Le ministère des Finances et le Système des Nations-unies ont procédé, hier, à la revue à mi-parcours du Plan-cadre d'assistance commune du Système des Nations-unies au Sénégal (Pnuad). Cet exercice a permis de noter un bon niveau de décaissement de ce programme. Puisque, sur les 178 millions de dollars prévus, 130 millions de dollars ont été déjà décaissés (soit 82 % des décaissements). Ce bilan a toutefois permis de relever quelques dysfonctionnements à résoudre pour atteindre les objectifs attendus.
Prévu pour la période 20122016, le Plan-cadre d'assistance au développement (Pnuad) est l'outil de planification stratégique et de programmation des ressources du Système des Nations-unies au Sénégal. Il sert en même temps de référence, aussi bien pour les plans d'action de programmes-pays que pour les plans et budgets de travail annuels et bi-annuels des agences des Nations-unies. Cette coopération avec le Système des Nations-unies, selon le ministre des Finances, a permis à notre pays de bâtir, au fil des années, un véritable socle sur lequel repose un partenariat fructueux et reflétant à sa juste valeur les relations exemplaires entre les deux parties. "L'implication du Système des Nations-unies dans nos travaux sur le Plan Sénégal émergent (Pse) a facilité davantage l'inclusion des cinq principes de planification du développement à savoir : l'intégration du genre, l'approche basée sur les droits humains, la durabilité de l'environnement, la gestion axée sur les résultats et le renforcement des capacités", explique Amadou Bâ.
Le Pnuad qui couvre une enveloppe de 178 millions de dollars, soit près de 90 milliards de F Cfa, a atteint à mi-parcours un niveau d'exécution assez encourageant. En effet, plus de 130 millions de dollars (environ 79 milliards de F Cfa) ont déjà été décaissés, soit 82 % des prévisions après seulement 3 ans de mise en œuvre. Le coordonnateur résident du Système des Nations-unies au Sénégal, Bintou Djibo, juge le bilan très satisfaisant même si des contraintes assez paradoxales ont été relevées. "Il y a eu des retards dans les décaissements, mais heureusement que ce n'est pas généralisé. Dans le cas de l'urgence, on ne peut pas se permettre d'avoir des retards. Mais il y a des programmes classiques dans lesquels il y a eu des retards et tout cela résulte de certaines procédures longues et lentes.
Toutefois, cette revue permettra d'examiner tout le mécanisme et de faire des propositions concrètes pour que les décaissements soient faits rapidement", assure Bintou Djibo. Elle ajoute que d'autres contraintes ont également été notées dans cette revue, notamment en terme de cohérence. "Il y a 33 agences au niveau du Système des Nations-unies et aujourd'hui au Sénégal il n'est pas très facile de faire une bonne coordination sur le terrain. Il y a des agences qui peuvent aller sans forcément se concerter avec les autres, alors que si on se mettait ensemble, l'impact serait beaucoup plus significatif et cela pourra apporter des résultats beaucoup plus probants que ceux que nous avons aujourd'hui", estime Bintou Djibo.
Le Pnuad a prévu sur 5 ans et arrimé au Pse repose sur trois piliers. Il s'agit d'abord de la création d'opportunités pour le développement économique du monde rural. Ensuite l'amélioration de l'accès équitable des populations aux droits, aux services sociaux de base, à la protection sociale et au développement durable. Et enfin le renforcement de la gouvernance au niveau central et local.
Plus de 500.000 personnes meurent chaque année à la suite du paludisme. L’Afrique en paie le plus lourd tribut, avec l’absence de traitement efficace pour la grande majorité des enfants atteints de paludisme, plus d’une dizaine de millions de femmes n’ayant pas reçu de traitements préventifs et la non couverture en moustiquaires imprégnés pour plus de 250 millions de personnes. Afin de réduire les souffrances dues au Paludisme, l’Oms appelle les pays africains à corriger d’urgence ces manquements dans la prévention et le traitement.
En 2013, sur les 198 millions de cas de paludisme dans le monde, 584 000 morts des suites de l’affection, ont été recensés, selon l’Oms, qui précise que 90 % des cas surviennent en Afrique. Trois quarts au moins de ces décès dus au paludisme concernent des enfants africains de moins de cinq ans.
Pour cette même année, sur cinq enfants africains souffrant de paludisme un seulement recevait un traitement efficace contre cette maladie, 15 millions de femmes enceintes n’avaient pas reçu une seule dose des traitements préventifs recommandés et quelque 278 millions de personnes en Afrique vivaient encore dans des logements sans aucune moustiquaire imprégnée d’insecticide.
Une situation qui pousse l’Organisation mondiale de la santé à lancer un appel à la communauté sanitaire mondiale pour qu’elle s’attaque d’urgence aux importantes lacunes qui subsistent dans la prévention, le diagnostic et le traitement du paludisme.
«A l’occasion de la célébration, ce 25 avril, de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, nous devons reconnaître la nécessité urgente de développer les mesures de prévention ainsi que les tests de diagnostic de qualité garantie et les traitements pour réduire les souffrances humaines causées par le paludisme», déclare le Dr Hiroki Nakatani, Sous-directeur général de l’Oms pour le Vih/sida, la tuberculose, le paludisme et les maladies tropicales négligées.
En réalité plusieurs pays africains doivent encore relever le défi de l’accès à la moustiquaire imprégnée à longue durée d’action (Milda) pour les populations, qui un moyen essentiel dans la prévention du paludisme.
«Au Sénégal nous avons une poche de millions de couchages qui n’ont actuellement de moustiquaires imprégnées », a renseigné le coordonnateur national du programme national de lutte contre le Paludisme Dr Mady Bâ avant de préciser que « les moustiquaires sont disponibles partout, maintenant c’est le défi de l’utilisation qui reste à relever mais nous allons continuer les campagnes de sensibilisation.»
Des millions de personnes ne reçoivent toujours pas de traitement contre le paludisme, essentiellement parce que les communautés les plus touchées par cette maladie n’ont qu’un accès limité aux soins de santé selon l’Oms.
Pour pousser la communauté sanitaire à faire face à l’ampleur du paludisme et ses conséquences dans le monde particulièrement en Afrique, l’Oms a publié cette semaine, une version actualisée des Directives pour le traitement du paludisme.
Il s’agit des dernières recommandations pour le traitement préventif des nourrissons, des enfants de moins de cinq ans et des femmes enceintes. Elles devraient aider à élargir l’accès aux traitements recommandés.
L’Oms a aussi mis sur pied une nouvelle stratégie mondiale de lutte contre le paludisme pour la période 2016-2030. L’un des objectifs : Eliminer le paludisme dans au moins 35 nouveaux pays d’ici 2030.
48 MILLIARDS VS 500 MILLIONS
Le verdict de l'affaire du compte de Singapour fixé au 28 mai
Poursuivi pour faux, usage de faux en écritures et escroquerie par Karim Wade qui lui réclame 48 milliards en guise de dommages et intérêts, l'expert-comptable Alboury Ndao juge abusive la procédure initiée contre lui. Il réclame à son poursuivant la rondelette somme de 500 millions pour procédure abusive et tentative de diabolisation. Le verdict sera connu le 28 mai.
L'affaire qui oppose Karim Wade à Alboury Ndao, n'a pas encore connu son épilogue. Après les plaidoiries des avocats de la partie civile et les réquisitions du parquet, c'était au tour hier des conseils de la défense de plaider.
Me El Hadji Diouf et confrères ont dénoncé la procédure initiée par le fils de l'ex-président de la République contre leur client. Dénonçant ce qu'ils qualifient de mauvaise foi de la part de Karim Wade, les avocats de Alboury Ndao exigent le paiement de 500 millions pour toutes causes de dommages et préjudices subis par leur client.
À en croire les avocats de la défense, l'expert-comptable Alboury Ndao ne cherche pas à gagner de l'argent dans cette affaire en réclamant la somme d'un demi-milliard. Il s'agit juste d'une "compensation du temps perdu et passé à faire de multiples va-et-vient entre chez lui et le tribunal depuis des mois".
D'ailleurs, Me Ndéné Ndiaye voit dans ce procès ce que la justice peut avoir "d'inhabituel, d'inédit et de symbolique". "C'est un voleur à col blanc qui attrait à la barre un honnête citoyen, de surcroît un expert commis par une Cour pour faire un travail", martèle-t-il. Poursuivant sa plaidoirie, Me Ndiaye soutient que son client n'a fait que livrer des informations à la Crei qui l'a commis.
"On ne peut pas lui reprocher le faux encore moins l'usage du faux ou l'escroquerie parce que ce n'est pas lui qui juge", clame Me Ndiaye qui pense que Karim Wade a eu tort de vouloir se venger de quelqu'un qui n'a fait qu'exécuter un mandat.
Karim passible de nouvelles poursuites
Considérant que leur client est victime d'une procédure abusive et d'une tentative de diabolisation, Me El Hadji Diouf et ses confrères ont sollicité la relaxe pure et simple sans peine ni dépens pour Alboury Ndao. "Jeté en pâture, voué aux gémonies et agressé au sortir de la salle d'audience, Alboury Ndao a permis l'ouverture des commissions rogatoires à l'étranger. Car c'est grâce à son travail d'expert-comptable que la Cour de répression de l'enrichissement illicite (Crei) a pu ouvrir ces commissions rogatoires pour fouiller partout dans le monde", affirment ses conseils.
Très prolixe dans ses plaidoiries, Me Ndéné Ndiaye a levé un coin du voile sur la décision rendue par la Crei sur l'affaire Karim Wade. Si la Crei a écarté les 47 milliards de Singapour dans son arrêt, explique Me Ndéné Ndiaye, "c'est que les commissions rogatoires ne sont pas encore revenues".
Mais cela ne veut pas dire que cette affaire n'existe pas et que son client a menti pour enfoncer Karim Wade. "Le juge de la Crei en rendant la décision condamnant Karim Wade à 6 ans de prison ferme a mis en standby cette affaire des 47 milliards en attendant la collaboration et le retour des commissions rogatoires", affirme-t-il.
Après les plaidoiries de la défense, l'affaire a été mise en délibéré jusqu'au 28 mai prochain.
Le Sénégal a payé un lourd tribut dans le naufrage des huit cents migrants aux larges de la Méditerranée. D'après les confidences d'un rescapé, il y a au moins 40 Sénégalais qui ont perdu la vie lors de ce naufrage. Pris en charge médicalement par la Croix rouge italienne, le jeune a informé qu'à l'embarquement il a identifié formellement une quarantaine de personnes. Au niveau du gouvernement, on ne peut pas encore donner de chiffre officiel. Et d'ailleurs, le mot d'ordre du gouvernement est désormais de s'attendre au pire et d'espérer le meilleur.
Moustapha Diakhaté maintient Damel en prison
Ibrahima Ndong Damel n'est pas encore sorti de l'auberge. Alors qu'il devait recouvrer la liberté avec le délibéré du tribunal le condamnant à six mois avec sursis, "le journaliste" se trouve toujours à Rebeuss. Selon nos informations, il a été maintenu par la plainte de Moustapha Diakhaté, président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar (Bby), pour chantage et tentative d'extorsion de fonds. Dans la première affaire, il répondait des délits d'injures, de chantage et de menaces contre Mor Ngom, conseiller personnel du chef de l'État. Le maire de Ndangalma s'était désisté, mais l'action publique ayant déjà été enclenchée, Damel a été condamné à six mois avec sursis.
Dialogue
Rencontre fatidique entre les syndicats des enseignants et le gouvernement, cet après-midi, au Breda sous la présidence du Premier ministre. Pragmatique, Dionne a demandé aux syndicats de se faire représenter par des plénipotentiaires de sorte qu'en cas d'accords, ils puissent signer sans retourner à la base. Si Avec l'Useq, sur la quasi-totalité des points des accords ont été trouvés, pour le Grand Cadre l'indemnité de logement constitue le principal point d'achoppement. Apparemment Dianté et Cie ne veulent pas lâcher du lest. Reste simplement aux parents d'élèves de croiser les doigts.
Réunion houleuse des cadres libéraux
On a frôlé le pugilat, hier, lors de la réunion de la Fédération nationale des cadres libéraux (Fncl). Six cadres, proches d'Oumar Sarr, ont dénoncé les sorties de certains responsables appelant à la réorganisation du Pds. Parmi eux, Ndèye Gaye Cissé, Lamine Bâ, Me Adama Fall, Sara Sall, etc. Toutefois, le plus gros de la troupe a insisté sur la nécessité de réorganiser le Pds. En réalité, il s'agit-là d'un débat de chapelles entre ceux qui veulent le statu quo souvent proches de Oumar Sarr et les réformateurs (ceux qui veulent que Me Wade cède le fauteuil de Secrétaire général). Le ton est monté entre Mansour Ndiaye et Lamine Bâ. Au finish, Khafor Touré a fait la synthèse en rappelant la nécessité pour le Pds de s'organiser. À cet effet, il a indiqué que les cadres doivent servir de fer de lance et formuler des propositions pour les envoyer à Gorgui, afin qu'il entame la nécessaire ré-organisation du Pds.
Secrétariat national ça aura lieu bientôt
Que prépare le Pds ? Nos oreilles prolongées qui surveillent la villa cossue de Gorgui à Fann Résidence ont capté des discussions faisant état de la convocation imminente d'un Secrétariat national. Ce qui inquiète nos sources libérales, c'est que le Secrétariat national du Pds n'est convoqué que pour prendre des décisions historiques. Il y en a eu un lorsqu'il s'est agi d'exclure Idrissa Seck du Pds et un autre c'était pour statuer sur le cas Macky Sall. Nos radars n'ont aucune idée de ce que mijote Gorgui, mais ils croient savoir que ce dernier prépare des choses qui risquent de susciter des vagues au sein du Pds. En tout cas, Wade est en train de reprendre en main son parti. C'est d'ailleurs ce qui explique la mise sur pied d'un Comité directeur restreint d'un peu plus d'une vingtaine de membres triés sur le volet et qui se réunit tous les mercredis. D'ailleurs, mercredi dernier, la réunion a été reportée à la dernière minute.
Henri Grégoire Pape Leyty Ndiaye
Plus fair-play que les avocats, on meurt. Regardez cette image, il ne s'agit pas d'un photomontage. C'est bien Me Papa Leïty Ndiaye (avocat de Bibo Bourgi) et Henri Grégoire Diop, le président de la Crei, qui sont en train de rire à gorges déployées. C'était, hier, lors de l'installation des juges des Chambres africaines extraordinaires chargés de juger Habré. Comme pour dire qu'après le boulot, ce sont tous des potes ...
Thierno Bocoum
Le député de Rewmi, Thierno Bocoum, a refusé de jouer au théâtre lors du passage du Premier ministre Mahammed Dionne à l'Assemblée nationale. Nonobstant son texte incendiaire dans lequel il flétrit le gouvernement, Thierno Bocoum a décidé en même temps que ses collègues de Rewmi, Djibo Kâ et Mamdou Diop Decroix de ne pas participer à la deuxième question orale de Mohammad Dionne. Pour eux, il s'agit d'une comédie et y participer signifie simplement qu'ils la cautionnent. Il se trouve que sur les 20 non-inscrits, un seul avait droit de parole.
La prison des femmes de Liberté 6 à l'honneur
Le Sénégal a célébré, hier, la Journée mondiale du livre et du droit d'auteur. Une manifestation qui a été officiellement célébrée à la Maison d'arrêt pour femmes (Maf) du camp pénal de Liberté 6. En plus d'un important lot de livres reçu de la Direction du livre et de la lecture, les responsables de la Maf et les prisonnières ont eu droit à une belle prestation de la troupe théâtrale "Les Espoirs de la Banlieue" et à une conférence de l'écrivain Mame Younouss Dieng.
Enfants de troupe
L'Amicale des Aet poursuit les séries de conférence qu'elle organise au Prytanée Militaire. Après le duo Mouhamadou Makhtar Cissé (promo 79), Mamadou Moustapha Bâ (promo 77) respectivement Directeur de Cabinet du président de la République, et Directeur des Finances sur le Pse et le Pr Amadou Gallo Diop (promo 71) sur le thème : "Hygiène de vie cérébrale et générale : impacts sur les apprentissages de l'élève, la réussite scolaire", c'est au tour de Serigne Mbaye Thiam (promo 70), ministre de l'Éducation d'entretenir les jeunes enfants de troupe sur le sujet suivant : "Éducation et humanisme". Ce sera le samedi 25 avril à 10 h.
Un gabelou à l'écriture
L'Inspecteur principal des Douanes, Malick Faye, vient de publier à la Maison d'éditions "L'Harmattan", l'ouvrage intitulé : "Le Droit douanier sénégalais". L'ouvrage du Lieutenantcolonel Malick Faye est une importante contribution à la compréhension de ce droit méconnu à l'usage de tous les professionnels concernés, précisément un an après l'entrée en vigueur du nouveau Code des Douanes du Sénégal mis aux normes de l'espace communautaire de l'Uemoa. La cérémonie de dédicace du livre aura lieu le samedi 25 avril 2015 à l'hôtel Terrou-Bi, à partir de 09 heures, en présence du Directeur général des Douanes. L'ouvrage du Docteur Malick Faye, préfacé par le Professeur Isaac Yankhoba Ndiaye, Agrégé des facultés de droit et ancien Vice-président du Conseil constitutionnel.
Les enseignants de l'Apr fusillent Serigne Mbaye Thiam
"Depuis l'avènement de Monsieur Serigne Mbaye Thiam à la tête du ministère de l'Éducation Nationale, le désespoir des enseignants, des parents d'élèves quant à l'avenir de l'enseignement ne cesse de croître". C'est l'avis exprimé par le réseau des enseignants de l'Alliance pour la République (Apr) de la commune de Thiès. Selon le coordonnateur Mamadou Diène, ce n'est pas le président de la République qui est incriminé dans cette crise, mais c'est la gestion d'un homme qui pose problème. "Serigne Mbaye Thiam déroule sa propre feuille de route, vise ses propres objectifs et torpille les efforts du Président Macky Sall et de l'Apr", fulminent les camarades de Ahmath Suzanne Kamara. "Nous manifestons notre solidarité à la plateforme légitime, légale et juste des enseignants et lançons un appel au chef de l'État pour pendre en charge le dossier de l'éducation et d'appeler les syndicats d'enseignants autour d'une table".
Sen huile au chevet des populations
Dans le cadre de la Responsabilité sociétale des entreprises (Rse), la société Sen huile appuie les populations. Hier, la direction a procédé à la remise officielle, au siège de Sen huile au village Yetti Yone, de 3 motopompes aux 3 groupements féminins qui, depuis le mois d'aout 2014, sont en train de bénéficier de l'aide de la Société pour la réalisation de 3 jardins de femmes destinés à l'arboriculture et au maraîchage. Il s'agit notamment du GPF du hameau Oumar Bâ et du GPF du village de Yetti Yone pour ce qui concerne la Commune de Ronkh et du GPF du village de Oudabe Kambouki pour la Commune de Ngnith. En outre, les femmes ont aussi bénéficié de l'assignation de la terre du jardin (1 hectare par groupement) pour une durée de 5 à dix ans de la part de leur chef du Village. Les Présidentes de GPS, Mme Aissata Ba, Mme Deboh Seck et Mme Ngone Sow, de leur côté, étaient très satisfaites de recevoir leurs motopompes pour pouvoir continuer leur chemin vers l'autonomie de la production de leurs jardins.
Cadres "apéristes"
Le Collège exécutif national (Cen) des cadres républicains a observé, hier, une minute de silence à la mémoire des victimes des naufrages en Méditerranée. Le Cen exprime sa grande émotion devant cette tragédie qui interpelle toute la communauté internationale et exhorte les décideurs africains de tenir leurs promesses de développement économique, de paix pour redonner espoir à la jeunesse de notre continent. Analysant la situation scolaire, le Cen invite tous les acteurs concernés à trouver une solution rapide pour sauver l'année scolaire. À cet effet, il salue, la prise en charge, par le gouvernement, de la quasi-totalité des points de revendication tout en suggérant un traitement plus diligent des dossiers en cours. Aussi, le Cen en appelle au sens du devoir et de l'esprit patriotique des enseignants pour l'intérêt supérieur de l'école. C'est pourquoi, le Cen les exhorte à reprendre les cours, en tenant compte des efforts déjà consentis par l'État car, "leur droit de grève ne saurait compromettre le droit des élèves à un enseignement régulier et de qualité".
Yaya Abdoul Kane
Le ministère des Postes et des Télécommunications a célébré, hier, la Journée internationale des filles dans les Technologies de l'information et de la communication (Tic). Le but de cette journée, selon le ministre Yaya Abdou Kane, est de mieux conscientiser les femmes sur le rôle qu'elles peuvent jouer dans le secteur des Tic. D'ailleurs, il a promis que son département va financer les projets innovants ficelés par des filles dans le secteur des Tic.
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DEMBA BÂ ET MOUSSA SOW REÇUS PAR MACKY SALL À ISTANBUL
Dakar, 24 avr (APS) – Le chef de l’Etat, Macky Sall, a reçu, jeudi, à Istanbul, les footballeurs sénégalais Demba Ba et Moussa Sow, tous les deux évoluant en Turquie, a annoncé la présidence sénégalaise.
Macky Sall a reçu les joueurs en marge de sa visite en Turquie sur invitation de son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, précise le communiqué transmis à l’APS.
La même source souligne que le chef de l’Etat ‘’a particulièrement été marqué par l’aura et la notoriété de nos deux compatriotes chez les turcs y compris dans le milieu des hommes d’affaires et investisseurs’’.
Une nouvelle étape a été franchie hier, dans le cadre du procès de Hissein Habré, prévu en juin prochain. Il s'agit de l'installation des juges de la Chambre d'assises des Chambres africaines extraordinaires.
Les juges de la Chambre d'assises des Chambres africaines ont été installés, hier, dans leur fonction. La cérémonie a eu lieu à la salle 4 du Palais de justice Lat Dior, sous la présidence du ministre de la Justice, Me Sidiki Kaba, de Me Robert Dossou, représentant spécial de la présidente de la commission de l'Union africaine (UA).
Désormais, le Burkinabé Gberdao Gustave Kam et ses assesseurs sénégalais, Moustapha Bâ et Amady Diouf auront la lourde tâche de juger, en juin prochain, l'ancien-président tchadien, Hissein Habré, détenu depuis juillet 2013 à la prison du Cap Manuel pour crimes internationaux.
Le trio a été officiellement installé dans ses fonctions de même que leur suppléant Pape Ousmane Diallo. "C'est maintenant que tout commence", a soutenu Aly Ciré Bâ, l'administrateur des CAE qui a invité ses collègues à faire preuve d'impartialité. Me Robert Dossou a abondé dans le même sens tout en saluant la décision du président Macky Sall de prendre la responsabilité de juger un ancien président africain.
"L'Afrique juge l'Afrique", s'est-il réjoui. "Ce jour est un moment d'espoir pour toutes les victimes du monde en quête de justice. Ce jour rappelle que le temps de la justice est long", a renchéri le Garde des Sceaux, Me Sidiki Kaba. A son avis, ce procès permet d'éviter l'humiliation de l'Afrique qui va juger elle-même ses fils. Sur sa lancée, il a assuré les garanties d'un procès juste et équitable. Ce, malgré le boycott annoncé de la défense.
D'ailleurs, à ce propos, le ministre de la Justice a laissé entendre que ce choix de la défense ne décrédibilise point le procès. "Tous les grands procès qui ont eu lieu, il y a eu toujours un déni des juridictions érigées pour les juger. C'est souvent la position de défense qui a été adoptée par des personnes impliquées dans ces crimes internationaux", a soutenu le Garde des Sceaux.
Toutefois, selon son argumentaire, l'idée serait que la défense assiste au procès. "Si vous avez une vérité, exposez-la au monde que je n'ai rien à voir avec ce dont on m'accuse. C'est une opportunité, il faut la saisir", a lancé le ministre, assuré que le procès restera contradictoire.
"Habré ne sera jamais condamné à mort"
Mieux, Me Kaba a réitéré le fait que l'ex-président tchadien ne sera jamais condamné à mort, en cas de culpabilité. "Je sais avec certitude, si d'aventure un jugement de condamnation intervient, qu'il ne sera jamais condamné à une peine de mort, parce que le Sénégal a aboli la peine de mort. Il ne sera jamais condamné à mort, ça, c'est une certitude absolue", a assuré Me Sidiki Kaba.
Pour en arriver à une bonne décision, il a estimé que "le procès ne doit pas être bâclé". Ce faisant, il a exhorté les magistrats à tenir compte de l'éthique. Surtout que dira-t-il : "la décision qui sera rendue sera scrutée par tout le monde et servira de cas d'école".
La prison du Cap Manuel à Dakar a un nouveau régisseur en la personne du lieutenant Aly Conté Bâ qui a remplacé le lieutenant Mame Saliou Fall. Ce mouvement concerne beaucoup de maisons d'arrêt et ne fait pas toujours le bonheur des pensionnaires, généralement des condamnés à de lourdes peines ou des Vip en maille à partir avec la justice.
Elle est considérée comme l'un des centres de détention les plus accueillants du pays, si cela a un sens car la prison reste la prison : un lieu de privation de beaucoup de libertés. Le régisseur partant, Mame Saliou Fall, avait fini par se tailler une bonne réputation, surtout venant de certains détenus condamnés à de lourdes peines. Récemment, l'ancien président tchadien Hissein Habré lui avait publiquement tressé des lauriers à l'occasion d'une inspection des lieux conduite par le directeur de l'administration pénitentiaire, Cheikh Tidiane Diallo.
Au contraire de la Mac de Rebeuss (construite en 1929), qui ne répond plus aux normes à cause de sa surpopulation, celle du Cap Manuel était réputée moins draconienne. Par exemple, en attente de son jugement par la Cour des chambres africaines extraordinaires, l'ancien maître de N'Djaména y bénéficie d'un statut à part : Outre sa chambre spacieuse équipée d'un grand lit, d'un climatiseur, d'un téléviseur avec un abonnement Canal Horizons et d'une table de travail, la résidence est dotée d'autres chambres, d'un salon, d'un compartiment pour les Eléments pénitentiaires d'intervention et d'une cour gazonnée où il effectue ses promenades journalières.
Jusqu'à ce que le nouveau régisseur Aly Conté Bâ commence à imprimer son style de "management". Pour tout dire, il a serré les vis et imposé des mesures strictes. "Il est inutilement sévère", a confié avant-hier un détenu à un proche venu lui rendre visite. Il fallait toutefois s'attendre à ces mesures car ces deux dernières années ont été riches en faits divers avec le suicide d'un détenu, l'arrestation de trois autres pour trafic de chanvre indien.
Selon nos sources, le lieutenant Bâ a très vite fait comprendre à son monde qu'il ne tolérerait pas de compromissions ou faveurs indues à certains détenus : respect des heures de promenade, discipline, extinction des feux, application stricte des dispositions légales. De sorte que certains détenus ont commencé à informer leurs proches de cette nouvelle situation.
En tout cas, le Cap Manuel est devenu une prison pour Vip. Si Habré en est le pensionnaire le plus célèbre, la traque des biens mal acquis a gonflé le nombre de nouveaux arrivants : Me El Hadj Amadou Sall (avocat de Karim Wade) ; Toussaint Manga (jeunesses libérales du Pds) ; Abdoul Aziz Diop et Amadou Ndiaye (affaire Aïda Ndiongue et plan Jaxaay) ; le guide religieux Cheikh Al Hassane Sène ; Mamadou Pouye (affaire Karim Wade) ; Alioune Badara (propriétaire de l'entreprise Namora) y attendent leur procès.
‘’LES ÉCHANGES COMMERCIAUX ENTRE LE SÉNÉGAL ET ISRAËL SONT PASSÉS DE 1 À 5 MILLIONS DE DOLLARS’’
SON EXCELLENCE DR. ELI BEN-TURA AMBASSADEUR D’ISRAËL AU SÉNÉGAL
A l’occasion de la célébration du 67ème anniversaire de l’Etat d’Israël, l’ambassade de ce pays au Sénégal a organisé un spectacle au Grand Théâtre de Dakar. L’ambassadeur en a profité pour revenir sur la relation entretenue entre les deux pays, ses différentes actions qu’il a eu à piloter au cours de son service. Entretien...
Quelle lecture faites-vous de l’Etat du Sénégal en tant qu’ambassadeur ?
Le Sénégal est un pays fraternel, amical et convivial. C’est un exemple extraordinaire car les conflits sont résolus de façon paisible. C’est admirable de voir comment les différentes ethnies et confréries cohabitent dans le pays de la Téranga sans difficultés majeure. Nous étions aussi témoin de l’alternance politique, pacifique et démocratique de 2012.
Le Sénégal constitue une île de stabilité entourée par des pays en conflit. En cela, notre pays et le Sénégal partagent la même situation et cela nous rapproche davantage.
En parlant de relations entre le Sénégal et l’Israël, comment sont les rapports entre ces deux pays ?
Israël et le Sénégal entretiennent de très bonnes relations et nous souhaitons les renforcer au fil des années. Le domaine de coopération entre les deux pays s’étale de l’agriculture à la médecine et du développement communautaire à l’entreprenariat, etc.
Pourquoi le choix de la culture pour célébrer ce 67ème anniversaire de votre pays ici au Sénégal ?
Parce que la culture n’a pas de frontière. Le monde est relié par la culture. Les chorégraphies de danse qui ont été présentées ce soir (weekend dernier) l’ont prouvé. On n’y a pas pu distinguer Sénégalais et Israéliens. Car, la langue de la culture est universelle.
Elle part d’une âme à une autre. Elle représente ainsi le meilleur pont pour rapprocher les peuples. Notre spectacle de ce soir s’inscrit en ce sens.
Concrètement que vaut cette coopération israélo-sénégalaise du point de vue économique ?
D’abord, les échanges commerciaux entre le Sénégal et Israël sont dynamiques et évolutifs. Ils ont triplé en quelques années. D’un million de dollars, ils sont passés à 5 millions. En plus, chaque année, plusieurs Sénégalais partent en Israël dans le cadre de nos formations offertes par l’Agence israélienne pour la coopération au développement international appelée «Mashav».
En plus, le mois dernier, nous avons, pour la 2ème fois, des formateurs sur «le renforcement de capacités pour l’autonomisation et la professionnalisation des femmes entrepreneures dans l’espace Cedeao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest)».
Il s’y ajoute que nous sommes toujours sur la matérialisation du projet trilatéral (Sénégal, Israël et Italie) qui a pour but de booster le travail dans le domaine de l’agriculture au niveau de trois régions : Thiès, Diourbel et Fatick.
Vous êtes au terme de votre mission au Sénégal, quels sentiments vous procure ce départ ?
C’est vrai, je vais bientôt quitter le Sénégal, mais le Sénégal ne quittera jamais mon cœur. C’est un merveilleux pays où je me suis fait beaucoup d’amis. Et je reviendrai tant que possible les rendre visite.
"L'ÉTAT NE PEUT PAS AUGMENTER LES INDEMNITÉS DE LOGEMENT"
MAHAMMAD BOUN ABDALLAH DIONNE AUX ORGANISATIONS SYNDICALES DES ENSEIGNANTS
La crise scolaire a occupé hier une bonne partie des débats lors du passage du Premier ministre, Mahammad Boun Abdallah Dionne à l'Assemblée nationale. Le Chef du gouvernement qui a affiché tout son optimisme quant à un compromis avec les organisations syndicales qu'il doit rencontrer aujourd'hui dans l'après-midi, exclut toute augmentation de l'indemnité de logement qui est la principale revendication des enseignants.
Le face-à-face du Premier ministre, Mahammad Boun Abdallah Dionne avec les représentants du peuple a revêtu hier, les habits d'un round up de l'actualité nationale. Les députés de la 12ème législature ont interpellé le Chef du gouvernement sur plusieurs sujets brûlants notamment la question de l'émigration clandestine avec le récent naufrage en Méditerranée, l'agriculture et la relance des entreprises en difficulté. Mais le sujet qui a le plus intéressé les parlementaires et qui a dominé les débats, a été la crise scolaire. La plupart des questions posées par les députés étaient orientées vers les dispositions prises par l'État pour régler cette crise afin de sauver l'école d'une année blanche. Mais à entendre le Pm évoquer cette question, l'on est tenté de penser que les gros nuages qui planent sur l'école ne sont pas encore près de se dissiper. Les deux parties ne parviennent pas encore à parler le même langage sur le principal point d'achoppement relatif à l'augmentation des indemnités des enseignants. Sur ce point précis, le Premier ministre s'est voulu clair : "l'État ne peut pas augmenter les indemnités de logement des enseignants". Selon le Chef du gouvernement, "le gouvernement ne peut pas engager une dépense de 26 milliards sans le vote d'une loi de finance". "26 milliards, cela se prépare, surtout si c'est hors budget", a-t-il soutenu.
"Nous ne recherchons pas un accord..."
Ce face-à-face avec les représentants du peuple intervient 24 heures avant les négociations entre l'État et les syndicats des enseignants prévues aujourd'hui dans l'après-midi. Mais selon le Pm, dans cette crise de l'éducation, il n'y a pas de problème de fond entre l'État et les syndicats. "Nous ne recherchons pas un accord encore moins un protocole. Le protocole a été déjà signé le 17 février 2014. Ce dont il s'agit, c'est comment prendre en charge les engagements des différentes parties notamment ceux de l'État", souligne-t-il. Non sans préciser que "ce protocole est une synthèse des engagements pris par les gouvernements successifs entre 2002 et 2012 et qui malheureusement, pour des contraintes parfois budgétaires, n'ont pas été respectés". "C'est cette synthèse qui a fait l'objet des 33 points qui étaient en suspens depuis 2002, qui ont été repensés d'accord parties et ont été projetés sur le dernier protocole de 2014", explique-t-il aux députés. Avant de confier qu'en plus du transfert de 200 millions de F CFA dans les comptes du ministère de l'Education nationale pour la formation des enseignants, il sera procédé au 31 mai prochain, une mise en solde des actes des enseignants d'une valeur de 1,6 milliard. C'est dire, selon le ministre de l'Education nationale, Serigne Mbaye Thiam, qu'aujourd'hui, tous les risques d'une année blanche sont dissipés. Cela, d'autant que "le seuil critique d'une année blanche n'a pas été franchi". "Cette grève a certes un impact sur l'enseignement mais n'a pas trop impacté sur les heures perdues. La grève a été plus suivie en zone urbaine qu'en zone rurale et à Dakar. Au niveau de l'élémentaire, il y a 757 enseignants sur 2448 qui ont observé le mouvement avec des amplitudes allant d'un jour à 21 jours selon le nombre", soutient le ministre socialiste.
"Solutions urgentes pour stopper l'émigration clandestine"
Outre la crise scolaire, la question de l'émigration clandestine avec le récent naufrage en Méditerranée qui a fait beaucoup de victimes, a également retenu l'attention des députés qui ont interpellé le gouvernement dans ce sens. Et selon le Premier ministre, pour endiguer ce phénomène de l'émigration clandestine, "le président de la République Macky Sall a appelé en conseil des ministres, à l'élaboration urgente de solutions à long terme". "Ces solutions qu'il va partager avec la communauté internationale va dans plusieurs directions", à en croire le Chef du gouvernement selon qui, "il nous faut travailler à restaurer une perspective d'avenir pour ces jeunes qui migrent". Et cela se décline à travers la promotion de l'emploi dans le secteur agricole. "Ce ne sont pas des Vietnamiens qui viendront faire le riz au Sénégal. Ce ne sont pas eux qui sont venus faire les 660 000 tonnes d'arachide que nous avons eu cette année comme production. Il appartient donc aux Sénégalais de cultiver les terres du pays car l'agriculture qui est un secteur clé du PSE est pourvoyeur d'emplois", estime-t-il.
Parlant d'agriculture, le Pm d'annoncer d'ailleurs l'acquisition par l'État de 2000 tracteurs subventionnés à hauteur de 60% pour favoriser la mécanisation du secteur. En plus de ces tracteurs, le ministre de l'Agriculture, Pape Abdoulaye Seck, a annoncé la dotation par l'État de 5 milliards de matériels de culture subventionnés à 70% et destinés au monde rural".
L'emploi, selon le Premier ministre, c'est aussi la relance des secteurs en difficulté notamment les entreprises du service touristique. Dans ce sens, il a annoncé une loi en préparation qui va être sur la table du conseil des ministres très prochainement concernant le tourisme et la zone touristique spéciale d'intérêt national de la Casamance, avec une exonération fiscale de 10 ans pour les entreprises qui s'activent dans ce secteur.
"Sénégal Airlines vivra"
Dans le même sillage, le gouvernement de Mahammad Boun Abdallah Dionne compte s'atteler à la relance des entreprises en difficultés comme les ICS et Sénégal Airlines. A propos d'ailleurs de cette compagnie aérienne qui est aujourd'hui dans des difficultés, le Pm confie que "le gouvernement travaille à la restauration de toutes les capacités de son pavillon national". "On ne doit pas investir autant de centaines de milliards dans un aéroport sans avoir un pavillon sénégalais. C'est impossible. Sénégal Airlines vivra", promet-il tout en soulignant qu"'il y a des partenaires internationaux qui sont prêts à relever le défi avec nous mais il nous faut d'abord des comptes certifiés sans quoi aucun investisseur ne mettra un franc dans une entreprise".
Les auteurs, les éditeurs, les libraires et les imprimeurs sont les protecteurs de notre patrimoine culturel et par conséquent, les garants de la pérennité de notre civilisation. Dans ce monde d’uniformisation et de nivellement, leur rôle de porte-flambeau de la diversité est irremplaçable.
Au surplus, les métiers qui gravitent autour du livre sont essentiels pour aider au développement d’un pays. L’éditeur, pour me limiter à lui, est celui qui publie, et publier c’est littéralement rendre public, c’est-à-dire porter à la connaissance des autres des informations, des connaissances, voire des savoir-faire.
C’est pourquoi une industrie d’édition viable contribue de façon significative au processus de démocratisation, à l’émergence d’une société civile et à la promotion d’une bonne gouvernance.
Il est également avéré que la capacité d’un pays à gouverner démocratiquement est largement diminuée s’il manque à ce pays la possibilité de disséminer l’information. Mais l’information, ce n’est pas seulement la presse.
Pourtant, si l’importance d’une presse libre est bien perçue, le rôle significatif de l’édition est fréquemment sous-estimé. L’édition est l’un des piliers de tout système éducatif. Elle a par conséquent une valeur stratégique.
Instrument pédagogique au départ, le livre devient un moyen d’information sur des faits, un médium au même titre que la presse, la radio et la télévision, un moyen de communication des idées et des connaissances, un moyen de culture et de distraction, un moyen de documentation et de vulgarisation couvrant tous les secteurs de la curiosité et de l’activité humaines.
Loin de s’opposer, le livre et les autres moyens d’information doivent conjuguer leurs actions pour arracher les masses à l’ignorance et les amener à la modernité.
C’est pourquoi être éditeur, c’est répondre à une double vocation : celle d’acteur culturel et celle d’acteur économique, c’est également pour cette raison que nous nous inquiétons de la faiblesse de la production éditoriale africaine qui constitue un obstacle majeur à son développement.
En effet, l’Afrique ne publie que 1,5% des livres qui paraissent chaque année dans le monde, alors qu’elle représente plus de 10% de la population mondiale.
Pour satisfaire ces nombreux besoins en manuels scolaires, elle se tourne vers les pays du Nord qui assurent une grande partie de sa demande et qui empochent, au passage, plusieurs milliards de francs Cfa.
L’importance d’une industrie culturelle comme l’édition n’est plus à démontrer. L’existence d’un tel secteur, capable de satisfaire les besoins en livres de la population, est devenue aujourd’hui plus qu’une exigence.
Le livre est un outil incontournable pour le développement d’un continent. Chaque africain doit pouvoir disposer de suffisamment de livres pour son éducation, sa formation et son épanouissement.
Tout doit être entrepris pour que le livre ne soit plus un luxe pour des millions d’Africains.
Paradoxalement, l’Afrique continue à dépenser chaque année des milliards pour l’achat d’armes, sans pour autant éliminer définitivement l’analphabétisme qui est l’ennemi numéro un du continent.
Le développement de l’édition est aujourd’hui un impératif et l’Afrique ne sortira réellement du sous-développement que lorsqu’elle aura bâti une édition forte, capable de couvrir l’ensemble des besoins en manuels scolaires et des livres de toutes sortes.
Le livre est l’un des meilleurs investissements que l’on puisse faire pour la jeunesse africaine.
Les lecteurs de demain ne s’inventent pas, ils sont aujourd’hui enfants et c’est maintenant qu’il faut agir, en mettant plus de livres à leur disposition. L’édition africaine doit s’appuyer sur ses propres forces, ses auteurs, de talent connus ou méconnus et compter sur ses moyens pour s’asseoir de manière durable.
Les éditeurs locaux n’ont pas souvent visé la masse, seule l’élite qui dispose de moyens les intéresse. Les sujets traités sont souvent éloignés des préoccupations.
L’Afrique doit sérieusement engager la bataille du livre afin de remporter la seule vraie guerre qui vaille dans le continent : la guerre contre l’illettrisme et l’analphabétisme, fléaux dont l’éradication permet d’envisager un réel développement.
En ce qui concerne notre pays, l’adoption de la loi sur le livre, étape décisive vers la mise en place de cette politique nationale du livre, constitue la pierre d’angle de ce combat majeur.