Considérant qu'il a une obligation de rendre compte aux Sénégalais, le président Sall s'est entretenu avec trois groupes de presse sénégalais. Regardez la conférence de presse telle que diffusée par la TFM.
Y a-t-il des tensions entre le président gambien et le président sénégalais ? La réponse du président Sall dans la vidéo que nous vous invitons à regarder.
Dakar, 16 avr (APS) – Le chef de l’Etat a salué jeudi soir la bonne tenue des finances publiques dans un contexte de relance de la croissance économique qui permet au gouvernement d’exécuter différents programmes d’infrastructures dans tout le pays.
La croissance économique est évolutive depuis 2012, a dit Macky Sall qui accorde, jeudi soir, un entretien à la RTS, au Groupe futurs médias (GFM) et au groupe Dmédia en direct de Kaffrine après sa tournée économique dans le centre du pays.
Le Sénégal peut s’échapper du ralentissement de la croissance africaine, en conservant ''une forte croissance’’ en 2015, rapporte une étude de la Banque mondiale (BM) publiée, lundi. Le taux de croissance est projeté en 2015 à 5,4% contre 4,5% en 2014.
Selon les dernières prévisions de la BM, la croissance de l’Afrique subsaharienne ralentira autour de 4% en 2015 au lieu de 4,5% enregistrés en 2014.
La croissance sénégalaise s’est enlisée depuis 2006, n’excédant pas plus 3% alors que le taux de croissance de la région était de 6 % sur cette période. La croissance du PIB en 2013 s’élevait à 3 %, notamment en raison de mauvaises performances des secteurs de l'agriculture céréalière et de l’industrie.
Pour le président de la République, il y a une ‘’bonne tenue des finances publiques’’ qui permet au gouvernement de dérouler un programme d’infrastructures dans tout le pays. Aujourd’hui, le gouvernement est en mesure de faire 1000 kilomètres de routes par an, a-t-il relevé.
Dans le budget, a-t-il souligné, ce sont 995 milliards de francs Cfa qui sont consacrés à l’investissement, a dit Macky Sall, soulignant qu’il y a des arbitrages budgétaires qui se font en tenant compte des axes prioritaires.
Macky Sall a également assuré que le Plan Sénégal émergent (PSE) ‘’se porte bien’’. ‘’Nous n’avons pas un problème moyens’’, a dit le chef de l’Etat, soulignant avoir mis l’accent sur la gestion axée sur les résultats en termes d’exécution.
Le Sénégal aspire à devenir un pays émergent d’ici 2035 grâce à la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent (PSE). Le gouvernement s’attend à une croissance en hausse dans les prochaines années : 6,7 % en 2015 et 8 % en 2017.
Dakar, 16 avr (APS) - Le président de la République, Macky Sall, a assuré jeudi soir que les engagements pris par son gouvernement lors des conseils ministériels décentralisés seront respectés.
‘’Nous avons les moyens de notre politique’’, a déclaré le président de la République au cours d'un entretien télévisé après sa tournée économique dans les régions de Kaolack et de Kaffrine (centre).
''Les engagements ont commencé à être faits et l’argent est disponible’’, a-t-il relevé soulignant que ce sont des projets largement à la portée du Sénégal.
Le chef de l’Etat depuis son arrivée au pouvoir en 2012 a initié des conseils ministériels décentralisés dans les régions du Sénégal. Le dernier en date s'est tenu à Kaffrine, jeudi.
Des engagements en termes d’investissements ont été pris à l’occasion de ces conseils des ministres pour booster l’économie de ces régions de l’intérieur.
Selon lui, ‘’l’argent est là et on compte d’abord sur ce qui est généré par nos propres soins’’.
D’ailleurs, il a rappelé que le budget annuel qui est de 2900 milliards de francs, atteindra les 3000 milliards dans un avenir proche.
Macky Sall en plus des recettes qui ont augmenté de 100 milliards de francs, a fait état de gains substantiels sur les facteurs téléphoniques relevant que 14 milliards de francs ont été économisés sur ce seul secteur en deux ans.
Le président de la République a promis qu’il descendra sur le terrain pour vérifier l’état d’avancement des projets et le Premier ministre et les autres membres du gouvernement seront logés à la même enseigne.
‘’Ce que nous sommes en train de faire, ce n’est pas de la magie, ce n’est pas de la démagogie, c’est de la politique économique’’, a-t-il par ailleurs ajouté.
DAKAR ÉTUDIE ''LA POSSIBILITÉ DE PARTICIPER'' À L’OPÉRATION ''TEMPÊTE DÉCISIVE''
Dakar, 16 avr (APS) – Le Sénégal étudie ‘’la possibilité de participer’’ à une opération de sécurisation à l’intérieur des frontières du Royaume d’Arabie-Saoudite, a indiqué le chef de l’Etat, précisant qu’aucune décision n’a encore été prise au sujet de l’envoi de troupes sénégalaises.
Le journal Le Témoin au quotidien a rapporté jeudi que le président de la République envisage d’envoyer environ 2000 soldats sénégalais en Arabie-Saoudite dans le cadre de l’opération ‘’Tempête décisive’’ en cours au Yémen. Cette opération de pays arabes emmenés par Riyad vise des rebelles chiites au Yémen.
Interpellé sur le sujet jeudi soir à Kaffrine, le président de la République a évoqué des ''préalables'', assurant que ''si la décision est prise, l’information sera donnée''. Le chef de l'Etat a indiqué que la question est étudiée par les militaires et les diplomates.
L’Arabie-Saoudite est un allié du Sénégal, a insisté Macky Sall.
Le président de la République, Macky Sall a réaffirmé, récemment le ‘’soutien total’’ du Sénégal à la coalition internationale dirigée par l’Arabie Saoudite pour combattre les rebelles houthis, au Yémen.
‘’J’ai beaucoup échangé avec le roi d’Arabie Saoudite Salman Ben Abdelaziz sur des questions de paix et de sécurité internationales, en abordant notamment la situation qui prévaut au Yémen qui fait face à une attaque de groupes armés qui ont renversé l’Etat sur place. Mais nous réaffirmons notre soutien total à la coalition’’, a notamment dit le chef de l’Etat.
Le président Sall faisait une déclaration suite à son retour de voyage en Arabie Saoudite. Il avait quitté Dakar lundi soir pour une visite d’amitié et de travail dans ce pays. Il ‘’est le premier chef d’Etat d’Afrique au sud du Sahara’’ à être reçu par le nouveau souverain saoudien depuis son accession au trône en janvier dernier, suite au décès du roi Abdallah.
Selon lui, la déstabilisation du Yémen peut conduire ’’à une déstabilisation totale de la sous-région et au-delà’’. ‘’C’est une grave préoccupation de notre part et nous soutenons la coalition pour un rétablissement de l’ordre constitutionnel au Yémen’’, a encore déclaré le président de la République.
A ce propos, il a rappelé que le Sénégal a une tradition de participation aux opérations de maintien de la paix dans le monde, en citant l’envoi de soldats sénégalais au Congo, au Mali, en République Centrafricaine, en Côte d’Ivoire, au Liban, en Guinée-Bissau, etc.
TOURISME: CES HÔTELS SÉNÉGALAIS AU PASSÉ HISTORIQUE
Au Sénégal, plusieurs bâtiments abritant aujourd’hui de nombreux hôtels ont été construits avant l’indépendance et pour beaucoup, detiennent des vrais vestiges du passé qui pourraient contribuer à promouvoir la destination Sénégal.
Saint-Louis, ville d'art et d'histoire, occupe aujourd'hui une place prépondérante dans l'environnement touristique sénégalais, et dans son lot de découvertes historiques figure l’Hôtel de la Poste. Haut lieu de l’aéropostale, l’Hôtel de la Poste date de 1850 et a eu le privilège de voir séjourner sous son toit le célèbre aviateur Jean Mermoz. Situé au cœur de l’île Saint-Louis, sur les rives du fleuve Sénégal à l’entrée de la ville historique, cet établissement hôtelier est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.
A quelques mètres, on retrouve la Maison rose, une autre bâtisse hôtelière et plusieurs autres établissements qui représentent toute une partie de l’histoire du Sénégal. Le classement de la ville de Saint-Louis au patrimoine mondial de l’UNESCO place celle-ci au-devant de la scène internationale et implique un engagement fort des collectivités locales et des administrations nationales dans une politique de sa sauvegarde et de sa mise en valeur.
A Dakar également, plusieurs établissements hôteliers cachent des trésors du passé de notre pays, parmi lesquels l’hôtel Océanic, le plus ancien hôtel de Dakar qui date de 1906. Cette bâtisse qui a gardé son charme colonial et son enseigne depuis sa création a accueilli en 1931 le célèbre Médecin Colonel Eugène Jamot (1879 - 1937), un français à l’origine du traitement contre la maladie du sommeil. Le Docteur Jamot dont le nom a été donné à deux pavillons de l’Hôpital Principal de Dakar fut nommé en 1930 au Prix Nobel de la médecine.
«A l’heure où le tourisme Sénégalais traverse une crise, la mise en valeur de certains sites pourraient constituer une nouvelle attraction pour les touristes en quête d’ histoires fantastiques» estime Xavier starkloff, directeur Afrique de l’ouest de la plateforme hôtelière jovago.com. En effet, les histoires les plus attrayantes sont toujours plus proches, et pour le secteur du tourisme certains faits peuvent être transformés en véritables attractions pour les visiteurs. Dans l’ensemble du pays de nombreux hôtels regorgent de vrais vestiges du passé qui pourraient contribuer à relancer le secteur.
COTE D'IVOIRE : RSF DENONCE L'IMMOBILISME DANS L'ENQUETE SUR LA DISPARITION DE GUY-ANDRE KIEFFER
Abidjan, 16 avr 2015 (AFP) - L'ONG Reporters sans Frontières (RSF) a dénoncé, jeudi, l'immobilisme dans l'enquête concernant la disparition du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer dans des circonstances troubles il y a onze ans à Abidjan RSF "s'inquiète de l'absence de progrès dans l'enquête et demande aux autorités françaises et ivoiriennes de concrétiser leurs promesses d'élucider l'affaire", dans un communiqué transmis jeudi à l'AFP.
Guy-André Kieffer a disparu le 16 avril 2004 sur un parking de la capitale économique ivoirienne alors qu'il avait rendez-vous avec Michel Legré, beau-frère de Simone Gbagbo, l'ex-Première dame ivoirienne.
Le journaliste indépendant s'intéressait alors à des malversations, notamment dans la filière cacao, dont le pays est premier producteur mondial. L'enquête menée en France s'est orientée vers des cercles proches du pouvoir de l'ex-président Laurent Gbagbo, arrêté le 11 avril 2011 après une crise post-électorale de quatre mois, qui a fait quelque 3.000 morts.
"Il est crucial que cette affaire ne tombe pas dans l'oubli et l'impunité et que les commanditaires de cette disparition soient identifiés et jugés", affirme Cléa Kahn-Sriber, responsable du bureau Afrique de RSF.
En juillet dernier, le ministre ivoirien de la Justice, Gnénéma Coulibaly avait annoncé que de nouvelles auditions devraient se dérouler, dans le cadre de l'enquête. Trois mois plus tard, l'Elysée avait de son côté rappelé que l'élucidation de ce cas restait une "priorité pour la France", dans un courrier adressé à RSF.
En novembre 2014, le juge d'instruction français saisi de l'affaire Cyril Paquaux a introduit des commissions rogatoires internationales, mais attend désormais le retour de la partie ivoirienne. "Reporters sans frontières se félicite de cette demande d'acte qui permet que le dossier demeure ouvert, mais s'inquiète du silence des autorités ivoiriennes", a déclaré Mme Kahn-Sriber.
Un livre intitulé "Le frère perdu", paraît également jeudi. L'ouvrage, écrit par Bernard Kieffer le frère cadet du journaliste disparu, raconte la "quête de vérité et de justice" de l'auteur, parallèlement aux enquêtes judiciaires en cours.
Laurent Gbagbo, poursuivi pour crimes contre l'humanité par la Cour pénale internationale, est emprisonné depuis plus de trois ans à La Haye.
APRES LE PASSAGE D'EBOLA, LE LIBERIA TENTE DE BÂTIR UN SYSTÈME PÉDIATRIQUE
Monrovia, 16 avr 2015 (AFP) - Au chevet de son petit-fils malade de quatre mois, Estella Verdier prie pour sa guérison. Le premier hôpital pédiatrique du Liberia offre un espoir pour les enfants de ce pays sinistré par l'épidémie d'Ebola.
Bien que le Liberia ne compte plus aucun malade d'Ebola, tout comme les deux pays voisins les plus touchés, la Guinée et la Sierra Leone, il n'a pas atteint l'objectif commun d'être débarrassé du virus à la mi-avril.
En cause: un cas isolé, une femme déclarée positive le 20 mars et décédée le 28. Récemment ouvert par Médecins sans frontières (MSF) à Monrovia, la capitale, l'hôpital pédiatrique de 46 lits va permettre aux enfants d'affronter les nombreux maux auxquels ils sont soumis, dans un pays particulièrement démuni sur le plan sanitaire.
A 63 ans, Estella Verdier a désormais la garde de l'enfant, sa fille étant morte pendant l'accouchement, comme de nombreuses femmes au Liberia. Le pays compte, avec 770 décès pour 100.000 naissances en 2010, l'un des plus forts taux de mortalité maternelle au monde.
"Depuis, il continue à tomber malade. Il vomit tout ce qu'il avale", dit la grand-mère, espérant "qu'avec cet hôpital bien équipé l'enfant survivra". Ebola a tué près de 4.500 personnes pour plus de 10.000 cas au Liberia.
La fièvre hémorragique, qui touche particulièrement les personnels de santé, a ravagé le système médical, provoquant la fermeture de nombreux centres de soins. "Nous avons vu des gens mourir simplement parce qu'ils n'avaient pas accès à temps aux soins, généralement de paludisme aigu ou de typhoïde", rappelle Philippe Le Vaillant, chef de mission de MSF au Liberia.
En parallèle, le taux de vaccination infantile s'est effondré, souligne l'Unicef (Fonds des Nations unies pour l'enfance), qui appuie un plan gouvernemental de vaccination de quelque 600.000 enfants de moins de cinq ans contre la rougeole et la polio.
"L'immunisation à la polio atteignait 88% en 2013, contre 49% en novembre 2014. La vaccination de la rougeole pour les enfants d'un an est tombée de 74 à 46%", indique le responsable de l'Unicef dans le pays, Sheldon Yett.
- Accouchements à domicile et malnutrition -
L'objectif de MSF était de "venir aider à la réhabilitation du système médical frappé par Ebola", explique Ondrej Horvath, coordinateur de projet pour l'ONG. "Nous avons décidé d'ouvrir un service d'hospitalisation spécialisé pour les enfants, et non pas une clinique où l'on vient pour une consultation et des médicaments avant de repartir", souligne-t-il.
Le bâtiment en béton en forme de L, où les patients sont testés à l'entrée pour s'assurer qu'ils ne sont pas atteints d'Ebola, peu traiter toutes les maladies, sauf cette fièvre hémorragique, le sida et la tuberculose, selon MSF.
"Nous soignons des enfants souffrant de maladies communes telles que le paludisme, la malnutrition, la pneumonie, etc.", énumère la pédiatre Stephanie Taylor. Un grand nombre d'enfant soignés dans cet hôpital sont des bébés tombés malades à la suite d'un accouchement à domicile ou souffrant de malnutrition à cause de la hausse des prix alimentaires causés par l'épidémie.
MSF aide également un hôpital du quartier de Paynesville à mettre à niveau ses services pédiatrique et maternel. L'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest, la plus grave depuis l'identification du virus en Afrique centrale en 1976, est partie en décembre 2013 du sud de la Guinée avant de se propager au Liberia et à la Sierra Leone voisins.
Elle a fait plus de 10.500 morts pour quelque 25.000 cas identifiés, un bilan nettement sous-évalué, de l'aveu même de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), à plus de 99% dans ces trois pays.