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9 février 2025
LES TRAVAILLEURS DE LA JUSTICE EXIGENT LA LIBÉRATION DE NGAGNE DEMBA TOURÉ
Pour le SYTJUST, Me Ngagne Demba Toure doit bénéficier des mêmes mesures d'élargissement que les autres détenus récemment libérés dans le cadre des efforts du gouvernement pour apaiser les tensions politiques dans le pays
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 21/02/2024
Le Syndicat des Travailleurs de la Justice (SYTJUST) a publié un communiqué de presse ce 21 février 2024 demandant la libération immédiate et sans condition de Maître Ngagne Demba Toure.
Pour le SYTJUST, Me Ngagne Demba Toure doit bénéficier des mêmes mesures d'élargissement que les autres détenus récemment libérés dans le cadre des efforts du gouvernement pour apaiser les tensions politiques dans le pays. "Me Ngagne Demba Touré ne doit pas être exclu de cette dynamique de pacification de l'espace public entamée par le président de la République", a déclaré le secrétaire général du SYTJUST, Souleymane Diallo.
Dans son communiqué, le syndicat "invite Madame le Garde des Sceaux à mettre en œuvre les instructions du président de la République de prendre les dispositions nécessaires pour matérialiser sa volonté de pacifier l'espace public dans la perspective du dialogue national et de l'organisation de la prochaine élection présidentielle."
M. Touré, greffier de formation et leader de la jeunesse de Pastef, le parti politique d’Ousmane Sonko, a été arrêté à son domicile, à Dakar, par la DIC pour cinq chefs d’accusation, quatre jours après son retour d’exil. Il est accusé d’association de malfaiteurs en rapport avec une entreprise terroriste, d’offense au chef de l’État, d’actes de nature à compromettre la sécurité publique ou ayant entrainé des troubles politiques graves
Enfin, le SYTJUST a appelé "tous les travailleurs de la justice à la mobilisation générale pour faire face à toutes les éventualités".
La chanteuse sénégalaise regrette l'incident survenu à l'AIBD lors d'un contrôle de routine sur Souleymane Bangoura, alias Soul Bang's, en provenance de la Guinée.
iGFM – (Dakar) La chanteuse Coumba Gawlo regrette l'incident survenu au cours d'un contrôle de routine, à l'arrivée des passagers d'un vol en provenance de Bamako, au cours duquel Souleymane Bangoura alias Soul Bang's, musicien et manager de Manamba Kanté, a été interpellé puis libéré par la police.
Dans un communiqué, la diva explique que dès qu'elle a reçu l'information de son chef du protocole, présent à l'aéroport pour accueillir Manamba Kanté et son manager Soul Bang's, pour les assister, les convoyer et les installer à l'hôtel, elle a pris les dispositions nécessaires pour assister sa fille Manamba Kanté et Soul Bang's, avec qui elle a communiqué par téléphone.
Ainsi, Coumba Gawlo Seck les a invités à garder leur calme et leur sérénité, pour qu'une solution à l'amiable soit trouvée. Pour rappel, des musiciens de l'orchestre de Coumba Gawlo Seck ont effectué ce voyage avec Soul Bang's, à l'aller comme au retour de Bamako, où vient de se tenir avec succès, une édition du Festival international Chant des Linguères, organisé par Coumba Gawlo Seck.
NGAGNE DEMBA TOURÉ TRANSFÉRÉ À REBEUSS
Dès son retour d'exil au Mali, le soutien d'Ousmane Sonko s'est vu accuser de cinq infractions allant du terrorisme à l'outrage à magistrat. Ce rebondissement marque un coup d'arrêt pour celui qui avait été acclamé à Grand-Yoff le weekend dernier
L’opposant Ngagne Demba Touré, arrêté mercredi par la Division des investigations criminelle (DIC) dans le cadre de l’exécution d’un mandat d’arrêt international, a été transféré à la prison de Rebeuss, à Dakar, à la suite d’une audition, a appris l’APS d’une source policière.
M. Touré, greffier de formation et leader de la jeunesse de Pastef, le parti politique d’Ousmane Sonko, a été arrêté à son domicile, à Dakar, par la DIC pour cinq chefs d’accusation, quatre jours après son retour d’exil, selon la même source, un haut responsable de la Police nationale.
Ce dernier, s’exprimant sous le sceau de l’anonymat, précise que le militant de l’opposition, greffier de formation, est accusé d’association de malfaiteurs en rapport avec une entreprise terroriste, d’offense au chef de l’État, d’actes de nature à compromettre la sécurité publique ou ayant entrainé des troubles politiques graves.
Il est en même temps accusé d’atteinte à l’autorité de la justice et d’outrage à magistrat.
Ngagne Demba Touré a regagné le Sénégal dimanche dernier, après un exil de six mois au Mali.
Il est apparu dans plusieurs vidéos publiées par les médias, dans lesquelles on le voit acclamé par ses partisans célébrant son retour.
La scène se passe à Grand-Yoff, un quartier de Dakar, selon plusieurs médias.
Dans l’une des vidéos, le leader de la jeunesse du parti dissous par le président de la République, vêtu d’un t-shirt floqué avec le nom d’Ousmane Sonko, se hisse sur le toit d’une voiture, au milieu d’une foule.
TRIPLE NATIONALITÉ, LA MISE AU POINT D’ANTA BABACAR NGOM
Il s’est susurré, qu’en plus d’être sénégalaise, elle détient une autre nationalité. Mais, Anta Babacar Ngom assure qu’elle est exclusivement sénégalaise.
Il s’est susurré, qu’en plus d’être sénégalaise, elle détient une autre nationalité. Mais, Anta Babacar Ngom assure qu’elle est exclusivement sénégalaise. Elle en a fait la précision dans les colonnes de L’Observateur de ce mercredi.
« Je déclare avec fermeté que je respecte pleinement la loi et que je n'ai qu'une seule nationalité, qui est sénégalaise. Je n'ai jamais eu d'autre nationalité. Je suis fière de ma nationalité sénégalaise et je m'engage à servir mon pays avec dévouement et intégrité.
Les allégations de double voire triple nationalités sont infondées et sans fondement. En tant que candidate, je suis soumise aux mêmes lois et exigences que tout citoyen Sénégalais, et j'ai fait face à toute enquête ou vérification pour prouver ma nationalité exclusive.»
PRÉSUMÉS ACTES DE TORTURES SUR LES DÉTENUS, L’ADHA DEMANDE AU PROCUREUR DE S’AUTOSAISIR
Suite aux nombreux témoignages recueillis sur bon nombre de détenus libérés depuis le 15 février, Action pour les droits humains et l’amitié (Adha) exprime sa profonde indignation sur des cas de tortures et de sévices corporels subis par ces détenus.
Suite aux nombreux témoignages recueillis sur bon nombre de détenus libérés depuis le 15 février, Action pour les droits humains et l’amitié (Adha) exprime sa profonde indignation sur des cas de tortures et de sévices corporels subis par ces détenus récemment élargis. «Beaucoup de ces compatriotes arrêtés arbitrairement ont dénoncé diverses maltraitances à leur encontre au moment de leur arrestation, entre les mains des forces de défense et de sécurité (fds). Entre autres maltraitances physiques, des intimidations et d’autres formes d’abus psychologiques », a indiqué Adha.
D’après l’organisation, «les témoignages se poursuivent dans la dénonciation d’autres faits, allant des multitudes cas de retours de parquet non légaux, à leurs conditions carcérales, entassés comme des sardines dans des geôles insalubres et minuscules, et au racket subi lors de l’achat de certains produits de consommation».
Cette organisation est très remontée contre la manière dont les prisonniers sont traités dans l’environnement carcéral. Elle «condamne avec la dernière énergie tous ces actes répressifs, odieux, cruels et dégradants qui sapent le fondement même de la dignité humaine». Adha «s’interroge sur la question du respect de la loi, conformément aux droits fondamentaux des personnes privées de liberté et au code de déontologie des forces de défense et de sécurité de 2014 et qui est également valable pour les gardes pénitentiaires».
Action pour les droits humains et l’amitié (Adha) demande au Procureur de la République «de s’autosaisir de ces dossiers, ainsi qu’aux organisations de défense des droits humains, afin que de tels faits ne se reproduisent plus», exige-t-elle.
LES HERESIES DE LA NOUVELLE LOI SUR L’OFNAC
Votée à l’Assemblée nationale et publiée dans le journal, la nouvelle loi sur l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) semble souffrir de problème d’inconstitutionnalité
La nouvelle loi sur l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) présente plusieurs incohérences. En plus de rendre plus puissant le président de l’OFNAC que l’organe qu’il dirige, elle souffre d’une inconstitutionnalité. Puisqu’elle confère des pouvoirs de procureur au président de l’OFNAC. Or, l’OFNAC est un organe administratif qui ne dépend pas du pouvoir judiciaire.
Votée à l’Assemblée nationale et publiée dans le journal, la nouvelle loi sur l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) semble souffrir de problème d’inconstitutionnalité. Selon une source judiciaire qui a passé au crible le texte, la loi n’est pas conforme à la Constitution. Pour cette dernière, ladite loi confère des pouvoirs de procureur de la République au président d'une autorité administrative indépendante qui est l’OFNAC. Autrement dit avec cette loi taillée sur mesure, le Président de l'OFNAC s'arroge des pouvoirs de chef de parquet. Depuis l'entrée en vigueur de cette loi, le très puissant Président de l'OFNAC dispose d'un pouvoir de dessaisissement à l'égard des autres parquets judiciaires comme financier. Il dispose également du pouvoir de placer en garde à vue de jouer à la médiation pénale et de procéder à des classement sans suite. Ces attributs exclusivement réservés au Parquet, sont depuis l’entrée en vigueur de cette loi nouvelle des attributs partagés voir exercés par le Président de l'OFNAC pour ce qui sont des infractions de sa compétence. Cette loi suscite beaucoup d'interrogations. Est-ce que les représentants du peuple ont compris les difficultés créées par cette loi nouvelle ? Pourquoi ils n'ont pas déféré cette loi devant le Conseil constitutionnel ? Et si les autres autorités administratives indépendantes s’inspirent de cette loi ? Et si cette loi n'est qu'un pas vers un OFNAC en devenir d'une juridiction de jugement ? Autant de questions que l'on se pose avec cette loi.
D’après cette source, l’article 88 de la Constitution est très clair : «Le pouvoir judiciaire est indépendant du pouvoir législatif et du pouvoir exécutif. Il est exercé par le Conseil constitutionnel, la ‘’Cour suprême’’, la Cour des Comptes et les Cours et Tribunaux. Or, il est évident que l’OFNAC relève du domaine administratif et n’appartient pas au pouvoir judiciaire qui a la prérogative de remplir les missions attribuées au président de l’OFNAC. Ainsi, seule la révision de la Constitution en son article 88 peut rendre la nouvelle loi sur l’OFNAC conforme à la Constitution. Le plus inquiétant, selon notre interlocuteur, c’est que le «président-procureur» de l’OFNAC est plus puissant que l'organe délibérant dudit office.
Dans la nouvelle loi publiée dans le journal officiel, il est clairement mentionné que «sur instruction du président de l'OFNAC et sous sa direction ainsi que son contrôle, les enquêteurs assermentés de l'Office ainsi que tous officiers de police judiciaire et assimilés établis sur le territoire national, procèdent aux enquêtes et, le cas échéant, procèdent à la garde à vue dans les conditions fixées par le Code de Procédure pénale». Le texte de loi renseigne : «Le président de l'OFNAC peut, sur proposition de la personne mise en cause, procéder à une médiation pénale dans les matières de sa compétence. Les montants recouvrés lors d'une médiation pénale sont versés dans un compte du Trésor ouvert au nom de l'OFNAC. Les autres biens mobiliers ou immobiliers sont recouvrés, gérés et réalisés par l'Office national de recouvrement des avoirs criminels. Les modalités de répartition des ressources issues de la vente des biens visés à l'alinéa précédent ainsi que des montants versés au compte du trésor ouvert au nom de l'OFNAC, sont fixées par décret. La signature du procès-verbal de médiation pénale éteint l'action publique».
La loi prévoit également : «Le président de l'OFNAC est seul compétent pour effectuer la mise en demeure prévue par l'article 163 bis du Code pénal et relative à l'enrichissement illicite. Après l'achèvement de l'enquête et s'il existe des indices d'enrichissement illicite, il convoque la personne mise en cause, lui précise que dans l'éventualité d'une poursuite, les pièces du dossier seront tenues à sa disposition 48 heures à l'avance à son secrétariat et l'avertit de son droit de se faire assister du Conseil de son choix. Au jour fixé, le président de l'OFNAC entend la personne concernée, assisté le cas échéant de son Conseil. Il lui fait ensuite connaître les résultats de l'enquête en ce qui concerne le montant de ses ressources, comparé au détail des éléments de son patrimoine ou de son train de vie. Le président de l'OFNAC met ensuite la personne entendue en demeure de justifier dans le délai de deux(02) mois l'origine licite desdits éléments, et en dresse procès-verbal. Si la personne mise en cause présente des justifications suffisantes, le président de l'OFNAC classe le dossier sans suite. Si elle ne se présente pas, ou ne fournit, dans le délai qui lui est imparti, aucune justification ou si les justifications fournies sont insuffisantes, le président de l'OFNAC saisit le procureur de la République ou toute autre autorité compétente».
EL HADJ MALICK YOUM, DEMANDE DE MAINTENIR LA PRESSION CONTRE LE REPORT DE LA PRESIDENTIELLE
Le SG du Saemss était présent à Mbour hier pour soutenir un enseignant jugé pour manifestation non autorisée Le prof d’espagnol jugé hier écope de deux mois avec sursis.
Etienne NDIAYE (Correspondant permanent à Mbour) |
Publication 21/02/2024
Massouka Ndiaye, le professeur d’espagnol arrêté le 09 février dernier à Mbour et poursuivi pour les délits de participation à une manifestation non autorisée et actes de nature à compromettre la sécurité publique, a écopé d’une peine de deux mois assortie du sursis. Venus nombreux le soutenir hier mardi au tribunal, ses collègues ainsi que ses élèves, ont reçu les remerciements de la synergie des syndicats d’enseignants au niveau national par la voix de El Hadj Malick Youm, le secrétaire général national du SAEMSS. Interpellé sur les perspectives de la grève des enseignants, le leader syndical a assuré que ce mouvement d’humeur pour exiger aux côtés des autres forces vives du pays la tenue de l’élection présidentielle dans les délais requis par la Constitution, va se poursuivre jusqu’à obtention de gain de cause.
Le tribunal de grande instance de Mbour a été assiégé hier par une foule des grands jours venue faire corps avec un enseignant qui était jugé après son arrestation le 9 février dernier pour participation à une manifestation non autorisée et actes de nature à compromettre la sécurité publique.
Tôt dans la matinée, la salle des audiences a été prise d’assaut surtout par les enseignants qui ont fait vaquer les cours dans quasiment tous les établissements de la commune, sans compter une forte mobilisation des élèves notamment ceux du nouveau lycée de Mbour venus eux aussi manifester leur soutien à un de leurs professeurs.
Les moins privilégiés, qui n’ont pu accéder à la salle, se sont massés dans le couloir qui y mène, d’autres dans le hall, tandis que les « retardataires », eux, étaient obligés de patienter aux alentours du tribunal, près du portail pour attendre l’issue de ce procès. Il aura fallu patienter plus de quatre tours d’horloge avant que l’affaire ne soit appelée à la barre. Massouka Ndiaye, drapé dans un ensemble sportif de couleur bleue assorti de chaussures de sport noires, se présente, l’air serein. Il n’est assisté que d’un seul avocat mais dans la salle on sent une effervescence du public pour sa cause.
Au bout de quarante minutes, le verdict est prononcé, le prévenu est condamné à une peine de deux mois assortie du sursis. Dans la salle, on sent un grand soulagement. A preuve, les lieux se sont rapidement vidés de leurs occupants après le prononcé du verdict. Le juge était même obligé d’attendre que tout ce beau monde évacue la salle pour que les autres affaires inscrites au rôle soient appelées.
« Nous avons envisagé de maintenir l’épée de Damoclès … »
Au dehors, le soulagement était perceptible chez les nombreux soutiens de Massouka Ndiaye dont des ténors syndicaux. Face à la presse, EL Hadj Malick Youm, le secrétaire général national du Syndicat autonome des enseignants du Moyen-Secondaire du Sénégal (SAEMSS), qui avait fait spécialement le déplacement, s’est tout d’abord félicité de la forte mobilisation constatée sur place dont élèves et enseignants ont fait montre.
« Nous sommes satisfaits de ce verdict et nous pensons que les syndicats, les enseignants, les élèves, bref toutes les parties prenantes de l’école ont joué leur rôle et nous demandons que l’on continue de respecter les principes de l’Etat de droit au Sénégal », a-t-il souligné.
« Au Sénégal, il faudrait que tout le monde comprenne qu’on est à une ère où on ne peut plus continuer à embrigader les libertés mais plutôt à les accompagner. C’est dans ce sens que nous estimons que la plupart d’entre nous qui refusent de porter le combat doivent comprendre qu’ils sont en sursis. C’est pourquoi, nous saluons la tenue de ce procès et l’engagement et la détermination dont les enseignants ont fait montre pour qu’on obtienne ce résultat Je dois rappeler que nous sommes dans une dynamique où tout le monde constate que les syndicats à l’unanimité ont décidé de porter un combat citoyen suite à la signature du décret abrogeant le décret qui avait convoqué le corps électoral le 25 février et le vote de la loi actant le report », a ajouté le syndicaliste.
Pour autant, estime le secrétaire général du SAEMSS, l’heure n’est pas au relâchement, tout au contraire. C’est pourquoi, il confie que la grève des enseignants contre la suspension « unilatérale » du processus électoral va devoir se poursuivre jusqu’à ce que l’élection présidentielle se tienne dans les délais requis. Selon lui, les enseignants constituent par excellence le corps qui doit incarner l’esprit citoyen. « Nous avons envisagé de maintenir l’épée de Damoclès sur la tête de ces acteurs politiques qui pensent que tout doit se faire sur le dos du peuple, pour leur rappeler que nous exigeons totalement qu’ils se soumettent aux populations pour fixer dans les meilleurs délais cette date de l’élection présidentielle », a martelé M. El Hadj Malick Youm.
Par Pape NDIAYE
COMME A SERENGETI
Jeudi 15 février 2024 au quartier populaire de Rebeuss, nous y sommes ! Entre l’immense portail de la prison centrale et la rue, une foule s’est massée en haie d’honneur servant de passerelle aux détenus en route vers la liberté.
Jeudi 15 février 2024 au quartier populaire de Rebeuss, nous y sommes ! Entre l’immense portail de la prison centrale et la rue, une foule s’est massée en haie d’honneur servant de passerelle aux détenus en route vers la liberté. Parmi eux, des activistes, des adolescents, des personnes âgées, des militants d’Ousmane Sonko, pour la plupart, arrêtés et incarcérés lors des récentes manifestations politiques. Ou pour avoir commis le « crime » d’avoir porté un bracelet ou un tee-shirt aux couleurs de Pastef.
Munis de leurs billets de sortie, ils sont précipités vers le bout du tunnel. A l’arrivée, parents et amis les ont acclamés et embrassés comme des héros de l’injustice. Des scènes de retrouvailles joyeuses filmées et photographiées sous tous les angles par les reporters de la presse nationale et internationale. Mais aussi immortalisées par les smartphones. Cette horde de détenus retrouvant la liberté constitue une véritable « faune » carcérale qui nous renvoie à l’immense savane du Serengeti située en Tanzanie.
Un parc sauvage où se déroule la plus grande et spectaculaire migration animale au monde. En effet pour échapper à l’enfer des félins (lions et tigres), zèbres, buffles et antilopes font la périlleuse traversée de la rivière « Mara » infectée de crocodiles. Exactement comme à la prison de Rebeuss où des centaines de jeunes détenus « politiques » dont la majorité sont arbitrairement arrêtés et emprisonnés ont réussi à traverser la rivière d’apaisement aux eaux douces afin de se défaire de l’étau autoritaire gouvernemental.
En tout cas, ces arrestations massivement ciblées suivies de mandats de dépôt systématiques décernés aux partisans d’Ousmane Sonko n’étaient rien d’autre qu’une grande rafle de masse de « juifs pastefiens » jamais organisée par les forces de défense et de sécurité sur le territoire sénégalais à l’image du…Vél d’Hiv. A bien des égards, il s’agissait d’une vaste et violente campagne de répression contre les partis d’opposition afin d’éliminer la concurrence à l’approche de la présidentielle 2024 dont la date du scrutin, initialement fixée ce 25 février, a été repoussée.
Une accusation que la ministre de la Justice, e Aissata Tall Sall n’a pas voulu reconnaitre ou soutenir, hier, lors de sa conférence de presse. Pour mieux garder et sécuriser les « seaux » contenant le pouvoir politique de l’Apr, Me Aissata Tall Sall a précisé qu’aucune des 344 personnes libérées n’avait été détenue ou n’a été libérée pour des raisons politiques. « C’est « faux, complètement faux ! », assure-t-elle.
Une chose est sûre, jamais le Sénégal n’avait connu autant d’arrestations et de répressions pré-électorales que durant ces trois dernières années. C’est-à-dire depuis mars 2021. Plus jamais ça !
Par Professeur Abdoul Azize KEBE
DIALOGUER N’EST PAS CAPITULER
Réeroo amul, ñakka waxtaan a am. Il n’y a pas de malentendu, seulement subsiste l’absence de dialogue.
Il n’y a pas de malentendu, seulement subsiste l’absence de dialogue.
Il n’est pas besoin d’être un expert ou un acteur politique chevronné pour comprendre que nous sommes dans un tourment collectif, malgré la décision du Conseil constitutionnel qui apporte un bol d’air, sans mettre à disposition toutes les réponses. Les problèmes demeurent, relativement au processus électoral, avec la multitude de contestations des spoliés par là, des recalés par ci, des partisans du statu quo ante, ou des attentes de ceux qui désirent une remise à zéro des compteurs. La floraison d’interrogations sur la date du scrutin, sur la fiabilité du fichier, sur la double nationalité des candidats admis à participer aux élections, etc., tout cela est révélateur d’un désordre que la simple évocation des codes et règles de Droit ne résoud pas automatiquement. La diversité et le nombre d’interprétations, de la part des agrégés et experts juridiques, en sont la preuve.
Dans de telles conditions, être dans le fétichisme des dates et des principes, pour reprendre les propos de Me Ousmane Ngom à un média de la place, ne nous permet pas d’avancer. C’est même d’une certaine manière reporter les problèmes aux lendemains tout proches, avec le risque de leur aggravation. Par ailleurs, le fétichisme n’engendre, pour la plupart des cas, que de la désillusion. Face à ce tourment collectif, à cette épreuve qui fragilise notre stabilité et notre unité, face à cette crise de confiance, de légitimité et d’autorité qui se profile, une remise à l’ordre est nécessaire. J’entends la voix de mes jeunes amis, qui me dit qu’il n’y a d’ordre que républicain. Heu-reusement ! Car en dehors de la République, et de ses fondements et institutions, le péril nous guette. Mais l’ordre républicain n’est pas un dogme figé. L’ordre républicain, c’est une harmonie qui se réajuste face aux réalités et à ses désordres, sur la base de règles consensuelles, fondées sur la raison et les valeurs sociétales. C’est alors une construction permanente, mais partagée, entre les acteurs politiques et sociaux. Et là, il est grand temps !
J’emprunte la formule à mon homonyme et guide, Serigne Abdoul Aziz Sy al-Amine, qu’Allah agrée ses œuvres. Il est grand temps ! Il est grand temps que nous nous parlions, que nous dissipions ces voiles de suspicion, de méfiance réciproque et de défiance, que nous démolissions ces cloisons de peur qui nous font nous dresser les uns contre les autres, pour nous retrouver autour de ce que nous avons en commun et que nous ne pouvons pas nous partager, le Sénégal.
Ce n’est pas la première fois que, sur le long chemin de la démocratie, notre pays traverse des écueils qui menacent sa stabilité et son unité. Et nous nous en sommes sortis, car nous avons toujours pu retrouver notre nature, en tant que pays de dialogue. A l’image de l’adage qui dit qu’il est facile à l’oiseau de voler, car c’est sa nature, on peut dire qu’il doit être facile alors pour le Sénégal de dialoguer, puisque c’est un pays de dialogue.
Dialoguer, c’est permettre les mutations positives
Dialoguer n’est pas un aveu de faiblesse ni de capitulation, c’est une posture de sagesse et de grandeur que seuls peuvent adopter ceux et celles qui sont conscients des enjeux. Ce sont de tels guides qui sont capables de prendre des décisions qui semblent ramer à contre-courant de leurs intérêts du moment, mais qui concourent à la victoire des lendemains proches, sur la base d’acquis consolidés. C’est une posture de maturité, que de faire des arrangements aujourd’hui, à la place d’une épreuve de force inféconde, et construire les conditions d’arriver aux objectifs, dans le futur. Le dialogue est un outil qui permet les mutations positives pour éviter les fractures irréversibles.
Deux ou trois exemples pour illustrer mon propos.
Le premier porte sur la posture du Messager d’Allah lors de l’arrangement avec les Qurayshites, qui a conclu «l’accord de Hudaybiya». Alors qu’il était tout proche de la Mecque avec ses compagnons et les fidèles, pour accomplir le rituel de la umra, il fut stoppé à Hudaybiya et empêché de poursuivre son chemin. Et il dut, après des pourparlers avec des négociateurs qurayshites, reporter sa umra à l’année suivante. Cet arrangement, connu sous le nom de «pacte de Hudaybiya», avait irrité certains de ses compagnons dont Ali, son cousin et gendre, qui avaient manifesté leur désaccord. Certes cette décision n’était pas agréable à prendre, c’était comme une reddition, mais le Messager d’Allah avait compris qu’aussi difficile soit-elle, c’était la bonne à prendre. Et le triomphe de la conquête de la Mecque sans effusion de sang en fut la résultante.
Le 2e exemple se rapporte à Mandela. Après 27 années d’une longue, âpre et meurtrière lutte contre l’apartheid, alors qu’il était encore en prison, il a encouragé et conduit la réconciliation, a négocié avec ses plus irréductibles adversaires, pour entrer dans le gouvernement de Klerk. Cela a contribué à créer les bases de la nouvelle Afrique du Sud, Nation arc-en-ciel, et lui a valu le Prix Nobel de la Paix.
Le 3e exemple est bien de chez nous, avec les présidents Diouf et Wade, et avec eux une partie de la classe politique sénégalaise d’alors. Ils avaient compris que s’arc-bouter sur des positions irréductibles risquait de nous précipiter dans le gouffre. Leurs conversations secrètes, leurs concertations et négociations confidentielles ont balisé la route à l’alternance de 2000, grâce aux cadres consensuels établis pour une vie politique apaisée. C’est dire que le dialogue, loin d’être une capitulation, est une posture de dépassement et de progrès, même si, sur le cliché de l’instantané, certains le perçoivent comme une abdication. Il n’en est rien ! Le dialogue est un moyen de retrouver la bonne direction et de s’y engager, pour sortir des impasses de la passion aveugle et aller de l’avant, avec la boussole de la raison.
Convertir une réalité conflictuelle en réalité consensuelle
Aujourd’hui, tout le monde constate que le climat sociopolitique actuel est vicié par la méfiance réciproque, et c’est un défi complexe de vouloir le transformer en environnement propice à la construction de la paix sociale. Complexe oui, mais pas impossible, il y a bien des chemins pour y parvenir si nous voulons rester ce pays distingué dans le concert des nations. Et plus tôt nous redeviendrons unis, grâce à la gestion intelligente et sage de la diversité et de la pluralité politique, mieux ce sera pour nous et nos enfants. Plus tôt nous comprendrons que les divergences une fois exprimées et bien exprimées, sont des invitations à trouver un minimum de convergence, mieux ce sera pour réduire les fractures, apaiser les souffrances et rassurer sur l’avenir de notre démocratie.
Pour cela, il est impératif que nous empruntions le chemin de la rencontre et de la conversation, avec un sentiment autre que la haine. Car la haine fausse le chemin, par sa capacité à distordre les perceptions et à crisper les positions. Et il est illusoire de vouloir sortir de la crise par le radicalisme des uns et des autres, l’héroïsme aveugle sur le front de la rue, l’outrance du discours des oppositions, ou l’arrogance des hommes au pouvoir. Ce dont il s’agit, c’est d’adresser une réalité conflictuelle et la redresser pour la convertir en une réalité consensuelle. Pour ce faire, il urge de s’engager ensemble, ou à la majorité des acteurs, exposer courageusement le mal qui nous divise et coopérer avec honnêteté pour lui trouver un remède durable. Cela peut se faire si, comme le disait Serigne Abdoul Aziz Sy al-Amine, nous plaçons le Sénégal au-dessus de nous tous. Diouf et Wade avaient emprunté ce chemin qui fut difficile en son temps, et nous avons hérité de l’alternance démocratique.
Commençons alors par bâtir des ponts de confiance qui nous mènent aux convergences des intérêts en commun. Ainsi, toutes les actions d’apaisement et de reconversion vers la paix sociale pourraient être examinées de part et d’autre : accords de renoncement à la violence de part et d’autre, remise des peines pour les détenus concernés par les manifestations violentes, établissement de cadres garantissant les règles équitables, consensuelles, pour le jeu démocratique, etc. Bien sûr, tout cela doit se faire dans le sens de préserver et consolider la République et l’Etat de Droit, sans fétichisme ni aventurisme.
Il faut aussi, dans ce cadre, que le leadership politique, pouvoir comme opposition, adopte une attitude empathique qui reflète sa volonté sincère de construire la paix, pour tous et avec tous. Il serait décevant que, pour une raison ou une autre, chaque camp se retranche dans ses certitudes, refuse de faire un pas vers l’autre et chauffe ses troupes pour la bagarre. Or, on constate que, le plus souvent, ce qui est obtenu par la force, est aussi perdu par la force. Les leçons sont nombreuses dans la sous-région et ailleurs dans le monde. Des entités politiques dans la sous-région ont été enivrées par la détermination de la foule à faire tomber leur régime, le peu de démocratie qui leur avait permis ces rassemblements, est mort avec la chute des régimes auxquels ils ont refusé le dialogue. Les printemps arabes n’ont pas du tout enfanté la démocratie, pour la plupart du temps. Et il est clair que les régimes portés par ces printemps ont plutôt engendré un long hiver pour la vie de la démocratie dans ces pays. Ouvrons les yeux !
Restaurer la confiance et soutenir les efforts de dialogue
Grande peut être la tentation de surfer sur les lignes de défense réciproques, sur les sujets qui nous divisent, de titiller l’amour propre des troupes pour créer une opinion contre le dialogue. Grand pourrait être le risque, pour les Forces de défense et de sécurité d’être débordées dans leur devoir régalien de sécurité et de répression pour établir l’ordre public. Mais tout radicalisme fait le jeu des mouvements radicaux de quelque obédience qu’ils puissent se réclamer. Ils attisent le feu de la discorde et de la division pour nous encourager dans notre affrontement, ce qui va nous précipiter dans l’abîme.
Il est alors grand temps que nous ayons une conscience aiguë du sérieux de la situation et que nous nous engagions, citoyens organisés dans des cadres ou non, acteurs politiques aux côtés des autres acteurs sociaux, sans préjugés, pour restaurer la confiance entre nous et créer les conditions d’une vie politique apaisée et d’une compétition équitable. Il est grand temps que nous nous dressions au travers de tout ce qui menace la paix et l’unité nationales, en soutenant avec force les efforts de dialogue. Allons à la rencontre de l’autre avec l’esprit du croyant qui, animé par l’enseignement du Messager d’Allah, désire pour l’autre ce qu’il désire pour lui-même. Là, les peurs et les pièges ne seront pas de mise. Tout cela pour rester fidèles à notre devise : Un Peuple, Un But, Une Foi, dans le respect de l’esprit de la Constitution, la lettre étant déjà dépassée par les délais et la complexité des attentes divergentes des différents acteurs.
Professeur Abdoul Azize KEBE
Ministre conseiller aux Affaires religieuses
Un jeune tente d'introduire de la drogue à la Mac de Mbour
Plus audacieux que le jeune Sellé Mbathie, tu meurs. En effet, le sieur Mbathie a tenté d'introduire du chanvre indien à la prison de Mbour. Il ignorait qu’il était dans le champ visuel des caméras de surveillance de la prison. C’est ainsi qu’il a été surpris en train de jeter un sachet à l'intérieur de la maison d’arrêt et de correction, par les gardes pénitentiaires. Après vérification du contenu du sachet, les matons ont découvert qu’il contenait de la drogue. Interpellé, le mis en cause passe aux aveux et balance le destinataire de la drogue. Il s’agit de M. Wane, pensionnaire à la Mac et qui purge une peine de 2 ans de prison pour détention de chanvre indien. Présenté hier à la barre du tribunal de grande instance de Mbour, Sellé Mbathié a changé de fusil d’épaule. Il a tout simplement nié avoir jeté le sachet de chanvre indien à l'intérieur de la prison. Toutefois, il a reconnu le fait qu’après la fouille de ses poches, les gardes pénitentiaires ont retrouvé trois cornets de chanvre. Le tribunal de grande instance de Mbour va prononcer son verdict mardi prochain.
Le professeur d’espagnol écope 2 mois de sursis
Le professeur d’espagnol au nouveau lycée de Mbour qui a été arrêté le 09 février et poursuivi pour les délits de participation à une manifestation non autorisée et acte de nature à compromettre la sécurité publique, a écopé d'une peine de deux mois assortie de sursis. Devant la barre du tribunal de grande instance de Mbour hier, le professeur d'espagnol a nié les faits qui lui sont reprochés. Arrêté alors qu’il avait une bouteille d’essence avec lui, il soutient l’avoir récupéré sur un enfant et l’avoir gardé uniquement dans le dessein de se protéger contre les nervis qui opèrent dans la ville au vu et au su de tout le monde. Concernant la participation à la manifestation, l’accusé s’est défendu en soutenant: ‘’nous sommes en période électorale et rien ne m'empêche d’exercer mes droits politiques.’’ Mais le juge lui a remonté les bretelles en lui faisant savoir qu’en tant qu’éducateur, il doit donner le bon exemple en se conformant à la loi puisque la date de l’élection n’est pas encore connue.
Le professeur d’espagnol écope 2 mois de sursis (bis)
Restons avec le professeur d’espagnol pour dire que ses collègues et ses élèves sont venus au tribunal. Ils ont été soutenus par la synergie des syndicats d'enseignants. Le secrétaire général national du SAEMSS, ElHadj Malick Youm était au tribunal pour apporter le soutien des organisations syndicales à leur collègue. Interpellé par ailleurs sur les perspectives de la grève des enseignants, il a laissé entendre que ce mouvement d’humeur va se poursuivre jusqu’à ce que tous les enseignants injustement emprisonnés dans le cadre du combat contre les dérives autoritaires du régime soient libérés. Il indique que le combat pour la tenue de l’élection présidentielle dans les délais fixés par la Constitution va continuer de mobiliser tous les syndicats d’enseignants engagés contre le report du scrutin du 25 février. Mieux, la grève va s’étendre dans les prochains jours à d’autres secteurs professionnels pour mener ensemble des actions telles que la journée ville morte, a-t-il souligné..
Libération de 16 détenus politiques à la MAC de Mbour
Les personnes qui ont été arrêtées à Mbour lors des manifestations politiques ont été presque toutes libérées hier. En plus de deux prévenus qui étaient attraits devant la barre du tribunal de grande instance de Mbour, les autorités ont relâché 16 militants de l’ex-Pastef y compris la bande à Abdoulaye Ndiaye et quatre de ses camarades, tous de la garde rapprochée d’Ousmane Sonko. Ils avaient quitté Dakar pour se rendre à Kolda afin de renforcer la sécurité du président du Pastef, Ousmane Sonko, lors de son retour à Dakar. Un retour durant lequel il avait lancé la caravane de la liberté. Arrivée à Mbour, les éléments de la garde rapprochée du maire de Ziguinchor ont été interpellés par la section de recherches. En plus des gardes du corps de Sonko, il y a des militants de Pastef de Nguekokh, Malicounda et de Mbour qui avaient été arrêtés lors des manifestations du mois de juin. Au total, 16 sympathisants de Sonko ont été libérés et il reste 9 à la prison de Mbour.
Le naufrage d'une pirogue fait deux morts
Deux pêcheurs ont péri, ce lundi (avant-hier) dans le naufrage d'une pirogue, aux larges des côtes du Cap Skirring. Selon les témoignages, les victimes étaient dans une pirogue qui avait à bord 10 personnes. Ces pêcheurs ont fait fi des alertes de l'agence nationale de l'aviation civile et de la météorologie qui avait prévenu sur les mauvaises conditions climatiques en mer. Six parmi les membres de l'embarcation ont pu être repêchés. Deux pêcheurs sont portés disparus. Les corps des victimes ont été évacués à la morgue du centre de santé d'Oussouye.
Dr Toussaint Manga limogé
Dr Toussaint Manga n’est pas à la fin de ses peines. Après son séjour carcéral, Dr Manga a été limogé de son poste de médecin chef du centre de santé de Ngor. Le militant de l’ex-Pastef est mis en position d’attente pour être «probablement affecté dans un futur centre pas encore construit», a-t-il écrit sur le mur de sa page Facebook. Seulement, prévient-il, «aucune injustice ne peut freiner notre engagement pour le Sénégal».
La caravane de Khalifa Sall gazée
Khalifa Sall a goûté hier aux grenades lacrymogènes. La coalition Khalifa Président qui bat campagne a été stoppée hier à Yoff où elle avait prévu une caravane. Les militants ont été dispersés par les grenades lacrymogènes. Leur leader Khalifa Sall «dénonce fermement les tirs de grenades lacrymogènes sur les militants de la coalition». Les forces de l'ordre doivent comprendre, dit-il, que la répression ne fera que renforcer leur détermination. «Rien ne stoppera notre dynamique de victoire. Notre campagne à Yoff continue, portée par la voix du peuple», déclare Khalifa Sall.
BBY-Parcelles réaffirme son soutien à Amadou Ba
Le comité électoral de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) des Parcelles Assainies a tenu une assemblée générale hier pour réaffirmer son soutien au Premier ministre Amadou Ba, candidat de la mouvance présidentielle, exhortant tous les responsables, militants et sympathisants à l’unité autour de lui pour un Sénégal plus prospère. Selon BBY-Parcelles Assainies, la décision du Conseil constitutionnel ayant annulé le report des joutes électorales est une preuve de vitalité de la démocratie sénégalaise. Il estime que l’engagement du locataire du Palais de faire exécuter pleinement la décision du Conseil constitutionnel ayant annulé le report des élections aux principes de la légalité démontre sa grandeur et son esprit démocratique. Les partisans d’Amadou Ba magnifient le sens de la responsabilité et du dialogue du chef de l’État qui a décidé de consulter toutes les forces vives de la nation pour travailler à ramener un climat de paix et de sérénité.
Grève de 72h des travailleurs de la justice
Après une brève pause, le syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) déterre la hache de guerre. Il a décrété une grève de 72 heures pour attirer l’attention du président de la République sur la situation alarmante des fonctionnaires de la justice. Le Sytjust continue de réclamer le reclassement des greffiers à la hiérarchie A2 en vertu d’un engagement ferme auquel avait souscrit le chef de l’Etat. En plus, ajoute-t-on dans un communiqué, une importante frange du personnel administratif du ministère de la Justice attend aussi son reclassement dans le corps des assistants des greffes et parquets. Le Sytjust dénonce l’attitude du ministre de la Fonction publique qui « est dans un déni de responsabilité ».
Réplique du maire de Tivaouane Peul Niague
Le maire de Tivaouane Peul Niague, Momar Sokhna Diop dit « Papis Diop », fustige les agissements des responsables de la coopérative d’habitat de Dakar Dem Dikk qui l’accusent d’avoir fait main basse sur leurs parcelles d’une superficie de 25 hectares. Il précise, à cet effet, que ses détracteurs font dans la manipulation parce qu’ils ont été déboutés par la justice. « Ces travailleurs de Dakar Dem Dikk sont dans l’illégalité. La justice a vidé le différend qui nous opposait. La coopérative d’habitat a commis des erreurs en allant faire des transactions avec quelqu’un d’ailleurs qui est décédé et qui n’avait ni de droits réels, ni de titres valables sur le site », précise M. Diop.
Vol en réunion et destruction de biens
S. Dienna est dans de beaux draps. Il est poursuivi pour vol en réunion suivi de destructions de biens appartenant à autrui. Le mis en cause a été interpellé à la cité Mixta par ses victimes P. G. Thiam et D. Guèye. Selon nos sources, S. Dienna, saoul comme un polonais, s’est introduit dans une chambre meublée louée par Thiam pour tenter d’y voler. Mais il sera pris en flagrant délit par Thiam. En tentant de fuir, il casse une table d’une valeur de 700 mille francs. Il sera conduit à la police des Parcelles assainies où il balance le nom de son ami Ndiassé qu’il dit être l’instigateur du vol. Condamné à plusieurs reprises pour détention et usage de drogue, il sera trahi par son ami Ndiassé. Ce dernier joint par les limiers a déclaré que S. Dienna lui a confié un téléphone portable, avant de le remettre à un taximan qui l’a livré aux limiers. Sur les raisons de sa présence sur les lieux et la destruction de la table, S. Dienna dit avoir confondu l’appartement. Suffisant alors pour qu’il soit placé en garde à vue avant d’être déféré au parquet.
Tentative de vol
Boucher de son état, S. Ndiaye âgé de 25 ans croupit actuellement en prison pour tentative de vol en réunion commis la nuit avec usage de moyen de transport. Le sieur Ndiaye, sur sa moto, s’est introduit nuitamment dans une boutique à la Cité des Impôts et Domaines de la Patte d’Oie pour tenter de dérober du matériel dont des seaux de détergent. Il a été pris en flagrant délit par le vigile S. Dramé qui suivait la scène. Son acolyte a pris la fuite. S. Ndiaye est conduit à la police des Parcelles assainies où il a nié les faits qui lui sont reprochés. Il sera placé en garde à vue avant d’être déféré au parquet.
L’Asp se présentait tantôt comme le ministre de l’Artisanat…
Chargé de la logistique de l'Agence pour la sécurité de proximité (ASP), M Diouf est un usurpateur. Il gère la flotte mobile de ladite agence. Il avait attribué son numéro de service à Birame Faye, l'ex-directeur de l'Agence de sécurité de proximité (Asp). Lorsque celui-ci a été nommé ministre de l’Artisanat, M. Diouf n'a pas désactivé le compte WhatsApp qu'il avait ouvert avec le même numéro de service. Mieux, il se faisait passer pour Birame Faye quand il contactait des autorités via WhatsApp. Pour avoir un travail mieux payé, il a ourdi un plan délictuel. Son modus operandi consistait à se faire passer soit pour Birame Faye, soit pour le Général Meïssa Sellé Ndiaye, l’aide de camp du président de la République. Ces actes n’ont duré que le temps d’une rose car il a été démasqué. Le prévenu a été attrait hier, devant la barre des flagrants délits de Dakar pour usurpation de fonction et usurpation d'identité numérique. L’une de ses victimes n’est personne d’autre que l'astronome Marame Kaïré, qui a raconté que M. Diouf l'avait contacté avec son numéro personnel en se présentant comme le Général Meïssa Sellé Ndiaye, aide de camp du président de la République. Au cours des échanges, le mis en cause a fait savoir à celui-ci qu'il allait lui envoyer un Cv (curriculum vitae) afin décrocher un emploi. À l’enquête préliminaire, M. Kaïré a indiqué qu'il avait demandé au prévenu de passer un appel vidéo mais il a refusé cette requête. C'est pourquoi il a douté de son identité. D’où sa plainte. En rendant son verdict, le tribunal a relaxé M. Diouf du délit d’usurpation de fonction avant de le déclarer coupable du chef d’usurpation d'identité numérique. Pour la répression, il a été condamné à 2 ans assortis de sursis.