En essayant de sauver sa peau des agresseurs sur l’autoroute, le jeune ibrahima fall ne savait pas qu’il avait rendez-vous avec la grande faucheuse. Dans sa course, il a été lâchement fauché par un chauffard qui a pris la fuite. un destin tragique pour la victime âgée seulement de 25 ans et qui venait de boucler trois mois de vie de couple et qui est présenté par ses proches comme un jeune pieux. une plainte a été déposée contre X.
Le destin a été cruel avec le jeune Ibrahima Fall. C’est le moins que l’on puisse dire après l’accident tragique dont il a été victime sur l’autoroute dans la nuit du 17 avril dernier. Il a été mortellement fauché par un chauffard qui a pris la fuite, laissant le corps sans vie de la victime baigner dans une mare de sang. Et dire que la victime voulait sauver sa peau d’un groupe de quatre agresseurs armés de machettes.
Malheureusement, dans sa fuite en traversant l’autoroute, il a été lâchement fauché par un véhicule qui n’a toujours pas été identifié. Malgré la présence de l’ami de la victime sur les lieux du … crime, l’auteur de cet acte ignoble court toujours. Tétanisé par la peur, l’amis de Ibrahima Fall était littéralement atteint.
Mécanicien de son état et reconverti en marchand, Ibrahima Fall revenait du travail avec son ami à bords d’un scooter. Arrivés sur l’autoroute à hauteur de la société Onas de Cambérène, ils ont été victimes d’une panne sèche. Ils décidèrent alors de tirer l’engin jusqu’à la station située à quelques centaines de mètres. C’est en ce moment qu’un groupe de quatre personnes armées de machettes est venu à leur rencontre.
L’idée de s’opposer devant ce rapport de forces inégales a vite été écartée par Ibrahima Fall qui conseille alors à son ami de prendre la fuite et de laisser le scooter sur place. Malheureusement, dans sa fuite, le mécanicien est renversé par un chauffard. Le certificat de genre de mort établi par le Pr Mendes de l’hôpital général de Grand-Yoff (Hoggy) conclut à une mort résultant d’un «poly traumatisme avec fractures et hémorragie interne et externe survenu à la suite d’un accident de la circulation routière».
Néanmoins, les parents du défunt qui comptent tirer cette affaire au clair ont déposé une plainte contre X à la brigade de Hann. Demeurant au quartier Diack Sao Wakhinane 1 de Diamaguène, les populations de cette localité sont encore sous le choc d’autant que le défunt avait le commerce facile avec son entourage ainsi que le mouvement associatif de sa localité. Il était également d’une grande piété. Agé de 25 ans, le
défunt laisse derrière lui une veuve qu’il a épousé il y a seulement trois mois.
FRONTEX, MAR NUSTRUM ET TRITON
DRAME SANS FIN DE L'IMMIGRATION CLANDESTINE EN EUROPE
L'Agence Européenne pour la gestion de la Coopération Opérationnelle aux Frontières Extérieures, ou "Frontières Extérieures" (Frontex) a été créée en 2004 avec pour rôle d'aider ses Etats membres à implémenter et réguler les opérations et textes relatifs à la gestion de leurs frontières extérieures. Fort de premiers succès au Sénégal, et en Mauritanie, Frontex a inspirè "Mar Nustrum" et plus tard "Triton". Mais aujourd'hui, force est de constater que ces deux derniers plans sont loin d`être une réponse appropriée et suffisante au fléau qu'est le trafic d'êtres humains avec son lot de naufragés et de désolation.
Après le drame de ces derniers jours au large des côtes de l'Italie, l'Europe se retrouve une fois encore à réviser les moyens civils et militaires mis en œuvre dans le cadre des opérations du Frontex. Un rebondissement de plus dans ce qui s'annonce comme l'acharnement du vieux continent à vouloir résoudre l'équation insolvable d'une immigration clandestine toujours plus importante.
Trois États adressent un problème ponctuel
À l'origine, le Frontex n'était pas un organisme européen mais désignait plutôt un plan d'action dressé entre les trois États que sont le Sénégal, la Mauritanie et l'Espagne pour endiguer le phénomène d'immigration illégale massive de jeunes depuis les côtes africaines vers celles du vieux continent tout au long de l'année 2006.
Ainsi, c'est l'Espagne qui met sur la table un budget permettant au Sénégal, notamment, de détacher des agents publics via son Ministère de l'Intérieur par le biais de différentes directions (Direction de la Surveillance du Territoire, Direction de la Police de l'Air et des Frontières etc.), cela pour la surveillance des côtes et, le cas échéant, l'appréhension de candidats au "Barça wala Barsax" et de leurs passeurs.
Avec un budget annuel de 800 millions de nos francs, soit 400 millions tous les 6 mois, la gendarmerie et les différents corps de la force publique (marine, armée de l'air, police) ont ainsi eu chacun un quota de 60 agents engagés par jour, à hauteur de 40 € par personne, de même que 100 litres de carburant par véhicule mobilisé.
Bien évidemment, cet effectif "budgétisé" était en pratique beaucoup plus élastique en fonction des périodes et les besoins. Généralement distribuée sous forme de "primes", cette rémunération était reversée par semaine ou par mois aux agents concernés, qui touchaient ainsi entre 25 000 F CFA et 100 000 FCFA selon leur grade ou leur fonction. .
Mobilisés et entraînés dans le cadre du Frontex, les éléments sénégalais ont donc axé leur action sur la prévention : la surveillance des sites de départ et de fabrication de pirogues (Cayar, Saint-Louis, Joal, etc.), et le monitorage des déplacements massifs de jeunes vers lesdits sites ont permis, à terme, d'endiguer le phénomène même si ce succès serait en majeure partie dû à l'absence d'un réseau organisée de criminalité sur le territoire national.
Quoi qu'il en soit il n'y a aujourd'hui presque plus de pirogues remplis de clandestins qui bravent la mer à partir du Sénégal et cela du fait de l'action du Frontex… Mais aussi (et surtout) de celui de la récession économique qui a frappé l'Espagne, combinée à un durcissement des textes régissant l'immigration clandestine.
"Printemps arabes", Mer Égée et multiplication du phénomène
Fort d'un premier succès au Sénégal et en Mauritanie, Frontex a inspirè le plan Triton du gouvernement italien. Lequel projet a été brandi comme la réponse de l'Europe à la vague massive d'immigration venant du Magreb et de la Mer Egée suite aux évènements en Irak et à ce qui est communément appelé les "Printemps arabes".
De ce fait, Frontex a qui le projet a été confié, a bénéficié d'un budget en constante augmentation depuis sa création : de 19 millions d'euros en 2006, le budget est passé à 118 millions en 2011, dont 32 millions d'euros dégagés uniquement pour répondre aux départs de Tunisie et de Libye. En tout, c'est une somme de 285 millions d'euros qui a été mise a disposition de l'organe de contrôle des frontières dans le cadre d'un programme spécifique dépendant du Programme européen pour la protection des infrastructures critiques (PEPIC) entre 2007 et 2013.
La structuration du Frontex, entre-temps, en a fait une agence dotée de la personnalité juridique et dont le siège est à Varsovie (Pologne). Après le Grec Ilkka Laitinen (2005-2014) et l'Espagnol Gil Arias-Fernández (qui a assuré l'intérim en 2014), c'est le Français Fabrice Leggeri qui en est le directeur exécutif depuis janvier 2015.
De sa création jusqu'à aujourd'hui, Frontex a eu à mener des centaines d'opérations dont trois sont de grande envergure. La première, baptisée "Hera" (subdivisé en deux phases, Hera 1 et Hera 2), a été mise sur pied à la demande des autorités ibériques pour contrôler l'immigration illégale dans les Canaries.
Un bulletin d'information de Frontex informe que plus de 33 000 migrants clandestins sont arrivés aux Canaries entre juin et décembre 2006, dont environ 11 000 ont été interceptés et renvoyés dans leurs pays d'origine. De novembre 2010 à mars 2011, les opérations "Rabit" en Mer Égée orientale ont ensuite été organisées par le Frontex pour intercepter des flux migratoires qui se sont déplacés de l'Ouest vers l'Est de l'Afrique, la Méditerranée orientale, les Balkans et les pays de l'Est.
Le Frontex a donc travaillé avec des centres de rétention en Grèce, en Bulgarie et en Turquie. Plus récemment (de novembre 2014 à nos jours), c'est l'opération "Triton" qui, à la demande de l'Italie, a été lancée par le Frontex pour endiguer les vagues d'immigration illégale venues de Libye, relayant l'opération "Mare Nostrum" de la marine italienne.
Cantonné à l'origine entre trois États, le Frontex fait néanmoins face à un problème devenu aujourd'hui beaucoup plus global : il s'agit d'un trafic humain s'étendant sur tout le pourtour de la Méditerranée et dont les sources se retrouveraient dans les milieux mafieux du sud de l'Europe et en Libye, notamment. L'agence, du fait de sa mauvaise image et des restrictions que lui incombe son mandat, tente presque d'arrêter la mer avec ses bras.
Ne disposant pas légalement de moyens coercitifs, le Frontex doit ainsi travailler main dans la main avec ses 27 États membres, dont de nombreux États européens, le tout dans l'absence d'une législation commune sur l'immigration. Cela alors qu'en face, passeurs et migrants savent parfaitement exploiter les lacunes de la loi pour ne pas se faire attraper, sanctionner et/ou expulser.
Le Frontex, un géant aux pieds d'argile ?
S'il y a une chose qu'on ne peut pas nier, c'est le fait que les États membres du Frontex ont mis à sa disposition d'importants moyens matériels et humains. Ainsi, on répertorie une vingtaine d'avions, des hélicoptères, plus de cent navires, des voitures de patrouille, des radars mobiles, des lunettes vision nocturne, ou encore des détecteurs de battement cardiaque dans l'inventaire de ce dernier.
Un important "arsenal" qui donne du grain à moudre aux détracteurs de l'agence, qui accusent les lobbys industriels, potentiels bénéficiaires du développement de matériel technologique à des fins de contrôle migratoire, d'être derrière les augmentations budgétaires dont a bénéficié ce dernier au cours des dernières années.
Bien qu'étant un organisme européen, le Frontex souffre néanmoins (et cela depuis sa naissance) de multiples et acerbes reproches adressées à son encontre. La semi-privatisation de l'organisme, son côté paramilitaire ainsi que ses buts sont ainsi critiqués, d'aucuns taxant le Frontex de s'insérer dans un dispositif général d'externalisation de l'asile et de délégation du contrôle, de la rétention et de l'expulsion des migrants aux pays-tiers à l'Union européenne.
En 2013, une vingtaine d'organisations d'aide aux étrangers et aux immigrés a lancé une campagne internationale nommée "Frontexit" pour dénoncer les activités contraires aux droits fondamentaux qu'elle prête au Frontex et, s'il est démontré que le mandat de l'agence est incompatible avec le respect des droits fondamentaux, demander la suppression de l'agence via l'annulation du règlement ayant trait à sa création.
Ainsi, de nombreuses questions ont été soulevées quant à la compatibilité de son fonctionnement avec le respect des droits des migrants et, notamment, du droit d'asile, cela faisant suite à la découverte de cas avérés de violations du principe de non-refoulement. Un manque d'accès à l'information sur ses activités est également reproché au Frontex, de même que l'absence de contrôle indépendant permettant d'évaluer les conséquences de ses opérations sur les droits de l'Homme.
Enfin, les associations à l'origine de la campagne "Frontexist" déplorent le fait que bien que les États membres restent légalement responsables du contrôle des frontières et des opérations qui y sont reliées, l'agence jouit, elle, d'une autonomie croissante. Le nouveau mandat donné au Frontex, en 2011, qui lui permet aujourd'hui d'enregistrer des données personnelles sur les migrants interceptés, est aussi décrié.
Pris entre l'enclume du grand banditisme et le marteau d'une législation discordante entre les États, sans parler des accusations à son encontre concernant un potentiel déni des droits des migrants, le Frontex se retrouve les mains liées pour faire face aux tragédies successives qui marquent l'actualité. Le parfait exemple en est le naufrage de quelque 800 migrants en Méditerranée survenu le 19 avril, à la suite duquel la communauté internationale s'est insurgée contre le Frontex pour lui reprocher de plus
chercher à empêcher les migrants d'atteindre l'Europe que de tenter de sauver des vies. Des accusations auxquelles à répondu Fabrice Leggeri, en arguant, dans une conférence de presse donnée samedi, qu'il "ne fallait pas encourager le trafic de criminels en Libye" : "Nous mettons à disposition nos moyens, mais le droit international ne donne aucune compétence à l'Union pour le faire. Par conséquent, l'agence Frontex ne peut pas avoir un mandat de recherche en mer (…), il faut savoir faire la part des choses entre une urgence qui est le secours en mer et le trafic (NDLR : en tant que tel)", a-t-il déclaré devant la presse française.
Le Frontex, une équation insolvable ?
Essuyant scandale après scandale, le Frontex est aujourd'hui pointé du doigt. En effet, nombre de voix s'élèvent pour affirmer que le problème, qu'on disait régional, est en fait beaucoup plus global : "L'Europe doit définir les politiques lui permettant de s'adapter aux nouvelles normes et remettre en question le Frontex.
Au-delà de l'agence elle-même, résoudre l'équation passe obligatoirement par le règlement du problème libyen, de l'instabilité institutionnelle du pays, mais aussi du démantèlement des réseaux de passeurs qui opèrent avec de potentiels complices basés en Europe même", explique Boubacar Sèye, d'Horizons Sans Frontières.
Ainsi, le cœur du drame sans cesse répété de l'immigration serait dû à une certaine hypocrisie des autorités européennes dont la démarche est avant tout sécuritaire : "Le mandat du Frontex ne lui permet pas de faire face aux flux migratoires. Mare Nostrum sauvait les migrants mais ce que l'Europe cherche à l'heure actuelle, c'est se protéger des migrants.
Comment peut-on comprendre, du point de vue de l'opinion générale, que le Frontex avec tous ses moyens ne puisse pas venir en secours aux naufragés? Il y a un problème d'hypocrisie quelque part. L'Europe voit l'arrivée de ces migrants comme une menace car il y a un amalgame entre "islamisme" et "migration" et cela, malgré le fait que de nombreux migrants fuient justement les persécutions et les guerres dues à cet extrémisme armé. Ils deviennent des boucs émissaires, parqués dans des hangars, en attendant de pouvoir partir pour l'Europe (…) Aujourd'hui la situation dépasse l'entendement humain", ajoute Boubacar Sèye.
Un autre aspect du problème qui étonne, celui du silence "coupable" des États africains, dont le Sénégal, certains membres du Frontex lui-même et d'autres, possédant simplement des ressortissants dans la liste des victimes de ces naufrages successifs… Encore une situation qui conforte la thèse selon laquelle le Frontex serait une simple "soupape de sûreté" pour lesdits gouvernements, qui engrangent des fonds sans faire plus que ça en termes humanitaires.
Autant de sujets qui seront sur la table lors de la rencontre des Chefs d'Etat et de gouvernement des Vingt-huit qui doivent tenter, jeudi 23 avril à Bruxelles, de mieux coordonner leur réponse à cette crise humanitaire qui risque de s'aggraver d'ici à l'été.
CAN 2015: DIAFRA SAKHO RECONNAIT N'AVOIR PAS ÉTÉ FERME AVEC WEST HAM
Dakar, 22 avr (APS) - Diafra Sakho, l’attaquant sénégalais de West Ham (élite anglaise), a laissé entendre dans un entretien publié dans l’Observateur de ce mercredi n’avoir pas été ferme avec son club qui s’était opposé à sa sélection à la CAN 2015 pour raison de blessure.
‘’J’aime le Sénégal comme tout le monde mais je ne vais pas prendre une décision à l’encontre de mon club en sachant que la Fédération (de football) ne va pas m’appuyer’’, a dit l’attaquant au quotidien d’informations générales.
Présélectionné pour la CAN 2015, Sakho, blessé quelques jours avant le démarrage de la préparation, ne s'était pas déplacé pour faire constater sa blessure. Son club arguait qu’il ne pouvait pas voyager en avion à cause de son mal de dos.
Retiré de la liste des sélectionnés, l’ancien pensionnaire de Génération Foot a repris le football bien avant la fin de l’indisponibilité (quatre à six semaines) annoncée par son club.
Une décision jugée incompréhensible par la Fédération sénégalaise de football (FSF) qui a obtenu gain de cause après sa plainte contre le club de West Ham.
Sur le même sujet, Sakho reconnait avoir déconné pour n’avoir pas fait de forcing après la décision de son club. Il appelle toutefois les fédéraux à assumer leur part de responsabilité.
‘’Peut-être parce que je n’ai pas fait de forcing après la décision du club (West Ham). Mais j’aurais pu le faire si j’étais soutenu par mes dirigeants’’, a-t-il dit, se réjouissant de la visite du sélectionneur national Aliou Cissé.
Il n’a pas été pas pris pour les deux premiers matchs (contre le Ghana et West Ham) du successeur d’Alain Giresse sur le banc des Lions. Aliou Cissé l’a cependant informé qu’il reviendrait en sélection quand il sera apte.
Actuellement tenu éloigné des terrains, Diafra Sakho séjourne au Sénégal en prenant part à des activités sociales comme l’inauguration du centre de santé de Déni Birame rénové et équipé à hauteur de 30 millions par le président de Génération Foot, Mady Touré.
''LE PS N’A AUCUNE LEÇON DE MORALE À VENDRE AUX SÉNÉGALAIS''
MACKY2012 AUX SOCIALISTES QUI DÉNONCENT LA TRANSHUMANCE
La coalition Macky2012 dénonce la sortie du Parti socialiste samedi dernier critiquant la position du chef de l’Etat sur la transhumance. Pour ces alliés de Macky Sall, Tanor et Cie ont oublié le débauchage des Libéraux sous leur régime.
La sortie du Parti socialiste contre les propos de Macky Sall sur la transhumance n’est pas du goût de Macky2012. Dans un communiqué, la conférence des leaders de cette coalition qui avait porté le chef de l’Etat au premier tour de la Présidentielle rappelle à Tanor et ses camarades, «qui (ont) le culot de s’offusquer des propos du chef de l’Etat, qu’il(s) n’(ont) aucune leçon de morale à vendre aux Sénégalais».
Macky 2012 poursuit : «Ne sont-ils pas ceux qui avaient institutionnalisé la transhumance avec le débauchage systématique des députés du Pds depuis 1978 ? Et quatre vingt pour cent des membres du bureau politique actuel du Ps sont témoins de cette ignoble immoralité politique.»
El hadji Ibrahima Mbow et Cie d’ajouter : «Qu’ont-ils répondu sur les 92 milliards tirés des accords de pêche ? Dans quelles conditions ont-ils bradé la Sonatel ?
Et comment les Socialistes dont la plus grande ambition peut se mesurer à l’aune du pont Sénégal 92, que le gouvernement va reprendre, osent se permettre de remettre en cause l’envergure du Président Macky Sall qui est en train de révolutionner le Sénégal grâce au Pse ?»
Macky2012 constate d’ailleurs que les Socialistes ont «un pied à la confrérie des partis de la gauche caviar et un autre à Benno bokk yaakaar».
Sous ce rapport, indique le communiqué, «s’il y a un manque d’éthique et de morale politique, c’est sans doute à leur niveau, car quand des gens acceptent d’adhérer à la fois à deux structures qui poursuivent les mêmes objectifs, rien de ce qui est immoral ne leur est étranger».
LE SENEGAL FAIT UN TAUX DE RECOUVREMENT DE 10,9% EN 2014 AVEC UN BUDGET DE 1,2 MILLIARD
La Direction générale de l’action sociale a tenu, hier, sa Revue annuelle conjointe (Cra) du Programme national de développement sanitaire et social (Pnds). Cette revue a pour objet de diagnostiquer le système sanitaire et social du Sénégal. Pour l’année 2014, des avancées significatives ont été enregistrées, grâce surtout à un taux de recouvrement de 10,9% pour un budget de plus d’un milliard de francs Cfa en 2014.
La Revue annuelle conjointe (Cra) du Programme national de développement sanitaire et social (Pnds) a été présentée, hier, par la Direction générale de l’action sociale du ministère de la Santé et de l’Action sociale. Elle fait ressortir un taux de recouvrement de 10,9% en 2014 pour un budget de l’ordre de 1,2 milliard de francs Cfa.
L’éditrice de la revue, Mme Faty Wade, lors de sa présentation, a renseigné qu’un travail remarquable a été effectué grâce aux 142 agents de la Direction générale et des services déconcentrés. Se réjouissant de ces avancées notoires, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Mme Awa Marie Coll Seck, a estimé que «des efforts ont été faits dans le cadre de la santé de la mère et de l’enfance, mais aussi de la survie de l’enfant». Selon elle, le Sénégal est dans la bonne tendance pour l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (Omd)».
Mortalité maternelle et infantile et maladies non transmissibles : les défis à relever
Cependant, le ministre a renseigné qu’il y a beaucoup problèmes concernant la mortalité maternelle. «On note des décès de mères qui donnent la vie, ce qui est lié à des facteurs déterminants, sociaux, culturels, financiers, entre autres. Beaucoup de femmes tardent pour se faire consulter. Le nombre de consultations reste encore très faible», a-t-elle dit, notamment que «60% des mères accouchent avec un personnel non qualifié. Elles le font souvent avec des matrones, ce qui élève le nombre de décès. Pour les ressources humaines aussi on a un problème, car il faut beaucoup de gynécologues».
«Mais avec la décision du président de la République de recruter 1.000 agents en 2014. Et pour 2015, il y aura aussi 1.000 agents pour améliorer la mortalité maternelle et infantile et lutter contre les maladies. Il y a des résultats satisfaisants et des efforts vont vers l’élimination du problème des maladies non transmissibles, les pathologies nombreuses et importantes comme le diabète, l’hypertension. Il faut des moyens et nous avons parlé aussi de la gouvernance sanitaire. Il y a une concertation permanente et efficace dans nos actions», s’est-elle réjouie.
Revenant sur les avancées enregistrées l’année dernière, elle a indiqué que «le renforcement du système de santé, avec de nouvelles structures sanitaires, la carte sanitaire est en train d’être élaborée pour être aux normes en matières d’infrastructures, d’ambulances». Voulant persévérer sur cette lancée, elle a plaidé pour que «le programme soit le programme de tout le monde. Je me base sur les chiffres de cette évaluation au plan de la santé pour dire qu’il y a des améliorations, qu’il y a des défis à relever».
Concernant l’action sociale, elle a souligné que «c’est une longue histoire. Ce que nous avons eu comme acquis, c’est de ramener au ministère de la Santé ce volet et on a essayé de faire notre travail en attendant de regrouper tous les programmes nationaux de l’action sociale pour plus de cohérence. Le plan stratégique a pris en charge tout ceci par l’identification des indigents».
PAR JEAN MEÏSSA DIOP
EN FINIR AVEC LES PONTS DE VINGT ANS !
Des milliards de francs réduits en gravats, alors que cet ouvrage n'a jamais été un modèle de fonctionnalité : trop suspendu, trop escarpé, trop étroit ; et la conséquence (ou une des) aura été des embouteillages monstres
Le pont "Sénégal 92" enjambant la route de l'aéroport à hauteur de la Patte d'Oie sera détruit, après-demain samedi, au cours d'une cérémonie ( ?) en présence du Premier ministre, Mahammad Boun Abdallah Dionne. Ce pont, selon les usagers, n'était plus un point de passage sûr ! Vingt-deux ou vingt-trois ans après sa mise en service, voilà que cet ouvrage de franchissement devra être détruit à la dynamite alors que sa construction a coûté des milliards de francs qui, selon certains commentaires, avaient été tirés de la vente des licences de pêche par le régime socialiste d'alors.
Tout ça pour ça ? Des milliards de francs réduits en gravats, alors que cet ouvrage n'a jamais été un modèle de fonctionnalité : trop suspendu, trop escarpé, trop étroit en ses deux voies qui en semblent une ; et la conséquence (ou une des) aura été des embouteillages monstres de part et d'autre du pont et sur sa chaussée. Et ce fut surtout son franchissement qui a, de tout temps, été un cauchemar pour les automobilistes conduisant des véhicules au système de freinage douteux. Il est connu que les cars rapides gardent à leur arrière, sous les bancs des passagers, des blocs de pierre plate à mettre prestement, pour ne pas dire en catastrophe, sous les pneus arrière pour éviter que le véhicule glisse sur la pente du pont. "Xeer, xeer !!!", entendait-on souvent les chauffeurs crier à leurs apprentis pour les sommer de glisser vite les pierres pour bloquer le véhicule menaçant de heurter le véhicule suivant.
La construction de ce pont, puis sa destruction vingt-trois ans plus tard, posent le problème de certains choix de réalisation. Celui de leur entretien aussi – le Sénégalais ayant la réputation d'être piètre dans la maintenance – une carence que l'on soupçonne trop intéressée par les "commissions" versées à des décideurs. Pourquoi avoir dépensé tant de milliards de francs dans l'édification d'un pont qui n'a jamais été un chef-d'œuvre de fiabilité encore moins d'architecture ? Un pont, c'est fait pour durer des siècles au moins : pensons au pont Faidherbe de Saint-Louis mis en service en 1897 et qui est encore là pour longtemps ; et à bien d'autres à travers d'autres pays du monde où on conçoit et construit sérieux…
Alors ministre des Infrastructures, Karim Wade raillait l'ancien pouvoir socialiste en annonçant la construction d'un pont plus ambitieux que celui dit "Sénégal 92". Il avait de quoi faire gorges chaudes de l'ambition indigente du Ps alors au pouvoir. Et même d'autres Sénégalais de bonne foi avaient de quoi en voyant le Pds battre le train de ses réalisations moins de cinq ans après son avènement au pouvoir. Abdoulaye Wade a été audacieux et généreux dans les réalisations d'ouvrages – quelque doute qu'on puisse émettre ou avoir sur les conditions et la transparence dans le financement de ces réalisations. "C'était des projets montés sous le régime socialiste", protestent, sans convaincre, les socialistes.
Mais ce qui importe vraiment à l'usager, c'est que des réalisations aient été faites. La preuve par la Vdn, l'autoroute à péage, la corniche-ouest, la route nationale devenue à deux voire quatre voies… Il est peu probable que le Ps aurait été aussi audacieux et aussi ambitieux si on en juge par ce tronçon de la route nationale Patte d'Oie-Rufisque. Une piètre réalisation qui a posé plus de problèmes qu'il n'en a résolus. Et le pire et le plus honteux adviendra durant l'hivernage 2005 quand la route nationale des socialistes fut engloutie par les eaux déferlant de Diacksao à Poste-Thiaroye ; et qu'il en coûtait cinq heures de temps au moins pour rallier Dakar en partant de la banlieue ou sortir du centre-ville pour se rendre dans l'arrière-pays. Ce n'est pas être wadiste que d'emprunter l'autoroute à péage et la route nationale (entre autres artères) et se convaincre que le scandale de l'hivernage 2005 ne se renouvellera pas.
Tant mieux donc si une infrastructure plus digne et plus crédible et avec plus d'envergure se dresse sur les ruines provoquées de "Sénégal 92" ; la mobilité urbaine dans cet axe y gagnera. Les usagers aussi et surtout.
LE SÉNÉGAL VOTE L’INTERDICTION
PRODUCTION ET CIRCULATION DES SACHETS PLASTIQUES DE MOINS DE 30 MICRONS
Dans le souci de la préservation de l’environnement, le Sénégal a adopté hier une loi interdisant la production, l’importation et la détention de sachets de faible micronnage. Le ministre de l’Environnement et du développement durable espère ainsi changer les comportements tant au niveau des industriels que chez les populations.
Depuis hier, il est interdit au Sénégal de produire, d’importer, de détenir ou de distribuer des sachets plastiques d’une épaisseur égale ou supérieure à 30 microns. C’est-à-dire les petits sachets très légers le plus souvent utilisés dans le commerce en détail. La loi a été adoptée hier par l’Assemblée nationale. Le ministre de l’Environnement et du développement durable a souligné que près de cinq millions de sachets sont abandonnés dans la nature.
Ils occasionnent des désagréments dans le cadre de vie des populations, sur l’environnement et la santé. Abdoulaye Baldé a expliqué aux députés, qui ont souhaité une portée plus générale à cette loi, que ce texte est une porte d’entrée pour la mise en place d’une chaîne complète de valorisation des déchets plastiques.
«Le projet de loi privilégie une solution médiane consistant non pas à bannir le plastique (ruine pour l’économie) mais à normaliser la production et l’importation des sachets plastiques de qualité supérieure résistants et réutilisables», a-t-il expliqué en commission.
Après l’adoption de la loi, il a ajouté : «Les industriels ont l’obligation de mettre en place, des points de collecte pour que les consommateurs puissent avoir le réflexe de jeter dans des endroits dédiés, les déchets plastiques. Le plus important, ce ne sont pas les sanctions mais le changement de comportement, que les gens mettent les déchets plastiques dans les endroits dédiés et que les industriels produisent des plastiques réutilisables qui ne sont pas donnés gratuitement.»
D’après le ministre, cette loi n’entravera pas les activités des industries qui évoluent dans le plastique puisque n’interdisant que le faible micronnage. De plus, la mise en place des points de collecte règle le problème de la fourniture en matière première. Les populations et les industriels auront six mois, à compter de la publication dans le journal officiel, pour se conformer à la loi.
A défaut, des sanctions sont applicables ainsi que le principe de responsabilité pénale des personnes morales. Seulement, a souligné M. Baldé, la sensibilisation est privilégiée.
L’ETAT RECLAME LES ETATS FINANCIERS DE 2013 ET 2014 AVANT LA RECAPITALISATION
L’Etat du Sénégal qui refuse la solution de la liquidation de Sénégal Airlines pour créer une autre à la place, a un plan pour sauver la compagnie. Il a surtout, aujourd’hui, un partenaire pour mettre en place son schéma. Mais il pose comme préalable à la recapitalisation que la Direction de la compagnie dépose les états financiers de 2013 et 2014.
Sénégal Airlines vit une situation de crise. 5 mois d’arriérés de salaires : c’est le paiement que réclament les travailleurs de ladite compagnie. Cependant, Sénégal Airlines est une entreprise privée qui traîne encore des difficultés liées en son montage. C’est pourquoi l’Etat a estimé devoir entrer dans un processus de restructuration.
Face aux députés, hier, lors de l’examen du projet loi n°15/2014 portant Code de l’aviation civile, le ministre du Tourisme et des Transports aériens a annoncé qu’un plan de relance est en train d’être mis en œuvre. «Dans ce plan, il y a un calendrier que nous ne pouvons pas économiser. C’est le travail du commissaire au compte de la compagnie pour certifier les états financiers de 2013 et de 2014 pour une structure bilancielle maîtrisée avant d’aller à la recapitalisation», a précisé Abdoulaye Diouf Sarr qui souligne que la compagnie n’a pas certifié ses comptes de 2012, 2013 et 2014. Alors qu’en fin mai 2015, «les états financiers de 2014 doivent être certifiés pour permettre au moins à l’Etat de remonter toute la dette publique en haut de bilan afin de restructurer la compagnie».
«Nous avons un partenaire qui va nous déposer son plan d’affaires fin mai»
Aussi, le ministre d’indiquer que la recapitalisation financière est une chose. C’est-à-dire faire en sorte que l’Etat devienne l’actionnaire majoritaire, avant de prendre un certain nombre de décisions. Mais, avertit-il, il y a dans ce plan de relance autre chose. «C’est faire en sorte que, après avoir nettoyé financièrement la compagnie, qu’elle soit viable, au plan de son exploitation. Nous avons aujourd’hui un partenaire qui va nous déposer son plan d’affaires à la fin du mois de mai pour qu’on discute avec lui sur le business plan», a-t-il confié.
Pendant ce temps, il y a une période transitoire à gérer. Période transitoire dans laquelle il y a un cachet social extrêmement sensible et pénible, c’est-à-dire la situation des travailleurs de la compagnie qui ont récemment séquestré, pendant une demi-heure de rudes négociations, le Directeur général de la boîte pour réclamer les paiements des arriérés de salaires. «La direction utilisait l’appui financier de l’Etat pour régler les salaires. Les arriérés - dont il est question - datent donc de décembre, janvier, février. Ce que je peux dire, c’est que nous sommes très sensibles à cela», a répondu le ministre, suite à l’interpellation de plusieurs députés.
«Le Sénégal ne peut pas être un cimetière de compagnies aériennes»
«Une autre option pouvait être envisagé, c’est-à-dire liquider la structure et créer une autre. Il y a des dispositions de l’Ohada qui quelque part nous permet d’emprunter cette option qui est peut-être la plus facile. Mais le chef de l’Etat a estimé que le Sénégal ne peut pas être un cimetière de compagnies aériennes et qu’il fallait à partir de l’existant restructurer», a-t-il fait remarquer.
LEÇON DE PATRIOTISME
Qualifiant les syndicalistes de "minorité qui veut prendre le pays en otage", Macky Sall a appelé les enseignants à ne pas sacrifier les enfants que les parents ne peuvent envoyer à l'étranger étudier
Le Chef de l'Etat a présidé hier le Conseil présidentiel sur le Plan d'actions du pacte national de stabilité sociale et d'émergence économique (PNSSEE). Une occasion pour le président Macky Sall de donner une leçon de patriotisme aux enseignants tout en se montrant ferme. Il a aussi écarté les risques d'une année blanche.
Tantôt il s'est fait conciliant tantôt le Chef de l'Etat s'est montré très ferme envers les enseignants à qui il a fait la leçon hier, lors du Conseil présidentiel sur le Plan d'actions du pacte national de stabilité sociale et d'émergence économique (PNSSEE). Le Président Macky Sall trouve déraisonnable que les enseignants brandissent l'arme de l'année blanche.
"Il ne faut pas être "jusqu'au boutiste" pour dire tout de suite et maintenant sinon on ne reprend pas la direction des classes", a martelé le Chef de l'Etat. Il s'est inscrit en faux contre les syndicalistes qui déplorent l'absence de dialogue. "La question, ce n'est pas d'être reçu au Palais car le gouvernement dialogue en permanence avec les syndicats", a soutenu le président tout en soulignant qu'il y a différentes formes de dialogue comme les conseils présidentiels, la remise de doléances lors de la fête du 1er mai etc.
Revenant sur la plate-forme revendicative des syndicats enseignants, il a rappelé la question des reclassés de 2006 et la surimposition concernés par 1600 personnes ; 2341 cas étant déjà réglés. Toutefois, il a laissé entendre que tout ne peut être résolu du fait que le Sénégal doit naviguer dans des équilibres très précaires.
"Avons-nous le droit de sacrifier les enfants ?"
C'est pourquoi, il invite les enseignants à travailler avec le gouvernement sur les conditions de levée des mots d'ordre de grève, en appelant les grévistes au sens de la responsabilité. "Avons-nous le droit de sacrifier les enfants dont les parents ne peuvent pas envoyer leurs enfants dans le privé ou à l'étranger?", s'est interrogé le Chef de l'Etat. Il a ajouté qu'au regard des moyens investis dans l'éducation en terme d'infrastructures, de lycées, collèges, universités… les enseignants n'ont pas le droit de tout sacrifier à cause de quelques doléances qui n'ont pas été satisfaites.
"On ne peut pas tout régler tout de suite et maintenant, mais jamais gouvernement n'a été aussi attentif aux revendications des travailleurs", a réitéré le Chef de l'Etat qui se dit syndicaliste. "J'ai les mêmes sensibilités que vous sur le plan social. Quelque part, je suis aussi syndicaliste que vous, mais un syndicaliste au service de tout le Peuple. Car je dois défendre tout le monde : les travailleurs, les paysans, le patronat, tout le monde", a-t-il déclaré.
Insistant toujours sur le sens de responsabilités des enseignants, il a souligné que ces derniers ne sont les seuls à avoir des doléances. "Tout le monde a des revendications. Ne regardez pas votre seule plateforme", a lancé M. Sall. Au-delà des enseignants, il a invité tous les agents de l'Etat à faire preuve de compréhension. Ce, d'autant plus qu'il a relevé que le Sénégal a des moyens très limités avec des recettes fiscales ne dépassant pas 1 500 milliards dont la moitié, soit 750 milliards, est consommée par les seuls fonctionnaires au nombre de 120 000 agents.
"Tous les jours, ils veulent me mettre un couteau à la gorge alors qu'ils ne constituent que 1% de la population", a déploré le Président. Et de poursuivre : "Il n'y a pas que vous. Vous êtes une minorité (…) secteur privé et public compris. 120 000 personnes qui veulent prendre en otage le pays ! Pourquoi ? Parce qu'ils sont syndiqués ? Ça, je dis non."
Revenant sur la crise scolaire, le président a assuré qu'il n'y aura pas d'année blanche. Parce que, dit-il, "nous avons des patriotes qui sont conscients de leur rôle historique de contribuer à la défense de l'école sénégalaise".
Diourbel et Kaffrine ont les taux de scolarisation les plus bas au Sénégal. Une situation qui inquiète l’inspecteur d’académie de Diourbel qui réclame un plan d’urgence pour combler le retard de la région du Baol.
Inquiet du faible taux de scolarisation dans la région de Diourbel, l’inspecteur d’académie tire la sonnette d’alarme : «Pour faire face à cette situation de la région de Diourbel comme celle de Kaffrine, il faut un plan d’urgence ou plan d’accélération de la scolarisation. Ce plan devrait prendre en compte toutes les offres d’éducation. Si ce plan d’urgence n’est pas mis en œuvre, même d’ici quinze années les taux de scolarisation vont progresser mais de façon très lente.»
Que faire pour rattraper ce retard de 30 points que la région a par rapport au Taux brut de scolarisation (Tbs) ? «Il faudra un plan d’urgence sinon on va continuer à progresser de 2 points et si on ne fait pas attention, à la fin du Paquet, ce retard risque de ne pas être comblé», dixit l’inspecteur d’académie de Diourbel, Gana Sène.
Il a fait cette annonce, en marge de la revue régionale du Paquet-Ef, en insistant sur la mise en place de ce plan. « Il va non seulement consister à voir par rapport à chaque localité, est-ce qu’il va falloir continuer à mettre en place des offres traditionnelles, est-ce qu’il va falloir continuer à recruter les élèves à partir de la classe de Ci ?
Est-ce qu’il ne va falloir aller dans le sens d’une normalisation de toutes les structures d’éducation quel que soit le modèle. Le Tbs de 57% ne prend pas en compte les milliers d’enfants qui sont dans les daaras et ce sont des enfants de la région. Ce plan, même s’il ne règle pas de façon définitive les problèmes, va réduire de façon considérable, le retard de la région par rapport au niveau national», dit Gana Sène.
Cette situation non reluisante du secteur de l’éducation dans la région de Diourbel s’explique par plusieurs facteurs. «Le principal problème de la région de Diourbel est l’accès équitable à l’éducation même s’il y a plusieurs offres éducatives. Malheureusement, ces offres éducatives ne sont pas prises en compte dans le dispositif global et c’est ce qui conduit à des contreperformances ; un Taux brut de scolarisation (Tbs) de 57,2%, un Taux brut de préscolarisation (Tbps) de 5,8%, un Tbs dans l’enseignement moyen de (-) 20% et un Tbs dans l’enseignement secondaire de 14%», ajoute-t-il.
Le système éducatif de la région, bien que dense, demeure marqué par la diversité des offres éducatives. En effet, des structures dites formelles cohabitent avec des structures dites non formelles. Cette région compte 140 Centres de développement intégré de la petite enfance (Cdipe), 581 écoles élémentaires dont 103 pour le franco-arabe, 51 collèges dont 1 pour le franco-arabe (22 classes franco-arabes sont logées dans des Cem classiques, 32 lycées dont un lycée technique ; 17 centres de formation professionnelle et technique dont 9 publics et 8 privés (1 centre à Bambey, 8 à Diourbel et 8 à Mbacké),197 classes d’alphabétisation, 89 écoles communautaires de base (Ecb) et plus de 1 196 daaras dont 5 daaras dits modernes.
Même si globalement le département de Mbacké concentre le plus grand nombre de structures d’enseignement général (36% contre 33% à Diourbel et 31% à Bambey) et d’effectifs (38% contre 33% à Bambey et 29% à Diourbel), son Tpbs et son Tbs à l’élémentaire, au moyen et au secondaire demeurent les plus faibles de la région.
Inégalités
Dans les effectifs globaux, la part du privé est de 22%. Pour les effectifs et le Tbps, les écarts sont légèrement en deçà des prévisions. Les écarts sont négatifs mais la tendance est à la hausse avec un accroissement considérable des effectifs globaux qui passentde9508en2013à9922en 2014. L’apport des filles (5 584) est plus important que celui des garçons (4 338). Cependant, des efforts doivent être consentis pour l’atteinte des cibles en 2015. Par rapport au Tbps national qui est de 14, 7%, la région, qui se situe à 5,8%, doit consentir encore des efforts.
S’exprimant sur le fait que certaines activités n’ont pas été réalisées, l’Ia note «2015 année phare dans la maîtrise des finances». En 2014, la grève des inspecteurs a fait que plusieurs millions prévus par la coopération japonaise, l’Usaid ont été reversés parce que les inspecteurs n’acceptaient de dérouler des activités. Les ponctions budgétaires du 2ème semestre ont aussi porté un rude coup au déroulement des activités.
Pour la modernisation des daaras, l’Etat et la Banque islamique de développement sont partants. Le choix des 10 daaras qui seront financés par la Bid est déjà fait.