"Madame Binta Samb Bâ, ancienne ministre, est nommée Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Faure Essozima Gnassingbé, président de la République togolaise, en remplacement de Monsieur Talla Fall, appelé à d'autres fonctions".
Si le communiqué hebdomadaire du Conseil des ministres reste lapidaire et ne décortique pas assez les dessous de cette nomination, EnQuête a pu savoir que Binta Samb Bâ n'est pas n'importe qui. Elle est en effet membre de l'instance décisionnelle de And Jëf, version Savané. Ce qui n'est pas du tout le fruit du hasard.
Il faut dire que Landing Savané s'est beaucoup rapproché de Macky Sall ; rapprochement facilité par le fait que Mamadou Diop Decroix s'était assez rapproché de Wade dans le cadre du front mis en place pour libérer Karim Wade et "dégager" Macky Sall.
Binta Samb Bâ qui atterrit au "pays des zémidjan", dans un contexte où Faure Eyadéma essaie de s'accrocher au pouvoir, aura donc fort à faire. Car nos sources révèlent bien que ce pays va entrer en zone de turbulences, du fait que des forces sont en train de s'organiser pour installer un climat tel qu'on va être obligé de remettre les compteurs à zéro…
D'autres nominations
Le départ de Paul Badji du poste d'ambassadeur du Sénégal à Paris, remplacé qu'il a été par Bassirou Sène, Conseiller des Affaires étrangères principal de classe exceptionnelle, qui était ambassadeur Représentant permanent de la République du Sénégal auprès de l'Office des Nations unies à Genève, a été très commenté.
On a parlé de limogeage, mais en vérité, Paul Badji était déjà à la retraite et s'il a pu continuer à faire valoir ses compétences de diplomate, c'est justement parce qu'il était sous contrat spécial avec l'Etat du Sénégal. D'autres mouvements dans le landernau de la Diplomatie, c'est le départ de Mamadou Mamoudou Sall, qui était jusque-là ambassadeur du Sénégal en Egypte.
Il va au Qatar, en remplacement Cheikh Tidiane Sy. Talla Fall, Conseiller des Affaires étrangères, est nommé ambassadeur du Sénégal auprès d'Abdel Fattah Al Sisi, Président de la République Arabe d'Egypte, en remplacement du Docteur Mamadou Mamoudou Sall.
Ce dernier est nommé ambassadeur du Sénégal en Mauritanie, en remplacement de Monsieur Mamadou Kane. Mame Baba Cissé, Conseiller des Affaires étrangères principal, est nommé Ambassadeur auprès de l'Office des Nations unies à Genève. Il remplace Bassirou Sène.
L’argent n’aime le bruit, dit un adage sénégalais. Mais, à la Cbao Attijariwafa Bank, la situation semble tendue, si l’on en croit à certains cadres. Entre la direction générale et certains agents, le torchon brûlerait de telle sorte que le secret bancaire risque d’atterrir sur la place publique.
«Il suffit d’une petite étincelle pour que tout explose». Ces mots sont d’un cadre de la Cbao Attijariwafa Bank Sénégal qui confirme les différentes informations parues dans les médias sénégalais ces derniers temps. Nostalgique, notre source confie qu’il était une fois, «il faisait bien de travailler dans cette banque. Nous étions joyeux, heureux, pressés d’aller au boulot».
Hélas, cette période plus ou moins lointaine, remonte bien avant l’arrivée des marocains à la tête de la CBAO suite à la fusion avec la Banque sénégalo-tunisienne (2006) la Compagnie bancaire de l’Afrique de l’Ouest (2007). Aujourd’hui, témoigne notre interlocuteur sous le couvert de l’anonymat, tout a changé. Les gens sont «frustrés, mécontents et surtout inquiets de voir ce qu’ils ont bâti, depuis des années, s’écrouler comme un château de cartes, à cause d’une mauvaise gestion d’une direction qui ne s’arrêtera que quand la Cbao subira le même sort que Sénégal Airlines».
Refusant d’être enterrés vivants, certains responsables engagent la bataille afin d’attirer l’attention des administrateurs, des actionnaires, mais aussi des autorités sénégalaises. «La CBAO n’est plus sur de bons rails. D’ailleurs, c’est une lapalissade de le dire. C’est de notoriété publique. Allez jeter un coup d’œil sur les résultats pour en avoir une idée», conseille-t-il. Le constat c’est que si au Sénégal la banque n’a fait qu’un bénéfice de 3 milliards, ses autres filiales en Afrique subsaharienne sont d’un cran supérieur. C’est le cas de Cbao Côte d’Ivoire (10 milliards), Cameroun (10 milliards) et Congo (8 milliards).
La direction s’emmure dans un silence bruissant de parole
Du côté de la direction générale, il est difficile, voire impossible d’obtenir quelques réponses par rapport aux interrogations et autres accusations. Après plusieurs tentatives de parler avec le directeur général, via sa secrétaire Mme Cissokho, nous avons fini par obtenir un tête-à-tête avec le directeur des ressources humaines, M. Babacar Guèye, par l’entremise de M. Seydina Oumar Sokhna de la direction marketing. M. Guèye refusera poliment de répondre à certaines questions qui, selon lui, ne sont pas de son ressort.
A la question de savoir pourquoi la direction recourt aux marocains pour occuper des postes de responsabilité à la place des Sénégalais, le directeur des ressources humaines balaie d’un revers de la main. Sur environ 1200 agents, il confie que les marocains ne font pas plus de dix. Mais quels sont les postes de responsabilités qu’ils occupent ? Motus et bouche cousus.
Toutefois, M. Guèye tient à préciser qu’autant, il y a eu des départs, autant il y a plus d’arrivées. Mieux, ajoute-t-il, certains qui étaient partis souhaitent même revenir. Et de poursuivre, nous avons même mis en place un programme Excellence 2017 pour appuyer de jeunes cadres. Sans occulter la formation offerte aux différents agents de la banque. Mais selon nos sources, les départs sont liés à des frustrations et aux humeurs du directeur général, qui n’hésite plus à les pousser vers la porte de sortie afin de les remplacer par ses compatriotes. Pis, d’aucuns soutiennent que même les calendriers sont aujourd’hui imprimés au Maroc.
Assemblée générale reportée sine die
Conscients de la gravité de l’heure, les syndicalistes ont entrepris une campagne de sensibilisation. Ils ont ainsi parcouru toutes régions du pays qui abritent les agences de la banque. «Nos responsables se sont entretenus avec tous les agents. Nous allons ensuite faire un diagnostic sans complaisance de la situation.», confie notre source.
Nous avons par la suite interpellé le secrétaire général, Papa Doudou Tounkara, mais le syndicaliste s’est gardé de tout commentaire. Il s’est juste contenté de déclarer : «le collège des délégués n’a pas encore décidé de s’adresser aux médias».
Même l’assemblée générale qui était prévue lundi dernier a été reportée sine die. Pour quelles raisons ? L’avenir nous édifiera. Mais, ce qui est reste sûr que le mammouth des établissements bancaires du Sénégal, traverse une mauvaise passe.
La maison de la culture Douta Seck a célébré hier, son parrain. L’homme en tant qu’artiste a marqué son temps. Aussi la communauté des arts dramatiques s’est-elle rappelé cette grande figure du théâtre et du cinéma Africain, avec l’entrain qui sied aux hommes de la scène. Retour sur la vie de l’homme-théâtre.
«Lors de mon premier récital au Théâtre de verdure, mon père a pleuré à cause de mon triomphe. On venait de partout par curiosité. Le public était français et africain.» Peut-être ne se doutait-il pas, à cette époque, de l’illustre carrière qui l’attendait dans les arts.
Abdoulaye Douta Seck, de son véritable nom, est né le 4 août 1919 à Kaye, aux confins de la région de Saint-Louis. D’un père instituteur, Douta suivit une formation à Wylliam Ponty pour devenir enseignent comme ce dernier.
Instituteur à Ziguinchor puis à Dakar, Douta Seck bénéficia d’une bourse pour Paris. Il revint diplômé des arts et d’architecture prêt à affronté, de plus belle, le monde des planches.
Une légende
Le virus de l’art lyrique et de l’art dramatique l’emporta sur celui de l’architecture. Comédien, metteur en scène et musicien, l’homme consacra 72 ans, sa vie durant, à bâtir ce monde qui lui est si familier. Au carrefour des arts, Douta eu à jouer de grands rôles, notamment dans le théâtre. «Douta Seck y côtoya des monstres sacrés de l’art pictural, des grands noms du cinéma et du théâtre français et américain» comme le rappelle si bien, Birane Niang, le secrétaire général du ministère de la Culture et de la communication.
Celui du roi Christophe lui va à merveille, au point où l’on se méprend sur la personne et le personnage qu’il interprète. Il se meut dans le corps du personnage au point que l’on ne manque de le considérer comme son doublet. Le comédien se meut aussi bien dans la peau d’un roi que dans celle du sorcier qu’il épousa dans L’empereur Jones.
De même pour le cinéma, Douta décrocha de grands rôles dans Rues Cases Nègres, L’aventure ambiguë et Xala. L’artiste, connu de par le monde, à travers la comédie et le cinéma, n’en demeure pas moins un grand musicien qui a interprété de sa voix mélodieuse, les rythmes africains.
Son palmarès ne s’arrête pas là ! Le «Mozart Sénégalais», vedette du Peuple, attira tous les honneurs de son vivant. Plusieurs prix lui furent décernés de par le monde. Au Sénégal, le chef de l’Etat le gratifia du titre de commandeur de l’Ordre du mérite. En 1997, Abdou Diouf marqua définitivement son nom dans les annales de l’histoire, pour l’avoir donné à la Maison de la culture de la Médina.
Un modèle pour les générations actuelles
L’homme a écrit ses lettres de noblesse sur la scène théâtrale sénégalaise. Il se porte alors en exemple à suivre, selon Birame Niang qui représentait hier le ministre de la Culture, absent à cet hommage. «Il fut un monument du théâtre sénégalais, africain et mondial», mais ce dernier de regretter, le manque de formation des acteurs et comédiens.
«L’art dramatique exige une formation», convainc-t-il, non sans annoncer l’ouverture prochaine d’un institut des arts et des métiers sur le site de Diamniadio. «Avec un talent doublé d’une formation, l’on ne fera que des merveilles !», espère le secrétaire général du ministère de la Culture et de la communication.
LE RESEAU DE LA SDE ENCOURT UN RISQUE DE CONTAMINATION
CONSTRUCTION DE FOSSES septiques DANS LES RUES de DAKAR
Les populations de la capitale sénégalaise sont en danger. Pour cause, le réseau de distribution de la Sénégalaise des eaux (Sde) malmené par les nombreuses constructions de fosses perdues dans les rues de Dakar, encourt un risque de contamination. C’est ce que nous a appris hier, mercredi 15 avril, d’une équipe d’intervention de ladite société qui réparait un tuyau cassé dans le secteur de Santa Yalla 2 à Rufisque.
Il y a des risques de contamination de l’eau distribuée par la Sde à ses usagers. L’information est donnée par un agent de ladite société en intervention dans le secteur de Santa Yalla 2 à Rufisque où des maçons construisant une fosse perdue dans la rue, à la porte d’une nouvelle maison, ont cassé le tuyau de la Sénégalaise des eaux (Sde) qui s’est déversée le long de la rue pendant plus d’une semaine. «Les gens ont l’habitude de construire des fosses perdues dans les rues à Dakar. Mais ils le font généralement sur les tuyaux de la Sde qui, avec le temps, peuvent se détériorer pour laisser passer les eaux usées dans le réseau», raconte l’agent qui a requis l’anonymat.
«Le tuyau là-bas est cassé par des maçons. Imaginez si le tuyau n’était pas cassé, ils auraient construit la fosse sans que nous ne le sachions. Au bout de quelques années, la chaleur de la fosse et du ciment auraient détruit le tuyau», laissé-t-il entendre. Tous les jours, les charretiers du quartier viennent puiser de l’eau au nouveau point d’eau pour le vendre dans les chantiers alentours. Comme un point d’eau naturel, le puits artificiel ainsi constitué accueille chaque jour beaucoup de gens. Le matin, comme à la borne fontaine, les charretiers se bousculent la nappe providentielle, sans se soucier du reste, du danger qu’elle représente.
Interpellés, les charretiers s’en lavent les mains. «C’est de l’eau qui se déverse comme ça dans la rue. Même si nous ne le puisons pas, elle va ruisseler dans la rue», fait remarquer un charretier. Selon eux, la faute ne les incombe pas. Les maçons trouvés sur les lieux dégagent également toute responsabilité et refusent de répondre à nos questions. Mais il est évident qu’au-delà du gaspillage de l’eau qui se déverse en grandes quantités un danger permanent guette les populations qui risquent de boire de l’eau déjà mélangée à celle des fosses des rues.
PROMOUVOIR LES SPECIFICITES INTERDISCIPLINAIRES
LANCEMENT DU COLLEGE DES ECOLES DOCTORALES DE L’UCAD
L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) a lancé son Collège des 7 Ecoles doctorales (Ed), hier, mercredi 15 avril, à la salle de conférence de l’Ucad II. Il est question pour l’Ucad de promouvoir le respect des spécificités interdisciplinaires en matière de formation doctorale.
L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) a lancé son Collège des 7 Ecoles doctorales (Ed) qui sont des dispositifs fédérateurs et pluridisciplinaires regroupant les formations doctorales, des unités ou équipes de recherche, dotées d’organes devant coordonner leurs activités scientifiques et pédagogiques. La cérémonie de lancement qui s’est tenue hier, mercredi 15 avril, à la salle de conférence de l’Ucad 2, a été présidée par le directeur de la Recherche du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (Mesr), Cheikh Bécaye Guèye.
Sur financement de l’agence universitaire de la Francophonie (Auf) estimé à 20 000 euros, le Collège, selon son coordonnateur, a pour mission de « contribuer à l’élaboration et à la mise en œuvre de la politique de l’université en matière de formations doctorales ». Pour Abdoulaye Samb, il est question d’assurer « le respect des spécificités interdisciplinaires, la coordination des compétences et des pratiques des Ecoles doctorales et accompagner les recteurs à la mise en place des organes de gouvernance de la recherche à l’Ucad.».
« Il s’agit d’harmoniser les modes de recrutement des étudiants en première année de thèse, mais aussi de généraliser la mise en place du comité de suivi des travaux de recherche des doctorants», a relevé M. Samb, par ailleurs, directeur de l’école doctorale Sciences de la vie, de la Santé et de l’Environnement. Non sans souligner un projet de « construction d’un amphithéâtre de 250 places et de deux salles de soutenance de thèses bien équipées à l’Ucad III ».
Le directeur de la Formation de la Recherche et de l’Innovation de l’Ucad est revenu sur les « problèmes scientifiques à résoudre qui exigent une approche pluridisciplinaire et interdisciplinaire».
Selon Bhen Sikina Toguebaye, « la pluridisciplinarité et l’interdisciplinarité ne se décrètent pas. Elles se construisent».
«Le nombre de thèses de doctorat produites par les 7 Ed a triplé entre 2011 et 2014, passant de 65 thèses en 2011 à 192 en 2014», a-t-il souligné. Avant de poursuivre : « pendant la période de 2011 à 2012, 20 à 25% de thèses de doctorat soutenues à l’Ucad ont été préparées dans le cadre de conventions de cotutelle avec des universités françaises».
Il a, par ailleurs, relevé l’influence « des chercheurs étrangers sur les activités de recherche à l’Ucad, c’est-à-dire sur la définition des thématiques de recherche. Mais aussi, la dépendance des unités de recherches de l’Ucad en termes de moyens matériels et financiers, c’est à dire leur sous-équipement et leur sous financement».
C’est pourquoi, indique-t-il, « l’urgence de mettre l’accent sur le financement public de la recherche qui doit être accrue afin de renforcer les capacités de recherche de nos institutions. Car les laboratoires capables de faire épanouir les talents formés font souvent gravement défaut».
BHEN SIKINA TOGUEBAYE, DIRECTEUR DE LA FORMATION DE LA RECHERCHE ET DE L’INNOVATION SUR LA PRODUCTION SCIENTIFIQUE DE L’UCAD : «La production scientifique de l’Ucad est passée de 123 références en 2004 à 227 en 2014»
En marge de la cérémonie de lancement du collège des Ecoles doctorales de l’Ucad, le directeur de la formation de la recherche et de l’innovation, Bhen Sikina Toguebaye a constaté que la production scientifique de l’Ucad, appréciée à partir des publications indexées dans la base de données bibliographiques Scopus de Elsevier a connu une augmentation depuis 2004. «Elle est passée de 123 références en 2004 à 227 références en 2014 soit un taux global d’accroissement de 112% en dix ans».
Selon M. Toguebaye, cette production scientifique représente «près de 60% de la production scientifique du Sénégal et place l’Ucad, au niveau national, au premier rang devant l’Ird et l’Ugb et au 10ème rang des institutions de recherche les plus productives en Afrique de l’Ouest et du Centre».
Plus de 2 250 accidents du travail dénombrés au Sénégal annuellement font perdre un nombre incalculable d’heures de travail, ainsi qu’une fortune à la Caisse de sécurité sociale.
Le Sénégal a recensé 2 250 accidentés du travail en 2013. Ces accidentés ont coûté à leurs entreprises plus de 60 mille journées de travail. Ces informations ont été livrées hier, lors du séminaire organisé par les deux principales organisations patronales, à savoir le Conseil national du patronat (Cnp) et la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes).
C’est le représentant du Cnp, M. Tino Adeniran, qui en a fait la révélation. Ce séminaire qui se tenait dans le cadre de la journée de la prévention des risques professionnels avait pour thème : «Le renforcement des capacités des structures de sécurité et santé au travail et des compétences des acteurs».
Mme Marie Diallo, la directrice de la Prévention des risques professionnels, a indiqué que ces accidents ont coûté plus de 4 milliards de francs Cfa à l’économie en termes de frais de soin et de pertes pour leurs entreprises.
Le représentant du Cnp a indiqué que le monde du travail connaît des mutations profondes dans ce contexte de globalisation de la production et des ressources, de rapidité des progrès techniques et scientifiques, de remise en cause permanente des stratégies et des idées.
Ces mutations doivent donc prendre en compte la prévention et la prise en charge des risques sur les lieux de travail. M. Adeniran ajoutera : «A cela, il convient d’ajouter les risques liés à des comportements autour de l’entreprise du fait de l’expansion des espaces d’habitat en milieu urbain et sub-urbain.»
Les conséquences de la mauvaise prise en charge des risques liés au travail sont également dramatiques au niveau mondial. Ibrahima Bèye, l’un des experts de la journée, a indiqué des chiffres qui montrent que le mal est mondial :
«Toutes les 15 secondes, un travailleur meurt d’un accident ou d’une maladie liée au travail ; toutes les 15 secondes, 153 travailleurs sont victimes d’un accident lié au travail ; chaque jour, 6 300 personnes meurent d’un accident du travail ou d’une maladie liée au travail, soit plus de 2,3 millions de personnes par an.» Tout cela représente un nombre incalculable de journées de travail perdues de par le monde.
Et toutes les mauvaises pratiques et les accidents qu’ils entraînent impactent pour 4% du Pib mondial. Au Sénégal, ce sont surtout les secteurs de la chimie et du Btp qui génèrent le plus d’accidents. Le problème est que la Caisse de sécurité sociale estime que les accidents du travail qui lui sont rapportés sont faibles par rapport à la réalité.
SUR LA QUESTION DE LA DIFFAMATION SUR INTERNET, IL EXISTE AUJOURD’HUI UN VIDE JURIDIQUE AU SÉNÉGAL
Avec les débats qui se poursuivent sur le projet de Code de la presse, la liberté d’expression sur internet est en question. L’organisation Article 19 a publié le mois dernier, une étude sur la législation sénégalaise actuelle à ce propos, intitulée «Analyse de quelques lois relatives à Internet». Le document reconnaît que le pays est déjà doté d’une forte législation sur la liberté d’expression sur internet, mais qu’il a des progrès à accomplir pour préserver les droits des internautes. Charles Sanches, qui a piloté l’analyse, a répondu aux questions du Quotidien.
Article 19 est une organisation internationale indépendante, spécialisée dans les questions de liberté d’expression et d’accès à l’information. A Dakar, on est concentré sur des programmes qui touchent l’accès à l’information. L’idée c’est de faire en sorte que la question de l’accès à l’information soit prise en compte parce qu’elle est essentielle pour la gouvernance.
On travaille avec d’autres acteurs de la Société civile ici et avec les autorités. Le programme que je gère a pour but de voir comment on peut renforcer la liberté d’expression en utilisant les Technologies de l’information et de la communication (Tic), mais aussi comment lutter contre les nouvelles formes de censure qui peuvent émerger avec ces technologies.
Dans l’analyse publiée par Article 19 le mois dernier, on comprend que le droit sénégalais comporte de nombreuses références à la liberté d’expression sur internet. Y’a t-il une loi qui régit cela ?
Il n’y a pas une loi spécifique qui va promouvoir la liberté d’expression sur le net. Il y a un cadre juridique, dans lequel on trouvera des éléments qui vont toucher à la liberté d’expression sur le net. Maintenant, de manière générale, les lois sur le cyberespace (internet et les Tic) datent de 2008.
Ce sont des lois qui encadrent le commerce et les transactions électroniques, la cybercriminalité, la protection des données personnelles... Et c’est au sein de ces lois que l’on va trouver des articles touchant à la liberté d’expression.
Actuellement, dans le projet du Code de la presse qui est encore en discussion, il y a des éléments qui touchent à la liberté d’expression et au travail des journalistes, donc à la liberté d’information.
Où en est le Sénégal au niveau de la liberté d’expression sur internet ?
Comparé à d’autres pays, on ne peut pas dire que le Sénégal ne respecte pas du tout la liberté d’expression ou la viole. En même temps, se demander où en est un pays par rapport aux normes internationales de la liberté d’expression, cela reviendrait à dire qu’il existe des pays parfaits, or ce n’est pas le cas. La vraie question c’est qu’il y a toujours de nouveaux enjeux par rapport à la liberté d’ex pression.
A chaque fois qu’il y a un nouveau phénomène, il y a des acquis remis en cause. Ici au Sénégal, on a eu en 2014 un professeur d’université (Professeur Omar Sankaharé, Ndlr) qui a écrit un livre où il faisait un syllogisme entre la Grèce antique et le Coran. Il a reçu une volée de bois vert car il avait touché un sujet sensible ! On a trouvé alors qu’il y avait un vrai problème avec la liberté d’expression.
Dans un monde en mutation, liée à la mondialisation, aux rapports qu’on a avec l’information, comment est-ce qu’on se défend pour que la liberté d’expression ne recule pas ? Comment fait-on pour qu’elle avance ?
Les Tic sont des révolutions dans la manière de communiquer. Les gens ne comprennent pas toujours tout sur la manière d’utiliser les réseaux sociaux, mais ils savent que c’est quelque chose qui leur permet de mieux communiquer.
Qu’est-ce que cet avantage technologique peut apporter à la liberté d’expression sans que ce soit un repli pour les gouvernements, dont le reflexe est de penser les Tic sous le prisme de la sécurité nationale. Dans notre analyse, nous écrivons qu’il y a des choses intéressantes qui ont été faites, mais certains points sont à améliorer.
Du coup, concrètement, quelle pratique sur internet est susceptible d’être censurée au Sénégal ?
On peut prendre l’exemple des bloggeurs et journalistes citoyens. Il y en a beaucoup au Sénégal. L’actuel Code de la presse va donner une définition très restrictive par rapport aux journalistes. Il y a un certain nombre de critères à remplir pour être considéré comme journaliste. Les bloggeurs citoyens, ils n’ont certes pas la formation de journaliste, mais leur contribution pour le public est très importante.
On a l’impression que le Code de la presse va être un recul au regard des recommandations internationales. Le Comité des droits de l’Homme promeut l’idée qu’il faut élargir la définition du journaliste pour qu’un bloggeur ou un journaliste citoyen puisse bénéficier d’un certain nombre de privilèges.
Dans notre analyse, nous parlons aussi des intermédiaires internet, comme par exemple les hébergeurs de sites web. Dans plusieurs pays, les intermédiaires ne sont pas responsables du contenu qu’un tiers publie par leur biais. C’est un gros débat en ce moment : si quelqu’un diffame une personne dans les commentaires d’un site d’info, le site est-il responsable ?
Nous interpellons l’Etat sur cette question car il existe pour l’instant, un vide juridique au Sénégal. Notre position est de dire que certains délits de droits communs traités par le Code pénal, qui sont valables pour les délits hors ligne, devraient l’être pour les délits en ligne. On pense qu’on n’est pas obligé de créer de nouvelles lois pour internet. Mais si on légifère spécialement pour le net, ne soyons pas dans une logique répressive, mais renforçons la liberté d’expression en la définissant plus clairement.
Concernant la diffamation justement, est-ce qu’une dépénalisation sur internet ne pourrait pas induire une forme d’impunité ?
Tout d’abord, Article 19 fait la distinction entre la diffamation dans le cadre des délits de presse et la diffamation entre personnes. Par dépénalisation, nous entendons l’interdiction de mettre en prison un journaliste pour des propos diffamants qu’il a tenus dans le cadre de son métier. Souvent, la diffamation sur internet ne vient pas des journalistes en ligne, mais de simples citoyens qui commentent sous les articles.
Je pense qu’il y a toute une éducation à la culture numérique qui n’est pas encore ancrée dans la société. C’est un travail que l’Etat, les parents et la Société civile doivent faire. Il faut faire comprendre aux gens qu’internet n’est pas une zone de non droit, il y a des règles. Tout est une question d’éducation.
La manière dont vous vous comportez hors ligne, c’est la même dont vous vous comportez en ligne.
La crise scolaire s’enlise. Le bras de fer entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants n’a toujours trouvé un épilogue pour un retour normal des cours. Les deux parties qui se rencontrent aujourd’hui jeudi à 16 heures pour une énième fois au ministère de l’Education nationale sur le protocole d’accords. Loin de s’imaginer pareille situation de crise dans laquelle le système éducatif s’est empêtré pour la présente année académique, une question dès lors taraude les esprits des Sénégalais : où sont les conclusions des Assises nationales de l’Education et de la Formation ? D’autant que toutes les énergies étaient mobilisées pour une période d’accalmie d’au moins de 3 ans. La signature du pacte de stabilité, un des documents normatifs des Assises, était la voie indiquée pour atteindre les objectifs du projet de société.
Où sont les conclusions des Assises nationales de l’Education et de la Formation qui attendent toujours d’’être traduites en mesure par un Conseil présidentiel ? La question se pose avec acuité et mérite débat si l’on sait que la situation de l’école sénégalaise est en train de prendre une mauvaise direction. Les grèves des syndicats d’enseignants qui réclament l’effectivité du protocole d’accords ont fini par affecter gravement le quantum horaire à seulement 40 jours des examens de fin d’année. Pourtant cette situation actuelle pourrait être évitée si et seulement si les différents acteurs des Assises avaient pris la pleine mesure de trouver les voies et moyens de signer le pacte de stabilité, un des documents normatifs des assises, en plus du code de déontologie de l’enseignant, le serment.
Avoir les différents points de ce pacte de stabilité, on pourrait dire sans risque de se tromper que l’école sénégalaise, au grand bénéfice de tous les citoyens, était partie pour une période d’accalmie de trois (03) ans. C’est parce que tout simplement ce pacte obligerait le gouvernement de « mettre en œuvre effectivement les mécanismes de dialogue social et d’appliquer strictement les accords signés ; d’appliquer les conclusions des assises de l’éducation ». Aux syndicats d’enseignants, les associations et amicales d’élèves ou d’étudiants, d’observer une période d’accalmie de trois (03) ans, les parents d’élèves, la société civile et les autres partenaires de participer effectivement à la prévention et à la résolution des crises ».
Par conséquent, tous les acteurs seront conscients de l’exigence de stabilité et de paix pour bâtir un système inclusif de qualité, nécessitent une conjugaison sans relâche des efforts et d’une confiance mutuelle pour refonder le système d’éducation et de formation du pays.
« Nous nous engageons à utiliser le dialogue, la négociation, la concertation, la communication comme modalités de prévention et de résolution des conflits et crises, lit-on dans le pacte de stabilité où les syndicats avaient émis des réserves. Avant de poursuivre : « nous nous appuierons sur les organes de régulation (Médiateurs/Universités ; Comité de dialogue social/Secteur Education et Formation; Organisations de la société civile), les élus locaux, les Chefs coutumiers et religieux pour faciliter le règlement non violent de nos différends et veiller au respect des engagements souscrits ».
Ces différentes considérations retenues par la commission thématique Stabilité et Dialogue social dirigée par Mamadou Diop « Castro » dorment toujours dans les tiroirs des autorités, tout comme d’ailleurs les autres conclusions. Et ce malgré l’engagement du Premier ministre, Mouhammad Boun Abdallah Dionne, qui soulignait en s’adressant aux membres du comité de pilotage que « cette fois-ci, les conclusions des Assises de l’éducation et de la formation seront mises en œuvre. Il n’y a pas à douter de l’effectivité des recommandations et des réformes proposées ». La situation de l’école en mal de repères n’a pas changé aux lendemains de ces «ndëp» (rencontres dont toutes les sensibilités étaient présentes). Les grèves poursuivent leur chemin qu’elles ont emprunté depuis une décennie.
Le Grand cadre des syndicats d’enseignants a observé hier, mercredi 15 avril, une grève totale dans le préscolaire, l’élémentaire et le moyen secondaire. Les enseignants comptent remettre ça aujourd’hui et demain vendredi, en plus de la rétention de notes et le boycott des cellules pédagogiques.
L’heure n’est plus aux échecs des négociations pour éviter que le pire n’arrive. Le gouvernement et les syndicats d’enseignants réunis autour du Grand cadre seront autour de la table des négociations aujourd’hui jeudi à la salle de conférence Amadou Makhtar Mbow du ministère de l’Education nationale à partir de 16heure pour discuter sur les différents points de revendications.
CONSEIL DES MINISTRES DÉCENTRALISÉ ET PROCÈS AÏDA NDIONGUE EN EXERGUE
Dakar, 16 avr (APS) - Les quotidiens parvenus jeudi à l'APS traitent de plusieurs sujets, parmi lesquels les retombées du dernier Conseil des ministres décentralisé que le chef de l'Etat, Macky Sall, a présidé la veille à Kafrine, une région du centre du Sénégal.
A l'issue de cette réunion hebdomadaire du gouvernement sénégalais, le président de la République "a décidé de porter à 206 milliards 798 millions 127.495 francs CFA, le montant des investissements publics au profit de Kaffrine", rapporte Le Soleil.
Le quotidien national rappelle que lors du conseil interministériel "tenu avant-hier, 94,334 milliards FCFA étaient annoncés pour les investissements publics destinés à la région pour la période 2015-2018".
Cette enveloppe va être "affectée à des projets agricoles, aux infrastructures, aux routes, à l'assainissement, à l’éducation", détaille Le Populaire.
Sur cette base, le quotidien Direct Info souligne que les différents segments sociaux de Kaffrine "attendent cette +providence étatique+ pour pouvoir embrayer sur les rails de l'émergence".
Pour le reste, de nombreux quotidiens reviennent sur la dernière séance du procès Aïda Ndiongue, du nom d'une sénatrice du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition) poursuivie notamment pour "escroquerie et détournement de deniers publics portant sur 20 milliards de francs CFA".
Le parquet a requis 10 ans de prison contre Aïda Ndiongue, en détention préventive depuis le 17 décembre 2013, ainsi que ses co-prévenus Abdou Aziz Diop, Amadou Ndiaye et Modou Sall.
Le procureur a également demandé la confiscation de tous leurs biens et 5 millions d'amende contre Aïda Ndiongue, principale prévenue, et ses co-prévenus, tous jugés en audience spéciale.
"Aïda parquée 10 ans", affiche le journal Le Quotidien, selon lequel il est également réclamé aux mis en cause 25 milliards de dommages et intérêts. Enquête reprend les mêmes informations à peu de détails près. "Le parquet veut dépouiller Aïda Ndiongue et Cie", affiche pour sa part La Tribune.
"Devant la barre, les prévenus ont nié les faits" qui leur sont reprochés et qui portent sur un marché de produits sanitaires destinés au Plan Jaxaay, un programme sur lequel les pouvoirs publics comptaient pour reloger les sinistrés des inondations enregistrées à Dakar au milieu des années 2000, rapporte L'As.
Selon le même quotidien, Aïda Ndiongue assure que les marchés qu'elle a gagnés dans le cadre de ce programme gouvernemental "ont été totalement exécutés et le matériel livré à l'Etat du Sénégal".
"Il fallait me mettre en prison", déclare-t-elle dans des propos relayés par Waa Grand Place, comme si son procès pourrait avoir des motivations autres que judiciaires.
"Les carottes semblent, être cuites pour l'ex-sénatrice libérale Aïda Ndiongue, l'ex-directeur de cabinet du ministre de l'Urbanisme et de l'Habitat Abdoul Aziz Diop et leurs deux autres inculpés", constate Walfadjri en conclusion.
Libération, Sud Quotidien et Le Témoin quotidien traitent de sujets éloignés de cette affaire. Le premier, par exemple, fait état de l'incarcération d'un "jihadiste" à Rebeuss, principale Maison d'arrêt et de correction de Dakar.
Le second quotidien fait état de la contamination du réseau de la Sénégalaise des eaux (SDE) par des fosses septiques, alors que le dernier annonce l'envoi de 2000 militaires sénégalais en Arabie saoudite, pour les besoins de l'opération "Tempête décisive".
Cette opération de pays arabes emmenés par Riyad vise des rebelles chiites au Yémen.
51 MILLE 500 CAS ENREGISTRÉS EN 2012
ETUDE SUR LES AVORTEMENTS NON MÉDICALISÉS AU SÉNÉGAL
D’après une étude menée par le Centre de recherche pour le développement humain et l’agence américaine Guttmacher institute, le Sénégal compte 51 mille 500 cas d’avortement non médicalisés en 2012, soit un taux de 17 avortements pour 1 000 femmes en âge de procréer, avec des disparités régionales beaucoup plus inquiétantes.
Le chiffre fait froid dans le dos. Durant l’année 2012, le nombre d’avortements pratiqués au Sénégal est passé à 51 mille 500 cas. En clair, il s’agit d’un taux de 17 pour 1 000 femmes en âge de reproduction. Lors d’un panel organisé hier par l’Association des juristes sénégalaises (Ajs) sur l’incidence de la morbidité de l’avortement provoqué au Sénégal, le Centre de recherche pour le développement humain (Crdh) et l’Agence américaine Guttmacher insitute ont révélé que «la moitié de ces avortements a entraîné certaines complications nécessitant une intervention médicale».
Ayant procédé à une double enquête dont l’une auprès des établissements de santé et l’autre auprès des professionnels du secteur, les chercheurs ont constaté que plus de la moitié des femmes, soit 55%, souffrent de complications requérant une attention médicale. De plus, indique le rapport, 42% de ces femmes n’obtiennent pas les soins qu’elles sont besoin.
Dans cette problématique, les femmes pauvres sont les plus affectées parce que, souligne le document, «bien susceptibles de souffrir de complications que leurs homologues mieux loties». «L’avortement clandestin affecte gravement les femmes du Sénégal, en particulier les plus pauvres et les plus défavorisées», fait remarquer Gilda Sedgh, chercheuse à Guttmacher institute. Pour elle, la plupart des cas d’avortement «est le résultat d’une grossesse non planifiée.»
Par conséquent, préconise-telle : «Répondre au besoin de contraception permettrait aux Sénégalaises de mieux gérer le moment de leurs grossesses, tout en réduisant la probabilité du recours à l’avortement non médicalisé.»
Conseiller technique au Crdh et présentateur de l’étude, Amadou Assane Sylla renseigne que l’injection de produits toxiques, l’injection par plantes médicinales, l’utilisation de l’auto-chirurgicale, entre autres, sont les principales méthodes utilisées par les femmes pour l’avortement.
Dakar, région la plus touchée du Sénégal
A propos des disparités régionales, le rapport nous apprend que la capitale sénégalaise enregistre le taux le plus élevé de cas d’avortement du Sénégal avec 21 pour 1 000 contre 15 pour 1 000 pour l’ensemble des autres régions du pays.
«Dakar a la plus grande partie des infrastructures hospitalières de haut niveau. C’est une première hypothèse que l’on peut émettre. La deuxième, compte tenu de la stigmatisation des phénomènes, des femmes viennent de l’intérieur du pays pour se faire avorter à Dakar», justifie M. Sylla.
Pourtant et aussi paradoxal que cela puisse paraître, le Sénégal est un exemple en Afrique dans la lutte contre l’avortement clandestin. En effet, le taux d’avortement au Sénégal est inférieur à celui de l’Afrique dans son ensemble (29 pour 1000 en 2008). A titre de comparaison, il peut se mesurer aux Etats-Unis (17 pour 1 000 en 2011) et à des pays européens. Cependant, les complications de l’avortement sont rares aux Etats-Unis et en Europe.
Mais il faut dire que dans ces zones, l’avortement est légalisé et se pratique dans de bonnes conditions médicales. Ce qui n’est pas encore le cas au Sénégal où les chercheurs soulignent que la mesure des grossesses non planifiées est d’environ 31%, et 24% d’entre elles débouchent sur un avortement provoqué.
Raison pour laquelle ils prônent le recours à la pratique de la contraception dont l’usage chez les Sénégalaises mariées demeure très faible, soit 20%.