Des blocages substantiels et d’autres blocages sources de lourdeurs et de lenteurs dans les procédures de passation et d’exécution des marchés publics ont été notés par le Conseil économique social et environnemental dans son rapport sur l’évaluation des procédures du Code des marchés publics voté hier l’unanimité par la plénière.
A la demande du président de la République, Macky Sall, le Projet de rapport sur l’Evaluation des procédures du Code des marchés publics, soumis en plénière, hier, au Conseil économique social et environnemental (Cese), a été voté à l’unanimité. En effet, la commission ad’ hoc composée du président Baïdy Agne et de son vice président, Amadou Moustapha Ndiaye, ainsi que des rapporteurs El Hadji Ibrahima Mbow et de Birahime Seck, a, dans son rapport, relevé des blocages substantiels dans la procédure des passations des marchés publics.
S’agissant des constats généraux, le rapport de renseigner que les structures de l’Etat, du secteur privé, de la société civile, ainsi que les experts et les Partenaires techniques et financiers (Ptf), auditionnés reconnaissent, à l’unanimité, la qualité du Code des marchés publics. Néanmoins, ils indiquent que «les blocages substantiels constatés dans les procédures de préparation, de passation, d’exécution, de contrôle et de régulation des marchés publics, concernant les projets et programmes de l’Etat, relèvent essentiellement des personnes responsables des marchés publics, des autorités chargées de leur approbation (ministres, directeurs et autres dirigeants concernés), des organes internes de gestion des marchés publics (commissions et cellules de passation des marchés publics), des organes de contrôle et de régulation des marchés publics, des Partenaires techniques et financiers (Ptf)».
Par ailleurs, la commission a, dans le rapport, relevé des constats spécifiques qui mettent en exergue, dans les détails, les causes de blocages, sources de lourdeurs et de lenteurs dans les procédures de passation et d’exécution des marchés public. Ainsi, des améliorations et des innovations sont proposées, à chaque étape du système des marchés publics, sous forme de recommandations spécifiques.
Des procédures de passation de marchés sans convention de financement En effet, pour le financement intérieur des marchés, le Cese relève «des retards récurrents dans la prise des actes relatifs aux transferts financiers de l’Etat aux collectivités locales (fonds de dotation, fonds d’équipement des collectivités locales, budget consolidé d’investissements décentralisés. Des retards dans la mise en œuvre du processus de budgétisation, la notification des budgets et la délivrance des Attestations d’existence de crédits (Aec) et la fréquence des ponctions budgétaires et l’inexistence d’un système d’information pour alerter à temps les autorités contractantes». Pour le financement extérieur, le Cese note le démarrage, parfois, de la procédure de passation de marchés, alors qu’aucune convention de financement n’a été signée. Aussi, il y a le retard de l’Etat dans la mobilisation de sa contrepartie. Le manque de rigueur dans l’évaluation des capacités techniques et financières des attributaires de marchés a été également noté dans le rapport. Le manque de célérité des Partenaires techniques et financiers à délivrer les avis de non-objection sur les dossiers de mise en œuvre des projets financés, l’utilisation simultanée des procédures nationales et de celles des bailleurs, malgré l’engagement de ces derniers d’utiliser les systèmes de passation des marchés des pays partenaires, à travers la déclaration de Paris de 2005 sur l’efficacité de l’aide publique au développement, est aussi un blocage dans la procédure de passation des marchés.
Constat d’une mauvaise programmation et planification des marchés publicsSur la planification des marchés publics, le Cese constate la mauvaise programmation et planification des marchés publics, car l’Armp indique que sur 380 000 marchés inscrits dans le Ppm consolidé par la Dcmp, moins de 50 000 ont été réalisés en 2013. La faible prise en compte de la dimension anticipative dans le processus de planification des marchés. Sur l’estimation des besoins des autorités contractantes, le Cese note par ailleurs, la mauvaise estimation des coûts des marchés entraînant souvent des classements sans suite, ainsi que des recours récurrents à des avenants.Pour corriger les dysfonctionnements majeurs, le Cese, dans son rapport, recommande de manière générale «au président de la République d’instruire (directive présidentielle ou instruction primatorale), l’ensemble des autorités contractantes pour un respect scrupuleux des principes, procédures et délais prévus par la réglementation des marchés publics».
Recommandations d’ordre généralIl est aussi demandé au chef de l’Etat de «faire prendre des sanctions d’ordre administratif, financier, à l’encontre de toute personne constituant une entrave aux procédures de passation et d’exécution des marchés publics». Aussi, de «transmettre aux autorités compétentes, l’ensemble des dossiers d’audit, d’investigation, d’inspection ou d’enquête relative aux marchés publics. De mettre en place un dispositif de suivi des recommandations formulées, afin de garantir la célérité, en respectant les principes de transparences de l’équité, dans la passation et l’exécution des marchés publics, notamment ceux relatifs aux grands projets de l’Etat».
S’agissant des constations spécifiques, il demande, par rapport au financement intérieur, de prendre au plus tard le 31 janvier, les actes relatifs aux transferts financiers de l’Etat aux collectivités locales (fonds de dotation, fonds d’équipement des collectivités locales, budget consolidé d’investissements décentralisé). Le document demande aussi de «diligenter l’instruction sur la délivrance des attestions d’existence de crédits, en cours, en prenant en compte leur délivrance automatique, conformément aux autorisations budgétaires». Il est également question de «mettre à disposition et à temps les crédits alloués aux autorités contractantes pour leurs besoins en passations de marchés».
Pour le financement extérieur, le Cese recommande l’implication de la Dcmp (Direction centrale des marchés publics) dans l’élaboration de certaines conventions de financement, surtout celles relatives aux marchés assorties d’un montage financier. Aussi de garantir la mobilisation de la contrepartie de l’Etat, dans les délais requis, d’instruire les ministères techniques, en plus de la production des documents par les attributaires, à vérifier leurs réelles capacités techniques et financières, afin de réaliser les marchés dans les délais contractuels.
LES LIGNES DE TIDIANE KASSÉ
LES JOUES DE L'UN, LE VENTRE DE L'AUTRE
La lutte est pourrie par le dopage. Et s'il s'agit de traquer le mal sous toutes ses formes, il sera difficile de voir un lutteur passer à travers le tamis
Les singes devraient envier à Guy Gui ses joues. Cela leur ferait de belles poches pour emmagasiner de la bouffe. De même, l'appendice ventral qui coulait devant Balla Gaye, lors de son combat contre Eumeu Sène, a de quoi rendre jaloux les kangourous. Plus qu'un bébé, ces bipèdes pourraient se payer des jumeaux sans avoir des difficultés à les loger. Les joues du premier valent un frigo deux portes et le bidon du second offre assez d'espace pour un appartement F3.
Tout cela paraît hors normes et ne peut relever que d'un enrichissement (corporel) illicite. D'ailleurs, les accusations de dopage ne sont plus voilées, remettant à jour ce qui n'est secret que pour les déficients visuels. Devant ces soupçons de biens mal acquis, la Crei de la lutte a lancé son organe de recherche, poursuite et répression. Elle s'appelle Office national antidopage au Sénégal (Onas).
Ça va rigoler ferme, les gars ! Et puis, Onas, ça rappelle un office qui fait dans les eaux usées. Ça ne s'invente vraiment pas…
A la lecture du Populaire d'hier, on apprend que cette instance dirigée par Pr. Fallou Cissé va agir à l'improviste. Elle peut surgir en plein milieu d'une séance d'entrainement (avec des gardes du corps ?) ou débarquer sans crier gare dans les maisons des lutteurs (l'ancienne mode des maisons à deux portes va renaître). Ça va vraiment rigoler ferme. On en entendra des joyeusetés quand les preneurs de sang ou d'urine vont commencer à se promener, avec leurs seringues et éprouvettes, pour faire le tour des écuries.
Personne ne peut en douter : la lutte est pourrie par le dopage. Et s'il s'agit de traquer le mal sous toutes ses formes, il sera difficile de voir un lutteur passer à travers le tamis. Car il faut être d'une candeur de nourrisson pour penser que dans cette discipline sportive, qui est la seule au monde où les combattants se cognent à poings nus, dégageant des forces propres à assommer un rhinocéros, il est possible de tout encaisser en restant soi-même.
Le phénomène n'est pas nouveau. Il a juste pris de l'ampleur à partir du moment où le poids du lutteur a commencé à se mesurer non plus en talent, mais en kilos. Quand il suffit désormais de ressembler à un "Michelin" pour s'offrir d'office une place dans l'ascenseur vers les sommets.
Déjà, au temps de la Rome antique où les athlètes savaient qu'un corps ne se sur-développait pas tout seul, les lanceurs de poids se nourrissaient de viande de taureau, les sauteurs avaient pour menu de la chèvre, alors que les lutteurs se mettaient au porc. Aujourd'hui, le bétail est juste un complément alimentaire. La potion magique est concentrée dans des comprimés ou transfusée avec des seringues. Ainsi la triche a pris des proportions massives pour devenir un péril en soi.
Naguère, les dieux de l'arène sénégalaise grossissaient avec du couscous plein la panse, plutôt qu'avec des comprimés et des potions magiques, mais le dopage était une réalité. La flore africaine est pleine de ces plantes hallucinogènes qu'on a fumées et mastiquées à volonté dans l'arène. Cela ne suffisait pas au courage, mais cela aidait à la témérité. Certains se jetaient même à pieds joints dans le cannabis pour s'offrir l'insouciance qui enlève la pression, réduit à zéro la tension nerveuse et installe dans cet état d'euphorie qui fait planer entre ciel et terre. Parfois, cela faisait même partie de… la préparation mystique.
Aujourd'hui, on s'auto-détruit. Parler d'esprit sain dans un corps est une blague dans l'arène. On a plutôt affaire à des mentalités perverties, pour des physiques trafiqués. Le phénomène atteint des proportions telles que ne rien dire c'est s'installer dans une situation de non-assistance à personnes en danger.
Le dopage n'est pas seulement une cause de vieillesse prématurée, d'impuissance sexuelle à court terme ou de maladie dégénérative à long terme. Il tue tout simplement. Cela s'est vu dans nombre de disciplines comme le cyclisme. Et si la mort subite qui se répand sur les terrains peut avoir des origines naturelles, le dopage n'est pas toujours absent de ces drames.
Le pire, c'est que les voleurs, comme les tricheurs, ont toujours une longueur d'avance sur la patrouille. Armstrong a aligné sept Tours de France entre 1999 et 2005, subjugué le monde avec "sa" ténacité d'un miraculé du cancer, avant qu'on ne découvre que le cycliste américain était une pharmacie ambulante. Et pourtant on ne compte pas le nombre de fois où il est passé entre les mains des testeurs.
Les lutteurs peuvent donc se rendre aux Etats-Unis, se doper à leur guise, gonfler à l'envi et ne rentrer que quand toute trace de produit aura disparu de leur corps. Ce n'est pas à New York ou dans l'Oklahoma que les pisteurs du Pr. Fallou Cissé vont aller les trouver.
Mais le pire c'est quand les héros de l'arène commenceront à prendre la direction des pays de l'Est. Car de ce côté de l'Europe, il y a encore des "faiseurs de miracle" qui se promènent avec les archives de la Stasi, l'ex-ministère de la Sécurité d'Etat en Allemagne de l'Est. Ce fut un pays où le dopage était une idéologie. Quand certains sauront…
QUATRE ASP QUI SE FAISAIENT PASSER POUR DES POLICIERS DEMASQUES
En plus d’être envoyés en prison, les quatre Asp qui ont été épinglés dernièrement à Grand-Yoff, risquent de perdre leur travail. Perdu par leur cupidité, le quatuor qui se faisait passer pour des policiers, rackettait les passants et les automobilistes.
Les Agents de sécurité de proximité (Asp), Abdoulaye Mbaye, Domacien Victor Sagna, Abdou Mansaly, et Michel Sagna ont été placés en garde à vue au poste de police de Grand Yoff. Ils ont été arrêtés pour usurpation de fonction ce 19 avril, au collège « Les Pédagogues » sis à Grand Yoff.
En effet, ce sont des riverains de Guédiawaye qui ont informé les éléments de la police de Grand Yoff, des agissements des mis en cause. Ces derniers ont, en effet, déclaré qu’une bande d’individus se faisant passer pour des policiers de Grand Yoff, se livraient à des vérifications d’identité au niveau de l’intersection du collège «Les Pédagogues».
Suffisant pour que les éléments de la brigade de recherches se déplacent sur les lieux indiqués, aux fins d’intervention. Et c’est de retour d’investigation qu’ils ont conduit au poste 4 jeunes Asp du nom d’Abdoulaye Mbaye, Domacien Victor Sagna, Abdou Mansaly, et Michel Sagna. Ces derniers ont, en effet, été appréhendés au niveau du Pamecas de Grand Yoff en train d’effectuer des contrôles et des interpellations.
Devant les enquêteurs, David Kama, qui a fait les frais de cette bande de jeunes agents, a expliqué que c’est dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 avril, aux environs de 3 heures du matin qu’il a fait les frais de cette bande. Le sieur Kama ajoute qu’il devait accompagner sa sœur, mais qu’en cours de route il a constaté que son sac n’était pas dans sa valise. Ce qui l’a poussé à appeler son épouse pour qu’elle lui amène le sac au collège «Les Pédagogues» où il se trouvait. Las d’attendre, David Kama a décidé de se rendre lui-même à la maison.
C’est là qu’il a vu son épouse et sa petite sœur neutralisées par une bande de quatre individus. Abdoulaye Mbaye a alors brandi sa carte, disant que c’est un contrôle de police. Ce dernier lui a demandé de présenter sa carte d’identité. C’est après cela que David Kama a usé de menaces en leur disant de libérer son épouse avant que le pire ne se produise.
Le sieur Kama ajoute que l’arrivée de bonnes volontés a fait baisser la tension, avant que les « faux policiers » ne prennent la direction du marché de Grand Yoff. Des quatre agents interpellés, seuls Abdoulaye Mbaye et Donacien Victor Sagna ont reconnu les faits qui leur sont reprochés, tout en implorant clémence.
Quant à Abdou Mansaly, il a soutenu que ce sont ses trois collègues qui s’en étaient pris à ces femmes au niveau du collège «Les Pédagogues».
Michel Sagna quant à lui, dit qu’il ignorait les activités de la bande, et qu’il n’est mêlé ni de loin ni de près dans cette affaire d’usurpation de fonction.
Au terme de leur garde à vue, les quatre agents ont tous été déférés au parquet.
Le Premier ministre a confié, hier, aux députés que le gouvernement est disponible pour dialoguer avec les syndicat d'enseignants et qu’il va d’ailleurs les recevoir ce vendredi après-midi. Mais déjà, il a prévenu que les 26 milliards d’indemnités de logement des enseignants devront être validés par l’Assemblée nationale, à travers une loi de finances rectificative.
C’est aujourd’hui que le Premier ministre, Mahammad Boun Abdallah Dionne, va rencontrer les syndicats d’enseignants pour tenter de s’accorder sur une solution de sortie de crise et sauver l’année scolaire. Mais d’ores déjà, le chef du gouvernement fixe les règles du jeu. En effet, Mahammad Dionne, qui s’exprimait, hier, lors de son deuxième face-à -face avec les parlementaires dans le cadre des questions d'actualités à l’Assemblée nationale, a tenu à préciser les préalables.
«Demain (Ndlr : aujourd’hui) à 16 heures, je vais recevoir tous les syndicats et je vous (les parlementaires) invite, en tant que facilitateurs, à cette rencontre. Qu’ils viennent avec leurs plénipotentiaires assister à cette réunion. Parce qu’on ne peut pas, à chaque fois, qu’on nous dise la même chose : ‘attendons qu’on retourne à la base pour en discuter’. Et revenir après avec d’autres plan d’actions», a dit le Premier ministre face aux députés.
Selon M. Dionne, le gouvernement de Macky Sall est un gouvernement de dialogue. «C’est le gouvernement du dialogue social. Le chef de l’Etat a décidé l’adoption du plan d’actions relatif au Plan de stabilité social et d’émergence économique qui est un pacte signé par l’Etat. Ce pacte, c’est 3,9 milliards qui ont été validés par le chef de l’Etat, dont une subvention aux centrales syndicales à hauteur de 600 millions pour appuyer le renforcement de leur capacité. Quand on donne 600 millions aux syndicats, on n’est pas contre les syndicats», a indiqué Mahammad Dionne.
«26 milliards, ça se programme, surtout si c’est hors budget»
A l’en croire, le problème qui oppose l’Etat et les enseignants n’est pas un problème de fond. «Nous ne recherchons pas un accord, ni un protocole. Le protocole, il a été déjà signé. Ce protocole, c’est des synthèses des engagements pris par les gouvernements successifs de la République entre 2002 et 2012 et qui, malheureusement, pour certes des contraintes parfois budgétaires, n’ont pas été respectés. On a signé des engagements, mais ce n’est pas tous les engagements qu’on peut respecter», a expliqué M. Dionne tout en rassurant que les 200 millions pour la formation sont mis en place et transférés dans les comptes du ministère de l’Education nationale.
Abordant la question relative à l’augmentation des indemnités de logement des enseignants qui est de 60.000 francs Cfa, alors que les enseignants veulent monter la barre jusqu’à 100.000 francs Cfa et qu’il pose comme condition non négociable, le Premier ministre s’est voulu on ne peut plus clair. «Présentement, on n’a pas la possibilité d’augmenter les indemnités de logement. On n’a pas cette force. Ces pays qui ont pris ces mesures populistes ne peuvent plus payer leurs fonctionnaires. 26 milliards, ça se programme, surtout si c’est hors budget», a-t-il asséné.
Et Mahammad Dionne de renchérir : «Nous ne pouvons pas engager une dépense de 26 milliards sans le vote de la loi de finances et ça c’est plus responsable». Donc, informe-t-il, «nous avons dit avec les syndicats que nous allons mettre une commission ad hoc pour la soutenabilité de ce montant à payer. Si nous nous mettons d’accord au niveau de ce comité ad hoc, l’Etat respectera cet engagement. Nous avons respecté le pacte sur le secteur privé, c’est pour ça qu’il n’y a pas de grève dans le secteur privé».
«Transhumance vient du latin trans (de l’autre côté) et humus (la terre, le pays). Elle est définie comme la migration périodique, d’une part du bétail (bovidés, cervidés, équidés et ovins) de la plaine vers la montagne ou de la montagne vers la plaine, d’autre part des abeilles d’une région florale à une autre, et ce en fonction des conditions climatiques et donc de la saison», dit Wikipedia.
Le concept de transhumance, jadis utilisé pour le déplacement des troupeaux, est aujourd’hui emprunté pour décrire le mouvement des politiciens, d’un parti politique vers un autre et particulièrement vers celui qui est au pouvoir.
J’ai dit, il y a près d’une semaine, que les hommes politiques sénégalais ont la manie de ne jamais poser le vrai débat. Ils le tronquent, le biaisent et tentent ainsi de divertir leurs semblables avec de vrais faux débats.
J’ai suivi, depuis maintenant une semaine, et-pour dire vrai bien avant, le faux débat sur la transhumance politique. Curieusement, le débat se déroule entre deux parties : l’Alliance pour la République (au pouvoir) et les autres (qui veulent conquérir le pouvoir). Il est de coutume que tous nos débats politiques tournent autour du triptyque : comment conquérir le pouvoir ? Comment le conserver ? Et comment le quitter, en cas de force majeure ?
Les vices du débat sur la transhumance politique sont nombreux, mais il sied d’en circonscrire certains qui me paraissent plus flagrants : Quand on décrit la transhumance politique comme le déplacement vers d’autres prairies, cela veut dire que l’on considère le pouvoir comme une prairie. Malheureusement, un pareil entendement est assez fréquent au Sénégal. Certains convoquent même le gâteau, voire la sinécure, en parlant du pouvoir.
En effet, l’action politique est souvent perçue, ici au Sénégal, comme une activité purement commerciale pour ne pas dire mercantile. Cette perception est accentuée par le comportement quotidien des acteurs de la classe politique.
A partir du moment où l’on considère le pouvoir comme une prairie, on est soi-même hors du champ de la perception correcte du pouvoir.
Que l’on soit dans la prairie la plus fournie ou dans une autre moins fournie, on reste assimilable à un troupeau de bétail.
-L’autre vice réside dans la configuration des partis politiques au Sénégal. Les 250 partis politiques que compte le pays ne reflètent guère des postures idéologiques. Je ne pense pas qu’il y ait quelque part dans notre univers où il existerait plus de 200 idéologies.
Pour dire que nos partis politiques ne fonctionnent pas sur des bases idéologiques nettes. Ainsi, les alliances politiques de 2000 autour du régime de Me Abdoulaye Wade et celles de Benno bokk yaakaar, en 2012, autour du Président Macky Sall, tous deux libéraux, indiquent que la plupart des chefs de parti qui les ont rejoints sont les premiers à fouler au pied les considérations idéologiques d’antan.
-Le troisième vice est que l’actuel faux débat sur la transhumance ne semble pas prendre en compte le caractère patrimonial des partis politiques au Sénégal. Nous sommes tous d’accord sur l’absence de démocratie interne au sein des partis politiques. Le chef de parti, qui en est souvent le fondateur, décide de manière solitaire des orientations du parti et de ses alliances. Quiconque tenterait de s’y opposer se verrait exclure de cette formation. Les exemples sont nombreux...
Dans la plupart des cas, la transhumance des partis se fait sur simple décision de son propriétaire (le chef), dont le récépissé porte souvent le nom et l’adresse. C’est pour cette raison qu’il ne faille pas occulter la transhumance des partis et des mouvements politiques, souvent enveloppée sous le manteau d’alliance, en faveur de la transhumance des individus, de loin, moins importante.
Analysée sous cet angle, l’on comprend bien pourquoi le Ps et le Pds, qui hier ont prôné et pratiqué l’apologie de la transhumance, la vouent aujourd’hui aux gémonies. La transhumance politique au Sénégal est comme les fonds politiques. Une pratique que l’on condamne et combat quand on est en posture de conquête du pouvoir, et que l’on défend avec véhémence une fois le pouvoir conquis.
Cela, pour dire que ceux qui condamnent aujourd’hui la transhumance le font non pas pour des raisons d’éthique ou de morale, mais par pur opportunisme politique, autrement dit, par instinct de conservation de leurs pauvres militants. N’ayant plus rien à offrir, ils se savent perdants d’avance dans une vente aux enchères de militants. A contrario, celui qui détient le pouvoir a tout intérêt à une recomposition des forces politiques.
C’est quoi le vrai débat ?
Dans une démocratie en marche, l’on ne devrait pas prôner les nominations à des postes de responsabilité d’Etat sur des bases partisanes. Tous les citoyens étant égaux, dans un Etat de droit, devant les opportunités émanant de l’Etat. Par exemple, les nominations à des postes étatiques ne devraient obéir qu’à des critères de compétence et du mérite. Les structures politiques peuvent conquérir le pouvoir, mais elles n’ont pas le droit de le confisquer pour leurs seuls militants ou sympathisants.
Au Sénégal, le pouvoir ne s’exerce pas de manière à permettre à tous les citoyens d’avoir égale chance à l’accès aux fonctions que l’Etat attribue. C’est malheureux que notre perception du militantisme soit, elle aussi, mercantile. Il est fréquent d’entendre de prétendus grands intellectuels s’apitoyer sur le sort de militants du parti au pouvoir qui ne soient pas encore «casés» ; comme si on milite dans un parti pour qu’une fois arrivé au pouvoir, on se réserve la partie la plus fournie de la prairie.
Une telle vision ne permettra à aucun Etat de se développer. D’où, les vrais démocrates devraient combattre de telles perceptions. Car c’est là l’unique manière de faire disparaître la transhumance politique, le «larbinisme» politique ainsi que le culte de la médiocratie.
Tous les chefs de parti politique qui ont pris la parole dans ce faux débat pour fustiger la transhumance l’ont pourtant pratiquée dans le passé ; soit au nom de leur parti soit à leur nom personnel. Pourquoi alors la refuseraient-ils aujourd’hui à d’autres individus ? Sûrement, parce que chacun d’eux voudrait négocier un jour l’accès aux prairies, au nom et sur le dos d’un troupeau encore plus nombreux...
ENDA TIERS MONDE PARLE D’UN CRIME CONTRE L’HUMANITE…
BILAN MACABRE DE 1.000 MIGRANTS QUI ONT PERI EN MEDITERRANEE
Un bilan macabre de plus de 40.000 migrants morts depuis 2000. Entre 300.000 et 600.000 migrants en partance pour l’Europe,sont otages en Libye. Tel est le tableau dressé par Enda tiers monde, suite à la mort de plus de 1.000 migrants cette semaine en Méditerranée.
Le bilan macabre de 4.000 migrants qui ont péri en mer Méditerranée en 2014 vient d’être alourdi cette semaine par la disparition dans les mêmes conditions de plus de 1.000 migrants tentés par l’aventure. Dans un communiqué rendu public, hier, le Réseau international Enda Tiers monde s’en est violemment pris à l’Union africaine (Ua) qui tarde «à prendre les mesures qui s’imposent pour arrêter cette hécatombe».
Plus de 40.000 migrants morts depuis 2000
«Plus de 40.000 migrants – en majorité des sans-papiers, y compris des demandeurs d'asile – ont ainsi péri depuis 2000 à travers le monde. C’est un crime contre l’humanité. Et si l’on n’y prend garde, ce fléau risque de décimer une jeunesse africaine en perte de repères et d’espoir de s’épanouir dans un continent toujours en proie à une instabilité chronique, à des inégalités grandissantes et à l’accaparement des ressources», a averti le Réseau.
A en croire Enda Tiers monde, la passivité des gouvernements africains depuis les années 2005 et 2006, face aux tragédies de la migration en mer et dans le désert du Sahara, témoignent de leur impuissance et de leur culpabilité. «Si l’Europe a fait ses choix avec une approche sécuritaire dans la gestion des migrations, l’Afrique, quant à elle, semble, en dépit de l’existence d’institutions régionales et continentales, incapable de régler les défis économiques et les conflits sources de migration», a dénoncé l’organisation pour qui, de même que les accords de libre-échange, ainsi que les accords de pêche, tels qu’ils sont actuellement définis, constituent en eux-mêmes des sources d'appauvrissement et de blocage des perspectives pour les jeunes.
Aussi, Enda Tiers monde a fermement condamné l’attitude de certains pays du continent qui font preuve de «réflexes identitaires et d’intolérance» envers leurs frères africains accusés de tous les maux. «Le Gabon dans le passé, l’Angola récemment et l’Afrique du Sud aujourd’hui, ont été le théâtre d’évènements marqués par une xénophobie violente et le déni de solidarité africaine. Les droits du migrant et sa dignité sont bafoués sans recours et des milliers de jeunes à la fleur de l’âge se trouvent pris au piège entre l’insécurité», a déploré le Réseau.
«300.000 à 600.000 migrants en partance pour l’Europe, otages en Libye»
Enda Tiers monde d’inviter ainsi la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) à convoquer immédiatement une rencontre de haut niveau pour prendre les mesures idoines sur cette question. Mais et surtout, recommande la mise en place au plan international d'un dispositif policier et législatif. Cela, pour «traquer et punir sévèrement les intermédiaires, passeurs et autres propriétaires des embarcations, pour un effet dissuasif sur ces ‘nouveaux esclavagistes’».
LE PS PAS IMPRESSIONNÉ
Malgré les condamnations de sa position, par "Macky2012", les camarades de Tanor réaffirment leur aversion pour la transhumance
Les socialistes ne varient pas dans leur position par rapport à la transhumance politique. N’en déplaise aux membres de la coalition «Macky 2012» qui ont récemment tiré à boulets rouges sur eux. Le Parti socialiste (Ps) - qui a réuni, hier, son Secrétariat exécutif national (Sen), sous la présidence de son leader, Ousmane Tanor Dieng - a, une nouvelle fois, exprimé son aversion pour la transhumance politique.
A l’issue de la rencontre précitée, Me Moussa Bocar Thiam, porte-parole adjoint des «verts», a persisté et signé : «C’est vrai que, depuis que nous avons fait cette déclaration, cette position de principe sur la transhumance, il y a eu beaucoup de bruit. Mais, pour le Bureau politique (Bp), par ma voix, la transhumance est inacceptable, inexcusable et indéfendable. Voilà la position du Ps.»
Le maire de la commune de Ourossogui, dans le département de Matam, de souligner : «Maintenant qu’il y ait des partis membres de la coalition ‘Macky 2012’, de ‘Bby’, qui essaient de se braquer, en tenant des propos qui sont exagérés, le Bp l’a dit clairement, l’interlocuteur du Ps n’est pas la coalition ‘Macky 2012’, notre interlocuteur, c’est le président de la République, Macky Sall, avec lequel nous travaillons. Et nos ministres qui sont dans le gouvernement sont en train de faire un travail remarquable».
A l’en croire, l’urgence pour eux, «c’est les problèmes de société, de l’emploi des jeunes. L’urgence est la manière dont on doit mieux exécuter les intérêts du Sénégal, par le Pse». «Mais, notre objectif, notre vision, ce n’est pas de polémiquer davantage. Et je crois que des organismes périphériques peuvent toujours s’agiter. Mais, en tout cas, le Ps a dégagé une position. C’est un débat clos pour nous», a renchéri Me Moussa Bocar Thiam.
La rencontre du Sen a été aussi l’occasion pour les socialistes d’évoquer la crise scolaire. A ce propos, ils demandent aux enseignants de tout faire pour que l’année ne soit pas blanche. «Ils doivent reprendre les cours de la manière la plus rapide possible. Parce que reprendre les cours ne signifie pas un abandon de leurs revendications. Ce sont des choses qui peuvent se faire concomitamment avec le dialogue. Les enseignants doivent faire preuve d’humanité et de responsabilité par rapport à l’éducation des enfants», a déclaré le porte-parole adjoint du Ps.
Me Moussa Bocar Thiam de tonner : «Dans un pays comme le Sénégal, un Etat démocratique, où nous avons le sens du dialogue, qu’il y ait des blocages qui peuvent amener à une année blanche, c’est intolérable, inadmissible. Et le terme année blanche doit même disparaître de notre vocabulaire.»
Selon le premier magistrat de la ville de Ourossogui, les enseignants doivent revenir à la raison et faire preuve d’humanisme.
Et d’argumenter : «Car leur droit, leurs revendications, ne doivent pas primer sur un droit qui est fondamental, le droit à l’éducation. Il est inutile de se radicaliser, ça sert ni les enseignants, dans le cadre de leur syndicalisme, ni l’éducation.»
Par ailleurs, Me Moussa Bocar Thiam a renseigné que le Bp s’est incliné «devant la mémoire des jeunes africains qui ont péri dans les eaux méditerranéennes».
«Il est temps que cette question de l’émigration clandestine soit prise en charge par l’ensemble des pays de l’Union africaine, comme l’a déjà fait l’Union européenne», a conclu le porte-parole adjoint des socialistes.
C’est à la Maison d’arrêt pour femmes de Liberté 6 que l’on a célébré hier jeudi 23 avril la Journée mondiale du Livre et du Droit d’auteur. Au cours de cette cérémonie, les détenues ont reçu plusieurs cartons de livres : de quoi enrichir leur bibliothèque et nourrir leur imaginaire au-delà de leurs « quatre murs ». Leur présence à cette rencontre, nous a-t-on expliqué, ne s’est pas faite sous la contrainte : elles avaient le choix. Au cours de cette journée, elles ont aussi reçu la visite de l’écrivain Mame Younouss Dieng venue leur parler de son roman «Aawo bi » ou « La première épouse », un texte écrit en langue wolof.
Ce n’est pas très fréquent, disait le directeur du Livre et de Lecture Ibrahima Lô, que l’on veuille bien célébrer la Journée mondiale du Livre et du Droit d’auteur dans une administration pénitentiaire comme la Maison d’arrêt pour femmes de Liberté 6. Et idem pour l’Inspecteur Mbaye Sarr qui est le Chef de la division de la réinsertion des détenus, et qui faisait justement remarquer que d’autres lieux et d’autres circonstances auraient peut-être semblé plus appropriés. Mais il faut sans doute savoir commencer, et dans le fond, c’est un peu le principe de ce 23 avril consacré il y a 20 ans par l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, les Sciences et la Culture (UNESCO) : que nos sociétés fassent l’effort d’encourager la lecture auprès de ce que l’on appelle communément les «publics défavorisés ».
Pour la directrice de la Maison d’arrêt pour femmes de Liberté 6 Sokhna Fatou Mbaye Thioune, ce qu’il faut comprendre c’est que la prison ou la détention ne prive pas les détenues, quelles qu’elles soient, et quoi qu’elles aient pu faire pour se retrouver dans cette situation, de leur statut de citoyen, et encore moins de leur droit fondamental à l’information et à l’éducation. Et quand bien même leur liberté d’aller et de venir serait plus ou moins restreinte.
Dans la journée d’hier jeudi 23 avril, on ne s’est pas contenté que de jolies phrases ou de belles promesses d’intention, puisque les détenues et le personnel pénitentiaire qui les accompagne au quotidien, ont bel et bien reçu plusieurs lots d’ouvrages. Des textes bien de chez nous forcément, mais pas seulement ; avec dans le désordre des classiques comme L’Enfant noir de Camara Laye, L’étrange destin de Wangrin de Amadou Hampaté Bâ ou encore Eugénie Grandet de Balzac. Au-delà d’enrichir la bibliothèque de la prison disait Sokhna Fatou Mbaye Thioune, peut-être que ces livres-là finiront par convaincre les plus sceptiques d’entre les détenues. Peut-être leur donneront-ils le goût de la lecture.
Livre à l’agonie
Si cette journée a pu paraître à la fois audacieuse et iconoclaste, l’Inspecteur Mbaye Sarr est convaincu qu’il en faudrait d’autres, histoire d’en faire une sorte d’institution, qui ne devrait surtout pas rester cloisonnée à Dakar et ses environs. Sinon ce serait un gâchis ; parce que comme il dit, quand on quitte la capitale, on en trouve aussi des bibliothèques pénitentiaires qui auraient bien besoin d’un petit coup de pouce.
Si les femmes détenues à la Maison d’arrêt de Liberté 6 n’ont pas vraiment assisté à la remise des ouvrages, elles n’ont pas raté une seule seconde de la prestation théâtrale de la troupe «Espoirs de la banlieue». Entre la mise à l’épreuve de certains clichés sexistes qui voudraient que les femmes n’aient rien d’autre à faire dans une bibliothèque que d’y passer la serpillière, le public a eu droit à une sorte de radioscopie. La mort du livre, pas forcément…L’agonie peut-être, dans une société où on ne lit plus comme on devrait et où comme disait justement l’un des personnages, la lecture n’est plus très à la mode, y compris chez nos enseignants. Sur scène, même si cela restera assez caricatural, il y aura cet étrange «professeur» qui arrachera aux détenues de grands éclats de rire. Interprété par une jeune femme drôle à vous arracher la mâchoire, l’homme finira par se perdre entre ses fautes d’accord, de genre, de prononciation et ses malheureux contresens.
A la fin de la représentation, Mame Younouss Dieng, l’écrivain, s’avouera tout simplement «groggy» et sans doute un peu surprise que la jeune troupe en sache autant à son sujet. A 70 ans, entre sa drépanocytose et son arthrose, La romancière a trouvé le moyen d’être présente. Même si elle ne donnera pas vraiment la conférence (classique ?) que l’on attendait d’elle, se «contentant» d’une savoureuse conversation autour de son ouvrage intitulé «Aawo bi» ou «La première épouse». Un récit que lui inspirera l’histoire de sa mère, fille unique de ses parents, et qui n’aura pas d’autres sœurs que ses coépouses.
Cette manifestation n’est pas vraiment ce qu’on pourrait appeler un cas isolé. Plusieurs autres rencontres de ce type ont eu lieu, mais pas forcément dans des prisons. Dans la matinée d’hier par exemple, il y a eu cette table-ronde au Centre culturel Blaise Senghor avec, entre les lignes, une question existentielle : « Et si plus personne ne lisait au Sénégal ? » A l’hôpital Albert Royer de Fann, on a surtout raconté de jolies histoires aux enfants malades. Ne serait-ce que pour nourrir leurs rêves.
ASSASSINAT D'UN CHEF DE VILLAGE DANS LE CENTRE DU MALI
Bamako, 23 avr 2015 (AFP) - Le chef d'un village du centre du Mali a été assassiné mercredi par des hommes armés, ont indiqué jeudi le gouvernement et la famille de la victime, qui a accusé des éléments islamistes.
"Issa Dicko, chef de Dogo (village situé à 110 km à l'est de la ville de Mopti, ndlr), a été assassiné mercredi par deux jeunes islamistes venus à son domicile à moto", a déclaré à l'AFP un frère de l'homme abattu.
"Trois balles ont été tirées sur le vieux âgé de 62 ans" et "les assassins ont pris ensuite la fuite à moto", a précisé un élu de la région. Dans un communiqué publié jeudi soir, le gouvernement malien a indiqué que "le chef de village de Dogo a été froidement et lâchement assassiné par des individus non encore identifiés".
Le gouvernement a appelé à une "synergie" entre l'armée malienne, la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) et les soldats de l'opération française Barkhane "afin de traquer et traduire devant les tribunaux les auteurs des crimes".
Par ailleurs, "les islamistes ont également assassiné mardi au moins deux Touareg armés dans la région de Kidal", bastion touareg dans le nord-est du pays, a affirmé à l'AFP une source sécuritaire au sein de la Minusma.
La force onusienne est déployée depuis juillet 2013 à la suite de l'opération française Serval lancée en janvier 2013 pour chasser les jihadistes du nord du Mali qui avaient pris le contrôle de la région en 2012.
Barkhane, dont le rayon d'action s'étend à l'ensemble de la zone sahélo-saharienne, a succédé en août 2014 à Serval. Mais des zones entières échappent encore au contrôle du pouvoir central malien, où ces groupes islamistes continuent de mener notamment des attentats et des enlèvements.