La Banque mondiale, par le biais de l’Association internationale de développement (Ida), a approuvé un financement à hauteur de 195 millions de dollars. C’est un projet qui vise à relever les défis urgents dans la Vallée du fleuve Sénégal, une zone exposée aux risques liés au changement climatique.
Quelques 2,9 millions de riverains en Mauritanie et au Sénégal, notamment les femmes, les jeunes ainsi que d’autres parties prenantes vont bénéficier du financement à hauteur de 195 millions de dollars de la Banque mondiale, dans le cadre du Projet de développement et de résilience de la Vallée du fleuve Sénégal (Pdrvfs).
D’après un communiqué, du fait des menaces croissantes liées au changement climatique, cette zone vitale pour les économies locales et leurs habitants se trouve de plus en plus exposée aux risques. «Bien qu’elle abrite l’essentiel des terres irriguées en Mauritanie (90 %) et au Sénégal (80 %), les communautés résidant de part et d’autre du fleuve restent pauvres et vulnérables», souligne-t-on.
La Banque mondiale souligne que les villes de la région manquent d’infrastructures et de services de base et se trouvent de plus en plus confrontées à des problèmes liés au changement climatique. Cela se manifeste par la hausse des températures, les précipitations irrégulières, les sécheresses, les inondations, la montée du niveau de la mer, la salinisation des sols et de l’eau, etc. Le projet vise à améliorer l’accès à des infrastructures et services inclusifs, intégrés au niveau régional et résilients aux effets du changement climatique dans les communautés frontalières ciblées par le projet.
Les communautés et institutions bénéficieront d’initiatives de développement des capacités et de partage des connaissances afin de les aider à mieux comprendre et affronter les impacts liés au changement climatique. Le projet de développement et de résilience de la vallée du fleuve Sénégal (Pdrvfs) s’inscrit dans le dialogue global et les mesures prises suite à la COP27, renforçant l’urgence des mesures d’adaptation et d’atténuation climatiques.
LES FIDELES CATHOLIQUES A L’EPREUVE DU CAREME
40 jours de jeûne - C’est parti pour quarante jours de jeûne. Ils sont appelés à s’abstenir et doivent faire preuve de pénitence et de piété. L’Eglise invite les fidèles catholiques à vivre pleinement leur foi. Bés bi a tâté le pouls.
C’est parti pour quarante jours de jeûne. Ils sont appelés à s’abstenir et doivent faire preuve de pénitence et de piété. L’Eglise invite les fidèles catholiques à vivre pleinement leur foi. Bés bi a tâté le pouls.
C’est parti pour une période de quarante jours de jeûne et de pénitence. Ce Mercredi des cendres, les fidèles catholiques ont pris d’assaut toutes les églises de la capitale. En ce début du carême, ils veulent vivre pleinement leur foi. A la paroisse SaintFrançois d’Assise de Keur Massar, les messes s’enchaînent. Toutes les chaises sont occupées. Même celles qui sont placées dans la cour sont prises. Ceux qui n’ont pas de place se tiennent debout. Juste à l’entrée de l’église des centaines de bougies sont allumées. Devant le statut de la Vierge Marie, une fidèle, dans sa tenue immaculée, attire la curiosité, les mains croisées, laissant apparaitre le chapelet accroché au bout des doigts, prie avec ferveur. Des larmes perlent de ses yeux et tombent en cascade sur ses joues, traçant deux sillons. Le mouchoir à la main, elle s’essuie le visage.
La cloche sonne, l’abbé Christophe, dans sa soutane violette, se dirige vers l’autel. La messe commence, les fidèles reprennent en chœur la chanson «Changez de vie, croyez à la bonne nouvelle». Dans son homélie du jour, le prêtre invite les fidèles à vivre leur foi. «Le jeûne catholique est une démarche de foi envers notre Seigneur. Le plus important, ce n’est pas de se priver de manger mais surtout de rester dans la prière», a rappelé Abbé Christophe, qui s’indigne de l’attitude de certains fidèles qui font comme les pharisiens de l’Ancien testament. «Si vous jeûnez, parfumez-vous la tête. Evitez d’avoir la mine abattue dans le seul but de montrer à tout le monde que vous avez jeûné», enseigne le prêtre.
En rappelant les principes qui doivent rythmer la vie d’un catholique, Abbé Christophe invite les fidèles à la «retenue» mais surtout à arrêter de fomenter et de raconter des fausses histoires. «Dans vos lieux de travail, soyez sincères. Le carême est un moment pour se repentir», conseille l’homme d’église. Il bénit les cendres qu’il marque sur les fronts des fidèles en faisant le signe de la croix. La cendre signifie la fragilité de l’homme mais aussi de l’espérance en la Miséricorde de Dieu. A la sortie de l’église, Sadio Diatta, dans sa tenue classique, magnifie l’invitation du prêtre : «Le carême est un moment de prière et de dévotion».
Pas de «ndogou» pour le carême
A l’église Saint Dominique, sur l’avenue Cheikh Anta Diop de Dakar, l’ambiance reste la même. Toutes les places sont prises. Le prêtre attire l’attention des fidèles : «Le carême est une occasion pour changer de vie». Dans son homélie du premier jour du carême, il interpelle les fidèles sur les principes : «Pas de ndogou pour le carême». Pour le prêtre, les fidèles ont tendance à reprendre le fameux «ndogou» des musulmans.
800 A 1200 NOUVEAUX CAS PAR AN AU SENEGAL
Le cancer chez l’enfant gagne de plus en plus du terrain au Sénégal. 800 à 1200 enfants et adolescents sont atteints de cette maladie chaque année, d’après les derniers chiffres de l’Organisation mondiale de la santé (Oms).
A l’instar de la communauté internationale, le Sénégal célèbre ce 15 février, la journée mondiale pour la vulgarisation des cancers pédiatriques. Une occasion pour braquer les projecteurs sur l’association EntreAide Sénégal qui, en trois ans, a eu à dépenser plus de 120 millions de FCFA pour les enfants atteints du cancer. 800 à 1200 cas sont enregistrés chaque année.
Le cancer chez l’enfant gagne de plus en plus du terrain au Sénégal. 800 à 1200 enfants et adolescents sont atteints de cette maladie chaque année, d’après les derniers chiffres de l’Organisation mondiale de la santé (Oms). Une maladie dont la prise en charge est très onéreuse. Ce qui fait que seul 200 à 250 enfants viennent se soigner dans la seule unité d’oncologie pédiatrique publique au Sénégal sise à Dalal Diam, après la fermeture de l’hôpital Le Dantec. Et sur ce nombre, il faut aussi compter les enfants de la sous-région qui viennent se soigner à Dakar. Il faut noter qu’au Sénégal, au-delà du coût de cette maladie, il y a d’autres problèmes auxquels sont confrontées les familles des enfants malades. En effet, au-delà de la précarité des parents dont 80% viennent des régions et dont la plupart font face à un problème de transport et d’hébergement, il y a d’abord l’épineuse question du retard du diagnostic. Il n’y a que trois oncopédiatres et un seul centre oncopédiatre au Sénégal, précisément à Dalal Diam, alors que 80 % des malades viennent des régions.
La partition de EntreAide Sénégal dans la baisse de l’abandon du traitement
C’est donc fort de ce constat et face à toutes les difficultés que rencontrent les parents des enfants malades, que l’association EntreAide Sénégal qui est la plus constante et présente au chevet des enfants atteints du cancer, a été créée en 2021 par une jeune entrepreneuse, du nom de Anta Kébé. Ayant toujours été sensible à la situation des démunis, cette femme qui utilise la plupart du temps ses propres moyens et qui bénéficie également de contributions de donateurs, a eu à dépenser sur les trois ans d’existence de son association, pas moins de120 millions de FCFA sur les enfants atteints de cancer.
Travaillant en collaboration avec l’assistante sociale de Dalal Diam, Anta Kébé et son équipe qui n’ont pas les moyens de traiter tout le monde, font focus sur les enfants qui sont dans l’extrême pauvreté. C’est ainsi qu’ils leurs paient leur traitement (ordonnance, radiologie, analyse, scanner, biopsie, chimiothérapie…) mais aussi les frais d’hospitalisation. «Depuis que l’association EntreAide à l’oncopédiatrie intervient au Sénégal, le taux d’abandon de traitement est de 2%», a révélé la jeune dame. «Notre défi majeur, c’est d’en sauver le maximum pour qu’on puisse atteindre le même taux de rémission que dans les pays développés. 80% des cancers des enfants à l’extérieur sont guérissables donc ce qu’on souhaite, c’est de pourvoir parvenir au même taux au Sénégal», a-t-elle ajouté. Et à l’occasion de cette journée internationale des cancers infantiles, ce jeudi, l’association invite chacun à faire un don et les entreprises de venir les accompagner.
CHEIKH OUMAR ANNE MENACE LES SYNDICATS D’ENSEIGNANTS
Le ministre de l’Education nationale est très remontré contre les syndicats d’enseignants qui perturbent les enseignements-apprentissages, pour manifester leur opposition au report de la présidentielle du 25 février 2024
Le ministre de l’Education nationale est très remontré contre les syndicats d’enseignants qui perturbent les enseignements-apprentissages, pour manifester leur opposition au report de la présidentielle du 25 février 2024. Cheikh Oumar Anne informe que les enseignants qui «cessent le travail pour des motifs politiques», peuvent «subir des sanctions disciplinaires».
Le ministère de l’Education nationale ne compte pas rester les bras croisés face aux perturbations des cours notées ces derniers jours et qui sont dues aux débrayages des syndicats d’enseignants dans le cadre de la protestation contre le report de l’élection présidentielle du 25 février 2024. Il menace ainsi ces enseignants. «Des syndicats d’enseignants se réclamant d’un mouvement dénommé ‘’Cadre de concertation des syndicats de l’enseignement’’ appellent à des débrayages pour des raisons non scolaires. Ces perturbations fâcheuses affectent le déroulement du calendrier scolaire, mettant ainsi en péril le droit à l’éducation des élèves. Pour rappel, si le droit de grève est reconnu aux travailleurs par la Constitution, il s'exerce dans le cadre des lois qui le régissent. Ceux qui cessent le travail en violation des dispositions réglementaires peuvent immédiatement subir toutes sanctions disciplinaires. Il en est de même si la cessation du travail est fondée sur des motifs politiques et non pas sur des motifs professionnels», a déclaré Cheikh Oumar Anne dans un communiqué rendu public hier, mercredi 13 janvier.
Selon le ministre de l’Education nationale, «le Gouvernement prendra, en toute responsabilité et en toute rigueur, les dispositions idoines pour le respect de la réglementation et la continuité des enseignements apprentissages». D’ailleurs, «le Département salue le sens des responsabilités et la posture républicaine de la majorité des enseignants qui continuent à œuvrer pour l’émergence d’un système éducatif performant et résilient», rapporte la note. La même source ajoute que «le ministère de l’Education nationale réaffirme sa volonté et son engagement à fournir une éducation de qualité à tous les élèves et à assurer leur bien-être et leur sécurité dans les écoles et établissements scolaires».
En effet, l’instabilité s’accentue au fil des jours, depuis la décision du président de la République, Macky Sall, de reporter l’élection présidentielle du février prochain. Il s’en est suivi l’adoption, par l’Assemblée nationale, de la loi actant le report de l’élection présidentielle du 25 février au 15 décembre 2024. Dans ce cadre, des syndicats d’enseignants se sont joints à la mobilisation des organisations de la société civile et de l’opposition contre le report de la présidentielle.
Réunis autour du Cadre de concertation des syndicats de l’enseignement (Saemss, Cusems, Cusems/A, Sept, Seppi, Sudes, Ues, Cdefs, Sadef, Odes, Sels/A), ils ont décrété des débrayages les mardi 13 et mercredi 14 février à partir 10 heures, ainsi que vendredi dernier. C’est pour exiger, disent-ils, «le respect de la Constitution et du calendrier républicain», «la libération des élèves et enseignants arbitrairement détenus», et le «le respect des accords signés avec le gouvernement du Sénégal».
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LES ETUDIANTS DE L’UGB MAINTIENNENT LEUR GREVE ILLIMITEE ET EXIGENT LE RAPPORT DE L’AUTOPSIE
La Coordination des étudiants de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis maintient son mot d’ordre de grève illimitée et exige un rapport d’autopsie sur la mort de l’étudiant Alpha Yoro Tounkara.
La Coordination des étudiants de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis maintient son mot d’ordre de grève illimitée et exige un rapport d’autopsie sur la mort de l’étudiant Alpha Yoro Tounkara. Ses membres s’indignent contre la «séquestration des étudiants» par les Forces de l’ordre qui interdiraient aussi l’accès à cette université aux étudiants. Face à la presse hier, mercredi 14 février, leur porte-parole, en l’occurrence Souleymane Diallo, a appelé les autorités et les Forces de l’ordre à la raison.
La énième assemblée générale de la Coordination des Étudiants de Saint-Louis (CESL), tenue hier, mercredi 14 février 2024, a été l’occasion pour ses membres d’exiger le rapport de l’autopsie sur la mort de leur camarade Alpha Yoro Tounkara, tué lors des récentes manifestations à l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, vendredi dernier. À en croire son porte-parole, Souleymane Diallo, ce document constitue la seule condition pour que la famille puisse inhumer son fils.
Ces étudiants de l’UGB d’exiger également que la lumière soit faite sur cette affaire ainsi que sur celle relative à la mort de l’étudiant Mouhamadou Fallou Sène. Ces étudiants, très en colère, ont déclaré que le mot d’ordre de grève illimitée reste maintenu jusqu’à ce que justice soit rendue à leur défunt camarade.
En outre, ils ont également déploré ce qu’ils qualifient de séquestration émanant des Forces de l’ordre qui leur empêcheraient l’accès à cette université ou même la sortie de ce temple du savoir. «Les Forces de l’ordre sont pointées au niveau des différentes entrées de l’UGB et nous empêchent de sortir ou d’entrer. C’est vraiment inadmissible», a-t-il fait savoir, tout en dénonçant le mutisme des autorités territoriales.
LA FSF DEMENT ET PRECISE
La Fédération sénégalaise de football (FSF) est montée au créneau pour mettre fin aux spéculations faisant état de présumées sanctions de la Confédération africaine de football (CAF) à l’encontre Krépin Diatta.
La Fédération sénégalaise de football (FSF) est montée au créneau pour mettre fin aux spéculations faisant état de présumées sanctions de la Confédération africaine de football (CAF) à l’encontre Krépin Diatta.
Dans un communiqué officiel, publié hier mercredi, l’instance fédérale a tenu à apporter des éclairages et démentir la suspension de quatre matchs assortie d’une amende qui aurait été infligée à l’international sénégalais, sur des propos présumés tenus suite à l’élimination du Sénégal en 8e de finale de la CAN 2023.
Après l’annonce par plusieurs médias d’une décision de suspension de quatre matchs assortie d’une amende prise par la CAF contre Krépin Diatta et les sollicitations des professionnelles pour y voir plus clair, la Fédération sénégalaise de football (FSF) n’a pas tardé à monter au créneau pour apporter un démenti.
Dans un communiqué publié, hier mercredi, l’instance fédérale a infirmé l’information. Elle a toutefois confirmé que le joueur sénégalais a bien fait l’objet d’une procédure d’enquête disciplinaire de la CAF. «Assisté par le département juridique de la FSF, le joueur a fait effectivement l’objet d’une procédure d’enquête disciplinaire ouverte par la CAF sur des propos d’accusation de corruption de la CAF», précise-t-elle, avant d’ajouter que les dits propos ont été «prêtés au défenseur sénégalais par des organes de la presse française qui l’on enregistré à son insu et hors interview en zone mixte, au moment où il échangeait avec une tierce personne.» Elle a également rappelé que le joueur a déjà répondu par écrit à la demande d’explications de la CAF sur les échanges qu’il a eu avec la personne en question et qui ne figurait d’ailleurs pas parmi les officiers médias désignés pour le site de compétition ni sur le match à Yamoussoukro. «Le joueur a par la suite fait l’objet d’une audition par le jury disciplinaire, le lundi 5 février 2024, et a réfuté les allégations portées contre lui sur des accusations de corruption de la CAF», souligne-t-elle.
L’instance dirigeante du football sénégalais indique qu’aucune notification officielle ni publication de la décision de la CAF n’a été faites depuis lors. «Ni Krépin Diatta ni la FSF n’ont reçu de notification officielle d’une quelconque décision concernant cette affaire et n’ont pas eu connaissance d’une publication par la CAF d’une décision sur cette affaire par quelque moyen que ce soit.
En définitive, la FSF informe l’opinion qu’elle suit le dossier dans le strict respect des règles disciplinaires de la CAF et en étroite collaboration avec son joueur qui n’a jamais eu à connaître dans sa carrière des écarts de comportements sujets à sanctions», soutient-elle avant d’ajouter qu’elle «avisera de toute suite à donner, une fois qu’une décision sera prise par les instances compétentes de la CAF».
L’ECONOMIE SENEGALAISE A RUDE EPREUVE
La crise politique que vit le pays depuis l’annonce d’un décret abrogeant celui portant convocation du corps électoral pour la tenue de l’élection présidentielle du 25 février 2024 impacte négativement l’activité économique.
Depuis l’annonce du décret abrogeant la convocation du corps électoral pour la tenue de l’élection présidentielle du 25 février prochain, l’économie Sénégalaise vit au ralenti. Une situation qui s’est aggravée à la suite des manifestations ayants entrainés la mort de trois jeunes. Pis, l’activité économique semble perdre sa vitalité, jour après jour, au point que des organisations du secteur privé (Cciad, Cnp, Mdes, Unacois Jappo, Unacois Yessal, Ges, Cdes, Cnes, Cis), réunis avant-hier mardi, autour de la situation politique et sociale tendue, ont invité les acteurs politiques à prendre en compte les implications de cette crise sur l’activité économique.
La crise politique que vit le pays depuis l’annonce d’un décret abrogeant celui portant convocation du corps électoral pour la tenue de l’élection présidentielle du 25 février 2024 impacte négativement l’activité économique. Jour après jour, l’activité économique roule au ralenti. Dakar, concentrant l’essentiel du dynamisme économique du pays, en souffre visiblement. Et le secteur marchand le démontre à suffisance. Pas d’affluence dans les grandes surfaces, ni dans les marchés, encore moins dans la circulation. Au marché de Castor, comme à Tilène, pas d’affluence, témoignent vendeurs et clients.
Modou Guèye, vendeur de légumes à Castor, cherche clients désespérément. «D’habitude, à 7 heures du matin, le marché grouille de monde. Mais, comme vous pouvez le constater, les gens ne sont pas là. Et ça, nous le ressentons jour après jour». En réalité, «tout le monde a peur de tomber au mauvais moment et au mauvais endroit», a-t-il poursuivi. «Les clients viennent au compte goute ; mais, ils nous pressent, surtout les femmes qui ont l’habitude de marchander». C’est dire que tout le monde a la peur au ventre. «Chacun joue à la prudence», explique-t-il. «Cette situation n’a que trop duré. Et si rien n’est fait, ça peut dégénérer à tout moment et l’économie en pâtira d’avantage», alerte-il.
Au marché de Tilène, la situation est identique à celle du marché de Castor. Woury Diallo, tablier de son état, appelle de tout vœu au calme. «Nous avons tous peur de la situation actuelle du pays. Le Sénégal a toujours été un havre de paix. Tout le monde se sent Sénégalais et sans exception. Mais, cette situation semble aller crescendo vers des lendemains incertains. Nous prions que les politiques jouent la carte du dialogue pour sortir le pays du bourbier».
LE TRANSPORT EN COMMUN SE CHERCHE
Avant-hier mardi, sur l’avenue du président Habib Bourguiba, la voie était toute libre. La circulation était fluide. Au rondpoint Liberté 5, en passant par celui du Jet d’Eau, le dispositif de la Gendarmerie était impressionnant, comme l’atteste ce chauffeur de taxi clando. «Pourquoi, tout ce dispositif ? Sommes-nous en état de guerre ? J’aimerai bien que ce régime arrête de nous terroriser. Nous avons vraiment marre de ces gendarmes, policiers et tous leurs dispositifs qui décorent la capitale Sénégalaise. Ils sont dans toutes les intersections»
Ce dispositif sécuritaire sur l’axe Front de Terre - Ecole Normale - Université et un peu partout à Dakar, en dit long sur la situation de tension. Sur le même trajet, aux environs de 10 h 30 déjà, les élèves en tenue scolaire rebroussaient chemin. En cause, l’effectivité de l’appel au débrayage, les mardi 13 et mercredi 14 février 2024, lancé par des syndicats d’enseignants, pour la tenue de la présidentielle à date échue. A Dakar, le transport en commun cherchait désespérément clients. Les habitants de la capitale Sénégalaises étaient restés chez eux, mardi, par mesure de prudence par rapport à la marche pacifique silencieuse annoncée par «Aar Sunu Election», le même jour, à 15 heures, mais interdite par l’autorité administrative de Dakar. S’agissant du transport public de masse à savoir Dakar Dem Dikk (DDD), souvent cible de manifestants, aucun bus n’était visible dans les rues de Dakar. Ce qui constitue un vrai manque à gagner. Sur l’avenue Bourguiba, notamment à partir du Jet d’Eau jusqu’à l’ex-Ecole normale supérieure (ENS), itinéraire initialement prévu choisi pour la marche silencieuse de «Aar Sunu Election» (interdite par le préfet de Dakar), tout semblait interrompu. La circulation était fluide. Le commerce n’était pas au rendez-vous, les magasins étant fermés par endroits.
L’ÉCONOMIE DIGITALE PÂTIT
En ce qui concerne l’internet mobile, comme cela semble devenir une habitude, le droit du consommateur est bafoué. La connexion a été tout simplement coupée. Seuls ceux qui sont connectés au réseau wifi arrivaient à surfer. Mais, combien sont-ils à se faire un chiffre d’affaire à partir du digital ? Ce qui fait que modus operandi dégoute des consommateurs
Trouvé assis, les yeux rivés sur son smartphone, Cheikh Fall n’en décolère pas. «Cette façon de couper la connexion est un vrai manque de respect aux consommateurs que nous sommes. Et surtout ceux qui y en font tout leur business», fait-il savoir. En 2024, «l’Etat n’a trouvé mieux que de priver les citoyens de leur droit fondamental et le plus élémentaire», se désole le friand des réseaux sociaux. Pire, ajoutera-t-il, «Cet Etat ne mesure même pas le manque à gagner. Ils n’ont de soucis que leurs propres intérêts…».
Déjà, réunis avant-hier mardi, autour de la situation politique et sociale tendue, les Organisations du secteur privé (Cciad, Cnp, Mdes, Unacois Jappo, Unacois Yessal, Ges, Cdes, Cnes, Cis), après avoir exprimé leurs vives inquiétudes, ont invité les acteurs à prendre en compte les implications politiques sur l’activité économique. Pis, l’Unacois Yessal, dans un communiqué rendu public, la veille lundi, sur cette décision «unilatérale» de report du scrutin, a montré que «L’économie nationale est fortement affectée, particulièrement celle dite informelle regroupant plus de 95% des acteurs et plus de quatre millions de nos concitoyens. L’accès à l’internet réduit fortement les libertés et les transactions financières, numériques et indispensables aux affaires».
Par Vieux SAVANE
LA CONSTITUTION, DERNIER REMPART
De démocratie craquelée voilà donc le Sénégal devenu une démocratie fracassée sous les coups de boutoir d’un « matey » cavalier habité par une petitesse de vue, si ce n’est une ivresse du pouvoir, qui le décrédibilisent totalement.
Deux anciens présidents qui signent un communiqué commun, appelant à l’apaisement et à la réconciliation tout en soutenant le report de l’élection présidentielle, des médiateurs autoproclamés qui s’activent pour l’instauration d’un dialogue entre le chef de l’Etat et le chef d’un parti de l’opposition embastillé, des idées d’amnistie agitées, des victimes et des parents de personnes décédées lors de violences désemparés, etc.
C’est dans ce contexte que Karim Wade s’est fendu d’une missive pour se réjouir d’avoir appris qu’ « Ousmane Sonko est en négociation avec le Président Macky Sall en vue de sa prochaine libération et de celle des personnes emprisonnées avec lui ». Après avoir prié pour que ce dernier « recouvre rapidement la liberté » et félicité toutes les personnes qui « officient sans relâche et dans la plus grande discrétion pour sa libération », il dit son impatience de l’ « affronter dans la sérénité lors de l’élection présidentielle du 15 décembre prochain dans un scrutin démocratique, ouvert, inclusif et transparent ».
Tout ce méli-mélo témoigne du fait que ce qu’il se passe aujourd’hui avec l’arrêt brusque du processus électoral est une catastrophe. De démocratie craquelée voilà donc le Sénégal devenu une démocratie fracassée sous les coups de boutoir d’un « matey » cavalier habité par une petitesse de vue, si ce n’est une ivresse du pouvoir, qui le décrédibilisent totalement. Pour accentuer cette descente aux enfers, il nous a été servi après une douzaine d’années de règne à la tête du pays, un discours abscons aux allures de manœuvre cousue de fil blanc. Ce dernier cherchant en effet à masquer une ruse de plus, tout en essayant de s’incruster durablement dans les plis d’un pouvoir présidentialiste qui fascine et fait fantasmer nombre de candidats à la candidature.
A force de louvoiements, le risque est d’installer une rupture de confiance profonde entre les gouvernants et les citoyens exaspérés. En mal d’espoir pour leur écrasante majorité, comme saisis d’apoplexie, ces hommes et femmes, jeunes et vieux manquent d’air. Privés de cette respiration démocratique que permet l’élection, dépossédés de cette espérance d’un nouvel horizon qui aide à supporter les affres du présent ils étouffent, impatients d’enfanter à date échue un lendemain plus à leur portée. Brandissant leurs cartes électorales, en déphasage avec le dialogue dont il est question, ils tiennent ainsi à rappeler que ce dernier se fait en amont ou en aval, pour poser les règles du jeu ou en faire le bilan dans la perspective de nouvelles stratégies, mais certainement pas pour changer les règles en cours de jeu. Surtout qu’un vrai dialogue se déroule autour de principes clairs et non pour s’accorder dans la temporalité spécieuse d’arrangements dénués de toute épaisseur historique, embourbés dans la gadoue des ambitions personnelles et des calculs égoïstes.
Aussi est-il important de rappeler qu’une démocratie ne peut fonctionner qu’avec des démocrates. En somme des hommes et des femmes soucieux de la République, dotés d’une perception non captatrice du pouvoir, portés par un amour tyrannique pour leur pays, loin des petits calculs qui n’ont en ligne de mire que leurs petits conforts personnels. Il est donc bon de rappeler qu’une démocratie, ce sont des élections régulières, libres et transparentes, la séparation des pouvoirs, la liberté d’expression et de presse, une opinion publique forte. Une fois énoncées ces grandes lignes, il reste aux hommes et aux femmes de conviction de les appliquer si l’on ne veut pas qu’une quelconque instrumentalisation s’invite dans cette relation indivise et fasse courir le risque d’un basculement dans le chaos. Et le temps presse assurément au regard de la tension palpable, dans la rue, avec son cortège de vies fauchées, et d’ambitions calcinées.
Il s’y ajoute une grande misère sociale comme nous le rappelle ces 46 jeunes candidats à l’émigration irrégulière originaires de la zone de Missirah et de Koussanar, dans la région de Tambacounda. Agés entre 12 et 35 ans, ils ont été interpellés dans la nuit de lundi à mardi à l’entrée de la commune de Kaolack sur la route de Kaffrine, selon une dépêche de l’Aps. Chacun des migrants détenait une sacoche contenant des biscuits qui devaient leur servir d’alimentation au cours de leur voyage.
Près de 65 ans après l’indépendance du Sénégal, à voir ses enfants s’inscrire ainsi dans une démarche suicidaire, essayant vaille que vaille d’aller chercher ailleurs des moyens de vivre en dit assez sur les faillites d’une gouvernance plutôt encline à « se servir » qu’à « servir » les laissés-pour-compte. Parce que la crise multidimensionnelle que nous vivons est d’une grande acuité, elle nous oblige à nous convaincre que rien de durable ne peut se bâtir dans le mensonge et la manipulation mais plutôt dans la vérité et la grandeur. A cela, Il faut ajouter l’enterrement de facto de la commission d’enquête parlementaire devant faire la lumière sur les accusations de corruption, de collusion et de conflits d’intérêt, voulue par le Pds et renforcé par la majorité, après enrôlement de la plainte du juge du Conseil constitutionnel Cheikh Ndiaye. Ce qui en dit long sur le burlesque voire le tragique d’une situation qui a conduit au report brutal de l’élection présidentielle.
C’est dire qu’il revient plus que jamais au Conseil constitutionnel de jouer son rôle, d’assumer pleinement ses prérogatives au nom du peuple sénégalais. Parce que l’atmosphère est pesante, parce qu’ils sont soumis à l’exigence de responsabilité, parce qu’il s’agit de défendre la Constitution, il est alors bien loin le temps des dérobades.
KEEMTAAN Gi - DE L’AMOUR A LA HAINE
On voudrait bien que ce pays change et qu’il prenne des couleurs plus gaies, plus chatoyantes et lumineuses comme ces perles qui irradient les folles étreintes intimes de personnes qui savent ce que signifie le bonheur de vivre sur terre. Excusez pour cette phrase aussi longue que les dix mois que le Chef veut s’offrir et qui pourraient compromettre, ces mois, la vie de détenus politiques qui rêvaient de respirer l’air du dehors et rejoindre qui une mère, qui un père, une épouse ou un époux. Voire des copains ou des copines! Ce pays donc, qui a étrenné ses ponts, ses autoponts, ses hôpitaux, son TER et son BRT, plutôt de nous offrir des ondes positives et nous éloigner de la monotonie, nous a plongés dans une suffocante grisaille. Au lieu des belles senteurs comme le thiouraye qui rendent si dingues les hommes, des gens préfèrent empester notre quotidien d’odeurs de gaz lacrymogène que des forces de défense et de sécurité balancent avec désinvolture à l’intérieur des maisons n’épargnant même pas les structures sanitaires et lieux de culte. Dans ce délétère environnement, mêmes les cœurs en ont perdu de leur enjouement pour célébrer la Saint Valentin. Ce beau pays a pourtant tout pour vivre dans une félicité paradisiaque. La bonne harmonie des religions, l’absence d’animosité ethnique, l’élégance à nulle autre pareille de nos gracieuses femmes qui peuvent être prudes et canailles selon les circonstances… Tout, vraiment, pour rendre heureux des Kaccoor comme votre serviteur ! Hélas, dans cette sinistrose et cette atmosphère stressante, même la vie artistique en a pris un sacré coup et les artistes sont devenus peu inspirés pour nous offrir les chansons canailles d’antan comme le « Bine-Bine » de Coumba Gawlo Seck, ou « Askanu Laobé » de Fallou Dieng voire le « Thiongolong » de Viviane Ndour. Ça, c’était le Sénégal d’antan où il faisait bon s’encanailler et où les cœurs étaient en allégresse pour célébrer la fête de l’Amour. Ce Sénégal que le Chef dit avoir au cœur nous semble aujourd’hui divisé, invivable, tristounet. Des politiciens qui s’entredéchirent, des comploteurs qui soufflent à l’oreille du Chef pour « tuer » un opposant, des crapules devenues immensément riches parleur proximité du pouvoir. Des marabouts affairistes, des fonctionnaires carriéristes et milliardaires, le système éducatif chahuté et la plus grande université du pays fermée depuis plus de six mois sans aucune perspective de réouverture, une Constitution constamment violée, une Justice aux ordres, des libertés piétinées… Avec ce tableau peu reluisant, il faut avoir le cœur bien solide pour célébrer l’Amour. Vivement le retour à ce Sénégal où il faisait si bon vivre ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
LA LOI D’AMNISTIE POSE UN LAPIN
Le Conseil des ministres de ce mercredi 14 février était beaucoup attendu. La rumeur avait annoncé un projet de loi d’amnistie pour Ousmane Sonko et près de 1500 détenus politiques. Surtout que le mercredi 07 février dernier, le président Macky Sall s’inscrivant dans la dynamique du dialogue politique avec tous les acteurs politiques et les forces vives de la Nation avait demandé à son ministre de la Justice d’engager les voies et moyens de mettre en œuvre un processus pragmatique d’apaisement et de réconciliation pour préserver la paix et consolider la stabilité de la nation. « Dans cette dynamique, le Président de la République, garant de l’unité nationale et du fonctionnement régulier des institutions, a demandé au Gouvernement, notamment au Garde des Sceaux, Ministre de la Justice de prendre les dispositions nécessaires pour matérialiser sa volonté de pacifier l’espace public dans la perspective du dialogue national et de l’organisation de la prochaine élection présidentielle » pouvait-on lire dans le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 07 février. Ce qui avait été considéré comme une volonté du président Macky Sall d’amnistier Ousmane Sonko et tous les détenus politiques. Des confrères avaient même annoncé un projet de loi que le Gouvernement devait adopter lors du Conseil des ministres de ce mercredi 14 février. A l’arrivée, rien du tout, touss. En tout cas d’ici le prochain Conseil des ministres, on aura le temps d’épiloguer, d’épiloguer encore et encore…
SYSTEME EDUCATIF ET ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
La situation du système éducatif et de l’enseignement supérieur était au cœur de la communication du président Macky Sall hier en Conseil des ministres. Revenant sur le développement de l’Enseignement supérieur et la transformation du système éducatif, le Président de la République a rappelé la priorité qu’il accorde au secteur de l’Education en général. A cet égard, il a demandé au Gouvernement de veiller au bon fonctionnement des Universités publiques afin de consolider les performances de notre système d’Enseignement supérieur et la qualité du capital humain national. Macky Sall a notamment souligné l’impératif de promouvoir un climat scolaire et universitaire serein, ainsi que la nécessité d’une mutualisation des programmes, des ressources humaines et des fonctions support des universités en vue d’une optimisation des ressources financières mobilisées pour asseoir l’excellence universitaire dans le cadre du Plan Sénégal Emergent (PSE). Il a demandé au Premier Ministre et aux Ministres concernés de tenir une concertation-revue avec la communauté universitaire afin de trouver les voies et moyens rapides d’assurer le déroulement normal des enseignements et le déploiement adéquat des œuvres sociales. Le président de la République a, par ailleurs, rappelé l’importance primordiale qu’il accorde à la finalisation intégrale des infrastructures de l’Université du Sine-Saloum El Hadji Ibrahima NIASS (USSEIN) et au lancement des travaux de construction de l’Université Souleymane NIANG de Matam et de l’Université du Sénégal oriental. Enfin, le Chef de l’Etat a demandé aux Ministres en charge de l’Education nationale, de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation de faire un point hebdomadaire, en Conseil des ministres, sur la situation pédagogique et sociale dans les écoles et universités.
EXPLOITATION DES HYDROCARBURES
Toujours en Conseil des ministres, le Président de la République a salué l’arrivée dans nos eaux territoriales du navire FPSO (Floating Production Storage and Offloading ou FPSO) ou unité flottante de production, de stockage et de déchargement Léopold Sédar SENGHOR dans le cadre du projet Woodside SANGOMAR FPSO Sénégal. Il a félicité le Gouvernement, notamment les ministres chargés des Finances et du Pétrole, PETROSEN HOLDING SA et toutesles parties impliquées, pour le pilotage réussi de cette opération de grande envergure, avec ce bâtiment qui lance le processus d’exploitation de nos ressources pétrolières et gazières. Le Président a ainsi demandé au Premier ministre de tenir une réunion d’évaluation avec tous les acteurs publics et privés concernés, notamment le Secrétariat du COS - PETROGAZ, en vue d’assurer la mise en opération optimale du FPSO Léopold Sédar SENGHOR.
DR CHEIKH TACKO DIOP NOUVEAU DG DE LA CMU
L’Agence de la Couverture maladie universelle (CMU) change de patron. Le Docteur Cheikh Tacko DIOP, Médecin en Santé publique et Economiste de la Santé, a été nommé hier en Conseil des ministres Directeur général de l’Agence de la Couverture Maladie universelle. Il remplace du Docteur Bocar Mamadou DAFF, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite. Ce dernier dirigeait cet important programme de l’Etat depuis près de 7 ans puisqu’il avait été nommé le 27 septembre 2017. Son départ pourrait décrisper le climat devenu délétère au sein de l’Agence notamment avec les syndicalistes qui lui reprochaient sa (mauvaise) gestion de l’agence.
CAN 2023 68 SENEGALAIS BLOQUES EN COTE D’IVOIRE RAPATRIES PAR LE GOUVERNEMENT
La Can 2023 s’est terminée ce dimanche 12 février par la victoire du pays organisateur, la Côte d’Ivoire. Alors que les Lions du Sénégal ont été éliminés dès les huitièmes de finale par cette même équipe de la Côte d’Ivoire sont rentrés dans leurs clubs respectifs, on apprend que d’autres Lions, cette fois-ci des supporters, sont restés bloqués au pays des Eléphants faute de moyens pour rentrer au Sénégal. « Des compatriotes partis en Côte d’Ivoire par leurs propres moyens et par voie terrestre pour soutenir l’équipe nationale de football lors de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) sont bloqués à Abidjan depuis quelques jours, faute de ressources financières pour leur retour au Sénégal » indique un communiqué de presse du ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur chargé des Sénégalais de l’Extérieur, Dr Annette Seck Mbaye. Le communiqué ajoute que « sur instruction de Monsieur le Président de la République, son excellence Macky Sall, ces Sénégalais en détresse, au nombre de soixante-huit (68) feront l’objet d’un rapatriement par voie aérienne, entièrement pris en charge par l’Etat du Sénégal dans les meilleurs délais ».
PASTEF/BANLIEUE DES MILLIERS DE BRACELETS LUMINEUX VENDUS EN MOINS DE 24H
Pour ce coup-ci, « Le Témoin » quotidien doit se rendre à l’évidence que Dieu est Grand certes, mais Ousmane Sonko n’est pas petit ! En dépit de la campagne électorale « avortée », des responsables de la coalition « Diomaye Président » de la banlieue dakaroise continuent de vendre leurs gadgets et goodies publicitaires composés de casquettes, foulards, pins et autres tee-shirts aux couleurs de Pastef. Et surtout, surtout les nouveaux bracelets lumineux fluorescents personnalisés à l’effigie d’Ousmane Sonko qui s’arrachent comme des petits pains. Et s’il vous plait, à 3.000 cfa/unité. De Guédiawaye à Pikine en passant par Diamaguène, Keur Massar, Yeumbeul, Rufisque et Mbao, ces bracelets lumineux brillent de mille feux dans les quartiers de cette banlieue surpeuplée. Hier mercredi 14 février, « Le Témoin » a appris que la chasse aux « spéculateurs » a failli virer à une bataille rangée entre militants de la coalition « Diomaye Président » au quartier Nietty-Mbar de Pikine. « Cette animosité est due à une pénurie de bracelets. Parce qu’un responsable aurait filé plus de 2.000 bracelets à des « trafiquants » qui les revendent à 5000 cfa/unité. En moins de 24 heures, des milliers de nouveaux bracelets ont été vendus dans notre localité. D’ailleurs, il n’y en a plus! » se désole un coordinateur de Pastef/Pikine joint par « Le Témoin ».
REPORT DE LA PRESIDENTIELLE 700 PROFESSIONNELS DU DEVELOPPEMENT RURAL APPELLENT A PROTESTER PACIFIQUEMENT
700 professionnels du développement rural ont arrêté pour quelques heures de parler de terres, de semences, d’engrais, de prix au producteur etc. pour prendre position dans le débat sur la crise électorale. A travers une déclaration, ils estiment que le report de la Présidentielle 2024 est une forfaiture qui menace la République et les conditions de succès des politiques publiques, en particulier la mise en œuvre de toute stratégie de souveraineté alimentaire, énergétique et sécuritaire. Ces professionnels du développement rural qui constituent une frange importante de ce segment puisqu’on y retrouve des agents techniques, des enseignants-chercheurs, des chercheurs, des géographes du développement, des économistes, des sociologues, des ingénieurs agronomes et des docteurs vétérinaires entre autres demandent au président Macky Sall de respecter son serment en organisant les élections comme prévu par le calendrier républicain. Ils appellent les acteurs du monde sylvo-pastoral à protester pacifiquement contre toute atteinte à la démocratie du Sénégal qui pourrait aggraver leur situation de précarité.
COUPURE D’INTERNET LA CEDEAO IGNORE LA PLAINTE DE L’ASUTIC
Face aux coupures devenues fréquentes d’internet au Sénégal depuis le mois de juin dernier, l’Association des Utilisateurs des TIC (ASUTIC) a déposé, il y a quelques mois, plus précisément en septembre, un recours auprès de la CEDEAO, qui, selon ses membres, n’a toujours pas été vidé. « Depuis le dépôt de notre recours, il y a de cela 6 mois, une décision n’a pas encore été rendue parla Cour de Justice de la CEDEAO malgré la demande de procédure accélérée. Pour rappel, ASUTIC avait saisi la Cour en même temps (à 1 jour d’intervalle) que l’homme politique sénégalais Ousmane Sonko, affaire ECW/CCJ/APP/35/23 du 14 septembre 2023, accompagnée aussi d’une demande de procédure accélérée. La requête du sieur Ousmane Sonko a été vidée le 17 novembre 2023, soit environ 2 mois après son dépôt, tandis que celle d’ASUTIC ne fait pas l’objet d’une décision depuis pratiquement 6mois’’, lit-on dans un communiqué. Ils ont rappelé les coupures d’internet mobile du 05, 06, 07 et 13 Février 2024