Invité à commenter le groupe du Sénégal pour les éliminatoires de la CAN-2017, Khalilou Fadiga est d’avis que les Lions sont supérieurs à leurs adversaires. Mais, le gaucher magique appelle les poulains d’Aliou Cissé à plus d’humilité et de concentration.
Kali, pensez-vous comme la plupart des Sénégalais que le groupe K que les lions partagent avec le Niger, le Burundi et la Namibie est facile à jouer ?
Vu les qualités intrinsèques de notre équipe, on n’a pas à avoir peur de nos adversaires. on a un nouveau sélectionneur, avec une vision, des ambitions et plein d’humilité. À partir de là, le sénégal n’aura pas de problème majeur, mais à condition qu’on respecte bien les adversaires. il ne faut pas sous-estimer ces derniers, ni surestimer nos qualités par rapport à ce groupe. je pense que la meilleure des choses c’est se dire que le sénégal doit se qualifier sans souci, mais avec la manière et sans se mettre la moindre pression.
Etes-vous de ceux qui pensent que le Sénégal a des problèmes avec des équipes qui lui sont inférieures sur le papier ?
Justement, cette tendance doit être inversée. Vous savez, l’équipe soi-disant inférieure à son adversaire redouble d’efforts. on a pu le constater. Les petites équipes sont souvent sublimées face aux grandes parce qu’elles veulent tout le temps créer l’exploit. Si tous ces contextes-là ne sont pas pris en compte, elles rendent souvent difficiles la tâche aux équipes favorites. Mais, si on part du principe de la qualité de jeu et de l’expérience, je pense que le sénégal est vachement au-dessus. Maintenant, il y a quelque chose qui ne doit pas être négligée, c’est l’humilité. il faut rentrer dans ce genre de compétition avec beaucoup d’humilité, mais aussi et surtout se dire que les soi-disant petites équipes ont envie de bousculer les grands.
A quel niveau se trouvera le piège dans ce groupe ?
On connaît bien ces équipes-là et, personnellement, l’équipe que je connais mieux, la namibie, est anglophone. Là-bas, ce sont des gens qui ont beaucoup de fierté. en jouant contre le sénégal, ils vont convoquer l’histoire parce qu’on les avait battus sur le score de 5-0, sur la route de la Coupe du monde 2002. après cette humiliation à Windhoek, ils viendront certainement avec un esprit revanchard. Mais, avec les données tactiques et techniques que le sélectionneur du sénégal mettra en place, la namibie ne pourra pas rivaliser avec nous.
Quel est, selon vous, le secteur en chantier pour Aliou Cissé ?
je ne pense pas qu’il rencontrera un problème particulier dans un secteur donné. Vous savez, le travail d’un technicien, c’est toujours se poser les bonnes questions et rectifier le tir au fil des rencontres. C’est ce qu’aliou Cissé est en train de faire. il suffit juste de jeter un regard sur ses deux premières sorties pour vous rendre compte qu’il est dans le bain. Maintenant, il faut toujours peaufiner. Mais, au niveau de la tactique, la mayonnaise est en train de prendre forme. il faut laisser au coach le temps de bosser pour savoir les aspects auxquels il faut apporter des solutions.
Le sélectionneur précédent avait un réel problème de communication avec certains joueurs…
Aliou Cissé n’est pas giresse et vice-versa. La mauvaise communication, les malentendus avec certains joueurs sont un réel problème dans un groupe. et ça, aliou le comprend très bien pour avoir été un des leaders du vestiaire de notre génération. Mais il y aura impérativement un onze de départ avec des remplaçants qui savent qu’ils seront remplaçants. Mais, quand ils rentrent, ils devront donner le meilleur d’euxmêmes pour faire douter le sélectionneur. il est clair que c’est lui qui vit avec le groupe. je ne pense pas qu’il y ait quelqu’un d’autre que lui qui puisse connaître mieux que lui son équipe. Aliou est venu en sélection avec un état d’esprit plus positif que celui qui était là, avec une autre conception du football. C’est surtout ces choses-là qu’il faut faire comprendre aux joueurs.
Ce serait quand une catastrophe si le Sénégal ne se qualifiait pas dans ce groupe ?
où est-ce que vous êtes allé chercher ce pessimisme ? C’est ça aussi le problème. De temps en temps, les gens oublient que nous devrons être optimistes sans être arrogants. nous devrons être optimistes sans être prétentieux et nous devrons être optimistes en étant très humbles. C’est comme ça qu’on doit attaquer ce genre de tournoi. Mais ne commençons pas déjà en étant pessimiste, en disant si on ne se qualifie pas. ne soyons pas négationnistes. Essayons d’être dans un état d’esprit positif. Parce qu’une attitude positive et une pensée positive ne peuvent amener que de bonnes choses.
Ambassadeur du dernier CHAN U20, qu’avez-vous ressenti ?
J’ai ressenti un certain engouement au niveau de la jeunesse sénégalaise. il y a énormément de potentiel dans ce pays. il faut signaler aussi qu’il y a eu un travail de titan qui a été fait en amont par la Fédération sénégalaise de football, qui a réussi à mettre cette équipe nationale des u20 dans des conditions de performance.
Qu’est-ce qui vous a le plus marqué dans cette compétition ?
Ce qui m’a beaucoup plu lors de ce Chan, c’est la montée en puissance de cette équipe du sénégal. C’est vrai qu’au début, elle avait un peu l’air d’être frileuse, mais on a pu constater qu’ils ont mis sur la balance le courage et l’abnégation qui leur ont manqué au début. si on devrait parler tactiquement et techniquement, on dirait que le début du tournoi a été compliqué, mais au fur et à mesure qu’on avançait, joseph Koto a réussi à faire comprendre aux joueurs qu’ils étaient chez eux et qu’ils devraient être la fierté de tout un peuple. Même s’il fallait perdre, il fallait que ça soit dans la dignitié. C’est-à-dire perdre la guerre avec les armes en main. C’est ce qui a fait que cette équipe est allée jusqu’en finale. Cela est dû aussi à toute l’organisation qu’il y a eu autour de cette sélection qui a de l’avenir.
AFFAIRE SUDATEL, "ÉVITER UN REMAKE"
CHEIKH TIDIANE NDIONGUE, EXPERT EN TÉLÉCOMMUNICATIONS
Faire recours à un cabinet pour faire un travail pour lequel l'ARTP est mieux outillée. Cheikh Tidiane Ndiongue y trouve une aberration. L'ancien directeur des Etudes et de la règlementation des postes et télécommunications veut que l'ARTP prenne ses responsabilités pour un contrôle efficace des opérateurs.
Il y a beaucoup de polémique dans le secteur des télécoms. Pensez-vous que les textes qui régissent le secteur (code des télécommunications) permettent à l'ARTP de mener à bien sa mission ? Ou alors pensez-vous qu'il faut réviser les textes ?
A priori et de manière générale, les textes réglementaires sont toujours perfectibles. Ils font régulièrement l'objet de modification et de complément, compte tenu des mutations rapides et permanentes qui caractérisent le secteur et qui empêchent toute visibilité au-delà du court terme. L'actualité le confirme avec l'examen et l'adoption en Conseil des ministres la semaine dernière d'un Projet de décret arrêtant les modalités de contrôle et de supervision du secteur par l'ARTP.
Est-ce que la proposition du choix d'un cabinet pour l'analyse des textes vous paraît pertinente ?
Vous savez, les modifications et les compléments apportés régulièrement au cadre légal et réglementaire résultent pour une large part des résultats du suivi et du contrôle de son application sur le terrain par l'ARTP. Aussi, l'ARTP est-elle plus outillée qu'un Cabinet pour faire un tel travail, en relation avec le Ministère chargé des Télécommunications. Je constate que l'ARTP fait systématiquement appel à des Cabinets pour faire le travail qui lui revient et pour lequel elle dispose des Ressources humaines nécessaires. En effet, qu'il s'agisse du contrôle des appels Entrants, de la gestion du processus de vente de licences, ou de l'analyse des textes, l'ARTP n'a pas besoin de faire appel à un Cabinet. Ce serait incompréhensible, compte tenu des ressources humaines qu'elle possède. Le recours à un Cabinet est tellement injustifié que je ne peux m'empêcher de penser à cette vaste opération de corruption, de concussion et de prévarication que s'est révélé être le processus qui a abouti au choix de SUDATEL en 2007. Il faudrait éviter un remake de l'attribution de la troisième licence dont le processus est jalonné de scandales. D'abord dans les faramineuses sommes dépensées (environ 1,5 milliard de francs Cfa) pour s'attacher les conseils d'un cabinet tout au long du processus ; ce qui n'était pas utile car notre pays dispose d'une expertise en la matière et sollicitée même à l'étranger, avec une rémunération dont le montant est sans commune mesure avec celui alors payé.
L'ARTP semble décidé à contrôler davantage le secteur des télécommunications. Pourquoi maintenant ?
C'est une question qu'il faudrait peut-être poser à l'ARTP. Cependant, en tant qu'observateur, comme j'ai eu à le dire depuis plusieurs années dans différentes interviews, mon sentiment est qu'elle devrait davantage assumer ses responsabilités en remplissant la mission de régulation du secteur des télécommunications qui lui revient. Le contrôle est une des tâches relevant de cette mission. En conséquence, s'il est avéré que l'ARTP est décidée à contrôler davantage le secteur comme vous le dites, je ne pourrais que m'en féliciter.
Pour l'instant, la Sonatel refuse l'installation du dispositif de contrôle. Comment interprétez-vous ce refus ?
Je ne sais pas. Il faudrait peut-être poser la question à la SONATEL. Cependant, avec le Projet de décret examiné et adopté en Conseil des ministres la semaine dernière, comme je l'ai rappelé il y a quelques instants, je crois comprendre qu'il y avait peut-être un vide juridique que ledit décret va combler lorsqu'il sera signé et publié.
L'installation du matériel de contrôle, à votre avis, doit-elle être permanente ou périodique ?
Il faut qu'elle soit permanente, car le monitoring doit être régulier et permanent. L'ARTP doit être en mesure de vérifier à tout instant les données fournies par les opérateurs.
Les ressources humaines de l'ARTP ont longtemps été des cadres de la Sonatel. La difficulté de contrôler ne vient-elle pas de l'histoire ?
Je ne le pense pas. Même si un agent de l'ARTP a été au préalable un employé de la SONATEL, cela ne signifie pas forcément qu'il va demeurer inféodé à cette dernière, parce que de facto, il n'est plus agent de la SONATEL mais celui de l'ARTP pour lequel il a prêté serment. La loyauté et l'éthique relèvent plutôt de la personnalité propre de l'agent quelle que soit son origine. Cependant, ce dont il faut s'assurer est que l'agent n'ait plus aucun lien juridique avec l'Entreprise après son départ.
Est-ce qu'on peut sentir la présence de France télécom dans l'attitude de la Sonatel ?
Forcément. FRANCE TELECOM est actionnaire et détient 42% du capital, donc plus qu'une minorité de blocage et exerce la Présidence du Conseil d'Administration de la SONATEL. Il n'y a donc aucun doute là-dessus.
Avez-vous le sentiment que les opérateurs sont prêts à se soumettre au contrôle ?
Je ne saurais répondre à leur place. Cependant, si l'État, à travers le cadre légal et réglementaire qui relève de son unique et seule souveraineté, décide de leur suivi et de leur contrôle, tout en fixant les modalités pratiques, les opérateurs ont l'obligation de se soumettre. Cela relève du pouvoir régalien et exclusif de l'État du Sénégal.
Est-ce que les autorités vous semblent décidées à doter l'ARTP de moyens d'un contrôle effectif du trafic ?
On peut le penser après l'examen et l'adoption, en Conseil des ministres la semaine dernière, d'un Projet de Décret arrêtant les modalités de contrôle et de supervision du secteur par l'ARTP.
Mamadou Aïdara Diop déclare que les tarifs sont réglés par le marché, l'ARTP ne peut pas imposer de prix. De façon plus générale, est-ce que cela ne pose pas la question de la définition des pouvoirs de l'ARTP ?
J'ai effectivement entendu Mamadou Aïdara DIOP le dire, ainsi que le Directeur Général de l'ARTP d'ailleurs. Je ne suis pas d'accord avec eux. L'existence de la concurrence sur le marché ne garantit nullement des prix compétitifs ou les plus bas possibles. C'est un raisonnement totalement erroné. La preuve, souvent, à travers l'actualité, pour des ententes illicites, il a évoqué des décisions sanctionnant et infligeant des amendes à des entreprises évoluant dans un secteur concurrentiel et prises par des autorités chargées de veiller sur l'effectivité de la concurrence. Aussi, les prix doivent-ils être surveillés, même dans un contexte concurrentiel. Lorsqu'il s'agit d'un monopole de fait, comme au Sénégal avec l'accès à l'internet via l'Adsl, il faut encore plus le faire, en analysant la comptabilité analytique de l'opérateur afin de vérifier si les marges faites par l'opérateur sur ce segment du marché ne sont pas exorbitantes.
Les chiffres disponibles sur les télécommunications relèvent du déclaratif volontaire. Quelle fiabilité peut-on accorder à ces statistiques ?
Une Autorité de Régulation sérieuse ne peut pas se baser sur ces données uniquement. Il faut qu'elle se donne les moyens de les vérifier parce que l'on ne peut pas être juge et partie.
Le projet d'externalisation des opérateurs vous paraît-il faisable ? Y a-t-il des risques pour les emplois ? Combien ?
Un de vos confrères m'a déjà posé la question la semaine dernière et je voudrais vous répondre de la même manière. Au même titre que les syndicats de la Sonatel, deux des projets de transformation de cette dernière devraient retenir l'attention de l'État du Sénégal. D'abord, le changement du mode de gestion des sites des stations de base (énergie, climatisation, pylônes, bâtiments) : abandon du mode de gestion directe via de nombreux sous-traitants à un mode "Managed Services" confié à une seule entreprise. Ensuite, le passage d'une exploitation locale de l'infrastructure réseau vers un centre de gestion centralisée au niveau sous régional de l'Afrique de l'ouest. Autant la Direction générale de la Sonatel a raison sur le principe quant à la rationalisation et à la mutualisation de certaines activités en vue d'améliorer la productivité de l'Entreprise, autant les syndicats devraient logiquement se soucier des conditions de mise en œuvre, compte tenu des éventuelles conséquences économiques et sociales pour l'entreprise et le pays. Aussi, l'État du Sénégal devrait-il également, à l'instar des syndicats, s'en soucier. En effet, que vont devenir ces travailleurs des Pme/Pmi sous-traitants dans un pays comme le nôtre où il y a un besoin urgent d'avenir pour des jeunes générations profondément perturbées par la crise de l'emploi ? Quel est le statut juridique de l'entreprise unique qui devrait s'occuper des stations de base ? Serait-elle une entreprise de droit sénégalais ? ce qui permettrait le cas échéant d'avoir un transfert intra muros du chiffre d'affaires consécutif aux dépenses d'exploitation et de maintenance (Opex) des stations de base (énergie, climatisation, pylônes, bâtiments). Ces mêmes questions demeurent quant au second projet portant sur la gestion centralisée au niveau sous régional de l'infrastructure réseau.
Peut-on parler de concurrence si un opérateur détient le monopole pour faire de l'internet ?
Non, pas du tout. C'est le cas au Sénégal pour l'accès à l'internet par la technologie ADSL. C'est un monopole et il le restera tant qu'il ne sera pas procédé au dégroupage de la boucle locale de la SONATEL.
Les délais de consommation de crédit imposés aux usagers vous paraît-il justifiables ?
En tant qu'observateur voyageant beaucoup en Afrique, je trouve effectivement ces délais relativement trop courts par rapport à beaucoup d'autres pays en Afrique.
Le fait que le directeur de l'ARTP soit un ancien cadre de la Sonatel vous fait-il craindre un conflit d'intérêts.
Pour une éventuelle allégeance à la SONATEL et due au statut d'ancien Cadre ou Employé de cette dernière, j'ai déjà répondu. Cependant, s'il est avéré qu'il détient des Actions de la SONATEL, il y a manifestement conflit d'intérêts et dans ce cas, la morale et l'éthique réprouvent cela.
Cinq ans de prélèvements de surtaxes sur les appels entrants internationaux jamais reversés. Quatre ans d'exploitation de la 3G sans aucune contrepartie. De quoi surveiller davantage les opérateurs de téléphonie sachant que leur poids dépasse largement le système bancaire de l'UEMOA.
Le gouvernement manifeste une volonté d'exercer pleinement son devoir de contrôle sur le secteur des télécommunications. Il y a de quoi! Car, si l'on se fie aux dernières informations données par les autorités compétentes, il y a de bonnes raisons de douter de la loyauté des opérateurs de téléphonie au Sénégal.
En effet, lorsqu'en 2009, Wade a signé un décret portant surtaxe sur les appels entrants, une grande polémique s'en était suivie. L'ancien président a alors suspendu l'application du décret. N'empêche que les opérateurs ont continué de prélever cette surtaxe. En 2012, arrivé au pouvoir, l'actuel président Macky Sall a abrogé ce décret. Cela veut dire donc que la surtaxe était définitivement close.
Là encore, les opérateurs continuent à prélever de l'argent sur chaque appel entrant international. Ce, sans jamais verser un centime à l'État. Autrement dit, à la fois l'État et les consommateurs se retrouvent grugés par les opérateurs. Combien ces appels ont-ils été facturés à la minute ? Pour quelle manne pendant toutes ces années ? Pourquoi rien n'a été ni dit ni fait pendant tout ce moment ? Quelle est la destination de cet argent ?
Voilà autant de questions sans réponses. Nous avons contacté la SONATEL. Nous avons même envoyé un questionnaire au service de communication sur sa demande, mais rien. La responsable de la communication de Tigo a pris notre numéro de téléphone en promettant de rappeler. Ça n'a jamais été fait. Et comme si cela ne suffisait pas, une autre hausse qui devait entrer en vigueur le 7 avril dernier est annoncée. Elle a été démentie par la SONATEL, mais confirmée par le DG de l'ARTP.
L'autre raison de douter est la 3G. En 2011, avec le renouvellement des cahiers des charges de la SONATEL, il était prévu qu'elle paie 3 milliards en plus de 3% du chiffre d'affaires généré par la 3G à verser à l'État. Depuis lors, pas un seul franc dans les caisses du trésor. Le directeur de l'ARTP Abdou Karim Sall affirme que la seule réponse que SONATEL a pu fournir est de dire que c'est parce qu'elle n'a pas été facturée par cette institution.
M. Sall décide alors de le faire. Il va rencontrer un obstacle de taille : "J'ai demandé les chiffres qui devaient me permettre de facturer. Je suis resté 6 mois sans chiffres. J'ai été obligé de recourir à une mise en demeure pour que SONATEL me livre les chiffres", révèle-t-il à la TFM.
Au-delà du refus de communiquer ces chiffres, il y a le problème de transparence. Comment ne pas douter des chiffres fournis par un opérateur qui non seulement n'a pas payé mais a refusé de manière catégorique de délivrer les statistiques, jusqu'à ce qu'elle soit mise en demeure ? Alex Coranthin de l'Observatoire sur le système d'information, les réseaux et les info-routes du Sénégal (OSIRIS), dira que dans un secteur économique, le principe de la confiance est à la base.
"Malgré tout, l'ARTP doit avoir des moyens d'inquisition pour aller de temps en temps vérifier", ajoute-t-il. L'ancien directeur des télécommunications lui est catégorique dans ce domaine. Le point de vue de Cheikh Tidiane Ndiongue est que l'ARTP doit pouvoir vérifier à tout moment, parce que c'est sa mission.
Boîte de Pandore… boîtes à milliards…
Dans sa dernière livraison, l'hebdomadaire Jeune Afrique affirme que "chaque année, ce sont plus de 50 milliards de dollars qui quittent le continent de manière illicite, par le biais de la corruption et du blanchiment d'argent, mais surtout grâce aux pratiques commerciales douteuses mises en place souvent par des multinationales".
Une bonne partie de cette manne est le fruit de fausses déclarations sur les chiffres, poursuit le journal. "Et contrairement aux idées reçues, ce ne sont pas les deux premiers canaux cités (corruption, blanchiment) qui saignent le plus l'Afrique mais bien le dernier qui concerne notamment les grandes multinationales. A elles seules, les pratiques peu scrupuleuses de ces entreprises représentent 65% des capitaux qui sortent du continent" De quoi privilégier le doute sur tous les multinationaux, et même au-delà.
A partir de ce moment, il est clair que l'État a intérêt à voir de plus près, surtout que le secteur des télécoms génère énormément d'argent. EnQuête a eu accès à un document (un autre) qui permet de lever un coin du voile. Prenons l'exemple de deux jours du mois d'août 2014. Un tableau récapitulatif fait état de 740 millions de consommation et 767 millions Cfa.
La consommation Kirène s'élève à 360 millions au premier jour du mois et 210 millions au deuxième jour. Pratiquement un milliard de consommation Orange et Kirène pour chacun de ces deux jours. Ceci sans compter le fixe, l'internet et les autres services de transfert d'argent, de paiement de facture… Si l'on prend la même référence, le crédit expiré est chiffré à 1,7 million et le Dalal Tone à 4 millions.
C'est dire que les Sénégalais dépensent de grosses sommes par jour dans les télécommunications. Sans d'ailleurs que les artistes dont la voix est utilisée ne puissent bénéficier de droits d'auteur. Lorsqu'on met sur la balance les crédits perdus pour n'avoir pas été utilisés, les promotions récurrentes et incontrôlées, on se perd facilement dans la comptabilité des déclarations.
Dès lors, comment s'étonner des chiffres d'affaires faramineuses. A l'exercice de 2014, SONATEL a fait un chiffre d'affaires de 816,019 milliards F CFA pour 218 milliards F CFA de bénéfice. En 2013, c'était 738,314 milliards avec un bénéfice de 189,635 milliards. La même année, l'ensemble du système bancaire de l'UEMOA a fait un résultat net provisoire de 239 milliards F CFA, selon le rapport 2013 de la commission de l'Union.
En d'autres termes, la SONATEL à elle seule pèse presque autant que l'ensemble des banques des 8 pays de l'UEMOA. Qu'en est-il alors du poids des trois opérateurs réunis ? Et dire que ce sont les banques qui sont censées financer l'économie d'un pays !
Au Sénégal, cette différence de taille est énorme. En fait, le pays contribue à hauteur de 56% du chiffre d'affaires de la SONATEL. Et le reste par les 3 autres pays. Ces 56% rapportés au bénéfice de 218 milliards donnent 122 milliards environ de contribution pour le Sénégal.
Or, la CBAO Attijariwafa Bank qui est la première banque au Sénégal a fait un bénéfice de 10,821 milliards, selon son rapport annuel 2013. Un des interlocuteurs n'a peut-être pas tort d'affirmer : "Le jour où on saura combien génèrent les télécommunications, le PSE (Plan Sénégal émergent) sera financé" !
GUERRE DES TELECOMS
CONTRÔLE DES APPELS, VOLUME FINANCIER, 4G, PORTABILITÉ...
Le Secteur des Télécommunications connaît un boom sans précédent au Sénégal. Si son apport dans le Produit intérieur brut (PIB, 12%) est indéniable, plusieurs zones d'ombre subsistent dans la gestion du secteur aux allures de "mammouth". Dans cet univers où tous les codes sont "cryptés", il est important de savoir qui contrôle véritablement l'activité. L'État a-t-il réellement les moyens sur le plan humain, des textes de loi, de l'infrastructure, de surveiller les opérateurs de la téléphonie ? Le partage des rôles entre opérateurs et régulateurs est-il aussi limpide qu'il ne se donne à voir ? Bref, la question principale : "Qui tire les ficelles ?" garde toute sa pertinence. EnQuête tente d'y répondre, dans ce premier jet d'un dossier qui a été difficile à mener du fait que les langues ne se délient paradoxalement pas dans ce domaine.
RÉGULATION DES TÉLÉCOMMUNICATIONS
Les séquelles de l'histoire
Affirmation d'un côté, contre-affirmation de l'autre. Depuis plus d'une semaine, la SONATEL et les autorités étatiques se livrent à une véritable bataille médiatique. Sur ce qui ressemble à un ring à gladiateurs des temps modernes, le problème de fond est que l'État n'a aucune maîtrise sur ce secteur. Les raisons de cette perte du pouvoir sont, en grande partie, à chercher dans l'histoire de la privatisation du secteur.
Il y a une hausse sur les tarifs des appels entrants internationaux ! C'est faux, il n'y a pas eu de hausse. Polémique sur l'augmentation des coûts ou pas d'un côté. Défiance de l'autre côté sur le contrôle des flux téléphoniques. Et enfin, déclaration et contre-déclaration sur la 4G. Le commun des Sénégalais qui n'a pas une bonne maîtrise des télécommunications peut facilement se perdre dans ce jeu de ping-pong. Bien que divers, au fond, ces différents points renvoient à une même problématique : la maîtrise de l'État du secteur des télécommunications.
Tout cet affrontement à distance entre l'État d'une part à travers ses démembrements que sont l'Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) et le ministère en charge de ce département, et d'autre part la Société nationale des télécommunications (SONATEL), n'est que la traduction d'une volonté des deux côtés soit d'arracher soit de conserver le pouvoir de décision, en fonction des intérêts.
De façon plus claire, l'État à qui revient la prérogative de dégager la vision, de définir la stratégie et surtout de réguler le secteur, n'a presque aucun élément qui lui permet d'exercer ce pouvoir régalien. Au Sénégal, les informations dont dispose l'autorité publique sur le secteur des télécommunications est le fruit du déclaratif volontaire, c'est-à-dire que les chiffres lui sont communiqués par les compagnies, sans qu'elle n'ait aucune possibilité de vérifier l'exactitude des déclarations.
Toutefois, les temps semblent avoir changé. L'État est décidé à mettre un terme à ce non-sens. Les propos du directeur général de l'ARTP Abdou Karim Sall, subitement ferme (?) sur la question, ne laissent pas la place au doute. "Un régulateur qui se respecte, ne peut pas accepter ad vitam aeternam, des informations basées sur du déclaratif."
Mais une question se pose. Comment expliquer que l'État ne dispose d'aucun levier pour procéder au contrôle d'un secteur aussi lucratif. Le ver est à chercher non pas dans le fruit, mais dans le passé. En effet, la SONATEL a d'abord été une société nationale et publique. En 1997, quand il fallait passer à la libéralisation, l'État étant majoritaire, tout le monopole a été accordé à la boîte. Mieux, l'ensemble des instruments de décision ont été mis entre les mains de la SONATEL.
En quelque sorte, comme l'affirme une source, c'est un privé au cœur du public. Tout était donc entre ses mains, parce qu'étant seule à l'époque, dans le secteur.
Un document interne à l'État qui fait le diagnostic du secteur et que EnQuête a parcouru constate l'impuissance de la Direction des Etudes et de la Réglementation de la Poste et des Télécommunications (DERPT) depuis sa création le 5 septembre 1994.
"Au lendemain de l'ouverture du secteur à la concurrence, la DERPT et le Ministère de la Communication étaient dépourvus de moyens techniques et humains pour être à même d'exécuter correctement leurs tâches, notamment en matière de vérifications d'ordre technique. Il s'y rajoute que c'est la SONATEL qui continuait à assurer la planification, la gestion et le contrôle du spectre de fréquences", note le document.
Agents de la SONATEL et régulateur
Afin que l'État puisse assurer sa mission un tant soit peu, des agents de la SONATEL sont mis à la disposition de l'autorité. Autrement dit, SONATEL a toujours pu placer, en détachement, des ressources humaines à tous les niveaux stratégiques de l'Administration publique. Le document relève ce fait en ces termes :
"Des salariés de SONATEL, de surcroît actionnaires, se sont donc retrouvés aux postes de Conseiller au Ministère en charge des Télécommunications, Responsable de département au FONSIS, Directeur des TIC, agents de l'ARTP, Conseiller du Premier Ministre ou Directeur de Cabinet du Ministère, tout en conservant leurs avantages, actions et plans de carrière à SONATEL".
Bref, depuis l'ouverture du secteur à la concurrence, la gouvernance, la législation et la régulation des TIC ont toujours été, pour l'essentiel, l'œuvre des agents de SONATEL. Le cordon ombilical n'est pourtant pas encore coupé. La preuve par l'actuel Directeur général de l'ARTP qui est un ancien d'Orange. Ce n'est sans doute pas le fruit du hasard si le Dg de la Sonatel est devenu très fréquent dans les locaux de l'Agence de régulation des postes et télécommunications (ARTP).
Il a été noté, depuis l'arrivée d'Abdou Karim Sall à cette agence stratégique, un va-et-vient inhabituel du Directeur général de la SONATEL au bureau du boss de l'ARTP. Simple coïncidence ? Entre quatre murs, qu'est-ce qu'un ancien cadre de la SONATEL, qui n'a sans doute pas goûté aux délices du top management… Orange (il fut chef d'agence à Bargny), peut raconter au Directeur général Alioune Ndiaye ?
Sans que cela puisse être mathématiquement prouvé, il revient dans nos différentes discussions que la SONATEL a d'une manière ou d'une autre contrôlé les différents directeurs qui se sont succédé à la tête de l'ARTP. Par quel mécanisme ? Avec le bâton ? La carotte ? Les deux à la fois…
Le contrôle s'exerce aussi de façon plus subtile par les mouvements d'aller et retour du personnel très restreint des Télécoms de la SONATEL vers l'État, puis de l'État vers la SONATEL. Ces agents étant dans les centres de décision, rien ne pouvait échapper à la multinationale en termes d'informations. Mais également, ils pouvaient facilement influencer les décisions de l'État.
Une source de relever : "Ceci a permis à SONATEL, d'une façon ou d'une autre, d'anticiper sur la stratégie de la concurrence, de surveiller la politique développée par celle-ci et de pouvoir la retarder ou la contrecarrer puisque ce sont ses employés qui assuraient la conformité du matériel, bref tout le volet technique que l'État en ce moment ne pouvait assumer en personne".
Ce dispositif fait que lorsque l'ART a été créée en 2001, elle n'avait aucune ressource, ni technique, ni humaine lui permettant de mener sa mission. Cette tare congénitale poursuit encore sa fille l'ARTP. Certes, beaucoup d'efforts ont été faits sur la question des ressources humaines. Mais toujours est-il que la conséquence de ces faits de l'histoire est que l'ARTP ne dispose aujourd'hui d'aucun outil pour recenser et caractériser les chiffres et données du secteur (nombre d'abonnés, qualité de service, flux des appels, coût des produits et services, chiffre d'affaires…).
D'où l'idée "de faire l'audit des ressources humaines de l'Administration publique en charge du secteur, d'éliminer les conflits d'intérêts, et de projeter un programme de Formation et de recrutement de fonctionnaires".
Dépenses par jour dans le téléphone
Ce qui reste évident, c'est qu'il y a des informations capitales dont l'État a besoin. Par exemple, les données réelles sont aujourd'hui indispensables à l'État pour savoir s'il faut une quatrième licence globale de téléphonie. Avec la 4G, il faut définir une redevance sur la base des statistiques. Idem pour la mise en œuvre de la portabilité des numéros.
Il y a également l'application de la législation et de la règlementation en vigueur, tous tributaires des statistiques qui encore une fois, à l'absence de tout contrôle, ne sont que ce que les opérateurs veulent qu'elles soient. A tout cela s'ajoutent la TVA et les autres taxes qui sont appliqués aux chiffres réels dans le secteur.
Mieux, il y a une question très simple à laquelle il faut trouver une réponse : combien les Sénégalais dépensent par jour dans les télécommunications ? Si l'on en croit une source, personne n'a cette réponse à part les opérateurs. Ni l'ARTP ni aucune autre personne ou institution. C'est dire donc que l'État a intérêt à mettre fin au régime déclaratif.
C'est pourquoi dans les recommandations du document susmentionné, il est conseillé aux décideurs de "demander à l'ARTP de sommer les opérateurs à fournir les données telles que le montant collecté quotidiennement au titre de la vente en mode prépayé de services aux abonnés, tous types de recharge confondus".
Seulement, rien n'indique que la SONATEL est prête à se faire contrôler. Le document de l'État cité ci-dessus dénonce cette attitude. "L'ARTP s'est dotée récemment d'un matériel de supervision, mais SONATEL refuse l'installation des sondes du dispositif de contrôle arguant un vide juridique, là où Expresso et Tigo ont déjà accepté et accueilli les sondes", s'indigne-t-on.
Alex Coranthin de l'Observatoire sur le système d'information, les réseaux et les info-routes du Sénégal (OSIRIS), estime qu'il y a soit une mauvaise lecture soit une mauvaise écriture des textes. "Si la loi le permet, SONATEL ne peut pas aller à l'encontre. Peut-être que c'est nous qui avons mal écrit les textes", s'interroge-t-il.
Aux dires de M. Coranthin, l'ARTP vérifie mais n'ordonne pas. Et c'est là ou se situe le problème, car l'architecture institutionnelle n'y est pas. Les textes réglementaires qui régissent le secteur aussi ont des failles. "Les textes ne sont pas aussi clairs et aussi précis qu'ils devraient l'être. Ils ont été très larges et peuvent poser des problèmes dans la mise en application". Il plaide donc pour que la législation soit sectorisée afin de séparer les types d'activité.
Global Voice : un chiffon rouge
Mais en attendant, l'État a décidé de combler ce vide juridique par la voie la plus rapide. Lors du conseil des ministres du mercredi 8 avril, il a été question de finaliser le "décret portant mise en place d'un dispositif de supervision et de contrôle de l'activité des opérateurs et de lutte contre la fraude dans les télécommunications". Il a pour objectif de fixer les modalités pratiques permettant à l'ARTP d'assumer sa mission de contrôle. Mais déjà, le directeur de l'ARTP a compris dans les propos de Mamadou Haïdara Diop une volonté de défiance.
Cet administrateur de la Sonatel représentant le personnel au conseil d'administration dans l'émission Grand Jury de la Rfm de dimanche dernier semble dire que même avec un décret, la SONATEL ne se soumettra pas à ce contrôle. Abdou Karim Sall espère que ce n'est pas la position de la direction de SONATEL et s'est voulu ferme en ce sens. "Nous à l'ARTP, nous ne comptons pas, nous n'entendons pas négocier l'application d'un décret."
En fait, la SONATEL récuse particulièrement la société Global Voice qui ne rappelle pas que de bons souvenirs au Sénégalais. Mais contrairement à ce qu'affirme la SONATEL, il ne s'agit point de contrat de prestation de service avec Global Voice, si l'on en croit les autorités. En fait, Global Voice n'a fait que former les agents de l'ARTP dans le contrôle des flux. Mais le matériel appartient à l'ARTP. Et ce sont ses fonctionnaires qui feront le travail. On peut dire donc que c'est l'ARTP qui exerce enfin sa vraie mission.
Le journaliste et Directeur de la RFM Alassane Samba Diop estime que Global Voice n'est qu'un chiffon rouge que la SONATEL agite pour faire peur au Sénégal. "Il y a toute une logique de communication derrière", constate-t-il. D'autant plus que ce même dispositif de contrôle existe dans d'autres pays africain comme le Rwanda, le Ghana, la Tanzanie et la Guinée.
NIGERIA : REPRISE DES VOLS INTÉRIEURS SUITE À LA GRÈVE DES CONTRÔLEURS AÉRIENS
Lagos, 17 avr 2015 (AFP) - La grève des contrôleurs aériens a été suspendue au Nigeria, où les vols intérieurs, interrompus jeudi, ont pu reprendre vendredi, selon un responsable.
"La grève avait fait l'objet d'un préavis (...) les vols ont maintenant repris normalement", a déclaré à l'AFP Yakubu Dati, le porte-parole de l'Autorité fédérale des aéroports du Nigeria (FAAN).
Les contrôleurs aériens réclamaient notamment une augmentation salariale et une amélioration de leurs conditions de travail. Les vols internationaux n'ont pas été affectés par la grève de jeudi.
Mais la grève de l'Association nationale des contrôleurs aériens a semé le chaos, jeudi, dans tous les grands aéroports du pays. Les vols intérieurs sont cruciaux au Nigeria, où les mauvaises infrastructures routières rendent les routes dangereuses, et où le réseau ferroviaire est peu développé.
Victor Eyaru, le président du syndicat en question, cité vendredi dans plusieurs médias nigérians, a menacé de lancer une grève plus importante à partir du 20 avril si les revendications des contrôleurs aériens ne sont pas entendues par les autorités.
UNE RÉVOLUTION ENGAGÉE POUR L'AUTOSUFFISANCE ALIMENTAIRE
Dakar, 17 avr (APS) - Le Sénégal est en train d’engager une véritable révolution agricole qui permet d’envisager l’autosuffisance alimentaire dans un futur proche, a soutenu le chef de l’Etat, Macky Sall dans un entretien avec des médiats à l’issue de sa visite dans les régions de Kaolack et de Kaffrine.
‘’Cette révolution agricole va changer le visage de l’agriculture’’, a répondu le président de la République.
''Cette révolution part, a précisé le chef de l’Etat sur des efforts qui permettront un renouvellement du capital semencier en arachide dans un avenir proche''.
Dans le même ordre d’idées, le président de la République a souligné les efforts faits pour la fertilisation des sols qui ont souffert de la monoculture arachidière en mettant les engrais à la disposition des agriculteurs.
''Le gouvernement a aussi subventionné le matériel agricole pour les paysans au faible revenu mais aussi pour les agriculteurs plus nantis,'' a-t-il fait remarquer.
C’est ainsi que 1400 tracteurs agricoles seront mis sur le marché sénégalais et ils seront subventionnés à hauteur de 60 pour cent, a ajouté le chef de l’Etat soulignant que tous ces efforts sont faits pour booster l’agriculture et assurer l’autosuffisance alimentaire à moyen terme.
FONDS IMAGES : "BOIS D’ÉBÈNE" DE MOUSSA TOURÉ PARMI LES PROJETS CHOISIS
Dakar, 17 avr (APS) - Le film documentaire-fiction "Bois d'ébène" du cinéaste sénégalais Moussa Touré fait partie des 12 projets sélectionnés par la commission télévision du Fonds Images de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) dans le cadre de sa session 2015, a appris l'APS.
Cette commission a retenu 12 projets dont 7 films documentaires, 3 séries pour enfants ou adolescents et 2 séries de fiction pour un montant global de 225.000 euros, indique un communiqué de l'OIF.
Le film du cinéaste sénégalais, d'une durée de 90 minutes, traite de l'esclavage. Il a été sélectionné en même temps que des projets de films et séries télévisées présentés par des professionnels burkinabé, français, ivoirien, malgache, marocains, nigérien, tchadien, tunisiens et togolais.
Les dépôts des projets pour la deuxième session de sélection se feront du 15 au 30 juin sur le site Images francophones, précise le communiqué.
Le Fonds Image de la Francophonie a succédé au Fonds francophone de production audiovisuelle du Sud qui intervient depuis 1988 dans le cadre du programme Images de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF).
Il dispose d'un montant annuel de 900 000 euros répartis à parts égales entre des projets cinéma et production audiovisuelle.
Géré conjointement par l'OIF et le Conseil international des radios et télévisions d'expression française (CIRTEF), ce Fonds permet de financer environ cinquante projets par an.
Les subventions peuvent porter sur des aides au développement (réécriture, repérages, faisabilité), à la production ou à la finition (postproduction, doublage, sous-titrage), pour des œuvres de fiction ou des documentaires.
La commission télévision du Fonds Image de la Francophonie accompagne les professionnels du cinéma et de l'audiovisuel des pays francophones du Sud
LE GROUPE EXCAF TÉLÉCOM ABORDE LE DERNIER TOURNANT
Dans deux mois, le Sénégal devra, comme les autres pays du monde, basculer de l’analogique vers le numérique. A quelques semaines de l’échéance, le Groupe Excaf Télécom, chargé de la mise en œuvre du processus, assure pouvoir tenir le délai.
A quelques deux mois de l’échéance du 17 juin 2015, les choses se mettent en place pour le passage du Sénégal de l’analogique au numérique. Selon le directeur technique d’Excaf Télécom, Pape Ciré Cissé, l’installation des infrastructures a déjà commencé à Dakar et Thiès.
«L’installation de ces deux sites de diffusion permet de toucher jusqu’à 6 millions de personnes», a indiqué le technicien du Groupe Excaf à l’occasion d’une matinée d’information organisée par le groupe et le Contan en direction du Réseau des journalistes en Tic.
M. Cissé indique également que son groupe a passé une première commande de plus de 800 mille décodeurs. Cet élément devenu indispensable pour avoir accès à la Tnt, et cela quel que soit le modèle de téléviseur, sera tout de même subventionné et vendu à 10 mille francs l’unité.
Des enjeux économiques
Un des enjeux les plus importants de cette transition reste l’enjeu économique, souligne Ousseynou Dieng, expert du Comité national de pilotage de la transition de l’analogique vers le numérique (Contan). «D’abord, le fait de basculer de la télévision analogique au numérique permet de libérer un certain nombre de fréquences appelées dividende numérique. Ces fréquences sont des fréquences en or, qui ont des caractéristiques de propagation techniques qui permettent d’avoir du haut débit. Ce sont des fréquences prisées pour faire de la 4G et on sait parfaitement le lien qui existe entre le haut débit et la croissance économique», indique M. Dieng.
Il évoque une étude de la Banque mondiale qui estime qu’à chaque fois qu’il y a une hausse de pénétration de 10% en termes d’internet mobile, ça se traduit par 1,4% en termes de croissance du Produit intérieur brut (Pib). Le passage à la télévision numérique prévu le 17 juin prochain va permettre au Sénégal de libérer de nouvelles fréquences puisqu’avec la Tnt, entre 15 et 20 télévisions peuvent se partager une seule fréquence.
Les fréquences ainsi libérées pourront servir à développer la fibre optique au Sénégal. Ces nouvelles capacités dans le domaine d’internet ouvrent la voie à toutes sortes de solutions génératrices d’emplois et pourvoyeuses de revenus. Selon Mamadou Baal, également expert du Contan, avec la Tnt, ce sont 3 500 km supplémentaires de fibres op tiques qui viendront s’ajouter aux 1 500 kilomètres déjà existants.
L’objectif étant de doter tout le territoire sénégalais d’une connexion à haut débit. C’est en 2006 que l’ensemble des pays africains se sont engagés pour le passage au numérique. Dix ans après, en dehors des pays maghrébins, du Rwanda et de l’île Maurice, seuls 6 pays africains dont le Sénégal sont en cours de déploiement. La plupart des pays ayant buté sur l’obstacle du financement.
«Au Sénégal, nous sommes tombés sur un opérateur qui nous a proposé un modèle économique qui a permis de financer totalement l’infrastructure et en contrepartie, on lui a cédé une partie des canaux pour assurer son retour sur investissement», souligne M. Dieng.
Depuis Kaffrine où il est en tournée économique, le président de la République a fait face hier à des journalistes des groupes GFM, D-Média et de la RTS. Pendant plus de deux heures d'horloge, le chef de l'État a abordé plusieurs sujets dont la réduction de son mandat qui est de plus en plus agitée même dans son propre parti l'Apr. Macky Sall a aussi évoqué la question de la transhumance, ainsi que le conflit casamançais… C'est donc sans détour que le chef de l'État a répondu à toutes les questions brûlantes de l'actualité nationale.
Réduction du mandat :
"Le président l'avait dit, il faut qu'il respecte son engagement. C'est quoi respecter son engagement ? Il ne faut pas aussi qu'on m'engage dans ce que je ne peux pas faire. Là aussi, c'est de la démagogie et je ne tomberai pas là-dessus. Si c'était un décret, je l'aurais pris et le débat serait clos. Ce n'est pas un décret. Même pour respecter l'engagement, il y a des procédures. Il faut certainement passer par un référendum. C'est un débat qui n'est pas simple. Pour certains, ça ne peut être qu'un référendum pour d'autres il faut passer à l'Assemblée nationale ou démissionner. C'est une question juridique. Il s'agit de la charte fondamentale du pays. La constitution d'un pays, on ne peut pas s'amuser avec. La volonté, elle est restée ferme. La décision qui m'appartient sera de proposer, selon les règles et les formes que la constitution permet. Le débat ne peut pas être tranché par moi. J'ai fait un engagement, je le porterai devant qui de droit, c'est-à-dire devant le peuple sénégalais. Sous quelle forme ? Je pense que ça devrait être un référendum. (…)."
Benno Bokk Yaakaar
"On ne sait pas si Benno aura un avenir radieux. Mais on annonce des situations qui n'ont rien à voir avec la réalité. La réalité est que la coalition se porte très bien. Il n'y a aucun problème de fond. Dans la presse, les gens s'agitent de tout bord, de l'Apr tout comme des autres partis, et ne sont pas au fait des choses. Quand on est dans la périphérie, on ne sait pas forcément ce qui se passe à l'intérieur. C'est ça qui peut donner l'impression qu'il y a des problèmes au sein de Benno. Il n'y a aucun problème en tout cas jusqu'au moment où je vous parle. Aujourd'hui, les positions à prendre au sein de Benno Bokk Yaakaar ne se posent pas. On va aller vers 2017 ; plus la date s'approche, la tension va monter parce que le débat va se poser."
Conflit en Casamance
"Je veux vraiment lancer un appel à la presse pour ne pas amplifier ce phénomène tout à fait anodin. L'armée fait des patrouilles de jour comme de nuit sur l'ensemble du territoire national. Et s'il arrive que ces rondes trouvent des gens en possession d'armes ou dans des endroits qu'ils ne devraient pas être, il peut arriver qu'il y ait une confrontation. Mais cela ne remet absolument pas en cause le processus de paix. La presse doit nous aider en évitant d'amplifier des discours parfois qui n'ont rien à voir avec la réalité. Des gens viennent dans les médias pour faire des fanfaronnades pour essayer de briser le processus de paix, et vous ne devrez pas être les relais de cette information parce qu'il y va de la sécurité nationale. Vous croyez que les grands médias internationaux, CNN, qui accompagnent leurs armées montrent tout ? Ils ne le font pas. Quand l'État islamique exécute, est-ce que vous voyez la presse montrer les images. C'est une question de protéger l'opinion. Je lance encore une fois un appel à la presse pour que cette question soit traitée avec justesse et précision. C'est une question de sécurité nationale et on ne peut pas la traiter comme on traite l'actualité nationale. C'est une question de sécurité nationale qui peut porter atteinte à la vie des personnes, de nos soldats, des populations. Donc on doit la traiter avec lucidité et responsabilité. Nous continuons nos efforts de paix."
Rapport avec la Gambie
"Le président Yaya Jammeh sait bien que le Sénégal n'est pas dans les dispositions de faire quelque action que ce soit pour essayer de déstabiliser son régime. Nous avons d'autres chats à fouetter, d'autres choses à faire que de nous immiscer dans des problèmes en Gambie. Maintenant le Sénégal est une terre d'accueil, c'est une réalité. Entre Sénégalais et Gambiens et entre Sénégalais et autres Africains y compris d'anciens chefs d'État, les gens vivent en paix chez nous. Ce que nous leur disons, c'est de respecter le droit d'accueil et d'asile dans notre pays. On ne tolère pas des attaques contre le régime gambien depuis le Sénégal. C'est pourquoi nous avons expulsé M. Sidiya Bayo. On ne peut pas le protéger, on ne peut pas encourager de telles actions. Un Gambien qui vit paisiblement chez nous, on ne peut pas l'expulser tant qu'il n'est pas dans des actions subversives. C'est valable pour les Guinéens et pour toutes les nationalités qui sont chez nous. Le Sénégal n'est pas une terre de déstabilisation. Vraiment c'est nous faire un mauvais procès. Il faut que le président Jammeh sache que je suis un démocrate, je suis préoccupé par le développement du Sénégal, je ne suis pas dans autre chose (…)."
Envoi de soldats en Arabie Saoudite
"Nous avons étudié la possibilité de participer dans la sécurisation des frontières à l'intérieur de l'Arabie Saoudite. Mais pour que cette décision soit prise, il faut des préalables. On ne peut pas se réveiller un beau matin et envoyer nos soldats. On doit d'abord étudier les types d'accords qui nous lient à l'Arabie Saoudite. Lorsque nous sommes en maintien de l'ordre ou de la paix, ce sont des situations qui ne nécessitent pas une information préalable devant le parlement. On peut le faire par courtoisie républicaine. Mais quand j'envoie des soldats au Mali, je ne suis pas obligé d'aller au parlement pour informer que nos soldats vont aller, par devoir de solidarité au Mali. Le Sénégal n'est pas en guerre. Il n'est en guerre avec aucun pays au monde. Donc je ne fais pas une déclaration de guerre que l'Assemblée nationale doit pouvoir ordonner. Mais lorsque demain, après toutes les études faites entre les deux armées, entre les diplomates et entre les chefs d'État, s'il s'avère que je dois envoyer des troupes, je le ferai dans le cadre de cette relation privilégiée. Si la décision est prise, l'information sera donnée. Notre devoir, c'est voir, si l'éventualité doit se poser, quelle doit être la posture ? Quelle mesure doit être prise ? Dans quelle condition cela doit se faire ? Nous en sommes là. Tous ceux qui doivent travailler dans cette posture le font déjà. Les ambassadeurs et les chefs d'État suivent cette question. Nous ne sommes donc pas dans des oppositions sunnites et chiites. Nous sommes dans le cadre de relation diplomatique entre le royaume d'Arabie Saoudite et le Sénégal."
Marchés publics
"Nous avons fait une réforme sur la base d'un constat. L'avènement du code des marchés publics a aussi généré des blocages à cause de la superposition de tous les marchés à la direction centrale des marchés publics parce que toutes les administrations, toutes les collectivités sont obligées, même pour acheter des consommables, dès que ça dépasse 15 millions de F CFA, de recourir à des procédures. Ce qui bloque le plus, c'était le volume de marché qui est insignifiant. On a dit qu'il faut augmenter le seuil, le plafond. On a donc augmenté le seuil à 70 millions s'il s'agit des travaux et à peu près 50 millions s'il s'agit des services. Maintenant, la direction s'occupe d'autres choses. Cela participe à alléger mais ce n'est pas dans ces faibles montants que véritablement il y aura de la grande corruption. C'est une bouffée d'air qui a été donnée pour que les gens se contentent de l'essentiel. Il ne faut pas non plus que les procédures soient un obstacle. Ça doit aider à crédibiliser notre État de droit mais on n'est pas là pour faire des procédures ; on doit les respecter parce que c'est le règlement. Mais tout cela doit être fait dans les règles de l'art. Nous avons même fait recourir au programme des Nations unies pour le développement pour leur confier des marchés de l'État. C'est ce qui nous permet d'avancer. On ne peut pas avancer à pas de tortue quand on veut de l'émergence dans le pays. Ce n'est pas possible. Il faut qu'on sache ce qu'on veut. Si on veut rester là, être noté bon élève du Fonds monétaire international, de la Banque Mondiale, moi je ne suis pas là pour ça. Ça ne m'intéresse absolument pas. Je suis là pour faire émerger le Sénégal dans le bon sens. Maintenant il faut respecter la bonne gouvernance. Nous avons fait ce qu'aucun pays, ici en Afrique, n'a fait en termes de gouvernance, de déclaration de patrimoine, en créant l'OFNAC. Il ne faut pas qu'on nous fasse ce procès. Je suis un réformateur ; à chaque fois que je vois des goulots d'étranglements, je les réformerai. Je ne suis pas là pour constater et pleurnicher sur des blocages. Non je les modifie. Les lois sont faites pour être modifiées. Seulement il faut faire les modifications en dialoguant avec les acteurs."
Subventions de l'électricité
"Ce que le Fonds monétaire a dit est une réalité. Le Fonds aussi, on lui fait souvent un faux procès. Ce qu'il dit est que nous finançons un secteur où les principaux bénéficiaires sont même des personnes privilégiées par rapport à la grande masse. Dans le secteur urbain, nous subventionnons l'électricité alors que seulement 26% des Sénégalais en milieu rural ont accès à l'électricité. 74% n'ont pas accès et sont dans la pénombre absolue. En 2012, on a mis 120 milliards de subvention dans l'électricité, plus que le budget du ministère de la Santé, plus que le budget de l'Agriculture à l'époque. Ce n'est pas cohérent, il faut des solutions structurelles à long terme. Ce qu'on a comme solution, c'est le mixte énergétique. Il faut diversifier pour éviter la spéculation. Mettons également du gaz, du fuel lourd, bannissons le diesel. La baisse du coût des produits pétroliers a été une conjoncture favorable. Cette année, la subvention est de moins de 40 milliards. Lorsque nous aurons fini d'accueillir nos centrales à charbon et nous en avons pour 125 mégawatts, 300 mégawatts avec une autre centrale à Mboro, c'est par cette réponse que nous allons améliorer la fourniture et réduire les subventions qui iront aux secteurs sociaux tels que la santé. Il ne s'agit pas de dire que nous sommes contre les subventions, c'est un jeu d'écriture et ce qu'on donne à l'électricité, qu'on le redistribue aux autres secteurs tels que l'éducation, les infrastructures. Nous sommes en phase avec nos partenaires et nous donnons à la Senelec des obligations de résultats. La Senelec fait des efforts mais il faut qu'elle s'inscrive dans cette optique.
Engagements dans les régions
"Plus de 2 000 milliards. On a cet argent parce que chaque année, le budget du Sénégal, c'est au moins aujourd'hui 2 900 milliards et on va aller vers 3 000 milliards. Quand vous prenez le BCI, on dit qu'il y a 1 000 milliards. Ces 1 000 milliards sont répartis dans la réalisation de salles de classe, des pistes… Quand nous venons dans une région, nous essayons d'être un peu équitable, de voir ce qui a été programmé pour cette région. Tout ce qui a été dit sera fait et a commencé à être fait. Nous avons des indicateurs très précis. Nous sommes à 38% de taux d'exécution pour la région de Kaolack sur les 50 actions prévues dans la région."
Éducation
"Il faut sauver l'année scolaire. Tous les Sénégalais doivent intervenir pour que notre école soit sauvée. Je lance un énième appel aux enseignants. J'appelle à la signature d'un accord entre le gouvernement et les enseignants. Nous gardons espoir qu'un accord sera trouvé."
C'est curieusement après le prononcé du verdict que cela a commencé à s'animer du côté de la cellule de Karim Wade.
Cette fois, ce n'est pas Me Wade qui se présente sur les lieux pour une visite surprise, comme il le fait habituellement, mais c'est le détenu le plus célèbre de Rebeuss, Karim Wade, qui fait un saut du côté de "l'infirmerie".
Nous ne connaissons pas exactement la nature de la maladie qui l'a fait sortir de l'hôtel sans étoiles de Rebeuss, mais nous dit-on, ce n'était "pas méchant". Un problème dentaire ?
A propos d'ailleurs de Karim Wade, il faut dire qu'il s'est invité hier dans les échanges du Président avec la presse. Le Président Sall qui n'a pas trop développé sur le sujet, la procédure n'étant pas terminée.
"En tant que président de la République, vous comprendrez que je ne peux pas aller plus loin. Lorsque les procédures seront épuisées, alors là, je pourrais peut-être me prononcer plus franchement", dira-t-il pour répondre à la question d'un journaliste sur une grâce présidentielle à espérer pour Karim Wade.
La fin de procédure, ce sera donc après le traitement de tous les recours par le juge.
"La CREI a rendu son arrêt, elle a fini son travail. J'ai entendu les avocats de la défense demander la mise à disposition de cet arrêt, ce qui est tout à fait normal. Moi-même je me suis renseigné, le garde des Sceaux m'a fait savoir que le juge avait un mois après le prononcé du verdict pour rendre disponible. Donc il est dans les délais", avance-t-il, pour répondre à ceux qui parlent de confiscation de l'arrêt en question.
A en croire le président, la publication de l'arrêt est une question de jour. En effet, ajoute-t-il, "il me semble qu'entre hier et aujourd'hui, cela doit être fait. Et si c'est fait, il appartient à la défense de donner la suite, d'accepter le verdict ou faire un pourvoi en cassation".