Au titre des mesures d’ordre individuel, le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Monsieur Bassirou SENE, Conseiller des Affaires étrangères principal de classe exceptionnelle, précédemment Ambassadeur Représentant permanent de la République du Sénégal auprès de l’Office des Nations Unies à Genève, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur François HOLLANDE, Président de la République française, en remplacement de Monsieur Paul BADJI ;
Monsieur Mame Baba CISSE, Conseiller des Affaires étrangères principal, précédemment Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal en Malaisie, est nommé Ambassadeur auprès de l’Office des Nations Unies à Genève, en remplacement de Monsieur Bassirou SENE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Mamadou Mamoudou SALL, Docteur en Droit des Affaires, précédemment Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal en République Arabe d’Egypte, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Altesse Cheikh Tamim Bin Hamad AL THANI, Emir du Qatar, en remplacement de Monsieur Cheikh Tidiane SY ;
Monsieur Talla FALL, Conseiller des Affaires étrangères principal, précédemment Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal en République togolaise, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Abdel Fattah AL SISI, Président de la République Arabe d’Egypte, en remplacement du Docteur Mamadou Mamoudou SALL, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Mamadou TALL, Conseiller des Affaires étrangères principal, précédemment Ambassadeur, Directeur du Protocole, des Conférences et de la Traduction au Ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Abdel AZIZ, Président de la République Islamique de Mauritanie, en remplacement de Monsieur Mamadou KANE ;
Madame Binta Samb BA, Ancien Ministre, est nommée Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Faure Essozima GNASSINGBE, Président de la République Togolaise, en remplacement de Monsieur Talla FALL, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Christian Johnson Tiburce DIATTA, Administrateur civil, précédemment Préfet du département de Salémata, est nommé Préfet du département de Oussouye, région de Ziguinchor, en remplacement de Monsieur Lazare Bounoumane KENNY ;
Monsieur Mamadou KHOUMA, Administrateur civil, précédemment Adjoint au Gouverneur de la Région de Diourbel, est nommé Préfet du département de Salémata, région de Kédougou, en remplacement Christian Johnson Tiburce DIATTA, appelé à d’autres fonctions.
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, MOMAR SEYNI NDIAYE
FLAGRANTS DÉLIRES
Sous le prétexte de calmer ses responsables opposés à l’amputation de son mandat, Macky Sall sert du clair-obscur ; réaffirmant, dans un mélange de sincérité et de malice tactique, sa promesse
Momar Seyni Nidiaye, Editorialiste de SenePlus |
Publication 16/04/2015
Le Président Macky Sall et l’APR savent que leur victoire aux dernières élections municipales et départementales, en juin dernier, était aussi formelle que celle de Wade en 2009. Une victoire en porcelaine, qui laisse un goût plutôt amer que les thuriféraires les plus zélés auraient beaucoup de mal à claironner. Et ce n’était qu’un avertissement sans grands frais après tant de dérives et si peu de ruptures.
Encore des promesses non tenues ! Perdre la quasi-totalité des grandes villes du Sénégal, avec un parti fissuré, en mal d’implantation, une coalition frustrée, hirsute et timidement solidaire, des résultats économiques globalement faibles, une image personnelle en berne, suffisent à installer le stress, l’angoisse et, au bout du compte, une psychose de la défaite dans seulement deux ans. Disons, un an, onze moins seulement. Le compte à rebours est lancé, déjà. Si la promesse de réduire mandat présidentiel est tenue. Comment pourrait-il en être autrement ?
Et pourtant, il faut bien se rendre à l’évidence que le Président Sall est prêt pour le rétropédalage. Sa dernière déclaration à Kaolack confirme, entre les lignes, une réelle disposition à garder le cap des sept ans qu’il avait juré urbi et orbi d’écourter. S’il subsistait encore le moindre doute pour le respect de l’engagement pré-électoral du Président Sall, cette sortie l’a déjà définitivement effacé. Sous le prétexte de calmer l’ardeur guerrière de ses responsables et militants farouchement opposés à l’amputation volontaire de son mandat, le Président a servi dans le clair-obscur ; réaffirmant, dans un mélange de sincérité et de malice tactique, vouloir se conformer à la parole promise… A condition que les contraintes constitutionnelles ne l’en empêchent.
Autrement dit, les conditions de la faisabilité de sa promesse passent avant son engagement. Flagrants délires ! Alors que c’est l’inverse qui aurait dû être vrai. Si l’engagement était ferme, trouver la faisabilité judiciaire serait à porter de main pour créer les conditions de l’effectivité. Il suffirait d’une démission, d’une élection anticipée, d’un passage référendaire, comme annoncé en grande pompe, ou d’une consultation parlementaire, en faisant jouer, la règle majoritaire.
Mais en apparence, tout cela semble compliqué pour le chef de l’État. Il est plus facile et plus commode de jouer la montre, d’échafauder des agendas qui rapprochent le plus de 2015. Et constater au bout du compte que les conditions de la faisabilité constitutionnelle ne sont plus réunies. Pour se dédouaner de sa promesse, il n’y a pas meilleur stratagème. Surtout que pendant ce temps, des juristes de services, des proches attachés au système comme à la prunelle de leurs yeux, se chargent du SAV (Service Avant Vente), en attendant l’autre SAV (Service Après Vente).
Argumentaires pompeux, verbeux et non moins spécieux ! Jurons œcuméniques, incantatoires, le bras levé, le verbe haut, la bave aux lèvres ! Siège des plateaux de télévisions et de radios ! Squat des pages des journaux et des réseaux sociaux. Simulacres de défiances au chef de l’État, même parmi les plus proches collaborateurs, porte-paroles, conseilleurs et autres zélateurs de haut ou bas acabit.
En d’autres circonstances, ils auraient chèrement payé cette outrecuidance, en définitive, feinte et organisée. Flagrants délires !
Le silence plat du Président, observant ce charivari, en disait assez sur son onction passive, voire une bénédiction mutique, comme des ballons de sonde. Mais la masse populaire est restée silencieuse. Comme en 2012, quand Wade avait voulu accomplir sa forfaiture parlementaire. Et quand vient l’heure de siffler la fin de cette longue récréation, le préau résonne encore de ces bruissements révisionnistes.
Les ouailles rassasiés et fiers d’avoir sonné la charge, en preux soldats, se mordent la lèvre, heureux d’avoir nettoyé les écuries d’Augias avant la grande eau au kacher, attendue en 2016.
Et pourtant, certaines voix dissonantes du Parti présidentiel et de la majorité rappellent, à l’envi, que la volte-face est impensable. Et que toutes les tournures et autres constructions intellectuelles pour justifier à priori le renoncement du Président à sa parole, pourront engendrer des difficultés. Et c’est le moins qu’on puisse dire ! Car l’enjeu est d’abord éthique et moral, avant toute autre considération d’ordre politique.
Pourquoi, le Président Sall veut-il revenir sur sa promesse de réduire son mandat, non sans avoir récolté de glorieuses auréoles même chez les plus grands de ce monde ? Et en commençant par son peuple ! En facilitant la libération de la bande à Fadel Barro des griffes de cet autre révisionniste Kabila de la RDC, il doit s’imaginer que ces jeunes gens constituent aussi un des ferments les plus fertiles de la contestation citoyenne. Les mêmes causes produisant les mêmes effets.
Mais hélas, il est ainsi fait que dans nos contrées, nous abhorrons les effets et en adorons les causes. Après la déclaration de Kaolack, la société civile, les démocrates, les foyers religieux devraient déjà se mobiliser pour prévenir le Président Sall contre les causes d’aujourd’hui qu’on semble adorer, ne serait-ce que par notre silence, avant que demain, les effets que nous détesterons (tardivement), ne viennent enflammer le pays inutilement. A moins qu’on s’accorde tous à penser que du désordre naît l’ordre. Mais les conséquences seront forcément fâcheuses. Evitons que ces flagrants délires ne produisent encore des flagrants délits.
Bamako, 15 avr 2015 (AFP) - Trois civils ont été tués mercredi près de Gao, dans le nord du Mali, dans une attaque suicide contre une base de l'ONU qui a fait 16 blessés, dont neuf Casques bleus nigériens, illustrant l'instabilité persistante dans cette région.
L'attaque la plus meurtrière contre la force de l'ONU, en octobre, s'était produite dans le même secteur d'Ansongo, frappant un convoi de ravitaillement du contingent nigérien, qui avait perdu neuf soldats.
En fin de matinée, "un véhicule suicide a explosé à l'entrée du camp de la Minusma à Ansongo dans la région de Gao, alors qu'il tentait d'y pénétrer", a affirmé la Mission de l'ONU au Mali (Minusma).
L'explosion a "provoqué la mort d'au moins trois civils", sept autres étant blessés, a ajouté la Minusma. Le chef de la Minusma, Mongi Hamdi, a condamné cette attaque "lâche et odieuse", se disant "choqué que de valeureux soldats de la paix soient à nouveau pris pour cible ainsi que des civils innocents".
"Cet attentat ne détournera pas la Minusma de sa mission de rétablissement de la paix et de la sécurité au Mali", a assuré M. Hamdi.
La Minusma qui compte actuellement quelque 11.000 hommes sur le terrain, dont près de 10.000 militaires et policiers, est considérée comme la plus dangereuse des missions de l'ONU en cours, avec près de 40 Casques bleus tués depuis son déploiement en juillet 2013.
La plupart des attaques contre l'ONU ont été revendiquées par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), et le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), deux des groupes qui ont contrôlé le nord du Mali pendant près d'un an, entre 2012 et début 2013.
Ils ont en été pour l'essentiel chassés par l'opération Serval, lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, remplacée depuis août 2014 par Barkhane, dont le rayon d'action s'étend à l'ensemble de la zone sahélo-saharienne.
Mais des zones entières du nord du Mali échappent encore au contrôle du pouvoir central où ces groupes continuent de mener des attaques, notamment des attentats suicide, de poser des engins explosifs et de perpétrer des enlèvements.
'Anarchie et insécurité généralisées' Dans un rapport publié mardi, l'organisation Human Rights Watch (HRW) déplore que "deux ans après l'intervention militaire menée par la France dans le pays en crise, il règne toujours une anarchie et une insécurité généralisées".
"La criminalité endémique, les attaques perpétrées par les groupes armés et les abus commis par les forces de sécurité constituent un risque pour les citoyens ordinaires au centre et dans le nord du Mali", selon Corinne Dufka, directrice de recherches sur l'Afrique de l'Ouest à HRW, citée dans le document.
Cette nouvelle attaque coïncide avec une réunion prévue mercredi à Alger de l'équipe de médiation internationale au Mali conduite par la diplomatie algérienne.
La rébellion à dominante touareg du nord du Mali a rejeté la semaine dernière une invitation du médiateur algérien à parapher l'accord de paix déjà signé le 1er mars par le camp gouvernemental.
La Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA, rébellion) a expliqué ne pouvoir parapher ce document "dans son état actuel et à la date indiquée", exigeant de nouveau l'intégration des amendements qu'elle réclame.
Parmi ses revendications figurent la "reconnaissance officielle de l'Azawad comme une entité géographique, politique et juridique", en référence à l'appellation du nord du Mali par les rebelles, la création d'une assemblée interrégionale couvrant cette zone, et un quota de "80% de ressortissants de l'Azawad" dans les forces de sécurité.
La prise de contrôle du nord du Mali par les jihadistes avait été favorisée par la déroute de l'armée face à la rébellion, d'abord alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée.
MODIFICATION CONSTITUTIONNELLE: LE RÉFÉRENDUM EST L'UNIQUE VOIE AUTORISÉE, SELON PAPE DEMBA SY
Saint-Louis, 15 avr (APS) - Le professeur de droit, Pape Demba Sy, a affirmé, mercredi à Saint-Louis, que ''la seule voie pour modifier la Constitution est le référendum'', ajoutant que le régime précédent ''avait violé cette disposition'' en passant par l’Assemblée nationale. ‘
‘’Si on veut respecter la Constitution, il faut aller au referendum quelles que soient les contorsions’’, a dit le Professeur Sy répondant à une question à ce sujet, en marge de la cérémonie de dédicace de son livre ‘’Droit administratif’’, à l’Université Gaston Berger (UGB).
Pape Demba Sy, membre de la commission de rédaction de cette Constitution de 2001, a indiqué que ‘’le souci était de ne pas dépasser cinq ans pour la durée du mandat et deux mandats pour le nombre’’.
Animé d’une volonté de réhabiliter le droit administratif, ''cette discipline un peu délaissée'' au profit d’autres spécialités comme le droit constitutionnel, le Professeur Sy a décalré que ce livre est ''le condensé'' de ses cours de plus de 25 ans.
Selon lui, ‘’cet ouvrage est venu combler un vide car les manuels sur le droit administratif sont quasi inexistants, à l’exception de ceux écrits par son maître Alain Bockel à qui il rend un hommage mérité pour son enseignement''.
''Au-delà des étudiants qui sont ciblés par cet ouvrage, a-t-il souligné, les populations aussi y trouveront leurs comptes en faisant davantage connaissance avec le droit administratif qui doit jouer un rôle important dans la mise en place des politiques publiques''.
Les professeurs et les étudiants qui ont loué les qualités intellectuelles de l’auteur ont salué cet ouvrage destiné surtout aux étudiants de deuxième année mais généralement utile à tous les niveaux des études du droit.
GUINEE: L'OPPOSITION DÉNONCE "L’IMPUNITÉ" ET ANNONCE UN BILAN DE TROIS MORTS
Dakar, 15 avr 2015 (AFP) - L'opposition guinéenne a affirmé mercredi que le bilan des affrontements des deux jours précédents à Conakry s'élevait à trois morts et une cinquantaine de blessés, accusant le pouvoir d'accorder "l'impunité" aux gendarmes et policiers.
Par ailleurs le porte-parole du gouvernement, Damantang Albert Camara, a réagi à l'enquête exigée par Amnesty International sur les tirs des forces de l'ordre, affirmant à l'AFP qu'une "enquête est déjà ouverte au ministère de la Justice par le procureur de la République", à la demande du Premier ministre Mohamed Saïd Fofana.
Le dernier bilan officiel des heurts entre partisans de l'opposition et forces de l'ordre dans la capitale lundi et mardi s'établissait à deux morts, un homme, Souleymane Bah, et une fillette, victime d'une chute, et plus d'une dizaine de blessés.
"Le bilan provisoire s'établit à trois morts, une cinquantaine de blessés dont au moins douze par balles et près de cent interpellations", a annoncé l'opposition dans une déclaration conjointe, citant "Souleymane Bah, restaurateur, 30 ans, Oumar Bella Barry, cordonnier, 25 ans, et une fillette non encore identifiée".
"Ce bilan particulièrement lourd s'explique par la violence de la répression de cette manifestation par les forces de police et de gendarmerie qui exécutent des opérations de maintien de l'ordre avec des armes de guerre, assurées de bénéficier d'une impunité absolue de la part des autorités publiques", selon le texte.
Réitérant son appel à "ses militants et sympathisants à participer le lundi 20 avril prochain, à une nouvelle marche pacifique", l'opposition met en garde les forces de l'ordre, invoquant "l'article 6 de la Constitution qui prévoit que +nul n'est tenu d'exécuter un ordre manifestement illégal+".
Amnesty International a exhorté mercredi les autorités à "mener une enquête approfondie et indépendante sur les tirs des militaires qui ont entraîné la mort d'un manifestant de l'opposition et ont blessé au moins 15 autres personnes".
Amnesty, qui a interrogé "des témoins et des défenseurs des droits humains", affirme que lundi "des gendarmes ont tiré des gaz lacrymogènes sans avertissement préalable et ont tiré à balles réelles", les manifestants leur jetant des pierres.
Le ministère de la Sécurité avait "démenti formellement" lundi que la police ait tiré, assurant que "les différents foyers de violence ont été gérés sans utiliser d'armes à feu conformément aux règles admises en la matière
LES PRO-COMPAORÉ SAISISSENT LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL POUR INVALIDER LE NOUVEAU CODE ÉLECTORAL
Ouagadougou, 15 avr 2015 (AFP) - Les partis pro-Compaoré ont annoncé mercredi avoir saisi le Conseil constitutionnel pour tenter d'invalider le nouveau code électoral voté début avril au Burkina Faso, qui interdit aux partisans du président déchu Blaise Compaoré d'être candidats aux élections d'octobre.
"Nous avons déposé un recours contre la révision du code électoral devant le Conseil constitutionnel", a déclaré le chef du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, l'ex-parti présidentiel), Léonce Koné, ajoutant qu'il avait "peu confiance" dans la juridiction suprême.
"Nous avons effectivement reçu un recours vendredi dernier contre le nouveau code électoral. Ce recours a été introduit par les dix députés de l'ex-majorité présents au CNT", a confirmé le greffier en chef du Conseil constitutionnel, Me Massmoudou Ouédraogo, interrogé par l'AFP.
Les députés du Conseil national de transition (CNT), l'assemblée intérimaire, ont voté il y a une semaine une révision du code électoral rendant "inéligibles" les personnes ayant "soutenu un changement inconstitutionnel portant atteinte au principe de l'alternance politique".
Cette loi, promulguée vendredi par le président Michel Kafando, fait référence à la tentative de révision de la Constitution de la fin octobre 2014, destinée à permettre à M. Compaoré de se maintenir au pouvoir, et qui avait finalement causé sa chute à l'issue d'une insurrection populaire.
Les pro-Compaoré "déposeront également un recours devant la Cour de justice de la Cédéao", a annoncé M. Koné. La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest, dont le Burkina fait partie, a fait office de médiateur après la chute de l'ex-président, chassé fin octobre par la rue après 27 ans de règne.
Lundi, l'ambassadeur des Etats-Unis au Burkina a appelé à ce que tous les courants politiques participent aux élections d'octobre, qui doivent être "coordonnées, consensuelles et inclusives".
"On ne peut pas admettre qu'on nous dicte les choses de l'extérieur", a réagi Marcel Tankoana, le président du M21, un mouvement à la pointe des manifestations anti-Compaoré, qui a dénoncé la "pression exercée par la communauté internationale sur le gouvernement pour l'obliger à réviser" le nouveau code électoral.
Les élections d'octobre sont cruciales pour le Burkina Faso, pays pauvre du Sahel. Elles doivent permettre de le doter de nouveaux dirigeants à l'issue d'une "transition démocratique" d'un an, mise en place après la chute de Blaise Compaoré en octobre après 27 ans de règne.
QUALIFICATION AUX JEUX AFRICAINS: 14 MILLIONS FCFA DE PRIMES AUX LIONS
Dakar, 15 avr (APS) - L’équipe nationale des moins de 23 ans qualifiée aux Jeux africains de septembre à Brazzaville a reçu une enveloppe de 14.100.000 francs en guise de primes de qualification, annonce la Fédération sénégalaise de football (FSF), dans un communiqué reçu à l'APS.
La FSF annonce qu’une ‘’enveloppe globale d'un montant de 14,100 millions de francs CFA a été allouée aux membres (joueurs et encadreurs) de l’équipe U23 comme primes de qualification au prochain tournoi de football masculin des Jeux africains’’.
''Chacun des 18 joueurs alignés sur la feuille du match Sénégal- Mali de dimanche a reçu une prime de 500.000 francs'', précise la même source.
Elle ajoute que le reste de l'enveloppe a été réparti entre les membres de l'encadrement et les autres joueurs ayant pris part au regroupement d'avant-match.
SAINT-LOUIS : L'IA DEMANDE L'IMPLICATION DE TOUS POUR RELEVER LE NIVEAU DES ELEVES
Saint-Louis, 15 avr (APS) - La réussite d’un élève ne dépend seulement de son enseignant mais aussi de son entourage, a expliqué, mercredi, l’Inspecteur d’académie de Saint-Louis, Boubacar Sow, invitant ‘’tout le monde à s’y impliquer’’ pour inverser la tendance des performances des élèves en-deçà de la moyenne nationale en 2014.
L’inspecteur d’académie était interpellé sur les résultats du Baromètre de l’éducation Jangandoo selon lesquels les élèves de la région de Saint-Louis accusent un retard par rapport au niveau national. Ils affichent un résultat de réussite de 15% au test de mathématiques, de lecture et de culture générale, là où le niveau national est à 18%.
Pour lui, ''le résultat ne doit pas être seulement l’affaire des enseignants mais nécessite la réunion de certaines conditions dont des intrants de qualité, la disponibilité des manuels et des enseignants bien formes''.
M. Sow, qui intervenait au terme de la revue annuelle décentralisée de l'éducation nationale, a déclaré ''qu’un environnement familial favorable doit être un atout pour l’élève''.
Selon lui, ‘’quel que soit le niveau de l’enseignant, il lui est difficile de réussir quelque chose avec des élèves entassés dans une salle à 150’’.
Les grèves, qu’elles soient du fait des enseignants, des élèves ou des inspecteurs ''ont toujours des conséquences fâcheuses sur le niveau'', a aussi dit M. Sow .
Pour lui, ‘’il est passible d’inverser la tendance avec l’implication de tout le monde’’.
DIX ANS CONTRE AÏDA NDIONGUE
RÉQUISITOIRE DU PROCUREUR – SUITE DES PLAIDOIRIES DE LA DÉFENSE LE 30 AVRIL
Dakar, 15 avr (APS) - Le juge de la 3e chambre du tribunal correctionnel de Dakar a décidé, mercredi, de renvoyer au 30 avril prochain, la suite des plaidoiries des avocats constitués pour la défense d’Aïda Ndiongue et ses co-prévenus, poursuivis pour ‘’escroquerie et détournement de deniers publics portant sur 20 milliards de francs CFA’’.
De l’avis du président du tribunal, c’est à cette date que la salle qui a accueilli l’audience de ce mercredi, offrant plus d’espace et de commodité, sera libre.
Prés d’une dizaine d’avocats parmi la vingtaine d’avocats constitués pour la défense des prévenus Aïda Ndiongue, la principale prévenue dans cette affaire, Abdou Aziz Diop, Amadou Ndiaye et Modou Sall ont eu à plaider.
Pour l’essentiel, les conseillers des prévenus ont demandé leur relaxe, arguant de l’absence d’éléments matériels et moraux concernant les faits qui leur sont reprochés.
‘’Ceux qui sont poursuivis ne sont pas coupables des faits qui leur sont reprochés. Car dans ce dossier, les marchés sont réguliers. Il n’y a pas de marchés fictifs. Les bordereaux de livraison ont été signés par les personnes qui ont la qualité de le faire’’, a plaidé Me Madické Ndiaye, demandant la relaxe de ses clients Aïda Ndiongue et Abdou Aziz Diop.
Pour leur part, les avocats d’Amadou Ndiaye et Modou Sall ont estimé, à la barre, que c’est ‘’le non-lieu ‘‘qui s’impose pour leurs clients, au regard de la ‘’vacuité’’ des charges.
Auparavant, le procureur de la République, Malick Dia, avait requis 10 ans de prison, la confiscation de tous leurs biens et 5 millions d’amende contre Aïda Ndiongue et ses co-prévenus, jugés, en audience spéciale, mercredi.
LES LIGNES DE TIDIANE KASSÉ
QUESTION DE PLATEAU
On s’attendait à voir Eumeu Sène célébrer cette victoire sur Balla Gaye 2 dans la langue de bois et les formules de circonstances en prime. Il est sorti des sentiers battus pour s’engouffrer dans le boulevard d’un audimat exceptionnel
Parti comme un incendie dévastateur, l’affaire a fini par faire long feu. Ainsi le combat Eumeu Sène-Balla Gaye n’a pas fini dans les cimetières. Les défunts qui ont pu être dérangés dans leur repos éternel ont finalement été épargnés de cette clameur aussi vite crevée qu’elle avait gonflé.
Il en est tout de même resté des propos captés dans les derniers commentaires du weekend passé, sur une radio, posant la responsabilité des médias dans le contrôle des contenus et des moments où "il faut dire". Des propos vite évacués dans le débat, "pour revenir sur le combat", mais qui méritent bien un "arrêt sur image".
Dans cet énième dérapage, le coup est parti tout seul. On s’attendait à voir Eumeu Sène célébrer cette victoire sur Balla Gaye 2 dans la litanie habituelle des remerciements, la langue de bois et les formules de circonstances en prime. Il est sorti des sentiers battus pour s’engouffrer dans le boulevard d’un audimat exceptionnel. La faute à qui ?
La question n’est pas nouvelle. Faut-il tendre le micro aux sportifs dans ces moments où le corps est fatigué, l’esprit difficile à contrôler et le cœur à la recherche d’un rythme apaisé ?
Tant que les possibilités existent, il est difficile pour la presse d’échapper à la soif de la réaction à chaud. On raffole, dans les rédactions, de cette info "sincère", de cette "crème" non encore polluée par les cornacs et les conseillers en Com en tous genres, qui révèle les "profondeurs de l’âme".
D’aucuns évoquent le danger de la parole "sans recul". Dans certains milieux sportifs, les dirigeants en sont arrivés à tracer une ligne rouge et à se lancer à la chasse aux micros. Les pratiquants aussi maitrisent les canaux du silence. A la mi-temps ou à la fin d’un match, on en voit souvent qui fixent le nez sur le gazon et filent vers le couloir de la délivrance qui mène aux vestiaires.
Le sport n’étant pas retourné à l’âge du cinéma muet et le spectacle ayant bien besoin de son pour être total, il a bien fallu créer des espaces de dialogue. Sur le bord du terrain, voire dans le couloir des vestiaires, si ce n’est la salle de presse, on a ainsi droit à des rendez-vous organisés. C’est ainsi que les chaines de télé ont leur "plateau" pour la lutte. Une zone où commence le temps additionnel d’après combat. Une sorte de troisième mi-temps où se dessinent les défis ultérieurs.
Est-ce un espace où il faut désormais réguler le discours, normer les propos et tuer la spontanéité ?
On a entendu dire qu’il faut "un temps de sécurité", consistant à laisser le lutteur aller chercher son Drapeau dans la loge officielle d’abord, avant de faire son entrée en scène médiatique. Tant mieux si la "survie" de la discipline, à travers des propos et des comportements vertueux, ne tenait qu’à ça ! Mais on sait bien que ce n’est pas vrai.
Dans cette logique de retransmission aseptisée, le débat de la lutte résonne en écho à la polémique née des insultes d’Ibrahimovic captées dans les vestiaires par les caméras de Canal+. Ici comme ailleurs, la réponse n’est pas dans l’interdiction des micros baladeurs, dans l’interdiction des caméras ou dans la multiplication des zones de non droit pour la presse. On cherche plutôt à "gérer" l’inévitable.
Dans le cahier des charges que la Ligue de football professionnel (Lfp) français pose comme engagement contractuel aux chaines de télévision, pour l’accès à la diffusion de ses matches, il est posé le principe de "ne pas promouvoir des scènes contraires à l’image du football (attitudes inappropriées des acteurs ou des spectateurs)" et "donner une image positive du football en mettant l'accent sur les beaux gestes et le beau jeu". Il s’agit aussi de "ne pas dévaloriser l’image de la Ligue 1, des clubs, de la Lfp et du football professionnels".
Mais "ne pas promouvoir" ne signifie pas ne pas diffuser ; il ne s’agit pas d’un appel à la censure. Et encore, ce n’est pas parce que la lutte sort des ténèbres de l’incertitude qu’il faut s’affoler de tout et confondre les causes et les effets.