Face aux députés hier à l’Assemblée nationale, le gouvernement a rassuré que le Sénégal ne court pas le risque de vivre une année blanche malgré les grèves persistantes des syndicats d’enseignants. D’ailleurs, le Premier ministre, Mahammad Boun Abdallah Dionne, espère un dénouement heureux à cette crise lors de sa rencontre avec les syndicats d’enseignants ce soir à la Primature.
Les grèves des syndicats d’enseignants persistent. Le syndrome d’une année blanche hante la quiétude des élèves et de leurs parents. Mais pour le ministre de l’Education nationale, la situation est loin d’être dramatique. Reconnaissant que les grèves ont des répercussions sur les enseignements, Serigne Mbaye Thiam a tenu à rassurer les représentants du Peuple, lors du passage du gouvernement à l’Assemblée nationale hier.
Il dit : «Aujourd’hui de 10 heures à 13 heures, j’ai eu une réunion d’évaluation avec les 16 inspecteurs d’académie pour voir à peu près l’impact de la grève en termes d’heures perdues. Je peux prendre l’exemple de Dakar où au niveau de l’élémentaire, il y a 750 enseignants sur 2 448 qui ont observé le mouvement de grève avec des amplitudes allant de 1 à 21 jours selon le nombre.»
Selon lui, le terme d’année blanche est «impropre», car souligne-t-il, 86% des enseignants sont en dessous du seuil critique. Il n’y a que 14% qui sont au-delà du seuil critique. «Aujourd’hui il n’y a pas de risque d’une année blanche. Les classes d’examen ont été relativement épargnées. La grève a été plus suivie dans les zones urbaines que rurales», précise M. Thiam.
«On ne peut pas augmenter les indemnités de logement des enseignants»
Dans le cadre des tentatives de résolution du problème, le ministre de Fonction publique a indiqué «qu’il n’y a jamais eu de rupture de dialogue avec les syndicats d’enseignants».
Sur la question de l’alignement des indemnités, principal objet de la discorde, Viviane Bompassy, ministre de la Fonction publique, informe que «le gouvernement a lancé un audit sur la question des indemnités de logement des fonctionnaires depuis décembre 2014. Nous attendons les résultats pour voir ce qu’on peut», dit-elle.
A ce titre, le Premier ministre a renseigné que le gouvernement n’est pas dans les dispositions de satisfaire cette revendication des enseignants.
«60 mille indemnités de logement ? Si vous ajoutez 40 mille. Cela fait 100 mille. Si vous faites la multiplication avec le nombre d’enseignants, cela fait combien de milliards. On ne peut pas augmenter les indemnités de logement des enseignants pour le moment. Certains pays africains ont pris ces mesures populistes, mais ils ont des problèmes pour payer leurs fonctionnaires. Aujourd’hui, ils sont des problèmes», explique Mahammad Boun Abdallah Dionne qui espère que la rencontre avec les syndicats d’enseignants cet après-midi à la Primature permettra la levée des grèves persistantes qui plombent le secteur éducatif.
«Que les syndicats viennent avec leurs plénipotentiaires. On veut régler cette question au plus vite. Vraiment, on ne veut pas qu’on dise qu’on va encore une fois consulter la base», ordonne le chef du gouvernement. Elèves et parents croisent les doigts une énième fois.
VISITE EN TURQUIE : Macky Sall vend la destination Sénégal aux investisseurs turcs
Répondant à l’invitation de mon homologue Recep Tayyip Erdogan, à la commémoration du 100e anniversaire de la bataille de Çanakkale, le président Macky Sall a participé au forum économique. Une occasion pour le chef de l’Etat de vendre la destination Sénégal aux investisseurs de ce pays ami.
CRISE SCOLAIRE : Le Premier ministre reçoit les syndicats aujourd’hui
Le Premier ministre Mahammad Boune Abdallah Dionne et son gouvernement étaient, hier, pendant près de deux heures, après un premier passage il y a plus d’un mois, face à la représentation parlementaire. Une occasion pour les représentants du peuple d’interpeller le chef du gouvernement et son équipe sur différentes questions d’actualité
SECURITE INTERIEURE : Abdoulye Daouda Diallo prône l’unification des centres de décision
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Abdoulaye Daouda, a présidé hier, à Saly, la cérémonie officielle d’ouverture de l’atelier relatif à l’avant-projet de loi d’orientation sur la sécurité
intérieure. Un atelier qui vient à son heure dans un contexte national en pleine mutation, mais aussi dans un contexte sous-régional et international particulièrement marqué par des tensions
LUTTE CONTRE LA CORRUPTION : Le secteur privé signe un Pacte d’intégrité avec les Impôts et Domaines
Pour faire face à la corruption, la Coalition du secteur privé a signé, hier, un Pacte d’intégrité avec les administrations des Impôts et Domaines.
PAIX SOCIAL, STABILITE ET DEVELOPPEMENT : Serigne Sidy Mokhtar Mbacké appelle à une lecture du Coran le 30 avril
Le Khalife général des mourides, Serigne Cheikh Sidy Mokhtar Mbacké, appelle les musulmans à la lecture du saint Coran, à se retrouver dans les lieux de culte le 10 Rajab 1436 de l’hégire qui correspond au 30 avril 2015. Pour les habitants de Touba, le lieu de rencontre est la grande mosquée, pour ceux de Diourbel la grande mosquée de Madinatoul, pour les habitants de Darou Mouhty aussi ce sera à la grande mosquée de Darou.
CINQ CLÉS POUR COMPRENDRE L'ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE AU TOGO
Lomé, 23 avr 2015 (AFP) - Les Togolais doivent élire samedi leur prochain président. Le chef de l'Etat sortant, Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, part favori face à une opposition divisée présentant quatre candidats. Voici cinq clés pour mieux comprendre cette élection.
- UN HERITIER CONTRE UNE OPPOSITION DIVISEE
"Grand argentier" du général Gnassignbé Eyadéma, qui a régné en maître sur le pays pendant 38 ans, et à qui il a succédé il y a dix ans, Faure Gnassingbé est aussi réservé que son père était exubérant.
Ses signes d'ouverture --multipartisme, liberté de la presse, abolition de la peine de mort-- ont poussé la communauté internationale à lever les sanctions instaurées en 1993 pour "déficit démocratique".
Il reste toutefois l'héritier du général et tous les rouages de l'Etat lui sont acquis. Il est aussi favorisé par la présidentielle à un tour, qui dessert l'opposition divisée présentant quatre candidats.
Son principal adversaire, Jean-Pierre Fabre, du CAP 2015 (Combat pour l'alternance politique), a une personnalité peu consensuelle selon les observateurs. Le deuxième parti de l'opposition, le Comité d'action pour le renouveau (CAR), a prôné le boycott, estimant la présidentielle non crédible tant qu'elle sera à un tour et que le nombre de mandats présidentiels ne sera pas limité.
- CREDIBILITE DU SCRUTIN
Plusieurs milliers d'observateurs doivent être déployés samedi: 1.200 pour la Concertation nationale de la société civile (CNSC, une ONG togolaise), 50 pour l'Union africaine, 100 pour la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), 800 pour le Haut commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme, ainsi que d'autres associations locales.
Les divers candidats disposeront également, en théorie, d'observateurs de leurs partis dans les bureaux de vote. Le fichier électoral, contesté car comportant des doublons et des personnes décédées, a été rectifié.
L'opposition s'est dite satisfaite. La dernière présidentielle, remportée en 2010 par M. Gnassingbé avec 60,88% des suffrages contre 33,93% à son principal opposant --déjà M.Fabre, avait été jugée acceptable par la communauté internationale, mais elle les résultats avaient été contestés par l'opposition.
Cette année encore, l'opposition accuse le régime de vouloir frauder au moment du décompte des bulletins, notamment dans les zones rurales où l'opposition ne pourra pas être partout présente.
- LE POIDS DE L'ARMEE
Si l'opposition gagne, l'armée, pilier du régime, dont les officiers viennent surtout du Nord, la région d'origine des Gnassingbé, acceptera-t-elle une alternance politique? L'analyste politique togolais David Ihou en doute: "On a peur que si quelqu'un du Sud gagne", comme Jean-Pierre Fabre, "l'armée ne l'accepte pas".
La CNSC partage ces inquiétudes. Les forces de sécurité, qui ne pèsent que 20.000 voix, ont voté par anticipation jeudi, et certains pourraient être tentés de revoter frauduleusement samedi, estime l'ONG.
Le général Eyadéma, arrivé au pouvoir en 1967 par un coup d'Etat, s'était maintenu à la tête de l'Etat avec le soutien indéfectible de l'armée. Qui a porté le fils au pouvoir au décès du père.
- LES RISQUES DE VIOLENCES
La Cédéao a rappelé, cette semaine, que "tous les candidats (...) doivent être prêts à accepter les résultats", pour prévenir des violences potentielles. Les clashes post-électoraux qui ont éclaté au lendemain de la présidentielle de 2005, la première remportée par Faure Gnassingbé, entachée de fraudes massives, avaient fait 400 à 500 morts et des milliers de blessés, selon l'ONU.
Cette année, "les gens ne sont plus dans l'optique des violences. Beaucoup se disent +Tous ces morts, ils sont morts pourquoi?+. Aucun candidat n'a parlé des morts. Et le régime est beaucoup moins violent" que celui du général Eyadéma, estime M. Ihou.
- UNE POPULATION LASSEE PAR LA POLITIQUE
De l'avis général, la campagne électorale, plutôt bon enfant, n'a pas passionné les Togolais, échaudés par l'abandon des réformes électorales. Les candidats ont sillonné l'intérieur du pays, délaissant la capitale (acquise à l'opposition) et organisant des meetings dans les campagnes.
Mais "la population togolaise est un peu lassée, désorientée par les hommes politiques togolais. On a une piètre classe politique en général", assène M.Ihou.
CADHP SITUATION DES DROITS DE L’HOMME EN AFRIQUE : Le continent noir de violations
En Session ordinaire à Banjul du 21 avril au 7 mai 2015, la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples enregistre les doléances de plus 300 Ong spécialisées sur cette question. En les écoutant, on se rend compte que la situation ne cesse de se dégrader dans toutes les régions du continent.
PROCES HABRE - PROFILS DES MAGISTRATS DES CHAMBRES AFRICAINES : Quatre juges aux parcours divers
Le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Sidiki Kaba, a procédé hier à l’installation officielle des magistrats des Chambres africaines extraordinaires d’assises, nommés pour conduire le procès de l’ancien président de la République du Tchad, Hissein Habré, jugé pour crimes contre l’humanité, crimes de guerre et torture. Le juge burkinabè, Gberdao Gustave Kam, et les trois magistrats sénégalais, Amady Diouf, Moustapha Bâ et Pape Ousmane Diallo décideront de l’innocence ou de la culpabilité de l’ancien chef d’Etat tchadien. La défense de ce dernier a elle, tenu à informer qu’à ce jour, aucun texte portant désignation des juges composant cette chambre n’a été rendu public, rappelant que les magistrats de la chambre d’instruction avaient été désignés sur la base d’un décret du Président de la République, transférant son pouvoir de nomination au Président de la Commission de l’Union Africaine. Une procédure qui, dit-elle, viole la Constitution sénégalaise et a fait l’objet d’un recours auprès de la Cour Suprême.
ASSEMBLEE NATIONALE CRISE DANS LE SECTEUR DE L’EDUCATION : Le gouvernement rejette les risques d’une année blanche
Face aux députés hier à l’Assemblée nationale, le gouvernement a rassuré que le Sénégal ne court pas le risque de vivre une année blanche malgré les grèves persistantes des syndicats d’enseignants. D’ailleurs, le Premier ministre, Mahammad Boun Abdallah Dionne, espère un dénouement heureux à cette crise lors de sa rencontre avec les syndicats d’enseignants ce soir à la Primature.
REPLIQUE LE PS A MACKY2012 : «La transhumance est inacceptable, inexcusable et indéfendable»
Les Socialistes ne veulent point entendre faire l’apologie de la transhumance politique, quel que puisse être le théoricien. Ils ont répondu hier à la coalition Macky2012 en réaffirmant que ce phénomène ne peut être justifiable.
Le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Sidiki Kaba, a procédé hier à l’installation officielle des magistrats des Chambres africaines extraordinaires d’assises, nommés pour conduire le procès de l’ancien président de la République du Tchad, Hissein Habré, jugé pour crimes contre l’humanité, crimes de guerre et torture. Le juge burkinabè, Gberdao Gustave Kam, et les trois magistrats sénégalais, Amady Diouf, Moustapha Bâ et Pape Ousmane Diallo décideront de l’innocence ou de la culpabilité de l’ancien chef d’Etat tchadien. La défense de ce dernier a elle, tenu à informer qu’à ce jour, aucun texte portant désignation des juges composant cette chambre n’a été rendu public, rappelant que les magistrats de la chambre d’instruction avaient été désignés sur la base d’un décret du Président de la République, transférant son pouvoir de nomination au Président de la Commission de l’Union Africaine. Une procédure qui, dit-elle, viole la Constitution sénégalaise et a fait l’objet d’un recours auprès de la Cour Suprême.
Gberdao Gustave Kam, président de la Chambre africaine d’assises
Un juge au parcours atypique
Il fait autorité au Burkina Fasso, en sa qualité de magistrat de grade exceptionnel. Son nom a fait les gros titres de la presse burkinabè, après sa nomination comme président de la Chambre africaine extraordinaire d’assises.
Gberdao Gustave Kam est appelé à trancher dans un procès que le monde entier regarde : celui de Hissein Habré. Cet ancien juge au Tribunal pénal international pour le Rwanda (Tpir) a la responsabilité de condamner ou non l’ancien président de la République du Tchad.
Le parcours de ce magistrat débute dans les Tribunaux de Ouagadougou, au Burkina Fasso, où il a fait le service militaire, en 1985.
Né en 1958, à Ouagadougou, Gberdao Gustave Kam est devenu juge, il y a vingt quatre années, après avoir été tour à tour président de Tribunaux, puis Procureur général près de la Cour d’appel de Ouagadougou, en 1996.
Le magistrat est diplômé de l’Ecole nationale de la magistrature de Paris, après des études supérieures à l’Ecole supérieure de Droit de Ouagadougou, où le magistrat a eu sa maîtrise. Il a occupé les fonctions de juge au Tribunal pénal international pour le Rwanda (Tpir), de 2003 à 2009, et est réputé impitoyable en matière de crimes de guerre.
Amady Diouf, juge assesseur des Chambres africaines
Magistrat réputé discret
Amadou Diouf n’est pas très bien connu. «Il passe inaperçu», confie un de ses collègues. Il fait partie de ceux qui décideront de l’issue du procès de Hissein Habré. Originaire de Kaolack, ce quinquagénaire est en fonction au sein de la magistrature, depuis 24 ans. Marié et père de trois filles, il a été désigné comme juge assesseur du Burkinabè Gberdao Gustave Kam, dans sa tâche de président de Chambre d’assises près les Chambres africaines extraordinaires (Cae).
«Discret» et «compétent», le «Procureur Diouf», comme l’appellent certains de ses collègues, a fait parler de lui en prononçant des peines de prison à perpétuité contre des accusés, notamment au cours des sessions de la Cour d’assises de Ziguinchor et Thiès.
Des juridictions d’instance, à la Cour d’appel de Dakar, en passant par l’administration centrale du ministère de la Justice, Amady Diouf qui était jusque-là, directeur adjoint des Affaires criminelles et des grâces a pratiquement fait tous les échelons.
Devenu juge à l’âge de 35 ans, il a fait tout son cursus à l’Université de Dakar où il a eu une Maîtrise en Droit, avant d’intégrer l’Ena. Le magistrat a arpenté, presque quinze ans durant, les bancs des Palais de justice de Thiès, Kolda et Ziguinchor, en tant que procureur de la République, puis Procureur général.
Il se dit fier de lui-même : «C’est une fierté de faire partie de cette juridiction. C’est aussi une grande responsabilité. Nous siégeons au nom de l’Afrique et nous ferons tout pour contribuer à la bonne administration de la justice. Nous ferons tout pour que la justice soit rendue de manière juste, équitable et responsable.»
Moustapha Bâ, juge assesseur des Chambres africaines
Le «bourreau» des militaires
Silhouette imposante, regard noir, physique débordante, Moustapha Bâ est étiqueté au Tribunal, comme un professionnel «pas toujours très aimable», parce que «réputé pour sa pugnacité». Le juge, marié et père de cinq enfants, fait partie de ceux qui décideront du sort de Habré.
Comme Amady Diouf, il sera aux côtés du Burkinabè Gustave Kam, qui préside la Chambre africaine extraordinaire d’assises. Ce sudiste a occupé les fonctions de juge à différents niveaux du système judiciaire du Sénégal.
Issu d’un milieu modeste, il a grandi dans la région de Ziguinchor où il a fait ses études primaires et secondaires, avant de rallier Dakar pour poursuivre ses études. Après une Maitrise en Droit à l’Ucad, le juge militaire devient étudiant à l’Ena où il a obtenu son diplôme de magistrat.
Jusque-là vice-président du Tribunal régional de Dakar, chargé de la première chambre et du tribunal militaire, le magistrat Bâ a eu à occuper le poste de président par intérim du Tribunal régional de Fatick.
Nommé à Dakar comme juge d’instruction après des années passées à Louga, le juge Bâ, âgé de 57 ans, se fait connaître pour avoir prononcé des peines sévères dans des affaires inscrites au rôle du Tribunal militaire de Dakar.
Pape Ousmane Diallo, juge suppléant des Chambres africaines
Un «vrai procédurier»
A titre de juge d’instance ou de la Cour d’appel de Dakar, Pape Ousmane Diallo a participé aux travaux de nombreux comités de réflexion sur l’organisation du procès de l’ancien président de la République du Tchad, Hissein Habré.
L’ancien président du Tribunal départemental de Guédiawaye suit depuis deux ans, le dossier de l’ex-homme fort de Ndjamena, depuis son bureau au Tribunal de Saint Louis où il a occupé des fonctions de président de Chambre civile.
Il reconnaît qu’il a «un rôle central» dans le procès de l’ancien président de la République du Tchad. «C’est un vrai procédurier», nous dit-on.
Juge depuis 1998, au Tribunal régional hors classe de Dakar, spécialisé dans les affaires civiles et commerciales, l’expérience du magistrat Pape Ousmane Diallo est attendue dans un climat qui promet d’être tendu.
Le président du Tribunal de Fatick de 1999 à 2004 se chargera de suppléer le président de la Chambre africaine extraordinaire d’assises. Il aidera Gberdao Gustave Kam sans doute à lever le voile dans ce procès tant attendu.
RECRUDESCENCE DE LA CYBER SEXUALITE A DAKAR : Les femmes recruteuses vous guettent sur Facebook
Le phénomène de la cyber-sexualité intrigue. Beaucoup de gens ne sont pas encore mises au parfum. Et, la plupart des personnes ignorent l’existence de cette forme de prostitution qui, pourtant, se développe au Sénégal de manière extraordinaire. Ces dernières, trouvant les jeunes filles, beaucoup plus accessibles, s’interrogent quant aux motivations des acteurs de cette pratique. Serait-il, une manière de se protéger d’éventuels chantages ou veulent-elles, tout simplement éviter d’être accusées de grossesse ou d’abus sexuels? Grand-Place est allé chercher les réponses auprès de ces acteurs.
SIDIKI KABA, MINISTRE DE LA JUSTICE : «Hissène Habré ne sera jamais condamné à mort»
La cérémonie d’installation des juges des Chambres africaines extraordinaires (Cae) d’assises s’est tenue, hier, au palais de justice de Dakar. Occasion saisie par le ministre de la Justice du Sénégal, Sidiki Kaba d’affirmer qu’ «avec certitude si d’aventure un jugement de condamnation intervient, l’ex-Président tchadien, Hissiène Habré ne sera jamais condamné à une peine de mort parce que le Sénégal a aboli ladite peine».
PASSAGE DU PM MOUHAMED DIONE A L’ASSEMBLEE NATIONALE : L’opposition évite de cautionner la « communication » du gouvernement
Le Premier Ministre, Mouhamed Dione a fait face aux députés hier. Cette rencontre qui entre dans le cadre des questions orales a-t-elle été boycottée par les députés de l’opposions ? La question mérite d’être posée, compte tenu de l’absence remarquée des parlementaires, ténors dans les formations politiques d’Idrissa Seck et de Me Abdoulaye Wade.
AFFAIRE KARIM WADE CONTRE ALBOURY NDAO SUR LES 47 MILLIARDS DE SINGAPOUR : Le juge maintient le suspens jusqu’au 28 mai
Le procès, opposant l’ancien Ministre d’Etat, Karim Meïssa Wade et l’expert comptable de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), Pape Alboury Ndao, n’a pas encore connu son épilogue. Hier, le juge correctionnel a fixé le délibéré au 28 mai prochain.
COTE D'IVOIRE: DÉSARMEMENT ARDU POUR LES DERNIERS ANCIENS REBELLES
Abidjan, 24 avr 2015 (AFP) - "Celle-là, je ne la rendrai pas!" Kalachnikov rouillée à la main, Etienne, un ancien rebelle ayant aidé Alassane Ouattara à accéder au pouvoir en 2011, refuse de participer à l'opération de désarmement, qui entame sa dernière ligne droite en Côte d'Ivoire.
Avec un millier de ses compagnons d'armes, Etienne (un prénom d'emprunt) occupe la caserne de la Brigade anti-émeutes de Yopougon, un quartier d'Abidjan meurtri par la crise postélectorale de 2010-2011.
L'occupation, qui vise à obtenir de l'Etat des compensations - logement, intégration dans les forces de sécurité, argent... -, dure depuis quatre ans. Mais Alassane Ouattara a douché leurs derniers espoirs la semaine dernière.
"Tous les ex-combattants qui sont encore dans les camps militaires" doivent "libérer ces espaces avant le 30 juin 2015", a-t-il lancé, ajoutant qu'il n'y aurait "plus de recrutement dans l'armée".
Régler le problème des anciens rebelles est devenu un enjeu majeur à six mois de la prochaine présidentielle, pour laquelle Alassane Ouattara fait figure de grand favori.
Ces éléments, pour beaucoup venus du nord du pays, l'avaient aidé à accéder au pouvoir en avril 2011, après quatre mois de crise et deux semaines de guerre contre les forces de l'ex-président Laurent Gbagbo, qui refusait de reconnaître sa défaite au scrutin de novembre 2010.
Plus de 3.000 personnes avaient péri durant cette crise. Si 13.000 ex-rebelles ont intégré l'armée, selon un expert sécuritaire, de nombreux autres continuent de sévir en Côte d'Ivoire. En décembre dernier, l'ONG Human Rights Watch les accusait d'être responsables de multiples attaques armées, parfois mortelles, dans le nord du pays.
"Je ne veux plus +faire palabre+ (me quereller) pour la politique", assure désormais Etienne, son fusil bien en évidence sur les genoux. Il dit en posséder deux autres.
"Mais si j'entends qu'un des mes amis ex-combattants a un problème, je n'hésiterai pas à revenir l'aider", ajoute-t-il fièrement, avant de quitter les lieux sur sa moto, la mitraillette à peine dissimulée dans un sac.
Selon Etienne, plus de 400 occupants de la caserne, dont une partie des bâtiments n'a jamais été achevée, garderont tout ou partie de leurs armes. D'autres ex-rebelles ont confirmé à l'AFP qu'ils ne rendront pas les leurs.
- 'Resocialisation' -
Certains d'entre eux comptent ostensiblement leurs douilles, à quelques dizaines de mètres seulement des officiers de l'Autorité de démobilisation, de désarmement et de réinsertion (ADDR), venus sur les lieux.
Pour les inciter à rendre l'intégralité des munitions, l'ADDR, une agence mandatée par le gouvernement, a fixé un quota: chacun doit restituer au moins 210 balles pour pouvoir bénéficier d'un accompagnement professionnel et financier.
Mais cette approche à de gros ratés. Zamblé, l'air sérieux, part à la rencontre des agents, un impressionnant collier d'une centaine de balles autour du cou. Faute d'en rendre suffisamment, il est toutefois éconduit, et s'en revient, les douilles bien en évidence, à la caserne.
Ces munitions l'accompagneront dans son retour à la vie civile. Quelque 53.000 ex-combattants sur 74.000 ont déjà été démobilisés, affirme à l'AFP le directeur de l'ADDR, Fidèle Sarassoro.
Selon plusieurs experts, ces chiffres sont exagérés pour des raisons politiques. Les bénéficiaires du programme, après un mois passé dans un site de "resocialisation", suivent au moins deux mois de formation professionnelle, payée 40.000 francs CFA mensuels (60 euros).
Ils perçoivent une somme forfaitaire de 800.000 FCFA (env 1.200 euros) s'ils ne trouvent pas d'emploi. "C'est un processus post-crise et la Côte d'Ivoire n'est plus dans une situation post-crise !
C'est donc légitime que le gouvernement veuille en terminer avec le processus de désarmement", explique M. Sarassoro, selon qui 31.580 armes ont été collectées depuis le début du programme en 2012.
A Yopougon, au moins une cinquantaine d'occupants, sacs de grenades ou de munitions à la main, acceptent de jouer le jeu, faisant la queue devant le stand de l'ADDR alors qu'une équipe de l'AFP est présente.
Mais beaucoup s'estiment "trahis", se plaignant d'être chassés trop vite, sans compensation immédiate, après avoir "donné leur vie" pour l'actuel président. "J'ai aidé Alassane Ouattara", peste Mohamed Coulibaly, lunettes de soleil vissées sur le front. "Aujourd'hui, en échange, je n'ai ni maison ni travail."
JEANNE D’ARC : Assane Masson et Cie au front pour éviter la D4
Lanterne rouge de la poule C du National 1, la Jeanne d’Arc est proche de la relégation en National 2, qui équivaut à la 4e division. Une situation désastreuse qui pousse les anciens joueurs de la Ja à réagir pour éviter l’irréparable à la doyenne et la plus titrée des équipes sénégalaises. Ainsi, il a été mise en place une commission spéciale de sauvetage coordonnée par l’ancien président du club Assane Masson Diop.
NEWCASTLE : Papiss Cissé sur le départ
Alors que Newcastle a besoin d’une victoire pour assurer son maintien à 5 journées de la fin du championnat anglais, les dirigeants commencent à travailler sur l’avenir du club. Ainsi le journal Chronical Live proche de Newcastle et Sunderland, annonce qu’il y aura du mouvement au club à l’été prochain. Et parmi les départs annoncés, il y a Papiss Cissé. Avec lui sont également cités Ryan Taylor, Sammy Ameobi et Jonas Gutierrez.
BASKET - FEDERATION
Le choix se fera au mois de juin, pour élire le prochain président de la Fédération sénégalaise de basket. Aucune candidature n’est encore affichée, mais les manœuvres de couloir ont démarré. De même que les noms de candidats possibles commencent à circuler. Notamment ceux de Serigne Mbaye, Me Babacar Ndiaye, Mathieu Faye ou Baba Tandian. Waa Sports les passe en revue, à travers ce qui les particularise et pourrait jouer en leur faveur.
JUDO - CHAMPIONNATS D’AFRIQUE : Six Sénégalais sur le tatami aujourd’hui
Les 36es Championnats d’Afrique de judo démarrent ce vendredi à Libreville. Sur les 8 catégories au programme de la journée d’ouverture, le Sénégal est attendu sur six tableaux (-63 kg, + 78 kg dames, -81 kg, -90 kg, -100 kg hommes). La «Tanière» va mobiliser six combattants.
Le rapport du Comité pour la prévention de la torture en Afrique (Cpta) publié ce mois, montre que cette pratique persiste sur le continent. D’après son président, Lawrence M. Mute, même si des efforts ont été entrepris pour l’éradiquer ou la prévenir, elle demeure encore un grave problème à cause de l’impunité dont jouissent les auteurs de ces actes.
Cette année, le Comité a davantage mis l’accent sur l’esclavage contemporain dont sont victimes 35,8 millions de personnes dans le monde.
Mais, les 15,7 % vivent en Afrique subsaharienne. Surtout en Côte d’Ivoire, en Mauritanie, en Gambie, au Bénin, au Ghana, au Niger et aussi au Sénégal.
La présence du Sénégal s’explique sans doute par la banalisation du phénomène des talibés, déguenillés, qui errent dans les rues de Dakar à la recherche de l’aumône.
Dans ces pays, explique le comité, les enfants sont vendus ou envoyés dans des écoles coraniques où ils sont obligés de mendier pour des imams ou recrutés en tant que porteurs non rémunérés.
Il faut savoir que le Sénégal fait son rapport sur la situation des droits de l’Homme dimanche, pour apporter les réponses sur ces interpellations.
A la lecture des interpellations depuis 2013 des acteurs du tourisme sur la question du visa d’entrée au Sénégal jugé trop cher, et à l’accueil qui a été réservé à l’annonce de sa suppression, le débat sur la relance du tourisme au Sénégal est loin d’avoir trouvé son épilogue. Nombreux sont les Sénégalais qui pensent que cette mesure, bien que salutaire, est loin d’être suffisante.
C’est officiel, à compter du 1er Mai 2015, plus besoin de visa pour franchir les frontières du Sénégal. L’annonce faite par le président de la République Macky Sall le 4 Avril dernier, loin de trouver l’assentiment de tous continue d’alimenter les débats.
Cependant, personne ne peut nier que l’entrée sans condition de visas dans un pays comme le Sénégal ne peut qu’augmenter le nombre de visiteurs, mais s’agit-il réellement d’une solution aux maux que traverse le secteur du tourisme ?
Des mesures d’accompagnement
La suppression du visa d’entrée dans notre pays ne saurait être à elle seule « la main bénite » qui permettra, dès son entrée en vigueur le 1er Mai, de relancer ce secteur qui traverse depuis plusieurs années de nombreuses difficultés. Bien que salvatrice pour les acteurs du tourisme, elle ne saurait atteindre son objectif de relance si elle n’est pas accompagnée de mesures idoines.
En effet, il ne suffit pas de faire bénéficier aux voyageurs d’une remise de 50.000 FCFA (prix du visa d’entrée au Sénégal dans certains pays) pour espérer que le tourisme sénégalais brille à nouveau.
Au-delà de la suppression, il faudra une mobilisation de l’ensemble des acteurs pour rendre la destination Sénégal attractive. Et sur ce plan, le pays peut compter sur l’implantation d’acteurs internationaux tels jovago.com qui, depuis son implantation en 2014, multiplie des actions pour mieux promouvoir la destination.
Il est clair que la suppression du visa vise une clientèle internationale, de ce fait, il est impératif que le Sénégal bénéficie d’un meilleur marketing pour améliorer son image à l’extèrieur, cela passe par une plus grande visibilité de ses atouts sur la toile (internet étant devenu de nos jours le premier guide du voyageur) mais aussi une présence plus importante dans les salons touristiques afin de mieux exposer la diversité de l’offre sénégalaise.
Le tourisme ne se limitant pas aux stations balnéaires, la culture devra également être mise en avant afin que visiter le Sénégal devienne une expérience unique que chaque touriste désire renouveler.
Enfin, il est primordial qu’on cesse de penser que le tourisme est réservé aux étrangers ou occidentaux, c’est du moins l’analyse qu’on peut être tenté de faire si l’on considère la suppression du visa comme principal atout de la relance touristique.
L’offre touristique doit être également tournée vers une cible locale, pour cela les acteurs du secteur doivent s’atteler à développer un tourisme local, afin de faire découvrir au sénégalais la beauté de leur pays.
Le rôle des médias
Pour des pays comme l’Afrique du Sud, l’Egypte, le Nigéria ou le Kenya, la presse joue un rôle important dans le développement de la destination. En effet, ces pays ont su développer une presse qui s’intéresse de près aux questions touristiques, loin des débats.
Celle-ci contribue à mettre en avant la beauté touristique du pays aussi bien pour le marché local qu’international. La motivation du touriste, c’est la perception qu’il a d’une destination, et de ce fait les journalistes sont des acteurs incontournables pour la relance du tourisme sénégalais.
En somme, la mesure prise par le président Macky Sall, ne peut qu’être salutaire dans la mesure où cette action vise à sortir du « trou » un secteur touristique de plus en plus essoufflé.
Toutefois, la suppression du visa d’entrée pour qu’elle puisse répondre à ces attentes devra être accompagnée par la mise en place d’un plan de relance tenant compte de facteurs clés comme la visibilité de l’offre et l’ouverture à une offre locale.
Cet article vous est proposé par Jovago Afrique de l'Ouest