Le Syndicat national des travailleurs du Petit train de banlieue (Synat/Ptb) a convié la presse à la gare ferroviaire de Dakar pour dénoncer le délaissement de celui-ci par les autorités. Le syndicat compte ainsi organiser une grève d’avertissement le lundi 20 avril 2015.
Le Petit train de la banlieue (Ptb) siffle vers la grève. En conférence de presse mardi à la gare ferroviaire de Dakar, les travailleurs du Petit train de banlieue menacent d’aller en grève le 20 avril 2015 pour dénoncer le manque de soutien de l’Etat alors que la société traverse des difficultés financières. En fait, les cheminots notent des manquements graves qui risquent de ralentir à terme le fonctionnement de leur structure.
Aujourd’hui, le tableau financier est loin d’être reluisant : Les recettes, qui sont de l’ordre de 52 millions, ne couvrent pas les dépenses. Car la masse salariale et le carburant tournent autour de 65 millions de F Cfa. «Depuis la signature de la convention Etat-Sncs en 2004, l’Etat nous impose un montant annuel de 500 millions», déplore M. Momar Sall, secrétaire général du Syndicat national des travailleurs du Petit train de banlieue (Synat/Ptb).
Face à cette situation, les travailleurs du Ptb sollicitent de l’Etat une compensation financière pour faire face à leurs charges. Car avec l’inflation, la révision de la convention s’impose pour maintenir le Ptb sur les rails. «Notre comité de pilotage a fini ses travaux pour la révision de la convention et nous attendons au minimum un milliard deux cent millions», précisent-ils.
Cette compensation financière permet de régler définitivement les difficultés de paiement de salaires, les indemnités auxquelles fait face l’entreprise depuis un certain temps.
Par ailleurs, les syndicalistes reprochent aussi à l’Etat une absence de politique ferroviaire. Selon eux, «l’Etat parle plutôt de ses futurs projets à savoir le train Aéroport international Blaise Diagne (Aibd), le Train express régional (Ter) que de l’existant».
Alors que la Société nationale des chemins de fer du Sénégal (Sncs) dispose d’un parc vieillissant et des voies ferrées dégradantes. Ils ont tenu une série de rencontres avec le ministre des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports terrestres, Mansour Elimane Kane, et le secrétaire d’Etat au réseau ferroviaire, Abdou Ndéné Sall, pour essayer de trouver une sortie de crise. Et sans résultats.
Parlant de ces autorités, Abdou Khadre Dieylani Diop, chargé de l’information du Synat, affirme : «Ils veulent tuer le Ptb au profit d’autres chemins de fer, mais nous ne resterons pas les bras croisés, car trop c’est trop.» En attendant leur grève, ils sifflent leur ras-le-bol.
‘’L’ETAT N’EST PAS PRÊT À DÉSTRUCTURER LE RÉGIME INDEMNITAIRE’’
Les enseignants vont-ils surseoir à leur mouvement de grève après l’appel lancé par le Président Macky Sall depuis Kaolack ? A Kaffrine, le ministre de l’Education a tenu à rappeler que l’Etat n’était pas prêt à déstructurer le régime indemnitaire avant la fin de l’étude qu’il a commanditée sur le système de rémunération des agents de l’Etat.
L’Etat n’est pas prêt à satisfaire pour le moment la doléance des enseignants sur l’indemnité de logement dont la répartition est jugée arbitraire. Serigne Mbaye Thiam, ministre de l’Education nationale, l’a rappelé en marge du Conseil des ministres délocalisé de Kaffrine.
Le ministre de l’Education reste catégorique sur ce point : «Maintenant, il y a des points où il ne peut pas y avoir d’accords parce que le gouvernement n’est pas prêt aujourd’hui à déstructurer le régime indemnitaire. C’est l’allocation ou l’alignement des indemnités de logement pour lequel le gouvernement a dit qu’il ne peut pas faire quelque chose pour le moment, il faut attendre qu’il fasse une étude générale pour le système de rému-nération et de motivation des agents de l’Etat avant qu’il ne prenne une décision.»
Aujourd’hui, le ministre de l’Education s’interroge toujours sur les raisons du mouvement d’humeur des enseignants. «Le mouvement d’humeur des enseignants n’aurait jamais dû avoir lieu parce que le protocole d’accord du 17 février 2014 a été signé et pour la 1ère fois, un protocole d’accord a fait l’objet d’un comité de suivi et ce comité de suivi se réunit régulièrement.Une première fois en septembre, une deuxième fois en décembre et une troisième fois le 6 février dernier.»
Amer, il ajoute : «Le gouvernement était dans une démarche de transparence vis-à-vis des organisations syndicales pour leur faire le point de l’état d’avancement dans la mise en œuvre de tous les points du protocole d’accord. A partir de ce moment là, en partenaires, je pense qu’on aurait dû faire l’économie de la grève et continuer à suivre ces points et le gouvernement a fait des avancées significatives sur un certain nombre de points, notamment la validation des années de volontariat et de vacatariat pour lequel, le 3 du mois dernier, la loi a été votée.
Et sur d’autres questions concernant les parcelles. Et aujourd’hui, toutes les conditions sont réunies pour l’arrêter au bénéfice exclusif des élèves et de leurs parents.»
6.300 PERSONNES MEURENT, CHAQUE JOUR, DANS LE MONDE, D’UN ACCIDENT OU D’UNE MALADIE LIÉS AU TRAVAIL
« Les statistiques de l’Oit révèlent que chaque jour 6300 personnes meurent d’un accident ou d’une maladie liés au travail », a révélé hier le vice-président du Conseil national du patronat (Cnp), Aristide Tino Adediran. C’était à l’occasion de la journée du patronat organisée dans le cadre du «Mois africain» de la prévention des risques professionnels.
Le «Mois africain» de la prévention bat son plein. Après la journée dédiée à l’association « préventeurs sans frontières (Psf) », c’était au tour de patronat de célébrer, hier, sa journée de prévention des risques professionnels sous le thème : « le rôle des organisations d’employeurs dans la promotion de la culture de la prévention en sécurité et santé au travail ».
Selon le vice-président du Conseil national du patronat (Cnp), Aristide Tino Adediran, les statistiques de l’Oit sont fort inquiétantes. Car, elles révèlent que, chaque jour, 6.300 personnes meurent d’un accident ou d’une maladie liés au travail.
De même, toutes les 15 secondes, 153 travailleurs sont victimes d’un accident lié au travail.« Au Sénégal, malgré les efforts que nous fournissons depuis une dizaine d’années, les statistiques disponibles à la Caisse de sécurité sociale continuent d’indiquer des proportions élevées de l’ordre de 2.251 accidents du travail en 2013 », a souligné M. Adediran.
A son avis, le coût humain de cette menace quotidienne est considérable et le fardeau économique des mauvaises pratiques de sécurité et santé au travail représente, tous les ans, 4% du Pib.
«C’est pourquoi, il est devenu impérieux d’améliorer les conditions et le milieu de travail, incluant la promotion et le maintien du plus haut degré de santé physique et mentale des travailleurs, mais aussi leur bien-être social », a-t-il dit.
A l’en croire, ils font siens les « principes directeurs concernant les systèmes de gestion de la sécurité et santé au travail » afin d’avoir une démarche privilégiant la prévention et la protection basées sur le cycle du Pdca : planification-développement-contrôle ajustement.
Le représentant du directeur du Bureau de l’Oit de Dakar, Khaï Tonthat a indiqué que prendre le mois d’avril comme mois de la prévention est devenu, au Sénégal, une véritable campagne intensive, active et participative de promotion d’une culture de la prévention en matière de sécurité et santé au travail.
D’après M.Tonthat, les conclusions de la conférence internationale du Travail en juin 2013 donnent un aperçu d’une stratégie globale en matière de sécurité et de santé au travail. D’où l’intérêt d’accorder une plus grande priorité à la sécurité et santé au travail aux niveaux international, national et à celui de l’entreprise et d’engager l’ensemble des partenaires sociaux à instaurer et à maintenir des mécanismes pour l’amélioration continue des systèmes nationaux de sécurité et santé au travail.
Rôle du patronat
Le secrétaire général du ministère du Travail, Mamadou Sow, a fait savoir que la contribution du patronat au «Mois africain» de la prévention est d’une importance capitale au regard du rôle important que jouent les employeurs dans le dispositif de sécurité et santé au travail.
Il a souligné que «l’action de ces organisations d’employeurs est essentielle sur le terrain au sein des entreprises et sur les lieux de travail. C’est pourquoi il est important de développer des expérimentions et des pratiques innovantes en santé et sécurité au travail à travers le plaidoyer et la formation en vue du renforcement des capacités des acteurs.
A en croire Mamadou Sow, des études ont même démontré qu’une bonne prise en charge de la sécurité et santé au travail dans les entreprises entraîne une diminution de l’absentéisme, une augmentation de la productivité. Ce qui accroît la compétitivité des entreprises et le développement des affaires.
Les fidèles continuent d’affluer au « daaka » de Médina Gounass au cinquième jour de la retraite spirituelle. Le record d’affluence est noté durant les cinq prières quotidiennes. Voyage au cœur du « Daaka », de la prière de l’aube au crépuscule.
Il faut montrer patte blanche pour se rendre sur le site du«daaka»à des heures avancées de la nuit. A la sortie de la commune de Médine Gounass, les gendarmes veillent au grain. Tous les véhicules en partance au lieu de la retraite spirituelle sont stoppés au rond-point de la sortie de la ville.
Les gendarmes vérifient s’il n’y a pas de femmes, entre autres. Il est 5 heures, ce mercredi 15 avril. Nous sommes sur la route du « daaka » pour assister à la première prière de la journée, « fadjiri ».
A notre arrivée au rond-point de la sortie de la ville en allant vers le site du « daaka », notre véhicule n’échappe à cette règle, vérification de tous les passagers. Les gendarmes jettent un coup d’œil à l’intérieur de la voiture et s’assurent qu’il n’y a aucune présence féminine avant d’autoriser le chauffeur à poursuivre son chemin.
A cette heure-là, la présence des femmes qui étaient en train de prier aux abords de la chaussée du rondpoint a attiré notre attention. Certainement, elles avaient tenté de vouloir se rendre sur le site du « daaka », mais les gendarmes ont été vigilants. La consigne du khalife général de Médina Gounass, qu’aucune présence féminine n’est admise, est strictement respectées.
Lundi dernier, le capitaine Cheikh Amadou Tidiane Ndiaye nous précisait que tous les agents des forces de sécurité sont briffés sur la spécificité du « daaka ». Arrivés au site de la retraite spirituelle, seuls les véhicules des autorités religieuses, des services intervenant dans l’organisation du « daaka » ainsi que ceux ayant des laissez-passer peuvent accéder aux abords de l’esplanade de la mosquée, envahie par une marée humaine.
Tijaniyya au Sénégal
5 heures 50 mn, la prière matinale dirigée par le khalife général de Médina Gounass démarre. Elle a duré une dizaine de minutes. A la fin de la prière, place au « wird wasifa » qui durera moins d’une heure. Après les prières qui ont suivi le « wird wasifa », l’interprète Thierno Ciradji Anne a, au nom du khalife général, invité les fidèles à patienter pour écouter religieusement une des conversations enregistrées du fondateur de la cité religieuse, El Hadji Mouhamadou Saïd Bâ. Au-delà du raffermissement de leur foi, précise le khalife Thierno Amadou Tidiane Bâ, « les fidèles peuvent en tirer des bienfaits ».
Lorsque l'on parle de la Tijaniyya au Sénégal, Thierno Mouhamadou Saïd Bâ (Rta) constitue une des « références incontournables ». La communauté musulmane de Médina Gounass qu'il a fondée compte aujourd'hui des millions de disciples, répartis dans divers pays de la sous-région où le marabout a séjourné durant sa vie.
Dans cet enregistrement fait en pulaar, le fondateur de Médina Gounass a beaucoup insisté sur l’intérêt, pour un fidèle musulman, de connaître sa religion avant de la pratiquer. « La religion musulmane constitue une richesse ici et au-delà.
Dieu a garanti aux fidèles musulmans sa protection et des récompenses dans ce bas monde et au-delà », a-t-il rappelé. Pour El Hadji Mouhamadou Saïd Bâ, les musulmans doivent avoir comme références le saint Coran, la sunna du prophète (Psl) et les enseignements des anciens sur la pratique de l’islam. Aussi, insiste le guide religieux sur l’importance de s’acquitter des prières obligatoires dans un lieu de culte.
A son avis, un fidèle qui n’a pas aucun empêchement légal doit prier dans une mosquée. « Quand un fidèle musulman prie seul et délibérément chez lui. ses prières n’auront pas l’agrément divin même s’il est un grand érudit, un grand dignitaire musulman », insiste t-il. Pour le fondateur de Médina Gounass, l’islam rime avec pratique.
Célébration des baptêmes
La conviction du guide religieux est qu’on ne saurait adorer Dieu sans aimer son prophète Mohammad (Psl), ils sont indissociables ». Aussi, a-t-il exhorté les musulmans « à ne pas s’adonner à de l’associationnisme et à abandonner les pratiques qui n’apportent rien à l’islam ». Par ailleurs, a indiqué El Hadji Mouhamadou Saïd Bâ, « rien ne doit diviser les musulmans car ils partagent les mêmes valeurs, à savoir le Coran, la sunna prophétique, la Qibla, etc. ».
Après l’écoute de cette conversation, le khalife Thierno Amadou Tidiane Bâ a repris la parole pour décortiquer ce message transmis à la postérité par le fondateur de Médina Gounass qui s’est réjoui de l’actualité de la communication du guide religieux. Il a demandé aux disciples d’en saisir le sens.
A la suite de ce message du khalife, l’interprète Thierno Ciradji Anne a demandé aux fidèles qui veulent embrasser le « wird » tidiane de se rapprocher de l’endroit où est assis le khalife général dans l’enceinte de la mosquée.
Enfin, place à la célébration des baptêmes. On en célèbre des dizaines par jour. C’est la même atmosphère religieuse qu’on note lors des cinq prières quotidiennes et plus particulièrement à l’aube et les deux dernières de la journée (crépuscule et guéwé).
Beaucoup de fidèles y assistent pour prendre part au wird « wasifa » qui se fait juste après la prière du crépuscule. A la fin du « wasifa », on enchaîne avec la prière de « guéwé » avant l’entame des causeries religieuses. C’est le rituel durant toute la période du « daaka ».
UNIVERSITÉ EL HADJI IBRAHIMA NIASSE : LE PLAGIAT ÉMERGENT
Les plagiaires pullulent dans le monde. Mais, qu’ils soient haut perchés au sommet de l’Etat, c’est proprement la République qui marche par la tête. Dans cette fièvre du tout émergent qui envahit le Sénégal, on parlera de plagiat émergent
A moins d’un «wax waxeet», moins de 22 mois seulement nous séparent du 1er tour de l’élection présidentielle de février 2017. Une date fatidique dont l’imminence, à mesure que l’on s’en approche, colle la frousse à une galaxie apériste prise de panique générale, fortement divisée et qui tire sur tout ce qui bouge. La raison, le président Macky Sall n’a pas encore capitalisé une masse critique de réalisations à même de constituer un bilan en béton à présenter aux électeurs.
Faisant une course contre la montre et en mettant les bouchées doubles, le président Macky Sall fait sien le refrain cher à Mimi Touré, i.e. «accélérer la cadence», afin qu’une fois la ligne d’arrivée de l’élection présidentielle de 2017 empiétée, il puisse se prévaloir d’un actif du bilan assez consistant pour emporter l’adhésion des électeurs. Pour ce faire, le président Macky Sall fait dans l’agitation et dans l’activisme.
Tout y passe. Les programmes, dits sociaux mais aux relents politiques trop perceptibles pour que les Sénégalais tombent facilement dans le panneau, sont brandis comme des trophées: les bourses de sécurité familiale, la couverture médicale universelle, la baisse du prix des loyers et de certaines denrées, etc.
Les conseils de ministres dé- localisés que d’aucuns ont rebaptisés par «tourisme gouvernemental» ont fini par révéler leurs soubassements profonds.
En effet, en marge des séances diurnes de parlottes du gouvernement qui pouvaient se faire au palais présidentiel à Dakar, comme d’habitude, les séances nocturnes sont par contre des moments forts de recrutements et de débauchages de militants et de responsables de l’opposition, à coups de mallettes d’argent cachées sous le manteau.
Les cérémonies d’inauguration en grandes pompes d’infrastructures conçues et même entamées par le régime précédent: autoroute à péage, gare routière des Baux-Maraîchers, hôpital pédiatrique de Diamniadio, maison de la presse, stades omnisports régionaux, pont de Kolda, centrale électrique de Kahone, etc.
Ce qui fait dire aux mauvaises langues que le sport favori du président Macky Sall est de «baptiser les bébés d’autrui» au lieu d’enfanter, ou de peindre, en marron-beige s’il vous plaît, des bus de Dakar Dem Dikk commandés par le régime précédent, ou encore de réceptionner deux bateaux, Aguène et Diambogne, commandés, eux aussi, par le ministre des infrastructures de l’époque, un certain Karim Wade.
Certes, il y a le principe de la continuité de l’Etat, tout le monde en convient, mais tout de même… A l’exception de l’une des rares infrastructures réalisées par le régime actuel, le centre international de conférence Abdou Diouf de Diamniadio, le président Macky Sall passe le plus clair de son temps à présider des cérémonies de pose de première pierre d’infrastructures comme les universités.
C’est ainsi que la future Université de Dakar 2 (Unidak2) a été rebaptisée Université Amadou Mahtar Mbow, la future Université Sine Saloum de Kaolack (Ussk) a été rebaptisée Université El Hadji Ibrahima Niasse.
Encore que si la pose de la première pierre est une chose, la réception de l’infrastructure achevée en est une autre. Il y a loin de la coupe aux lèvres. C’est la magie de l’effet d’annonce qui opère. Au demeurant, nous passons sous silence les clins d’œil faits respectivement au «peuple des Assises nationales» et aux disciples Niassène dans le choix intéressé des parrains de ces deux universités.
Tout est calculé et réglé comme du papier à musique. Le hic à ce niveau, c’est qu’à force de vouloir racoler et inaugurer à tout va, partout et toujours, le président Macky Sall en oublie même d’y mettre les formes ou de prendre les précautions d’usage les plus élémentaires comme la vérification préalable des noms à donner aux différentes infrastructures qui doivent sortir de terre rac-tac et pousser comme des champignons.
Ce lundi 13 avril 2015, on a Université El Hadji Ibrahima Niasse le plagiat émergent failli sauter au plafond quand l’information faisant état de la décision prise par le président Macky Sall de rebaptiser l’Université Sine Saloum de Kaolack au nom d’El Hadji Ibrahima Niasse a été rendue publique. D’emblée, il faut préciser que nous nous réjouissons pour le vénéré «Baye Niasse».
Sauf qu’il existe déjà au Sénégal, à Dakar plus précisé- ment, une université qui porte le nom de…El Hadji Ibrahima Niasse. Eh oui ! Quand bien même c’est une université privée, elle a le mérite d’exister et d’avoir été la première à porter le nom d’Université El Hadji Ibrahima Niasse.
Pour l’information des Sénégalais, ladite Université se trouve à Dakar, à l’adresse suivante: Point E rue 2 X Canal IV (rue de Kaolack). Avis aux intéressés qui pourraient aller faire un petit tour dans le coin pour vérifier.
Aussi, sommes-nous fondés à penser que les promoteurs de l’Université El Hadji Ibrahima Niasse de Dakar ont été bien avisés et bien inspirés de protéger leur label au Bureau Sénégalais du Droit d’Auteur (BSDA) afin de se prémunir de tout risque de plagiat ou de violation de la propriété intellectuelle.
En effet, les plagiaires pullulent dans le monde. Mais, qu’ils soient haut perchés au sommet de l’Etat, c’est proprement la République qui marche par la tête. Dans cette fièvre du tout émergent qui envahit le Sénégal, on ne mettra pas de gants pour parler de plagiat émergent. Quelle légèreté ! Quel amateurisme à ce niveau de responsabilité !
Et dire que le président de la République a des conseillers en et sur tout. A croire que ces derniers sont payés à se prélasser.
La légèreté et les carences de ces conseillers sont-ils si criards qu’ils les empêchent de faire le travail d’investigations nécessaires et préalables pour éviter au chef de l’Etat de s’exposer au ridicule et de se voir peint sous les traits de vulgaire plagiaire qui n’a pas eu le moindre scrupule pour aller piquer les idées et les fruits de la réflexion d’autrui pour s’en servir à son propre compte.
Il n’y a rien de plus facile pour saper l’autorité du chef de l’Etat et partant, de l’institution qu’il repré- sente et incarne. Imaginez un peu, après tout le tintamarre et le raffut faits autour de cette cérémonie qui a permis au président Macky Sall de mettre une bonne partie de la communauté des Niassène dans son escarcelle, de voir l’Etat du Sénégal attrait à la barre du tribunal pour plagiat.
Quelle honte ! Par la faute de collaborateurs du chef de l’Etat qui manquent cruellement de rigueur et de professionnalisme. Bref, des irresponsables qui méritent d’être sévèrement sanctionnés pour leur incompétence et leur incurie notoires.
Cela pose derechef le problème de casting et de sélection des collaborateurs du chef de l’Etat et de certaines hautes autorités car le sérieux et la respectabilité des fonctions stratégiques qu’ils exercent dépendent pour beaucoup des performances de leurs éminences grises et conseillers en tout genre.
Le président de la République a décidé de porter à 206 milliards 798 millions 127.495 FCfa le montant des investissements publics au profit de la région de Kaffrine. C’était au sortir du conseil des ministres délocalisé tenu hier dans la localité sous sa présidence. Lors du conseil interministériel tenu avant-hier, 94,334 milliards FCfa étaient annoncés pour les investissements publics destinés à la région pour la période 2015-2018.
Ce montant de près de 207 milliards qui a été finalement décidé par le président de la République sera injecté dans divers secteurs d’activités dont les infrastructures (routière, administrative, pistes de production), ainsi que dans l’énergie, l’hydraulique, la santé, le capital humain, l’artisanat, le commerce... Au total, plus de 1000 kilomètres de route seront réalisées dans la région pour les trois années à venir, a annoncé le président Macky Sall.
Il a fait savoir que le conseil des ministres délocalisé s’est beaucoup appesanti sur le programme d’investissement public de la région de Kaffrine, et a non seulement validé hier les conclusions du conseil interministériel, mais est allé beaucoup plus loin sur les investissements prioritaires de la région en adoptant finalement pour la région de Kaffrine un total d’investissements publics prioritaires entre 2015-2017 d’un montant de 26 milliards 798 millions 127.495 FCfa.
« Donc près de 207 milliards de francs qui seront investis dans les quatre départements de la région de Kaffrine », a assuré le président Macky Sall. En clair, ce montant est destiné, entre autres, aux capacités productives pour un montant total de 10,748 milliards à travers les secteurs de l’agriculture pour 6,700 milliards, le secteur de l’élevage pour 2,200 milliards, de la pêche pour 1,200 milliards et de l’environnement pour 360 millions.
En ce qui concerne l’hydraulique et l’assainissement «qui sont un secteur essentiel pour cette région à vocation à la fois agricole et pastorale» d’après le président de République, il est prévu un montant de près de 15 milliards pour l’hydraulique avec le programme d’urgence de développement communautaire, et une enveloppe de 1,728 milliards pour l’assainissement.
Priorité à l’eau et à l’assainissement
Pour l’énergie, le président Sall a annoncé une enveloppe de plus de 29 milliards de FCfa qui couvre les concessions de Kaffrine, Tambacounda et Kédougou. Dans ce volet, il y a 136 villages de la région de Kaffrine qui sont concernés et 124 villages seront impactés dans le programme d’urgence pour l’électrification rurale. Pour les infrastructures (routes et pistes), « c’est là que nous avons le gros paquet qui est de l’ordre de 93 milliards.
La principale innovation, a expliqué le chef de l’Etat, reste la route Nganda-Kaffrine pour un montant de 11,900 milliards. « Ensuite le bitumage de la route Kaffrine-Sinthiou Wanare-Nioro sur 51 kilomètres pour un montant de 17,800 milliards et la construction en 2017 de la route Koungueul-Ribo
Escale-Thionor Sangué et Dara sur 190 kilomètres pour un coût global de 66 milliards. 99 kilomètres de pistes rurales plus 747 kilomètres dans le cadre du Programme d’urgence de développement communautaire (Pudc) permettront de boucler cette grosse enveloppe réservée aux infrastructures », a ajouté le président Sall.
Concernant le capital humain, le président a annoncé : « Nous mettrons presque 24 milliards. L’éducation et la formation auront 5 milliards 180 millions, la santé 16 milliards, la culture 1,7 milliard, le sport 3,5 milliards et enfin la femme et la famille 447 millions, compte non tenu des autres financements pour les femmes qui vont suivre ».
Sur l’artisanat, les mines (les carrières), le commerce (à travers les unités de stockage), la décentralisation, le président est résolu à mettre 9 milliards et pour la gouvernance et sécurité 7 milliards.
Dans l’après-midi, le président Macky Sall a effectué une visite de proximité dans certains foyers religieux de la région, notamment auprès des khalifes des localités de Diamal et de Nawel où il a été reçu avec sa délégation.
L’ETAT RÉCLAME 5 MILLIARDS A AÏDA NDIONGUE ET CIE…
Premier à prendre la parole des le pool des avocats de la partie civile, Me Bassirou Ngom a laissé entendre qu’Aïda Ndiongue et consorts ont commis des fautes. «Ces personnes ne peuvent pas nous dire où ils ont soumissionné et comment ils ont soumissionnés.
Ils ont usé de manœuvres frauduleuses pour aboutir à leurs fins. Le paiement a été déterminé par des faux et il n’y a jamais eu de livraison dans cette affaire», plaide le conseil de l’Etat. Déclarant que l’Etat du Sénégal a subi un préjudice, Me Aly Fall il a demandé au tribunal correctionnel de condamner les prévenus à lui payer la somme de 25 milliards de FCfa.
«Tout un stratagème a été mis en place pour que les fonds soient captés. Ils n’ont pas pris la précaution de poser des scellés ou de compter le matériel. Toutes les conditions sont réunies pour que, sans aucune altération, qu’on puisse nous produire de faux», indique-t-il. Avant de poursuivre :
«Dans ce dossier, l’Esprit et la Lettre tendant à protéger le patrimoine de l’Etat n’a pas été respecté et ce, tout au long de la procédure». A l’en croire, Me Samba Bitèye, « nous sommes en présence d’un dossier où la défense à une ligne forte. C’est le procès de l’irrégularité formelle et de la fraude».
Donc, a-t-il insisté, «nous réclamons la restitution des sommes saisies et 5 milliards à titre de dommages et intérêts». … la suite des plaidoiries de défense renvoyée au 30 mai Faisait partie des avocats de Aïda Ndiongue, Me Mbaye Jacques Ndiaye a estimé que «ce dossier n’est pas sérieux ».
«En 2013, un juge avait refusé de dé- cerner, à ma cliente, un mandat de dépôt parce que conscient qu’il y avait beaucoup de contestations dans cette affaire. Le montant global est de 16 milliards et non 20 milliards. Les gendarmes de la Section de recherches n’ont pas joué leur rôle dans cette affaire.
C’est inadmissible de mettre quelqu’une qui n’a rien fait en prison », lance-t-il. Avant de continuer : «Le juge d’instruction n’a fait que commettre des erreurs. La déclaration d’Aida Diongue doit suffir pour retenir que toutes les livraisons ont été faites tant en qualité qu’en quantité. Si ma cliente a laissé le matériel dans ses entrepôts, c’est parce que, l’Etat du Sénégal n’avait pas assez d’espace pour le garder en sa possession».
Me Ndiaye poursuit : «Cette femme n’a pas sa place en prison. Elle soutient les membres de sa famille comme il se doit. Elle travaille dur pour les mettre dans de bonnes conditions ». La robe noire a demandé au tribunal d’appliquer la jurisprudence Bara Tall dans l’affaire des Chantiers de Thiès.
Ainsi, il a plaidé la relaxe pour Aïda Ndiongue et ses trois co-prévenus. Aussi, a-t-il sollicité, la mainlevée de tous les biens saisis, même celles «les plus intimes biens », à, savoir les bijoux, de sa cliente. La suite des plaidoiries es conseils de la défense est attendue au 30 avril prochain.
AÏDA NDIONGUE LIVRE SA PART DE VÉRITÉ…
DÉTOURNEMENT DE DERNIERS PUBLICS PORTANT SUR 20 MILLIARDS DE FCFA
En détention préventive depuis le 17 décembre 2013, Aïda Ndiongue, Abdou Aziz Diop, Amadou Ndiaye et Madou Sall ont comparu, hier, devant la 3ème Chambre correctionnelle du tribunal de Dakar. Ils sont poursuivis pour détournement de deniers publics d’un montant de 20 milliards de FCfa, complicité d’escroquerie sur des deniers publics, complicité de faux et usage de faux en écritures publiques et privées et exercice illégale du commerce par un fonctionnaire. Les prévenus ont contesté les faits qui leur sont reprochés.
Au commencement, les avocats de l’Etat ont sollicité le renvoi de cette affaire pour la convocation de nouveaux témoins. Me Samba Bitèye a fait savoir que la défense a produit des dossiers d’une centaine de pages. Lesquels n’ont pas été communiqués aux conseils de la partie civile, seulement à l’agent judiciaire de l’Etat (Aje).
Ainsi, ils ont souhaité entendre les témoins qui n’ont pas été cités à savoir le directeur de la Caisse de sécurité sociale (Css) et celui de l’Institution de pré- voyance retraite du Sénégal (Ipres). Sur ce, l’un des avocats de la défense, Me Mbaye Jacques Ndiaye s’est levé pour soutenir que la demande de la partie civile n’est autre que du «dilatoire».
Il a fait savoir que comme l’Aje avait les documents, il devait leur communiquer cela dans la mesure où ils plaident pour la même cause. Le parquet a indiqué avoir bien reçu le dossier et il l’a exploité. Donc, il est prêt à prendre ses réquisitions. Non sans dire qu’il appartient au tribunal de retenir le document versé dans cette affaire ou de l’écarter.
En tout état de cause, rappelle le Substitut du procureur, «tout sera discuté et dé- battu à la barre». Arguant que les prévenus sont en détention et que le document a déjà été communiqué à l’Aje, le juge a rejeté la demande des avocats de l’Etat.
« Il fallait me mettre en prison, mais j’ai livré tout le matériel».
Poursuivis pour détournement de deniers publics d’un montant de 20 milliards de FCfa, complicité d’escroquerie sur des deniers publics, complicité de faux et usage de faux en écritures publiques et privées et exercice illégale du commerce par un fonctionnaire, l’ancienne sénatrice libérale, Aïda Ndiongue, l’ancien directeur de cabinet du ministre de l’Habitat, Abdou Aziz Diop et un autre fonctionnaire dans ledit ministère, Amadou Ndiaye et Madou Sall ont été placés sous mandat de dépôt le 17 décembre 2013.
Hier, ils ont comparu devant la 3ème Chambre correctionnelle du tribunal de Dakar, en niant les faits qui leur sont reprochés. Lors des débats d’audience, Aïda Ndiongue a affirmé que depuis 2001, elle est sur le projet Plan Jaxaay quand Salif Ba était ministre de l’Habitat et directeur du Projet de construction et de réhabilitation du patrimoine bâti de l’Etat (Pcrpe) sous Abdoulaye Wade.
Donc, fait-elle remarquer, «je peux livrer en qualité et en quantité chaque fois qu’il y a des commandes». La prévenue pré- cise que depuis 1987, elle n’a jamais été épinglée par un corps de contrôle de l’Etat.
Et que dans cette affaire, c’est le ministère de l’Urbanisme, de l’Habitat et de l’Hydraulique qui a fait l’appel d’offres. Ainsi, 4 marchés lui ont été attribués. Il s’agit de motopompes, de bacs à ordures et de tentes, des machines bétonnières, de fabrications de jus et de chaussures. Le dernier marché était relatif à la maison de l’outil. « Je suis l’aînée de ma famille. J’ai pris très tôt en charge les enfants de mes frères et sœurs.
Comme le métier d’enseignant ne nourrit pas son homme, j’ai décidé de créer des entreprises», soutient-elle. Sa première société individuelle voit le jour en 1988. En 1995, Aïda Ndiongue gagne la construction de la route d’Ouakam.
« Beaucoup de ponts et de pavages ont été faits par les entreprises de ma famille à savoir ‘’Keur Maram’’, ‘’Bafa Cissé’’, ‘’Marième Bercy’’ ou ‘’Cheikh Ahmed Tidiane’’. Je suis la caution de toutes ces sociétés des membres de ma famille et aucune loi ne l’interdit. Je ne suis la propriétaire que d’une seule entreprise qui est ‘’Dialawaly’’. J’ai gagné des marchés, mais je ne connais pas le nombre exact», déclare la prévenue.
Mais, c’est en 2008 qu’elle commence à fournir des maté- riels pour le Plan Jaxaay. «Le matériel a été livré. Cependant, il fallait me mettre en prison. Le Plan Jaxaay n’a pas d’entrepôt, c’est pourquoi le reste du matériel sont dans mon local qui est au Lycée Maurice de Lafosse. La commande était de 500 motopompes de 500 m 3 5000 tentes et 500 bacs à ordures», indique-t-elle.
Avant de poursuivre : «En lieu et place, je leur ai même fourni des motopompes de 520 m3. C’est Moussa Diouf qui a réceptionné le maté- riel, mais il a refusé de signer le bon de livraison en soutenant qu’il ne le fera pas tant que tout le maté- riel n’est pas disponible. C’est la raison pour laquelle, je suis mal à l’aise que je sois traînée devant la justice».
L’ancienne sénatrice de préciser : « nous ne signons des contrats qu’avec le ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat, mais pas avec les Sapeurs pompiers ou avec la Direction de la protection civile (Dpc). J’ai tout livré. De même, le directeur de la maison de l’outil, Mor Seck n’avait pas d’entrepôt».
Des bijoux de 3 milliards de FCfa : « c’est mon argent, j’en fais ce que je veux»
A la question du juge de savoir pourquoi des mouvements n’ont pas été notés sur ses deux comptes domiciliés à la Cbao et qui contiennent respectivement les sommes de 16,6 milliards et 350 millions au cours de l’exécution de ces marchés, Aïda Ndiongue rétorque :
« Ce sont des relations de confiance qui me lient avec mes fournisseurs. Mais, je donne des avances. Toutefois, cet argent ne m’appartient pas.
C’est le compte de Mackhiyou Faye. Toutes les sociétés incriminées appartiennent aux membres de ma famille. Dialawaly n’est pas attributaire de ces marchés ». Et de renseigner : « Ce que j’ai livré était conforme à la commande qui m’a été faite. J’ai amené des spécifications techniques qui étaient conformes au cahier de charge».
Quid des coffres trouvés à la banque et qui contiennent des bijoux d’une valeur de 3 milliards de FCfa, la prévenue déclare :
«J’ai entendu le Procureur lors de sa conférence de presse soutenir que le montant de ces bijoux étaient de 15 milliards. Même la femme du Sultan ne peut pas avoir des bijoux de ce montant. Je suis du fleuve et je suis une femme. Nous aimons les bijoux. Mais, ils s’élè- vent à 600 ou 800 millions de FCfa. En plus, c’est mon argent, j’en fais ce que je veux».
Aussi, soulignetelle : « je veux dire la vérité rien que la vérité au tribunal. Je n’ai rien à cacher». Ce pour maintenir qu’elle ne connaît que de nom son présumé complice, Madou Sall. « On a échangé au téléphone qu’une seule fois», note-t-elle.
…Ses co-prévenus et les témoins la déchargent
Nommé directeur de cabinet au ministère de l’Habitat et de l’Hydraulique en 2010, Abdoul Aziz Diop est cumulativement désigné coordonnateur du Plan Jaxaay. Attrait devant la barre pour complicité d’escroquerie portant sur des deniers publics d’un montant de 20 milliards de FCfa, complicité de faux et usage de faux en écritures publiques et privées et exercice illégale du commerce par un fonctionnaire, le prévenu affirme que les bacs à ordures (1,593 milliards de FCfa), les motopompes (5milliards de FCfa) ainsi que les tentes (5 milliards de FCfa) ont été soumissionnés par les entreprises appartement à la famille d’Aïda Ndiongue respectivement ‘’Egtgf’’, ‘’Walo services’’ et ‘’Ya Khalifa Ababacar Sy’’.
Mieux, il indique que tous les marchés pour la lutte contre les inondations passaient par le projet Plan Jaxaay. Et c’est, dit-il, Birahim Seck de la Cellule de passation des marchés qui gérait cela. Ainsi, ils ont signé un contrat avec l’entreprise attributaire. «Je ne travaille pas avec les personnes, mais avec les pièces.
En sus, je ne suis pas membre de la commission de dépouille et de réception. De plus, je n’ai jamais été présent dans le lieu de réception du Plan Jaxaay. Mon rôle est de signer un ordre de paiement adressé à l’Agent comptable particulier (Acp). Aucun agent comptable n’a refusé d’exécuter l’ordre.
Je n’ai jamais eu de problèmes avec la comptabilité sur un paiement relatif au Plan Jaxaay», assure Abdoul Aziz Diop. Qui fait remarquer : «Nous avons eu 2 Acp. En outre, Amadou Ndiaye (son co-pré- venu) a été remplacé par le ministère des Finances et Marième Boussou a démissionné pour convenances personnelles. Je n’en ai rien à voir dans tout cela».
Des propos corroborés par Madou Sall et Amadou Ndiaye. Ce dernier a laissé entendre qu’Abdoul Aziz Diop n’a jamais fait de dépenses irrégulières et tout le matériel commandé a été mis à leurs dispositions. «Car, j’étais membre de la commission de réception. J’ai payé 2 chèques pour les tentes et motopompes», avance-t-il.
Pourtant, le parquet dit ne pas comprendre le fait que l’Acp soit nommé le 23 mars 2011. Là où, l’existence d’un Acp pour le Plan Jaxaay date du 31 mai 2006. Et en connaissance de cet arrêt, Abdoul Aziz Diop n’avait pas à eu à effectuer des dépenses avant son arrivée. «J’ai procédé à la notification», lance M. Diop.
Appelée à la barre à titre de simple renseignements, la sœur de la prévenue, Oulimatou Ndiongue parle: « Aïda Ndiongue m’avait demandé si elle pouvait mettre mon nom pour sa société ‘’Marième Berçy’’ car elle n’avait pas encore pris d’indisponibilité. Elle travaillait encore dans la fonction publique.
Mais, je ne lui ai jamais signé de procuration pour faire des opérations de banques», déclare-telle. Avant de se rectifier car précise la dame, elle ne comprenait pas les questions du juge : «Nous sommes une fois allées à la banque et nous avons signé des documents, mais j’ignore le contenu puisque je suis analphabète».
Le neveu de la pré- venu, Mouhamadou Ba, à son tour, dira que l’entreprise ‘’Egtgf’’ lui appartient et qu’il était financé par Aïda Ndiongue. Témoin dans ce procès, l’intendant du lycée Maurice De Lafosse, Samba Faye a fait savoir qu’il n’a rien réceptionné car n’ayant pas de commande.
Toutefois, il soutient qu’il est bien possible que le matériel soit stocké dans l’établissement sans qu’il ne le sache car il y a plusieurs départements dans le lycée. Les autres témoins qui ont défilé à la barre ont, tous, affirmé, avoir réceptionné le matériel en conformité avec la commande.
LA DESSERTE SERA ASSURÉE EN 2015 SELON OUMAR GUEYE
Le taxi maritime Mame Coumba Lamb initialement destinée à la liaison Dakar-Rufisque, dessert aujourd’hui le trajet Dakar-Gorée. Une décision qui n’a plus aux rufisquois qui avaient poussé un ouf de soulagement dès l’annonce du projet.
Mieux, un quai avait été construit à Ndéppé pour l’embarquement et le débarquement. Interpellé sur la question, le ministre de la pêche et des transports maritimes a signalé que des problèmes techniques ont dévié le projet de la vieille ville.
« La mission de Mame Coumba Lamb est de faire le trajet Dakar Rufisque. Mais, le ponton de Rufisque, dans sa configuration actuelle, ne permet l’accostage du bateau », a précisé Oumar Gueye. Une réalité qui, selon lui, a conduit le chef de l’Etat à « donner des instructions pour que ce ponton soit construit aux normes qu’il puisse assurer en toute sécurité l’accostage de Mame Coumba Lamb ».
Ainsi, signale-t-il, le bateau retournera à Rufisque après la rectification des couacs techniques. Ainsi, a assuré Oumar Gueye, « nous y sommes, le dossier d’appel d’offre est bouclé et est en train d’être lancé et nous allons construire ce ponton en relation avec le Cosec afin qu’il puisse être opérationnel dans de brefs délais.
Coumba Lamb va démarrer le trajet pour lequel il a été conçu pour le grand bonheur des populations du département de Rufisque et des populations de Dakar parce que ce sera un trajet très court ». Par ailleurs, le ministre de la pêche et des transports maritimes a fait remarquer que le navire remplit de toutes les normes sécuritaires requises.
«C’est un bateau qui a toutes les sécurités requises pour assurer la liaison Dakar Rufisque », dit-il. Cependant, il précise que les lenteurs notées, ne sont dues qu’au dossier d’appel d’offre qui prend du temps.
Mais signale que « les travaux vont démarrer avec le dossier ficelé. Il faut compter à peu près dans trois mois pour que les travaux puissent démarrer. Nous nous sommes fixés un objectif pour qu’en 2015, Comba Lamb puisse faire le trajet pour lequel il a été conçu ».
«LA COUR SUPRÊME VA REJETER LA REQUÊTE»
ABDOULAYE WADE SUR LE POURVOI EN CASSATION DE KARIM WADE ET CIE
La tension va monter d’un cran si jamais la Cour suprême confirme les informations que le leader du Parti démocratique Sénégalais (Pds), Me Abdoulaye Wade, a partagées avec ses proches, hier. Selon Me Wade, la condamnation de Karim Wade sera confirmée par la haute juridiction. Ce qu’il promet de combattre dans les prochains jours.
La précaire accalmie constatée dans l’arène politique risque d’être perturbée. Pour cause, le dernier recours qui s’offre à l’ancien ministre des Transports aériens Karim Wade, devant la Cour suprême, «sera rejeté».
L’information est de taille. Et, elle émane de l’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade. Ce dernier a convoqué une réunion de crise, hier, avec le groupe restreint de hauts responsables du Parti démocratique Sénégalais (Pds), à son domicile sis à Fann.
En effet, le «Pape du Sopi» a piqué une colère noire. Du coup, il a fait une autre révélation de taille sur les raisons qui feront que les juges de la Cour suprême vont refuser de déclarer «recevable» le recours de son fils, Karim Wade et Cie.
«Les avocats assurant la défense du ministre d’Etat, Karim Wade, ont effectivement déposé le pourvoi en Cassation au niveau de la greffe de la Cour suprême. Mais, ils ont entamé cette procédure qui sous-tend l’unique voie de recours de Karim, sans l’arrêt de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) qui l’a condamné à 6 ans de prison. Et les magistrats ne pourront que rejeter ce pourvoi. Alors que, depuis la fin du procès, la Crei refuse de mettre son arrêt à la disposition de la défense de Karim Wade. Je ne l’accepterais pas», a martelé Me Abdoulaye Wade.
Le secrétaire général national du Pds qui s’est défoulé sur la Crei va, selon une source ayant pris part à cette rencontre, bientôt déterrer la hache de guerre. Aux dernières nouvelles, une seconde réunion doit se tenir nuitamment, entre des «proches de Me Abdoulaye Wade qui sont très influents».
Rappelons que le leader du Pds avait, juste après le verdict de la Crei, annoncé un grand rassemblement au niveau de la place de l’Obélisque. Une initiative qui avait plongé le pays dans une tension indescriptible dont la principale conséquence avait été le déploiement des forces de sécurité à travers toutes les rues de la capitale Sénégalaise.
Il a fallu que le Khalife général des mourides, Serigne Sidy Makhtar Mbacké, intervienne en donnant un «Ndigël» à son talibé (disciple), Me Abdoulaye Wade pour que ce dernier accepte de surseoir à son plan d’action. Depuis lors, aucune manifestation n’a été programmée par le patriarche de l’opposition Sénégalaise.