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8 février 2025
L’ANACIM ANNONCE UN ÉPISODE POUSSIÉREUX AU COURS DES PROCHAINES 72 HEURES
Une suspension de particules de poussière sera notée sur une bonne partie du territoire au cours des prochaines 72 heures, occasionnant une forte réduction de la visibilité.
Dakar, 19 fev (APS) – Une suspension de particules de poussière sera notée sur une bonne partie du territoire au cours des prochaines 72 heures, occasionnant une forte réduction de la visibilité, indique l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM).
Dans un bulletin transmis à l’APS, l’agence précise que ‘’ce phénomène de poussière va aborder le pays par les localités nord au courant de cette nuit avant de se généraliser progressivement sur l’ensemble du pays durant les journées du mardi et du mercredi’’.
L’ANACIM signale par conséquent qu’une une forte réduction de la visibilité sera observée sur le territoire, bien que la partie sud soit relativement moins touchée.
ENVIRON 70 DÉTENUS ONT ENTAMÉ UNE GRÈVE DE LA FAIM À ZIGUINCHOR
Le mouvement FRAPP a signalé, dans une note publiée ce lundi 19 février, que la libération des détenus politiques qui a débuté le week-end dernier ne concerne que la région de Dakar.
Le mouvement FRAPP a signalé, dans une note publiée ce lundi 19 février, que la libération des détenus politiques qui a débuté le week-end dernier ne concerne que la région de Dakar, il n’y a, à ce jour, rien dans les autres régions : « Environ 70 détenus de la prison de Ziguinchor ont entamé ce matin une grève de la faim pour protester contre les longues détentions préventives. Ce mouvement va s’étendre aux prisons des autres régions du Sénégal », ont informé Guy Marius Sagna et Cie.
Qui informent que d’après leur recensement « sur plus d’un millier de détenus seuls 305, tous à Dakar, sont effectivement rentrés chez eux.» Ainsi le secrétariat exécutif de rappeler qu’: « il ne saurait y avoir de discriminations pour quelque motif que ce soit, entre les détenus de Dakar et ceux des prisons des autres régions. Le FRAPP exige plus de célérité dans la libération des détenus politiques de Ziguinchor, de Diourbel, de Thiès, bref de toutes les régions du Sénégal. »
par Pape Samba Kane
PRÉSIDENTIELLE AU SÉNÉGAL : LA FRANCE VEUT JOUER EN ÉTANT SÛRE DE GAGNER
EXCLUSIF SENEPLUS - Paris tenterait à travers le décret français retirant la nationalité à Karim Wade de se racheter une conduite en Afrique après avoir perdu de nombreux soutiens. Mais son implication malavisée risque d'aggraver son déficit d'influence
La France veut-elle redorer son blason en Afrique sur le dos du Sénégal ? D'Europe 1, à RFI-France 24, en passant par une bonne partie de la presse écrite, le tout largement relayé par des sites internet dédiés ou non, les médias français s'en donnent à cœur joie sur le Sénégal, dans une sorte de bashing systématique, depuis le report de l'élection présidentielle au Sénégal ; et avec une telle frénésie, d'ailleurs, que des mots, quelque peu tabous pour eux et, à vrai dire, démodés, comme "Françafrique", "pré-carré", y sont convoqués à tout-va. Même le retoquage, par notre Conseil constitutionnel, du décret présidentiel du 3 février n'y a rien changé. Cela, après que le Quai d'Orsay, pour la première fois de toute l'histoire politique de notre pays, eut pris une position tranchée contre une décision de nature si éminemment politique d'un pouvoir en place chez nous, et réclamé la tenue de l'élection présidentielle à date. Cela, juste après l'annonce du Président Macky Sall. Il n'avait même pas attendu le vote de la loi par l'Assemblée nationale, prévu pour le lendemain seulement.
Face à des options politiques ou décisions gouvernementales contestées de son ancienne colonie chouchoute, la France s'était toujours réfugiée derrière une langue de bois d'ébène, quand elle n'avait pas été, de façon nette ou nuancée, en parfait accord avec ses gouvernants.
Avec la complexité de la situation ayant découlé de cette décision de reporter l'élection, elle-même partie d'une affaire inédite ou d'affaires toutes inédites chez nous, pas la moindre prudence n'a été observée par un pays étroitement lié au nôtre, et dont le moindre cillement d'yeux de ses officiels, même de second rang, sur ce qui se passe chez nous, est scruté et interprété dans tous les sens, souvent de façon subjective, parfois irrationnelle ! - Pas seulement de ses officiels d'ailleurs : la présence la plus remarquée lors du rassemblement de l'opposition, vendredi dernier, 16 février, en France est celle de Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise. De quelque façon, la France n'est jamais loin de nos affaires ; parfois, hélas, à la demande de nos politiques de tous bords.
Aujourd'hui plus que jamais, quand, touchée coulée sur le plan géopolitique par... Wagner - des "mercenaires" qu'ils disent -, elle cherche à quoi s'agripper pour surnager, ces railleries des médias français m'interpellent pour deux raisons, l'une relevant de la situation globalement inconfortable de l'ancienne puissance coloniale en Afrique de l'Ouest francophone, où les fondations mêmes de sa politique s'effondrent pilier après pilier, et de façon accélérée ; l'autre partant de ses relations étroites avec notre pays, dont une des manifestations - qui, me semble-t-il, est passée inaperçue aux yeux des observateurs - est directement liée à ce report de l'élection présidentielle - et donc forcément, à toutes ses consequences présentes et à venir. C'est ce décret portant déchéance de la nationalité française pour Karim Wade.
Parlons de cette dernière déjà !
Thierno Alassane Sall, qui avait saisi le Conseil constitutionnel sur la double nationalité de Karim, semblait bien en peine d'en apporter la preuve. Le Conseil constitutionnel, pour sa part, qui avait déjà enregistré et validé la déclaration sur l'honneur du candidat du PDS sur sa nationalité sénégalaise exclusive, n'a pas vocation, et certainement pas compétence d'enquêteur...
Ce décret venu de France - et qui apportait surtout la preuve qu'au moment de sa déclaration sur l'honneur Karim était encore français - n'avait assurément pas pour but de sauver la candidature du fils d'Abdoulaye Wade. Au contraire, et l'autorité française qui l'a fourni le savait très bien. Car au cas où il y aurait eu une brèche quelconque, Karim serait tombé, comme Mme Wardini, sous le coup de la loi, pour parjure.
On peut spéculer dans tous les sens sur ce décret, venu comme un cheveu sur la soupe déjà riche d'ingrédients étranges de cette élection présidentielle inédite au Sénégal, par les complications qu'elle charrie.
La France, par ce coup presque pour rien, sauf qu'il représente la goutte de trop ayant fait déborder le vase vers ce report controversé, tient à sa quête fiévreuse de se remettre dans le jeu en Afrique ! À trop bon compte, il me semble. Elle, qui ne sait plus où elle habite sur le continent noir, étant en train d'être chassée de partout sous les quolibets - "France dégage !", et autres haro - cherche à se remettre avec plus de confort autour de la table du poker géopolitique africain - et le Sénégal, quel que soit le régime qui s'y installera après celui de Macky Sall, en restera une carte majeure. Seulement, elle le fait avec une frénésie parfaitement improductive. Comme dernièrement après le coup d'État militaire au Niger, avec les mouvements de menton du président Macron. On a vu comment cela s'est terminé, la France est allée à Canossa face aux putschistes. - Pour en finir avec ce chapitre, au moment où je vais boucler ce texte, j'apprends par un quotidien (Dakar Times du 19/2) qu'il faut ajouter au grief des Occidentaux envers le Sénégal des accords militaires signés avec la Russie de Poutine par Macky Sall.
Marianne devrait prendre acte que les temps ont changé, peut-être prendre du recul, réfléchir plus longuement à comment se trouver une nouvelle place autour de la table. Avec une nouvelle mentalité. Jouer en étant sûr de gagner - comme elle en à l'habitude en Afrique depuis les indépendances - est la meilleure définition que l'on puisse donner au mot tricher.
Abdoulaye Wade, politicien hors classe et juriste chevronné, coach et principale ligne de défense de son fils, lucide, lui - et c'est soit dit en passant - à choisi cette belle confusion apportée par Paris pour remettre son parti en jeu dans une partie dont il avait été exclu, tout en faisant oublier, dans le brouhaha généralisé, le parjure de fiston. Et ça, ça va être absorbé, dissous dans le dialogue prévu. La très rapide remise en liberté de Mme Rose Wardini l'augure parfaitement.
Macky, lui, et son parti, boivent du petit lait.
Parce que, même si la dernière carte du président a été annulée par le Conseil constitutionnel, la nature hypertrophiée de notre présidentialisme a fait que les sept sages n'ont pu que (ne pouvaient que) remettre la main à Macky Sall, aujourd'hui encore à la tête de son administration, celle-ci chargée d'organiser l'élection, à une date que Sall choisira, le plus rapidement (certes) possible. Vu sa position inconfortable, il ne le fera pas sans concertation avec son opposition, et tous ces gens qui grenouillent autour des politiques pour grappiller de la renommée ou du cash, et que l'on nomme "société civile". Ainsi, le président Sall redevient maître du jeu politique, un jeu qu'il devra quitter le 2 avril prochain, quoi qu'il en soit.
Seulement, à cause de ce présidentialisme... royal - dont nous sommes tous comptables et que personne ne veut vraiment changer - mille possibilités lui sont ouvertes de peser sur l'avenir politique immédiat de ce pays ; surtout si l'on prend en compte toutes ces spéculations autour des raisons qui fondent ces libérations en veux-tu en-voilà de ces centaines de prisonniers dits politiques.
Si la France de Macron, dont on dit aussi qu'elle ne lui a jamais pardonné d'avoir ouvert sa porte à Marine Le Pen - principale menace pour Macron à l'horizon - a jeté ce pavé dans la mare, pensant ainsi sauver ses derniers meubles par la réhabilitation de Karim Wade, et jouer donc, par ricochet, la carte d'une opposition radicale donnée favorite - et depuis quelques temps couvée par ses médias -, eh bien, c'est tout l'effet contraire qui s'est produit...
On verra ce que le pouvoir marron beige et ses alliés feront (politiquement s'entend et dans le cadre de la loi) de l'aubaine d'avoir à fixer une date pour l'élection, qui leur est retombée entre les mains, fournie par un Conseil constitutionnel qui ne pouvait pas faire autrement, n'ayant pas pour vocation d'organiser des élections (et donc d'en fixer la date), mais de les arbitrer !
L’ÉLECTION D’UN NOUVEAU PRÉSIDENT EST UNE URGENCE, SELON BABACAR DIOP
A partir du 2 avril, la photo officielle du président Macky Sall sera enlevée de mon bureau entendu qu’il sera un président illégitime
Babacar Diop, président des Forces démocratiques du Sénégal (FDS)-Les Guelwaars , lors d’une conférence de presse, estime qu’une transition pacifique mais rapide s’impose à eux tous étant entendu que Macky Sall ne sera plus le président légitime du Sénégal à partir du 2 avril 2024. « A partir du 2 avril, la photo officielle du président Macky Sall sera enlevée de mon bureau entendu qu’il sera un président illégitime. L’élection démocratique et sans délai d’un nouveau président de la République est donc une urgence pour la stabilité de notre pays situé dans une sous-région instable et au regard de la géopolitique mondiale aussi agitée qu’une tempête », confie-t-il.
Il a invité tous les partis politiques ainsi que toutes les forces vives de la nation à répondre favorablement à l’appel au dialogue lancé par le président de la République pour préserver la paix et la stabilité du pays.
Enfin le maire de la Thies a salué la Décision historique du Conseil Constitutionnel de rejeter le décret du président Macky Sall, reportant la Présidentielle du 25 février 2024.
LE PDS INVITE MACKY SALL À AGIR DANS L’INTÉRÊT SUPÉRIEUR DU PEUPLE
Selon Mamadou Thiam, le PDS et ses alliés prendront part aux consultations annoncées par le chef de l’Etat en vue “de garantir une élection présidentielle apaisée, inclusive, transparente et non contestable”.
Dakar, 19 fév (APS) – Le Parti démocratique sénégalais (PDS) et la coalition Karim 2024 ont invité, lundi à Dakar, le président de la République, Macky Sall, à prendre des mesures allant dans le sens de l’intérêt supérieur du peuple sénégalais afin de lui garantir un avenir démocratique et prospère.
“Nous appelons le président de la République à agir dans l’intérêt supérieur du peuple sénégalais en prenant les mesures nécessaires pour garantir un avenir démocratique paisible et prospère pour notre cher Sénégal”, a déclaré Mamadou Lamine Thiam, président du groupe parlementaire liberté-démocratie et changement lors d’un point de presse tenu au siège de la formation politique de l’ancien président Abdoulaye Wade.
Selon M. Thiam, le PDS et ses alliés prendront part aux consultations annoncées par le chef de l’Etat en vue “de garantir une élection présidentielle apaisée, inclusive, transparente et non contestable”.
Jeudi, le Conseil constitutionnel a jugé contraire à la Constitution la loi parlementaire adoptée le 15 février et portant report au 15 décembre de l’élection présidentielle du 25 février. Cette loi avait été votée le 5 février par l’Assemblée nationale.
La coalition Karim 2024 estime que la décision du Conseil Constitutionnel confirme la position du parti démocratique sénégalais sur l’impossibilité d’organiser l’élection présidentielle le 25 février.
“Cette décision du Conseil Constitutionnel enjoint aux autorités compétentes de fixer dans les meilleurs délais une nouvelle date pour la tenue du scrutin présidentiel”, a rappelé Mamadou Lamine Thiam.
Il a évoqué ‘’les défaillances’’ du processus électoral à l’origine de l’exclusion de la candidature de Karim Meïssa Wade de la liste finale des candidats à la présidentielle du 25 février.
La coalition Karim 2024 a renouvelé sa demande de création d’une Cour constitutionnelle dont les décisions pourraient faire l’objet d’un recours.
“La coalition Karim 2024 reste résolument engagée dans la défense des valeurs démocratiques de paix et dans la lutte pour un Sénégal où la souveraineté du peuple sera pleinement respectée et où les élections refléteront fidèlement la volonté des citoyens”, a soutenu M. Thiam.
Il a invité l’ensemble des partis alliés à se tenir prêts pour réserver un accueil populaire à Karim Wade et lui assurer une brillante victoire à l’élection présidentielle dont la nouvelle date sera fixée par le président de la République à l’issue de la concertation nationale.
QUATRE-VINGT-DIX-NEUFJOURNALISTES ET EMPLOYÉS DES MÉDIAS TUÉS EN 2023
Ce total mondial ‘’comprend un nombre record de meurtres de journalistes – 78 – que les recherches du CPJ ont déterminés comme étant liés au travail, et huit autres font toujours l’objet d’une enquête”
Dakar, 19 fev (APS) – Le Comité de protection des journalistes (CPJ, en anglais) a recensé, dans son dernier rapport, 99 journalistes et travailleurs des médias tués en 2023, dans le monde, soit une augmentation de près de 44% par rapport à l’année précédente.
Ce total mondial ‘’comprend un nombre record de meurtres de journalistes – 78 – que les recherches du CPJ ont déterminés comme étant liés au travail, et huit autres font toujours l’objet d’une enquête”, lit-on dans le Rapport ”indice d’impunité” publié dimanche, relevant que treize professionnels des médias ont également été tués l’année dernière.
Il ajoute que ce classement intervient alors que plus de 80 journalistes ont été tués depuis le début de la guerre entre Israël et Gaza, le 7 octobre.
D’après l’étude du CPJ, une association à but non lucratif qui collecte depuis 1992 des données dans le but de documenter les abus contre la presse et promouvoir la liberté de la presse à travers le monde, ce total mondial est le plus élevé depuis 2015.
Selon elle, les assassinats ciblés de journalistes en représailles directes à leur travail, que le CPJ qualifie de meurtre, ont également persisté en 2023, le CPJ enregistrant des meurtres de journalistes dans neuf pays à travers le monde.
Le rapport du CPJ note également que le nombre de journalistes emprisonnés a atteint un niveau presque record.
‘’Les données publiées dans le cadre du recensement des prisons de 2023 montrent que 320 journalistes sont toujours derrière les barreaux dans le monde, simplement parce qu’ils font leur travail’’, souligne l’étude.
HALTE AU FLOU ÉLECTORAL
L'organisation Sursaut Citoyen est préoccupée par l'absence de communication du président sur la fixation de la nouvelle date électorale. Le temps est compté pour une mise en œuvre fidèle des directives du Conseil constitutionnel
SenePlus publie ci-dessous l'intégralité du communiqué de l'organisation de la société civile Sursaut Citoyen daté du 19 février 2024 appelant à la définition sans attendre, d'une date pour la présidentielle afin de respecter les délais constitutionnels de fin de mandat.
"Sursaut Citoyen, engagé dans la lutte pour la sauvegarde de la démocratie et l'État de droit, en collaboration avec ses alliés de la société civile, notamment Demain Sénégal, et en tant que membre de la coalition Aar Sunu Election, exprime son inquiétude face à la non-annonce à ce jour d'une date précise pour l’élection présidentielle et l'absence d'une confirmation officielle du président Macky Sall concernant la transmission du pouvoir à la fin de son mandat, le 2 avril 2024.
La décision du Conseil constitutionnel, n° 1/C/2024, a rejeté comme inconstitutionnelle la loi n° 4/2024 et annulé le décret présidentiel 2024-106 du 03 février 2024. Ces mesures visant à reporter les élections du 25 février au 15 décembre 2024 et à prolonger indûment le mandat présidentiel sont désormais caduques.
La Constitution de notre pays impose le respect de cette décision, signifiant la nécessité de poursuivre le processus électoral interrompu et de garantir la tenue de l'élection présidentielle avant l'expiration du mandat actuel, sans possibilité de prolongation au-delà du 2 avril 2024.
Le temps est compté pour une mise en œuvre fidèle de ces directives, soulignant l'urgence d'actions concrètes pour respecter les délais constitutionnels.
Sursaut Citoyen est particulièrement préoccupé par l'absence de communication du président sur la fixation de la nouvelle date électorale. Afin d'assurer une transmission pacifique du pouvoir, conformément aux exigences constitutionnelles le président de la République doit sans délai annoncer la tenue de l'élection présidentielle le 3 mars 2024.
Cette démarche est cruciale pour la stabilité et l'avenir démocratique de notre nation."
COTE D'IVOIRE, ÉMERSE FAÉ CONFIRMÉ À LA TÊTE DE L'ÉQUIPE
L'entraîneur par intérim des Éléphants de Côte d’Ivoire, Emerse Faé a été confirmé entraîneur titulaire par le président de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF) Idriss Diallo, ce lundi 19 février 2024.
iGFM (Dakar) L'entraîneur par intérim des Éléphants de Côte d’Ivoire, Emerse Faé a été confirmé entraîneur titulaire par le président de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF) Idriss Diallo, ce lundi 19 février 2024 au village Can Orange lors d’une présentation officielle du trophée de la Coupe d’Afrique des Nations de Football dans la commune de Cocody.
L'entraîneur par intérim des Éléphants de Côte d’Ivoire, Emerse Faé a été confirmé entraîneur titulaire par le président de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF) Idriss Diallo, ce lundi 19 février 2024 au village Can Orange lors d’une présentation officielle du trophée de la Coupe d’Afrique des Nations de Football dans la commune de Cocody.
"Emerse était jusqu'à présent entraîneur par intérim. Il vient d'être confirmé ce jour entraîneur titulaire”, a déclaré Yacine Idriss Diallo.
Poursuivant, il a indiqué que cette annonce est un symbole de résilience, de loyauté et d’engagement. “J'ai voulu l'annoncer pour marquer la symbolique. La symbolique de la résilience, de la loyauté, de l'engagement (...) C'est ce que nous comptons faire avec Emerse, qui est le nouveau patron des Éléphants, à 100%''.
Emerse Faé a assuré l'intérim à la tête des Eléphants après le limogeage de Jean louis Gasset, le 24 janvier dernier après la débâcle de l’équipe nationale 4-0 face au Nzalang de la Guinée Équatoriale.
Suite à sa prise de fonction, Emerse a réalisé un exploit à la tête de cette équipe en sortant le champion en titre, le Sénégal en huitième de finale, en battant le Mali en quart de finale, la RDC en demi finale et ensuite le Nigéria en finale de la Coupe d’Afrique des Nations de Football, ce qui a valu une troisième étoile continentale aux Elephants de Côte d’Ivoire.
par Serigne Touba Mbacké Gueye
LE DANGEREUX MENDIANT DE MANDAT
Le deuil de l’exercice du pouvoir présidentiel semble inopérant et difficile pour Macky Sall. Ne nous laissons pas manipuler par des hommes politiques aux ambitions douteuses
« Nous ne sommes pas riches de ce que nous possédons, mais de ce dont nous pouvons nous passer » - Kant.
Admettre que son mandat ne peut être prolongé, sous quel que prétexte que cela puisse être, et devoir recourir à l’Assemblée nationale puis au Conseil constitutionnel, revient à reconnaître que Macky Sall quémande une prolongation qui ne dépendra pas de lui ou de sa boulimique volonté de continuer à nous diriger. Il y a, à point nommé, quelque chose, dans cette attitude inélégante de confiscation du pouvoir de représentativité, ce que volontiers nous appelons une mendicité politico-juridique. Qu’est-ce alors que la mendicité ?
En règle générale, un mendiant est une personne qui vit matériellement d'aumônes, d’argent ou de la nourriture donnée par charité. Il est habituellement un itinérant sans lieu de résidence fixe. Ainsi, il est à noter que l’on ne naît pas mendiant ; on le devient par le fruit ou le résultat d'un processus de décadence sociale voire d'une chute socioéconomique. Se rapprochant aux termes ptôchos (« mendiant »), ptôcheia (« mendicité ») et au verbe piptô, « chuter », il est plausible de définir le mendiant comme quelqu’un qui a chuté de la possession de quelque chose. Par ailleurs, il serait, en effet, important de ne pas confondre, de manière systématique, mendicité avec pauvreté. De manière générale, le pauvre travaille et gagne sa vie à la sueur de son front tandis que le mendiant, quant à lui, contrevient aux principes de base afférents à l'effort et la participation à l'économie et le développement sociocommunautaire.
Compte tenu de ce démantèlement sémantique, il nous est maintenant aisé de justifier en quoi Macky Sall est-il réduit à un statut de mendiant de mandat digne de ce nom ? Après la forte chute de sa légitimité, et s’accrochant, par tous les moyens possibles, à l’usage exagéré de la force répressive, il ne lui reste maintenant qu’à tendre la main pour une augmentation, ne serait-ce que pour quelques mois, de son mandat. Il ne comptait pas les jours pendant ses douze années calamiteuses de règne, mais pour l’heure, les instants sont précieux pour le parachèvement de la correction de ses innombrables frasques politico-économico-socio-juridiques. L’aumône parlementaire et constitutionnelle sont, par conséquent, deux éléments présents dans ce que souhaite Macky Sall, car il a beau vouloir bomber le torse et se prévaloir d’une notoriété hégémonique sur ses concurrents, il devient subitement un précaire politique dont l’avenir dépend de ce qu’il obtiendra des institutions censées garantir la Constitution au nom du peuple sénégalais. Nous assistons, en ce moment, à une chute vertigineuse d’un président anciennement plébiscité par son peuple – rappelons qu’il fut élu à 65 % au second tour en 2012 et à 58% en 2019, et ce dès le premier tour – et qui aujourd’hui se retrouve dans une posture descendante, humiliante et dévalorisante. Car avoir été l’espoir de tout un peuple (à l’issue du second tour de 2012, les chroniqueurs et analystes politiques nous vendaient l’idée qu’il ferait mieux que ses prédécesseurs pour être né après les indépendances comme si cela suffisait principiellement à développer un pays) et devenir le désespoir et le pire cauchemar de celui-ci est de l’ordre d’un déclin politique qui ne l’honore pas, mais qu’il a bien mérité en raison de sa méchanceté sanguinaire et de son cynisme mortifère. Jamais, un président de la République n’a causé autant de tort à notre vaillant peuple d’antan bien adulé, chéri et envié de tous les aspirants et amoureux de la démocratie. Nous voilà aujourd’hui réduits à la situation chaotique d’un peuple calfeutré dans sa triste marche vers un combat certes important, mais qui pouvait être évité si le mendiant de mandat ne s’était pas plongé dans les bras de l’aventure hasardeuse d’un désir dictatorial qu’il sait lui-même impossible sous les tropiques sénégalais. Comment alors Macky Sall a-t-il enregistré sa chute politique au point de devenir un piètre mendiant de prolongation de mandat ?
Avant les évènements de mars 2021, l’actuel mendiant de mandat se croyait tout puissant et pensait que rien ni personne ne pouvait l’arrêter. D’ailleurs, il se permit de dire, à l’occasion de sa rencontre avec la presse sénégalaise du 31 décembre 2020, que pour ce qui a trait à son troisième mandat, il ne répondra ni oui ni non. Pensant avoir neutralisé son opposition et imbu de sa pauvre personne, il considéra que rien ne pouvait l’arrêter et que le moment venu, annoncer sa candidature à un troisième mandat ne serait qu’une simple formalité administrative de cela même qu’aucune résistance ne saurait lui être opposée par le peuple sénégalais qu’il crut, à l’époque, avoir suffisamment domestiqué par le règne de la terreur répressive voire oppressive, la propagande médiatique et la corruption de la presque totalité des voix dissidentes. Le chemin vers un troisième mandat presque acquis sembla balisé et dépourvu de toute impasse oppositionnelle et de tout soulèvement populaire citoyen. Après les évènements de mars, tous les analystes politiques, bien au fait de la marche d’un peuple dans ses multiples variations et métamorphoses, savaient que le troisième mandat était hypothéqué. D’ailleurs, dans une entrevue accordée à SenePlus en date du 10 mars 2021, Boubacar Boris Diop, brillant intellectuel engagé, affirmait à juste titre que la question du troisième mandat était définitivement réglée. L’histoire semble lui avoir donné raison.
Comme si l’histoire ne pouvait faire l’économie de se répéter, en juin 2023, soit deux années après, d’autres évènements de confirmation de la détermination des Sénégalais à ne pas se laisser faire, avaient fini par confirmer l’impossible troisième candidature, pour ne pas dire un troisième mandat. Sur le plan politique, c’est tout un renversement situationnel. La montée de la colère et d’une nouvelle conscience de devoir de résistance semblent avoir pris le dessus sur les velléités de briguer un troisième mandat. À partir de ce moment, les Sénégalais ont commencé à intégrer dans leurs schèmes de pensée que le président sortant n'avait aucune raison de déclarer sa candidature à un troisième mandat, car l’espoir et le désir de changement étaient si forts qu’un seul et unique choix s’offrait à lui : renoncer à la passion du mandat de trop. Dans une déclaration publique diffusée en direct le 3 juillet 2023, l’actuel mendiant de mois de plus déclara qu’il ne briguera pas un troisième mandat même si la Constitution le lui permit (ce qui est absolument faux, car cette dernière est bien claire là-dessus « nul ne peut exercer plus de deux mandats successifs »). Ce fut à contrecœur qu’il fit cette déclaration. Les signes qui affleuraient au travers de son visage et ses gestes, lors de ses sorties officielles, laissaient voir un malaise, un désarroi et un dépit qui ne pouvaient que déboucher ultérieurement sur une mendicité éhontée de mandat sous le prétexte d’un report des élections du 25 février 2024. Le deuil de l’exercice du pouvoir présidentiel semble inopérant et difficile pour Macky Sall. Voilà un homme qui n’a aucune estime de lui-même contrairement à ce qu’il laisse penser au travers de ses sorties et déclarations pompeuses au sujet de son avenir. Il est un pur accident de l’histoire politique du Sénégal. Macky Sall est un homme de pouvoir qui ne se voit pas hors de la station présidentielle dont il pense être le summum de sa carrière. Il n’envisage pas de carrière autre que politique, car après tout c’est ce dans quoi il a toujours navigué, y gravissant tous les échelons au fil des ans. De plus, avec toutes les erreurs politiques et génocides économiques qu’il a commises, il n’ose même pas s’imaginer être hissé au panthéon des hautes personnalités qui, après la présidence de la République, occuperont des postes dans les plus grandes institutions ou organisations internationales. Il ne rêve même pas d’une vie après le pouvoir présidentiel. Ce deuil difficile et amer serait, entre autres, à l’origine de sa chute tragique l’ayant conduit droit au mur de la mendicité de prolongation de mandat.
S’il est vrai qu’au Sénégal nous savons élire des présidents, il est également vrai que n’avons jamais eu l’occasion de les accompagner dans leur deuil de règne présidentiel. Senghor quitta le pouvoir pour se retrouver en Normandie dans les bras de la poésie et des lettres, oubliant complètement le Sénégal. Abdou Diouf, pour avoir permis la première alternance démocratique au Sénégal, avait la chance d’occuper le poste de secrétaire général de la francophonie de 20023 à 2015. Quant à Abdoulaye Wade dont la renommée, du temps où il était opposant, était incontestable, il brille par son absence sur la scène internationale pour avoir eu une fin de règne déshonorante en 2012. Macky Sall se sachant destiné à un futur pathétique s’accroche au pouvoir quitte à mendier 8 mois de plus à l’Assemblée nationale et au Conseil constitutionnel. Ce dernier a, pour sa part, fini par annuler la loi portant prolongation du mandat présidentiel, mais rien n’est encore fait pour nous rassurer que Macky Sall partira le 2 avril. Car, si le gouvernement décide de ne pas organiser les élections avec la complicité de l’administration partisane et les forces de défense et de sécurité alors rien ne se fera avant la date de fin de son mandat. Avec son communiqué de presse affirmant qu’il accepte la décision du Conseil constitutionnel, il se joue allègrement de nous pour gagner du temps. Soyons alors prudents et moins emballés par cette décision du Conseil constitutionnel, car le chemin vers l’organisation de l’élection est encore loin d’être totalement parcouru. Que Macky Sall ne nous surprenne plus une énième fois.
Laissé à l’abandon par ses premiers compagnons de parti et entouré de ses anciens adversaires devenus ses thuriféraires, il n’est pas bien loti dans le deuil du pouvoir et subit, du même coup, un traumatisme qu’il n’est pas capable d’affronter. Pour répondre à ses peurs et angoisses, il est prêt à trouver les moyens les plus farfelus pour conserver le pouvoir y compris libérer massivement des prisonniers qui ne devaient passer, dans un État normal, une seule minute en prison. Qui alors pour arrêter le mendiant de mandat ?
Le peuple sénégalais qui seul est souverain est le maître actuel du jeu. N’attendons rien de quelle qu’institution que ce soit, pour autant même qu’aucune d’entre elles n’est foncièrement libre de ses décisions y compris le Conseil constitutionnel qui durant les douze ans de règne de Macky Sall n’a brillé que par des décisions généralement partisanes au lot desquelles nous mettons volontiers celle qui annule le décret de Macky Sall de report des élections de 2024 (c’est la seule décision qui arrange Macky Sall en ce moment pour désamorcer la crise et espérer encore endormir le peuple sénégalais). Qui pouvait imaginer que le Conseil constitutionnel oserait dire non à la prolongation de mandat du mendiant Macky Sall ? Ce Conseil constitutionnel longtemps dyslexique, dyscalculique et dysorthographique dès qu’il s’agissait de trouver des subterfuges à Macky Sall ne peut pas devenir subitement attaché aux règles de droit. Il y a indubitablement anguille sous roche. Restons vigilants si nous ne voulons pas que le mendiant obtienne la prolongation tant voulue de son mandat. Ne nous laissons pas manipuler par des hommes politiques aux ambitions douteuses et sachons que notre seul credo doit être de dire non à Macky Sall avec qui dialoguer n’est pas possible sans se faire avoir. Nul besoin de s’asseoir avec lui : il n’a qu’à choisir une date dans les plus brefs délais, mettre en branle l’administration et mobiliser les forces de sécurité pour assurer la sincérité du scrutin. Aucune occasion ne doit lui être donnée pour obtenir un seul jour de plus après le 2 avril. Le dialogue fait partie de l’aumône qu’il demande pour rester encore un peu plus au pouvoir. Comme le stipule un proverbe lituanien « chaque mendiant loue sa béquille ». Macky Sall est et restera toujours manipulateur, égotique, malicieux, sadique, cynique, narcissique, perfide, vaniteux, faux, orgueilleux et lâche même si aujourd’hui il se ramasse les pieds dans le tapis pour mendier des jours ou mois de plus. Gare à ceux qui lui feront confiance au point de s’asseoir avec lui autour d’une table de dialogue-discussion-concertation-conversation ! Jean de la Fontaine avait bien raison de conclure, dans Les loups et les brebis, « Qu’il faut faire aux méchants guerre continuelle. La paix est fort bonne en soi : J’en conviens ; mais de quoi sert-elle avec des ennemis sans foi ». Il urge de libérer le peuple sénégalais de cette association de malfaiteurs à la tête de notre pays : ICI ET MAINTENANT.
LA DILIGENCE À GÉOMÉTRIE VARIABLE DU PRÉSIDENT MACKY SALL
Le Conseil constitutionnel a sorti une décision demandant la fixation d’une date du scrutin présidentiel depuis le 15 février dernier. Quatre jours après (…) le président Macky ne semble encore prendre aucune initiative dans ce sens
Le président Macky Sall a accompagné la proposition de loi du groupe parlementaire du Pds avant même que le bureau de l’Assemblée nationale ne se réunisse pour se pencher sur sa recevabilité conformément aux dispositions de l’article 60 al4 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
En effet, l’annonce du message à la nation du président Macky Sall portant sur la proposition de loi qui lui serait soumise a été faite le vendredi 2 février, la veille de la tenue de la réunion du bureau de l’Assemblée nationale durant laquelle la recevabilité de ladite proposition devait être étudiée.
Le bureau de l’Assemblée nationale s’est réuni le samedi 3 février à 10h et le Président Macky Sall devait parler à 12h puis il s’est finalement adressé à la nation à 14h.
En termes concrets, dans une formule imagée, pour qu’une telle diligence soit possible il faudrait imaginer le scénario suivant : le président de la République serait alors au courant de la proposition de loi avant la réunion du bureau et a annoncé d’avance la date de son adresse à la nation pour parler d’un sujet dont la recevabilité n’a pas été encore actée par une institution normalement indépendante.
Ensuite au moment où le bureau se réunissait le président devrait être à côté, disponible, tenant son stylo pour un avis favorable et un motard devant le portail de l’Assemblée nationale pour amener la lettre portant communication de la proposition de loi et ramener l’avis favorable du président de la République afin que ce dernier puisse se prononcer quelques minutes plus tard sur une question dont la procédure ne pouvait en aucune manière être escamotée.
Après son discours à la nation, ce fut le record guiness en terme de diligence législative dans une procédure de vote d’une proposition de loi avec l’appui de BBY dont le leader a le triple manteau de Président de la coalition BBY, de Président de l’Apr et de Président de la République.
Après la réunion du bureau, la conférence des présidents de l’Assemblée nationale s’est donc réunie l’après-midi du Samedi 3, la commission des lois le dimanche et la plénière le lundi. Une procédure d’urgence a été ainsi mise en branle d’une manière urgemment urgente.
Aujourd’hui nous nous retrouvons dans une situation où le Conseil constitutionnel a sorti une décision demandant la fixation d’une date du scrutin présidentiel depuis le 15 février dernier. Quatre jours après cette décision définitive et non susceptible de recours, le président Macky ne semble encore prendre aucune initiative dans ce sens. Même les concertations annoncées se font au compte-gouttes.
Il semble vouloir prendre tout son temps alors que les délais prescrits dans la constitution appellent à une diligence et à une procédure d’urgence urgemment urgente.
En tout état de cause, le Président Macky Sall qui est à la base de cette situation inédite en prenant un décret interrompant le processus électoral sans aucune base légale ne saurait en aucune manière se prévaloir de sa propre turpitude.
La date marquant la fin de son mandat est le 2 Avril 2024.
Qu’il en soit ainsi pour l’exemple et pour la postérité.