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19 mars 2025
LA CRISE EXPLIQUÉE AUX DÉPUTÉS
Le blocage des négociations États-syndicats d'enseignants domine le passage du gouvernement à l'Assemblée nationale pour la deuxième séance de "Questions d'actualité"
La crise scolaire s’est largement invitée hier, à l’Assemblée nationale, lors de la séance des questions orales, en présence du Premier ministre et de son gouvernement. Au four et au moulin, le ministre de la Fonction publique, Viviane Bampassi, a été particulièrement sollicitée par le Pm pour apporter des éclaircissements sur les négociations en cours avec les syndicats d’enseignants. Seulement, quoiqu’il n’y ait «aucun risque d’année blanche», selon le ministre de l’Education, Serigne Mbaye Thiam, rien ne présage d’un règlement immédiat de la crise, si les enseignants continuent à se focaliser sur l’un des principaux points d’achoppement des négociations, à savoir l’augmentation de leurs indemnités de logement. Pour cause, le gouvernement a dit avoir atteint le seuil critique et qu’il ne peut plus lâcher du lest sur cette question des indemnités.
La crise que traverse actuellement l’école sénégalaise est un sujet qui passionne vraiment les députés à l’Assemblée nationale. En effet, lors du deuxième passage du Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne, devant les députés à l’hémicycle hier, jeudi 23 avril, cette question a été, à de nombreuses reprises, évoquée. Sur les 13 députés inscrits sur la liste des orateurs, 5 parmi eux, à savoir Aimé Assine, Aminata Guèye, Mamadou Lamine Thiam ainsi qu’Awa Guèye et Mouhamed Khouraichi Niasse, ont axé leurs questions sur la crise que traverse l’éducation. Tous ont exprimé leur inquiétude quant à l’année scolaire tant perturbée par les grèves interminables, non sans vouloir être édifiés sur l’état des négociations entreprises avec les syndicats d’enseignants, surtout sur l’alignement de l’indemnité de logement revendiqué par ceux-ci.
Pour apporter des éclairages sur la question, le Pm a eu à faire recours à maintes reprises à Viviane Bampassi, ministre de la Fonction publique, de la Rationalisation des effectifs et du Renouveau du service public. Actrice principale dans les négociations avec les organisations syndicales d’enseignants, Mme Bampassi a tenu à préciser que «dans le protocole d’accord dont les enseignants réclament la mise en œuvre, à l’exception du Cusems, l’ensemble des syndicats d’enseignants sont tombés d’accord avec le gouvernement pour attendre l’issue d’une étude sur le système de rémunération des agents de l’Etat, pour pouvoir entamer les négociations d’ordre salarial». Selon elle, les résultats de cette sont attendus en fin 2015, car «aujourd’hui, il faut remettre le système à plat, revoir le système de rémunération de la fonction publique avant d’entamer des négociations d’ordre salarial. Sur le prétendu décret qui favorise le corps de la magistrature au détriment des enseignants, Viviane Bampassi a informé que celui-ci n’attribue pas d’indemnité de logement, mais plutôt règlemente l’affectation des logements administratifs pour faire acte de bonne gouvernance.
Pas d’augmentation d’indemnité pour le moment
Sur la synthèse de l’état des négociations avec les syndicalistes, Viviane Bampassi a précisé que le dialogue avec ces derniers a été entamé depuis le mois de septembre, avec pas moins de 6 rencontres. A l’en croire, sur les 34 points du protocole d’accord de février 2014, 24 ont été acquis. Qui plus est, elle a indiqué que pour le reste, notamment les 5 questions qui préoccupent les syndicats, le gouvernement a fait des avancées notoires sur les 4 premiers, à savoir la validation des années de vacatariat, l’habitat, les lenteurs administratives (régularisation dans la fonction publique, mise en solde et rappel), voire la formation diplômante. Pour ce qui est de l’indemnité de logement, le ministre a «demandé aux syndicalistes de revenir à la raison car dans la fonction publique, il y a beaucoup d’éléments et ce ne sont pas que les enseignants qui doivent être pris en compte».
Cette position ferme de Viviane Bampassi a été confortée par le Pm qui a beaucoup plus axé son temps de parole (normalement de 10 mn) à la virulente question de l’éducation. Pour le chef du gouvernement, il n’y a pas de problème de fond, d’autant plus que le protocole a été déjà signé depuis le 17 février 2014, mais plutôt la prise en charge des engagements de l’Etat. Rappelant par ailleurs que ce protocole est une synthèse des différents protocoles signés par l’Etat du Sénégal entre 2002 et 2012, M. Dionne a indiqué que l’argent pour la mise en œuvre des rappels et la formation est disponible. Toutefois, il a fait savoir que «les 26 milliards à sortir hors indemnité de logement, ça se programme surtout que c’est hors budget». Pour lui, il est impossible d’engager une telle dépense sans le vote de la loi des finances. En clair, Mahammed Dionne a indiqué que «pour l’indemnité de logement, le gouvernement n’a pas la possibilité de l’augmenter». Pour lui, le problème réside dans la programmation de la mise en œuvre du protocole d’accord.
Cette posture du gouvernement recevra-t-elle l’onction des organisations syndicales d’enseignants qui se sont pratiquement figées sur la question du relèvement de leurs indemnités de logement? Voilà toute la question qu’il faudra se poser et qui sera certainement vidée aujourd’hui, vendredi 24 avril. Pour cause, le Pm rencontre les syndicalistes à 16h.
DESENGORGEMENTENT DES PRISONS, EFFRONDREMENT DE BATIMENTS...:Le gouvernement liste ses solutions
Le ministre Sidiki Kaba a annoncé hier, à l’Assemblée nationale, la construction prochaine d’une prison de 1 500 places à Sébikotane. Interpellé en effet sur la récurrence des évasions de prisonniers et les difficiles conditions en milieu carcéral, le ministre de la Justice a apporté tout un ensemble de clarifications sur l’existant avant d’annoncer l’érection prochaine de cette infrastructure. Le garde des Sceaux a ainsi fait remarquer que le Sénégal n’a plus construit de prison depuis 1963, alors que le ratio international impose d’avoir à disposition une garde pénitentiaire pour un prisonnier (ce qui est loin d’être atteint au Sénégal, où entre 25 et 50 détenus sont pris en charge par une seule garde dans les 37 prisons disponibles à travers le pays). Pour y remédier, Sidiki Kaba a informé de la formation de 150 gardes pénitentiaires qui seront opérationnelles d’ici le mois de juillet. Pour finir, le ministre a fait part de la construction d’une prison de 1 500 places à Sébikotane qui permettra de désengorger les prisons du Sénégal réputées pleines à craquer.
Autre question d’actualité qui a intéressé les députés : celle liée à l’effondrement de bâtiments à Dakar. Sur ce point, le ministre Diène Farba Sarr a annoncé une loi rendant obligatoire l’«inspection a priori ». Interpellé en effet par un député sur la récurrence des effondrements de bâtiment occasionnant, parfois des morts, le ministre Sarr a fait état de la volonté du chef de l’Etat de mettre en selle une loi d’orientation rendant obligatoire « une inspection a priori » avant toute construction d’immeuble. Selon lui, c’est le seul moyen de mettre un terme à ces effondrements regrettables notés ces dernières semaines dans la capitale sénégalaise.
SERIGNE MBAYE THIAM, MINISTRE DE L’EDUCATION NATIONALE :«Il n’y a pas de risque d’année blanche»
Le ministre de l’Education nationale, Serigne M’baye Thiam, est formel. A l’état actuel de la crise scolaire,«Il n’y a pas de risque d’année blanche». Et le ministre qui répondait à une question des députés Awa Guèye et Mamadou Lamine Thiam ayant toutes les deux trait à la question de l’éducation, d’assurer devant la représentation nationale qu’il n’existait pas, sur la base de ses arguments, de risque d’année blanche pour l’école sénégalaise cette année. « Cette grève a un impact sur les enseignements. Mais j’ai tenu une réunion d’évaluation avec les 16 inspecteurs d’académie de Dakar. Et je cite l’exemple de cette région où au niveau de l’élémentaire, il y a 757 enseignants sur 2 448 qui ont observé la grève avec des amplitudes d’un à 21 jours. Et on a considéré que le seuil critique pour mettre en péril l’année scolaire est de 16 jours d’absence et 86% de fréquentation. On est donc en dessous du seuil critique et il n’y a que 14% qui se trouvent en dessous de ce seuil. Nous avons fait cet exercice, académie par académie. Donc, il n’y a pas de risque d’année blanche et les classes d’examen ont été épargnées. La grève a été suivie plutôt dans les zones urbaines que rurales et nous continuerons cet exercice pour l’affiner... ». Aux enseignants d’apprécier !
REACTIONS... REACTIONS... REACTIONS...
AIDA MBODJ, DEPUTE DE L’OPPOSITION : «Ils ont préparé les questions avec une réponse très politique»
Nous avons posé des questions extrêmement techniques, avec des termes techniques qui ont pris leur source dans le libellé du Pse, en rapport avec l’Acte III. Nous leur avons rappelé ce qu’ils ont promis aux collectivités, c’est-à-dire le transfert de ressources substantielles. Mais apparemment, ils ont préparé les questions avec une réponse très politique. Puisqu’ils sont les derniers à prendre la parole, nous n’avons pas eu le temps, ni l’opportunité de corriger leurs réponses. Mais ils ont fait dans le dilatoire. Ils n’ont pas donné les bonnes réponses. Je pense que cela ne saurait prospérer. Car à chaque fois, on donne les questions soixante douze-heures et au moment de répondre, ils élaborent des réponses politiques à la place des réponses techniques qui pourraient nous donner des informations par rapport à nos mandants Cette année, aucune collectivité ne connaitra l’an 1 de l’émergence. C’est pourquoi j’ai dit que le gouvernement ira à l’an 2036 au lieu de 2035, parce que là, c’est déjà une année et le départ a été raté.
Me OUMAR YOUM, MINISTRE DE LA GOUVERNANCE LOCALE : «Il faut s’inscrire positivement dans une dynamique d’amélioration»
Je pense que le bilan est très satisfaisant. Nous en sommes à notre deuxième passage pour un exercice qui est profondément démocratique. Je pense que les questions ont été claires, mais les réponses apportées aux questions ont été satisfaisantes. Nous pensons qu’aujourd’hui, nous avons ouvert une page de l’histoire démocratique du Sénégal. Parce que cette rencontre avec les députés permet un dialogue direct sur les questions d’actualité dans un climat de respect et de sincérité. Je crois qu’il faut maintenir le cap car tout processus est un processus qui peut être amélioré, parce que tout n’est pas parfait. On peut encore s’inscrire dans une dynamique d’amélioration avec les députés et le gouvernement… Donc, je pense qu’il faut l’encourager, plutôt que d’être dans les jugements de valeur et la critique facile. Ça n’apporte absolument rien au Sénégal et aux Sénégalais.
MOUSTAPHA DIAKHATE, PATRON DU GROUPE PARLEMENTAIRE DE LA MAJORITE :«C’est une contre-vérité de dire que les questions sont posées à l’avance»
Nous sommes à notre deuxième séance qu’on va améliorer au fur et à mesure. Parce que la perspective est de permettre à l’Assemblée nationale d’être le lieu par excellence du débat démocratique. Ceux qui disent que les questions sont posées à l’avance aux ministres, c’est une contre-vérité. Les députés posent les questions et on les met au niveau du secrétariat et les ministres sont informés en même temps que vous. Dans cette séance, c’est le député Oumar Sarr qui devait poser la question des non-inscrits. Il se trouve qu’il est présentement au Tchad. Comment peut-il être au Tchad et poser la question ou même boycotter ? C’est une contre-vérité. Vous savez qu’il y a dans cette hémicycle des gens qui mentent matin, midi et le soir. Ce n’est pas bon pour la démocratie.
Par Abdoulaye THIAM
LE PÉCHÉ DU FORMAT
Le Président Macky Sall avait-il besoin de cette conférence de presse, puisqu’il a eu le temps, au cours de ces tournées économiques, de s’adresser aux populations et les propos sont à chaque fois relayés par la presse ?
C’est à se demander si le format de conférence de presse, proposé par la cellule de communication de la présidence de la République, à l’occasion de la dernière tournée économique à Kaffrine, était pertinent. Si c’était pour épargner au président de la République de passer beaucoup de temps à répondre aux nombreuses questions des journalistes, il faut dire qu’à l’arrivée nous avons eu l’effet contraire. Trois groupes de presse (Rts -service public-, Gfm et D-Média) ont été conviés à ce troisième face à face avec Macky Sall, en raison de trois journalistes par entité. Ce qui fait un total de neuf journalistes autorisés à poser des questions au chef de l’Etat. Les interpellations des confrères concernent les thèmes : Economie, Politique, Actualité, Social et autres. Et pour chaque rubrique (thème), le journaliste a droit à trois questions.
Au finish, Macky Sall a eu à répondre à plus de 130 questions, en dehors de la «seconde» conférence de presse en langue wolof. Moralité, le face à face avec la presse a duré plus de trois tours d’horloge. En matière de communication efficace cela était contre-productif, puisque le public a fini par décrocher. Sauf peut-être les personnes qui sont du camp présidentiel pouvaient s’infliger cette «torture» communicationnelle, en passant autant de temps à écouter le président la République. En plus, il y a comme qui dirait, une sorte d’overdose d’informations. Ce qui ne permet pas au destinataire d’en retenir grand-chose, puisque les informations qui arrivent en chassent d’autres.
Le Président Macky Sall avait-il besoin de cette conférence de presse, puisqu’il a eu le temps, au cours de ces tournées économiques, de s’adresser aux populations et les propos sont à chaque fois relayés par la presse ?
L’un des points positifs de ce format, est que le Président Macky Sall a déroulé sa feuille de route sur le PSE. Et tout donne l’impression qu’il a préparé ce face à face en s’imprégnant des questions que les journalistes allaient soulever. Si bien qu’il n’y avait pas véritablement de questions documentées qui pouvaient le déstabiliser. Au contraire, Macky Sall était tellement à l’aise, qu’il en avait profité pour «régler ses comptes» avec une certaine frange de l’opinion qui fustige la transhumance politique. Justement, c’est à ce niveau, nous semble-t-il, que le Chef de l’Etat a un peu péché dans sa communication, car tout laisse croire qu’il a sous-estimé la réaction de ses compatriotes qui restent attachés à certaines valeurs.
Si dans le fond, Macky Sall n’a rien dit de nouveau ou presque, notamment sur le PSE, l’autosuffisance alimentaire, il a cependant ouvert une nouvelle polémique inutile sur la transhumance. Et qui constitue une sorte de biais dans sa communication qu’il semblait maîtriser jusque-là. Visiblement obnubilé par un second mandat, le président de la République a maladroitement pris un exemple sur les journalistes qui changent d’organes de presse. Malheureusement pour lui, il s’agit là d’une mobilité professionnelle qui n’a absolument rien à voir avec le nomadisme de certains hommes politiques.
FEMMES MARIÉES, UN VICE POUR CES HOMMES
EN PLUS DE LA MATURITÉ, L'EXPÉRIENCE, LA DISCRÉTION…
Au-delà du consentement, l’expérience, la maturité, l’interdiction de grossesse, les adeptes de la cyber sexualité justifient le choix des femmes mariées dans cette forme de prostitution clandestine par un vice.
La réponse à ces interrogations diffère d’une personne à une autre. Du moment où, certains pensent à une légèreté des mœurs. D’autres évoquent un vice de certains hommes ou une volonté de satisfaire, les exigences d’une appartenance à une loge maçonnique. «Je pense que s’il préfère cette catégorie de femmes.
C’est en parti, parce que certains hommes ont un faible pour les femmes mariées. C’est un vice chez eux. Le fait qu’ils abandonnent leur mari pour être avec eux clandestinement, est avant tout un plaisir, avant même l’acte sexuel proprement dit», explique Bousso, une étudiante. Et, elle précise:
«Avec les femmes mariées, l’homme n’a pas trop de soucis de consentement. Puisque, la femme est mature. Elle a une expérience de la vie de couple. Donc, tout acte qu’elle pose est réfléchi. L’homme qui entre dans ce circuit a, au préalable, une garantie de non risque de grossesse. Et même si, ça venait à se produire, il ne serait engagé nullement. Donc, la femme prend ses dispositions».
Le jeune entrepreneur, A. D. C., bien au courant de ce qui se passe dans les réseaux sociaux, confirme que les femmes mariées, expérimentées sexuellement sont plus matures. Tout le contraire de certaines jeunes filles. Les hommes les choisissent pour éviter d’être accusés d’abus ou de viol.
A cet effet, ces femmes ne vont jamais prendre le risque de secouer leur ménage ou ternir leur image face à la belle famille, retient-il, pour des histoires de viol. «Il y a aussi celles qui le font pour satisfaire un besoin financier.
Faute d’un mari présent qui voyage. Il est évident que, c’est par vice que certains hommes le font. Ils sont friqués et, ils se disent qu’ils peuvent avoir toutes les filles qu’ils désirent. Ils se prêtent à l’exploration de nouvelles pratiques.
Donc, s’ils s’abonnent à coucher avec des femmes mariées, c’est pour satisfaire le côté obscure que leur conscience leur interdit d’explorer», justifie-t-il, sous un air taquin. Mais Badou, un marchand de draps à Sandaga, ne partage pas cet avis. Ce jeune homme va plus loin et parle de loge ma çonnique.
«Ce sont les francs-maçons qui font ces pratiques pour devenir riche. Ils sont aux antipodes des normes établies par les différentes religions. Ce qui les motivent à faire des insanités que même la morale ne tolère pas», regrette-t-il.
Ailleurs, un chauffeur de véhicule particulier, Pape, trouve que «les femmes mariées dans la dérive sont discrètes et matures. Raison pour la quelle, ces vicieux optent pour fricoter avec elles». Selon lui, la vie est faite de choix et les hommes et femmes qui s’activent dans la cyber-sexualité ont osé faire leur choix.
Alors, rassure-t-il, «ces hommes et femmes n’ont rien à se reprocher. Surtout, si c’est pour assouvir une libido, tout le monde y va de la manière où il est sûr d’avoir beaucoup plus de plaisir».
LE JUGE MAINTIENT LE SUSPENSE JUSQU’AU 28 MAI
AFFAIRE KARIM WADE CONTRE ALBOURY NDAO SUR LES 47 MILLIARDS DE SINGAPOUR
Le procès, opposant l’ancien Ministre d’Etat, Karim Meïssa Wade et l’expert comptable de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), Pape Alboury Ndao, n’a pas encore connu son épilogue. Hier, le juge correctionnel a fixé le délibéré au 28 mai prochain.
Le juge du tribunal correctionnel a prolongé l’affaire opposant le Ministre d’Etat, Karim Wade et Alboury Ndao, l’expert comptable de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei).
Hier à la salle 3 du Palais de justice où s’est tenu le procès, avec la plaidoirie des deux parties, le tribunal correctionnel a fixe le délibéré au 28 mai prochain. Pour rappel, cette affaire fait suite à l’évocation d’un compte bancaire crédité de 47 milliards et supposé appartenir à Karim Wade.
L’auteur du rapport impliquant le fils de Me Abdoulaye Wade, l’expert comptable de la Crei, Pape Alboury Ndao. Ce dernier, dans son rapport transmis à la commission d’instruction de la Crei, a attribué à Karim Wade ce compte bancaire logé à Singapour.
Dans le contenu de ce rapport, Pape Alboury Ndao a soutenu qu’il a identifié des opé- rations respectives d’un montant de 2 millions 437.58 dollars et 13 millions 372 milles 842 Us. Dans le contenu de son rapport, le bénéficiaire de ces transactions a été identifié sous l’identité de Karim Meïssa Wade.
Ce qui a poussé le fils de l’ancien président à ester en justice contre Alboury Ndao, parce que ledit rapport, indiquent les avocats de Karim Wade, est un faux, il a été falsifié. Ainsi donc, M. Ndao doit répondre des délits de « faux, usage de faux et tentative d’escroquerie au jugement ».
Raison pour laquelle, les conseillers de Karim Wade ont servi une citation directe à l’expert comptable, Alboury Ndao. La partie civile dans cette affaire a tenu à préciser que même la Crei a écarté les 47 milliards du compte de Singapour dans son arrêt condamnant Karim Wade à 6 ans de prison, pour enrichissement illicite.
Pour elle, le juge Henry Grégoire Diop a désavoué l’expert comptable, Pape Alboury Ndao. « Il n’y a rien à chercher, car le faux est établi et l’expert, Pape Alboury Ndao est un homme dangereux, car, il avait dans l’esprit de procéder à la création de ce faux. Il a fourni un document qui n’a aucune authenticité et il ne détient aucune preuve pour justifier son rapport.
D’ailleurs il l’a avoué », rappelle un des avocats de M. Wade. Lui emboitant le pas, Me Demba Ciré Batilly a, à son tour, chargé l’expert qu’il a qualifié, d’expert œuvrant pour des rapports fictifs : « L’écriture de l’expert contient une citation de l’esprit qui a mené à une condamnation.»
Du coté de la défense, la réplique n’a pas tardé avec la détermination des avocats d’Alboury Ndao qui ont réfuté toutes les accusations porté à l’encontre de leur client. Selon Me El Hadji Diouf, la citation directe servie à leur client n’a aucune valeur, car ne cherchant qu’a manipuler l’opinion.
« Cette citation directe est passée à côté. Ils veulent manipuler l’opinion et ils ont de la haine contre Alboury Ndao. Car selon eux, mon client doit devenir un chômeur et aller en prison, parce que seulement, il a donné des informations à la commission d’instruction de la Cour de répression de l’enrichissement illicite. Aujourd’hui, ils veulent tromper l’opinion pour transférer l’intérêt du débat. Leur client avait la possibilité de parler et à chaque fois que la parole lui a été offerte, il refusait de parler », souligne Me Diouf ajoutant : « il n’a aucun respect pour le tribunal. Et qui ne dit rien constant. Nous demandons au tribunal de tenir compte des préjudices subis par Alboury Ndao, à cause de cette citation sans fondement.
Et par là, nous demandons 500 millions de francs de dommages et intérêts ». Pape Alboury Ndao, a pour sa part, manifesté toute sa frustration. Selon lui, on a attaqué son honneur. Il a indiqué aux conseillers de Karim, d’aller poursuivre la Crei qui a commandité la vérification :
« Ils m’ont trainé dans la boue ma famille et moi. Mais, s’ils ont un doute sur ce rapport, ils n’ont qu’à aller poursuivre aussi la Crei.» Le parquet dans son réquisitoire, avait requis la relaxe de l’accusé. Toujours, pour le représentant du Ministère public, aucune charge ne peut être retenue contre Alboury Ndao.
Le parquet s’est fondé sur l’inexistence de délit de faux. « Il n’y a ni acte matériel, ni intentionnel, Pape Alboury Ndao n’a pas la possibilité de faire lever le secret bancaire », dit le procureur. Le juge correctionnel a fixé le délibéré pour le 28 mai prochain.
LE PROJET DE LOI BIENTÔT EXAMINÉ PAR LE CONSEIL DES MINISTRES
Face aux représentants du Peuple, le Premier ministre Mohammad Boune Abdallah Dionne et les ministres du gouvernement se sont voulus rassurants quand à l’avenir du secteur touristique. Le gouvernement a annoncé pour les prochains jours, l’examen par le Conseil des ministres d’un projet de loi qui accordera des exonérations fiscales sur dix ans à tout investisseur de la zone touristique de la Casamance. Il a également fait part de l’arrivée de 2 000 tracteurs en provenance d’Inde, du Brésil et de la Belgique.
Pour son deuxième passage devant les députés, l’équipe gouvernementale, avec à sa tête le Premier ministre Mohammad Boun Abdallah Dionne, a cherché à insuffler de l’espoir au secteur touristique, même si l’essentiel des mesures ont déjà fait l’objet d’annonce par le passé. Interpellé par le député Aimé Assine sur la très mauvaise saison touristique de cette année, le Premier ministre a ressorti l’arsenal de mesures annoncées par le président de la République lors de sa tournée économique en Casamance.
Ainsi, le ministre de l’Economie, des finances et du plan annonce pour les prochains jours, l’examen par le Conseil des ministres, d’un projet de loi qui accordera des exonérations fiscales sur dix ans à tout investisseur de la zone touristique de la Casamance.
Ces mesures viendront s’ajouter à «tout un package fiscal et financier», indique le ministre du Tourisme et des transports aériens, Abdoulaye Diouf Sarr. Il s’agit entre autres, d’un crédit hôtelier d’un montant de 5 milliards de francs Cfa promis par le président de la République aux acteurs du tourisme pour assurer la rénovation des réceptifs. Amadou Ba révèle que des discussions sont en cours avec la Banque de l’habitat du Sénégal (Bhs) pour la mise en place effective de cette ligne de crédit.
D’autres mesures sont aussi à l’étude, selon Amadou Ba. Il s’agit de la réhabilitation des aérodromes, notamment ceux de Ziguinchor et Cap Skiring pour leur permettre d’accueillir de gros avions. De même, la suppression du visa d’entrée en mai, la Taxe sur la valeur ajoutée (Tva) maintenue à 10% pour le secteur, sont autant de mesures qui visent à sauver le secteur touristique du naufrage.
«A la lumière de l’ensemble de ces mesures incitatives, le secteur est en train de bouger. Dans nos échanges avec les acteurs des réceptifs qui étaient fermés en Casamance, nous sommes en train de leur montrer toutes les opportunités et facilités qui seront mises en place, notamment au niveau fiscal, pour que les structures qui étaient fermées prennent l’envol», insiste Abdoulaye Diouf Sarr.
Financement des collectivités locales
«Jamais, dans l’histoire du Sénégal, des fonds aussi importants n’ont été drainés vers les collectivités locales», assure le ministre des Collectivités locales, Oumar Youm. Interpellé par la députée libérale Aïda Mbodji sur l’insuffisance des fonds de dotation reçus par les collectivités locales en cette première année de mise en œuvre de l’Acte 3 de la décentralisation, le ministre a extirpé des données chiffrées pour alimenter un argumentaire «vérifiable».
«Le fonds de dotation de la décentralisation pour l’année 2015 a été voté pour 20 milliards 410 millions 571 mille de francs Cfa contre 18 milliards 410 millions 571 mille de francs Cfa en 2014, soit une hausse de 10,8%. En 2014, les fonds des régions étaient arrêtés au montant de 4 milliards de francs cfa.
En 2015, pour les 42 départements qui exercent les compétences de ces régions, les fonds ont connu une augmentation de 1,2 milliard soit 5,2 milliards de francs Cfa, là où la région de Diourbel avait reçu moins d’argent que les trois départements de la région», souligne Oumar Youm.
Il précise qu’en plus de ces fonds, des programmes de l’Etat, comme le Programme nationale de développement local (Pndl), interviennent au profit des collectivités locales. Il souligne également que l’Etat s’est engagé à financer les véhicules de ces collectivités pour un montant de 7 milliards de francs Cfa.
Mécanisation de l ’agriculture
Le Sénégal compte élever son taux de mécanisation dans le secteur agricole. Selon le ministre Pape Abdoulaye Seck, chaque année, ce sont 5 milliards de francs Cfa, soit 20 500 unités de culture attelées qui seront cédées aux paysans avec une subvention de 70%. Pour la période 20152017, l’Etat compte mettre à la disposition des agriculteurs, 2 000 tracteurs qui seront subventionnés à 60%. «Sur le prix unitaire de 20 millions, l’Etat prendra en charge les 12 millions», indique le Premier ministre.
Ces tracteurs, dont une partie a déjà été réceptionnée, viendront du Brésil, de la Belgique et de l’Inde. «En désagrégé, c’est 1 000 tracteurs en provenance du Brésil. Le premier lot composé de 135 est déjà arrivé, le 2e lot concerne 400 tracteurs de la Belgique. Et le début d’exécution de ce programme est pour le mois de juin où nous recevrons un premier lot, puis un autre en septembre et le dernier en novembre.
Ensuite, nous aurons 600 tracteurs d’Inde dont le premier lot est attendu en octobre.» Ce matériel devrait permettre d’augmenter la productivité, améliorer la qualité des produits et étaler la production dans le temps et dans l’espace, souligne Pape Abdoulaye Seck.
Relance des entreprises en difficulté
Dans sa dynamique de création d’emplois, le gouvernement prend en compte les entreprises en difficulté. Selon le Premier ministre, la compagnie aérienne Senegal Airlines, la Nouvelle société textile de Thiès (Nsts) et les Industries chimiques du Sénégal (Ics) vont être remises à flots. «Il faut restaurer les perspectives d’avenir pour la jeunesse africaine. Cela passe par la création emploi», souligne Mohammad Dionne.
Hier, lors du procès opposant son client, Pape Alboury Ndao, l’expert comptable et Karim Meïssa Wade sur l’affaire des 47 milliards de Singapour que l’expert attribue à Wade-fils, le très populaire avocat, Me El Hadji Diouf s’est encore attaqué à ses confrères du camp adverse.
Tout à commencé lorsqu’une demande de renvoi de l’audience a été formulée par les avocats de l’ancien Ministre d’Etat, Karim Wade pour indisponibilité de certains confrères.
Moment choisi par l’avocat de l’expert comptable, Me El Hadji Diouf pour jeter son dévolu sur la stratégie de la contre-offensive face à ses confrères qui ont manifesté leur indisponibilité, à cause de leur engagement dans une autre procédure.
Pour Me El hadji Diouf : « Ils ne respectent pas le tribunal. Car, ils se sont constitués dans une autre procédure. Ils sont tous absents ces avocats nuls et manipulateurs. Qu’ils sachent que les absents ont toujours torts. Certains n’ont jamais voulu me voir plaider sur ce dossier, mais c’est peine perdue», peste l’avocat.
Ce dernier n’a pas non plus raté son confrère, Me Doudou Ndoye qui disait au juge qu’il est là pour manifester sa neutralité. Suffisant pour qu’il reçoive sa part dans les missiles de Me El Hadji Diouf qui était dans tous ses états. Il dit : « Vous Me Doudou Ndoye ! Vous n’avez rien à dire et puis tu passes tout ton temps à dire que c’est toi qui a supprimé la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei).
C’est faux, c’est illusoire. Tu sais de quoi je parle.» Ces sévères attaques ont d’ailleurs poussé Me Hilale a boudé le tribunal tout en interpellant le conseiller de l’ordre des avocats, Me Bidialy Fall. Ce dernier a tenté de raisonner l’avocat d’Alboury Ndao et il en a reçu pour son grade.
Me El Hadji Diouf s’est vraiment insurgé contre le responsable du conseil de l’ordre des avocats. « Vous êtes qui pour me donner des ordres. Vous êtes ni Dieu ni un juge.
Moi, je triomphe devant l’adversité. Je le dis et je le répète, nul ne peut m’intimider ou m’ordonner de me tenir tranquille», martèle-t-il. Il a fallu que le juge du tribunal correctionnel reprenne les commandes du procès pour que le calme revienne dans la salle d’audience.
La cérémonie d’installation des juges des Chambres africaines extraordinaires (Cae) d’assises s’est tenue, hier, au palais de justice de Dakar. Occasion saisie par le ministre de la Justice du Sénégal, Sidiki Kaba d’affirmer qu’ «avec certitude si d’aventure un jugement de condamnation intervient, l’ex-Président tchadien, Hissiène Habré ne sera jamais condamné à une peine de mort parce que le Sénégal a aboli ladite peine».
C’est fait. Les juges des Chambres africaines extraordinaires (Cae) ont été installés, hier. La cérémonie officielle s’est déroulée à la salle 4 du tribunal hors classe de Dakar. «Ce jour est un moment d’espoir pour toutes les victimes du monde en quête de justice », a d’emblée, déclaré le ministre de la Justice, Garde des Sceaux du Sénégal, Sidiki Kaba, qui a présidé la rencontre.
Selon lui, le Sénégal a décidé de répondre à l’appel de l’Union africaine pour juger Hissène Habré au nom de l’Afrique. « C’était le déshonneur de l’Afrique. Le contexte, c’est d’assister à l’humiliation, d’exporter les enfants de l’Afrique pour les juger ailleurs et certaines déjà répondaient à la justice internationale en passant par Charles Taylor, Laurent Gbagbo et Jean-Pierre Bemba», explique-t-il.
Ainsi, note le ministre, ce sera un procès historique qui va montrer que l’Afrique a la capacité de juger ses propres enfants impliqués dans des crimes graves. « Ainsi l’honneur de l’Afrique sera sauf et le Sénégal veillera à ce qu’il n’ait pas un déshonneur judiciaire», a-t-il promis.
Aux juges, il espère « qu’ils rendront la justice en se fondant sur l’éthique, l’intégrité, la rigueur et compétence morale». Parce que, souligne-t-il, «la décision rendue sera scrutée par tout le monde et étudier dans les universités». Donc, elle devra refléter la technicité et la compétence.
Le procès démarre en juin
Actuellement, la procédure est dans la phase de jugement. Sur ce, les juges des Cae ont d’ici deux mois pour s’imprégner du dossier. «Nous allons entrer dans la phase active des poursuites car le procès va se tenir au mois de juin», indique Sidiki Kaba.
Sur la base illégale de nomination de ces juges dénoncés par les avocats d’Hissène Habré, le ministre dira : « ils sont dans leur droit et ils sont dans leur rôle. Ce qui est certain est que tout ce que nous faisons est dans la légalité et en même temps aussi tout ce que nous faisons est conforme à la convention que le Sénégal a eu à signer avec l’Union Africaine».
A l’en croire, il y a avait un débat, à savoir « est-ce qu’il fallait laisser partir Hissène Habré en Belgique ou il fallait le juger ici ? ». D’un autre côté, poursuit-t-il, « il faudrait dire que c’est un procès historique que l’on engage.
Le Sénégal et 42 Etats africains ont ratifié la convention contre la torture de 1984. Cela veut dire que l’Afrique est contre la torture parce que c’est une atteinte grave à l’intégrité physique de l’homme. Et, il faut retenir surtout que cette convention prévoit un mécanisme de compétences universelles».
M. Kaba ajoute : «Lequel permet au juge national de juger les auteurs des crimes commis à l’étranger sur des victimes étrangères. C’est une innovation majeure qui montre la volonté de la communauté nationale de lutter contre l’impunité des crimes internationaux notamment les crimes contre la torture qui est attentatoire à la dignité humaine».
Boycott des avocats de la défense et refus de comparution de Habré
Sur le boycott des conseils de la défense, le ministre de la Justice se veut formel. « Ils sont dans leur rôle et leur droit. Il n’est pas dans mon ressort d’imposer à des avocats de venir participer à un procès. C’est leur choix de défense».
Mieux, il soutient que dans tous les grands procès qui ont eu lieu, il y a eu toujours un déni des juridictions qui ont été érigées pour les juger. «C’est souvent la position de défense qui a été adoptée par des personnes impliquées dans ces crimes internationaux. Ils sont présumés innocents.
Mais, ce qui est certain, est que cette juridiction est ouverte. Ceux qui voudraient donc se défendre, ils doivent le faire. Si vous avez une vérité, exposez au monde que je n’ai rien à voir avec ce dont, on m’accuse. C’est une opportunité, il faut la saisir».
A l’endroit de l’ex-Président Tchadien qui refuse de comparaître, Sidiki Kaba renseigne « que la loi prévoit que lorsque vous ne comparaissez pas que vous pouvez être amené de force devant les juges. Il appartiendra aux juges de constater que vous ne voulez pas répondre aux questions qui sont posées mais il faut noter que le procès restera contradictoire et c’est ça qui est important».
Par ailleurs, le ministre fait remarquer qu’ «avec certitude si d’aventure un jugement de condamnation intervient, il ne sera jamais condamné à une peine de mort parce que le Sénégal a aboli la peine de mort. Mais sera-t-il déjà condamné ? Ça c’est autre chose».
Composition des Cae
Selon le Garde des sceaux, les choix des juges sont faits à la suite d’un appel d’offre international qui a été épluché. «On a essayé de dégager le meilleur profil de juges qui vont donc prendre en charge le dossier.
Et je suis sûr qu’ils le feront avec la compétence requise mais avec l’intégrité et l’éthique nécessaire lorsqu’on doit engager un tel procès», dit-il. Ainsi, du Burkina Faso, ancien juge au Tribunal pénal international pour le Rwanda (Tpir), comme Président de la Chambre africaine extraordinaire d’Assises au sein des juridictions sénégalaises.
Il aura à ses côtés Amady Diouf et Moustapha Ba, tous deux sénégalais, comme juges assesseurs, et Pape Ousmane Diallo, aussi du Sénégal, comme juge suppléant. Le parquet général est dirigé par le procureur général Mbacké Fall. Ce dernier est assisté par des adjoints sénégalais que sont Youssapha Diallo, Anta Ndiaye Diop et Moustapha Ka.
Le greffe sera assuré par Madame Cissé. Pour rappel, «Hissène Habré est de la torture pendant son ré- gime, de 1982 à 1990». Et, après une campagne de 22 ans menée par les victimes, «les Cae ont été établies au sein des juridictions sénégalaises en février 2013 afin de poursuivre les crimes le plus graves commis durant son régime.
Les Chambres ont Habré en juillet 2013 de crimes contre l’humanité, torture et crimes de guerre et l’ont placé en détention provisoire ». A signaler que Le 25 mars 2015, une Cour criminelle au Tchad a 20 agents de sécurité du régime de Hissène Habré pour torture et assassinat.
En réunion de coordination nationale depuis hier à Thiès, le ministre des Sports a appelé les directeurs généraux et autres inspecteurs de service à suivre la nouvelle politique sportive basée sur le Plan de l’émergence. L’une des alternatives, selon Matar Bâ, pour espérer un meilleur devenir du sport sénégalais.
A l’occasion de la réunion de coordination nationale hier au Cneps de Thiès, le ministre des Sports a exhorté les directeurs et inspecteurs régionaux à suivre la nouvelle politique sportive basée sur le Plan de l’émergence. Et cela, durant leurs deux jours de travaux dans la Capitale du Rail. Venu procéder à l’ouverture des travaux, le ministre dira à ses collaborateurs que la voie du succès se trouve dans le nouveau programme du Pse.
«Le sport ne peut pas être en dehors du plan émergent». «C’est toujours important de regrouper toute une famille pour réfléchir. Nous avons des responsables qui sont partout dans le Sénégal. Le fait de se retrouver est extrêmement important. C’est un passage obligé de revoir notre politique sportive et faire de sorte que tous les chefs de service puissent comprendre que le sport ne peut pas être en dehors du plan émergent», déclare Matar Bâ.
A en croire le patron du sport, «le plus important aujourd’hui est de relancer le sport à la base. Nous avons une autre phase de décentralisation, c’est l’Acte 3 de la décentralisation. Il faudrait qu’on puisse s’adapter à cette nouvelle politique de prise en charge des préoccupations des populations».
Sur ce, souligne le ministre, «le sport est un facteur extrêmement important et on ne peut pas l’occulter. Il faut que tout le monde soit à la hauteur, qu’on harmonise, mais aussi que cette réforme des textes soit discutée, mais également les nouveaux mécanismes de financement du sport pour voir comment accompagner l’Etat».
Au-delà, il s’agit sur le plan personnel d’«une occasion de rencontrer l’ensemble des membres de mon département». Ces derniers devront se pencher durant les deux jours «sur le plan national de formation, la promotion des loisirs, les infrastructures sportives, les conventions d’objectifs, le sport et l’Acte 3 de la décentralisation l’Uassu avec la réforme scolaire et universitaire, la gestion du sport de haut niveau, les innovations majeures apportées sur le Code des marchés», entre autres.
En marge de la réunion, le ministre des Sports a octroyé des matériels de bureau à chaque directeur régional et quatre véhicules aux régions de Thiès, Sédhiou, Kaffrine et SaintLouis. Aux bénéficiaires, le ministre demande d’en faire bon usage.
Par ailleurs, il a annoncé la fin de la procédure pour le démarrage imminent des travaux de réhabilitation du stade Lat Dior de Thiès. A ce titre, poursuit M. Bâ, le lancement qui devrait être fait par le Premier ministre est prévu pour «très bientôt».
Les doléances de la directrice du Cneps
Profitant de la réunion de coordination nationale, la directrice du Centre national d’éducation physique et sportive (Cneps), Astou Sène Dioh, a fait part des maux dont souffre sa «demeure». Entre manquements et autres insuffisances, M. Dioh demande à ce que des mesures radicales soient prises afin de permettre au centre de jouer le rôle important de soutien et d’appui qui lui est dévolu.
Avec 792 vacataires et contractuels actuellement en formation, 120 étudiants, la directrice du centre s’est réjouie d’avoir accueilli certaines personnalités comme le basketteur de la Nba, Gorgui Sy Dieng, ancien pensionnaire du Seed Academy, logé au centre.
Mais également Isabelle Sambou, spécialiste de la lutte grécoromaine, olympique et d’autres personnalités politiques dont deux ont pu occuper le poste de ministre.
Des préoccupations auxquelles le ministre des Sports entend prendre à bras-le-corps. Il a décidé d’accompagner le Cneps de Thiès afin de lui permettre de disposer de l’ensemble des infrastructures au point d’offrir les conditions idoines. «Elle a tout à fait raison. Ne serait-ce sur le plan de l’hébergement de nos équipes nationales qui greffe le budget du ministère des Sports et l’enveloppe des compétitions internationales», dira-t-il.
Comme alternative, le ministre espère un investissement du privé «pour faire du Cneps un hôtel à 4 étoiles. Ce qui nous permettra d’héberger les équipes nationales sans débourser autant d’argent. Mais également permettre à d’autres pays africains, même européens de venir pour s’entraîner. C’est un bénéfice pour l’ensemble du Peuple sénégalais».
Le phénomène de la cyber-sexualité intrigue. Beaucoup de gens ne sont pas encore mises au parfum. Et, la plupart des personnes ignorent l’existence de cette forme de prostitution qui, pourtant, se développe au Sénégal de manière extraordinaire. Ces dernières, trouvant les jeunes filles, beaucoup plus accessibles, s’interrogent quant aux motivations des acteurs de cette pratique. Serait-il, une manière de se protéger d’éventuels chantages ou veulent-elles, tout simplement éviter d’être accusées de grossesse ou d’abus sexuels? Grand-Place est allé chercher les réponses auprès de ces acteurs.
Les rencontres sur ordinateurs pouvaient être très lucratives. Elles aident la cyber-sexualité à prendre des proportions inquiétantes. Il a été constaté sur Facebook, la présence de mamies, recrutant des femmes mariées, ayant des enfants. Le modus operandi, consis-te à lier une relation amicale avec les femmes sur Facebook.
Très prudentes, elles prennent le temps nécessaire pour gagner la confiance ou le temps de bien maîtriser la proie. Après quelques échanges de civilités, elles déroulent le reste de la stratégie. Souvent, c’est une invitation ou une proposition envoyée, soutenant, de manière voilée ou claire, l’intention. Ces rencontres, monnayées, tendent toujours vers une pratique sexuelle hors norme. Et, ces mamies, en vraies professionnelles, se signalent de plus en plus sur Facebook.
Très stratégiques, elles appliquent des méthodes, des techniques et des approches différentes pour convaincre les femmes mariées à se prêter dans ce jeu de gymnastique horizontale. Le troc Le jeu de «l’arène de la débauche» est trop tentant. Il réunit des personnalités influentes. L’offre de service, très accrocheur attire la gent féminine. Du moins les plus légères de mœurs.
Le troc se passe sans difficulté. C’est une prestation sans engagement aucun contre d’importantes sommes d’argent. Ces mamies, disent clairement les choses. Le recrutement reste spécifique. Il s’intéresse aux jeunes femmes mariées. «Je suis folle d’Internet. Je suis régulièrement connectée sur Facebook et les autres sites de rencontres et d’échanges.
C’est sur cette place, ce jardin virtuel que j’ai connu une dame qui s’est toujours faite appeler Marraine Aïcha. Très disponible et surtout très expérimentée, cette dernière s’est progressivement mise dans une posture de maman qui n’a jamais cessé de me donner des conseils pour la réussite de mon ménage», témoigne Ndèye Fatou Fall Sy, élancée comme un mannequin et très sexy dans son habillement.
«Mais lorsque la confiance a commencé à sous-tendre nos relations et nos échanges de plus en plus profondes, Marraine Aïcha, certainement un nom d’emprunt, m’a invité à être plus ambitieuse dans la vie. L’invite était tellement bizarre pour moi, qui croyais qu’en tant que femme mariée, j’avais déjà réalisé mon rêve, en convainquant mon époux et ma belle famille à me laisser travailler.
Je lui ai demandé de préciser sa pensée», renforce Mme Sy, de teint clair, une véritable férue d’Internet. Etant jeune mariée, assistante de Direction dans le privé, elle précise: «C’est là qu’elle m’a proposé de lui trouver des jeunes femmes mariées ayant des enfants. Ma réponse a été une insulte».
ALCOOL, MUSIQUE FOLK, NGOYANE : UNE SOIREE DE LIBERTINAGE A 300 MILLE
Le self service est le maître mot dans ces soirées. Il n’y a ni d’interdit ni tabou, tout est permis et accepté pour 200 à 300 mille francs, la nuitée.
Les nouvelles recrues, parfois des femmes à l’allure svelte, de véritables fées, sont mises en relation avec des personnalités influentes. Souvent, c’est des rencontres de libertinage qu’elles organisent dans un cadre strictement privé, loin des regards indiscrets. Et, dans ces lieux de rendez-vous, tout est permis.
Les attouchements, les caresses, les câlins et même des relations charnelles. Chacun se sert comme bon lui semble. Il n’y a pas d’interdit, ni de tabou. C’est du vrai self service. L’expérience de certaines dames, ayant déjà vécue ces scènes, illustrent parfaitement le niveau de perversion d’une certaine élite, constituée de nantis.
Ces pervers, financièrement solides, sont souvent dans une recherche effrénée de sensations fortes. «J’ai été une fois contacté par une grande dame sur Facebook. Elle m’a proposée une somme colossale pour participer à une rencontre de libertinage. J’avais accepté, mais le jour du rendez-vous, c’était pathétique. Nous étions dans un cadre somptueux où, tout est permis.
Le plus étonnant, hommes comme femmes, une fois le seuil franchi, tu es dans l’obligation de te séparer de tes habits. En fond sonore, la musique folk et d’autres variétés musicales, genre Ngoyane», se distillent. Alors, la «brebis» se laisse aller. «Chacun y va de son goût… Point de négation», narre cette mère de deux filles, Anta.
Bien qu’étant dans les liens du mariage, elle dé- clare attendre les prochaines sé- quences pour gagner davantage d’argent. Après les bouteilles d’alcool qui coulent à flot, assaisonnées de joints de chanvres indiens ou de drogue dure, ces habitués deviennent du coup des bombes sexuelles.
L’instinct animal s’installe. Ils perdent le contrôle. Et, les jouissances s’engagent sans limite. En réalité, la femme engagée peut gagner au sortir de ces rencontres 200 voire 300 000 fcfa. Un pactole qui incite certaines femmes à céder. «C’est vrai que j’avais des soucis d’argent, lorsque j’acceptais cette offre.
Mais, la réalité est tout autre. Le sexe se fait de la manière la plus animalière du temps. Les recrues n’ont pas le droit de rejeter les multiples partenaires d’un soir», avertit Anta avec un malin sourire.
PAS DE FAMILIARITES, ON JOUE A L’INCOGNITO… : CES CONDITIONS POUR EVITER TOUS CHANTAGE DES CLIENTS
Le choix de recruter les femmes mariées est loin d’être fortuit. Ces derniers, étant dans une relation de couple, expose le moins les vicieux acteurs de cette pratique. Non seulement, il n’y a pas de relations de connaissances approfondies qui puissent être utilisées pour faire chanter les hommes qui fréquentent ces lieux de rencontre de déviants, mais, même s’il arrive que la recrue tombe sur des connaissances dans l’espace public sénégalais, chacun est contraint de jouer à l’inconnu.
«Le fait de cibler les jeunes femmes mariées n’est pas fortuit. C’est pour protéger les consommateurs ou destinataires finaux des femmes recrutées sur Internet, contre d’éventuels chantages. Sauf si l’on veut faire imploser son ménage», décrypte Mme Sy.
La femme mariée recrutée, n’aura, certainement, pas la chance de pouvoir ultérieurement utiliser des éléments pour faire chanter une connaissance de cet environnement. «Alors, c’est motivant, parce que les femmes ne peuvent pas utiliser d’astuces pour briser la carrière d’une personnalité qui laisse sa famille pour vivre ses vices, le temps d’une soirée.
L’homme se sent en sécurité. Il peut s’éclater comme bon lui semble, vivre suivant ses pulsions animalières», relève Jeanne, une dame à la taille de guêpe, avec une forme généreuse.
Cette dernière, habituée de ces rencontres, a crée sa page Facebook pour contacter certaines promotrices de «l’arène de la débauche». Elle apporte sa touche particulière à ces séances de partouze. A force d’y participer, elle est devenue consultante ou conseillère même, de certaines mamies organisatrices.
DEUXIEME GRAND ORAL DU PM ET DU GOUVERNEMENT : La crise scolaire «envahit» l’hémicycle
La crise scolaire s’est largement invitée hier, à l’Assemblée nationale, lors de la séance des questions orales, en présence du Premier ministre et de son gouvernement. Au four et moulin, le ministre de la Fonction publique, Viviane Bampassi, a été particulièrement sollicitée par le Pm pour apporter des éclaircissements sur les négociations en cours avec les syndicats d’enseignants. Seulement, quoiqu’il n’y ait « aucun risque d’année blanche», selon le ministre de l’Education, Serigne Mbaye Thiam, rien ne présage d’un règlement immédiat de la crise, si les enseignants continuent à se cristalliser sur l’un des principaux points d’achoppement des négociations, à savoir l’augmentation de leurs indemnités de logement. Pour cause, le gouvernement a dit avoir atteint le seuil critique et qu’il ne peut plus lâcher du lest sur cette question des indemnités.
LIBRE PROPOS : Le péché du format
C’est à se demander si le format de conférence de presse, proposé par la cellule de communication de la présidence de la République, à l’occasion de la dernière tournée économique à Kaffrine, était pertinent. Si c’était pour épargner au président de la République de passer beaucoup de temps à répondre aux nombreuses questions des journalistes, il faut dire qu’à l’arrivée nous avons eu l’effet contraire. Trois groupes de presse (Rts -service public,- Gfm et D-Média) ont été conviés à ce troisième face à face avec Macky Sall, en raison de trois journalistes par entité. Ce qui fait un total de neuf journalistes autorisés à poser des questions au chef de l’Etat. Les interpellations des confrères concernent les thèmes : Economie, Politique, Actualité, Social et autres. Et pour chaque rubrique (thème), le journaliste a droit à trois questions.
MANAGEMENT GOUVERNEMENTAL : Macky félicite le Premier ministre
A la suite des accusations de supposée « trahison» du Premier ministre qui aurait lâché Macky Sall en 2008, alors que ce dernier était en guerre contre les Wade, le président de la République a profité de la réunion du conseil des ministres pour renouveler sa confiance au chef du gouvernement.
ATTEINT D’UNE TUMEUR CEREBRALE PROFONDE : 10 millions pour sauver Alhassane Harouna Sow
Qui va sauver Alhassane Harouna Sow ? Né le 01 janvier 2002, ce garçon est seulement âgé de 11 ans, sans antécédent médico-chirurgicaux particulier, au bon développement psychomoteur, et correctement vacciné selon le Pev sénégalais sans rappel
VIOLENCES CONJUGALES A LA MEDINA ET DANS LA BANLIEUE : 268 femmes touchées en 2014
la violence basée sur le genre est un phénomène réel qui touche beaucoup de femmes au Sénégal. en effet, 268 d’entre elles sont victimes de cette torture à la Medina et dans la banlieue dakaroise en 2014. la révélation est faite, mercredi 22 avril à dakar, au cours d’un panel sur le projet «briser le silence, lever les tabous, mieux informer sur les violences basées sur le genre» par Mme Khady Sarr Ndiaye, juriste et secrétaire général de l’aJS. elle lisait la déclaration préliminaire de l’étude à l’initiative de l’union européenne, de l’Institut Panos, de la raddho et du réseau Siggil Jigen.
VISITE DE TRAVAIL EN TURQUIE : Demba Ba et Moussa Sow offrent leur maillot à Macky Sall
En marge de sa visite en Turquie sur invitation de son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, le Président de la République, Macky Sall, a reçu deux compatriotes footballeurs en Turquie et membres de l’équipe nationale: Demba Ba et Moussa Sow, renseignent un communiqué parvenu à notre Rédaction.