Dakar, 23 avr (APS) - Le gouvernement travaille à la restauration de "toutes les capacités" de la compagnie nationale Sénégal Airlines,, a assuré, jeudi à Dakar, le Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne.
"On ne peut pas investir autant de milliards de francs CFA dans un aéroport sans avoir un pavillon sénégalais. Sénégal Airlines vivra", a-t-il déclaré à l'Assemblée nationale, au cours d'une séance plénière dédiée à des questions d'actualité.
Sénégal Airlines peine à fonctionner depuis quelques mois en raison d'une perte d'exploitation, ''un passif important'' selon le chef du gouvernement sénégalais.
Les travailleurs de la compagnie nationale avaient observé un mouvement d'humeur, la semaine dernière, pour réclamer le paiement de cinq mois d'arriérés de salaire.
"Toute la part de l'Etat sera rendue visible et sera montée dans le capital. Il y a des partenaires qui sont prêts à relever le défi avec nous", a indiqué Mahammad Boun Abdallah Dionne devant les députés.
Selon Mahammad Boun Abdallah Dionne, le problème du gouvernement tient au fait que les comptes de Sénégal Airlines n'ont pas été certifiés depuis 2012. "Aucun investisseur ne mettra pas un sou, s'il n'y a pas de comptes certifiés", a souligné le Premier ministre.
Le ministre du Tourisme et des Transports aériens, Abdoulaye Diouf Sarr, a révélé mardi qu'un plan de relance était en train d'être déroulé en vue de recapitaliser Sénégal Airlines, en partant d'une restructuration financière de la compagnie nationale.
LE PROCÈS HABRE SE TIENDRA À PARTIR DE JUIN, CONDAMNATION A MORT EXCLUE
Dakar, 23 avr 2015 (AFP) - L'ex-président tchadien Hissène Habré sera jugé au Sénégal à partir de juin pour "crimes contre l'humanité, crimes de guerre et torture" lors d'un procès où la condamnation à mort est exclue, a affirmé jeudi à la presse le ministre sénégalais de la Justice.
"Je ne sais pas si Hissène Habré sera condamné ou pas. Mais ce que je sais avec certitude est que, si d'aventure un jugement de condamnation intervient, il ne sera jamais condamné à mort, parce que le Sénégal a aboli la peine de mort" en 2008, a déclaré Sidiki Kaba, cité par l'Agence de presse sénégalaise (APS, publique).
"D'ici deux mois, lorsque les juges se seront imprégnés du dossier, nous allons entrer dans la phase active du procès", a dit M. Kaba sur la radio Futurs médias (privée) avant d'ajouter, répondant à une question sur la date du début du jugement: "sans doute ça va être au mois de juin".
Le ministre s'exprimait lors de l'installation, au palais de justice Dakar, des juges des Chambres africaines extraordinaires, le tribunal spécial chargé de juger M. Habré.
Ce tribunal sera présidé par le juge burkinabè Gberdao Gustave Kam qui sera assisté de trois magistrats sénégalais, Amady Diouf et Moustapha Ba, qui officieront comme juges assesseurs, et Pape Ousmane Diallo comme juge suppléant.
Les juges du tribunal spécial ont été nommés par l'Union africaine (UA) qui a demandé au Sénégal d'organiser le procès. Dakar et l'UA ont signé en décembre 2012 un accord pour la création au Sénégal de cette juridiction.
Hissène Habré, qui a dirigé le Tchad de 1982 à 1990, date à laquelle il a été renversé par l'actuel président Idriss Deby Itno, a été inculpé de crimes de guerre, crime contre l'humanité et tortures.
L'ex-président a été arrêté le 30 juin 2013 à Dakar, où il vivait en exil depuis sa chute, puis inculpé le 2 juillet 2013 par le tribunal spécial et placé en détention préventive.
En février, à l'issue de 19 mois d'instruction, il a été renvoyé devant la cour d'assises des Chambres africaines extraordinaires, les magistrats instructeurs concluant qu'il y avait suffisamment de preuves pour le juger.
DES COUACS DANS LA DISTRIBUTION DES CARTES D'ELECTEURS
Cotonou, 23 avr 2015 (AFP) - Une organisation de la société civile au Bénin a affirmé jeudi avoir relevé de nombreux dysfonctionnements dans la distribution des cartes d'électeurs, susceptibles de permettre des fraudes lors des élections législatives prévues dimanche.
Le retrait des cartes d'électeurs biométriques, qui a commencé samedi dernier, doit s'achever vendredi, 48h avant le scrutin, pour les 4.470.500 électeurs inscrits. Et lundi a été décrété férié par le gouvernement pour permettre aux fonctionnaires de retirer leurs cartes.
"Nous avons remarqué que des gens viennent retirer des cartes pour d'autres, en violation de la loi", a dénoncé Jean-Baptiste Elias, président du Font des organisations nationales anticorruption (FONAC), interrogé par l'AFP. Aussi, "les photos (...) sur certaines cartes ne sont pas visibles", a-t-il assuré.
"Il y aura des cartes qui ne seront pas distribuées et à ce stade, on se demande comment la commission électorale va sécuriser (la distribution) pour éviter la fraude" a-t-il poursuivi. Plusieurs électeurs rencontrés par l'AFP aux abords des centres de distribution des cartes se plaignaient de dysfonctionnements.
"Moi, je cherche ma carte depuis lundi en vain. Je ne l'ai pas retrouvée dans mon centre de vote jusqu'à ce jour (jeudi)", a ainsi déclaré Yvonne Adjovi Boco, une électrice. "J'ai retrouvé une carte qui porte mon nom mais ce n'est pas ma photo. J'ai laissé la carte aux distributeurs", a pour sa part déploré Jean Davi, qui a renoncé purement et simplement à exercer son devoir civique.
Au centre national de traitement des cartes d'électeurs, de nombreuses plaintes ont été enregistrées. Les responsables reconnaissent d'ailleurs certaines "erreurs" liées à des "défaillances techniques".
"Nous le reconnaissons et nous enregistrons les plaintes. Je ne peux pas encore vous dire la suite à donner puisque c'est à la commission électorale de prendre le relais", a déclaré à la presse Thomas Houedokoho, chargé de la collecte des données électorales dans ce centre.
La distribution des cartes devait initialement commencer plus tôt mais un différend portant sur le financement de l'opération entre le conseil d'orientation et de supervision de la liste électorale (Cos/lépi) et le ministre des Finances a entraîné son retard.
La Cour constitutionnelle avait fixé en début d'année la date des législatives, prévoyant en outre les élections municipales et communales, initialement prévues en 2013, pour le 31 mai.
Les législatives étaient initialement prévues pour mars dernier. Au pouvoir depuis 2006 dans ce petit pays d'Afrique de l'Ouest, Thomas Boni Yayi est accusé par l'opposition de vouloir changer la Constitution pour pouvoir briguer un troisième mandat lors de la présidentielle de 2016.
PAR CHEIKH BAMBA DIOUM
LE MONUMENT DE LA RENAISSANCE, L’ARÈNE NATIONALE ET LA MAISON DU HADJ : CES ÉDIFICES DÉCRIÉS OU OUBLIÉS
Le Monument de la Renaissance : projet réalisé malgré les protestations
Contre vents et marées, l’ancien président de la République, Maître Abdoulaye Wade avait réalisé son défi d’ériger sur les sommets des mamelles l’un des plus hauts monuments au monde. Malgré tout le tintamarre à travers les protestations, les débats politico-religieux pour ou contre, mais surtout contre, malgré les milliards investis pour la traversée du temps de trois géants en bronze vers le troisième millénaire, Wade n’avait pas renoncé à son cher projet.
Je fais partie de ceux qui continuent de croire que celui qui a été l’opposant le plus célèbre, le Président le plus osé et qui demeure l’ancien Président le plus présent dans la vie politique du Sénégal, doit sa chute non pas à ses résultats, mais à son entêtement à vouloir réaliser ses défis à lui, dont la construction du Monument de la Renaissance, des rêves qui ont heurté la conscience populaire et fini par ensevelir ses réalisations pourtant méritoires.
L’Arène nationale : oui pour le projet, non pour l’emplacement
Le débat sur la construction de l’Arène nationale à Pikine, même s’il n’a pas encore atteint les proportions de ceux du Monument de la Renaissance, lui ressemble étrangement.
Le Président Macky Sall a pris l’engagement de réaliser cet autre rêve de Maître Wade, une doléance longtemps défendue par les amateurs de lutte, à juste raison il faut le reconnaître.
Mais là aussi, ce projet bute sur le choix de son emplacement. Déjà du temps de l’ancien Président cité, un de ses ministres m’avait fait part de son intention de lui proposer la construction de l’Arène nationale à Pikine dans le cadre des grands projets qu’il fallait prévoir pour la banlieue.
Je lui avais alors répondu que contrairement à ce que croient beaucoup d’observateurs, vu les succès obtenus par les champions de lutte originaires de cette ville, ce projet est loin d’être une demande sociale pour ses habitants, qui ont plus à craindre de ses méfaits qu’à espérer de ses avantages.
J’avais trouvé Pikine trop étroit et plein de risques pour abriter un tel édifice. C’est ainsi que je lui suggérais en contrepartie l’Université de la banlieue, que je trouvais plus appropriée, plus pertinente et sans aversion populaire. Il finit par transmettre les deux projets très appréciés alors par le patriarche.
Aujourd’hui que le Président Macky Sall et son équipe sont à deux doigts de réaliser ce projet à l’entrée de Pikine, à proximité du Technopôle, mes craintes ressurgissent avec l’opposition non seulement des riverains, mais aussi des environnementalistes et des techniciens, chacun mettant sur la table les raisons qui militent pour une délocalisation de l’arène.
D’après Sud Quotidien du 17 mars 2015, le Rassemblement des entreprises du secteur des technologies de l’information et de la communication (Restic) «met en garde contre les conséquences de la construction de l’arène sur ce site qui concentre des nœuds de raccordement et des dorsales en fibres optiques et nœuds d’accès qui contribuent à la distribution de la connectivité sur tout le territoire national».
Tous ces arguments méritent plus d’attention au lieu d’être tout bonnement évacués parce que la Chine a mis 24 milliards sur la table et qu’il faut absolument sortir de terre un grand projet pour la banlieue, avec les échéances de 2017. Avec le déguerpissement des maraîchers qui occupaient les lieux, on sent la détermination de l’Etat à clore le débat et à passer à l’exécution forcée de son projet sans fournir d’explications convaincantes.
Loin d’être un «Selbé Ndome», je peux répéter à l’actuel Président et aux Sénégalais ce que j’avais dit à l’époque à propos du monument, à savoir : si l’arène est implantée dans le lieu prévu, l’encre coulera à flot, et les espérances électorales risquent d’être déçues à l’image d’un champion de lutte déchu malgré tous les pronostics à lui favorables.
Aujourd’hui, seuls les riverains et quelques observateurs avertis appréhendent le risque d’asphyxie et d’insécurité auquel la ville est exposée. Une fois l’arène opérationnelle, la grande masse s’en apercevra et réagira de façon inattendue.
La zone sise à Pikine, dénommée Lobatt Fall pour les uns et Technopôle pour les autres, étant le centre névralgique pour sortir de Dakar ou pour y entrer,en provenance de ou en allant vers Guédiawaye, Guinaw Rails, Yeumbeul, Malika, Keur Massar, Rufisque et les autres régions, cette zone donc une fois sous l’emprise des grandes manifestations de lutte, va être constamment bloquée, empêchant toute fluidité de circulation.
La belle et nouvelle corniche de Pikine qui longe le Technopôle pour desservir Guédiawaye et la ville de Pikine elle-même sera alors paralysée et perdra ses vertus tant chantées par les populations. Les avantages loués de l’élargissement de l’autoroute Pikine-Patte d’oie à côté de l’autoroute à péage seront anéantis pour céder la place à une anarchie indescriptible.
Mais la pire des conséquences d’une telle construction à cet endroit restera la généralisation de l’insécurité dans la banlieue. Tous ceux qui habitent la banlieue savent qu’à la fin de chaque manifestation de lutte au stade Demba Diop ou au stade Léopold Sédard Senghor, les bandes d’hooligans envahissent l’autoroute depuis la Patte d’oie, pour déferler dans les rues de Pikine et Guédiawaye, qui pour saccager et manifester leur mécontentement suite à la défaite de leur idole, qui pour voler et agresser automobilistes et piétons.
A voir leur nombre inquiétant, qui peut défier n’importe quelle armée, l’on se rend compte que ces envahisseurs qui se donnent rendez-vous à cette occasion doublent voire quadruplent la capacité du stade.
Pour garder les espérances de ceux qui défendent et portent un tel projet et éliminer les conséquences redoutées par ceux qui sont contre, je reste convaincu que la solution serait d’édifier l’arène dans un endroit toujours de la banlieue, mais qui ne présente pas les inconvénients de paralyser la circulation, de fermer l’entrée et la sortie de Dakar, et de jeter les populations à la merci d’une horde de jeunes désœuvrés ou de mauvais perdants.
Sangalkam et Diamniadio disposent de suffisamment d’espace à même de contenir sans préjudice les grandes foules, et présentent l’avantage d’être plus ouverts aux amateurs de lutte des autres régions. En plus, construire l’arène sur l’un de ces sites découragerait ou éliminerait les malfaiteurs aguerris qui n’avaient point besoin de se déplacer loin pour exercer leur jeu favori : le petit banditisme.
Ainsi, il y aurait de fortes chances que seule la bonne graine que constituent les vrais amateurs de ce sport national remplirait les gradins.
Ce serait l’opportunité pour les autorités d’assainir le règlement de notre sport-roi en améliorant la tenue vestimentaire peu pudique de nos lutteurs, d’éviter les combats disproportionnés entre David et Goliath. Même si jusqu’ici, David s’en sort bien, il faut redouter le jour où le pire arrivera et qui sera un sacré coup pour notre sport national, qui veut s’ouvrir et s’imposer sur le plan international.
Ces cris du cœur ne sont pas de vains mots d’un riverain dont les intérêts sont directement menacés ou d’un simple partisan accroché à un objectif à court ou long terme, mais viennent plutôt d’un natif de Pikine, qui y a vécu plus d’un demi-siècle et qui milite pour l’intérêt général de la Nation.
J’ose espérer que l’entêtement qui a emporté l’ancien père de la Nation sera évité ici par le nouveau devenu le maître du jeu par la volonté de Dieu.
La Maison du Hadj : le projet oublié
«Bien qu’il soit le centre d’attraction annuel de millions de Sénégalais pour organiser les conditions de départ, de séjour et de retour de dix mille parents, amis et proches qui doivent se rendre à la Mecque, cet évènement hors-pair n’est pas doté d’infrastructures pour accueillir son monde.
Au gré des régimes, c’est soit l’Institut islamique, le Centre international pour le commerce et l’industrie (Cices) ou le hangar de l’aéroport de Dakar, qui est utilisé pour servir temporairement de siège à l’organisation du Hadj.
Pendant ce temps, la Maison de l’avocat, la Maison de la presse, le Grand Théâtre ou encore le Centre des conférences Abdou Diouf de Diamniadio pour la Francophonie se dressent splendidement et font la fierté des gouvernants... La construction de la Maison du Hadj est un impératif pour éviter les errements et parfaire l’organisation du Pèlerinage.»
Ces lignes extraites de mon ouvrage Les Chemins du Hadj de l’Afrique noire à l’Arabie sont un appel aux autorités pour mettre les candidats au pèlerinage dans de meilleures conditions.
A chaque fois qu’il y a un retard dans la programmation des vols, les pèlerins, pour la majorité des femmes et des personnes âgées, souvent en provenance des régions, passent inconfortablement des nuits sous le hangar en attente de la régularisation de leur départ.
L’édification d’un complexe ou Maison du Hadj jusqu’ici oubliée, et qui abriterait en même temps le Commissariat général au pèlerinage, le siège pour les organisateurs privés ainsi que tous les services liés à l’organisation du pèlerinage à la Mecque, est à inscrire dans les projets prioritaires.
La lutte avec frappe, notre sport national connaît depuis quelques années un tel développement, une telle popularité qu’elle ne laisse personne indifférent dans ce pays. Cette popularité dépasse même nos frontières ; de plus en plus, elle intéresse dans le monde, de telle sorte qu’un jour elle pourrait être exportée.
On pourrait la pratiquer en Suède, en Colombie, en Ethiopie comme on pratique le football né en Angleterre, le hand- ball né en Allemagne un peu par- tout sur la planète.
Pour en arriver à ce niveau, des améliorations devront être apportées, notamment au règlement qui fait d’ailleurs l’objet de ma contribution.
Ce qui retient particulièrement mon attention et suscite mon indignation c’est le recours abusif à la frappe. Il est vrai qu’il s’agit de lutte avec frappe, mais la frappe ne devrait servir qu’à trouver une ouverture afin d’user de la technique et la puissance pour faire chuter l’adversaire.
Je suis particulièrement outré lorsque j’assiste à ce spectacle où un lutteur assène de la manière la plus violente des coups de poings nus un peu partout sur un adversaire au sol, à trois appuis, sans défense. Je trouve cela déloyal et dangereux.
Si on n’y prend garde, on risque d’assister à un drame. Je trouve que c’est une violence gratuite qui peut avoir des répercussions néfastes sur une frange des personnes qui regardent ce spectacle, notamment les enfants.
L’intention du législateur est entre autres de veiller sur l’intégrité physique de l’athlète dans tous les sports. Au niveau de la lutte, je pense que le pratiquant n’est pas suffisamment protégé. Personne ne doit rester indifférent à cette situation. Nous ne devons pas attendre, comme on a l’habitude dans ce pays, qu’il se produise un drame dans l’arène pour prendre des mesures.
Dans cette optique, je voudrais soumettre ces modestes suggestions à l’appréciation des décideurs de la lutte.
L’usage de la frappe devra être réglementé davantage. Etant donné qu’elle n’a pour but que de trouver une faille pour terrasser l’adversaire, il n’est pas compréhensible que l’on continue de laisser taper sur quelqu’un dans certaines situations. Je pense qu’au moins dans trois cas la frappe devra être prohibée :
Lorsque les lutteurs sont au corps à corps.
Lorsqu’un lutteur est au sol.
Lorsque les deux lutteurs sont au sol.
J’espère à travers ces quelques lignes susciter la réflexion dans le but de rendre la lutte, un patrimoine national, plus attrayant.
Au Grand théâtre de l’éthique politique, la transhumance est en concert. Alors, haro sur les transhumants. Concert de casseroles contre la transhumance !
Pourtant, au milieu de cette cohue, on apprend que le maire de Ngimbi, un élu du Peuple, vient de transhumer vers l’Apr. Comme pour ajouter à la confusion générale, voilà que le Président Wade, considéré comme le métronome attitré de la transhumance, entre par effraction dans la danse, pour à son tour fustiger la transhumance qu’il considère désormais comme un véritable frein à l’émergence. Transhumance de la pensée, me diriez-vous, n’est-ce pas ?
En tous cas, ce que les acteurs politiques semblent avoir retenu le plus du récent face à face du président de République avec la presse sénégalaise, c’est la transhumance politique.
Un célèbre avocat tantôt ministre sous Wade, Maître El Hadji Diouf pour ne pas le nommer, soudain devenu l’ardent défenseur du Président Macky Sall, les compare à des mouches. Après avoir bitumé les sucs les plus suaves du défunt régime, «l’homme du M23» compte aujourd’hui parmi les meilleurs souteneurs de l’actuel régime.
Prière de ne pas déranger ; on bitume ces feuilles fraîches de la nouvelle alternance ! Que personne ne vienne nous déranger !
Un des alliés socialistes du Président Macky Sall, Monsieur Wilane, est allé même jusqu’à ravaler les transhumants à un rang inférieur aux bêtes sauvages. Ce faisant, il insulte tout l’héritage culturel du Parti socialiste, fondé sur une guerre de tendances que substructure et régule une transhumance interne et fonctionnelle, savamment entretenue par ses Pères socialistes.
Ces nouveaux censeurs de la vie politique, dans une parfaite symphonie, condamnent cette ignominie qui semble déranger soudain l’homo senegalensis, après un demi-siècle de pratique. Et montrer aujourd’hui son indignation, parfois avec les mots les plus crus, face à cette propension bien sénégalaise, est un nouveau signe de noblesse politique qui confère à la bonne conscience de son auteur une relative sérénité.
En marge du discours ambiant, politiquement correct, osons être cette voix discordante qui refuse l’anesthésie générale.
Prenons ce militant du Parti socialiste qui n’a jamais changé de parti. Ce qu’il oublie, c’est que la transhumance politique a été l’élément structurant de la guerre des tendances au sein de son parti. Mais voilà que le Parti socialiste, après avoir enseigné la transhumance aux Sénégalais, se transmue en un appareil politique qui transhume, allant jusqu’à s’allier, au nom du concept lénifiant de «coalition», à l’actuel régime libéral, au mépris des valeurs sacrées du socialisme fondateur.
Quand le Parti socialiste rallie de façon structurelle le Parti libéral au pouvoir, et y goûtant les délices, renonce même à la conquête du pouvoir, est pour moi la forme la plus éhontée de transhumance. Au nom de l’éthique politique, ces alliés qui ont été les initiateurs des Assises dites nationales avaient-ils le droit de soutenir la politique actuelle du Président Macky Sall, qui est différente de celle du Peuple desdites Assises. Comment appeler cette forme de renoncement aux valeurs ?
Prenons le cas de ces partis marxistes, léninistes ou maoïstes, qu’ils s’appellent Pit, Ld/Mpt, peu importe. Ce qui est sûr, c’est qu’ils sont devenus véritables virtuoses de la transhumance. Ils ont réussi la prouesse de s’allier, au nom du Peuple, avec tous les partis au pouvoir, qu’ils soient d’obédience socialiste ou libérale. Les militants de ces organisations politiques n’ont certes jamais changé de parti et ils ont bonne conscience.
Mais ce dont ils ne se rendent pas compte, c’est qu’ils transhument en restant sur place. Qu’évoque pour eux le marxisme ? Un vague souvenir ! Quant à ce pour quoi ils ont été créés, la conquête du pouvoir ? Un rêve lointain qui remonte aux années du mur de Berlin !
Aujourd’hui, ils se sont résignés à vivre aux dépens de partis au pouvoir quels qu’ils soient. Il suffit juste de trouver les justifications nécessaires, en rapport avec le mot «Peuple». Quand les poches sont vides, le «Peuple» souffre. Quand elles sont pleines, les grands équilibres macroéconomiques sont atteints. Et on a bonne conscience. On se permet même de faire la morale aux autres.
Cette forme subtile de transhumance larvée, qui ne dit pas son nom, est la pire de toutes. On ne sait plus à quelle sainte éthique se vouer !
Au demeurant, je reste convaincu que quand un libéral du Pds transhume dans un autre parti libéral comme l’Apr ou inversement, il ne renie pas ses valeurs politiques. Il reste libéral. Il change juste d’appareil politique.
Tout l’enjeu du débat actuel sur la transhumance est de tout faire pour éloigner le Président Macky Sall de ses anciens frères libéraux, même s’il constitue, pour la plupart d’entre eux, le meilleur espoir de perpétuer les valeurs du libéralisme.
Il reste, en dépit de ce qui l’oppose à ses anciens frères de parti, le meilleur continuateur de l’œuvre du Président Wade dont il est en partie comptable et qu’il a su rectifier en y mettant la dose d’éthique et de bonne gouvernance qui lui faisait tant défaut. Wade avait le regard tourné vers l’extérieur. Macky a préféré donner la priorité aux causalités internes par la rationalisation des ressources et par une généreuse politique de proximité pour soulager rapidement les souffrances des populations.
La transhumance est, en dernière analyse, une notion éminemment instrumentale. Sa portée se mesure à l’aune des intérêts politiques. Si les transhumants arrivent massivement dans le parti au pouvoir, les alliés pourront-ils conserver leurs prébendes et autres moyens de pression ?
Le Président Wade, qui a usé et abusé à loisir de la transhumance, une arme qui risque de lui être retourné, n’a-t-il pas raison de la condamner aujourd’hui, étant donné qu’il va en être la principale victime ?
En tout cas, certains alliés de Macky Sall sont devenus très suspects aux yeux des observateurs avisés, pour n’avoir retenu de son face à face avec la presse que la transhumance, puisque c’est le seul sujet qui menace leur doucereuse compromission. Pourtant, ils auraient pu être les meilleurs porte-voix pour communiquer sur la nouvelle forme de gestion de proximité qu’il a initiée et qui suscite de réels espoirs au sein des populations.
Venons-en maintenant à ces honorables messieurs de la Société civile qui parlent toujours au nom du Peuple sans avoir reçu de mandat de la part de celui-ci. On ne sait même pas qui les a mandatés pour parler à son nom. Pourtant, le Peuple au nom duquel ils prétendent condamner la transhumance est, à l’analyse, plus qu’un transhumant, un véritable mutant.
Ce Peuple qui a été senghorien, dioufiste, wadiste, est aujourd’hui devenu profondément mackiiste. Et c’est précisément la transhumance des suffrages qui justifie toute alternance en politique.
Alors transhumance, est-ce toi qui donne à la politique toute sa saveur et à l’homo senegalensis tout son charme et sa souplesse d’esprit ?
Sans la transhumance, la politique ne serait-elle pas ce parfum sans odeur, cet arbre sans feuilles et qui ne se renouvelle pas ?
Confinée au départ dans les arcanes du Parti-Etat, elle a débordé de son cadre originel pour revêtir les formes les plus subtiles de la compromission. Tantôt synonyme de «coalition» contre nature, elle peut revêtir les pires formes du parasitisme politique.
Consubstantielle au multipartisme intégral et débridé, la transhumance s’est pourtant révélée être l’une des meilleures armes contre le fixisme, l’immobilisme et la stigmatisation. Dans les pays africains où elle n’est pas massivement pratiquée, tout le monde est dans les tranchées. L’ethnicisme et l’intolérance deviennent très vite les ressorts d’une guerre civile.
C’est sous ce rapport qu’il convient peut-être de la considérer comme un véritable facteur de régulation politique.
Pilier essentiel de la stabilité politique du Sénégal, elle semble avoir, en dépit des cris d’orfraie, de beaux jours devant elle.
IDY FORMULA
PROJET DE COALITION, CONSULTATIONS CITOYENNES ET TOURNÉE NATIONALE
Le parti Rewmi veut donner un nouveau souffle à sa vie politique. Tirant le bilan des dernières élections locales, son président Idrissa Seck tient à l’idée de bâtir une nouvelle coalition pour battre le Président Macky Sall. Il veut aussi effectuer une tournée nationale doublée de consultations citoyennes. Cependant, le calendrier attend d’être validé.
Plus discret dans ses initiatives depuis quelques mois, Idrissa Seck prépare une tournée nationale. L’occasion sera saisie pour rendre visible, le travail de l’ombre en cours depuis plusieurs semaines, y compris les adhésions au parti Rewmi enregistrées dans certaines localités.
Selon une source proche des préparatifs, l’ancien Premier ministre veut lancer une dynamique de rassemblement qui ira au-delà de sa formation politique. D’ailleurs, c’est dans ce cadre que ce parti a initié des «Consultations citoyennes», comme les organisateurs des Assises nationales avaient réussi celles-ci au lendemain des élections présidentielle et législatives de 2007.
Cette méthode d’impliquer le citoyen éloigné des partis politiques avait permis de dérouter le Président Abdoulaye Wade et sa coalition Sopi dans l’essentiel des grandes villes du pays, au soir des élections locales de 2009.
Toutefois, l’ex-maire de Thiès n’a pas encore retenu une date pour démarrer son périple. Ses collaborateurs attendent d’avoir «une masse critique» d’inscrits pour le remettre en selle. Pour le moment, ils se contentent de comptabiliser des inscrits dans plusieurs localités du pays, en France, aux Etats-Unis, etc.
Une seule équation risque cependant de perturber le plan retenu à moins de 24 mois de la prochaine élection présidentielle. Il s’agit du doute qui plane sur la tenue de l’élection présidentielle en 2017, un engagement de l’actuel président de la République désormais conditionné par le verdict du référendum qui sera organisé «probablement en mai 2016».
Joint hier par téléphone, le chargé de la communication de Rewmi, Thierno Bocoum, n’a pas voulu échanger sur le projet de «Consultations citoyennes», pour le moment. Il promet d’y revenir dans les prochains jours.
Perte de plus de 50 000 voix à Thiès
Plus que conscient qu’une formation politique laissée à elle-même ne peut suffire pour gagner une élection présidentielle, Rewmi veut être l’initiateur d’un vaste rassemblement politique pour la conquête du Palais. Le maire de Thiès, Talla Sylla, est déjà dans le plan.
Cet idéal d’une «grande coalition» contre le candidat sortant Macky Sall n’écarte pas non plus le maire de Ziguinchor Abdoulaye Baldé, celui de Dakar Khalifa Sall et de Podor Me Aïssata Tall Sall du Parti socialiste, le mouvement de Moubarack Lô, AndJef/Pads de Mamadou Diop
Decroix et Bokk gis gis de Pape Diop, etc.
Il s’y ajoute que le bilan des élections locales n’a pas donné à Rewmi, des reines solides dans la majorité des collectivités locales du pays. Hormis les coalitions avec le Parti démocratique sénégalais (Pds) et Taxawu Ndakarou de Khalifa Sall qui sont arrivées victorieuses à Bambey, à Rufisque, dans la capitale sénégalaise et aux Parcelles Assainies notamment, Rewmi n’a pas su imposer un meilleur visage dans les 250 bureaux de vote du département de la ville et du département de Saint-Louis, où était en compétition son vice-président, Déthié Fall.
A Diourbel, le député Oumar Sarr peine à conquérir une collectivité locale depuis 2002. Le seul qui a pu sauver l’honneur est le défunt Bathie Gadiaga, le maire de Ngaye, rappelé à Dieu quelques mois après son élection. Quid de Idrissa Seck ?
Bien qu’élu président du Conseil départemental de Thiès malgré les moyens déployés par ses adversaires au pouvoir, le Président de Rewmi n’a pas nié l’évidence. Cette victoire ne lui a pas évité une perte de plus de «50 000 voix dans le département de Thiès», son fief, par rapport aux élections précédentes.
L'ONAS RODE DEVANT LES PORTES DES ÉCURIES ET DOMICILES DES LUTTEURS
DÉMARRAGE DES CONTRÔLES ANTIDOPAGES INOPINÉS DANS L'ARÈNE
Les contrôles inopinés prévus dans l'arène, c'est pour bientôt. L'Onas a même demandé au Cng de plaider pour un bon accueil de ses équipes qui vont descendre dans les écuries et aux domiciles des lutteurs.
Cela fait plus presqu'un an que l'Organisation nationale antidopage du Sénégal (Onas) a prévenu les différentes fédérations et groupements sportifs qu'elle va effectuer des contrôles inopinés.
Maintenant, la structure dirigée par Pr Fallou Cissé est déterminée à barrer la route aux lutteurs tentés par la consommation de substances dopantes. En effet, dans une correspondance adressée au Comité national de gestion (Cng) de lutte, elle a annoncé le démarrage des contrôles. Lors de sa réunion hebdomadaire de lundi dernier, le Cng aussi déterminé à combattre les "ennemis du sport" a, conformément au souhait des camarades de Fallou Cissé, accepté d'en informer les écuries et écoles de lutte à qui il est demandé de "réserver le meilleur accueil aux équipes de contrôleurs antidopage".
Se félicitant de cette initiative, le Cng tient à préciser qu'il est "soumis à la même règle que toutes les autres associations sportives". "C'e n'est pas nous qui effectuons les contrôles. Mais c'est bien l'organisation qui a écrit pour dire qu'ils ont établi leur programme. Les lutteurs sont réputés propres jusqu'à preuve du contraire. Mais il nous appartient de les alerter qu'il y aura des contrôleurs qui vont leur rendre visite, à tout moment, aux lieux d'entraînement ou à leur domicile", clarifie Thierno Kâ, le vice-président du Cng chargé de la frappe.
M. Kâ qui est, par ailleurs, le chargé de communication de l'instance avise que : "les lutteurs doivent laisser leur adresse, s'ils sont à l'étranger. Car, l'Ama (Agence mondiale antidopage) étant une structure internationale, tous ses démembrements nationaux sont habilités à contrôler tout athlète installé dans le territoire de leur compétence".
Bataille pour un laboratoire à Dakar
Et de rappeler : "Le lutteur qui refuse de se faire contrôler, à deux reprises, est supposé s'être dopé et est sanctionné automatiquement".
Bon nombre de Sénégalais se demandent pourquoi l'Onas prend autant de temps pour contrôler les sportifs nationaux. A cette question, un membre de la structure répond :
"En principe, après chaque combat de ténors, le test antidopage devait être organisé. Mais les réalités nationales font qu'on évite de s'attirer les foudres des gens qui ne comprennent pas l'organisation des contrôles. Il s'y ajoute aussi qu'il faut des moyens pour faire face aux exigences des opérations. Car, chaque test coûte au moins 300 000 Cfa à l'Onas".
Il faut dire que les prélèvements d'urine effectués auprès des athlètes sont acheminés, par Dhl, aux laboratoires de l'Afrique du Sud, de la France et de la Suisse. Le second laboratoire africain basé en Tunisie étant fermé. D'ailleurs, après cette fermeture, le Sénégal et la Côte d'Ivoire se battent pour avoir un laboratoire.
"Notre travail sera plus efficace, si le Sénégal dispose d'un laboratoire. Nous voulons aider les éducateurs sportifs à lutter contre ce fléau qui gangrène le milieu en ce sens qu'il constitue un danger pour la performance de l'athlète", plaide notre interlocuteur.
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LE NIGERIA PROTESTE CONTRE LES VIOLENCES ANTI-IMMIGRES EN AFRIQUE DU SUD
Abuja, 22 avr 2015 (AFP) - Le Nigeria s'est plaint à l'Afrique du Sud des attaques dont ont été victimes des immigrés africains et a appelé Pretoria à punir les coupables et dédommager les victimes, a déclaré mercredi le ministère des Affaires étrangères.
Le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères Musiliu Obanikoro a convoqué l'ambassadeur sud-africain Lulu Mnguni "pour qu'il enregistre la protestation du Nigeria contre les attaques xénophobes en cours dirigées contre d'autres Africains en Afrique du Sud", a rapporté un communiqué de ses services.
L'Afrique du Sud doit "prendre des mesures concrètes pour mettre fin aux troubles et traduire les coupables en justice" pour éviter la poursuite des violences, ajoute le texte.
"Il a aussi appelé les autorités sud-africaines à dédommager les victimes de ces attaques", conclut le communiqué. Les violences anti-immigrés ont fait officiellement sept morts depuis le début du mois, exclusivement des Africains. Aucun Nigerian n'a été signalé parmi eux.
91 EMPLOYÉS REFUSENT DE SIGNER LEUR "CERTIFICAT DE DÉCÈS"
La mise en exécution du projet d'externalisation à Tigo a mis le feu aux poudres. Déterminé à faire revenir la Direction générale sur sa décision qu'il juge pernicieuse, le Syndicat national des travailleurs de la Sentel a commencé à se mettre en branle, comme "EnQuête" l'annonçait hier dans ses coulisses.
Les 91 employés de la Sentel concernés par l'externalisation ou réorganisation des services n'ont pas encore fini de crier leur ras-le-bol général. Ce projet, lancé par la Direction générale, a installé un climat délétère dans la boîte.
La colère a en fait atteint son summum à la Sentel. Du coup, les employés sont sortis, hier dans l'après-midi, dans la rue pour extérioriser leur désolation. Cette dernière pouvait se lire à travers les messages véhiculés sur leurs pancartes : "Oui à la sécurisation de nos emplois", "non à l'externalisation de la technique", "nous ne signerons jamais notre certificat de décès", "halte au vandalisme de nos emplois".
Selon un des syndicalistes, cette externalisation vers Ericsson est un "licenciement" qui ne dit pas son nom. Il souligne qu'ils n'auront dans cette nouvelle boîte qu'un contrat de 12 mois. En plus, l'engagement d'Ericsson n'est pas garanti. C'est juste un leurre et une aberration, d'après Pape Tamsir Seck, le Secrétaire général du syndicat. Agacé apparemment, il vocifère qu'ils n'excluent aucune possibilité pour obtenir gain de cause.
D'ailleurs, deux courriers ont été, selon M. Seck, envoyés aux autorités étatiques, et le syndicat s'est attaché les services d'un pool d'avocats, dont certains sont prêts à les défendre bénévolement. Pourtant, une pareille situation aurait pu être évitée, clament les syndicalistes.
En effet, ils avaient fait à la Direction générale des propositions allant de la "création d'une tierce structure, à laquelle seraient actionnaires Sentel et Ericsson", à la "mise à disposition des employés concernés par Sentel à Ericsson, dans le cadre d'un accord triangulaire". Cependant, ils doivent faire face maintenant à la rupture de contrats de personnes qui ont des anciennetés, allant de 5 à 15 ans.
L'Etat désapprouve la méthode de la direction
Mais ce transfert de personnes n'est pas accepté par les autorités, selon les syndicalistes. D'après eux, c'est dans un procès-verbal que les autorités gouvernementales ont exprimé leur désapprobation vis-à-vis de ce projet. D'ailleurs, révèle Pape Tamsir Seck, "l'autorité gouvernementale nous a demandé de revenir en interne pour dialoguer avec la direction ".
Ceci, parce que les départs doivent se faire d'un commun accord, résume le Sg, qui fulmine que la Direction générale n'a pas le droit de prendre une décision unilatérale.
Pour lui, "il n'est pas logique de promettre à des personnes qu'elles seront transférées avec des avantages, et revenir leur dire que vous devez les licencier pour motif économique. Des arguments fallacieux", selon M. Seck qui rassure qu'ils ont une "panoplie de plans d'action qu'on ne peut pas divulguer maintenant. Retenez juste qu'au moment opportun, nous prendrons des mesures idoines qui s'inscrivent dans la légalité".
Pour des soucis d'équilibre, nous avons joint une personne qui était censée nous recontacter pour nous passer la Direction générale de la Sentel avant que nous ne mettions sous presse. Malheureusement, elle n'est pas revenue vers nous, comme elle nous l'avait promis dans le sms qu'elle nous a envoyé à 20h 54mn.