jusqu’aux confins de la planète, du genre Blaise Diagne, Lamine Guèye, Léopold Sédar Senghor, Isaac Forster, Cheikh Fal, Makhtar Mbow, Hyacinthe Thiandoum, Souleymane Bachir Diagne, Doudou Ndiaye Rose, Joseph Ndiaye, Ousmane Sow, Diagna Ndiaye, Makhtar Diop, Aziz Dieng, Sadiya Guèye, Akon, Youssou Ndour, Mbougar Sarr, Battling Siki, Aliou Cissé et Sadio Mané, pour finalement être représentés par du menu fretin, de l’espèce de Coura Macky, Mame Diarra Fam, Abdou Mbow, Ahmed Aïdara, Guy Marius Sagna, Barthélemy Dias, ces arbres loufoques qui cachent la forêt de crétinisme… Un esprit lumineux ébauche en trois «D», il y a de cela plusieurs décennies, le profil psychologique national : «Deureum, djiguén ak daradja.» Comprenez, l’argent, les plaisirs et les honneurs. Après ça, je sens que les féministes pures et dures vont encore s’arracher les cheveux naturels. Qu’à cela ne tienne…
Illustration ?
Une vidéo circule qui montre un, euh, député, Modou Mbacké Bara Doly, qui anime le buzz récemment après sa candidature à la Présidentielle, quelques mois après une offense au chef de l’Etat qui lui vaut une garde à vue et des explications embarrassées… Un flagorneur le filme devant une rangée de bolides de dernier cri, dont l’un qui lui coûterait quatre-vingts millions en vulgaires Cfa. Rassurez-vous, il y en a d’autres, sans doute tout aussi onéreux. On distingue, dans le désordre, celui acheté pour la frime, celui pour se promener discrètement, celui avec lequel il bat campagne l’an dernier et sans doute d’autres pour les petites courses au marché et menus achats sur des coups de sang. Il exhibe, à l’occasion, deux immeubles mitoyens de plusieurs étages qui abriteraient sa smala manifestement à l’abri du besoin. Seule anomalie : pour tous ces monstres à moteur garés devant son p’tit empire, il n’y a pas de garage…
Le Nègre dans toute sa splendeur.
Un drôle de pistolet, si loin de cette folie douce qui habite les pères fondateurs de la Nation, pour laquelle ils auront sacrifié jusqu’à leur vie familiale : la mystique de la République. Senghor, qui renonce à l’héritage paternel, dont le rêve fou est d’entrer au Collège de France après 1963, se coltine d’affligeantes sénégalaiseries près de dix-huit années de suite, avant de remettre les clés de la maison Sénégal à un serviteur trop obséquieux pour être sincère.
L’erreur est humaine…
Mamadou Dia, chef de gouvernement, lors de son arrestation, n’a aucun bien immobilier et n’a dans son compte bancaire pas plus de 170 000 francs Cfa. Un de ses proches collaborateurs manque de se faire virer pour avoir eu la mauvaise idée de chercher à améliorer son confort. Alerté par l’épouse du président du Conseil de gouvernement qui lui montre la paillasse sur laquelle ils dorment, et l’équipement ménager vétuste, le missi dominici rénove le mobilier. Lorsque Mamadou Dia constate le changement, il convoque le malappris et lui passe un savon mémorable. Le limogeage est évité de justesse…
Et puis, il y a Jean Collin… Un Toubab qui nous débarque du Cameroun avec la foi en notre Nation qu’il fait sienne. Lorsqu’il faut se déterminer, dès 1958, face à De Gaulle, alors que Senghor hésite et que Mamadou Dia évite de le heurter de front, Jean Collin, malgré les consignes, rédige un discours sans fioritures que Valdiodio Ndiaye prononce : le Sénégal veut son indépendance. Il occupe sept années durant le ministère des Finances, de 1964 à 1971, puis neuf années le ministère de l’Intérieur de 1971 à 1980, avant de devenir le vrai patron du pays. Ministre d’Etat, nommé avant le Premier ministre, Sg de la présidence de la République de 1981 à 1990, il est le vrai patron : si la mystique de la République devait arborer un visage, ce serait le sien.
Il l’incarnera également par la main invisible de l’Etat, avec sobriété, discrétion et rigueur.
C’est cette main invisible qui nous retient jusque-là au bord du précipice alors que même l’honneur est sujet à caution. Qui nous épargne des p’tits riens que les esprits chagrins comme le mien désignent accidentellement comme la raison d’Etat. Sauf que pour la tenir et la diriger sans trembler, il faut avoir, dans son tréfonds, un peu de l’âme de la Nation, et la mystique de la République.
Modernisation des Daara
Présidant le Conseil des ministres hier, le chef de l’Etat est revenu sur le suivi des décisions présidentielles consacrées aux daara. A ce propos, Macky Sall a demandé au gouvernement, au ministre de l’Éducation notamment, de tenir avec les acteurs, d’ici début mars 2024, une revue de l’état d’application des décisions présidentielles prises pour asseoir la modernisation des Daara et l’épanouissement des acteurs concernés dans la vie économique et sociale nationale. Pour rappel, depuis 2012, l’Etat du Sénégal a mis en place plusieurs projets dans le cadre de la modernisation des Daara. Il s’agit du programme d’appui à la modernisation des Daara modernes (PAMOD), pour un investissement total de plus de 25 milliards FCFA et qui est une réponse concertée et efficace à la problématique de l’éducation à travers la promotion des Daara. Il a permis la construction, la réhabilitation et l’équipement des 64 Daara modernes et la subvention de 76 daara. Sans oublier la construction de 14 daara modernes préscolaires.
Modernisation et sécurisation foncière des foirails
Restons toujours avec le Président Sall qui a abordé la question du cheptel national, la sécurisation foncière et la modernisation des foirails. A ce propos, il a demandé au ministre de l’Élevage de faire le point sur les recensements dans le secteur de l'élevage, l’évaluation et la répartition territoriale des ressources animales, ainsi que les résultats de la campagne nationale de vaccination. Il a aussi exhorté le ministre de l’Elevage et des productions animales de finaliser avec le ministre des Finances et du Budget, les acteurs territoriaux et les organisations d’éleveurs, le processus de modernisation et de sécurisation foncière des foirails établis sur l’étendue du territoire national. Macky Sall a également invité le ministre de l’Elevage de faire la situation du Fonds de stabulation (FONSTAB) et de son déploiement effectif vers les acteurs et projets identifiés, dans le cadre du renforcement de la lutte contre la transhumance.
Fin de la grève des concessionnaires du nettoiement
Une bonne nouvelle pour les populations. Les concessionnaires du nettoiement ont mis fin à leur grève hier, après la rencontre entre le secrétaire général du collectif, Boubacar Diallo et le directeur du Trésor. Cette rencontre qui a eu lieu sur instruction du ministre des Finances et du Budget, Moustapha Ba, en présence du directeur Général de la Sonaged, a permis de satisfaire une grande partie des doléances dudit collectif. Entamé depuis le 19 février 2024, ce mouvement d'humeur était initié pour exiger la régularisation des 8 mois d'arriérés de paiements que leur devait l'Etat du Sénégal à travers la Sonaged. Tenant compte du contexte économique actuel, l’Etat du Sénégal s’est engagé à démarrer immédiatement le paiement des arriérés qui sera étalé sur trois semaines. Le collectif présente ses excuses aux populations impactées par cet arrêt brutal des activités et remercie les autorités pour leur engagement à trouver une solution pérenne aux problèmes.
Grève à l’hôpital régional de Ziguinchor
L’hôpital régional de Ziguinchor risque encore de connaître des perturbations à compter du lundi prochain. Pour cause le syndicat national des travailleurs de la santé a peaufiné son plan d’actions de lutte. D'ailleurs, il a déposé un préavis de grève hier, qui devra entrer en vigueur le dimanche 25 février prochain. Il s’agit là d'un premier plan d'action de lutte syndicale qui va entrer en vigueur à partir de lundi prochain. En effet, il est prévu un sit-in le 26 février à partir de 10h suivi d’un point de presse. Une grève totale sera observée le mardi 27 et mercredi 28 avec comme mot d’ordre un non-respect du service minimum et le non-respect des urgences. Celle-ci sera suivie d’une évaluation et élaboration du deuxième plan d'action de lutte syndicale du mois de mars 2024. Très remontés contre la tutelle, ces travailleurs avertissent les autorités d’éventuelles réquisitions.
Faux gendarme dealer
Radié de la Gendarmerie, le sieur C. Guèye n'a pas tourné la page de la délinquance. Il s'active dans le trafic de stupéfiants. Ayant établi son quartier général à la cité Mixta, il se faisait passer pour un gendarme pour intimider les habitants. Sur ce, une personne sous le couvert de l'anonymat a pris son courage à deux mains pour le dénoncer à la police. Sans tarder, les hommes du Commissaire Kébé sont allés sur les lieux pour interpeller le faux gendarme qui a brandi une carte professionnelle de la 50e promotion tout en disant être en service au Port de Dakar. Les investigations menées par les limiers ont permis de découvrir que le sieur C. Guèye avait été radié de la Gendarmerie. Il est placé en garde à vue avant d'être déféré au parquet.
L'étudiant M. R. Sembène terrorise sa mère
Drogué et délinquant notoire, l'étudiant M. R. Sembène, habitant à la cité Soprim, ne veut pas rompre avec le banditisme malgré les injonctions de sa mère. En effet, le mis en cause âgé de 21 ans a séquestré sa mère dans sa chambre avant de la menacer de la tuer. Parfois, il insulte et violente sa mère. Finalement cette dernière, en ayant marre de cette violence, s'est rendue à la police des Parcelles assainies pour porter plainte contre M. R. Sembène. Ce dernier a reconnu les faits. Il précise d'ailleurs avoir agi de la sorte face au refus de sa mère de lui offrir 3000 francs pour son ticket de transport. Il a été placé en garde à vue avant d'être déféré au parquet.
Une délégation du front reçue par Mgr Benjamin Ndiaye
Le Front démocratique pour une élection inclusive multiplie les actions pour la reprise du processus électoral. Sa délégation a été reçue hier par Mgr Benjamin Ndiaye, Archevêque de Dakar. Conscient du rôle et de la place combien précieuse que joue l'Église sénégalaise dans la longue marche de notre nation, renseigne un communiqué reçu à «L’As», le Front a jugé très important de rencontrer son chef pour échanger avec lui sur la situation politique nationale qui s’enfonce progressivement dans une crise profonde. La délégation a exposé à Mgr Ndiaye l’essentiel des éléments qui fondent ses positions actuelles de combat pour la restauration des droits spoliés de ses membres. Elle a recueilli les sages conseils de l’Archevêque de Dakar pour la préservation de la paix et de la stabilité au Sénégal et lui a réitéré son souhait de voir tous les acteurs politiques et citoyens se retrouver dans une concertation nationale pour sortir notre pays de cette situation de crise. La délégation du Front a remercié le religieux pour sa disponibilité.
La coalition Diomaye Président rejette tout dialogue
Malgré l'annonce d'une prise de parole du Président aujourd’hui, la coalition Diomaye Président constate avec regret qu'une semaine après la décision du Conseil constitutionnel, le président de la République refuse de convoquer le corps électoral pour organiser l'élection présidentielle avant la date d'expiration de son mandat. Nonobstant son engagement à faire pleinement exécuter la décision du Conseil constitutionnel du 15 février 2024, regrette la coalition de l’opposition, ce mutisme participe à nourrir une incertitude juridique et politique dont il est l'unique responsable. Les partisans du candidat Bassirou Diomaye Faye précise « qu’il n'y a aucune justification à ce dilatoire entretenu au plus haut sommet de l'État. Faudrait-il enregistrer d'autres morts à la suite de manifestations pour contraindre le Président Macky Sall à appliquer enfin la décision du Conseil constitutionnel? » La coalition Diomaye Président tient à préciser, dans un communiqué, d'un commun accord avec le collectif des candidats, qu'elle ne saurait s'engager que sur une concertation dont l'objet exclusif porte sur la fixation sans délai de la date de l'élection présidentielle. Elle rappelle au Président Macky Sall qu'aucun dialogue ne saurait primer sur le respect, sans concession, des principes et des règles qui fondent notre République. Le respect de la Constitution et des décisions du Conseil constitutionnel ne peut faire l'objet d'aucune compromission sur le dos du peuple souverain, prévient la coalition. Elle exhorte les Sénégalais à faire preuve d'une mobilisation sans faille pour défendre leur Constitution.
Mouvements dans le secteur de la santé
Restons avec le chef de l’Etat qui a muté le Directeur du Centre hospitalier national de Pikine, Ousmane Guèye, à la Direction de l’hôpital général Idrissa Pouye de Grand Yoff. La Directrice de l’Établissement public de Santé Thierno Mouhamadou Mansour BARRO de Mbour, Fatou DIOP, est nommée Directrice du Centre hospitalier national de Pikine, en remplacement du Dr Ousmane Guèye. Directrice du Centre hospitalier régional de Tambacounda, Aïda Babylas Ndiaye est nommée Directrice de l'établissement public de Santé Thierno Mouhamadou Mansour BARRO de Mbour, en remplacement du Dr Fatou Diop. Chef du Bureau Suivi à la Direction générale des Établissements de Santé, Mamadou SYLLA est promu Directeur du Centre hospitalier régional de Tambacounda, en remplacement du Dr Thérèse Aïda Babylasse Ndiaye.