Le ministre de la justice, Maître Sidiki Kaba, a annoncé, hier, le démarrage imminent du procès de l’ancien président de la Ré- publique du Tchad, Hussein Habré, avec l’installation des chambres extraordinaires africaines prévue jeudi prochain au tribunal régional de Dakar qui, selon lui, constituera le point de départ dudit procès.
Tout est maintenant fin prêt pour la tenue du procès de l’ex chef de l’Etat tchadien, Hussein Habré, au Sénégal. L’information a été donnée, hier, par le ministre de la justice, Maître Sidiki Kaba, garde des Sceaux, lors d’une visite guidée dans les locaux du tribunal départemental de Pikine (banlieue dakaroise). Selon le ministre de la justice, «dès le jeudi, nous allons installer solennellement les chambres extraordinaires africaines qui vont commencer à faire leur travail. Ce sera le point de départ du procès d’Hussein Habré.
Les juges vont disposer du dossier qu’ils vont étudier, et une date du procès va avoir lieu. Le Sénégal n’a autant été prêt pour engager ce procès. Les fonds sont sur place, les juges sont nommés; bref toutes les conditions sont réunies pour qu’un procès soit organisé dans les meilleures conditions. Le Sénégal reste cependant attaché à la présomption d’innocence de M. Habré.
Ainsi, au moment ou on conteste la cour pénale internationale (Cpi), nous montrerons à la face du monde que l’Afrique a la capacité d’organiser un procès exemplaire, juste et équitable ou les droits de la défense seront respectés», a-t-il laissé entendre, hier, en marge de sa visite guidée.
Et de poursuivre, «un réquisitoire introductif qui avait été pris, il y a de cela un an et demi, a été suivi par un autre réquisitoire pour le renvoi d’Hussein Habré devant les chambres africaines. Il y a eu également une ordonnance confirmant les charges contre l’ex chef de l’Etat poursuivi pour crime contre l’humanité, actes de torture».
Le gade des Sceaux se voulant plus catégorique sur le démarrage imminent du procès de son ancien client assure, «nous allons procéder à la nomination des juges, après appel d’offres internationales. C’est un juge burkinabé qui sera le président des chambres extraordinaires africaines», a fait remarquer le ministre de la justice.
La dernière sortie médiatique du vice-président à l’Assemblée nationale, Moustapha Cissé Lô qui, à force de persister sur la minimisation d’un éventuel wax waxeet du Chef de l’Etat, Macky Sall a fini par «offenser» les deux alliés les plus représentatifs de l’Alliance pour la République (Apr): les leaders de l’Alliance des forces de progrès (Afp), Moustapha Niasse et du Parti socialiste (Ps), Ousmane Tanor Dieng.
Une sortie qui a entrainé une vive réaction de la part du secrétaire général à la jeunesse de l’Afp, Pape Diallo, connu sous le sobriquet de Zator Mbaye. «C’est une sortie malheureuse et nous allons le laisser endosser la responsabilité de ses propos. Et qu’il sache que Moustapha Niasse est un homme de vertu, une référence», martèle le leader de la jeunesse progressiste.
Pour ce dernier, cette sortie démontre que le vice-président de l’Assemblée nationale, Moustapha Cissé Lô, est sur un terrain glissant qu’il ne maîtrise pas. Car, selon Zator Mbaye, l’heure n’est pas aux invectives ni aux attaques, au moment où les priorités sont ailleurs.
«Au lieu d’aider le président de la République pour la réussite du Plan Sénégal émergent (Pse), il préfère faire des sorties inconcevables», déplore Zator Mbaye qui laisse entendre que personne ne peut assimiler son mentor, Moustapha Niasse, secrétaire national de l’Alliance des forces et progrès, par ailleurs président de l’Assemblée nationale.
Dans ses propos, à un professionnel du wax waxeet. «Personne ne peut ternir l’image de Moustapha Niasse qui est un homme de parole et d’engagement qui ne se dédit jamais», soutient-il. Terminant ses propos, le député et leader de la jeunesse progressiste invite l’allié, Moustapha Cissé Lô à aider le Chef de l’Etat à tenir ses promesses.
«Moustapha Cissé Lô doit inviter le président de la République à respecter ses promesses et à ne pas commettre l’erreur de Wade à son temps», lance Zator Mbaye. «Il faut encourager Niasse et Tanor Dieng, au lieu de les décourager »
Dans le camp présidentiel où les « derniers venus » se sentent très mal à l’aise par rapport aux «sorties répétées, maladroites et agressives» de Moustapha Cissé Lô, interpellent le président de la République, Macky Sall sur « l’urgence d’arrêter El Pistolero.» Si du côté du Parti Socialiste (Ps), la ré- plique se prépare activement avec des «critiques objectives en élaboration», d’autres compagnons du leader de l’Apr, prennent la dé- fense des ténors de Benno Bokk Yakaar.
«Moustapha Niasse s’est sacrifié, s’est créé des problèmes dans son parti, l’Afp pour sauvegarder, courageusement l’alliance signée avec le président, Macky Sall dans la sincérité. De même, Ousmane Tanor Dieng du Parti Socialiste (Ps), a tout entendu dans son compagnonnage avec l’Apr de Macky Sall, mais il continue à le soutenir, comme Aminta Mbengue Ndiaye et Serigne Mbaye Thiam et Youssou Ndour le font. Je lance un appel pour l’unité avec l’Apr, avec les alliés de Benno Bokk Yakaar, avec les mouvements de soutien, pour la réélection du Chef de l’Etat, Macky Sall dès le 1er tour en 2017.
Il faut encourager les Moustapha Niasse, les Tanor Dieng pour ce qu’ils ont fait pour le président, Macky Sall, au lieu de les décourager », a martelé, El Hadj, Malick Guèye du Mouvement « Suxali Saloum » qui recevait hier, la cellule des Saloum-Saloum de Yeumbeul.
Pour rappel, Moustapha Cissé Lô a fait une sortie sur la réduction du mandat présidentiel. Fervent défenseur du septennat, il a invité le président, Macky Sall à se dédire à travers un wax waxeet comme «Abdou Diouf, Ousmane Tanor Dieng, Abdoulaye Wade et Moustapha Niasse ont été les premiers à faire du wax waxeet».
L’HISTOIRE D’UN EX PRISONNIER QUI RACONTE SA TRAHISON
MAMADOU SAMB, «LE FAUX AGENT DE LA DIC», LE VENDEUR DE PORTABLES, SA CONCUBINE ET SES RELATIONS AVEC KARIM WADE
Mamadou Samb a été arrêté par la gendarmerie de la zone franche industrielle pour usurpation de fonction et escroquerie portant sur 223 mille francs au préjudice de Ndiaga Sèye, vendeur de téléphones portables. Libéré prés d’un mois après, il livre sa version des faits au quotidien Grand Place qui avait relayé l’information. Sa part de vérité tourne autour de sa concubine, de ce jeune qu’il voulait aider à immigrer et évoque ses relations avec Karim Wade en prison.
Sa vie a basculé pour atterrir à la prison de Rebeuss le 26 mars dernier. Mamadou Samb est tombé dans les filets des gendarmes de la zone franche industrielle, alertés par «son ami» Ndiaga Sèye alors qu’il l’attendait pour le conduire chez un médecin.
Grande a été sa surprise lorsqu’il fut accusé par ce dernier d’usurpation de fonction en se déclarant auprès de lui «agent de la Dic» et d’escroquerie au visa portant sur 223.000 francs. Des accusations qu’il a niées jusqu’à sa libération avec sursis.
Dans les locaux de la rédaction de Grand Place, il continue à clamer son innocence. Mamadou Samb dit être tombé dans un piège. «C’est un complot qui est fomenté par ma concubine Awa et Ndiaga Sèye, leur seul objectif c’était de m’envoyer en prison», dira-t-il.
Toute sa relation avec Ndiaga et Awa qui a fini par être la tragédie de sa vie a commencé la veille de la fête de la tabaski 2014, lorsqu’il acheta une puce Expresso chez ce dernier. Ce jour où il a conduit Awa dans sa voiture.
Ndiaga, qui l’avait trompé dans une opération de vente de puce en lui faisant croire qu’il y’avait 100.000 frs de crédit, alors qu’il en était rien, finit par devenir son ami, voir même un fils pour lui. Awa, qu’il avait connu alors qu’elle était dans une situation désespérante, devient sa concubine.
C’est dans cette relation de confiance que Ndiaga, vendeur de téléphones portables, confie son argent à Mamadou Samb à qui il versait à plusieurs reprises des sommes jusqu’à hauteur de 200.000 frs sans compter les 2 portables qu’il lui avait donné pour ses enfants et les cartes de crédit. Le tout est évalué, selon Samb, à 220.000 frs.
Quant à Ndiaga, qui a émis son souhait d’immigrer, il lui promet de le mettre en relation avec une connaissance au cas où ce dernier reviendrait au Sénégal. Entre temps, notre interlocuteur, vivait avec sa concubine Awa qui l’avait obligé à se présenter aux yeux de tout le monde comme son mari.
Mais, las de cette situation, sans compter les démêlés qu’elle lui avait causé avec son mari qui venait de sortir de prison et ses fils, Mamadou Samb explique avoir demandé à Awa de quitter sa chambre et de retourner chez sa mère. Ce que cette dernière avait toujours refusé jusqu’au jour où il fut en prison.
Et c’est en prison qu’il apprit, lorsqu’il emprunta à Awa son téléphone que cette dernière communiquait régulièrement avec le frère de Ndiaga Sèye et qu’ils se voyaient. C’est ainsi qu’il soupçonna que cette femme avait une relation avec ce dernier et tous les trois ont comploté pour le mettre en prison. Il explique:
«C’est d’ailleurs le premier jour de ma prison que ma concubine Awa a décidé de sortir de ma chambre et elle est venue me l’annoncer». Ndiaga Sèye, et Awa continuaient à se voir alors qu’il était en prison. «C’est Awa qui a dit à ma fille qu’il a vu Ndiaga et qu’il ne me réclame plus de l’argent, il m’a tout pardonné», poursuit-il.
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C’EST 100 000 EMPLOIS DIRECTS DONT 14 000 A KAOLACK
Le sous-secteur des transports urbains assurés par les vélo-taxi, communément «Jakarta », connait un développement exponentiel. Ces motos qui faisaient la particularité du décor dans la ré- gion de Kaolack ont désormais atteint leur vitesse de croisière sur toute l’étendue du territoire.
L’activité des vélo-taxi a connu un développement extraordinaire, porté par le dynamisme du secteur des transports urbains. En Assemblée générale (Ag) à Kaolack, ils ont été estimés à environ 100 000 conducteurs de « Jakarta ».
Et sans surprise aucune, c’est Kaolack la capitale des deux roues qui arrive loin en tête avec au moins 14000 unités dans la seule commune éponyme, suivent Fatick, Diourbel, Tamba et Ziguinchor Même s’ils s’activent dans l’informel, ils ont pu mettre en place une organisation faitière. La Fédération nationale des conducteurs de Vélo-taxi a été mise sur pied dans le Saloum où l’activité est née.
Cette nouvelle organisation est désormais sous la présidence d’un ressortissant de la capitale du rail, le thiessois, Macoumba Samb. Ce dernier s’est déjà fixé comme mission, la normalisation de leur activité commerciale.
«Les pouvoirs publics ne peuvent plus, sous prétexte que ce type de transport public n’est reconnu par aucun texte législatifs, laisser au bord de la route plus d’une centaine de milliers de jeunes travailleurs qui vivent de ce métier.
Certaines compagnies d’assurance sont même prêtes, avec des efforts d’ajustement attendus de la part des conducteurs de vélo-taxi, à investir ce domaine, qui recèle de fortes potentialités de développement », expliqué Matar Dia, expert en autogestion, qui a piloté le projet de mise en place de ladite fédération.
Des assises qui se sont tenues à Chambre de commerce de Kaolack avec l’accompagnement actif de la première viceprésidente de l’Assemblée nationale, Mme Awa Gueye, en présence du directeur du service des mines. Le président de ladite l’institution, à travers son représentant, s’est engagé à abriter le siège de cette nouvelle organisation faitière, alors que le premier adjoint de Moustapha Niasse s’est engagé à équiper les locaux.
AFP (Tokyo) - Un prototype du futur train japonais à sustentation électromagnétique a atteint mardi les 603 kilomètres/heure, un record mondial, a indiqué la compagnie Central Japan Railways.
Le test, avec des personnes à bord, a eu lieu dans la matinée (heure du Japon).
"Cette allure de 603 km/h a été maintenue pendant 10,8 secondes" lors de la traversée d'un tunnel, a indiqué un porte-parole de la compagnie selon qui c'est "une première mondiale".
Cette expérience a été faite sur une ligne spéciale de 42,8 kilomètres à Yamanashi (centre du Japon), où est est développé depuis des années ce train "maglev" (magnetic levitation).
Il avait récemment établi le précédent record, à 590 km/h, pulvérisé ce mardi avec une vitesse qui équivaut à plus de 10 km par minute ou 170 mètres par seconde.
Il s'agissait de tester la stabilité du train, même à une vitesse excédant largement celle qui sera la sienne en service commercial.
"Cela me donne des frissons, c'est émouvant", a déclaré devant les caméras une dame de la région venue spécialement voir l'exploit, à l'instar de nombreux autres curieux.
Central JR est en train de construire une nouvelle ligne dédiée à ce "linear Shinkansen" qui doit entrer en exploitation en 2027 entre Tokyo (est) et Nagoya (centre).
Il devrait alors circuler à 500 km/heure pour couvrir la distance de 286 kilomètres en 40 minutes.
Rames, ligne et tests compris, Central Japan Railway prévoit d'investir elle-même l'intégralité de la somme requise, soit 5.523,6 milliards de yens (42,5 milliards d'euros), pour le premier tronçon entre la gare tokyoïte de Shinagawa et la cité industrielle fief du géant de l'automobile Toyota.
La ligne, appelée "Linear chuo Shinkansen", sera par la suite prolongée de 153 kilomètres jusqu'à Osaka.
Elle mettra ainsi cette mégapole de l'ouest à 1 heure et 7 minutes de la capitale en 2045, au lieu de plus de deux heures avec l'actuel train à grande vitesse Tokaïdo Shinkansen qui emprunte un trajet plus au sud, passant entre la mer et le Mont Fuji.
Le coût total de l'ensemble du projet est évalué à un peu plus de 9.000 milliards de yens (près de 70 milliards d'euros).
Après 1988, le Sénégal pourrait connaitre sa deuxième année blanche. Ou du moins c’est ce qui ressort des propos tenus hier, mardi 21 avril, par le président de la République. Macky Sall n’exclut plus une telle éventualité. Même si, le chef de l’Etat s’est empressé de souligner qu’il n’en sera pas ainsi. Car convaincu, dit-il, d’avoir en face de lui des syndicats «conscients de leur rôle historique à défendre l’école sénégalaise». Des syndicats qui pourtant s’arcboutent sur leur positon en poursuivant leur plan d’action de grèves. Macky Sall répondait aux différentes plaidoiries des centrales syndicales, à l’occasion du Conseil présidentiel sur le Plan d’actions du pacte national de stabilité sociale et d’émergence économique (Pnssee).
Va-t-on vers une deuxième année blanche ? En tout cas le Chef de l’Etat n’exclut plus cette éventualité. Macky Sall qui présidait hier, mardi 21 avril, le Conseil présidentiel sur le Plan d’actions du pacte national de stabilité sociale et d’émergence économique (Pnssee), trouve anormal que «des moyens très limités des recettes fiscales ne dépassant pas 1500 milliards, soient consommés à hauteur de 750 milliards, par les seuls fonctionnaires au nombre de 120.000 agents».
Le Chef de l’Etat s’empresse d’ajouter à qui veut l’attendre : «ça ne peut pas continuer». Et de hausser le ton : «il faut qu’ils (les enseignants, Ndlr) le comprennent». «Si, c’est pour ça qu’on va aller en année blanche, on ira en année blanche !», tonne-t-il.
Avant de tempérer : «mais, on n’ira pas en année blanche parce que je crois, qu’en face, nous avons des patriotes qui sont conscients de leur rôle historique à défendre et à préserver l’école sénégalaise. Il ne faut pas dire tant qu’on ne nous donne pas tout, on ne va pas en classe».
«La situation est grave»
«Il faut qu’on dialogue dans le sens de la responsabilité et des possibilités du pays. La situation est très grave. Tous les acteurs sont interpellés. L’Etat a des limites objectives, notamment de moyens et de ressources. Les enseignants sont invités à travailler avec le gouvernement sur les conditions de levée des mots d’ordre de grèves et d’étudier avec nous, les conditions de donner la chance à tous les enfants de ce pays», a souligné le chef de l’Etat.
Macky Sall répondait ainsi aux différentes interpellations des centrales syndicales qui ont fait un grand oral pour inviter les différents acteurs du secteur de l’Education à œuvrer pour un retour de la stabilité dans les écoles.
«Nous devons naviguer dans des équilibres très précaires. Je suis plus que disponible pour aider à sauver l’année. Ce qui doit être impérative pour tout le monde, mais en tenant compte des équilibres de l’Etat. Il faut que nous soyons conscients des limites de notre pays», a-t-il relevé dans son speech. Il n’a manqué non plus manquer de relever le retard de la tenue du Conseil présidentiel sur les Assises nationales de l’éducation et de la formation (Anef) en mentionnant que «la période entre la fin des Assises et la tenue du Conseil présidentiel est consacrée aux évaluations. On ne peut prendre des mesures en Conseil présidentiel sans pour qu’elles soient l’objet d’une évaluation. Il faut mettre la soutenabilité dans l’échéancier des opérations».
Validation des années de vacation : un sacrifice énorme
Rappelant sa ferme conviction d’assoir un dialogue permanant entre acteurs dans un cadre inclusif et participatif, le chef de l’Etat s’est voulu clair sur la validation des années de vacation, de contractualisation et de volontariat : «c’est un sacrifice énorme qui doit être mesuré à sa juste valeur. Au cours de l’année de 2014 qui vient de s’achever, entre le mois de juillet et le mois de mars 2015, l’Etat a déboursé 5 milliards FCfa 400 millions au titre de remboursement des vacataires suite à la valorisation de leurs anciennes années de vacation. En outre, le Gouvernement a pris l’engagement ferme de payer les seuls arriérés qui subsistaient, d’un montant de 1 milliards 600 millions».
«Les efforts qui sont faits sont trop en dessus des moyens du pays. Il est important d’indiquer que nous avons accepté le rappel et de l’intégration des titres des enseignants du corps des vacataires et des contractuels», a-t-il précisé devant les Centrales syndicales.
«Je suis syndicaliste»
«Quelque part, je suis aussi syndicaliste que vous, mais un syndicaliste au service de tout le Peuple. Car, je dois défendre tout le monde: les travailleurs, les paysans, le patronat, tout le monde. Le Patronat, les chômeurs, qui veulent travailler, les agents de santé et les paysans aussi ont des revendications légitimes. Il revient donc à l’Etat d’arbitrer entre toutes ses revendications légitimes», a ajouté le président Sall.
Echanges aigre-doux entre Mademba Sock et Macky Sall
Le secrétaire général de l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (Unsas) estime que le président de la République est le seul garant de la stabilité du climat social scolaire. Pour Mademba Sock, «cette situation ne peut plus perdurer. Nous vous invitons à faire des efforts pour rencontrer les syndicats d’enseignants et faire plus que le gouvernement. Vous ne pouvez plus envoyer des délégataires. Vous n’avez plus le délai et le choix. Jouer votre partition».
Suffisant pour le président de la République apporte son grain de sel sur l’allocution du Secrétaire général de l’Unsas en l’invitant aussi à parler des syndicats d’enseignants pour sur la situation de l’école. «Ce que vous demandez au président de la République, faut le faire aux syndicats d’enseignants. Si vous voulez être juste. On n’est pas sorti du néant. Le gouvernement est le bras armé du président de la République. Il met en œuvre la politique publique. Vous ne pouvez pas créer une dichotomie entre le gouvernement et le président », dixit Macky Sall qui exhorte les syndicats à ne pas être unilatéral devant une situation aussi grave où l’école publique est menacée par la récurrence des grèves au quotidien.
Pour Mamadou Diouf de la Confédération des syndicats autonomes du Sénégal (Csa), «il est nécessaire de poser le problème du consensus national au tour de l’école. Les instruments retenus lors des Assises de l’éducation qui peuvent amener une stabilité, ne sont pas appliqués. C’est une urgence. Mais nous avons comme l’impression que le gouvernement ne soit pas conscient de cette urgence depuis que les Assises se sont tenues».
Baïdy Agne du Comité national du patronat (Cnp) embouche la même trompette en déclarant que «l’école publique est le plus grand stabilisateur social qui assure le mieux la promotion sociale. Nous nous proposons en tant que privé de participer aux négociations sur l’enseignement compte tenu de nos performances dans le privé et dans le cadre du tripartisme social».
Entre les syndicalistes d’Attijariwafa bank Sénégal et leur directeur général, Abdelkrim Ragni, on est plus dans un duel à fleurets mouchetés. C’est désormais l’attaque frontale. Hier, ils ont investi la rue pour manifester leur ras-le-bol face à une direction générale qui, selon eux, refuse d’entendre leurs revendications.
Sud Quotidien annonçait dernièrement une grogne à la Cbao Attijariwafa bank Sénégal. Hier, ce sont les syndicalistes de la boîte qui ont tenu une assemblée générale… sur l’avenue Pompidou de Dakar. Après moult tentatives pour rencontrer le directeur général, Pape Doudou Tounkara et Cie ont investi la rue. Les raisons de leur courroux sont nombreuses, mais devant la presse, ils ont préféré en relever deux : l’accès aux crédits pour les agents et les primes pour les cadres.
«Nous avons toujours voulu laver le linge sale en famille, mais dans la mesure où le directeur général refuse de nous recevoir, nous allons le laver dehors», tonnent les syndicalistes. Tour à tour Pape Doudou Tounkara, Mouhamadou Thiam et Pascal Mankor vont se relayer au micro pour fustiger l’attitude d’Abdelkrim Ragni, directeur général de Attijariwafa Bank Sénégal.
«Nous n’avons plus axé aux crédits. Et nous n’avons plus droit à des primes comme nos autres collègues des autres banques, parce que selon la direction, la banque n’a pas de bénéfices.», confient-ils.
Et de s’interroger : «mais pourquoi la banque ne fait plus de bénéfices ?» «C’est en partie à cause des charges de location des marocains qui coûtent à la banque plus de 180 millions par an. Ils sont dans des villas payés entre 14 et 29 millions par an.», soulignent-ils. A cette récrimination, il y a aussi le refus de la direction générale d’augmenter les salaires des agents.
Mais ce qui semble le plus irriter les travailleurs, c’est le refus, disent-ils, de la direction générale de prendre en charge la scolarité de leurs enfants, en raison de 50.000 F Cfa par élève.
«Le directeur général soutient qu’il est de la famille royale, mais au Sénégal l’esclavage est aboli depuis 1948. Nous ne sommes des sujets de personnes. Et s’il poursuit sur cette lancée, la bombe va finir par exploser», annoncent les syndicalistes.
Pour l’heure, ils retiennent un séminaire le 25 avril prochain où tous les délégués et les conseils syndicaux sont conviés. Ils ont également réitéré l’appel envers l’amicale des cadres, qui, confient-ils, avait reçu des menaces de la part de la direction, lors de leur réunion.
Après la sortie controversée de Macky Sall à Kaffrine, donnant pratiquement sa caution à la transhumance, et la levée de boucliers quasi générale de la classe politique (opposition comme alliés du camp au pouvoir), voilà que les responsables du parti présidentiel (Apr) sonnent la contre-attaque. À la suite du porte-parole adjoint de l’Apr, le député Abdou Mbow, qui s’est efforcé au forceps de «repréciser» la pensée de Macky Sall, c’est au tour de l’administrateur de l’Apr, Pape Maël Thiam, et du ministre conseiller personnel du président de la République, Benoît Sambou, de monter au créneau pour siffler la fin des attaques, soit en s’appesantissant sur le faux débat provoqué à l’occasion, ou tout simplement en invitant à faire la part des choses. Et dans cette mission de protection rapprochée de Macky Sall, même l’ancienne Premier ministre Aminata Touré y est allée de sa partition.
Interpellé ainsi sur la polémique qui a suivi cette sortie du chef de l’Etat sur le phénomène de la transhumance au Sénégal, l’administrateur de l’Alliance pour la République(Apr) n’est pas allé par quatre chemins pour qualifier cette controverse de faux débat. Estimant être parfaitement en phase avec l’avis du chef de l’État sur la question de la transhumance, Pape Maël Thiam a assuré qu’au Sénégal, aujourd’hui, on ne peut pas véritablement parler de transhumance parce qu’il n’y a pas de frontières distinctes entre les différentes formations politiques, du point de vue idéologique.
«Depuis la chute du mur de Berlin, la tendance est plutôt à la mondialisation idéologique. La principale préoccupation des différentes organisations politiques, c’est de réfléchir sur comment apporter des solutions aux innombrables problèmes auxquels les populations sont confrontées. Le pragmatisme a amené les systèmes socialistes à libéraliser tout comme également les systèmes libéraux à prendre des mesures à vocation exclusivement sociale. Dans ces conditions, peut-on véritablement parler de transhumance aujourd’hui ?», s’est-il interrogé. Poursuivant son propos, l’administrateur de l’Alliance pour la République a indiqué que les Sénégalais n’adhérent pas à un parti politique sur la base d’idéologique.
Selon lui, contrairement à ce que veulent faire croire leurs détracteurs, l’engagement politique au Sénégal à une motivation plutôt socio-affective. «Tous les partis politiques sont bordés de transhumants. Me Abdoulaye Wade est un transhumant. Parler de transhumance, aujourd’hui, n’est pas le véritable débat. Le vrai débat, c’est d’amener la classe politique à réfléchir sur des normes idéologiques qui puissent amener à dire à tel ou tel autre qu’il est de ce bord-ci ou qu’il n’est pas de ce bord-là. Il est tout à fait normal que des Sénégalais partent d’un camp à un autre suivant leurs croyances et leurs ambitions personnelles. La politique, il ne faut pas se leurrer, c’est certes l’art de construire la cité, mais également elle est faite pour la promotion personnelle. Moi, je pense que c’est un faux débat que de parler de la transhumance au Sénégal. Tous les jours, des responsables vont d’un parti à un autre».
Benoit Sambou : «faire la part des choses»
Abondant dans la même lancée que le directeur des structures de l’Apr, l’ancien candidat malheureux à la mairie de Ziguinchor a invité pour sa part à faire la…part des choses.
Selon lui, les vagues d’adhésions à l’Apr constatées actuellement et dont la plupart sont constituées d’anciens militants du Parti démocratique sénégalais (Pds) n’ont rien à voir avec la transhumance politique sous les régimes socialiste et libéral dans le sens où les motivations différent. «Je crois qu’il faut replacer chaque chose dans son contexte.
Sous le régime du Parti socialiste ou sous le régime de Me Abdoulaye Wade, les gens avaient beaucoup décrié ce phénomène politique appelé transhumance par référence au bétail qui se déplaçait d’une zone à une autre, à la recherche de prairie du fait que les mouvements étaient conditionnés par la recherche des prébendes», a expliqué l’ex-ministre de la Jeunesse.
Et de poursuivre dans la foulée, «dans le contexte actuel, ou l’opposition est réduite en la seule personne d’Abdoulaye Wade et son fils Karim, les gens se sont rendus compte que le projet de Wade se résume à la dévolution monarchique du Pds à son fils après l’échec de la dévolution monarchique du pouvoir. C’est ainsi qu’ils ont pris conscience qu’il faut aller faire autre chose puisque la seule préoccupation de Wade, c’est de se faire remplacer par son fils. C’est donc ce qui a entrainé ces départs de responsables du Pds vers l’Apr».
Benoît Sambou conclura en disant : «pour moi, c’est une prise de conscience d’autant plus que le président Macky Sall propose un programme, une vision qui séduit et interpelle tous les Sénégalais. Ma conviction est que le contexte a changé et que les gens ne se retrouvent plus dans le projet d’Abdoulaye Wade. Aujourd’hui, je crois que les gens ont envie de faire de la politique, de servir leur pays. D’autres peuvent choisir effectivement de lancer leur formation politique mais faudrait-il qu’ils en aient l’envie et les moyens ».
Mimi Touré : «Le plus important, c’est l’appel pour soutenir le Pse»
Même l’ancienne Premier ministre Aminata Touré n’est pas restée insensible à ce débat qui fait rage autour de la déclaration du Chef de l’Etat sur la transhumance. Interpellée hier, mardi, par la presse, l’ex-chef de gouvernement s’est dépêchée d’aller à la rescousse de Macky Sall. De manière tout à fait subtile, Aminata Touré a tenté de rectifier le tir en faisant savoir que «Le plus important et cela, le président de la République l’a dit, c’est son appel pour soutenir le Plan Sénégal Emergent». Et de plus préciser dans la foulée qu’il s’agit-là d’«un appel large à tout le monde».
Quid de la dernière sortie de Macky Sall dans cette polémique autour de la transhumance et dans laquelle le chef de l’Etat précisait, à l’endroit des nouveaux ralliés (surtout du Pds) que l’Apr ne servirait d’aile protectrice à personne dans le cadre de la reddition des comptes ! A ce niveau, Aminata Touré s’est voulu claire en faisant savoir que «cela (l’appel de Macky à l’ouverture) ne veut aucunement dire et cela, il l’a prouvé maintes et maintes fois, que venir à l’Apr, dans la majorité présidentielle, constituerait un vaccin contre la mal gouvernance. Il (Macky-ndlr) l’a dit et l’a bien répété, je crois que cela aussi dans le débat public, il faut qu’on l’accepte».
L’ex-Premier ministre indiquera alors : «Aujourd’hui, la reddition des comptes est une réalité au Sénégal…Il (le chef de l’Etat-ndlr) l’a d’abord commencé par nous-mêmes qui sommes les membres de son parti, en disant qu’il ne protégerait personne, à fortiori des gens qui viendraient d’ailleurs. Donc, ne prenons pas une ou deux phrases pour l’extirper d’un contexte».
«PROTECTION» DES TRANSHUMANTS FACE A LA JUSTICE : «Ce n’est pas à l’Apr d’inculper ou...», dixit Pape Maël Thiam
Se prononçant sur cette question de reddition des comptes pour les transhumants, l’administrateur de l’Apr est plus que formel. «Ce n’est pas à l’Apr d’inculper ou de disculper». Selon lui, le Sénégal est une République où il y a une séparation des pouvoirs et c’est à la justice de faire son travail. «Le premier chef d’État à brandir la justice comme un instrument de deal politique, c’était Me Abdoulaye Wade dans un passé récent. Je ne vais pas citer de noms mais des Sénégalais comprendront ce que je veux dire. Jusqu’ aujourd’hui, je ne connais pas quelqu’un qui soit condamné par la justice et qui soit blanchi par le président Macky Sall parce qu’il a rejoint le camp présidentiel. Maintenant que certains soient jugés par l’opinion publique et condamnés par celle-ci, cela n’est pas la justice. Et d’ailleurs, le chef de l’État a été très clair en disant qu’il ne va protéger personne», a-t-il expliqué. Pape Maël Thiam dira par suite : « l’Apr est un acteur de la classe politique. C’est une association qui n’a pas pour vocation d’instruire des dossiers de justice ou de condamner. L’Apr est un parti politique qui a pour vocation de conquérir et de conserver le pouvoir. Et nous utiliserons les stratégies les plus délicates pour avoir à notre faveur l’opinion et l’électorat. Cependant, parallèlement à cela, la justice fera son travail. Et je vous rappelle que le temps de la justice n’est pas celui des partis politiques encore moins celui des citoyens».
«CE N’EST PAS PARCE QUE... QU’ON SERA A L’ABRI», SELON BENOIT SAMBOU
Abondant dan la même veine, Benoît Sambou a indiqué que ce n’est pas parce qu’on a choisi de rejoindre l’Apr qu’on sera à l’abri de la reddition des comptes. «La reddition des comptes est une exigence citoyenne et un devoir républicain pour le Président qui a été élu sur la base de cet engagement. Et, c’est pour cela qu’il a mis en place des instruments pour non seulement prévenir le détournement des deniers publics , avec l’Ofnac mais aussi pour punir les éventuels détournements avec la réhabilitation de laCrei)». Et le ministre conseiller d’ajouter : «le Président a été très clair : pas de prébende, pas de refuge et pas d’argent. Vous savez bien que ce qu’on appelle la traque des biens mal acquis est en cours et ce n’est pas parce qu’on a choisi de rejoindre l’Apr qu’on sera à l’abri de la reddition des comptes. Ceux qui géraient le pays hier sont tenus de rendre compte. Ceux qui sont actuellement au pouvoir rendront également compte demain. Plus personne ne peut y échapper».
LE TORCHON BRULE A TIGO
TRANSFERT DE PERSONNEL DE SENTEL SENEGAL VERS ERICSSON
La mesure de transfert de 91 employés de l’opérateur téléphonique Sentel (Tigo) vers Ericsson n’est pas du goût du collège des délégués du personnel de la boite affilié au Snts. A travers un communiqué parvenu à notre rédaction, ceux-ci ont fustigé l’attitude de leur direction qui a envoyé des lettres de sommation aux personnes concernées par la mesure, tandis que des désaccords subsistent toujours quant aux mesures d’accompagnement proposées par le collège.
La direction a donné ainsi jusqu’au 24 de ce mois, délai de rigueur, aux dits employés pour donner leur consentement par rapport à l’offre de reprise automatique de leur contrat de travail par Ericsson. Au delà de cette date, ceux qui sont touchés par la mesure seront licenciés pour motif économique et se chargeront eux-mêmes d’envoyer leurs demandes d’emploi à Ericsson, qui se réservera le droit de les recruter, selon ses procédures internes de recrutement. Une attitude que le collège des délégués du personnel considère comme «une menace». Cela, d’autant plus qu’au sortir des négociations entre la direction, conduite par la Direction générale du travail et de la sécurité sociale ainsi que le ministère des Télécommunications, l’autorité gouvernementale a conclu le procès-verbal d’accord partie.
Selon eux, au lieu de poursuivre les négociations à l’interne, comme proposées par les autorités gouvernementales, dans la mesure où il n’y a toujours pas de consensus sur les 3 propositions faites par le collège, la direction a préféré «brandir des menaces».
Revenant par ailleurs sur les motifs du refus de ce transfert d’employés, les délégués ont trouvé tout d’abord que ce procédé est aux antipodes de la loi sénégalaise en vigueur.
Selon eux, il n’y a pas de dépendance juridique entre Sentel et Ericsson, car ce n’est ni un rachat ni une fusion. Pis, selon toujours les syndicalistes, le contrat qui lie les deux structures n’a qu’une durée de 5 ans. «Donc, transférer des contrats chez un repreneur, dont le contrat qui le lie au repreneur n’est que de 5 ans, il y a un problème. Si le contrat est rompu, c’est des emplois qui peuvent être menacés». Suffisant pour que le collège des délégués de Sentel demande des garanties fermes pour la sécurisation des emplois, une fois les employés arrivés à Ericsson, même si par ailleurs il leur a été promis un transfert des mêmes contrats, ainsi que la conservation de l’ancienneté et certains avantages acquis à Sentel.
PROJET D’EXTENSION DU GROUPE FUTURS MEDIAS : Youssou Ndour « piégé » au Port sur 2,4 milliards
De l’électricité en l’air entre le patron du groupe Futurs Médias, Youssou Ndour et Dubaï Port World (DPW) à Dakar. Cette société a endommagé au point de la rendre inutilisable, une unité d’impression Offset et d’emballage, d’un coût de 2 409 260 792 francs Cfa, alors que les services de manutention étaient en train de débarquer la machine. C’est au moment du déchargement que l’incident a eu lieu. Et la conséquence immédiate a été la mise hors service du “bijou” en acier de 20 tonnes qui devait être transporté à Diamniadio où un site de 5 000 mètres carrés avait été aménagé pour accueillir l’imprimerie. Il faut savoir que le Groupe Futurs médias (GFM) avait contracté un crédit de 18,2 millions d’Euros, soit 12 milliards de francs Cfa, auprès d’Afreximbank ; la banque africaine d’Import /Export. Un prêt dont le remboursement est étalé sur 5 ans qui doit permettre à Youssou Ndour d’investir le bien juteux marché de l’emballage qui serait de près de 40 milliards de francs Cfa, selon les chiffres les plus bas. En vérité, les faits datent du mois de juillet dernier, alors que la machine, en provenance d’Allemagne était attendue avec grand espoir sur la terre ferme dakaroise. Qu’est-ce qui s’est passé pour que pareil incident inhabituel tombe donc sur… Youssou Ndour ? Certains en tout cas s’étonnent du fait et n’écartent pas…le sabotage. Ce qu’on sait en tout cas, c’est que Youssou Ndour ne veut pas trop faire de bruit autour de cette affaire. Ce, d’autant plus que Dubaï Port ne nie pas sa responsabilité dans l’affaire, selon nos sources. Mais le problème réside sans nul doute dans le temps que la société prend pour “soigner” le préjudice ainsi créé. Joint au téléphone, Birane Ndour, Directeur général adjoint du groupe Futurs Médias, a du mal à cacher son impatience : “Il est grand temps qu’on nous paie. Cela fait presque 9 mois et le préjudice est prouvé”, dit-il sans vouloir aller au fond du dossier. Va-t-on donc vers un bras de fer pour obliger DPW à “accélérer la cadence”, pour utiliser la fameuse expression de Mimi Touré ? Selon nos sources, le Groupe de Youssou Ndour a fini de rassembler toute la papasserie d’experts sur cette affaire. Et nul doute que ça saignera très bientôt, si rien n’est fait pour compenser le préjudice. Une affaire à suivre !
TOUSSAINT MANGA
Le secrétaire général de l’Union des jeunesses travaillistes (UJTL) a ouvert le bal dans l’audition au fond des militants libéraux écroués pour trouble à l’ordre public. Toussaint Manga a été entendu hier, avec trois de ses coïnculpés. Il s’agit des nommés Abdourahmane Ly, Serigne Abo Mbacké Diagne et Moussa Mané. Même si les détails de ces auditions restent inconnus, nos sources confient que Toussaint Manga et Cie ont clamé leur innocence. L’audition se poursuit jeudi prochain avec la convocation des quatre inculpés dans ce dossier. Le secrétaire de l’UJTL et ses acolytes ont été placés sous mandat de dépôt. Ils étaient neuf dont une fille du nom de Fatou Ndao qui a été placée sous contrôle judiciaire du fait de sa minorité. En plus des délits de trouble à l’ordre public, de destruction de biens appartenant à autrui et à l’Etat, Toussaint Manga et ses acolytes sont également accusés de violences et voies de faits sur des tiers. Ils ont été arrêtés lors de la manifestation de protestation de la condamnation de Karim Wade à six ans pour enrichissement illicite. Furieux de verdict de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), des libéraux avaient manifesté à Fann Résidence et ses environs en cassant des véhicules. Certaines des supposées victimes avaient porté plainte. Parmi elle, Habibatou Barro, chef de cabinet du ministère des Sports, Daouda Diouf et Diégane Sène. Les deux employés au dépôt de la Soboa de Point E affirment avoir été blessés par les manifestants libéraux.
TIGO : LE FROMAGE ET LE BATON
Le projet d’externalisation appelé encore réorganisation des services s’accélère chez Tigo. La société a adressé une note à un de ses employés en l’occurrence Abdou Aziz Seck pour lui signifier la fin de son contrat avec Sentel à partir du début du moi prochain. “Cette réorganisation qui sera effective à partir du 1er mai 2015 va toutefois conduire à la suppression de plusieurs positions liées à la maintenance dont le vôtre”, prévient la correspondance signée par la directrice générale par intérim Khady Ba Ndiaye. La société propose ainsi à son employé son transfert à Ericsson qui doit assurer désormais la maintenance du réseau. La direction a précisé à M. Seck qu’il va signer un contrat à durée indéterminée à l’image de celui qu’il a avec Sentel. Elle affirme également que l’employé conservera son ancienneté acquise et des avantages similaires et peut-être même plus favorables. La société de téléphonie essaie même d’appâter son travailleur qu’elle veut transférer. Ainsi ajoute-t-elle : “En guise de bienvenue, Ericsson vous offrira également et dès le premier mois, un mois de salaire brut.”
TIGO : LE FROMAGE ET LE BATON (SUITE)
Toutefois, le fromage semble accompagné du bâton. La menace est explicite. “Nous vous précisons que cette offre de reprise automatique de votre contrat de travail par Ericsson reste valable jusqu’au vendredi 24 avril 2015, délai de rigueur pour donner, par écrit, votre consentement à la direction des ressources humaines de Sentel Sénégal”, avertit la direction. Afin de laisser une petite porte permettant une possibilité de rattrapage, la société fait comprendre à son travailleur que passé le vendredi 24, jusqu’au 30 mai, il pourra peutêtre se faire recruter par Ericsson. Mais cette fois-ci, ce sera sur la demande de M. Seck et avec les critères de recrutement d’Ericsson. En d’autres termes, ce sera un retour à la case départ. Et comme pour montrer que la procédure est irréversible, la direction a indiqué à son employé que la phase de réorganisation démarre le 1er juin et elle compte s’appuyer sur le code du travail pour procéder à un licenciement économique. C’est tout “sympa” !
LUC NICOLAI JUGÉ AUJOURD’HUI
L’affaire Luc Nicolaï revient de nouveau à la barre de la Cour d’appel de Dakar. A moins d’un autre renvoi, Luc Nicolaï, le douanier Abdou Khadir Kébé et l’exemployé de l’hôtel Lamantin Beach seront jugés aujourd’hui. C’est dans l’espoir d’être blanchis après leur condamnation en première instance. Jugés par le tribunal correctionnel de Dakar, le trio avait été déclaré coupable. Coupable d’association malfaiteurs, de détention de drogue et de complicité de tentative d'extorsion de fonds, Luc Nicolaï avait a écopé de 5 ans dont 2ans ferme ainsi qu’une amende ferme de 6 millions de francs CFA en première instance. Reconnu également coupable d’association de malfaiteurs Abdou Khadre Kébé a été condamné de la même peine que le promoteur pour tentative d’extorsion de fonds et d’atteinte à l’administration de la justice. Le douanier avait écopé d’une amende de 100.000 francs CFA. Quant à Djibrine Diop, il avait pris 1 an et 6 mois ferme avec une amende de 6 millions de francs CFA. Les prévenus avaient été arrêtés suite à la découverte de la drogue dans le bureau de Bertrand Touly, président directeur général de l’hôtel Lamantin Beach. Seul Djibrine Diop a déjà purgé sa peine. Luc Nicolaï bénéficie d’une libération conditionnelle tandis que le douanier Kébé est en liberté provisoire.