La Journée mondiale du tourisme (JMT), qui se tient cette année au Burkina Faso le 27 Septembre prochain, entend attirer plus particulièrement l’attention sur les opportunités qui s’offrent aux acteurs du tourisme. Malgré un contexte politique difficile, ce sera également pour le pays une opportunité de poser les bases d’un secteur qui peine à décoller. Depuis plusieurs mois, les acteurs du tourisme burkinabé sont à pied d’œuvre pour la réussite de ce grand rendez-vous mondial.
Pour le Ministre de la culture et du tourisme M. Jean Claude Dioma, il s’agit d’un défi « important » à relever, d’autant plus que les autorités de transition placent la culture et le tourisme au cœur du processus de développement du pays.
Dans ce sens le président du Burkina Faso, Michel Kafando, a reçu le 26 Mars dernier le monde de la culture burkinabée. «L'Etat burkinabé, avec ses moyens limités, a toujours œuvré à accompagner les initiatives, de sorte que la vitalité de cette culture soit enviée par les autres», a-t-il expliqué Michel Kafando.
Et c’est justement cette culture qui constitue un point fort pour le tourisme burkinabé, qui peut également s’appuyer sur l’installation dans le pays d’acteurs mondiaux du secteur tels que jovago.com, site de réservation d’hôtels en ligne dont l’un des objectifs est de promouvoir la destination Burkina Faso.
A 5 mois de l’évènement les acteurs peaufinent les derniers réglages. Pour rappel, le thème choisi cette année est « Un milliard de touristes, un milliard d'opportunités ». Le 27 septembre a été choisi par l’Organisation Mondiale du Tourisme en référence au 27 septembre 1970, date de l'adoption des statuts de l'Organisation Mondiale du Tourisme.
En Session ordinaire à Banjul du 21 avril au 7 mai 2015, la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples enregistre les doléances de plus 300 Ong spécialisées sur cette question. En les écoutant, on se rend compte que la situation ne cesse de se dégrader dans toutes les régions du continent.
A Banjul hier, les organisations de défense des droits de l’Homme insistent sur les... maux pour dénoncer la violation des droits humains en Afrique. Du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, la situation est pratiquement identique dans l’écrasante majorité des pays, si on donne évidemment du crédit à leurs différentes interventions lors de la 56ème Session ordinaire de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples (Cadhp).
Elles insistent sur la persistance et/ou la résurgence des pratiques comme la xénophobie, les arrestations arbitraires, les détentions secrètes, les disparitions forcées, la torture, la répression des opposants et des lanceurs d’alerte.
Alors qu’elles se succèdent devant les commissaires africains, chargés de cette question, les participants mesurent le chemin à parcourir pour se hisser au niveau du standing international comme le montre la violation de la liberté d’expression en Gambie, en République démocratique du Congo (Rdc), en République centrafricaine (Rca), au Burundi entre autres.
Cette peur est surtout liée à l’approche d’élections présidentielles dans certains pays où les dirigeants sont prêts à mettre en place, un ensemble de méthodes de répression pour museler les «promoteurs» de la démocratie.
En Rdc, les «détentions arbitraires» des membres du Filimbi est l’exemple sur lequel insiste Amnesty international pour démontrer que Kinshasa a remis la vis pour sans doute dissuader les personnes qui investissent leur énergie contre la révision de la Constitution.
Au Burundi, la répression des opposants est une «réponse» du pouvoir pour lui permettre de mener à «terme» la modification de la Constitution. Celle-ci vise à faire sauter le verrou sur la limitation du mandat présidentiel.
Peut-on rester les bras croisés, s’interroge le représentant d’Amnesty ? «Nous avons noté vos préoccupations et allons faire le nécessaire», répond vaguement la présidente de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples.
Montée de la xénophobie et de l’homophobie
En Gambie, les «arrestations arbitraires», après le coup d’Etat manqué de décembre 2014, continuent de raviver les préoccupations des organisations de défense des droits l’Homme. Selon elles, plus de 30 personnes sont en détention secrète et attendent toujours leur présentation à un juge.
Quid de la situation des homosexuels ? Entre octobre 2014 et maintenant, elles informent qu’au moins 14 personnes ont été arrêtées à cause de leur «orientation sexuelle».
Aujourd’hui, la répression contre les homosexuels se «généralise» un peu partout sur le continent africain.
Au Kenya, par exemple, l’Assemblée nationale a adopté une nouvelle loi qui réprime les homosexuels. Pourtant, s’interrogent les organisations, la Charte fondamentale du Kenya garantit les libertés et les orientations sexuelles des citoyens.
La xénophobie grandit aussi dans la société kenyane, qui est surtout marquée par la multiplication des attaques terroristes attribuées aux Shebab somaliens. Et la patronne du Comité kenyan des droits de l’Homme ne dissimule pas ses inquiétudes :
«La répression des Somaliens est devenue une terrible réalité sous réserve de traquer les terroristes, ils sont stigmatisés et traqués par les autorités qui ont annoncé la fermeture du camp des réfugiés. Ce sont des décisions contraires à la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples. Nous demandons à la Commission africaine de mettre la pression sur les autorités kenyanes pour éviter la fermeture de ce camp.»
Par ailleurs, la montée de la xénophobie en Afrique du Sud inquiète le monde des défenseurs des droits de l’Homme. Les dernières exactions commises sur les étrangers (6 morts et la destruction de leurs biens) étranglent la Commission sud-africaine des droits l’Homme qui a peur que le phénomène se banalise dans ce pays qui a «tant souffert de la haine et de l’exclusion».
En attendant la réponse des différents Etats dans les prochaines heures, les Ong continuent d’afficher leur inquiétude par rapport au respect des droits de l’Homme.
PRISON DU CAP MANUEL : Méthode musclée du nouveau régisseur
La prison du Cap Manuel à Dakar a un nouveau régisseur en la personne du lieutenant Aly Conté Bâ qui a remplacé le lieutenant Mame Saliou Fall. Ce mouvement concerne beaucoup de maisons d’arrêt et ne fait pas toujours le bonheur des pensionnaires, généralement des condamnés à de lourdes peines ou des Vip en maille à partir avec la justice. Elle est considérée comme l’un des centres de détention les plus accueillants du pays, si cela a un sens car la prison reste la prison : un lieu de privation de beaucoup de libertés. Le régisseur partant, Mame Saliou Fall, avait fini par se tailler une bonne réputation, surtout venant de certains détenus condamnés à de lourdes peines. Récemment, l’ancien président tchadien Hissein Habré lui avait publiquement tressé des lauriers à l’occasion d’une inspection des lieux conduite par le directeur de l’administration pénitentiaire, Cheikh Tidiane Diallo. Au contraire de la Mac de Rebeuss (construite en 1929), qui ne répond plus aux normes à cause de sa surpopulation, celle du Cap Manuel était réputée moins draconienne. Par exemple, en attente de son jugement par la Cour des chambres africaines extraordinaires, l’ancien maître de N’Djaména y bénéficie d’un statut à part : Outre sa chambre spacieuse équipée d’un grand lit, d’un climatiseur, d’un téléviseur avec un abonnement Canal Horizons et d’une table de travail, la résidence est dotée d’autres chambres, d’un salon, d’un compartiment pour les Eléments pénitentiaires d’intervention et d’une cour gazonnée où il effectue ses promenades journalières. Jusqu’à ce que le nouveau régisseur Aly Conté Bâ commence à imprimer son style de “management”.
Pour tout dire, il a serré les vis et imposé des mesures strictes. “Il est inutilement sévère”, a confié avant-hier un détenu à un proche venu lui rendre visite. Il fallait toutefois s’attendre à ces mesures car ces deux dernières années ont été riches en faits divers avec le suicide d’un détenu, l’arrestation de trois autres pour trafic de chanvre indien. Selon nos sources, le lieutenant Bâ a très vite fait comprendre à son monde qu’il ne tolérerait pas de compromissions ou faveurs indues à certains détenus : respect des heures de promenade, discipline, extinction des feux, application stricte des dispositions légales. De sorte que certains détenus ont commencé à informer leurs proches de cette nouvelle situation. En tout cas, le Cap Manuel est devenu une prison pour Vip. Si Habré en est le pensionnaire le plus célèbre, la traque des biens mal acquis a gonflé le nombre de nouveaux arrivants : Me El Hadj Amadou Sall (avocat de Karim Wade) ; Toussaint Manga (jeunesses libérales du Pds) ; Abdoul Aziz Diop et Amadou Ndiaye (affaire Aïda Ndiongue et plan Jaxaay) ; le guide religieux Cheikh Al Hassane Sène ; Mamadou Pouye (affaire Karim Wade) ; Alioune Badara (propriétaire de l’entreprise Namora) y attendent leur procès.
ME EL HADJ DIOUF
Apparemment Me El Hadj Diouf digère mal la suspension de trois mois, prise contre lui, la semaine dernière, par le conseil de discipline de l’ordre des avocats. La preuve, lors de sa plaidoirie dans l’affaire Pape Alboury Ndao, le tonitruant avocat a traité de tous les noms d’oiseaux ses confrères membres du conseil de l’ordre. Profitant de sa plaidoirie, l’avocat a déversé toute sa bile sur les femmes du Parti démocratique sénégalais (Pds) en leur demandant d’aller s’occuper de leurs époux. Il s’est aussi attaqué à Karim Wade qu’il a jusque-là épargné en le qualifiant de “grand voleur”. Me Diouf n’a pas aussi épargné ses confrères de la partie civile en les accusant d’être des politiques, des manipulateurs. Jugeant les propos discourtois à l’endroit de ses confrères, Me Hilal Sherazad a préféré quitter la salle en grognant : “Je ne reste pas car il insulte des confrères”, a lancé l’avocate très en colère. Ainsi, en tant que membre du conseil de l’Ordre, Me Bidjély Fall a tenté de le raisonner en lui chuchotant à l’oreille de modérer son langage. Comme s’il n’attendait que cela, Me Diouf s’est mis à injurier de plus belles ses confrères “juges”. “Je n’ai rien à cirer de ses remarques. Mon confrère oublie qu’avec ma robe, j’ai ’humilité de plaidoirie. Qu’ils aillent au diable ! Ils ne peuvent rien contre moi car c’est moi qui les ai élus”, a martelé un Me El Hadj Diouf incontrôlable. Et si l’on en croit certaines indiscrétions, les choses ne vont pas en rester là. Car, ses confrères, furieux, promettent de lui apporter la réplique.
ARAME BANDIT
Me Mbaye Jacques Ndiaye n’a pas réussi à faire rouvrir les débats dans l’affaire Arame Sow dite Arame Bandit, du nom de la jeune fille qui a fait tomber Cheikh Sidaty Mané et Cheikh Diop, les meurtriers du policier Fodé Ndiaye. L’avocat de Cheikh Sidaty Mané, un des meurtriers, avait écrit au juge pour un rabat du délibéré. Non seulement le juge ne l’a pas suivi, mais il a relaxé la jeune fille qui était poursuivie pour tentative d’escroquerie. Principal témoin dans l’affaire Fodé Ndiaye, Arame Bandit avait été accusée de tentative d’escroquerie au préjudice d’un boutiquier. Lors de son procès, elle avait déclaré que l’un des avocats des deux meurtriers était derrière son arrestation. C’est pourquoi Me Mbaye Jacques Ndiaye qui l’avait démasquée – puisque Arame s’était présentée sous le nom de Ndèye Sokhna Diouf- voulait un rabat du délibéré.
AFFAIRE TOUSSAINT MANGA
Le doyen des juges d’instruction a poursuivi hier l’audition des inculpés dans l’affaire Toussaint Manga. Les nommés Cheikh Sène, Cheikh Ibra Biaye et Ousseynou Ngom ont été entendus au fond. Eux également ont clamé leur innocence. Mardi dernier, c’était au tour du secrétaire général de l’Union des jeunesses travaillistes (UJTL) d’être auditionné ainsi que trois de ses coïnculpés. L’audition au fond étant bouclée, les avocats des inculpés n’excluent pas de déposer une demande de liberté provisoire. Toussaint Manga et ses coprévenus ont été arrêtés à la suite de manifestations organisées par le Parti démocratique sénégalais (Pds) pour protester contre la condamnation de Karim Wade, à six ans d’emprisonnement ferme pour enrichissement illicite. Ils sont accusés entre autres de trouble à l’ordre public, destruction de biens appartenant à autrui et à l’Etat…
HENRY GRÉGOIRE DIOP
Ayant “déserté” le Palais de Justice Lat Dior depuis le prononcé du verdict dans l’affaire Karim Wade, le président de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) Henri Grégoire Diop a fait sa réapparition hier, à la salle 4 du tribunal de Dakar, où s’est tenu le procès de Karim Wade. Le magistrat assistait à la cérémonie d’installation des juges de la Chambre d’assises des Chambres africaines extraordinaires (CAE). Alors que récemment la presse a fait état d’un état de santé “chancelant” le concernant, c’est un Henry Grégoire transpirant la forme qui a assisté à la cérémonie. En attendant la reprise du procès de Tahibou Ndiaye prévu lundi prochain mais finalement renvoyé au 18 mai, le président de la CREI retourne à la Cour d’appel de Kaolack dont il est le Premier président.
TURQUIE
Le Porte-parole du Parti socialiste (Ps) par ailleurs maire de Kaffrine, Abdoulaye Wilane, le fils du khalife général des Layènes, Issa Thiaw Laye, l’ancien directeur général de la Senelec, Seydina Kane ainsi que le Professeur Iba Der Thiam font partie de la délégation officielle qui s’est rendue avec le Président Sall en Turquie, pour les besoins d’une visite officielle entamée hier. Tout ce beau monde n’a sans doute pas été embarqué pour…une promenade de santé. Invité par le Président turc Erdogan, Macky Sall participera, à côté d’autres Chefs d'Etat et de Gouvernement, à la cérémonie-anniversaire de la bataille de Dardanelles à Canakalle. Mais avant cela, il a présidé hier un Forum économique en présence de plus de 150 hommes et femmes d'Affaires turcs intéressés par les opportunités d'affaires et d'investissements au Sénégal, avant d'être invité à un dîner officiel par le Président turc. Dans la délégation présidentielle, on note aussi la présence du ministre des Affaires
étrangères arrivé de la Pologne, le ministre conseiller diplomatique Oumar Ba.
MACKY, DEMBA BA ET MOUSSA SOW
Le président de la République du Sénégal va rentrer de Turquie avec des présents très particuliers. D’après une information transmise à EnQuête, Demba Ba et Moussa Sow, très heureux de leur rencontre avec le chef de l’Etat, ont offert leur maillot à Macky Sall. Le geste a été accompli au cours d’une audience que le successeur de Me Abdoulaye Wade au Palais a accordée à ces deux attaquants des Lions du football. Selon toujours le courrier, le chef de l’Etat a particulièrement été marqué par l’aura et la notoriété “de nos deux compatriotes chez les Turcs, y compris dans le milieu des hommes d’affaires et investisseurs”. Demba Ba est arrivé l’été dernier dans le club du Besiktas Istanbul alors que Moussa Sow évolue chez son rival de Fenerbahçe depuis janvier 2012. Le président de la République les a félicités pour leurs performances sportives et les a incités à la persévérance afin que leurs performances puissent un jour nous valoir aussi un succès dans les compétitions nationales.
TRANSHUMANCE
Le Parti socialiste ne cautionne pas la transhumance. C’est la position réaffirmée par le Bureau politique du Parti. Après une première sortie le week-end dernier pour “regretter” la sortie du président de la République Macky Sall sur la question, le Ps a été attaqué par des alliés du Président Sall notamment la coalition Macky 2012. Mais pour le Ps, “la transhumance est inacceptable, inexcusable et indéfendable”. Toutefois, Me Moussa Bocar Thiam, le porte-parole adjoint, rappelle : “L’interlocuteur du Ps, ce n’est pas la coalition Macky 2012”, mais plutôt “le président de la République avec lequel nous travaillons et nos ministres qui sont dans le gouvernement sont en train de faire un travail remarquable”. Pour les camarades d’Ousmane Tanor Dieng, l’urgence, ce n’est pas le débat sur la transhumance mais “les problèmes de société et les problèmes d’emploi”. “Notre vision, ce n’est pas de polémiquer davantage. Les organismes périphériques peuvent toujours s’agiter mais le Ps a dégagé une position claire et ce débat est clos pour nous”, conclut-il.
MEILLEUR AFRICAIN D’ANGLETERRE EN MARS : Sadio Mané distingué par New African Soccer
Sadio Mané a été distingué Joueur africain du mois de mars en Angleterre. Il a reçu sa distinction des mains de Tunde Adelakun, l’un des responsables du New African Soccer, initiateur du prix.
«Mané s’est bâti une solide réputation en Premier League en étant un véritable poison pour les défenses adverses durant toute la saison», a déclaré Adelakun dans la presse anglaise. «D’ailleurs, s’il n’a pas été distingué depuis son arrivée en Angleterre c’est certainement parce que les blessures ne l’ont pas épargné», poursuit-il. Sadio Mané a disputé la totalité la totalité des 90 minutes des matchs livrés par son équipe durant le mois de mars, se révélant décisif contre Crystal Palace et provoquant le penalty qui a permis à Southampton d’arracher le point du nul face à l’intraitable leader de la Premier League, Chelsea. Mame Biram Diouf et Dame Ndoye, ses compatriotes et coéquipiers en sélection, attaquants respectifs de Stoke City et Hull City, sont les deux autres joueurs du trio constituant la short-list. une prédominance des Sénégalais qu’Adelakun s’empresse d’expliquer. «Les Sénégalais sont particulièrement brillants cette saison, il faut voir le nombre de distinctions qu’ils ont eues. Leur façon actuelle de jouer en Angleterre semble convenir aux Sénégalais», at- il expliqué.
MATCH AMICAL DU 1ER JUIN : Le casse-tête du financement
Tout comme le Burkina Faso et l’Angola, le Sénégal aimerait aussi jouer au moins un match amical avant le début des éliminatoires de la CAN-2017.
Mais le financement risque de poser problème.
Les choses semblent être sur la bonne voie pour un éventuel match amical contre le Burkina Faso, le 1er juin prochain. Mais, la FSF doit faire face à un problème non moins criant : celui du financement de cette rencontre.
N’ayant aucun match-maker pour supporter certaines charges, les deux fédérations doivent assurer elles-mêmes leur déplacement et leur hébergement. «Si le rassemblement a lieu à Paris, il y a forcément la prise en charge hôtelière sans oublier les titres de transport. Et là, nous serons obligés de solliciter l’appui du ministère des Sports. En tout cas, l’un dans l’autre, il aura forcément un réel problème de financement», soutient un membre du Comité exécutif de la FSF. Du côté du ministère des Sports, Mbaye Jacques Diop, le conseiller technique en communication, indique qu’il n’y a que 900 millions FCFA pour le financement de toutes les compétitions internationales. «Mais, la seule personne ayant la prérogative de juger de l’opportunité ou non de financer un éventuel match amical, c’est le ministre en personne. Lui seul peut apporter une réponse à cette question. Mais il ne faut pas oublier que deux Afrobaskets se profilent à l’horizon ainsi que les éliminatoires de la CAN et du CHAN, les Jeux africains sans oublier la Coupe du monde des U20 et celle de beach soccer. En tout cas sans match-maker, la situation peut être très compliquée», conclut-il.
CONCLAVE DES SUPPORTERS CE VENDREDI : Le 12ème Gaindé en comité exécutif
Le 12ème Gaïndé se réunit en Comité exécutif ce vendredi à 17h30 au stade Léopold Sédar Senghor. L’objectif est, selon le président Issa Laye Diop, de «participer à bâtir un sport émergent et sans violence».
D’après Issa Laye Diop, le président de cette structure nationale des supporters, il s’agira d’évaluer les différentes compétitions internationales qui se sont déjà déroulées et auxquelles a participé le 12ème Gaïndé, notamment la CAN de football 2015, les éliminatoires de l’Afrobasket, le CHAN u20, etc.
Le Comité exécutif abordera également la question de la vente des nouvelles cartes de membre qui devraient couvrir la période allant de 2015 à 2017. «Ce sera l’occasion de s’ouvrir à d’autres Sénégalais pour de nouvelles adhésions afin de procéder à l’installation de nouvelles cellules pour redynamiser le 12ème Gaïndé», indique Issa Laye Diop. à l’ordre du jour du conclave de cet après-midi, il sera procédé à la validation des nouveaux textes du 12ème Gaindé. La prochaine assemblée générale devrait être également évoquée. Au total, à l’orée de cette nouvelle période, Issa Laye Diop et les dirigeants de la structure des supporters souhaitent «participer à bâtir un sport sénégalais émergent et sans violence».
Siteu / Zarco reporté…
Initialement prévu le 17 mai prochain, le combat entre Siteu (Lansar) et Zarco (Grand Yoff Mbollo) est reporté sine die. Le promoteur Luc Nicolaï, qui l’a annoncé en marge de la remise du drapeau à la marraine Coumba Gawlo Seck, mardi dernier, a dit que c’est lié à la célébration du Kazou Rajab, le 16 mai.
…Coly Faye / Rock Mbalax aussi
À la suite de Luc Nicolaï, le promoteur Bécaye Mbaye a lui aussi reporté son combat Coly Faye / Rock Mbalax. Comme Luc Nicolaï, le présentateur vedette de Bantamba à la 2stv a évo qué comme principa le rai son cette même manifestation du Kazou Rajab.
Yékini 2 coffré par le CNG
«Le Bureau (du CNG) a eu confirmation que le lutteur Yékini 2, sous le coup d’une suspension, a participé à un tournoi qu’il a remporté dans la région de Fatick. Il sera convoqué avec son manager par la Commission règlement et discipline», lit-on dans le communiqué du CNG.
Drapeau chef de l’État :phases qualificatives
«Certaines régions ont communiqué les dates de leurs phases qualificatives (Dakar, Louga, Kaolack et Fatick)», informe le CNG. Peut-être que dans les prochains jours, toutes les autres régions vont suivre afin de déterminer le c.5 majeur qui va les représenter à Fatick, du 21 au 23 mai prochain.
Fallou Faye en nguimb ce dimanche
Fallou Faye entre en matière ce dimanche 26 avril au stadium Iba Mar Diop de Dakar. Le patron de Mbollo Productions organise le combat qui mettra aux prises Keul Gui (Rock Énergie) et Modou Sérère (Cheikh Mbaba). Deux jeunes espoirs qui ne veulent pas rater l’occasion de marquer les esprits.
Mod’Dia veut terminer en beauté
Mod’Dia a réussi son entrée en matière cette saison en plombant les ailes de Pape Mbaye 2 de l’école Mor Fadam. Mais après, il a perdu face à Mame Balla 2 de Pikine. «Je veux terminer en beauté ma saison. Je ne cite pas d’adversaire, mais je suis prêt à en découdre avec des champions de ma catégorie», nous a-t-il dit hier par téléphone.
Écurie Dialy Birama reçoit son maire ce vendredi
L’école de lutte Dialy Birama Thior continue de faire éclore des champions. C’est peut-être ce qui fait que le maire de Diamguene Sicap Mbao, Ndoffène Diouf, a décidé de leur rendre visite ce vendredi à partir de 16 heures. La bande à Boy Nar Fall 2 est déjà tout heureuse de cette visite de leur édile.
Diène Kaïré perdu de vue
Depuis sa victoire devant Boy Baol de l’Olympique de Ngor, Diène Kaïré ne s’aventure plus à faire des déclarations. Mieux encore, le Lakantane de Soumbédioune se garde même de faire des apparitions au stade pour esquisser des pas de bakk. Le fils de Boy Kaïré préfère se terrer dans son fief pour certainement se préparer loin des regards.
Boy Niang 2 à quai
Les choses semblent vraiment se compliquer pour Boy Niang 2. Le fils de De Gaulle n’arrive toujours pas à décrocher un combat malgré sa dernière victoire devant Baye Mandione. À ce rythme, le chef de file de l’école de lutte Boy Niang risque de concéder une saison blanche. Pourtant, ce ne sont pas les adversaires qui manquent.
Chauffard
Il était à bord du véhicule 8X8 Ford Explorer noir aux vitres teintées, appartenant à son père. Et roulait comme bon lui semblait du côté de Mermoz, sur la rue où est située la villa privée du Président des goorgoorlus. Lui, c’est Serigne Saliou Amar, fils de l’homme d’affaires Cheikh Amar. Dans sa course folle, le jeune homme a ainsi heurté, dans la nuit du mercredi au jeudi, vers 3 h, deux véhicules avec son gros bolide. Et alors qu’il s’approchait de la villa du chef de l’Etat, les gendarmes en charge de la sécurité des lieux l’ont sommé de s’arrêter. Pour toute réponse, le jeune homme a remis les «gaz», comme on dit.
Chauffard (bis)
Et réponse du berger à la bergère, les hommes en bleu sur qui il a foncé, après avoir refusé d’obtempérer ont ouvert le feu sur ses pneus. Ses roues détruites, le véhicule s’est immobilisé sur le trottoir. Les gendarmes ont alors extrait le conducteur du véhicule et se sont rendu compte qu’il était bourré. Ils ont appelé du renfort et une voiture de la gendarmerie est venue le chercher pour l’acheminer vers la brigade de gendarmerie de Ouakam. Selon nos capteurs, depuis hier, la gendarmerie est mise sous pression pour le relaxer. Mais ils poursuivent leur enquête, sans céder. Mais en fin de soirée, le site «Dakaractu» annonçait sa remise en liberté.
Alboury-Rimka
Le procès Alboury Ndao-Rimka s’est poursuivi, hier. Et alors que le Procureur avait fini de blanchir l’expert-comptable, la semaine dernière, ce jeudi, la défense a plaidé la relaxe. Me El Hadji Diouf, un des avocats de M. Ndao, a ainsi estimé qu’il ne peut rien lui être reproché dans cette affaire. Mieux, selon Me Diouf, «c’est Alboury Ndao la victime et il doit être dédommagé. Et nous demandons au tribunal de lui allouer 500 millions de francs Cfa». Me Diouf est d’avis, en effet, que son client a subi un préjudice financier et un préjudice professionnel. Cela, pour avoir été «dénigré et discrédité. Et cela fait un préjudice moral aussi. Car on l’a présenté comme un menteur». Or, pour la défense, Pape Alboury Ndao, en tant qu’expert, n’a pas de pouvoir judiciaire pour obtenir des relevés de comptes. Seul le procureur Spécial ou le Président de la Crei, pourrait obtenir des relevés. Et, avant de quitter la barre, Me El Hadji Diouf, qui vient d’écoper d’une suspension de 3 mois de l’Ordre des avocats, s’en est pris à celui-ci, après qu’il lui a été demandé de ne pas personnaliser ses attaques. Ce qui a failli occasionner un incident d’audience.
Alboury-Rimka (bis)
Toujours est-il qu’en ce qui la concerne, la partie civile a maintenu sa citation directe. Avocat de Rimka, Me Ciré Clédor Ly parle du rapport de Pape Alboury Ndao comme d’un document contenant du «faux». Et, pour lui, étant donné que pendant deux ans, l’expert n’a pas pu prouver ce qu’il a avancé dans son rapport à propos des 47 milliards de Singapour contre Rimka, il doit en payer le prix. Relevant que «même la Crei a écarté» ce rapport d’expertise, il note cependant qu’il a servi, malgré tout, à cette même Crei et à la commission d’instruction, de mettre la main sur le patrimoine de Rimka. «Donc, cela veut dire que cet écrit a eu des effets. Et la Crei aurait pu condamner (Rimka) aussi pour ces 47 milliards», se désole Me Ly. L’affaire a été mise en délibéré jusqu’au 28 mai prochain.
Conventionnés
Les propriétaires de logements conventionnés ne savent plus à quel saint se vouer. En effet, depuis la Tabaski, l’Etat ne leur paie pas les montants dus. Cela, alors que ce même Etat a résilié tous les contrats de location. Le dossier serait bloqué au niveau du Trésor public, à cause d’un problème de visa pour autoriser le paiement. En attendant que le gouvernement, qui affirme ne devoir rien à personne, honore ses engagements, ce sont des centaines de familles en désarroi qui peinent à joindre les deux bouts. Parce que n’ayant pas d’autres sources de revenus pour d’aucuns et pour d’autres, confrontés au harcèlement des banques qui les tiennent au collet à cause des encours qui s'accumulent,.
Agriculture
Une des rares éclaircies dans les débats à polémique hier, à l’Assemblée nationale : l’intervention de Seck-Ndanaan qui a tranché d’avec les sujets qui font le lit des conflits. Venu avec des chiffres et un chronogramme, Seck-Ndanaan a annoncé que chaque année l’Etat va investir 5 milliards dans le matériel attelé pour l’agriculture a commencé par dire le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural. Selon Seck-Ndanaan, cette année «20 500 matériels attelés sont distribués et ce matériel sera financé à hauteur de 70% par l’Etat du (Sunugaal)». A l’en croire entre 2015 et 2017, 20 000 tracteurs seront distribués au monde rural. «En juin, nous allons réceptionner 1 000 tracteurs venant de Brésil, 400 venant de Belgique et 600 tracteurs venant d’Inde», a renseigné M. Seck. Lui emboitant le pas, Momo Dionne de souligner : «Les tracteurs coûtent 20 millions, mais les producteurs ne payeront que 70%. C’est-à-dire les 12 millions seront pris en charge par l’Etat, les producteurs ne payeront que 8 millions, placés en crédit bancaire pendant 5 ans».
Les députés de Rewmi…
Les députés de Rewmi de Ngorsi Seck ont boycotté hier le 2ème passage du Pm et de son gouvernement à l’Assemblée nationale. «Nous avons refusé de cautionner une communication du gouvernement. A la place d’un dialogue qu’on nous avait promis, il s’est agi plutôt d’une communication à sens unique et d’une propagande gouvernementale», a réagi le député Thierno Bocoum. Selon lui, «le gouvernement a le droit de faire sa communication, de rendre visible ce qu’ils appellent des réalisations, mais on ne doit pas accepter que l’Assemblée nationale soit utilisée comme une tribune pour tout simplement permettre au gouvernement de faire sa communication». Ils auraient mieux fait, dit-il, de «choisir un hôtel pour faire leur communication et laisser tranquillement l’Assemblée nationale, qui a un rôle de contrôle de l’action du gouvernement».
…Boycottent Momo Dione…
L’autre aspect, déplore Bocoum, «c’est que l’esprit du dialogue a été complètement biaisé, il n’y a pas eu d’interaction entre les députés et le gouvernement. Au contraire, les députés se sont limités à lire des questions qu’ils avaient déjà envoyées et il revenait au gouvernement de dérouler». Le jeune député estime, en outre, qu’on ne peut pas aujourd’hui cautionner une telle procédure qui, également, exclut la majorité des partis politiques représentés à l’Assemblée nationale et qui se retrouvent au niveau des non-inscrits. «On a constaté aujourd’hui qu’un député non-inscrit peut rester plus de deux ans sans même avoir la possibilité - ne serait-ce que de poser une seule question d’actualité - si on sort les trois mois de vacances parlementaires. Cela veut dire tout simplement qu’on veut tous, nous confiner dans un rôle de spectateurs, dans un rôle de complices…», regrette Thierno Bocoum.
Naufrage et mort de Sunugaaliens
Le naufrage du bateau transportant des migrants au large des côtes méditerranéennes ne laisse pas insensible le Pm Momo Dionne. Face aux députés, hier, Momo a regretté ces événements douloureux tout indiquant que les passeurs doivent être punis. «Il nous faut mettre un dispositif de lutte contre les passeurs qui envoient les jeunes africains vers cette hécatombe», a déclaré Momo Dionne pour qui, il doit y avoir une migration légale. «Il faut des perspectives de migration légales et cela passera par un dialogue entre les pays riches et nous-mêmes. Il faut avoir un partenariat pour une migration légale. Quand ce sera légal, il n’y aura plus de l’illégal», a ajouté Momo.
SMS reçoit Ba et Sow
En marge de sa visite en Turquie sur invitation de son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, SMS a reçu les deux footballeurs internationaux sunugaaliens du championnat turc d’élite, Demba Ba et Moussa Sow. Selon son service de presse, SMS a particulièrement été marqué par l’aura et la notoriété de nos deux compatriotes chez les Turcs, y compris dans le milieu des hommes d’affaires et investisseurs. C’est en effet après une rencontre avec des investisseurs turcs, que SMS a reçu en audience Demba Ba et Moussa Sow qui jouent, respectivement, au Bésiktas Istanbul et à Fénérbahcé, et avec qui il s’est longuement entretenu. Il les a félicités pour leurs performances sportives et les a incités à la persévérance afin que celles-ci puissent, un jour, nous valoir aussi un succès dans les compétitions nationales. SMS a, en outre, salué l’engagement des deux joueurs très impliqués dans des projets à dimension sociale à Sunugaal. Ba et Sow ont ensuite offert leurs maillots à SMS.
Arame Sow relaxée
Arame Sow qui avait comparu la semaine dernière pour tentative de vol a été relaxée. Elle a de nouveau comparu hier au tribunal des flagrants délits. Arame avait été attraite par un boutiquier qui soutenait qu’elle avait pris de la marchandise, lui réclamant de la monnaie alors qu’elle ne lui avait rien remis. Arame avait juré avoir remis la somme de 10 000 francs, tout en chargeant un des avocats de la défense dans le procès des jeunes de Colobane au sujet du meurtre du policier Fodé Ndiaye. Elle disait que ce dernier, en l’occurrence Me Mbaye Jacques Ndiaye, lui en voulait depuis que son client Cheikh Sidaty Mané avait écopé d’une peine de 20 ans de travaux forcés. Le Procureur s’en était rapporté à la décision du tribunal et l’avocat de la défense avait plaidé pour la clémence, car sa cliente recevant des menaces de mort depuis qu’elle a servi de témoin dans l’affaire du meurtre du policier Fodé Ndiaye. Ce qui fait qu’elle a finalement déménagé de Colobane à Yoff Layenne.
Galanterie
Les histoires entre clients et personnel des bus Tata ne cesseront donc jamais. Hier dans un bus de la ligne 28 qui quitte Hamo 6 pour rallier Petersen, un client et la receveuse en sont venus aux mains. Mais il faut quand même reconnaître que c’est le client qui avait tout faux. Car «nak» il a attendu de sortir du véhicule pour s’emparer du bras de la dame. Le seul tort de cette dernière est de lui avoir demandé d’attendre le prochain arrêt pour qu’elle lui rende sa monnaie. Il a même fallu que d’autres usagers descendent du bus pour ramener le monsieur à la raison. La galanterie ne fait certainement pas partie du vocabulaire de ce gus.
Un vigile dealer tombe
Dans la nuit du dimanche 19 au lundi 20 avril 2015 les gendarmes de Dahra ont profité de l’obscurité pour effectuer une descente inopinée au quartier Ndiambour dans la commune de Dahra, suite à un appel téléphonique anonyme faisant état d’un réseau de trafiquants de chanvre indien. Arrivés sur les lieux indiqués, les hommes en bleu ont d’abord envoyer quelqu’un parmi eux à bord d’une moto Djakarta se ravitailler. Sans douter du client, le dealer lui a donné un cornet de chanvre indien. Sur place, le gendarme en civil lui brandit sa carte professionnelle et le trafiquant tente alors de fuir. Mais il sera appréhendé dans les toilettes par les autres gendarmes venus en renfort. Pressé de questions, Mor Sélane, le vigile-dealer a collaboré avec les éléments du commandant Kandji en leur indiquant le kilogramme de chanvre indien caché minutieusement dans un coin secret de la maison et destiné à la vente. L’enquête a permis d’interpeller son fournisseur un certain Mamadou Ba établi à Touba. Ils ont été déférés hier, au parquet de Louga pour trafic de chanvre indien.
PAR BEN YAHYA SY
DIPLOMATIE ÉCONOMIQUE ET PSE
Compte tenu de l’importance du Plan, le ministère des Affaires étrangères, en liaison avec les autres administrations compétentes, a un rôle primordial à jouer dans le cadre de la mission de pilotage de son action extérieure
Il ne fait plus aucun doute pour les observateurs de la scène internationale que l’économie est devenue l’un des champs majeurs de l’activité diplomatique. Selon la définition de Bergeijk et Moons, «la diplomatie économique consiste en un ensemble d’activités visant les méthodes et procédés de la prise internationale de décision et relatives aux activités économiques transfrontières dans le monde réel. Elle a comme champs d’action le commerce, l’investissement, les marchés internationaux, les migrations, l’aide, la sécurité économique et les institutions qui façonnent l’environnement international, et comme instruments les relations, la négociation, l’influence».
Cependant deux interprétations différentes sont également proposées. La première, la plus répandue chez les spécialistes de relations internationales, n’y voit que l’extension du champ diplomatique traditionnel des États vers le domaine économique, en liaison avec la montée des interdépendances entre les économies. Par contre, la seconde postule que les nombreux changements liés à ce qu’il est convenu d’appeler la «mondialisation économique», bouleversent complètement le cadre de l’action extérieure des États.
De ces deux visions du monde naissent deux représentations de la diplomatie économique.
Selon la vision traditionnelle, initiée essentiellement aux États-Unis, les transformations du monde de ces dernières décennies n’ont pas fondamentalement altéré la nature du système international, qui reste déterminé en priorité par ses acteurs principaux, les États. Certes, la hiérarchisation entre la «haute politique», celle des questions de sécurité, et la «basse politique», celle de l’aspect politique des relations économiques internationales, n’a plus cours. Il est reconnu que l’économie occupe désormais une place centrale dans les relations interétatiques et qu’il existe d’autres acteurs internationaux que les États, en particulier les entreprises multinationales.
Une seconde approche, initiée par les travaux du chercheur britannique Susan Strange, postule, à l’inverse de la précédente, que la capacité des États à définir les règles du jeu économique et social mondial a été largement érodée par la montée du pouvoir relatif des acteurs privés. Cela ne signifie aucunement que les États-nations soient amenés à disparaître et que le système international soit à l’aube d’un monde sans frontières dominé par les entreprises multinationales. Les États restent des acteurs importants et même les entreprises multinationales conservent un ancrage fort avec leur territoire d’origine dans des domaines structurants (financements, origine des dirigeants, recherche et développement…).
Cette conception du système international amène à une définition beaucoup plus large de la diplomatie économique. Celle-ci peut alors être représentée par un triangle délimité par les relations entre États, comme dans le premier cas, mais également par les relations entre États et firmes et par les relations entre firmes.
L’enjeu des relations États-firmes est celui de la compétitivité des territoires et du contrôle de l’activité des entreprises. Alors que les États veulent profiter de la division internationale du travail, quelle que soit l’entreprise qui produit sur leur territoire, les firmes multinationales veulent maîtriser leurs processus de production, quel que soit l’endroit où elles s’installent.
Une telle conception de la diplomatie économique a plusieurs conséquences importantes. La première souligne l’effacement des frontières entre politique interne et action économique extérieure des États. Donc l’État apparaît plus que jamais comme le médiateur entre les stratégies des entreprises, souvent perçues comme une menace, et la cohésion sociale de son territoire. Des politiques généralement considérées comme purement domestiques, comme celles touchant à l’éducation, aux transports ou à la fiscalité, sont désormais discutées dans le contexte de la compétitivité nationale, perçue comme le meilleur moyen de promouvoir la croissance et d’élever le niveau de vie national.
L’efficacité aussi de la diplomatie économique d’un État dépend de sa capacité à mettre en œuvre, en interne, les résultats de ses négociations. Globalement, on peut dire que les États cherchent à passer du welfare state au competitive state, de l’État-providence à l’État compétitif.
Lors du conseil des ministres du 9 avril, «abordant le point de sa communication consacré à la consolidation de la diplomatie économique, le chef de l’Etat, rappelant la quatrième conférence des ambassadeurs et consuls du Sénégal, tenue en décembre 2013, a insisté sur l’impératif de consolider les grands axes de notre politique étrangère et de promouvoir la diplomatie économique, afin d’optimiser le potentiel du Sénégal dans la mondialisation, dans le contexte du PSE. Il a ainsi demandé au Premier ministre de veiller au renforcement de l’organisation et des moyens d’action de notre réseau diplomatique et consulaire, en particulier les bureaux économiques».
Le PSE qui ambitionne de faire du Sénégal un pays émergent à l’horizon 2035 avec une mobilisation de 12 000 milliards de francs Cfa d’investissement public-privé, est opérationnalisé par le Programme d’Actions Prioritaires (PAP) à travers la mise en cohérence des axes stratégiques, objectifs sectoriels et lignes d’actions, aux projets et programmes de développement dans un cadre budgétaire sur la période 2014- 2018. Pour déterminer les actions prioritaires, les lignes d’actions ont été évaluées en fonction de leur apport probable, essentiellement sur la croissance économique et le développement humain durable.
Le taux de mobilisation des financements dans le Plan d’Actions Prioritaires (PAP) donne 26%, soit 960 milliards francs Cfa, pour janvier 2015, et 34%, soit 1 275 milliards de francs Cfa, pour février 2015. Ces 1 275 milliards de francs Cfa concernent principalement les 6 secteurs prioritaires du PSE notamment Agriculture (306,8 milliards), Eau potable et Assainissement (220,6 milliards), Énergie (188,8 milliards), Santé et Nutrition (138, 7 milliards), Infrastructures et Services de transport (125 milliards), Éducation et Formation (113, 2 milliards). Ce qui revient à dire que les objectifs de mobilisation des financements extérieurs, initialement fixés à 20% dans le PAP, sont largement dépassés.
En février 2015, 14 projets phares sont lancés soit un taux d’exécution de 52%. Il y a également 8 projets en phase d’étude (infrastructures routières et ferroviaires, secteur minier, tourisme et pôles industriels intégrés), 5 en phase d’exécution (Habitat, agriculture HVA, électricité, corridor, Hub aérien) et 1 en phase d’exploitation (Zircon). Il y a eu le démarrage du lancement de la construction du parc industriel de Diamniadio et 5 réformes réalisées, soit un taux d’exécution de 29%.
En janvier 2015, c’est la mise en place d’une Fédération des mutuelles de santé et la pose de la première pierre de la deuxième université de Dakar, le mercredi 21.
Aussi pour le mois de mars 2015, le bilan des conseils des ministres délocalisés donne le taux d’exécution des engagements de 52% pour Saint-Louis, 14% pour Kédougou, 38% pour Kaolack, 35% pour Ziguinchor, 28% pour Diourbel, 46% pour Louga, 159% pour Matam, 70% pour Kédougou et 43% pour Tambacounda.
Le premier forum sénégalais sur le financement des projets de type partenariat public-privé (PPP) concernant 20 projets prioritaires sur les 27 du PSE, d’un coût global estimé à plus de 1 587 milliards de FCFA s’est tenu.
En terme de publications, il y a le rapport du FMI sur le Sénégal de janvier 2015 et le rapport de la Banque Mondiale sur la situation économique du Sénégal du 11 février 2015.
Le Plan Sénégal Émergent est très ambitieux et sa réussite dépend, au-delà de son pilotage et de sa gouvernance, de toute la diplomatie sénégalaise. Pour cela, il faudra repenser toute la diplomatie économique à travers des propositions d’actions pour :
• faire de la diplomatie une priorité dans l’organisation de l’outil diplomatique par une instruction prioritaire et permanente du réseau, une partie réservée au Pme, accueillir les investissements étrangers, mettre l’ambassadeur au centre du task force économique dans les postes, une direction spécifiquement dédiée aux entreprises entre le MAE, le MEF et la Présidence et mettre dans les postes diplomatiques des dispositifs simples qui permettront aux entreprises d’exposer en amont leurs attentes, préoccupations et intérêts ;
• développer l’influence diplomatique par une dimension économique renforcée par des visites de niveau ministériel, l’amélioration des liens entre outils d’influence et la promotion des intérêts économiques et choix de personnalités de stature internationale pour accompagner la diplomatie économique ;
• former, recruter en renforçant la dimension économique dans la formation du personnel diplomatique, encourager les profils avec une compétence économique, valorisation et organisation des flux entre secteurs public et économique et intégration d’éléments économiques dans les critères d’évaluation des diplomates ;
• communiquer et s’ouvrir par la communication sur la diplomatie économique par le MAE et le développement d’un dialogue régulier avec les acteurs économiques et sociaux.
Compte tenu de l’importance du PSE pour le décollage économique réel du Sénégal, le MAE, en liaison avec les autres administrations compétentes, a un rôle primordial à jouer dans le cadre de la mission de coordination et de pilotage de son action extérieure.
A cet effet, les notions d’économie sont aussi plus que nécessaires car on ne peut pas parler de mouvements internationaux de capitaux sans signaler la part croissante de l’argent sale dans le système financier international. A la drogue et autres trafics en tout genre (armes, matériel nucléaire, immigration illégale…) s’ajoutent les capitaux des détournements de revenus fiscaux et l’argent de la corruption publique. Il est difficile, par nature, de chiffrer l’ampleur de ces capitaux internationaux mais on estime que le montant des ventes des seuls trafics s’élèverait à 800 milliards de dollars par an dont 320 milliards seraient blanchis par le système financier international. Ce qui représenterait l’équivalent d’environ 16 % des mouvements de capitaux internationaux officiellement connus.
Force est de constater que la mondialisation économique a modifié les conditions d’exercice et les rapports de force de la diplomatie économique. Trois résultats peuvent être mis en évidence. D’abord, les États ont perdu de leur pouvoir relatif d’influence au profit des acteurs économiques privés. Ensuite, le bref passage en revue des différentes stratégies étatiques a montré la capacité différente des États à agir dans le jeu de la diplomatie économique et donc sur leurs propres sociétés.
Le Sénégal peut atteindre les objectifs du PSE à la seule condition de repenser toute sa diplomatie économique.
Ben Yahya Sy est membre de la Convergence des Cadres Républicains France/Sénégal
DIONNE : "IL N’Y A PAS DE PROBLÈMES DE FOND ENTRE LE GOUVERNEMENT ET LES ENSEIGNANTS"
Dakar, 23 avr (APS) - Le Premier ministre Mahammed Dionne a nié l'existence de "problèmes de fond" entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants, en parlant aux députés de la crise scolaire, jeudi, à l'Assemblée nationale.
"Sur l’école, il n’y a pas de problème de fond. Nous ne recherchons pas un accord, ni un protocole. Le protocole a déjà été signé le 17 février 2014. Ce dont il s’agit, c’est comment les différentes parties vont prendre en charge les engagements qu’elles ont pris. Notamment les engagements de l’Etat, qui ont été pris dans le protocole", a expliqué M. Dionne lors d'une séance plénière réservée à des "questions d'actualité" des députés.
Il assure, en parlant des revendications des syndicats d’enseignants, que son gouvernement est toujours prêt à entretenir le "dialogue" avec les responsables syndicaux.
Le protocole d’accord signé en février 2014 est "une synthèse des accords signés entre 2002 et 2012" par le gouvernement et les syndicats d’enseignants, selon le Premier ministre.
Il annonce pour "la mise en solde des actes" de titularisation des maîtres et professeurs contractuels, l’Etat a décaissé 1,6 milliard de francs CFA. "Le ministre du Budget a confirmé cela le 31 mai. Nous avons commencé à payer", a assuré Mahammed Dionne.
"Les 26 milliards de francs CFA à payer, hors indemnités de logement, ce sera programmé. Nous ne pouvons pas engager une dépense de 26 milliards sans le vote de la loi de finances", a-t-il expliqué.
"Avec les syndicats, nous allons mettre en place un comité ad hoc pour discuter de la soutenabilité du montant à payer. Il n’y a pas de problème de fond, mais il y a un problème dans la programmation de la mise en œuvre des accords", a poursuivi le Premier ministre.
Il a invité les syndicats d’enseignants à une réunion prévue vendredi, pour discuter de leurs revendications.
Les syndicats d’enseignants déroulent depuis février plusieurs plans d’action comprenant des grèves, des débrayages et des "marches", en vue de l’application du protocole d’accord signé avec le gouvernement le 14 février 2014.
Ils dénoncent "les lenteurs administratives" qui affectent la titularisation des professeurs et maîtres contractuels, le paiement de leur indemnité de logement et d’autres revendications contenues dans le protocole d’accord.
Des députés, des membres du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et des chefs religieux mènent une médiation en vue du déroulement normal des cours et du respect du protocole d’accord signé avec les enseignants par le gouvernement.
MALI : L'ONU A L'"ESPOIR" QUE LES REBELLES SIGNENT L'ACCORD DE PAIX
Bamako, 23 avr 2015 (AFP) - Le chef de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) a dit son "espoir" de voir la rébellion à dominante touareg du nord du Mali signer l'accord de paix d'Alger avant l'échéance du 15 mai, selon un communiqué de la Minusma publié jeudi.
Mongi Hamdi, chef de la Minusma, a rencontré mercredi le président malien Ibrahim Boubacar Keita et lui a exprimé son "soutien total" pour "les efforts entrepris" en vue d'un accord de paix.
"Nous gardons l'espoir et la conviction que le processus d'Alger sera couronné de succès par la signature de l'Accord le 15 mai prochain par toutes les parties prenantes maliennes, parce qu'il n'y a pas d'autre choix que de s'inscrire dans la logique de paix", a déclaré M. Hamdi au cours de cette rencontre, selon le texte.
Le Conseil de Sécurité de l'ONU a appelé la rébellion à dominante touareg, réunie au sein de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), à parapher l'accord de paix négocié en Algérie sous peine de tomber sous la coupe de sanctions.
Le gouvernement malien et certains groupes armés du nord ont déjà signé l'accord, fruit de négociations de paix engagées en juillet à Alger sous les auspices de l'ONU. La CMA refuse de le signer sans l'ajout d'un amendement reconnaissant l'"Azawad" --nom utilisé par les Touareg pour désigner la partie septentrionale du Mali-- comme "entité géographique, politique et juridique".
La médiation internationale et des diplomates africains en déplacement le 17 mars à Kidal, bastion de la CMA, avaient rejeté cette demande, de même que le gouvernement malien.
L'ONU a qualifié l'accord de paix du 1er mars d'"opportunité historique" pour le Mali après la prise de contrôle du nord du pays par des islamistes en 2012 qui avait amené le pays au bord du gouffre.
"La signature d'un accord n'est que la première étape d'un long chemin vers la paix, la sécurité, la réconciliation et le développement que suppose la poursuite du dialogue", a indiqué la Minusma dans son communiqué.
LE GRAND THÉÂTRE REÇOIT DU MATÉRIEL TECHNIQUE DE PÉKIN
Dakar, 23 avr (APS) – Le ministre de la Culture, Mbagnick Ndiaye, et l'ambassadeur de Chine au Sénégal, Xia Huang, ont procédé jeudi à la réception de matériel destiné à l'entretien et au fonctionnement du dispositif technique du Grand Théâtre national, a constaté l'APS.
Constitué de matériel de sonorisation, de lumière et d'électricité ainsi que d'accessoires (machine à fumée, micros, câbles) d'une valeur d'environ 150 millions de francs CFA, ce lot "va nous permettre d'améliorer les conditionnement de fonctionnement" de la structure, a dit M. Ndiaye.
Le ministre a souligné que la réception de ce don de la République populaire de Chine est "un moment important dans les relations entre les deux pays, notamment au plan culturel", annonçant qu'un deuxième lot devrait arriver au mois de juin prochain.
Pour l'ambassadeur de Chine, Xia Huang, la coopération entre son pays et le Sénégal est "pragmatique et ne cesse de donner des résultats positifs".
A ce propos, il a cité la construction du Grand Théâtre national, fonctionnel depuis quatre ans, et le Musée des Civilisations noires en construction à côté.
Il a assuré les autorités sénégalaises de l'engagement des dirigeants de son pays à travailler à "une meilleure prise en main de ces structures", saluant par ailleurs "l'exemplarité des relations sino-sénégalaises dans les domaines économique, commercial et diplomatique".
La cérémonie de réception du don, matérialisée par la signature d'une convention, a eu lieu en présence de l'administrateur du Grand Théâtre, Keyssi Bousso.
Il y avait également le directeur général du Musée des Civilisations noires, Hamady Bocoum, la directrice du Bureau régional de l'UNESCO en Afrique de l'Ouest, Ann Therese Ndong-Jatta, le directeur du Patrimoine culturel, Abdoul Aziz Guissé.