Kolda, première région de production cotonnière du pays. Les données de la campagne de production de cette saison le confirment. Les chiffres de Kolda et Médina Yéro Foulah sont encourageants. Mais le coton perd de son attractivité de plus en plus.
Entamée le 15 décembre dernier, la campagne de commercialisation cotonnière a permis l’achat de 5 530 tonnes à Kolda. Le secteur de Dabo, poumon de la zone cotonnière, a enregistrée 3 449 tonnes, suivi de Kolda avec 1059 tonnes et de Médina Yéro Foulah, zone de production arachidière par excellence, a eu 1 022 tonnes de coton. Prés de 10 320 balles ont été produites et ainsi que 2 979 tonnes.
L’équipe mobile a sillonné 253 points de collecte et prés de 875 millions de nos francs ont été injectés. Du « Pessa Yoba » (payer au pesage en Foula), les producteurs rentrent dans leurs fonds au plus dans les 72 h. Pour la saison à venir, prés de 8 800 ha sont déjà recensés et l’innovation de taille sera l’introduction des cultures du mil, du riz ainsi que du maïs.
Toutefois, il faut signaler la Sodefitex a intérêt à remobiliser les producteurs dont le nombre ne cesse de baisser. Une réflexion globale pour étudier le phénomène pourra aider au développement de la filière du coton.
LA COMMUNE DE MAKACOLIBANTAN À TAMBA ENDEUILLÉE
13 FILS DE LA RÉGION PARMI LES VICTIMES DE LA MÉDITERRANÉE
Le naufrage d’un navire sur les côtes libyennes, qui ont englouti près d’un millier de personnes, n’a pas épargné des fils de la région de Tambacounda. En effet, dans la commune de Makacolibantan, treize jeunes sont déclarés morts noyés dans les eaux de la Méditerranée, laissant derrière eux, des parents et familles dans la détresse.
A Makacolibantan, c’est la tri stesse et la désolation, qui sont les sentiments les mieux partagés par ces temps qui courent. Cette com mune de Tambacounda a en effet payé un lourd tribut dans le nau frage du navire, qui a sombré dans les eaux de la Méditerranée, alors qu’il était en partance pour l’Italie, en provenance de la Libye.
Parmi le millier de victimes recensées, de jeunes Sénégalais y sont identifiés, dont 13 qui sont de la région de Tamba. Pourtant, jamais dans l’histoire de la localité, une si importante perte en vies humaines n’a été répertoriée, rap pelle Saliou Dieng, habitant de Maka Village.
Il précise dans la foulée, que plusieurs localités de la commune sont touchées par ce désastre maritime. De Fadya, en passant par Sao, Sambangaye, jusqu’à Demboubé et Sitacourou, entre autres localités, des victimes y ont été recensées.
A Sambangaye, village situé vers la frontière gambienne, Diao Kane, fils de la localité, a été déclaré mort dans le naufrage. A Demboubé aussi, un certain Souleymane a été déclaré mort, tout comme c’est le cas à Maka centre où un nommé Badi Bâ, la trentaine révolue, a disparu dans les profondeurs de la Méditerranée, alors qu’il voulait regagner l’Europe.
«Nous avons été informés par un des nôtres qui était du voyage, mais qui a pu se tirer d’affaire. Il nous a dit que des fils de la commune de Maka, au nombre de plus d’une dizaine, qui étaient tous dans l’embarcation, ont péri dans les eaux méditerranéennes. Ce qui n’a pas manqué de créer l’émoi et la consternation surtout dans les familles concernées», s’émeut Saliou Dieng.
C’est par la suite que l’information s’est répandue dans la ville comme une traînée de poudre. Dans la famille de Badi Ba a Maka centre, certains de ses parents interrogés disent s’en remettre a Dieu ‘ « C’est le destin qui a voulu que son chemin s’arrête la» a glisser difficilement le père du disparu. «Il est maintenant parti il faut prier pour lui» ajoute-t-il.
Tout en faisant remarqué néanmoins que si les jeunes de ces localités avaient un emploi ils ne s’aventureraient pas a embarquer clandestinement dans des navires pour aller en Europe.
«Ils n’ont tous qu’une ambition, venir en aide a leurs parents qui sont plus que fatigués. L’Etat doit trouver de l’emploi pour les jeunes avant que la mer ne les engloutissent tous» conseil-t-il.
«À PARTIR DE CE SAMEDI, JE NE VAIS PLUS PORTER MA TENUE»
La loi n°04/2015 loi, relative à l’interdiction de la production, de l’importation de la détention, de la distribution, de l’utilisation de sachets plastiques de faible micronnage et à la gestion rationnelle des déchets plastiques, a rendu le sourire à «l’homme plastique». Modou Fall, qui a porté ce combat depuis 9 ans, se dit être heureux de ce bond important pour la protection de l’environnement.
Ouf de soulagement pour «l’homme plastique» qui doit pouvoir se débarrasser de ses habits en sachets plastiques. Après plusieurs années de lutte contre les sachets plastiques, Modou Fall se dit vainqueur d’une longue lutte qui n’a pas été vaine. Pour ceux qui ont l’habitude de le voir en tenue confectionnée avec des sachets plastiques, il rassure.
«Comme le projet de loi a été voté, je ne pourrai plus porter ma tenue de sachets plastiques tous les jours. Mais, je le ferai de temps en temps pour les événements, etc. A partir de ce samedi, je ne vais plus le porter», a annoncé Modou Fall. Et «l’homme plastique» d’expliquer:
«J’ai atteint mon objectif. Alors, je n’ai plus de raison de continuer de le porter. Je vais la garder précieusement si par malheur qu’on ne respect pas le projet de loi, je le ressors et on me reverra». Toutefois, il invite le gouvernement à faire l’état des lieux pour bannir, de manière définitive, tous sachets plastiques trainant dans les parages.
«Je n’adresserai plus de lettres aux autorités car ces dernières ne donnent point de suite a ces correspondances. Ça a été un travail de longue date et mon souhait vient, enfin, de se réaliser. Avec ce projet de loi, le pays sera en bon état», s’est réjoui ce défenseur inconditionnel de l’environnement. Mais, il prévient qu’il ne va pas mettre un terme à son combat. Non sans insister sur l’applicabilité de la loi qui doit être surveillée.
«Quant à moi, ma bataille vient juste de commencer. Le gouvernement ne devrait pas faire de préférence parce qu’un sachet plastique reste un sachet plastique. Tout ce qui est matière malléable, qui participe à la détérioration de l’environnement, doit être interdit.
Qu’on élimine tous les sachets sans exception. Je vais veiller à son application et on ira jusqu’au bout», a indiqué Modou Fall. Aussi, appelle-t-il l’Etat à être sévère avec ceux qui ne seront pas en norme avec la loi.
«Le gouvernement doit condamner tous ceux qui ne seront pas conformes aux règles de ce projet de loi. Le Sénégal ne doit pas laisser les libanais faire ce qu’ils veulent dans notre pays pour juste satisfaire leur intérêt personnel.
L’Etat doit prendre des dispositions stricts pour l’application de ce projet de loi parce qu’il est temps que les gens changent leur comportement, et pour cela il faut qu’il y ait des sanctions», a encore dénoncé celui qui se fait appeler «l’homme plastique».
L'ESPRIT MALIN D'UN JEUNE PIKINOIS POUR LES POULES RARES
Au cœur d'un système d'élevage bien sophistiqué, Saliou Seck, l'enfant de Pikine devenu éleveur de poulet de race sait de quoi il parle. Il aime ce métier. C'est sa passion. Du rêve, il est passé à la réalité. A sa réalité. Avec lui, l'appellation enfant de la banlieue ne veut rien dire, s'il ne lui permet pas mettre en valeur cet esprit malin qui a façonné la vie des sociétés humaines depuis la nuit des temps. De son petit enclos de Pikine, à l'intérieur de son stand à la dernière Fiara où il a exposé ses races de poulets, d'oies et de cailles en tout genre, il a pu exposer même aux enfants qui s'arrêtaient un moment pour regarder ses poules de races, la qualité de sa production. Connaisseur, Saliou, scrute l'horizon avec beaucoup d'autres questions cependant liées au développement d'un métier qu'il avait choisi par défaut au départ et qui est entrain de lui offrir un réel bonheur.
Jeune, un brin presque naïf, la vie de cet homme se confond avec une obsession : la poule de race. Quand il vous parle de l'univers exotique et surprenant des poulets et coqs de races dans le monde, il est comme aux anges. Tout le mérite du garçon qui n'a jusqu'ici compté que sur l'appui de quelques particuliers, est là. Il est aussi à méditer pour nombre de jeunes sénégalais.
Depuis 1997, date à laquelle il s'est lancé dans cette découverte de la vie des animaux de la basse cour, le jeune Saliou a beaucoup cheminé et appris. Aujourd'hui, c'est comme s'il récitait un cours en parlant de ses poulets de race. Des couleurs standards à la préservation des races, l'adolescent devenu adulte par la force des choses, la trentaine, étale ses connaissances sur l'univers du poulailler de race ici au Sénégal.
Etablies à Pikine où il a pris le risque d'établir et de tenir sa petite basse cour, déambulent aujourd'hui, des espèces rares de poulets inconnus des Sénégalais.
Parti de rien, le jeune Saliou est aujourd'hui un aguerri dans la profession qu'il exerce par défaut et qui est devenu une source de richesse pour lui. Des petits lapins du début au poulet brahma avec lesquels, il apprendra à s'adonner à ce travail méticuleux d'aujourd'hui, le jeune garçon aura fait du chemin.
Une véritable odyssée scientifique pour la recherche de la qualité des races au cours de laquelle, il apprendra et continue à apprendre énormément de petites choses, jusqu'à surprendre les spécialistes avec lesquels, il travaille dans l'amélioration de la qualité de la race et de la santé des poulets d'ornement.
L'enfant qui a été à la bonne école des vieux exploitants traditionnels, à ses débuts, apprendra très vite les rudiments du métier. Il a beaucoup marché, écouté et vérifié. C'est lui qui le dit.
"L'élevage c'est comme quelque chose dont le virus m'a été transmis dès le berceau. Déjà, à l'école primaire, je m'intéressais beaucoup à la garde des oiseaux que je capturais. J'aimais aller à la rencontre d'éleveurs que je ne connaissais pas. J'ai eu comme une illumination pour ce métier. Plus qu'un métier d'ailleurs, c'était pour moi, une forme d'expression de mon intelligence que je ne tenais à mettre en valeur et prouver surtout que je pouvais réussir la prouesse d'être un jour, un éleveur", souligne le garçon.
Une narration de sa vie sous la forme d'un récit poignant et plein d'émotion et de vérité pour ce garçon. Homme du monde, il s'intéresse désormais à tout ce qui fait de mieux dans le domaine de l'exploitation et de la conservation des belles races de poulets, d'oies et de pigeons rares.
Entre 1000 et 2000 poussins vendus l'année, les cochins, orpington, Brahma, ou le coucou de renne n'ont aucun secret pour cet homme qui a fait de l'élevage, un choix de vie et un vrai métier pour son âge. Voilà qui en dit sur son cheminement qui est peut être celui de nombre de jeunes sénégalais en quête d'avenir, mais qui n'a pas été du tout simple.
"Je n'avais vraiment personne, explique le jeune homme, pour m'aider. J'avais mon père pour qui je constituais un grand espoir pour le faire, mais il est parti trop tôt. Aucun de ses amis n'est revenu à la maison après sa mort pour s'enquérir de ma vie. Je tiens à le dire parce que c'est la vérité. Je ne connais qu'une personne dans l'entourage de mon père qui est venu me voir. C'est grâce à lui que j'ai pu faire mes études et avoir les diplômes que j'ai aujourd'hui…Il s'appelle Maguette Wade…"
Dans cette Fiara 2015 dans l'antre de laquelle, il expose fièrement ses petits animaux, Saliou, malgré les apparences, ressemble bien à un garçon heureux du sort qui est le sien aujourd'hui. Ce milieu de la volaille, il en a fait son monde. Alors explique le jeune garçon ;
"Je n'ai pas arrêté de faire des dépôts de dossiers pour retourner à mon premier métier de transitaire, mais on ne me promettait rien ; même si j'ai eu une bonne connaissance des questions de transit et de déclarant en douanes…"
Celui qui a joué avec ce métier jusqu'à y voir un avenir n'a jamais accepté d'être un enfant résigné comme il arrive souvent. Tout ce que j'ai réalisé dans ma vie, je le dois à cette profession d'éleveur, confesse Saliou Seck, fier de ses réalisations avant d'ajouter,
"Quand je revenais à Pikine auprès de ma mère, il n'y avait dans la concession que deux chambres. Aujourd'hui, c'est une maison, comme il en existe partout ici que j'ai reconstruit grâce à mes avoir avec tout le confort intérieur qu'il faut. Mon grand bonheur est aussi d'avoir sorti ma chère mère de la précarité. Je vous rappelle que je suis fils unique. Je paie son eau, l'électricité et lui permet de se nourrir convenablement…"
Une obsession pour les races d'exception
Croire en soi et se battre autour de ses objectifs, voilà bien un exemple de réussite qui ne peut laisser indifférent. Les races de volailles qu'on voit autour de lui montre bien que la passion est devenue une réalité.
Avec un grand professionnalisme, il explique à tous les curieux qui veulent bien l'écouter la qualité des races de poulets qu'il élève. A la recherche des races d'exception, il a dans son enclos, des cochins, dont la cailloutée qu'il revendique être seul à posséder, la race pure.
"J'ai ici des races de valeur dont certaines sont devenues très rares parce que pas facile à trouver sur le marché sénégalais. Je ne cherche d'ailleurs dans ce métier, que ce qui est rare. Je ne suis pas dans la manie des sénégalais à ne reproduire que ce que l'autre fait. Moi, je tiens à marquer ma différence. Ce que vous voyez ici, poursuit Saliou Seck, ce sont des cochins cailloutées, vous avez aussi la Cochin fauve, la Cochin blanche et noire, aussi la Cochin pourpre."
A propos de la Brahma, l'éleveur dit en connaître un bout depuis son introduction ici au Sénégal.
"Elle fait partie d'une des cinq premières espèces introduite au Sénégal. Mais, progressivement, on a estimé que cette espèce est aujourd'hui devenue ordinaire parce que possédée par nombre d'éleveurs. Or, je pense que ceux le disent se trompent. Elevée depuis une vingtaine d'années, cette race est exceptionnelle et n'a pas arrêté de nous surprendre nous qui connaissons ce marché. Il s'agit de la Brahma herminée noire et de la Brahma herminée bleue ; deux espèces exotiques mais pure sang. Chez les Orpingtons, ajoute Saliou Seck, sur 100 éleveurs présents ici au Sénégal, seuls peut–être deux vont la posséder. Nous avons la poule Orpington argentée à liséré, l'Orpington dorée à liséré. Tu peux trouver toutes les autres races d'Orpington chez les éleveurs comme la fauve, le noire, la pourpre. Mais, moi, j'ai préféré choisir les deux premières espèces à savoir l'orpington argentée et la dorée à liseré."
A l'heure du poulet aux hormones, Saliou Seck revendique fièrement la conservation des races d'origines dans sa petite ferme. "Toutes les personnes qui passent chez moi pour m'acheter des œufs ou des poussins, sont aussi avertis. Et je leur dis, souvent, si vous avez un seul petit soupçon de combinaison de races, ramenez-les moi. Tout est dans la manière dont les box sont organisés dans ce poulailler, avec des séparations nettes qui ne permettent pas des reproductions entre coq et poule de race différente", souligne le jeune garçon.
OBSTINATION ET PROFESSIONNALISME : Les clés d'une belle réussite
Un véritable don sans doute pour le jeune garçon d'hier sans moyen, aujourd'hui devenu un homme. De Dakar à Thiès jusqu'à Saint-Louis, en passant par Diourbel et ailleurs dans le Sénégal, la passionné du poulet de race a fini par se convaincre qu'il se devait de bonifier ses connaissances par ses rencontres aussi. Il a noué des contacts avec tout le secteur. Et il connaît autant dans les races qu'on y élève, mais aussi leurs qualités. Il n'hésite pas à s'attarder également sur quelques-uns de problèmes qui sont liés à la réussite ou non de ce type d'élevage.
Des pigeons aux oies en passant par les poules, différentes méthodes d'élevage sont exploitées dans le pays par Saliou Seck et quelques personnes de son âge ou un peu plus âgées qui s'y sont mis grâce à l'encadrement et les conseils de professionnels ; mais encore, grâce à Internet et les réseaux sociaux qui permettent aux uns et aux autres de découvrir des espèces jusqu'ici inconnus ou jamais tentées dans le pays. Pour dire qu'il s'agit bien d'un monde d'expériences qui dépasse tout le savoir jusqu'ici développé sur les poulaillers ordinaires avec les poulets de chair.
L'appel à plus de professionnalisme, voilà une chose à laquelle tient le jeune Seck.
Parce qu'à l'en croire, "quand vous entrez dans un monde comme çà, il faut y aller avec plus de finesse et savoir ce que vous voulez réellement faire. Même si je ne vous cache que tous les éleveurs de volaille qui travaillent au Sénégal ont comme principal souci, la santé de leur race de poulet et de coq. En observant bien, ces races de poules nous avons décidées d'élever avec tous les risques, la vérité est que souvent ceux qui entrent dans la production cette année, vous risquez de ne pas les retrouver sur le marché l'année suivante", regrette Saliou Seck.
Avec un taux de mortalité très élevé dans la volaille de races, les risques sont grands.
Au Sénégal, précise l'éleveur, "les poulets les plus connus sont les pondeuses et les poulets de chair ; mais à mon avis, la prophylaxie ne peut pas être la même que pour les poules de races. On n'a pas de connaissance sur la prophylaxie des poulets d'ornement. Et là, nous sommes contraints de travailler avec les mêmes remèdes que pour les pondeuses alors que les problèmes de santé ne sont pas les mêmes."
"Depuis que je me suis lancé dans cette profession, j'ai enregistré beaucoup de mortalité, chez mes poulets, ajoute M. Seck. Mais, quand j'amène un cas chez le Veto pour une autopsie, on ne me dit jamais exactement, ce qui est arrivé à la poule. C'est un vrai problème." Contre les maladies virales comme la Gumboro (1), les éleveurs déclarent aujourd'hui leur impuissance faute d'accès au vaccin si l'infection est prouvée.
Ce qui lui fait dire "Nos maigres connaissance en matière de santé animale, explique encore le jeune passionné de volaille, nous enseigne que cette maladie virale du poulet, dès qu'il touche le poulailler, il décime tout le cheptel parce qu'il ne peut guéri que par un vaccin. Mais, il faudrait que nos partenaires du secteur de la médecine vétérinaire, nous accompagnent dans les efforts que nous faisons pour mieux connaître notre secteur…" Les poulets d'ornement coûtent chères entre 50.000 et 100.000 Fcfa la paire, sinon même plus pour certaines espèces ; et l'investissement est énorme puis risqué. "
Saliou Seck est nul doute un précurseur dans le domaine. Et selon lui, "Ces poulets de race, devraient être connus par un nombre important de Sénégalais. C'est une nécessité. Le coût énorme de la vente tant des poussins, des œufs comme des poulets est une chose que moi, je déplore. Ces prix devraient pouvoir baisser pour que tous ceux qui le veulent puissent disposer des ces races de poulets. Mais, ce n'est pas possible en l'état actuel des choses", regrette l'éleveur avant d'ajouter.
"Ces deux dernières années, j'ai produit entre 1000 et 2000 poussins que j'ai vendus à des éleveurs que je connais bien. Mais, au bout de six à huit, quand je les appelle, tous me disent avoir perdu tous les poussins." Aujourd'hui un poussin Orphington est vendu 7500 FCFA alors que la race Cochin est échangée 10.000 Fcfa. Pour les espèces plus grandes (Cochin, Orpington,) tout dépend, selon Saliou Seck, des couleurs et de la taille et le prix varie de 50.000 à 75 voire 100.000 FCFA.
Oies de race, pigeons de race, même des perruches et des moutons, sont encore dans la panoplie de ce garçon abordable. Ce jeune qui n'a pas pu encore décrocher un job permanent dans le domaine où il a été formé, a refusé de perdre du temps. Interpellant les autorités, à commencer par le président de la république sur la cherté des vaccins contre les maladies du poulailler et du bétail en général, son unique combat est qu'on puisse revoir ces prix par une subvention.
Saliou Seck fait aussi un appel à tous les jeunes qui seraient intéressés par les questions d'élevage surtout pour les poulets d'ornement. "Ce n'est pas sorcier, selon lui, et tout ne dépend que de la passion et de l'envie qu'on a de s'investir intelligemment dans cette profession."
Notes
1- découverte à Gumboro, une petite commune du Delaware en 1962, la maladie de Gumboro ou bursite infectieuse est d'origine virale contagieuse aviaire. Elle touche les oiseaux sur l'ensemble de la planète. Elle peut prendre trois formes, une forme aiguë, une forme subclinique et une forme immunodépressive. Fatale à la poule domestique, elle peut tuer 50 % des effectifs d'un poulailler en deux ou trois jours mais ne dure pas plus de 8 jours pour les rescapés.
"CETTE COALITION FANTOCHE DIGÈRE MAL LA PRÉSENCE DU PS DANS LA MOUVANCE PRÉSIDENTIELLE"
FOUDROYANTE RIPOSTE DES SOCIALISTES CONTRE "MACKY 2012"
La réplique des camarades d’Ousmane Tanor Dieng sur la sortie de la coalition Macky 2012 ne s’est pas fait attendre. Hier, à travers un communiqué reçu, les socialistes ont asséné leurs quatre vérités à ladite coalition. Non sans rappeler que : "le Ps condamne et condamnera jusqu’à l’éternité la transhumance politique dans toutes ses forme".
A la guerre comme à la guerre. C’est l’heure des règlements de comptes au sein de la mouvance présidentielle. Et, la transhumance massive prônée par le président de la République est passée par là.
Ainsi, après la sortie de la coalition Macky 2012 qui a tiré à boulets rouges sur le Parti socialiste (Ps) qui s’est opposé à ce fait, les camarades d’Ousmane Tanor Dieng sont revenus à la charge.
"Le Parti socialiste condamne et condamnera jusqu’à l’éternité la transhumance politique dans toutes ses formes. Par voie de conséquence, le Forum des jeunes socialistes déclare que le PS est libre de ne pas partager une telle position et de le faire savoir officiellement par ses instances souveraines", lit-on dans un communiqué reçu, hier.
Selon le coordonnateur dudit Forum et non moins membre du Bureau politique du parti, Abdoulaye Diao, "reprocher au Ps et à Ousmane Tanor Dieng d’avoir déclaré officiellement sa désapprobation contre l’apologie de la transhumance, constitue une bassesse voire une ignominie répugnante que seul Macky 2012 est capable de faire".
Pour lui, "la seule raison d’être de cette soi-disant coalition, est de commettre de sales besognes (…) Voici une coalition dont la principale caractéristique des acteurs est la carence symptomatique d’éducation de base et de culture politique, mais surtout un manque total d’éthique et de valeur morale", révèle-t-il.
D’après les camarades d’Ousmane Tanor Dieng, "la position du Ps contre la transhumance est partagée par la majorité écrasante des Sénégalais de tous les âges et de toutes les conditions socioprofessionnelles confondue".
En revanche, notent-ils, "si ces sorciers de Macky 2012 conteste cette vérité, ils n’ont qu’à convoquer tous les Sénégalais qui sont contre cette pratique politique aux antipodes de nos de valeurs et vertus, de se dresser devant les grilles du Palais et on verra si le Président Macky Sall va passer la nuit à l’avenue Roume". Avant de poursuivre : "Macky 2012 doit arrêter d’insulter la conscience collective des Sénégalais par la violence verbale.
Pour le reste, il faut que ces cafards politiques de Macky 2012 sachent que les responsables et militants du Ps d’aujourd’hui, sont des hommes et des femmes dignes, honnêtes, techniquement compétents, politiquement et patriotiquement engagés au service de l’intérêt supérieur du Peuple Sénégalais".
"Pathologies schizophréniques"
Toutefois, le Ps "entend recadrer fermement ces apprentis sorciers de Macky 2012". Car, "ces opportunistes qui ont échappé à la poubelle de l’histoire pour devenir des monstres politiques.
Le Ps n’accepte jamais que des politiciens, sans scrupule, sans foi, ni dignité, ni éthique, ni morale, s’en prennent à son leader pour faire plaisir à qui que ce soit. Le problème des gens de Macky 2012, n’a rien à voir avec la politique, c’est plutôt un problème grave d’incompétence, de jalousie, d’égoïsme et d’ingratitude", lit-on dans le document.
Selon M. Diao, "cette coalition fantoche digère mal la présence du Ps dans la mouvance présidentielle et le travail que sont en train de faire ses deux ministres". Mieux, le Forum socialiste déclare "que ces politiciens de Macky 2012 sont tous des réalisations du Ps, car ils ont né ou grandi dans un environnement socio-politique, socio-économique et socioculturel crée, encadré et sécurisé par ledit parti".
"C’est le riz du PS que ces charlatans de Macky 2012 mangeaient, c’est l’eau du Ps qu’ils buvaient, c’est dans les écoles, lycées et universités du Ps qu’ils ont appris, c’est les bourses du Ps qu’ils ont eu à bénéficier et c’est dans les hôpitaux et centres de santé du Ps qu’ils se soignaient", énumère-t-on.
Les socialistes de s’interroger : "est-ce que ces politiciens de Macky 2012 sont de bonnes ou de mauvaises réalisations du Ps au regard de leur comportement politique sale et malhonnête ?".
Ainsi, laissent-ils entendre, "en utilisant un pont que le Ps a construit il a 23 ans, pour régler un problème de mobilité par un accès rapide vers la banlieue et au niveau du stade L.S.S, pour diaboliser le Ps, Macky 2012 a fini d’exhiber ses pathologies schizophréniques".
LE COLLECTIF DES MÉDIATEURS APPELLE À LA REPRISE DES COURS
Suite à la sortie du Chef de l’Etat qui veut un dialogue dans le sens de la responsabilité et des possibilités du pays, c’est au tour du collectif des médiateurs d’inviter tous les acteurs à reprendre les négociations dans les meilleurs délais dans la mesure où l’année scolaire tire à sa fin.
Dans un communiqué parvenu à notre rédaction hier, mercredi 22 avril, le collectif des médiateurs comprenant des délégations de l’Assemblée Nationale, du Conseil économique, social et environnemental, du Comité national du dialogue Social, secteur de l’éducation et le Haut conseil du dialogue social, appelle toutes les « organisations syndicales qui n’ont pas encore décidé, de reprendre les cours ». Car, souligne-t-il, « l’année scolaire tire à sa fin, menaçant ainsi l’avenir des élèves et celui de l’école publique sénégalaise ».
Exprimant sa bonne foi à veiller au respect des engagements souscrits, tels qu’exprimés dans l’échéancier qui a été proposé par le gouvernement et accepté par les syndicats, le Collectif entend mettre sur pied un « mécanisme de prévention des conflits dans le secteur de l’éducation et le suivi des engagements souscrits, en lieu et place d’un mécanisme de gestion de ces derniers ».
Les médiateurs saluent, par ailleurs, les efforts consentis par « l’Etat sénégalais et les syndicats qui ont, indubitablement, consenti des efforts importants (20 revendications satisfaites sur les 22 contenues dans la plateforme générale et 10 sur 11 de la plateforme minimale, avec des échéanciers précis ». C’est d’ailleurs dans ce cadre que le collectif a décidé de « prendre le peuple à témoin, en rendant public, le PV des négociations engagées et des accords obtenus en sa présence, pour que chaque enseignant, parent d’élèves et citoyen soit informé avec précision de leurs contenus ».
Macky Sall, rappelons-le, avait invité les syndicats d’enseignants à « travailler avec le gouvernement sur les conditions de levée des mots d’ordre de grèves et d’étudier avec nous, les conditions de donner la chance à tous les enfants de ce pays». Il répondait aux différentes plaidoiries des centrales syndicales, à l’occasion du Conseil présidentiel sur le Plan d’actions du pacte national de stabilité sociale et d’émergence économique (Pnssee).
Les marchands ambulants de Dakar sont très remontés contre le chargé de la reconstruction de leur site de recasement sur Felix Eboué, le Promoteur Assane Fall. Ils dénoncent une complicité entre ce dernier et la mairie de Dakar qui n’a pas respecté le cahier des charges, tripartite, initialement défini
Les marchands ambulants de Dakar continuent de lancer un cri de détresse à l’opinion. Le promoteur, Assane Fall aurait menacé de faire payer aux destinataires 2,6 millions de F Cfa la cantine, au lieu de 1,1 million avec un apport de 25%, initialement convenue. Sinon, il va revendre les places du nouveau marché, sis sur le site Félix Eboué à des tiers.
Ainsi, indignés, ces marchands ambulants devront quitter le logement provisoire dans un délai de 2 mois. « Il a été question de construire un R+2 sur le site Félix Eboué avec 3200 place, dont le prix des cantines, fixé à 1,1 million avec un apport de 25%. Et 730 000 F Cfa pour les tables.
Non seulement, le promoteur, Assane Fall et l’entreprise Mads n’ont pas respecté le cahier des charges concernant la construction, mais, ils avaient construit un immeuble R+3 », déplore le président de l’Association synergie des marchands ambulants de Dakar, Cheikh Thiam qui animait une conférence de presse.
M. Thiam précise que les prix ont augmenté à leur grande surprise. Depuis six mois, les marchands ambulants n’ont jamais eu de rencontre avec le promoteur qui a attendu la fin des travaux pour les convoquer, dans l’optique de communiquer des prix différents de ceux qui avaient été convenus. Actuellement, regrette le délégué des marchands ambulant, les prix proposés vont jusqu’à 2,6 millions de F Cfa.
« On pense qu’il est en complicité avec la mairie de Dakar. Ce qui lui donne le courage de proférer des menaces », ajoute Cheikh Thiam. Les pensionnaires de la Rue André Peytavin ont jugé primordial de signaler les manquements et les changements apportés sur le chantier. Ces derniers dénoncent aussi, la méthode d’attribution des cantines et tables.
« Il y a un mois, on a eu une réunion pour la première fois avec Assane Fall qui a apporté des propositions contraires à celles prévues. Ce qui nous intrigué. Nous avons alors fait recours partout pour régler ce problème en vain », souligne le premier vice-président du Symad, Adama Sow.
Tout en invitant l’assistance à revoir le contenu du cahier des charges, M. Sow assure que Khalifa Sall n’est pas au courant de ce qui se manigance dans cette affaire. Il accuse les responsables désignés pour gérer ce projet de l’avoir modifié de manière exagérée, sans tenir compte, de la situation financière des vendeurs.
Et, dans le cadre de la lutte pour rentrer dans leur droit, les ambulants qui, après avoir tenté un dialogue infructueux avec leurs partenaires, dénoncent un manque de considération. Pour dénoncer toutes ces difficultés, les marchands ambulants envisagent de tenir un sit-in dans les prochains jours.
Le préfet de Dakar, disent-ils, doit superviser le processus de recasement. « Si les prix prévus ont été doublés, c’est parce qu’il y’a d’autres cibles plus nanties que les marchands ambulants qui vont occuper les cantines. Nous interpellons les grands commerçants. En résumé, le prix proposé ne nous arrange pas», déclare Adama Sow.
Les invectives de part et d’autres des partis alliés dans le cadre de la coalition Benno Bokk Yakaar (Bby), notamment le Parti socialiste (Ps) et l’Alliance pour la République (Apr), montrent à satiété que le compagnonnage des deux formations politiques ne tient que sur un petit bout de fil. Même si le chef de l’Etat, Macky Sall, soutient que ladite coalition se porte bien, il n’en demeure pas moins que les sorties tout azimut et les divergences de positions de certains leaders de ces partis sur la transhumance, le respect de l’engagement de Macky sur la réduction du mandat, tout comme l’emprunt obligataire bloqué, sans oublier la candidature à l’élection présidentielle prochaine, laissent entrevoir un divorce inéluctable sous peu.
Les jours seraient-t-ils comptés pour le compagnonnage entre l’Alliance pour la République (Apr) et le Parti socialiste (Ps)? Toute porterait à le croire, vu les différentes positions controverses sur nombre de questions au sein même de la coalition présidentielle, Benno Bokk Yakaar (Bby). Certains leaders de ces deux partis alliés ne ratent pas l’occasion de se tirer à boulets rouges. La dernière en date a été soulevé par la question de la transhumance, tant soit peu défendue par le chef de l’Etat, Macky Sall, face à la presse nationale, le jeudi dernier à Kaffrine.
En effet, prenant le contre-pied du président de la République, le secrétaire national à la communication et porte-parole du Parti socialiste (Ps), Abdoulaye Wilane a dénoncé cette pratique aux antipodes de nos valeurs et principes. Lui emboîtant le pas, son camarade de parti, non moins porte-parole adjoint, Me Moussa Bocar Thiam a regretté les propos de Macky Sall, qui ne militent pas, selon lui, en faveur de l’éthique et de la rigueur en politique. Des sorties qui n’ont pas été sans conséquences d’autant plus que le camp d’en face, à l’image de Moustapha Cissé Lo, a apporté une réplique salée. Pour Cissé Lo, ceux qui déplorent les propos tenus par le chef de l’Etat, ont tous enrôlé des militants d’autres partis quand ils étaient au pouvoir, que ce soit le Ps, l’Afp, le Pds. Plus virulent que le responsable politique Apr de Mbacké, la coalition Macky 2012 a estimé que le Ps avait institutionnalisé la transhumance avec le débauchage systématique des députés du Pds depuis 1978. Pour El Hadji Ibrahima Mbow et Cie, «s’il y a un manque d’éthique et de morale politique, c’est sans doute à leur niveau».
Autre signe avant-coureur d’un clash inéluctable entre les deux formations politiques, le respect des engagements de Macky Sall sur la réduction de son mandat de 7 à 5 ans. Si du côté du Ps, le respect de la parole donnée est prôné, du côté de l’Apr, certains ont exprimé leur penchant pour le maintien des 7 ans. D’ailleurs, sur la question, Moustapha Cissé Lo, fervent défenseur du septennat, a taclé ses alliés en laissant entendre que «Abdou Diouf, Ousmane Tanor Dieng, Abdoulaye Wade et Moustapha Niasse ont été les premiers à faire du wax waxeet». Pour le vice-président à l’Assemblée nationale, tous ces leaders ont promis aux Sénégalais des choses qu’ils n’ont pas respectées.
En outre, le blocage de l’emprunt obligataire de 20 milliards de F Cfa de la mairie de Dakar, fait partie sans aucun doute des facteurs œuvrant d’avantage à creuser le fossé entre le Ps et l’Apr, pour ainsi précipiter leur divorce. Le Ps a manifesté son entière soutien au maire socialiste, Khalifa Sall, vu aujourd’hui par certains comme une victime du régime de Macky Sall, qui cherche vaille que vaille à lui barrer la route du palais. Sur ce point, le parton des ‘’Verts de Colobane’’, Ousmane Tanor Dieng, avait estimé que «ce n’est pas acceptable que sur une question comme celle-là, on entretienne une tension». Cependant, certains de l’Apr, à l’image d’Abdoulaye Diouf Sarr, ne ratent pas l’occasion de remonter les bretelles à l’édile de Dakar, l’invitant à faire tomber son masque en jouant franc jeu. Jusque-là, l’équivoque n’a pas été encore levée sur cet emprunt, combien important pour la ville de Dakar, si l’on en croire certains conseillers municipaux.
Pour couronner le tout - la liste n’est pas exhaustive - la forte détermination du Ps à présenter un candidat aux prochaines échéances électorales n’est pas pour arranger la tension qui existe entre socialistes et Apéristes. Les ambitions présidentielles prêtées à Khalifa Sall font que les deux alliés se regardent en chiens de faïence. Le chef de l’Etat a lui même relevé cette tension interne, lorsqu’il disait le jeudi dernier, que certains de ses proches collaborateurs voulaient que les alliés se déterminent au plus vite, à défaut de quitter l’attelage gouvernemental.
En tout état de cause, beaucoup de facteurs ne militent pas pour un compagnonnage de ces deux partis aux prochaines élections. Selon même certaines indiscrétions, le Ps présentera son candidat Khalifa Sall au mois de mai prochain. Cependant, d’autres soutiennent que les socialistes n’attendent que les résultats du référendum sur la réduction du mandat du Président pour quitter la barque présidentielle, si toutefois le Oui l’emporte. Question à mille inconnus : jusqu’à quand tiendra ce compagnonnage, si frêle et très érodé par les nombreux calculs des différents protagonistes et ces sorties au vitriole tout azimut?
«L’OR NOIR» DE CASAMANCE ENTRE LES MAINS DES INDIENS
Réorganiser la filière de l’anacarde jugée très importante en termes de revenus, c’est le pari que se fixent les acteurs s’activant autour de la filière qui fait vivre au moins 250 000 personnes dans les régions du sud. Mais aujourd’hui, l’essentiel de sa production tombe entre les mains de négociants étrangers (essentiellement indiens) qui assurent le financement de la campagne et fixent les prix. Ce qui pousse les acteurs locaux à dérouler des stratégies pour sentir les retombées de la campagne de commercialisation de l’anacarde et réduire l’indice de pauvreté en Casamance.
A l’occasion de la campagne de commercialisation lancée dans le sud du pays, les acteurs de la filière anacarde se fixent le pari de lever les multiples contraintes qui plombent le développement de cette filière dont la chaine de valeur au Sénégal est marquée par un faible niveau d’organisation. Une filière d’anacarde contrôlée par les négociants étrangers (essentiellement indiens) qui assurent le financement de la campagne et fixent les prix. L’essentiel de la production étant portée par de petits exploitants avec des performances peu élevées (environ 250kg/ha).
Pour accompagner les acteurs, différentes structures, qui s’activent dans la filière, comme le COFAC (Cadre de concertation des operateurs de la filière anacarde en Casamance), le PADEC (Programme d’appui eu Développement économique de la Casamance), le PDIF (Programme de Développement intégré de Fatick), l’IRD (Institut de recherche pour le développement) et le FNDASP (Fond national de développement agro- sylvo-pastoral), ont convenu de jeter les bases d’une collaboration à Ziguinchor.
Une façon de conduire une initiative conjointe de co-construction, de formulation et de planification participative de l’offre de services agricoles basée sur la demande des acteurs de la filière. Les professionnels de la filière, simples acteurs et autorités se penchent sur les stratégies à dérouler pour mieux transcender la panoplie de difficultés qui plongent la filière dans une extrême vulnérabilité soumise aux fluctuations des prix sur le marché extérieur et en défaveur des petits producteurs qui n’ont pas accès à l’information pertinente et de qualité sur les tendances du marché.
La filière, dont la transformation locale est très faible (moins de 5%), reste très fortement arrimée au marché extérieur. L’anacarde est une filière stratégique importante qui occupe 22 000 ménages. Même si aucune donnée précise n’est encore disponible, on estime à prés de 250 000 personnes qui vivent de cette filière.
Aujourd’hui, l’engagement de tous les acteurs reste une condition nécessaire pour accroitre la production et suivre les traces des pays comme la Cote d’Ivoire. Il faut une transformation locale de la production locale d’anacarde pour maitriser les coûts de production, augmenter les revenus et éviter de bazarder la production. C’est la conviction du responsable suivi-évaluation de l’IRD, Lamine CISSE, qui prône l’émergence de transformateurs au niveau des régions productrices de l’anacarde. Un produit que certain ont fini de qualifier d’or noir de la Casamance.
Les populations de Diass viennent d’être dotées d’une maternité. Cela, dans un contexte marqué par un fort taux élevé de décès maternels.
Accompagnée de Awa Marie Coll Seck, ministre de la Santé et de l’Action sociale, Marième Sall, épouse du chef de l’Etat, a procédé, mardi dernier, à l’inauguration de la maternité de Diass dont elle est la marraine. L’édifice a été réalisé dans le poste de santé remis à neuf et doté d’une ambulance par le Groupe Siagro, la Banque islamique du Sénégal et la société Vanoers, pour coût d’un peu plus de 100 millions de FCfa.
Au nom de la Première dame, Alioune Fall, de la Fondation Servir le Sénégal, a indiqué que Mme Sall est venue célébrer, avec la communauté de Diass, la solidarité humaine, la Responsabilité sociétale de l’entreprise (Rse) au service de la vie et de l’humanité.
« L’infrastructure que nous venons inaugurer (une maternité équipée et fonctionnelle) au service de la mère et de l’enfant constitue l’un des meilleurs investissements sociaux que l’on pouvait consentir en faveur d’une communauté », a-t-il déclaré.
Selon M. Fall, la Première dame s’associe à tous les bénéficiaires de cet ouvrage utile pour remercier les généreux donateurs. Marième Sall s’est également inclinée devant la mémoire de Bintou Sonko emportée en donnant la vie et à qui Diass a rendu hommage en baptisant la maternité à son nom.
Pour sa part, le ministre de la Santé et de l’Action sociale a lancé un appel aux femmes de Diass pour qu’elles s’approprient l’ouvrage en la fréquentant régulièrement. Awa Marie Coll Seck a déclaré, s’adressant à la Première dame, présidente de la Fondation Servir le Sénégal, que l’acte qu’elle a posé par sa présence n’est pas anodin.
Car depuis 2012, et même avant, Mme Sall a été celle qui a été au chevet des populations. « Nous vous avons vu lors des inondations, des fêtes religieuses..., aux côtés des populations. C’est donc normal, a poursuivi le ministre de la Santé, que vous soyez marraine d’une maternité ».
Aux prestataires de santé, Mme Seck a recommandé d’être souriants et accueillants à l’égard des usagers qui doivent être bien traités.
Le maire de Diass, au nom des populations et Adja Fatou Dione, au nom des femmes, ont remercié l’épouse du chef de l’Etat pour sa présence effective et leurs bienfaiteurs pour leur avoir permis d’accéder à une forte préoccupation des populations, à savoir l’obtention d’un poste de santé équipé, doté d’une maternité fonctionnelle et d’une ambulance neuve.