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8 février 2025
LE FILM BOB MARLEY, ONE LOVE, RETOUR SUR LA VIE DE L’ICÔNE DU REGGAE, MESSAGER DE PAIX
‘’Bob Marley: One love’’, le film du réalisateur américain Reilnaldo Marcus Green retraçant une partie de la vie du célèbre guitariste jamaïcain, icône mondiale du reggae, et de son groupe les Wailers a été projeté en avant-première, au cinéma Pathé Dakar
Dakar, 19 fév (APS) – ‘’Bob Marley : One love’’, le film du réalisateur américain Reilnaldo Marcus Green retraçant une partie de la vie du célèbre guitariste jamaïcain, icône mondiale du reggae, et de son groupe les Wailers a été projeté en avant-première, au cinéma Pathé Dakar, a constaté l’APS.
En salle depuis mercredi, ce biopic dramatique d’1h47 mn, met surtout l’accent sur son engagement pour la paix et pour un monde plus juste.
Le récit de Green, réalisé quarante trois ans après la mort du chanteur, est un va-et-vient entre des flashbacks d’un enfant métisse qui a vécu avec sa mère parce que non reconnu par son père blanc et la tension politique de sa Jamaïque natale, plongée dans la violence dans les années 1970.
Ce film produit avec le concours de la famille du chanteur mort à l’âge de trente-six ans montre l’engagement de l’icône du reggae pour qui ‘’on ne peut pas séparer la musique du message’’.
Le film met surtout l’accent sur ‘’le messager de paix et d’unité’’ qu’a été Bob Marley, dont le message contemporain peut toujours prévaloir dans un monde de violence.
Le musicien a échappé le 3 décembre 1976, à son domicile en Jamaïque, à une tuerie le visant ainsi que sa femme, Rita dont l’idylle est aussi au cœur de ce long métrage.
Loin de ne relater que le succès musical planétaire de cette ‘’légende rebelle’’ dont la musique inspire des générations, le film raconte surtout ‘’la résilience de l’artiste face à l’adversité à l’origine de sa musique révolutionnaire’’ en raison du contexte politique d’alors.
La déficience auditive est un problème de santé publique qui commence à inquiéter les autorités, notamment l’organisation mondiale de la santé (OMS). Selon elle, plus d’un milliard de jeunes risquent d’être sourds par l’utilisation des casques.
Les statistiques sur la surdité sont en constante évolution, d’après l’organisation mondiale de la santé (OMS). Dans le monde, 360 millions de personnes souffrent de déficience auditive incapacitante, dont 32 millions d’enfants. L’Oms estime que plus d’un milliard de jeunes de 12 à 35 ans présentent un risque accru de développer une déficience auditive en raison de l’utilisation dangereuse d’appareils audio personnels et de l’exposition à des niveaux sonores préjudiciables dans des salles de spectacle bruyantes. Ce risque apparaît dans l’utilisation croissante des smartphones et la pratique de plus en plus en vogue consistant à écouter de la musique avec des écouteurs. Chez l’enfant, l’effet le plus manifeste de la déficience auditive concerne la communication. Les enfants sourds ont un retard d’acquisition du langage sauf si des interventions sont mises en place en temps utile. Et pourtant la tendance actuelle est le casque, les smartphones et autres appareils audio personnels surtout chez les jeunes. Le phénomène a augmenté le nombre de personnes victimes de surdité.
10 MILLIONS F CFA POUR UNE IMPLANTATION D'UNE SURDITE PROFONDE
Le Secrétaire général de la société sénégalaise d’Orl, Pr Issa Cheikh Ndiaye, rappelle qu’il faut 10 millions pour une implantation d'une surdité profonde. «Le problème de la surdité est réel et il faut lancer les débats pour permettre aux enfants qui ont ce handicap de vivre normalement», a-t-il confié à seneweb. À l'en croire, socialement, c'est difficile. Il est très facile de reconnaître un non-voyant et de l'aider, mais on ne reconnaît pas facilement le sourd. «Et pourtant, avec la technologie nouvelle, il est possible de les aider à être appareillés. Il suffit de rapporter à ces malentendants sourds profonds que des appareils conventionnels ne peuvent guérir, mais qu’il y a une possibilité de se faire une implantation», dit-il. Selon lui, l’implant est très cher. «C'est d'ailleurs pour moi une occasion de lancer un appel au ministère de la Santé, aux mécènes et aux bonnes volontés. Je les invite à être derrière ces familles de sourds qui ont un handicap certes, mais une pathologie traitable», soutient-il. Pr Ndiaye est d’avis que la surdité est multifactorielle. «Elle peut être héréditaire ou liée à des infections comme la méningite, un traumatisme, une tumeur ou des maladies dégénératives. Il y a des surdités qui sont liées à un bouchon. Il suffit de nettoyer les oreilles pour entendre à nouveau. La maladie peut être prise en charge par une intervention chirurgicale. Quand c'est profond et touche le nerf, il faut une implantation et ça donne une réussite extraordinaire», se réjouit-il.
AU SÉNÉGAL, LA GAUCHE CONDAMNÉE PAR LE SYSTÈME
L'économiste Ndongo Samba Sylla décrypte la réalité politique du pays. Il pointe du doigt la stabilité comme un néocolonialisme accepté. Selon lui, la gauche ne peut accéder au pouvoir dans ce système
Le Sénégal est souvent cité comme une vitrine démocratique en Afrique. Mais pour l'intellectuel sénégalais Ndongo Samba Sylla, cette stabilité est l'autre face du néocolonialisme que le Sénégal accepte depuis l'indépendance.
La radicalité, c'est souvent de ramer à contre-courant des idées reçues. Et dans ce registre, Dr Ndongo Samba Sylla est manifestement un champion car sa dissidence intellectuelle est avérée et notoire. Modérant la cérémonie de présentation du livre Révolutionary Movements in Africa an Untold Story, le chercheur est revenu sur la trajectoire démocratique du Sénégal. En effet, pour l'économiste du développement, le Sénégal se pâme souvent d'être un pays démocratique. «Le Sénégal est un pays démocratique, une vitrine démocratique. Cette stabilité qu'on a et qui nous vaut cette réputation de pays démocratique c'est parce qu'on est arrivé à domestiquer la gauche, tuer la gauche d'un point de vue institutionnel», note-t-il avant d'ajouter : «la stabilité que nous avons, c'est l'autre face du néocolonialisme que nous avons accepté».
S'exprimant en outre sur la crise institutionnelle qui secoue le pays depuis quelques semaines, Dr Sylla a fait savoir que pour la première fois au Sénégal, il était possible d'avoir un candidat jeune, c'est-à-dire moins de 50 ans, qui soit nationaliste ; «qui n'est pas forcément de gauche mais nationaliste qui, pour une fois, pouvait gagner des élections dans les pays qui étaient colonisés par la France. Pour la première fois. Mais qu'est-ce qui est arrivé ? Il y a eu report des élections», regrette-t-il. Il souligne dans la foulée que c'est ce système néocolonial qui prévaut au Sénégal et en Afrique francophone.
Est-ce que la perspective, c'est «Aar Sunu Election» ?
Pointant du doigt aussi la réaction très spontanée des intellectuels sénégalais, il soutient : «Quelle a été la réaction des intellectuels? C'est de demander la protection de la Constitution. Que voulons-nous faire avec cette Constitution ? Qu'est-ce qui est possible avec notre Constitution ?» De son avis, les intellectuels doivent revoir le sens de la révolution au 21e siècle. «Est-ce que c'est toujours de dire « Aar sunu élection»? Est-ce que c'est ça la perspective ? Il y a des combats ponctuels certes, mais quelle est la perspective à long terme ?» se demande l'auteur de ‘’De la Démocratie en Françafrique, une histoire de l'impérialisme électoral’’.
«La gauche ne peut pas parvenir au pouvoir»
Par ailleurs, disséquant l'histoire de la Gauche en Afrique francophone, il déclare : «En tout cas si on prend le cas de l'Afrique francophone, il y a une spécificité. La Gauche ne peut parvenir au pouvoir, ce n’est pas possible que la gauche parvienne au pouvoir». Et en donnant les raisons de cette impossibilité d'accéder au pouvoir pour la Gauche, l'iconoclaste intellectuel estime que dans le cadre du système colonial, il était clair que les élites qui avaient été créées comme les Senghor, les Houphouet Boigny et autres, leur rôle, d'après lui, était de servir d'interface entre les administrations coloniales et les populations et les mouvements les plus radicaux. «Les élections ont été toujours utilisées d'une certaine manière pour écarter la gauche. Et quand la gauche avait la possibilité de remporter les élections, on a dissous les partis de gauche ou on a fait simplement des trucages», renseigne-t-il pour s'en désoler.
Signalant que la gauche ne peut exister d'un point de vue institutionnel et électoral. «Les rares dirigeants communistes sont venus par des coups d'Etat», signale Ndongo Samba Sylla qui cite l'exemple de Thomas Sankara au Burkina Faso. Il n'y a jamais eu d'options, d'après lui, pour la Gauche dans le cadre électoral.
BBY Tivaouane perd un pilier
La coalition Benno Bokk Yaakaar de Tivaouane vient d’enregistrer une grosse perte, avec le départ de Pape Momar Gaye, responsable de l’Alliance Pour la République (APR) depuis 2012, mais aussi responsable stratégie et communication de la coalition, par ailleurs adjoint au maire de Tivaouane. Sur les raisons pour lesquelles il a claqué la porte, Pape Momar Gaye se dit être très à cheval sur les principes du respect de la République et c’est la raison pour laquelle, la sortie du décret présidentiel du 3 février 2024 portant abrogation du décret convoquant le corps électoral pour l’élection du 25 février à quelques heures du démarrage de la campagne électorale l’a peiné et affligé. Pour lui, «cette volte-face du Président, après son discours mémorable de non-candidature, est inélégante, anticonstitutionnelle et antidémocratique». Et de préciser : «notre choix en faveur de la démocratie et de l'Etat de droit n'est pas négociable». Il a par ailleurs indiqué que des concertations sont en cours avec sa base et bientôt la nouvelle trajectoire politique sera tracée.
Coumba Gawlo regrette l’incident de Soul Bang's
La chanteuse Coumba Gawlo regrette l'incident survenu au cours d'un contrôle de routine, à l'arrivée des passagers d'un vol en provenance de Bamako, au cours duquel Souleymane Bangoura alias Soul Bang's, musicien et manager de Manamba Kanté, a été interpellé puis libéré par la police. Dans un communiqué, la diva explique que dès qu'elle a reçu l'information de son chef du protocole présent à l'aéroport pour accueillir Manamba Kanté et son manager Soul Bang's, pour les assister, les convoyer et les installer à l'hôtel, elle a pris les dispositions nécessaires pour assister sa fille Manamba Kanté et Soul Bang's avec qui elle a communiqué par le téléphone. Ainsi Coumba Gawlo Seck les a invités à garder leur calme et leur sérénité pour qu'une solution à l'amiable soit trouvée. Pour rappel, des musiciens de l'orchestre de Coumba Gawlo Seck ont effectué ce voyage avec Soul Bang's, à l'aller comme au retour de Bamako où vient de se tenir avec succès une édition du Festival international Chant des Linguère, organisé par Coumba Gawlo Seck.
Décès de Dr Daba Diouf épouse du gendarme Didier Badji
Dr Daba Diouf rejoint au ciel son époux Didier Badji, l'adjudant-chef de la gendarmerie disparu le 18 novembre 2022. Selon Guy Marius Sagna, elle a rendu l'âme lundi en France où elle travaillait. Dr Daba Diouf fait partie des membres fondateurs de l’association Sine univers santé, première présidente de la commission scientifique de 2004 à 2006. Elle est tombée malade en fin janvier. Elle est partie le jour où elle devait souffler sa 45e bougie.
Le mandataire de Bassirou Diomaye Faye a reçu le fichier électoral
Alors que les Sénégalais attendent avec impatience la fixation de la date de la présidentielle, la Direction générale des élections, elle, a repris le processus. Le mandataire du candidat Bassirou Diomaye Faye, Amadou Ba a reçu hier le fichier électoral en version numérique et papier de la part de la Direction générale des élections. En tout cas, cet acte laisse espérer que le scrutin va se tenir avant le 2 avril.
Me Aissata Tall Sall face à la presse
Les Sénégalais seront édifiés aujourd’hui sur les motivations de l’élargissement des jeunes sympathisants d’Ousmane Sonko arrêtés lors des manifestations. La Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Me Aïssata Tall Sall, va donner les raisons de cette vague de libérations. En tout cas, d’aucuns l’expliquent par la médiation entre Macky Sall et Ousmane Sonko.
Cinq pêcheurs portés disparus en mer
Un accident s’est produit en mer. La Marine nationale a été informée avant-hier de la disparition de 5 pêcheurs suite au chavirement de leur pirogue au large de la Casamance. Dès réception de l'information, renseigne-t-elle sur X, le patrouilleur de haute mer Niani a été déployé sur la zone. Les opérations de recherche sont en cours.
Un enfant meurt dans un incendie à Ndindy
Un garçon âgé d’environ sept ans a trouvé la mort dans un incendie survenu ce lundi à Gadiaga Darou Salam, un village de la commune de Ndindy, dans la région de Diourbel (centre), a appris l’APS de source sécuritaire. « La brigade des sapeurs-pompiers de Diourbel a reçu l’alerte aux environs de 17h 30. Une fois sur les lieux du sinistre, nous avons constaté qu’il y a un enfant âgé de sept ans qui a perdu la vie dans l’incendie », a confié la même source, soulignant que deux cases ont été aussi ravagées par l’incendie. Une enquête a été ouverte dans le but d’élucider les circonstances du sinistre.
Tenue du scrutin avant la fin du mandat de Macky
Membre de la coalition «Aar Sunu Election», le mouvement «Sursaut Citoyen» exprime son inquiétude face à la non-annonce à ce jour d'une date précise pour l'élection présidentielle et l'absence d'une confirmation officielle du Président Macky Sall concernant la transmission du pouvoir à la fin de son mandat, le 2 avril 2024. Dans un communiqué rendu public hier, «Sursaut Citoyen» estime que la constitution du Sénégal impose le respect de la décision du Conseil Constitutionnel, signifiant la nécessité de poursuivre le processus électoral interrompu et la tenue de l'élection présidentielle avant l'expiration du mandat actuel, sans possibilité de prolongation au-delà du 2 avril 2024. «Sursaut Citoyen» exige ainsi des actions concrètes pour respecter les délais constitutionnels. Il se dit particulièrement préoccupé par l'absence de communication du Président Sall sur la fixation de la nouvelle date électorale. Afin d'assurer une transmission pacifique du pouvoir, ajoute « Sursaut Citoyen », le chef de l’État doit sans délai annoncer la tenue de l'élection présidentielle le 3 mars
2024. 83 kg de chanvre indien saisis par des agents des eaux et forêts
Des agents de la brigade des eaux et forêts de l’arrondissement de Gniby (Kaffrine) ont saisi 83 kg de chanvre indien à Sorokogne, un village situé dans la commune de Kahi, lors d’une opération de patrouille initiée dans le cadre de la lutte contre le trafic illicite de charbon de bois et les feux de brousse, a-t-on appris, lundi, du sergent Mamadou Yaya Diallo. «Cette quantité de chanvre indien a été saisie à bord d’une charrette abandonnée par des trafiquants, dans leur fuite après qu’ils sont tombés nez à nez avec des agents de la brigade des eaux et forêts de Gniby, en pleine opération de patrouille», a dit à l’Aps le sergent Diallo, le chef de brigade, par téléphone. La drogue saisie a été remise à la brigade territoriale de gendarmerie de Kaffrine qui a ouvert une enquête, laquelle a permis de mettre aux arrêts deux trafiquants grâce à leurs cartes de transfert d’argent, a-t-il ajouté. Ils ont été présentés au parquet de Kaffrine avant leur placement en détention.
La candidate Rose Wardini se retire de la course
Décidément la nation sénégalaise vit un processus électoral qui sera marqué dans les annales de l’histoire politique. La candidate à la présidentielle, Rose Wardini, s’est retirée de la course avant le scrutin. La polémique de la double nationalité est passée par là. Face à la presse, hier, la candidate a jeté l’éponge. «J'ai décidé en toute souveraineté et après de larges concertations avec mes compagnons du mouvement Sénégal Nouveau, mes parents et amis, de retirer ma candidature à l'élection présidentielle», a déclaré Rose Wardini. Ce, dit-elle, «après avoir longuement réfléchi sur la situation politique actuelle du pays et soucieuse, comme l'ensemble des citoyennes et citoyens de la nécessité de faire tous les efforts utiles à la préservation de la paix sociale et consciente des valeurs dont je suis porteuse et auxquelles je suis profondément attachée, et qui fondent mes actions de tous les jours». Et d’ajouter : «C’est également, compte tenu de ce que l'intérêt général prime sur les intérêts de chaque citoyen et que la paix et la stabilité de nos institutions sont primordiales, et doivent constituer le socle sur lequel sont assises notre république, notre démocratie, et notre commune volonté de vie commune». Elle a néanmoins remercié toutes celles et tous ceux qui lui ont fait l'honneur de porter sa candidature. Rose Wardini reste cependant confiante quant à l’avenir. La candidate démissionnaire promet de continuer à servir avec passion et détermination le Sénégal. A l’en croire son engagement en politique ne fait que commencer.
A. Ba poignarde deux agents…
A. Ba ne veut même pas voir en peinture l’ancien collaborateur de son défunt père, M. Dieng. Pour lui régler son compte, il est parti à son bureau pour lui faire la peau. Mais il a été traduit en justice par A. Ndiaye et P. Ngom pour coups et blessures volontaires. D’après les parties civiles, ils ont échappé de justesse à la mort. Selon A. Ndiaye, le mis en cause s’est présenté au cabinet du comptable de M. Dieng où il travaille pour lui assener des coups de couteau avec son collègue P. Ngom. En effet, le prévenu avait une dent contre leur patron M. Dieng qui était absent le jour des faits. Pour accéder au cabinet, A. Ba s’est présenté au vigile comme un huissier de justice et il voulait voir le patron. Dès qu’il est entré au cabinet, il demande à A. Ndiaye s'il est un employé dans ladite société. Avant d’entendre sa réponse, il le poignarde. Il hurle et le vigile vient à sa rescousse et reçoit aussi un coup de couteau. Après son forfait, A. Ba prend la fuite. Ces allégations ont été bottées en touche par le mis en cause. Âgé de 36 ans, comptable de profession, A. Ba a indiqué qu’il n’était pas armé et qu’il n'avait jamais proféré de menaces contre M. Dieng. Il avoue toutefois s’être bagarré avec les plaignants. Le conseiller des plaignants a renseigné que le prévenu est le fils d’un ancien collaborateur de l’expert-comptable M. Dieng. Après le décès du père du prévenu, M. Dieng a hérité de cette affaire. Alors depuis 5 ans, l’expert comptable reverse à la famille de A. Ba des honoraires. C’est pourquoi l’avocat ne sait pas pour quelle raison le prévenu a une dent contre lui. Finalement, le prévenu a été déclaré coupable de coups et blessures volontaires et condamné à trois mois assortis du sursis.
118 détenus en grève de la fin à la MAC de Ziguinchor
Une centaine de détenus ont entamé une grève de la faim à la maison d'arrêt et de correction de Ziguinchor pour fustiger les longues détentions préventives. Le coordonnateur national du mouvement vision citoyenne, Madia Diop Sané et ses camarades ont dévoilé le plan d'actions des détenus grévistes. A l’en croire, 118 détenus ont entamé la grève de la faim. Selon M. Sané, depuis mai 2023, il n'y a pas eu de chambre correctionnelle à Ziguinchor, une situation qui favorise les longues détentions préventives, renseigne Dakaractu. Dans ce contexte de décrispation du champ politique, le mouvement vision citoyenne plaide pour la libération des détenus arrêtés dans les mêmes circonstances et qui croupissent à la maison d'arrêt et de correction de Ziguinchor
«LA CAN, C’EST L’UNION AFRICAINE»
Doyen du Corps Diplomatique, par ailleurs Ambassadeur du Cameroun au Sénégal, S.E.M. Jean Koe Ntonga s’exprime sur la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2023 qui vient de s’achever en Côte d’Ivoire.
Doyen du Corps Diplomatique, par ailleurs Ambassadeur du Cameroun au Sénégal, S.E.M. Jean Koe Ntonga s’exprime sur la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2023 qui vient de s’achever en Côte d’Ivoire. Fervent sportif, il rappelle que la CAN, c’est l’Union africaine, une compétition continentale qui permet aux peuples africains de communier. Cependant, d’après lui, la prochaine CAN qui se déroulera au Maroc, c’est maintenant qu’il faut la préparer.
« Je ne cesserai de le dire, la Coupe d’Afrique des nations (Can) c’est l’Union africaine, c’est le brassage des peuples à travers le sport. La Can, c’est le lieu de convergence des pays du continent africain, donc c’est nous dans nous ! », déclare en substance, S.E.M Jean Koe Ntonga.
Et de poursuivre en ces termes : « En 2022, on a montré l’exemple dans l’organisation de la CAN au Cameroun. Et le Sénégal a glané son premier trophée chez nous. Cette fois-ci en Côte d’Ivoire, les choses ne se sont pas bien passées pour le Sénégal et le Cameroun.
Avant la CAN, tout le monde me pose cette question : « les deux fauves, les deux Lions vont se rencontrer et cette fois-ci, c’est une partie décisive. Qu’est-ce que vous en pensez ? ». Je réponds toujours qu’entre le Sénégal et le Cameroun, c’est une belle affiche. Les Lions nous ont battus en amical et lors des phases de poules à la CAN. Le monde a glosé, on a parlé et on a accepté notre défaite face au Sénégal.
Au final, les deux équipes n’ont pas réussi à passer le cap, c’est finalement la Côte d’Ivoire qui a été plus chanceuse. Leur parcours a été extraordinaire et surprenant à tous les niveaux. Cependant, on note qu’il n’y a plus de petite équipe et le Cap-Vert l’a démontré dans ses prestations, tout comme la Guinée Équatoriale et l’Afrique du Sud. Le football se joue partout, se gagne parfois sur des détails, voilà pourquoi je dis que la CAN, c’est l’Union africaine. C’est le jeu du continent africain. Les petites équipes ont aujourd’hui leur mot à dire et elles viennent bousculer la hiérarchie. Le Cameroun a une passé glorieux. Nous avons eu plus de cinq (05) CAN dans notre histoire.
La prochaine Can va se dérouler au Maroc, c’est maintenant qu’il faut la préparer. La Sénégal et le Cameroun sont habitués à jouer les demi-finales des CAN, ils doivent retrouver leur place de leaders, pour l’histoire. D’autant plus que le Maroc est un grand pays de footballeurs, ils vont relever le défi de l’organisation. Car, ce n’est pas les infrastructures sportives qui manquent dans ce pays ».
LES VOIX BRISÉES DES DÉTENUS DE PASTEF
Arrêtés arbitrairement alors qu'ils n'avaient commis aucun délit, battus et privés de leurs droits élémentaires, leur histoire porte la voix de ceux que le régime de Macky Sall cherche à faire taire par la répression
Ils ont retrouvé leurs familles politiques et biologiques après des mois passés en prison pour avoir participé à des manifestations politiques, ou sans raisons ou motifs valables. Juste pour appartenir au parti Pastef dans la plupart des cas. A leur sortie de prison, des « patriotes » dénoncent le système carcéral du pays qu’ils assimilent à un vrai camp de concentration.
La situation dans nos prisons au Sénégal donne le tournis. En plus des séquelles psychologiques grave, les détenus qui ont séjourné dans cet univers sont affectés jusque dans leurs.... parties intimes. Sory Sow est aujourd’hui psychologiquement affecté. «J’ai le cœur meurtri. En prison, c’est une vie d’enfer. Presque tout le monde y est malade. Surtout des maladies de la peau. Même le sexe est touché. Ici, beaucoup de détenus ont des problèmes avec leur sexe», indique notre interlocuteur tout en insistant sur les parties intimes très affectées par la détention en milieu carcéral. Le premier jour en prison, d’après beaucoup de témoignages de détenus libérés, c’est comme le premier jour dans une tombe. Même s’ils n’ont en réalité aucune idée la mort, dont personne ne revient pour raconter en quoi elle consiste, ils se permettent de faire la comparaison entre la prison et la tombe. Serigne Falilou est habitant de la cité religieuse de Touba. Il raconte sa première nuit en prison. «Je l’ai considérée comme un premier jour dans une tombe. Je suis encore en vie mais je ressens toujours cette douleur extrême», a-t-il confié. Mais il n’a pas vécu pire que le jeune Boubacar Fofana, élève au lycée Abdoulaye Sadji de Rufisque. «C’est un premier jour très difficile à vivre. Dès que tu arrives, on te dit tous les règlements, on te parle du chef de chambre... Le dernier venu est toujours celui qui est le premier sur le rang de paquetage, direct sur le mur. J’ai fait un mois de paquetage de 23 heures à 6 heures du matin, heure à laquelle on fait l’appel. On était environ 80 personnes en haut sur des lits superposés. De juin à septembre, j’ai vécu l’enfer en haut. Que ce soit la position couchée, celle assise ou debout, c’est du pareil au même. Il n’y a aucune différence vu l’exiguïté de la pièce. J’étais le plus petit de la chambre. J’ai même bénéficié de l’affection du chef de chambre», raconte l’adolescent tête baissée fuyant le regard de sa mère en larmes.
D’après Sory Sow, un autre détenu, «c’est parfois 200 personnes dans une chambre de 7 mètres sur 10» qui se partageaient la même toilette. Ceux qui étaient assisse relaient avec ceux qui étaient en paquetage à partir de 6 heures du matin. Il y en a qui restent assis de 23 heures à 6 heures du matin. Au mois d’octobre, on peinait à avoir de l’eau qui ne coulait qu’à 1 heure du matin jusqu’à 6 heures du matin».
Pourtant, aussi paradoxal que cela puisse paraître la prison, notamment la chambre 11 où le jeune Boubacar a passé 8 mois, reste pour lui l’endroit le moins humiliant ! Le pire, il l’a vécu avec les forces de l’ordre dès les premières heures de son interpellation, le 12 juin dernier. «Je suis élève mais je travaille à temps partiel et surtout pendant les vacances dans un atelier mécanique pour avoir de quoi acheter mes fournitures scolaires. Alors que je revenais du travail, ce jour-là, il y avait une rafle alors pourtant qu’il n’y avait aucune manifestation» ! Les policiers l’ont alpagué et sommé de monter dans leur véhicule. Direction : la police de Jaxaay. «On nous a torturés à la police de Jaxaay nous forçant à dire qu’on participait à des manifestations. On a vécu le scénario pendant 4 jours. Ils voulaient qu’on dise qu’on manifestait dans la rue. Ils nous battaient sans cesse. C’est quand le commandant est venu qu’ils ont arrêté les tortures. Nous étions presque nus et n’étions autorisés à porter que des caleçons, même pas des shorts». Une exigence confirmée par la mère de Boubacar qui a même reçu d’un policier préposé à l’accueil une gifle quand elle a voulu remettre un short pour son fils. «C’était dur. Les insultes, les bastonnades... «, se souvient ce pensionnaire du plus vieux et célèbre lycée de Rufisque qui a aussi fait un crochet à la police de Rufisque, puis la police centrale de Dakar pendant 10 jours avant d’être mis sous mandat de dépôt à Rebeuss, à la chambre 11.
«C’est une injustice totale», soupire l’ex-détenu Serigne Falilou qui se considère comme «un martyr, un victime». Selon lui, le poids de cette détention s’est encore fait plus sentir le jour de l’annonce par le chef de l’Etat de sa décision d’abroger le décret convoquant le corps électoral pour la présidentielle du 25 février. Or, pour Boubacar et ses co-détenus, cette dernière date était perçue comme devant être celle de la délivrance. C’est comme si le sol se dérobait sous leurs pas. «Le jour de l’annonce de la décision de Macky de reporter l’élection, il y a eu des bagarres et empoignades, une mutinerie ou une révolte contre les autorités pénitentiaires, il y a même eu des tirs à balles réelles. Les matons avaient évacué notre chambre en nous mettant en isolement à la cellule de rigueur où on torturait les gens en position à genoux. Je suis resté deux jours sans pouvoir me mettre correctement en position de prière», s’est indigné l’habitant de Touba appuyé par un autre codétenu du nom de Cheikh Fall. « Je faisais partie des premiers qui se sont révoltés en prison. On a accusé 27 détenus d’avoir provoqué la révolte. On attendait qu’on nous annonce notre libération mais, en lieu et place, on nous a parlé de report. On nous a pris et mis en cellule isolée. On ne nous a pas torturés parce qu’ils n’ont pas osé mais on était menottés. Ce jour-là, beaucoup de choses se sont passées en prison. Des tirs à balles réelles, des lacrymogènes...
Les chambres 43 et 48 ont été défoncées. Il n’y a pas eu de mort, mais on a vécu des choses terribles. Je fais partie des perturbateurs, mon nom a été cité plusieurs fois parce que je n’aime pas l’injustice. Après l’incident, certains ont été transférés dans d’autres chambres, nous en cellule isolée... Mais fort heureusement, les gardes ont eu un tête-à-tête avec le responsable et nous», confie encore Cheikh Fall.
En prison, les détenus élargis ces derniers jours disent avoir vécu beaucoup de choses affreuses car, disent-ils, aimer l’opposant Ousmane Sonko est un crime au Sénégal. Mais ils ont aussi appris beaucoup. C’est le cas de Sory Sow qui parle d’une victoire de Sonko avec cette série de libérations. Mais il n’est pas pour autant satisfait à 100% quand il pense aux centaines de co-détenus, des manifestants, qui sont encore en prison. Ceux avec qui il a passé près d’une année en prison sont devenus des «frères» à lui ! Il pense surtout à Salif Sané, arrêté le jour du baptême de son enfant. «Il y a également le cas de l’imam Sankoum Djité habitant de la Casamance qui était venu déposer son fils chez son frère pour qu’il y apprenne le Coran. En retournant, il a été interpelé par les forces de l’ordre. Son crime : être originaire de la Casamance. Il était notre imam à Rebeuss. Il m’a enseigné le Coran et ma religion en prison. Dans notre chambre, j’étais devenu le bilal, le muezzin. Je faisais l’appel pour la prière», a-t-il confié. Elargis, ces détenus demandent la libération de tous les « patriotes » qui sont encore dans les liens de la détention. Ils tiennent aussi à attirer l’attention sur « le cas des Guinéens qui ne connaissent même pas Ousmane Sonko, qui n’ont jamais participé à une manifestation, qui étaient fraichement venus de la Guinée pour travailler comme plongeurs dans les restaurants et se sont retrouvés en prison».
Les premières libérations ont ainsi eu lieu. C’est un ouf de soulagement pour les ex-détenus et leurs familles politiques et biologiques. Ce après que les premiers ont passé plusieurs mois en prison. Mais les conditions de leurs arrestations et les tortures subies en cours de transfert vers les brigades de gendarmerie et les commissariats de police ou en cellule restent encore un mauvais souvenir pour ces ex-détenus. Toutefois, malgré leurs difficiles conditions de détention, ces jeunes gens disent être restés forts et avoir gardé le sourire. Ce qui leur a surtout donné la force de résister, c’est, confient ils, l’espoir d’un changement de régime pour bientôt. «On est juste courageux parce qu’on sait que le combat est noble. Ils m’ont juste arrêté à cause de mon appartenance à Pastef, mais ils savent que je n’ai pas été présent à la manifestation» confie un de ces détenus. La chute du président Macky Sall et de son régime, c’est aujourd’hui son souhait le plus ardent. Tous ont espoir de voir leur parti, Pastef, remporter l’élection présidentielle. Ils sont même allés jusqu’à murir le « Projet » en prison. Ils disent surtout avoir réussi à convaincre d’autres détenus apolitiques ou appartenant à des partis autres que Pastef d’adhérer à leur fameux « Projet ».
Par MBAGNICK DIOP
L'EQUATION QUI BROUILLE LE CERVEAU DU PRESIDENT MACKY SALL
Doit-on applaudir ou croiser les doigts en attendant la suite des événements ?
Doit-on applaudir ou croiser les doigts en attendant la suite des événements ?
Pour entrer de plain-pied dans le débat, je commence par saluer la décision judicieuse du Conseil Constitutionnel. Ceux-là (07 hauts magistrats) qualifiés de sages, pouvaient-ils décider autrement après avoir enregistré attentivement la clameur, les plaintes et lamentations des Sénégalais et de l’opinion internationale ?
Vous conviendrez avec moi qu’ils ont entendu la voix de leur conscience et celles d’honnêtes professionnels du droit qui leur ont indiqué la voie à suivre pour sortir le Sénégal de la crise institutionnelle créée par un décret inapproprié du Président Macky Sall pris à quelques jours de la fin de son mandat.
Ainsi, ils ont fait d’une pierre deux coups: d’abord se réhabiliter auprès de leurs compatriotes tenaillés entre le doute et l’intoxication. Ensuite, ils ont démontré leur capacité à répondre judicieusement aux requêtes des citoyens et de leurs organisations. Pour mémoire, les députés du Parti démocratique sénégalais (Pds), en accointance avec ceux de la majorité présidentielle, ont jeté en pâture les membres du Conseil Constitutionnel en insinuant que le Premier ministre, Amadou Ba, candidat choisi par le président Macky Sall pour qu’il lui succède, aurait corrompu deux d’entre eux. Que nenni! C’est une manœuvre validée par Macky lui-même afin de se débarrasser d’Amadou Ba dont la candidature est très contestée et combattue par des caciques de l’Alliance pour la République (Apr), le parti présidentiel qui remorque des situationnistes dans le cadre d’un groupement d’intérêt dénommé Benno Bokk Yaakar (Bby).
A présent que le Conseil constitutionnel a remis le président de la République à sa place, le processus électoral doit être relancé intelligemment sur des bases plus fiables. A cet effet, outre la décision qu’il a prise jeudi dernier, le Cc se doit d’entreprendre une méthode rigoureuse de sorte que les 20 candidats confirmés retrouvent leurs marques et se lancent résolument dans la campagne électorale.
Par quelle voie Macky pourrait-il sauver sa tête ?
Tout se résume en une seule question : par quelle voie Macky Sall pourrait-il sauver sa tête ?
Inéluctablement, il dira adieu au pouvoir, quelle que soit la procédure. Le temps lui est compté et il en a conscience après avoir constaté que sa cour est dégarnie. Il est dans le désarroi et souhaite vivement saisir la bouée de sauvetage que lui a jetée le Conseil Constitutionnel. Dans une semaine, il fera une proposition qui découlera des recommandations qui lui sont faites aussi bien par des politiques que par les mouvements de la société civile. Macky et les maximalistes qui l’ont poussé à sa perte savent parfaitement que l’heure n’est plus à la ruse et au bras de fer.
Pour transcender l’équation qui lui donne le tournis, le Président se soumettra aux règles qui favoriseront la tenue de la présidentielle avant le 02 avril prochain.
Toutefois, eu égard à son caractère imprévisible, le Président en fin de mandat doit être écarté de la conduite des opérations. Cela stipule bien entendu que le CC et la CENA usent de toutes leurs prérogatives pour un déroulement correct du processus électoral et, à terme, proclament des résultats empreints du sceau de la transparence car reflétant la souveraineté populaire. Ainsi, les électeurs auront le sentiment et l’espoir d’avoir élu un homme à la hauteur du Sénégal.
Voilà, en quelques chapitres, les enseignements que je retiens de la décision du Conseil Constitutionnel en date du 15 février 2024.
MBAGNICK DIOP
Journaliste à la retraite (Le Soleil, Takusaan, Sopi, Le Témoin, Ics)
LA PRÉSIDENTIELLE, PRINCIPAL SUJET À LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE MARDI
Les sujets relatifs à la présidentielle initialement prévue le 25 février avant d’être reportée, continuent de cristalliser l’intérêt de la presse quotidienne, sur fond de décrispation de l’atmosphère politique.
Dakar, 20 fév (APS) – Les sujets relatifs à la présidentielle initialement prévue le 25 février avant d’être reportée, continuent de cristalliser l’intérêt de la presse quotidienne, sur fond de décrispation de l’atmosphère politique.
Plusieurs quotidiens parvenus mardi à l’APS annoncent que Rose Wardini, l’une des 20 candidats retenus pour cette élection, a finalement décidé de jeter l’éponge. Une décision liée à ‘’ses déboires judiciaires sur sa supposée double nationalité’’, explique Sud Quotidien.
Les soupçons autour de la double nationalité supposée de la présidente du mouvement ‘’Sénégal nouveau’’ avaient conduit la Division des investigations criminelles à convoquer Mme Wardini pour l’entendre, le 2 février dernier.
Elle a animé une conférence de presse pour annoncer le retrait de sa candidature et promettre que ‘’le jour finira par se lever très bientôt […]’’ sur cette affaire, rapporte le quotidien L’info. Mme Wardini ‘’entend mettre à la disposition du juge, toutes les preuves de la renonciation à sa nationalité française, attestant de la sincérité de sa déclaration sur l’honneur’’, ajoute le journal.
Les quotidiens Libération et Bès Bi Le jour précisent qu’après le retrait de Rose Wardini il ne reste plus que 10 candidats à la présidentielle dont une seule femme, en la personne de Anta Babacar Ngom, ‘’porte-étendard des femmes’’ à cette élection, indique Walfquotidien.
Mais si elle renonce à sa candidature, Rose Wardini ‘’exige la tenue du scrutin avant le 2 avril’’, selon Vox Populi. Il y a aussi que 16 des candidats retenus par le Conseil constitutionnel ‘’mettent la pression sur l’Etat’’, ajoute le même journal.
‘’Après la décision du Conseil constitutionnel en date du 15 févier, annulant la loi et le décret portant report de l’élection au 15 décembre, les acteurs politiques s’interrogent sur la nouvelle date à retenir pour l’organisation du scrutin’’, écrit Vox Populi.
‘’En attendant le chef de l’Etat à qui le dernier mot revient, les spéculations vont bon train’’, mais les candidats de l’opposition et les organisations de la société civile réunis au sein du F C25, le Front des candidats à la présidentielle, ‘’exigent le respect du calendrier républicain, considérant que le mandat du président sortant finit le 2 avril’’, rapporte ce quotidien.
Et Vox Populi de poursuivre que les membres de ce front ont signé un communiqué ‘’pour inviter le président de la République […] à presser le pas pour organiser le scrutin dans les +meilleurs délais+, tel que suggéré par le Conseil constitutionnel’’.
Mais alors que le mandat du président de la République prend fin le 2 avril, ‘’le report du scrutin et la libération annoncée d’Ousmane Sonko ont fait rebattre les cartes’’, estime le quotidien Enquête.
‘’Les cartes se brouillent’’, affiche cette publication, selon laquelle le dialogue politique ‘’devrait permettre de trouver des consensus forts. C’est la seule issue devant les contraintes posées par le Code électoral’’.
‘’Ça manœuvre dans tous les sens’’, affiche de son côté Tribune, en faisant observer que la date de la tenue de la présidentielle ‘’divise la classe politique. L’Assemblée nationale qui prône le dialogue et la redéfinition des règles du jeu est soutenue par certains candidats validés, spoliés et recalés’’.
‘’Ce camp fait face au nouveau collectif FC 25 qui regroupe 15 candidats qui réclament la tenue du scrutin avant le 2 avril’’, renseigne Tribune.
Selon Bès Bi Le jour, ces 15 candidats ‘’exhortent la population à poursuivre la mobilisation pour faire respecter la Constitution’’, alors que d’autres publications, dont le journal Le Quotidien, reviennent sur la ‘’libération continue des détenus +politiques+’’.
”Dans le cadre de la supposée pacification de l’espace public, une vaste opération de libération de détenus est en cours. Pour l’instant, une certaine opacité entoure entoure le processus poussant la ministre de la Justice à briser le silence cet après-midi. Pour le procureur de la République, ce sont bien les juges d’instruction, qui ont signé les ordonnances de mise en liberté”, écrit Le Quotidien.
”Depuis jeudi dernier, des dizaines de détenus dits +détenus politiques+ sortent de prison”, un ”vent d’apaisement ayant commencé à souffler” sur le Sénégal, avec la décision du régime en place de desserrer l’étau autour de ces personnes interpellées” lors de manifestations politiques, indique Le Echos. Mais selon le journal, ”le procédé du parquet pour libérer les détenus” interroge.
S’y ajoute que malgré ”leur libération obtenue sur fond de négociations, les détenus politiques ont toujours la même hargne. Ils ne baissent pas les bras, +la lutte continue !+ clament-ils tous”, note L’Observateur, qui s’interroge : “Macky Sall aurait-il perdu le pari de la décrispation ?”
POURQUOI IL FAUT TENIR L'ELECTION PRESIDENTIELLE AVANT LE 2 AVRIL PROCHAIN...
Ne pas tenir ce scrutin jusqu’au 2 avril prochain pourrait nous mener directement vers un vide institutionnel.. Il aurait fallu que le chef de l’État ne prît pas la parole pour annoncer le report de l’élection afin de nous épargner cette situation
Si, pour certains, la décision du Conseil constitutionnel est perçue comme un appel pour la tenue de l’élection présidentielle avant l’expiration du mandat de l’actuel président de la République, pour d’autres, elle ne fait que rendre plus compliquée la situation. Toutefois, ne pas tenir ce scrutin jusqu’au 2 avril prochain pourrait nous mener directement vers un vide institutionnel.
Il aurait fallu que le chef de l’État ne prît pas la parole pour annoncer le report de l’élection présidentielle afin de nous épargner cette situation inédite et très compliquée dans laquelle nous vivons depuis le 3 février dernier.
En effet, après la publication officielle de la liste des candidats par le Conseil constitutionnel, tous les vingt candidats retenus étaient prêts pour aller en campagne et proposer aux populations leurs programmes. Hélas, tout a été chamboulé c’est à dix heures du démarrage de cette campagne avec le discours dans lequel le président Macky Sall annonçait sa décision d’abroger le décret convoquant le corps électoral pour l’élection présidentielle. Le scrutin, qui devait se tenir le 25 de ce mois de février, est finalement reporté.
Cette décision du chef de l’État, malgré les motifs invoqués par Macky Sall dans son adresse à la nation, n’a fait que plonger le pays dans une incertitude totale avec son lot de conséquences très lourdes. Depuis lors, personne ne sait quand est-ce que les Sénégalais iront aux urnes. Ce sans compter l’incertitude qui plane sur les modalités de l’organisation du scrutin. Une chose est sûre : seul le chef de l’État détient les clés pour nous sortir de cette impasse unique dans l’histoire politique de notre nation. Son mandat devant expirer le 2 avril prochain, il a le devoir et l’obligation de se rattraper en fixant au plus vite une date pour libérer son peuple. Autrement, nous risquons d’aller vers des jours très sombres.
Concertations mais pas avec n’importe qui...
Dans un communiqué publié le 16 février 2024 par son service de communication, le président de République a fait part de sa volonté de se soumettre à la décision du Conseil constitutionnel l’appelant à organiser “dans les meilleurs délais” le scrutin présidentiel tout en rappelant que son mandat prend fin le 2 avril prochain. Si on se limite à ces deux points, l’organisation de l’élection présidentielle avant cette date devient une obligation. Mais depuis jeudi dernier, date de la publication de la décision du Conseil constitutionnel, on assiste à un débat qui n’a pas sa raison d’être entre, d’une part, les partisans de la fixation d’une date avant le 2 avril et, d’autre part, ceux qui sont favorables au report de la présidentielle le temps de reprendre tout le processus électoral et de corriger les nombreux dysfonctionnements notés. Ce même si, d’après les « sept sages », seuls les candidats qu’ils ont officiellement retenus sont appelés à concourir à cette élection présidentielle. Des candidats parmi lesquels une a jeté l’éponge hier…
Par conséquent, seuls les 19 candidats restants en lice sont habilités à se prononcer sur cette question de la date du scrutin. Toute autre voix en dehors de ce cercle des admis à concourir ne doit bénéficier de la moindre attention. Qu’elle émane de candidats spoliés ou recalés, peu importe. C’est pourquoi les concertations devant être menées pour arrêter une date afin que le scrutin soit tenu “dans les meilleurs délais” ne devront en aucun cas concerner ceux qui ne sont pas admis à concourir. Dès lors, l’idée de la tenue d’un dialogue entretenue par les candidats éliminés de la course ne procède que d’une volonté de faire du dilatoire pour remettre en cause la tenue du scrutin d’ici le 2 avril prochain. Ces candidats « spoliés » ont compris qu’au-delà de cette date, c’est tout le compteur du processus électoral qui sera à zéro d’où la possibilité pour eux de se remettre dans la course. Le danger, si toutefois leurs manœuvres prospèrent, ce serait d’engager tout le pays dans un blocage institutionnel sans précédent. Ce parce que non seulement le chef de l’État sortant ne pourra — et ne devra — plus exercer sa fonction, mais surtout, personne d’autre, y compris le président de l’Assemblée nationale ne pourra se substituer à lui, si on tient compte des cas où ce scénario s’impose (démission, décès, indisponibilité).
C’est pourquoi, à notre avis, les seuls interlocuteurs légitimes du chef de l’État pour évoquer ce report ce sont les différents candidats officiellement retenus avec qui il doit discuter pour arrêter la meilleure date et échanger sur les modalités de l’organisation du scrutin à savoir la durée de la campagne, le maintien des bulletins déjà imprimés ou la confection de nouveaux, la mise à disposition du fichier électoral à temps entre autres. Sur ce plan, des discussions sincères qui mettent en avant la sauvegarde de la stabilité institutionnelle, politique, économique et sociale de notre pays doivent primer. Déjà, des propositions très intéressantes venant de spécialistes du droit ou des questions électorales pour la date du dimanche 3 mars ou celle du 10 mars ont été émises et pourraient être la meilleure solution afin de tourner définitivement cette page assez critique de notre histoire.
Volonté d’apaisement salutaire..
Dans sa volonté de décrispation de l’espace politique et social, le chef de l’État a posé un acte salutaire matérialisé par la libération de centaines de prévenus. Ceci a beaucoup contribué à baisser la tension et à donner des garanties pour appliquer les décisions du Conseil constitutionnel. Il lui appartient maintenant de poursuivre dans cette dynamique d’apaisement pour faire revenir la sérénité et l’espoir perdus pour le retour à la paix. Ce pour respecter sa parole de ne pas faire moins que ses prédécesseurs et de nous laisser un pays avec des institutions solides. Le président Macky Sall, qui semble avoir fait une lecture profonde de la situation de l’heure marquée par la détermination du peuple debout et prêt à défendre ses intérêts, n’a d’autre alternative que de changer de posture.
En effet, après les trois personnes tuées au cours des dernières manifestations contre le report de la présidentielle, l’implication de tous les segments de la société dans la lutte pour la défense de la démocratie ainsi que les pressions de la communauté internationale pour l’organisation du scrutin, l’heure a sonné pour lui de sauver ce qui peut encore l’être. Macky Sall a senti la nécessité de s’ouvrir aux acteurs politiques et à la société civile pour des concertations afin de prendre les meilleures décisions. C’est dans ce cadre qu’il faut espérer la libération prochaine de Ousmane Sonko, principal chef de l’opposition, et de Bassirou Diomaye Faye candidat à l’élection présidentielle. Ces deux personnalités de la scène politique, dont les incarcérations sont perçues comme une volonté de les écarter de la compétition électorale, ne doivent plus continuer à séjourner en prison vu la nouvelle tournure des choses. Une tournure à laquelle le président Macky Sall ne s’attendait pas du tout. Toutefois, la polémique sur les médiations menées pour la libération de ces deux leaders de Pastef ne doit pas prendre le dessus sur cette bonne volonté du chef de l’État dès l’instant que l’objectif recherché reste le même : le retour à la paix et l’organisation d’une élection présidentielle transparente. Après le rejet de son décret portant abrogation de celui convoquant le corps électoral ainsi que de la loi votée par l’Assemblée nationale pour le report du scrutin et vu le contexte actuel marqué par la détermination de tout un peuple qui réclame la tenue du scrutin présidentiel avant le 2 avril prochain, la balle est maintenant dans le camp du chef de l’État. Il a en face de lui une belle occasion pour sortir par la grande porte et sauver le pays des forces organisées qui, selon lui, pourraient profiter d’un chaos pour jouer les troisièmes larrons…